Passer au player
Passer au contenu principal
Passer au pied de page
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Commentaires
Favori
Partager
Ajouter à la playlist
Signaler
«Submersion» migratoire : «Je comprends que l’expression puisse fâcher les socialistes, mais pour autant elle est vraie, elle est juste», estime Raphaël Stainville
Europe 1
Suivre
29/01/2025
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Heureux Pinsoir !
00:02
19h21, Pierre Deville
00:04
Toujours avec Alexandre Malafaille de Sinopia, Raphaël Stainville du JDD.
00:09
Les apports aux étrangers sont positifs, mais disait François Bayrou hier sur LCI,
00:18
les rencontres des cultures sont positives, mais si vous assistez à un sentiment de submersion
00:25
et que vous n'arrivez plus à reconnaître votre pays, le mode de vie et la culture,
00:30
alors voilà le problème.
00:32
65% des Français estiment qu'en effet ils ont ce sentiment de submersion.
00:39
Alors que font les socialistes ?
00:41
Et bien ils demandent des excuses à François Bayrou, des excuses pour ce qu'il a dit,
00:46
parce que selon les socialistes, ce qu'il a dit c'est l'extrême droite,
00:50
et c'est exactement ce qu'a dit Arthur Delaporte, député PS du Calvado,
00:55
s'il était tout à l'heure ici même, dans ce studio, dans Un Repas Soir.
00:58
Quand on a posé la question au Premier ministre de savoir s'il maintenait ces termes-là,
01:02
et qu'il l'a maintenu, et bien c'est le RN qui a applaudi.
01:06
C'est pas anodin de parler de submersion migratoire,
01:08
c'est d'une certaine manière valider la théorie du grand remplacement,
01:11
l'idée que demain nous serons noyés par des hordes de migrants débarquant sur nos terres.
01:17
Du coup, on va aller dire aux Français que c'est parce qu'il y a 0,5%, même moins, 0,46%
01:23
d'arrivants en France chaque année, qu'on va demain finir tous noyés.
01:27
Mais c'est une folie !
01:28
Voilà, alors au-delà de ce que dit Arthur Delaporte,
01:32
il y a du coup ça dans la balance, pour à tout le moins la CMP,
01:38
ensuite la censure du gouvernement, Raphaël Saint-Ville.
01:41
Oui, c'est fou que tous les efforts que François Bayrou avait fait ces dernières semaines
01:46
pour s'employer à ramener une fraction de cette gauche,
01:51
notamment les socialistes, vers une position plus raisonnable, plus consensuelle,
01:57
afin de ne pas être censuré.
02:00
Les socialistes qu'on disait modérés.
02:02
Les socialistes modérés lâchant beaucoup de l'Est
02:05
et finalement accédant à nombreuses de leurs revendications
02:10
sur une expression qui, je comprends qu'elle puisse fâcher les socialistes,
02:17
mais pour autant, elle est vraie, elle est juste.
02:20
Il faut se souvenir des mots de Jean Daniel à François Mitterrand dans les années 80
02:26
qui interrogeant le président, lui disait
02:28
« Président, le pays est en train de changer, le clocher de votre affiche électorale,
02:32
vous le verrez bientôt entouré de demi-narrés. »
02:34
C'était déjà le cas !
02:36
En référence à l'affiche de Mitterrand en 81 où il y avait un village avec un clocher au milieu.
02:40
Cette immigration, bien sûr qu'elle change le visage de la France,
02:43
bien sûr que pour nombre de Français, c'est vécu comme une agression, une angoisse.
02:50
En tout cas, ça réveille des angoisses identitaires.
02:54
Et cette question sémantique autour de cette expression de sentiments de subversion,
02:59
peu importe, dès lors que, je crois que c'était Patrick Buisson qui disait ça,
03:04
en politique, les impressions, les sentiments pour les politiques,
03:08
il faut les prendre comme des faits.
03:10
Et donc il faut apporter des réponses à ce sentiment d'insécurité,
03:13
à ce sentiment de submersion.
03:15
Si le politique ne réagit pas à ce sentiment, il a perdu la bataille de l'opinion.
03:20
Mais alors du coup, comme vous l'avez dit Raphaël Stainville,
03:24
les efforts de François Bayrou, ce sont aussi tout ce qu'il a lâché
03:30
comme concession aux socialistes, alors que ça n'était pas prévu dès le départ.
03:36
Et je le disais dans ma question à Alexandre Malafaille,
03:39
c'est qu'au-delà de ce que peut penser Arthur Delaporte,
03:43
on est là pour essayer de faire un budget pour les Français.
03:48
On est là pour essayer de concilier, comme le dit Raphaël, des efforts
03:53
pour que tout le monde se dise, peu ou prou,
03:56
bon, finalement, d'accord, je lâche là-dessus, on s'entend là-dessus.
03:59
Et on fait fonctionner un pays.
04:01
Et là on arrive en disant, mais ça, c'est ce que dit l'extrême droite.
04:06
Donc dans quoi on est Alexandre Malafaille ?
04:10
On est dans l'analyse sémantique, on est dans une position revancharde,
04:15
on est là en disant, mais finalement, on ne peut pas cautionner
04:21
des propos qui n'appartiennent pas à l'arc républicain,
04:27
comme est-ce que vous voyez cette sortie ?
04:29
On est avec une classe politique française qui, dans sa grande majorité,
04:33
est vraiment vamilieux sous les réalités, très profond,
04:36
il nage en eau très très profonde, il ne se rend plus compte de ce qui se passe.
04:39
Et il y a un vrai sujet par rapport à beaucoup de ceux qu'on entend aujourd'hui,
04:43
c'est qu'en fait ils sont prisonniers, otages,
04:46
parce qu'on parle de chantage, mais il y a des otages,
04:48
et eux-mêmes sont otages de leurs idéologies,
04:50
ils sont otages de leur posture, de leur prise de position,
04:52
qui souvent sont des impostures, quand on tire un peu les traits un peu plus loin.
04:55
Et c'est frappant, parce que là, en effet, François Bayrou a tenté de jouer au professeur,
04:59
au monsieur intelligent, qui explique des choses en reprenant les mots des français,
05:03
en reprenant les mots de certains, pour mettre des phrases,
05:06
et puis essayer de rendre intelligible, et de partager ce que beaucoup ressentent,
05:11
et en essayant de donner du sens à ça.
05:13
Est-ce qu'il le fait comme ça, porté par son intuition du moment ?
05:16
Est-ce qu'il le fait parce qu'il veut vraiment essayer de réconcilier,
05:18
parce qu'il est convaincu qu'il faut réconcilier ?
05:20
Mais il a juste perdu de vue que la classe politique,
05:22
elle va se saisir du mot en ne pouvant pas, de gauche en tout cas,
05:26
en ne pouvant pas laisser passer.
05:27
L'occasion est trop grosse, parce que ne pas le laisser passer,
05:30
c'est tout d'un coup prendre le risque d'avoir l'effet boomerang.
05:32
Donc ils sont obligés d'en faire un cassus belli, obligés de mettre ça sur la table,
05:36
et quoi qu'il en coûte, comme dirait l'autre.
05:37
Parce qu'on sait que le fait de ne pas avoir soutenu Michel Barnier,
05:40
nous a déjà coûté près de 10 ou 12 milliards, ça a été chiffré.
05:43
Là, tout d'un coup, on remet tout en cause, alors qu'ils ont obtenu beaucoup,
05:47
et qu'en effet, leur position a peut-être permis de décoller le RN
05:51
de la dynamique gouvernementale qui était celle de Michel Barnier.
05:56
Et tout d'un coup, on revient sur les vieilles lunes,
05:58
en disant qu'on ne peut pas dire ça,
05:59
cette espèce de moralisme qui s'invite partout,
06:02
de stérilisation du débat,
06:03
et donc on est en train de perdre une partie de la classe politique,
06:06
parce que quand je dis qu'elle est perdue,
06:07
c'est parce qu'elle devient inaudible pour la grande majorité des Français
06:10
qui vous disent, 75% qui ressentent quelque chose.
06:12
Arthur Delaporte n'est pas un cas isolé,
06:14
écoutez Johanna Rolland, la maire PS de Nantes,
06:16
qui était invitée ce matin de Public Sénat.
06:19
On va l'entendre dans un petit instant, la voilà.
06:22
Si j'étais députée, à titre personnel, au moment où on se parle,
06:26
je voterais la censure du budget.
06:28
J'appelle les socialistes à fermement réfléchir à cette question.
06:32
Nous, on voulait la stabilité.
06:34
On est allés négocier.
06:35
Je fais partie de celles et ceux qui ont dit,
06:37
c'est notre boulot d'aller défendre la vie des Français,
06:39
mais à quel prix ?
06:40
Pas transiger sur nos valeurs.
06:42
Si j'additionne, je le redis, l'aide médicale d'État,
06:44
plus submersion migratoire,
06:46
plus oser vouloir réintroduire des articles
06:48
sortis par le Conseil constitutionnel,
06:50
donc je le dis ce matin, très clairement,
06:52
pour moi, c'est non.
06:54
Raphaël Stainville.
06:55
En fait, je trouve absolument génial cette déclaration de la maire de Nantes
06:58
parce que lorsqu'elle dit qu'elle demande à ses collègues au Parlement,
07:04
à ses amis socialistes,
07:06
de réfléchir et de voter finalement la censure,
07:08
en fait, c'est tout sauf de la réflexion.
07:11
C'est pavlovien.
07:13
Précisément, ce chiffon rouge de l'immigration
07:17
qu'a pu agiter comme une muletta François Bayrou,
07:21
les empêche de réfléchir.
07:23
Il y a une paresse intellectuelle, politique terrible de la gauche.
07:26
Je crois que c'était Vincent Trémolet ce matin,
07:28
dans son édito sur Europe 1,
07:30
qui parlait d'une gauche hibernatus,
07:32
mais qui n'a pas bougé,
07:34
qui se contente de dire
07:36
que vous parlez comme Jean-Marie Le Pen.
07:38
La vérité, c'est que cette réalité,
07:40
c'est ce que je disais tout à l'heure.
07:42
Exactement. Ils ne veulent pas prendre en considération
07:45
cette grande angoisse qui traverse le pays,
07:47
mais pas seulement à droite.
07:49
On trouve cette même angoisse
07:51
chez nombre de sympathisants de gauche.
07:53
Mais même tout à l'heure avec Arthur Delaporte,
07:55
ce qui est assez étonnant,
07:57
c'est que dans le débat, on présente,
07:59
Jules Thorez était là, du JDD,
08:01
et on dit mais il y a quand même
08:03
350-380 000 entrées légales,
08:05
à cela vous rajoutez les clandestins,
08:07
donc on a un demi-million chaque année.
08:09
Alors non, ce n'est pas ça,
08:11
et puis de toute façon, il y en a qui repartent,
08:13
et ce sont souvent des étudiants, etc.
08:15
On sait très bien comment ça marche,
08:17
et je parle sous votre contrôle, Raphaël Stainville,
08:19
quand il y a les fameux étudiants qui viennent,
08:21
en fait, il y a très peu,
08:24
le pourcentage, vous le connaissez sans doute mieux que moi,
08:27
mais le pourcentage des étudiants
08:29
qui viennent, qui étudient et qui repartent
08:31
dans leur pays, il est faible par rapport à ceux
08:33
qui restent ensuite et qui viennent habiter en France.
08:35
Oui, ce sont autant de filières
08:37
d'immigration,
08:39
d'installation,
08:41
c'est-à-dire que ces immigrés...
Recommandations
0:34
|
À suivre
Sabrina Medjebeur : «Les féministes sont les idiotes utiles des agresseurs»
CNEWS
hier
1:19
Raphaël Stainville : «C'est comme si la culture devait être un domaine réservé à la gauche»
CNEWS
02/08/2023
1:03
Raphaël Stainville : «Les gens n'arrivent même plus à voir ce qu'ils voient»
CNEWS
28/07/2022
3:21
Retraites : « Je pense que c'est un coup de bluff pour tenter de maintenir les apparences d'une discussion» affirme Raphaël Stainville
Europe 1
28/02/2025
0:55
Raphaël Stainville : «C'est une réalité, les gens prennent leur sécurité en main»
CNEWS
08/11/2022
6:16
Condamnation de Nicolas Sarkozy : «La justice s'invite de plus en plus dans la politique » ,estime Raphaël Stainville
Europe 1
28/03/2025
1:18
Raphaël Stainville : «La configuration au sein de l'Assemblée est toujours la même.»
CNEWS
03/01/2025
1:06
Raphaël Stainville : «Il y a un processus de nazification qui s’est installé»
CNEWS
11/01/2025
1:18
Raphaël Stainville : «Cette angoisse identitaire existentielle traverse la France.»
CNEWS
07/02/2025
1:34
Raphaël Stainville : «Cette émotion et cette colère qui s'expriment à tous les niveaux sont nécessaires pour une prise de conscience généralisée de ce qu'il ne va pas en France»
CNEWS
30/08/2024
1:47
Raphaël Stainville : «On peut craindre un embrasement plus généralisé de la région»
CNEWS
04/08/2024
1:24
Raphaël Stainville : «Je pense qu'il faut se garder de surinterpréter cette rencontre»
CNEWS
26/04/2025
1:47
Raphaël Stainville : «Le Rassemblement national est dans une dynamique indéniable»
CNEWS
17/06/2024
0:43
Raphaël Stainville : «Cette Assemblée qui se dessinera aura une vraie légitimité»
CNEWS
30/06/2024
1:23
Raphaël Stainville : «Ce n’est pas seulement une culture de l’excuse»
CNEWS
25/01/2025
0:36
Raphaël Stainville : «Le trafic de drogue ne cesse de se démultiplier»
CNEWS
22/04/2024
0:46
Raphaël Stainville : «Si la société fabrique des barbares, c’est parce qu’elle ne civilise plus»
CNEWS
14/05/2025
1:23
Raphaël Stainville : «Je pense qu'il y a un immense danger.
CNEWS
15/10/2024
0:56
Raphaël Stainville : «On ne va pas oublier ce qu’ils ont fait, les personnes qu’ils ont invité»
CNEWS
29/11/2023
1:17
Raphaël Stainville : «Il se résout à subir cette immigration sans pouvoir apporter de réponses»
CNEWS
20/10/2024
1:28
Raphaël Stainville : «Le président une fois de plus, s’est payé deux mots mais si ce n’est pas suivi d’une action vigoureuse, on voit que ça ne mène à rien»
CNEWS
03/10/2023
0:46
Raphaël Stainville : «Michel Barnier dramatise à outrance la séquence»
CNEWS
26/11/2024
1:17
Raphaël Stainville : «Il faut s'attendre à une avalanche de décrets après son investiture»
CNEWS
18/01/2025
0:58
Raphaël Stainville : «Est-ce que ça changerait si l’on appliquait des peines minimales ?»
CNEWS
05/06/2025
1:13
Raphaël Stainville : «Les Néerlandais voient leurs prisons presque sous-peuplées»
CNEWS
28/12/2024