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Des marques de vêtements pour enfants qui cassent les stéréotypes
Brut
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25/03/2025
Pendant ce temps-là à Bordeaux, Julia a lancé sa marque de vêtements non genrés pour enfants, afin de casser les stéréotypes.
"On peut changer par rapport à ces questions-là, on peut tous et toutes évoluer. Moi-même, j'étais très sexiste."
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00:00
Alors ça c'est un t-shirt non genré, je les ai lancés les premiers t-shirts une-une cet été.
00:06
Et c'est non genré parce qu'il y a déjà plein de marques qui font du unisex,
00:12
ce qu'on appelle des vêtements unisex et c'est très bien.
00:15
Mais pour moi, pour l'égalité, il faut d'abord passer par l'inversion des rôles, casser les codes.
00:22
Pendant ce temps là, à Bordeaux, Julia, une entrepreneuse d'origine brésilienne,
00:29
vient de lancer sa marque de vêtements non genrés pour enfants.
00:32
Mon objectif c'est justement de toucher aux gens qui n'étaient pas sensibles à ça.
00:39
Ou alors aux gens qui pensent que tout de suite, qu'on va dans l'extrême, qu'on parle de féminisme,
00:45
ça fait peur, qu'on va parler de genre, qu'on va dire qu'il n'y a plus de garçons, qu'il n'y a plus de filles,
00:50
qu'une fille ne peut plus mettre de jupe, du rose, des paillettes,
00:54
qu'un garçon ne peut plus vouloir jouer avec des super-héros et des jouets de garçons.
01:00
C'est pas du tout ça. C'est juste, déjà c'est un choix.
01:03
Avant il n'y avait pas ce choix-là et maintenant on a le choix.
01:06
Par exemple là, c'est des enfants qui font de la danse.
01:10
J'ai voulu un garçon qui fait de la danse classique.
01:14
Parce que c'est moins courant, parce qu'on ne le voit pas,
01:16
parce que les vêtements pour enfants sont toujours très codés par rapport au genre.
01:20
Pour moi, quand j'ai créé la marque, c'était surtout parce que je voulais faire partie du changement
01:25
et faire proposer quelque chose de concret.
01:28
Je voulais du concret par rapport à ça.
01:30
On parle d'égalité, ok, on veut l'égalité, qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on propose comme choix de consommation ?
01:36
Et donc pour moi, c'est ça, c'est militer aussi, bien sûr.
01:39
Il n'y a aucun problème à dire que je suis féministe.
01:43
À la base, c'est mon envie de parler d'égalité, de proposer le débat
01:47
et de proposer du choix par rapport aux enfants et l'éducation des enfants
01:52
et de parler d'éducation non sexiste.
01:54
C'est ça qui me pousse à avoir mon entreprise,
01:58
même si il y a le côté très difficile d'avoir sa petite entreprise.
02:02
Pour moi, le plus important, c'est le propos, ce qui va derrière.
02:05
Je crois vraiment à mon projet, parce que j'essaie qu'on peut changer aussi.
02:08
On peut changer par rapport à ces questions-là,
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que ce n'est pas figé et que ça évolue et qu'on peut tous, toutes évoluer.
02:16
Moi-même, j'ai grandi dans un pays très sexiste et j'étais très sexiste.
02:24
Je me rends compte qu'il y a quelques années, je ne pensais pas du tout comme ça.
02:28
Je ne voyais pas les choses comme ça.
02:30
Et comme quoi, on peut, à force de lire, de m'informer,
02:34
mais aussi de parler surtout du sujet, d'en discuter, de réfléchir.
02:38
Aujourd'hui, je ne suis plus du tout la même Julia d'il y a sept ans,
02:43
quand je suis arrivée en France, par exemple.
02:46
Si on va chez les filles, le premier constat, si on regarde bien, c'est quoi ?
02:50
Tout est rose, ça reste très, très rose quand même.
02:54
Il y a beaucoup, beaucoup de rose.
02:56
Là, en tout cas, le rose, très fille.
03:02
Tout de suite, le rose fille, et non seulement fille,
03:05
mais délicate, princesse, gentille, danse en rythme.
03:10
C'est mignon.
03:13
Peut-être qu'un garçon a envie aussi de porter du rose,
03:16
mais pas d'être en tutu.
03:18
Par exemple, la danse classique.
03:20
Quand on pense à la danse classique, tout de suite, on pense au tutu.
03:23
Alors qu'un garçon qui fait de la danse classique, il ne va pas se mettre en tutu.
03:26
Donc la fille qui aime son papa, forcément.
03:30
Ce qui est très bien.
03:34
Mais c'est stéréotypé pour toi.
03:36
Mais c'est stéréotypé, bah oui.
03:38
Ou alors c'est la fille qui aime son papa,
03:40
ou alors le garçon qui veut être comme son papa.
03:42
Il n'y a pas le garçon qui aime son papa,
03:44
et la fille qui veut être forte comme son papa, peut-être.
03:48
Ce n'est pas marqué fille.
03:50
On peut acheter pour un garçon.
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Mais c'est sur le côté fille.
03:54
Forcément, les gens sont attirés par ce qui est sur le rayon fille et le rayon garçon.
04:03
Je pense que ça joue aussi la disposition des vêtements.
04:06
Parce que ça joue aussi la disposition des vêtements dans une boutique.
04:10
Et toi ça te dérange ?
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Moi ça me dérange, oui.
04:14
Parce que ça nous laisse un peu enfermés dans nos choix.
04:17
Je pense qu'on a moins de choix.
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Enfin, au moins, c'est pas qu'on n'a pas le choix.
04:20
Mais on a tendance à ne pas aller de l'autre côté, par exemple.
04:24
À franchir, comme dans un magasin de jouets,
04:26
on écrit garçon, fille, et on met un côté tout bleu, un côté tout rose.
04:32
Même l'enfant, quand il voit ça,
04:34
quand il voit l'enfant qui sait déjà lire,
04:36
une fille qui sait lire et qui arrive,
04:40
c'est pour les garçons, je peux pas franchir la barrière.
04:45
L'idée pour moi, c'est pas de non-genrer les choses,
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et notamment de non-genrer les enfants.
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Je pense qu'en effet, les garçons et les filles ont un sexe
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et qu'il faut apprendre à nommer son corps.
04:57
Par contre, je pense que les traits de caractère et les compétences,
05:00
elles doivent être non-genrées.
05:02
Les enfants doivent pouvoir explorer tout le champ des possibles
05:06
et qu'une Barbie ou un G.I. Joe ne doivent pas être genrés,
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qu'une activité sportive ne doit pas être genrée,
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et qu'en effet, on doit proposer aux garçons comme aux filles les mêmes possibilités.
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Le fait que les filles ont moins de modèles,
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qu'on va plutôt les orienter sur la verbalisation, la coopération,
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alors qu'on va plutôt pousser les garçons sur la compétition,
05:24
le dépassement de soi, l'extérieur,
05:26
c'est que les vêtements sont très limitants.
05:29
Il faut apprendre à être joli, à bien se regarder dans le miroir,
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à faire une jolie coiffure.
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Tout ça, mis bout à bout, ça fait des filles qui comprennent
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qu'elles doivent être sages, aidantes, jolies,
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mais qui n'ont pas forcément très confiance en elles.
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Et puis des garçons qui apprennent qu'ils doivent être des petits durs,
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courir partout et être les meilleurs en sport,
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mais qui n'apprennent pas forcément à verbaliser leurs émotions,
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ni à être très empathiques vis-à-vis des autres.
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Je caricature, mais l'idée, c'est ça.
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C'est qu'on méfie les enfants sur deux chemins différents.
05:56
Il y a les peurs que si on offre des choses dites féminines à des petits garçons,
06:00
que ce soit développer son sens, du goût, des couleurs, du maquillage,
06:04
ou jouer à la poupée, ils deviendraient homosexuels.
06:06
Mais ça, c'est tellement facile de rassurer les gens.
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Les jouets n'induisant rien n'ont qu'un impact sur nos sexualités.
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Et puis même, de toute façon, s'ils deviendraient homosexuels,
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ce ne serait pas un problème.
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Mais ce que je veux dire, c'est que finalement, c'est juste dire,
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voilà, vous avez des enfants aujourd'hui, et vous avez un jeu de cartes,
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et vous proposez les cartes rouges aux filles et les cartes noires aux garçons.
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Est-ce que pour qu'ils se développent, est-ce qu'on ne voudrait pas proposer
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l'ensemble du jeu, et que ce soit les enfants qui, finalement,
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choisissent en fonction de leur personnalité et de leur propre développement ?
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Pour les adultes, ça demande de déconstruire plusieurs choses.
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Ça demande une vigilance. C'est ça que les gens ont,
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pas toujours le temps aussi, c'est une question de disponibilité,
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mais faire attention finalement aux jeux, aux livres, à nos propres langages,
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à nos propres attitudes. Les enfants vont beaucoup regarder aussi
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ce qu'on va encourager, là où on va exprimer de la désapprobation.
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Ça, ça leur donne des lignes directrices.
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Et donc, si on a peur qu'une petite fille tombe quand elle grimpe aux arbres,
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ou si, quand un petit garçon pleure, on lui dit « sois un dur, mon petit gars »,
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tout ça, c'est aussi des choses qui vont faire partie de l'éducation de l'enfant.
07:01
Donc, c'est à nous d'assouplir les lignes au maximum.
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