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Jean-Claude Brialy raconte Jean Poiret
Europe 1
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17/02/2025
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News
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00:00
Alors tu habitais donc quand t'étais petit rue de la tombe d'Histoire.
00:04
Absolument dans le 14e.
00:06
Dans le 14e et de ta fenêtre tu voyais les enterrements.
00:08
Absolument.
00:09
Et t'aimais beaucoup ça.
00:10
Mais oui on croit toujours que c'est une blague quand je raconte ça.
00:12
Effectivement j'avais envie d'être dans les pompes funèbres.
00:16
J'aimais beaucoup ça parce que le...
00:18
L'ordinateur.
00:20
L'ordinateur. L'ordinateur.
00:22
L'ordinateur.
00:23
Il n'y avait pas encore de computer.
00:24
Oui.
00:25
On programme les morts et schlack ça.
00:27
Oui. Zing. Zing.
00:29
Numéro 47 à l'avant.
00:30
Non mais alors c'était tout à fait la préfiguration d'une scène.
00:34
Ce parvis drapé soit de noir écussonné soit de rouge et de blanc
00:39
comme on faisait beaucoup pour les mariages à l'époque.
00:41
Et ça m'a donné, ça me donnait l'envie du théâtre, l'envie de la scène.
00:46
J'étais d'ailleurs assez bizarre et je le suis resté.
00:49
C'est bien pour ça que je fais peur aux gens.
00:51
C'est que non seulement j'étais impressionné sur le plan théâtre
00:54
mais sur le plan pompe funèbre directement.
00:56
C'est-à-dire que mon grand jeu était de prendre tous les coussins de l'appartement
01:00
et de les mettre.
01:01
De les reconstituer dans ta chambre ?
01:02
De reconstituer, non, dans la chambre de mes parents, des coussins.
01:05
Des coussins comme des couronnes pour faire un catafalque.
01:08
Ah oui d'accord.
01:09
Petit monstre.
01:10
Enterrement de première classe.
01:11
Voilà.
01:12
Ah oui, ce n'était quand même pas tout à fait normal.
01:14
Et alors je pleurais chaque fois que je voyais l'écusson.
01:16
P.
01:17
Je pleurais parce que je disais mes parents ne sont pas rentrés
01:20
et on les enterre sans rien me dire.
01:22
Oh là là oui c'est fou.
01:23
Tu vois.
01:24
Mais c'est une belle imagination quelque part.
01:25
Oui, oui.
01:26
Non mais vous êtes traumatisé là non ?
01:27
Ah ben je suis un personnage totalement traumatisé.
01:30
D'ailleurs c'est une de mes dernières émissions là.
01:32
On va m'enfermer très vite.
01:34
Non, non, non.
01:35
Si, si je t'assure.
01:36
Non, non, non.
01:37
Ce n'est pas encore signé le bulletin.
01:38
Ton papa était ouvrier en verrerie.
01:40
Oui absolument.
01:41
Et il t'a dit fais tout mais ne sois pas croque-mort.
01:44
Il était un peu inquiet.
01:46
Pas du tout.
01:47
Alors là tes renseignements sont mauvais parce que mes parents, mes parents, mes parents.
01:52
C'est bien.
01:54
Ils sont là d'ailleurs tous les deux.
01:55
Chantal et François.
01:57
Ils baissent la tête.
01:59
Vous êtes puni mes chéris.
02:01
Non mes parents me disaient sois dans les ponts de funèbres.
02:03
C'est un très bon métier.
02:04
Il n'y a pas de mort de saison fatalement.
02:06
Oh quel horreur.
02:08
Et ils m'incitaient beaucoup à faire ça.
02:10
Mais je dois dire que ça n'a pas été des parents qui m'ont permis l'anecdote,
02:17
la routine du comédien qui a eu une vie difficile,
02:20
qui a transporté des quartiers de boeuf aux Halles,
02:23
qui a fait des lessives,
02:26
qui a été prostitué avant de commencer ma famille.
02:28
Ils ont toujours été d'accord.
02:30
J'aurais dit j'ai envie de faire ce métier à 15 ans.
02:32
Ils m'ont inscrit au centre du spectacle de la rue Blanche et j'ai commencé.
02:36
Mais ils aimaient beaucoup l'opéra.
02:37
Ils aimaient beaucoup l'opéra.
02:39
J'ai été bercé dans l'opéra parce qu'à l'époque les radios d'État,
02:42
que ce soit Radio PTT, Radio Lille, Radio Long,
02:45
retransmettaient tous les soirs en direct l'opéra.
02:47
Et comme c'était à l'époque très varié,
02:52
on jouait un soir Butterfly, le lendemain Tosca, Mireille.
02:57
Alors j'ai été vraiment bercé dans l'opéra.
02:59
C'est ce qui m'a donné le goût de l'opéra.
03:02
Tu y vas beaucoup ?
03:03
J'y vais beaucoup, j'y vais le plus possible.
03:05
J'ai déliré à Pavarotti l'autre jour dans Tosca.
03:08
J'adore l'opéra.
03:10
C'est bien.
03:11
On va entendre une amie qui ne chante pas l'opéra
03:14
mais qui chante bien la comédie musicale.
03:16
C'est Colette Ronard dans Irma la Douce.
03:19
Alors je vais te dire à ce propos,
03:21
les Français sont extraordinaires parce qu'on dit,
03:24
c'est une idée reçue,
03:25
les Français n'aiment pas la comédie musicale.
03:27
Aucune comédie musicale n'a marché en France.
03:29
Or, sans parler de l'époque merveilleuse de Christiné.
03:34
Oui.
03:35
Et Trois Valses et le reste.
03:37
Voilà.
03:38
Qui ont quand même été de grandes comédies musicales.
03:39
Il y a Irma la Douce dont on oublie que ça a été un phénoménal succès.
03:43
Bien sûr.
03:44
C'est une compétition qui a duré deux ans au Grammont.
03:46
Et pourquoi ?
03:47
Parce qu'il y a cinq aires ou six aires qui sont des aires d'anthologie.
03:50
Oui.
04:07
Alors Jean, on parle un petit peu de ton enfance, de ton adolescence.
04:12
Et tu avais vu André Baugé qui chantait Nina Rosa au Châtelet ?
04:15
Oui.
04:16
Et tu voulais être André Baugé ?
04:17
Absolument.
04:18
Ah oui.
04:19
Mais je veux toujours être André Baugé, mais il n'y a plus de raison maintenant.
04:23
Et puis après tu as été au Centre de la rue Blanche.
04:26
Tu as passé Iago.
04:28
Jérôme Tello.
04:30
Voilà.
04:31
J'étais un jeune homme très très timide.
04:33
Tu avais 16 ans.
04:34
J'avais 16 ans et je sortais du collège, comme on dit dans l'USSR.
04:37
Mais oui, j'étais un jeune homme très très timide.
04:39
Donc à 16 ans, on aurait dû me faire jouer Fortunio ou Les amoureux de Musset.
04:45
Bon, mais j'avais horreur de ça.
04:48
Et je préférais me diriger vers les raisonneurs heureux.
04:51
Filin, tout ce genre.
04:53
Ah oui, oui, oui.
04:54
Et les Troisième Couteau.
04:56
J'avais beaucoup les Troisième Couteau.
04:58
J'ai passé la première fois mon concours du conservatoire en concours d'entrée.
05:01
Je n'ai jamais été admis d'ailleurs.
05:02
Mais enfin, j'ai passé un concours d'entrée dans...
05:06
Un personnage qui s'appelle Homo Dei.
05:08
Angelo Tirantepadu.
05:10
Ah oui, c'est quand même une chose que j'ai recherchée.
05:13
L'inquisiteur, le président du conseil d'Edis, l'inquisiteur.
05:15
Et après, j'ai passé Iago.
05:17
Et c'est en me voyant dans Iago, dans ce traître shakespearien,
05:20
qu'Henri Varna, qui était au jury à l'époque, m'a dit
05:23
« Venez donc jouer le petit tambour dans Madame Sangène,
05:26
qui annonce, oui je vois ton œil,
05:28
qui annonce la prise d'étuilerie au prologue de Madame Sangène. »
05:32
Voilà.
05:33
Et t'avais une phrase, t'avais pas beaucoup de textes.
05:35
Non, j'avais pas beaucoup de textes.
05:37
Parce que c'était l'occupation, tu vois, j'entrais en scène à 6h30,
05:41
on jouait tôt, à cause justement du couvre-feu,
05:44
et à 7h20, j'étais dans le métro.
05:46
Ah oui, c'était un rôle très court.
05:47
Tu vois, c'était un rôle court.
05:48
Et c'est Varna qui jouait Napoléon.
05:49
Et Varna jouait Napoléon.
05:51
Il aurait pu jouer Joséphine ou Marie-Louise.
05:53
Qui n'a pas vu Henri Varna dans Napoléon, n'a rien vu.
05:55
Je dois dire que moi je l'ai vu à la fin de sa vie.
05:57
Il jouait un cardinal,
06:00
avec Lille-Renaud, je crois,
06:02
comme une musicale, enfin une revue,
06:05
il était absolument insensé.
06:07
C'était un personnage extraordinaire.
06:09
Ah oui, je te vois très bien dans le petit tambour.
06:13
Je jouais le petit tambour, oui.
06:15
Et alors Madame Dussane, elle t'avait reproché
06:17
que t'avais ni l'œil rond, ni le nez en l'air.
06:20
Mais je me sens nu devant toi vraiment,
06:22
c'est parce que tu sais tout.
06:23
J'ai envie que tu remettes ton pantalon.
06:25
Moi Madame Dussane, j'ai passé le Figaro dans le barillet de Séville
06:29
et elle m'a refusé au conservatoire aussi
06:31
parce qu'elle m'a trouvé trop à l'aise.
06:34
Comme c'est bizarre.
06:36
Dans Figaro, trop à l'aise, c'est quand même assez bien.
06:40
Elle m'a dit vous ne ferez jamais de carrière,
06:41
vous ne pouvez pas jouer,
06:42
parce qu'ensuite j'ai passé les Valais,
06:43
c'était quand même plus mon emploi,
06:44
mais vous ne pouvez pas jouer cet emploi
06:46
de scapin, de Figaro,
06:48
parce que vous n'avez pas l'œil rond et le nez en l'air.
06:54
Et c'est Robert Derry, le premier, qui t'a donné ta chance.
06:58
C'est Robert Derry qui avait monté une revue au théâtre des deux ânes
07:05
où j'ai débuté vraiment,
07:07
où je suis resté huit ans,
07:08
à jouer les revues de chansonniers,
07:09
de Dorin, de Souplex, de Roca.
07:11
C'est là que tu as connu Françoise alors ?
07:13
Françoise Dorin, voilà.
07:16
Ta première femme.
07:17
C'est là que j'ai connu Françoise.
07:20
Et à partir de la troupe qu'il avait formée,
07:24
il a fait un numéro de musical qui s'appelait Les Pingouins.
07:27
C'est-à-dire que nous nous présentions à sept garçons,
07:30
une fille, les garçons en habit de soirée,
07:36
en queue de pie,
07:38
et nous chantions Les Pingouins.
07:39
Nous chantions La marmite norvégienne,
07:42
des choses comme ça.
07:45
Lui, tout joyeux, se répétait comme ça,
07:47
moi je m'en fous, j'ai une marmite norvégienne,
07:49
ça ira mieux quand la guerre finira.
07:51
C'est une chanson de Tranem.
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