[GUADELOUPE] Autopsie en recherche des causes d’un infanticide présumé commis à Port-Louis

France Antilles Guyane

20/02/2025

Une enquête pour meurtre aggravé a été ouverte dès la survenance de la macabre découverte hier (mercredi 19 février 2025) à Port-Louis en Guadeloupe du corps d’un garçonnet de 6 ans, en son domicile de la résidence Korossol. L’autopsie qui sera pratiquée aujourd’hui (jeudi 20 février 2025) permettra d’en savoir plus sur les causes de ce qui apparait d'ores et déjà comme un infanticide-présumé. La mère du garçonnet et son beau-père ont été placé en garde à vue. Comme le veut la formule consacrée, à ce stade, ils bénéficient tous deux de la présomption d’innocence. Mais le quartier (section) de Pichon est depuis sous le choc, entre tristesse, effroi et incompréhension. Enquête de voisinage pour France Antilles signée -Stéphanie Vélin- et point sur l’enquête judiciaire en compagnie de -Richard Garnier-.

Catégorie

🗞

News

Transcription

Afficher la transcription complète de la vidéo

00:00Il se prénommait Maléo, il était âgé de 6 ans, déjà passionné de ballon rond,

00:09il faisait partie de l'école de foot de la SPL, la solidarité portouisienne.

00:13Hier matin, mercredi 19 février, il a été retrouvé mort au domicile familial, dans

00:19cette rue portouisienne de la section Pichon, à la résidence Corossol.

00:22Selon les premières constatations, le corps du garçon était couvert de traces de coups.

00:27Une autopsie sera pratiquée ce jeudi, en recherche des causes de la mort, mais d'ores

00:31et déjà, une enquête pour meurtre aggravé sur un mineur de moins de 15 ans a été diligentée

00:36par le parquet pointois, auprès de la brigade de recherche de la gendarmerie du Moule.

00:40Et la mère de la petite victime, âgée de 29 ans, ainsi que son beau-père, âgé de

00:4427 ans, ont tous deux été placés en garde à vue, dès hier.

00:47Les premiers éléments ont été livrés par la procureure de la République de Pointe-à-Pitre,

00:51Caroline Calbot.

00:53Le décès d'un jeune garçon de 6 ans, à son domicile, donc très vite, et puis couvert

01:00de blessures, des traces de coups, donc son beau-père et sa mère ont été et sont actuellement

01:07en garde à vue.

01:08Nous attendons les résultats de l'autopsie, et donc c'est la brigade de recherche de

01:12gendarmerie du Moule qui a été saisie.

01:14Oui, en recherche des causes de la mort.

01:16Tout à fait, en recherche des causes de la mort, et une enquête a été ouverte pour

01:19meurtre sur mineur.

01:20L'enquête semble ainsi s'orienter sur un infanticide présumé.

01:24En compagnie de plusieurs autres enfants de son quartier, Maléo était scolarisé à

01:28l'école primaire Josette-et-Rare, de l'autre côté de la route, où sera mise en place

01:32une cellule psychologique.

01:33L'enquête de voisinage menée pour France Antille, par Stéphanie Vélin, commence sa

01:38renseignée sur le climat qui semblait régner dans ce foyer portouisien, de cette section

01:42de pichon à la réputation tranquille, mais qui est sous le choc depuis hier, entre tristesse,

01:47effroi et incompréhension.

01:49Selon le voisinage, entre la mère du jeune garçon décédé et son compagnon, le beau-père

01:53de la petite victime, la vie ne semblait pas être un long fleuve tranquille.

01:57Le couple se disputait régulièrement, disent certains, la mère se serait même emparée

02:01d'un coup de là, il y a un mois, face à son compagnon.

02:04Le beau-père, selon d'autres résidents, s'en était déjà pris à l'enfant.

02:08Autant d'antécédents que la justice tente désormais de vérifier.

02:11Ce nouveau drame intrafamilial présumé survient alors que des affaires de ce type, qui elles

02:16ne se soldent pas, heureusement, par de telles issues mortelles, sont jugées et en nombre

02:21de plus en plus élevées devant le tribunal correctionnel pointois.

02:24L'occasion donnée à la procureure, Caroline Calbot, d'annoncer la tenue, désormais

02:28chaque mois, d'une audience spécialisée dans ce genre d'affaires, et essentiellement

02:32pour évoquer des violences conjugales, ou même des cas de maltraitance.

02:35Oui, avec le président du tribunal, il nous est apparu dans le cadre de la création des

02:40pôles spécialisés sur les violences intrafamiliales au sein du tribunal, de ce pôle spécialisé

02:46de pouvoir également spécialiser des audiences.

02:48Donc maintenant, on a une audience à juges uniques qui est prise par, qui est présidée

02:53par un juge aux affaires familiales, c'est-à-dire que lui connaît, c'est un spécialiste vraiment

02:57des litiges familiaux, et donc c'est lui qui maintenant va juger une fois par mois

03:01des affaires de violences intrafamiliales.

03:04Et c'est-à-dire que vous allez quelque part les regrouper ?

03:06On va les regrouper et on verra si, déjà on peut, on va juger, on juge à peu près

03:1214 à 15 dossiers dans ces audiences-là.

03:15Je pense qu'une audience par mois, peut-être que ça ne suffira pas, peut-être qu'il faudra

03:18en faire d'autres spécialisées, puisqu'il y a encore d'autres procédures qui passent

03:23sur d'autres audiences plus généralistes.

03:25Mais il nous apparaissait important à un moment de pouvoir vraiment dédier une audience

03:29correctionnelle aux violences intrafamiliales avec un juge aux affaires familiales qui préside

03:34cette audience.

03:35Il y a un sentiment, on va dire, collectif qui dit que l'essentiel des prévenus sont

03:40des hommes, mais il peut y avoir également des femmes qui sont concernées et qui sont

03:44auteurs.

03:45Oui, tout à fait.

03:46On peut considérer qu'effectivement, il y a à peu près 80 à 90% des femmes qui sont

03:50des victimes, mais nous avons également des hommes qui sont victimes et d'ailleurs on

03:54voyait bien à cette audience de violences intrafamiliales qu'il y avait des hommes et

03:59des femmes auteurs.

Recommandations