Pas de temps à perdre pour Donald Trump. Tout juste investi, le nouveau président américain mettait en scène son action en signant toute une série de décrets, parmi lesquels figurait une promesse de campagne : la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris.
Pour Donald Trump, la signature du document permettra des milliers de milliards d’économies. Mais elle est surtout le prélude à une offensive plus large qu’il entend déployer contre l’action climatique. Et qui passe notamment par une réhabilitation en grande pompe du principal coupable du réchauffement : les énergies fossiles.
Cela dit beaucoup du peu d’intérêt, teinté de mépris, que le nouveau Président porte au consensus scientifique, pourtant très clair sur la nécessité d’abandonner ces énergies pour préserver un monde vivable. Car dans la représentation trumpienne du monde, le pétrole et le gaz sont autant des attributs de virilité qu’une façon, pour les Etats-Unis, d’assoir leur domination énergétique sur le monde, et de renouer avec une forme de prospérité.
Pour comprendre l’agenda anti-climatique de la nouvelle administration, ses marges de manœuvre politiques et légales pour la mettre en œuvre ainsi que son impact diplomatique, nous avons interrogé Maya Kandel, historienne et spécialiste des Etats-Unis.