Affaire Bétharram : une association organise une mise en scène pour soutenir les victimes de violences

Le Parisien

L’association Mouv’Enfants a interpellé l’État ce lundi pour soutenir les victimes de violences à Bétharram et dans d’autres établissements privés catholiques. Le collectif réclame « des actions fortes » pour « sauver les enfants ».

Transcript

00:00Soutien aux victimes de bêtes à râme !

00:04On est là !

00:06Merci le ministère de l'Europe, on est là !

00:09Pour dire simplement, il y a combien de bêtes à râme dans ce pays ?

00:11On se demande, on se pose la question.

00:13Il y a eu le rapport Sauvé en 2021 qui nous a dit

00:15qu'il y avait eu 330 000 victimes de pédocriminalité dans l'église en 70 ans.

00:18330 000, c'est 13 enfants par jour.

00:2123% de ces crimes ont été perpétrés dans établissements privés sous contrat.

00:24Donc finalement, bêtes à râme, ce n'est pas une surprise.

00:26La question aujourd'hui qui se pose, c'est combien de bêtes à râme ?

00:29L'enseignement catholique dit qu'il n'est responsable de rien.

00:31Pour aller très vite, la conférence des religieuses et religieux de France

00:34avec Véronique Magron, qui est au demeurant très sympa,

00:37elle est responsable aussi de rien.

00:38Personne n'est responsable de rien.

00:39L'éducation nationale, un petit peu, mais ça ne va pas assez long.

00:41On parle de massacre d'enfants.

00:43On est là pour dire aussi, on est venu ici avec des cercueils.

00:45On est venu pour dire qu'il y a combien de personnes

00:47qui ne sont même plus là aujourd'hui en réalité

00:48parce qu'elles se sont suicidées suite à ça.

00:50À quel moment est-ce que les bourreaux et leurs complices payent ?

00:53Jamais !

00:53On doit juste se dire, ça fait une petite action, ça fait une petite actu.

00:58Combien d'établissements encore comme ça en France aujourd'hui ?

01:00Combien ?

01:01Et là, ça pleut, on le redit.

01:02C'est pour ça qu'on a pris Bétharaham, Notre-Dame-de-Garaison.

01:05On parle du collège Saint-Pierre qu'en Bretagne,

01:07de Saint-Nicelas quand même sur Paris.

01:08On sait qu'il y a eu quand même quelques petites affaires.

01:10Il y avait eu un envoyé spécial sympa il n'y a pas très longtemps.

01:12Et en fait, on a tendance systématiquement à oublier.

01:14Il faut fermer à un moment donné.

01:16Il faut fermer ce type de lieu où les victimes ont été massacrées

01:18par dignité pour les victimes

01:20et pour envoyer un signal fort pour les enfants.

01:21Ça, c'est un message qui nous semble tout à fait fondamental.

01:24Et malheureusement, aujourd'hui,

01:25on est plus sur une communication de crise.

01:27François Bayrou était plus, lui, en peine de se dire

01:30« Tiens, comment est-ce que je vais sauver mon poste de Premier ministre ? »

01:32Nous, ça ne nous intéresse pas, ça.

01:33Nous, ce qu'on veut, c'est réellement des actions fortes pour les victimes.

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