C8 supprimée : l'Arcom dément les révélations de Jules Torres, le journaliste leur répond

Europe 1

23/02/2025

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.

00:05Ah cette décision de l'ARCOM !

00:07Bon, alors, chers auditeurs d'Europe 1, je vous raconte l'histoire,

00:10parce qu'il y a histoire, si vous n'étiez pas avec nous ce week-end.

00:13Vendredi, Jules Taurès arrive tout content en studio et nous raconte...

00:16Pas tout content, c'est...

00:18Non, pas tout content, choqué, évidemment comme nous l'étions,

00:21évidemment c'était de l'ironie.

00:23Charlotte Dornelas et Geoffroy Lejeune, vous déjeuniez tous les trois

00:26parce que Charlotte m'a raconté la même histoire hier soir.

00:28Oui, il faut savoir que Charlotte a raconté la même histoire que moi hier soir,

00:31il faut savoir que Geoffroy Lejeune a raconté la même histoire également

00:34chez Gautier Lebret, vendredi soir à 21h.

00:38Donc on était trois, on a tous les trois la même version,

00:41on raconte tous les trois la même version, c'est important de le rappeler.

00:43Voilà, donc l'ARCOM s'est fondue dans Communiqué, cher Paul Melun.

00:48Elle précise qu'aucun des membres du Collège ne se trouvait dans le quartier

00:51mentionné le 21 février dernier.

00:53Je n'ai pas dit que c'était des membres du Collège, j'ai dit que c'était des membres de l'ARCOM.

00:56Exactement, Jules Torres a dit que c'était des membres de l'ARCOM.

00:58Je n'ai pas dit que c'était les neuf petits hommes gris qui ont décidé de fermer C8.

01:02Exactement.

01:03Est-ce qu'il faut dire qu'il y a 350 salariés au sein de l'ARCOM ?

01:07Voilà, donc on répond, c'est-à-dire que Jules Torres répond en direct ce soir à l'ARCOM sur Europe 1.

01:13Autre précision, l'ARCOM a indiqué que le siège de l'ARCOM ne se situait plus

01:18dans ce quartier depuis le début du mois de janvier,

01:20mais vous l'avez précisé que vous saviez qu'ils avaient déménagé.

01:23J'ai juste omis de préciser que c'était les anciens locaux chez Gautier Lebrecht dans Marche sur la tête sur Europe 1.

01:29Et j'ai vu qu'ensuite ils avaient utilisé, notamment via l'intermédiaire de journalistes

01:34qui d'ailleurs vomissent le groupe Bolloré en permanence,

01:37notamment des journalistes du Parisien.

01:39Et donc j'ai ensuite précisé à chaque fois qu'il s'agissait bien des anciens locaux de l'ARCOM.

01:43Et évidemment, je le savais puisqu'on a l'habitude de manger dans ce restaurant à côté de personnes de l'ARCOM.

01:48Il y a encore deux mois, il y avait le Grand Colibier-Metz juste à côté de moi, donc je me souviens très bien.

01:52D'accord, et donc c'était bien des membres de l'ARCOM, ça n'empêche pas de revenir dans son QG.

01:57Et ça m'arrive très souvent d'aller dans un restaurant qui est rue Georges Bizet,

02:03juste à côté de l'ancienne rédaction d'où je travaillais,

02:06et d'y aller parce que c'est un restaurant que j'aime bien, que je connais ces gens-là, ça ne m'étonne pas.

02:10Et d'ailleurs, c'est intéressant de voir que ces gens-là, qui sont payés par notre argent public,

02:1650 millions d'euros par an, ont fait un beau déjeuner puisqu'ils sont partis à 16h30.

02:21C'est pas vrai ? Attendez, dans deux secondes, on aura le menu du déjeuner.

02:25Donc, si vous avez vu qu'ils sont partis à 16h30, c'est que vous aussi, Jules, à 16h30, vous étiez encore au restaurant.

02:29Moi, je suis parti, je suis parti, je suis parti.

02:31Alors, j'étais chez Céline Giroux jusqu'à 14h30, je vous tâche sur Europe 1, je suis allé déjeuner à 14h30.

02:35Je sais votre travail, cher Jules.

02:37Travail week-end, je dirais.

02:38C'est parce que j'étais sur En Marche sur la Tête.

02:40Non, mais Jules Torres, l'ARCOM se réserve le droit, effectivement, d'entamer des démarches en justice,

02:46la possibilité d'engager toutes démarches pour assurer sa protection,

02:50sa protection et celle de ses agents.

02:52Qui sont menacés.

02:53De la protection de quoi ? Ils sont menacés par quoi, Jules Torres ?

02:56Je ne sais pas, peut-être qu'ils vont fermer bientôt.

02:58Non, mais Jules Torres, est-ce que vous pouvez nous dire, je ne sais pas, comment vous comptez, effectivement,

03:02aller plus loin et vous défendre ?

03:04Je vous dis encore une fois, Charlotte Dornelas a répété la même histoire hier soir avec moi,

03:09et Geoffroy Lejeune aussi.

03:11Oui, on est sur le dossier, on essaye de les identifier,

03:16parce qu'évidemment, ce ne sont pas des personnes a priori connues,

03:19ce ne sont pas Roc Olivier Maistre ou Martin Adjari, le nouveau patron de l'ARCOM,

03:23donc on va essayer de les identifier, on va y arriver, je vous le dis,

03:27que ce soit en faisant des recherches sur internet,

03:31on a déjà commencé, on a beaucoup épluché, mais je peux vous dire,

03:34ils sont 350, donc c'est très long,

03:36et évidemment, on arrivera à prouver qu'il s'agissait bien de membres de l'ARCOM,

03:40parce qu'on le sait.

03:42C'est incroyable, quand même, que ces membres de l'ARCOM se retrouvent à côté de Jules Torres,

03:45Charlotte Dornelas et Geoffroy Lejeune,

03:47et des blattères sur C8, se réjouissant de la fermeture d'une chaîne

03:51et du licenciement de 400 potes de Cyril Hanouna,

03:55pardon, excusez-moi, je trouve ça...

03:57Oh, ce sont des gens qui travaillent à l'ARCOM !

04:00Ils se gargarisent !

04:02C'est ce que Charlotte vous a dit hier,

04:04il y avait évidemment, à mon avis, derrière, beaucoup de provocations,

04:08Mais c'est pas possible, qu'ils ne nous aient pas reconnus, c'est impossible.

04:11Je sais pas, mais en tout cas, ils ont sous-estimé,

04:15peut-être pas notre courage,

04:17mais en tout cas, quand on entend des choses pareilles,

04:19on le garde pas pour nous.

04:20Rappelez-nous juste ce qu'ils ont dit, Jules.

04:22Rappelez-nous aux auditeurs, qui n'étaient peut-être pas là, au bon sens.

04:25Evidemment, il y avait une discussion,

04:27à un moment donné, ils ont même eu une discussion sur la laïcité à l'eau de 1905.

04:29Et alors ?

04:31Evidemment, ils y sont très favorables,

04:34mais bon, ce n'est pas du tout l'objet de C8.

04:39Mais c'est pour vous dire qu'ils ont eu d'autres sujets de discussion,

04:41qui, là, nous intéressaient beaucoup moins.

04:43Nous, ce qui nous intéressait, c'est ce qu'ils ont dit sur C8,

04:46et la fermeture de C8.

04:48Il y a notamment ce verbatim,

04:50on nous a demandé de virer Cyril Hanouna,

04:53on l'a fait, on a fait notre boulot.

04:55Bon, ça, c'est déjà choquant.

04:57Ensuite, il y avait un autre verbatim,

04:59on s'est bien payé le groupe Bolloré,

05:01ça, c'est évidemment pas étonnant.

05:02On savait que l'ARCOM avait l'intention de se payer le groupe Bolloré,

05:06mais le plus choquant, c'est ce que je vous ai dit ensuite,

05:09c'est le verbatim sur les 400 personnes qui travaillent,

05:12et c'était en substance,

05:14on s'en fout que de mettre 400 potes de Cyril Hanouna au chômage.

05:22Donc voilà, c'est ça qu'on a entendu, c'est ça qui nous a heurtés,

05:24c'est ça qui nous a choqués,

05:25c'est la raison pour laquelle, avec Charlotte Dornelas et Geoffroy Lejeune,

05:28on a voulu témoigner et ne pas garder cette histoire pour nous.

05:31Évidemment, ça peut paraître un peu rocambolesque, je vous l'accorde,

05:34même nous, honnêtement, au début, on n'y croyait pas,

05:39et c'est Charlotte qui nous a dit,

05:41mais qui écoutait bien davantage,

05:42parce qu'elle avait les oreilles beaucoup plus près que nous,

05:45et en réalité, j'ai un regret,

05:48c'est de ne pas avoir pris de photos,

05:50c'est de ne pas avoir enregistré,

05:52même si avec le brouhaha d'un restaurant,

05:54je ne suis pas sûr qu'on aurait eu une bande qui aurait été exploitable,

05:57et surtout que ce n'est pas mon métier,

05:59je ne prends pas des photos à l'insu de personne,

06:01je suis un journaliste, j'ai une carte de presse,

06:03je ne suis pas un paparazzi,

06:04et donc je ne vais pas commencer à enregistrer les gens à l'insu,

06:07en revanche, ce que j'ai entendu, je l'ai bien entendu,

06:09je ne suis pas le seul à l'avoir entendu,

06:10et c'était hors de question de le garder seulement pour moi.

06:13Je voudrais juste aussi qu'on revienne sur cette prise d'opposition

06:18et ses explications, notamment de la gauche et de Jean-Noël Barraud,

06:21le ministre qui était invité de Pierre de Villeneuve ce matin,

06:27sur CNews.

06:28Je ne sais pas si vous avez lu un long tweet de Manuel Bompard

06:30dans lequel il explique que l'ARCOM n'a jamais fermé C8.

06:33En clair, Canal a laissé des canaux libres.

06:36C'est le groupe Bolloré qui a décidé de fermer cette chaîne.

06:39Jean-Noël Barraud est aussi un peu dans cette dynamique.

06:42Bien sûr.

06:43L'ARCOM n'a pas fermé C8.

06:46L'ARCOM a décidé de retirer l'accès à la fréquence de C8,

06:51c'est-à-dire l'accès au domaine public pertien de l'État.

06:56Mais est-ce que vous êtes indigné, Jean-Noël Barraud,

06:58lorsque des membres de l'ARCOM disent

07:00« On nous a demandé de virer Anouna, on a fait notre boulot ».

07:02Est-ce que vous êtes indigné ?

07:03Si ces propos sont vérifiés, ils ne sont pas acceptables.

07:06Alors, Gérald Briseviret, qui est le patron de Canal,

07:10s'est fendu dans le long tweet dans lequel il a expliqué

07:12« Effectivement, C8 est une chaîne gratuite financée par la publicité.

07:16Sa présence sur la TNT lui permet d'atteindre une large audience nationale,

07:20cruciale pour attirer les annonceurs.

07:22Si la chaîne devait se limiter à des réseaux comme le câble ou le satellite,

07:25moins accessible, son audience diminuerait considérablement

07:28et son modèle économique deviendrait insoutenable. »

07:30En clair, il est évident qu'enlever le Canal de la TNT à C8,

07:36on joue sur les mots.

07:37L'ARCOM joue sur les mots, Jean-Noël Barraud joue sur les mots,

07:40Emmanuel Bompard aussi.

07:41C'est incroyable de voir toute cette gauche être pour la double peine.

07:45Cette gauche qui réclame l'interdiction,

07:48qui a réclamé, qui a obtenu l'interdiction de la double peine

07:50sur la question judiciaire, c'est-à-dire que,

07:52par exemple, un étranger condamné est expulsé,

07:54ça s'est interdit désormais.

07:55En revanche, eux, CNews a payé des amendes,

07:58donc ils ont été sanctionnés par des amendes,

08:01et ils sont pour les amendes et la suppression d'une chaîne de télévision.

08:05Donc ils sont pour la double peine.

08:06Toutes ces gens de gauche sont pour la double peine

08:08et ils n'en ont rien à faire de mettre 400 personnes au chômage.

08:10C'est ça qu'il faut dire.

08:11Non, c'est des potes d'Anouna, je vous rappelle.

08:12Oui, c'est des potes d'Anouna, c'est vrai.

08:13Mais moi, je suis extrêmement choquée.

08:15Je vous le dis, je suis extrêmement choquée du cynisme.

08:18Parce qu'autant prendre des décisions très bien sans réjouir,

08:21se réjouir du malheur des autres.

08:25Surtout s'ils nous avaient identifiés.

08:28Non, Paul Melun ?

08:29Oui, l'exposé de Jules est très précis.

08:32C'est-à-dire que ce sont des gens qui manifestement

08:34ont peut-être reconnu Jules ou Geoffroy ou Charlotte

08:38et qui se sont dit qu'il était de bon ton de les provoquer,

08:41de dire n'importe quoi.

08:43Et ce n'importe quoi reflète peut-être un peu aussi ce qu'ils pensent

08:46et ce que certains pensent à l'ARCOM.

08:48Peut-être pas tous, d'ailleurs, je ne sais pas.

08:49Je n'ai pas sondé les reins et les cœurs.

08:50Peut-être que sur les 350 personnes qui trahissent à l'ARCOM,

08:53il y a des gens qui auraient bien aimé que ces huit continuent à exister.

08:56Voilà, bon, j'ose espérer que ce n'est pas d'un bloc.

08:59Ensuite, pour ce qui est de ce que dit le ministre Barreau

09:02ou de ce qu'a dit Manuel Bompard,

09:04si vous voulez, c'est d'une hypocrisie folle.

09:06Parce qu'évidemment, un enfant de 5 ans comprendrait ça.

09:09Une chaîne de la TNT, si vous la privez de fréquence,

09:11c'est sa mort que vous décidez.

09:12Mais bien sûr !

09:13Après, vous allez faire autre chose.

09:14Allez sur une plateforme, vous croyez quoi ?

09:15C'est une chaîne privée.

09:16Et après, ça va se faire où ?

09:17Sur YouTube ?

09:18Mais oui, mais c'est ridicule.

09:20Donc, ça n'a aucun sens.

09:21Je pense évidemment que c'était la fin de cette chaîne.

09:24Cette chaîne avait reçu des amendes.

09:26Elle avait payé pour ses amendes.

09:27Voilà.

09:28Maintenant, je suis d'accord sur l'analyse sur la double peine.

09:31Ça ne se justifiait pas.

09:32Et je pense que ça laissera un précédent.

09:35Et je vais vous dire, moi, j'aurais dit exactement la même chose.

09:37Il se trouve que moi, j'étais pas intervenant sur ces huit.

09:40J'y suis jamais allé.

09:41Mais par contre, je pense que j'aurais dit exactement la même chose

09:44si on avait supprimé France 3 Poitou.

09:48Je ne sais quelle chaîne de la TNT que je ne regarde pas.

09:52Voilà, j'aurais dit, c'est intolérable qu'on mène ça.

09:55C'est scandaleux pour Energy 12 également.

09:56C'est scandaleux aussi pour Energy 12.

09:58Et je pense que d'ailleurs, beaucoup de gens, de gauche notamment,

10:01devraient avoir ce raisonnement-là.

10:03Dire, je ne suis pas d'accord avec certaines choses qui ont été dites

10:06dans les émissions de ces huit.

10:07Et en revanche, je ne peux pas supporter qu'on fasse ça.

10:10D'être un peu voltairien.

10:11Dire, c'est terrifiant que dans une démocratie,

10:14on en vienne à fermer une chaîne.

10:16Puisque c'est quand même ce qui se passe.

10:17Pour des amendes et pour donc une double peine.

10:20C'est vraiment insupportable.

10:21C'est le recul de la liberté d'expression.

10:23Merci beaucoup.

10:25Merci infiniment.

10:26Au week-end prochain, je crois.

10:28Vous viendrez me raconter, nous raconter.

10:31À mon avis, il va se passer des choses.

10:32Il va se passer des choses incroyables.

10:33Sortez plus de chez vous.

10:34Retournez pas au restaurant parce que je ne sais pas sur qui vous allez tomber.

10:36Ne déjeunez pas à côté de moi.

10:37Ce coup-ci.

10:38Je vais faire gaffe à ce que je dis quand je déjeune avec Jules Torres.

10:40Mais vous ne dites jamais des monstruosités.

10:42Non, voilà.

10:43Ça m'arrive rarement.

10:45Merci beaucoup à vous deux.

10:47Il est 19h58 sur Europe 1.

10:49Tiens, une annonce en têne.

10:50Cyril Hanouna vous donne rendez-vous tous les jours sur Europe 1.

10:53Du lundi au vendredi de 16h à 18h.

10:55Avec ses chroniqueurs, ses invités pour son émission On marche sur la tête.

10:59Pour participer à l'émission en direct, appelez le 0180 2039 21 0180 2039 21.

11:07Numéro non surtaxé.

11:08Europe 1 vous rappellera.

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