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Sous l’emprise d’une nutritionniste gourou - Rosa Bursztein
France Inter
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18/03/2025
Ca fera 150 euros !
Retrouvez « La chronique de Rosa Bursztein » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rosa-bursztein-moi-ce-que-j-en-dis
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😹
Amusant
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Rosa Bernstein est avec nous, je vous l'ai dit, beaucoup plus chic.
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Rosa, j'ai une question me taraude, est-ce que vous êtes du style à croquer dans un
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gros burger pour la story, puis à le reposer intact dans son assiette ?
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Mais pas du tout Mathieu, le burger, je le démonte ! Mes copines me dépriment quand
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elles se vantent d'avoir arrêté le sucre et que ça a changé leur vie ! Tu es claire
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de notaire Camille, ta vie c'est de la merde, avec ou sans sucre ! Moi ça fait plusieurs
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mois que j'ai arrêté de me fliquer sur la bouffe, depuis que j'ai cessé d'aller
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voir une nutritionniste gourou, docteur Sandrine Marchand, c'est évidemment pas son vrai
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nom, mais j'ai jamais eu aussi peur de parler de quelqu'un dans une chronique, j'ai
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jamais eu aussi peur de quelqu'un tout court ! En plus, elle a son cabinet pas loin dans
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le 16ème, mais bon, elle écoute pas France Inter, il me semble qu'elle était plus
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branchée CNews.
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Je ne suis pas sûre à 100%, mais elle avait quand même encadré un autographe de Pascal
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Praud.
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J'avais jamais rencontré quelqu'un dire autant de mal des SDF, enfin, elle disait
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les clochards.
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Elle répétait, voilà des gens qui n'ont aucune détermination, les clochards, dire
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les clochards gros, eux, ils font la manche pour picoler, au moins les clochards toxicaux,
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ils ont la ligne.
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J'avais vu avant des tonnes de naturopathes, bobos, chamanes, mais ça n'avait pas marché,
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les tisanes au pisse-en-lit, la respiration en pleine conscience ou les bains de pieds
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dans la sueur de Yak, j'étais pas moins boulimique, mais j'avais les pieds tout doux.
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Donc, une copine m'avait donné le numéro de Sandrine, tu verras, avec elle, c'est
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comme à l'armée.
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C'était vrai.
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Mais l'armée, à Nice, Sandrine était blonde, péroxydée, on l'aurait dit tout
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droit sortie d'un salon de toilettage, toujours habillée en blanc, le visage entièrement
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refait, très bronzé, la bouche taille XXL, mais le petit corps XS, le style de Cyril
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Lacarrière.
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Son cabinet était celui de Cruella, avec des fauteuils en cuir noir, de la moquette
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blanche et des tapis léopard.
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Peut-être qu'il servait aussi à des tournages de films porno, mais en attendant, c'est
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moi qui devais faire gaffe à ce que je passais à la casserole.
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Au programme, deux jours full prot, deux jours prot-légumes et deux jours conjac-légumes.
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Les pâtes de conjac, ce sont des pâtes transparentes à zéro calorie qui sont à la pâte de ce
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que François Bayrou est au charisme.
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En fait, ça ressemble au régime du camp, et le point commun, c'était bien le camp.
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Il fallait monter sur la balance et donner à Sandrine un chiffre inférieur à celui
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de la dernière séance, sinon elle te défonçait en ordonnant à son cleps « Attaque le bourrelet
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de la dame ! ». Ça fera 150 euros.
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Mais si on avait perdu le bourrelet, la Sandrine s'adoucissait, elle passait sa petite sonde
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sur des points stratégiques du corps et faisait son coaching hypnotique.
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« Loi de l'attraction, mademoiselle Bernstein, le positif attire le positif ! Si vous contrôlez
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votre poids, vous contrôlez votre vie ! Être mince est la chose la plus importante pour
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une femme ! Si vous êtes mince, vous serez heureuse ! Si vous grossissez, vous serez
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malheureuse ! Si vous épousez un homme riche, vous serez heureuse ! Si vous épousez un
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homme pauvre, vous serez malheureuse ! » Je lui avais précisé que mon mec était très
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pauvre.
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« Alors vous avez intérêt à être vraiment très très mince ! ». Ma délivrance, ça
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a été l'humiliation de trop ! En fait, il fallait venir à Jeunes chez Sandrine,
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ne pas boire le matin pour être la plus légère possible sur la balance.
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Mais moi, je m'autorisais quand même souvent un petit café, un petit verre d'eau, réveil,
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hydratation, quoi ! Or, Sandrine avait censuré l'accès des toilettes à ses clientes parce
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que ça la dégoûtait, je cite, « le caca de grosse ». Mais une fois, j'avais la
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vessie pleine et je me suis fait pipi dessus dans le couloir de Sandrine ! La moquette
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blanche de vin jaune, j'avais même pas de mouchoir, je me disais « mais je vais mettre
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l'urine quelque part », mais il n'y avait pas de peau de plante, donc ça atterrit
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sur mon pantalon ! Résultat, je le frottais pour que ça sèche, je soufflais, mais ça
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collait quand d'un coup, « Entrez, Madame Bernstein ! ». Devant elle, j'avais les
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jambes humides, la culotte mouillée, je me demandais si elle avait compris ou senti.
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Je me suis enfuie, je ne suis jamais revenue.
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Et depuis, je laisse libre cours à ma gourmandise, j'ai accepté que le sucre, c'était ma
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vie, que je préférais ça au sexe, pour mouiller ma culotte, je préfère largement
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les pavlovas, les mousses au chocolat, les moelleux, les mi-cuits, les profiteroles,
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les bananes à brède, les carottes et les cheesecakes, les cookies, les pancakes, les
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glaces à la pistache, les tartelettes aux abricots, aux fraises, aux framboises, les
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mangos sticky rice, les mochi-tés verts matcha, les pains au sésame noir coulant, bientôt
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le mois d'avril, Pâques, le printemps et les œufs au chocolat !
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Nagui.
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Merci Rosa, j'ai failli avoir un orgasme, je me suis fait mater, merci Rosa, on se retrouve
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la semaine prochaine dans ZoumZoumZen, et je rappelle que vous jouez en ce moment votre
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nouveau spectacle, dédoublé, plus que six dates pour vous voir en mars à Paris au Théâtre
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de l'œuvre, et ensuite c'est la tournée avec Lyon, Toulon, Marseille, Panis, visiblement,
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je ne sais pas, toutes les dates sont sur votre site.
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