C'est un scénario incroyable qu'ont révélé cette nuit les enquêteurs pour expliquer la mort de l'acteur américain Gene Hackman, 95 ans, et de sa femme à une semaine d'intervalle et dont les corps ont été retrouvés dans la même villa. Pour mémoire, l'icône du cinéma récompensée par deux Oscars, est mort de causes naturelles, une semaine après le décès de sa femme, la pianiste Betsy Arakawa.
Leur disparition, qui avait suscité de nombreuses interrogations, a été éclaircie par Heather Jarrell, la médecin légiste en chef du Nouveau-Mexique.
Selon elle, Gene Hackman est décédé des suites « d’une maladie cardiovasculaire hypertensive et athérosclérotique », avec la maladie d’Alzheimer comme « facteur contributif significatif ».
L’examen médical a révélé que son pacemaker avait cessé d’émettre des signaux plus d’une semaine avant la découverte de son corps à Santa Fe. « Il est raisonnable de conclure que Gene Hackman est probablement décédé autour du 18 février », a précisé la légiste.
D’après les estimations, son épouse, Betsy Arakawa serait « décédée en premier, le 11 février étant la dernière date probable à laquelle elle était en vie ». L'acteur aurait donc passé une semaine entière chez lui, avec le corps de son épouse "sans doute sans même se rendre qu'elle était morte en raison de la maladie d’Alzheimer qui le touche".
Betsy Arakawa, 65 ans, est quant à elle décédée d’un « hantavirus », une infection rare transmise par les rongeurs.
« La maladie se manifeste après une exposition d’une à huit semaines aux excréments d’une espèce particulière de souris porteuse du virus.
Ce virus se présente comme une maladie pseudo-grippale, avec des symptômes tels que fièvre, douleurs musculaires, toux, parfois vomissements et diarrhée, qui peuvent évoluer vers l’essoufflement et l’insuffisance cardiaque ou pulmonaire », a détaillé Heather Jarrell.
La souche présente dans le sud-ouest des Etats-Unis peut être mortelle dans 50 % des cas, mais n’est pas transmissible entre humains.
Les autorités avaient initialement envisagé une intoxication au monoxyde de carbone, mais aucun signe d’empoisonnement ou de traumatisme n’a été relevé.