Olympien et champion de France de 89 à 91, joueur qui évoluait tout en finesse et en toucher de balle… Retour sur l’histoire d’un joueur marquant des années 90, dit « Vever »
00:00Il aura finalement fallu un Allemand pour faire de Philippe Vercruys le meilleur numéro 10 français de sa génération d'une époque.
00:07L'ancien lançois prenait à la vérité une toute autre dimension à l'arrivée sur la cannebière du Kaiser Franz Beckenbauer.
00:14L'ancien sélectionneur de la mannshaft donnait tout de suite sa confiance à celui que l'on surnomme encore aujourd'hui Vevert.
00:20L'ancien lanceur de la mannshaft, Philippe Vercruys.
00:23L'ancien lanceur de la mannshaft, Philippe Vercruys.
00:26L'ancien lanceur de la mannshaft donnait tout de suite sa confiance à celui que l'on surnomme encore aujourd'hui Vevert.
00:30Une confiance qui sans doute lui manquait depuis le début de sa carrière, débutée chez les sangs et or, d'abord sur la direction de Jean Serafin puis de Gérard Rouillet.
00:38Vevert était considéré à ce moment là comme un grand espoir du football français avec l'Océrois Jean-Marc Ferreri.
00:44Michel Platini n'avait qu'à bien se tenir, la relève pointait le bout de ses crampons.
00:49Pour Vevert, tout juste craignait-on son manque de physique, jusqu'à ce qu'il signe chez les Girondins.
00:54Son passé à Bordeaux l'a fait mûrir.
00:56Malheureusement, il ne confirmait pas en deux saisons toutes les attentes.
01:00Mais en 90-91, sous l'air du technicien allemand, ce fut une toute autre histoire.
01:06Totalement relancé, Vevert, qui faisait même partie des préférés de Bernard Tapie,
01:10était de retour dans les petits papiers du sélectionnaire de bleu, Michel Platini lui-même.
01:15Il faut dire que le Kaiser lui confiait l'intégralité des responsabilités du jeu olympien.
01:20Le 7 novembre 1990, l'OM reçoit Poznań, un club polonais,
01:25en match retour des huitièmes de finale de la Coupe d'Europe des clubs champions.
01:29Malmené à l'aller par des Polonais agressifs et coriaces,
01:32les Olympiens ont marqué, mais son rentrée à Marseille battut trois buts à deux.
01:37Un voyage peu réjouissant.
01:39Le Kaiser avait composé avec les moyens du bord.
01:41Il manquait Amoros, Pardo, Stojkovic, Abedi Pelé, tous blessés,
01:46et Chris Waddell marqué par le décès de son papa.
01:48Si Laurent Fournier avait ouvert le score,
01:50les Polonais avaient par la suite profité des approximations olympiennes pour finalement l'emporter.
01:55Le retour au vélodrome, garni par une trentaine de milliers de spectateurs,
01:59présentait un caractère dramatique.
02:01Il en allait même de la survie du club.
02:03Mais ce soir-là allait être tout à la gloire de Philippe Vercruys.
02:07L'international français, investi en patron du jeu par l'allemand,
02:11marquait trois buts.
02:12Un du pied droit.
02:16Un de la tête.
02:19Et un du pied gauche.
02:25Ce joueur à l'allure nonchalante, évoluait tout en finesse, tout en toucher de balle,
02:29mais il prouvait ce soir-là qu'il savait être décisif.
02:32Être à la hauteur du challenge et des ambitions de l'Olympique de Marseille.
02:36Papin avait ouvert le score la 19ème,
02:38Jean Tigana et Basile Boli avaient achevé les rêves polonais.
02:42Victoire finale, 6 à 1.
02:45L'OM avait en poche son billet pour les quarts de finale,
02:47et Wever, de son côté, avait conquis définitivement le cœur des Marseillais.
02:52Philippe Vercruys est né le 28 janvier 1962 à Saumur.
02:56Après avoir fait son apprentissage à Lens, entre 1980 et 1986,
03:01il joue pour Bordeaux durant deux saisons.
03:03En 88, il rejoint l'OM qu'il quitte en 91 pour Nîmes.
03:07Sa carrière s'achève en 2000 en Suisse,
03:09après qu'il soit retourné notamment à Bordeaux et à Lens.