Avec François Lietta, référent UDR dans les Pyrénées-Orientales

ici Roussillon

21/01/2025

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00:00Les élections municipales, c'est dans un peu plus d'un an, et dans les Pyrénées-Orientales,

00:05le parti UDR entend bien peser sur le scrutin, Simon Colvock.

00:08L'UDR, c'est donc l'Union des Droites pour la République, vous savez, c'est le parti

00:11créé par Éric Ciotti lors de son rapprochement avec le Rassemblement National après les

00:15dernières élections législatives.

00:17Bonjour à vous François Lieta.

00:18Bonjour Simon Colvock, bonjour les auditeurs.

00:19Vous êtes le référent de l'UDR dans les Pyrénées-Orientales, alors à quoi ça sert

00:24l'UDR chez nous ? S'il y a bien un département où l'ORN n'a pas besoin d'alliés pour

00:28gagner, c'est bien le nôtre, non ?

00:30Écoutez, l'UDR, c'est l'Union des Droites pour la République, comme on l'avait dit,

00:32mais c'est un parti qui au départ est issu quand même des républicains, comme moi,

00:35puisque moi j'ai été président de la fédération LR pendant deux ans et demi, et c'est un parti

00:38qui s'est construit par rapport à une lassitude par rapport aux errants idéologiques des

00:44LR, et Éric Ciotti a dit maintenant il y en a marre, ça fait 40 ans qu'on ferme le

00:47dialogue à droite, on va l'ouvrir, et on va porter une politique de droite, une politique

00:51de droite assumée, et donc on va défendre nos convictions, nos valeurs, en disant on

00:55veut une politique de droite, et quand on est au pouvoir on fera une politique de droite.

00:58Donc c'est une union entre les LR, ceux qui pensent finalement comme nous, et qui

01:01ne sont pas d'accord, et le RN au niveau local, donc on est un partenaire comme un

01:05autre, tout en étant indépendants.

01:07Mais vous avez des divergences avec le RN, vraiment ?

01:09Alors sur le plan régalien on a quand même beaucoup de points de convergence, l'éducation,

01:13la défense, la sécurité et la justice, je pense qu'on est tout à fait en raccord,

01:16par contre sur le plan économique on a de vraies divergences, ils sont plus interventionnistes

01:20et nous nous sommes plus libérales sur l'économie, donc c'est des points de divergences, mais

01:24on a aussi eu des points de divergences et on a pu s'entendre.

01:31Ces points de divergences ne se voient pas beaucoup à l'Assemblée Nationale, il y a

01:3316 députés UDR, l'UDR comme le RN a voté la censure du précédent gouvernement, le

01:38gouvernement de Michel Barnier.

01:39Tout à fait, mais le groupe UDR est un groupe indépendant, nous avons deux députés UDR

01:43dans la région, Brigitte Barège à Montauban et Charles Alloncle dans l'Hérault, par

01:47exemple vous citiez la motion de censure, sur laquelle il y avait un point d'accord,

01:50mais sur les retraites par exemple, le groupe UDR n'a pas voté quand le RN, donc on est

01:55un partenaire mais indépendant et donc parfois on exprime évidemment nos divergences.

01:59C'est un nouveau parti, on l'a dit il y a quelques mois, Eric Ciotti, combien de militants

02:05aujourd'hui à l'UDR dans les Pyrénées-Orientales ?

02:06Dans les Pyrénées-Orientales, aujourd'hui on va dépasser les 130.

02:09Et qui sont-ils, d'où viennent-ils, d'autres partis ?

02:11Alors beaucoup viennent des LR, j'ai fait une galette des Rois de rentrée, j'ai revu

02:16beaucoup de têtes connues, bien sûr certains que je connaissais déjà qui étaient adhérents

02:20à l'UDR, d'autres qui ne le sont devenus hier, donc il y a quand même 90% dans ceux

02:24qui ont déjà connu une aventure politique qui viennent des Républicains, quelques-uns

02:27qui viennent d'autres partis comme l'Assemblée Nationale Euroconquête, mais c'est assez

02:30marginal, et puis aussi des gens qui s'engagent pour la première fois, qui sont séduits

02:34par le discours, et ça fait aussi plaisir de voir des nouvelles têtes au sein d'un

02:37mouvement politique.

02:38Alors vous l'avez dit, votre parcours il y a quelques années, avant de rejoindre l'UDR,

02:41vous étiez militant UMP, puis président aussi dans le département du parti des Républicains

02:46quand l'UMP est devenu LR, vous travaillez aujourd'hui, il faut le dire aussi, à la

02:50mairie de Perpignan, vous êtes responsable du protocole à la mairie, vous faites partie

02:53des proches collaborateurs du maire RN, Louis Alliot, certains y verront justement l'incarnation

02:58physique de cette union des droits, Transuel Etat, d'autres diront aussi que vous avez

03:02trahi votre famille d'origine, qu'est-ce que vous pouvez leur répondre ?

03:04Je dirais qu'ils se trompent, parce que si je suis un trait d'union entre le LR et l'RN,

03:09c'est que j'aurai réussi en termes de cohérence par rapport à l'UDR, et donc ce n'est pas

03:14une trahison, je pense que si les LR aujourd'hui, certains cadres pensent cela, ils se trompent,

03:20parce que ce n'est pas moi qui ai quitté les LR, c'est eux qui m'ont quitté, qui

03:23ont quitté leur parcours politique de droite, pour finalement errer, ne pas savoir où aller,

03:28et maintenant aujourd'hui être un peu au support d'Emmanuel Macron, face à la censure

03:33qui s'est produite.

03:34Donc je pense que c'est une erreur de penser comme cela, mais effectivement, je suis un

03:39trait d'union entre les Républicains et le RN, avec des élus, avec des cadres, et

03:45avec aussi beaucoup de militants et d'adhérents.

03:47Mais ça veut dire que vous pensez pouvoir travailler un jour avec Laurent Wauquiez par

03:50exemple, qui est le chef de file des députés LR à l'Assemblée ?

03:52Mais on travaillera avec tous ceux qui veulent cette union à droite, je veux dire que ce

03:55soit pour les élections législatives, les élections régionales, les élections départementales,

03:58les élections municipales, il n'y a pas de fermeture par rapport à des personnes, mais

04:02on n'est pas...

04:03De leur côté, la porte est fermée ?

04:04Mais parce que d'accord, aujourd'hui ils la ferment, on verra avec le temps, parce

04:08que quand vous avez pendant une décennie vos électeurs qui votent et qui vous disent

04:12qu'ils vous marginalisent, vous pouvez vous poser la question à terme de votre positionnement.

04:16S'ils veulent tenir ce positionnement jusqu'au bout, d'être fermés en pensant que seuls

04:19ils pourront gagner, très bien, je pense qu'ils font une erreur.

04:21Mais encore une fois, nous on travaillera sur un plan idéologique, on ne travaille

04:24pas qu'avec des personnes.

04:25Les querelles de personnes ne m'intéressent pas, les querelles d'égo ne m'intéressent

04:28pas, ce qui m'intéresse c'est ce que l'on défend et où l'on va mener à la fois ce

04:32pays, à la fois notre territoire, le département et les communes du Périnèse-Oriental.

04:36Vous écoutez Ici Roussillon 7h50, notre invité François Lieta, référent de l'UDR dans

04:42les Périnèses-Orientales, l'union des droites pour la République.

04:44On l'a dit dans un peu plus d'un an, en mars 2026, les élections municipales, quelle

04:47stratégie du coup pour l'UDR ? Vous aurez des listes partout, vous serez des alliés

04:51partout du Rassemblement National, comment est-ce que ça va se passer ?

04:54Non, on va tout simplement appeler à l'union, l'union de gens qui sont de droite, des gens

04:58qui sont encore aujourd'hui aux Républicains, des gens qui sont effectivement au RN, des

05:02gens qui peuvent être dans d'autres formations politiques de droite ou des gens qui sont

05:05tout simplement divers droite et qui veulent créer cette union.

05:08Notre objectif c'est de créer l'union, c'est pas forcément d'avoir uniquement des listes

05:11estampillées ou des maires UDR, c'est d'avoir cette union et de réussir à mettre autour

05:15de la table tous ces gens-là, autour d'un projet commun pour le territoire du Périnèse-Oriental.

05:19C'est possible, parce que l'opposition effectivement, LR, Bruno Nougaret ces derniers temps, tirent

05:24à boulet rouge sur le maire Louis Alliot, ils ne peuvent pas être les deux sur la même

05:28liste, c'est impossible, c'est impensable aujourd'hui.

05:30Mais parce que peut-être qu'il y a un problème d'égo, mais moi vous savez que j'observe

05:32quand même que l'opposition...

05:33– C'est juste des égos, c'est pas des idées ?

05:34– Moi je pense, je pense très sincèrement oui.

05:37– Vous mettez un signe égal entre Bruno Nougaret et Louis Alliot ?

05:39– Pas égal totalement, il peut y avoir quelques points d'invergence, mais vous savez quand

05:43j'écoute Bruno Nougaret, il parle souvent de méthode, il parle pas de problème de fond,

05:47mais moi je reste persuadé que c'est un problème aujourd'hui d'égo, c'est-à-dire

05:51qu'il y a une envie d'être calife à la place du calife, et je remarque quand même

05:55que l'opposition municipale s'est énormément fracturée à Perpignan, qu'il y en a certains

05:58qui ont rejoint l'UDR comme Pierre Parra, que d'autres rejoignent encore Pierre Parra

06:02dans sa démarche, et que donc je pense que fondamentalement, pour connaître les Républicains,

06:06il n'y a pas véritablement de point de désaccord sur l'aspect municipal et sur l'action

06:11qui est menée par Louis Alliot, après nous serons effectivement un partenaire de discussion

06:16du rassemblement de cela sur tout le département, comme avec les LR pour s'entendre.

06:20– Selon vous, il y a d'autres membres de l'opposition au conseil municipal de Perpignan

06:23qui vont rejoindre ou la majorité actuelle, ou être rémulés non refusés ?

06:27– S'ils ont une cohérence idéologique, oui, ils le feront, j'en suis persuadé.

06:29– Il y en a d'autres là ? – Non, aujourd'hui non, j'en annoncerai pas plus,

06:32mais je veux dire, moi j'en reste persuadé, parce que je les connais tous,

06:36j'ai été président des Républicains quand eux-mêmes étaient élus,

06:38et je sais qu'il y a, je pense, vraiment beaucoup plus de points de convergence que de divergence.

06:42– C'est un secret de polichinelle, Louis Alliot entend se représenter l'année prochaine,

06:45mais le pourra-t-il ? Ça c'est quand même une importante question.

06:49Le maire de Perpignan risque avec d'autres responsables du RN une peine d'inéligibilité

06:54dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

06:56La justice, le jugement sera rendu le 31 mars prochain,

06:59est-ce que ça vous inquiète vous François Lieta ?

07:01Louis Alliot qui ne pourrait pas se représenter ?

07:02– Alors c'est plus large que ça, c'est un problème de fond,

07:04c'est-à-dire que nous avons plusieurs élus dans le département,

07:07la présidente du département aussi, Hermine Malherbe,

07:09sur l'affaire judiciaire, etc., et donc je m'interroge, moi…

07:12– Et c'est présumé une censure, tout comme Louis Alliot pour l'instant ?

07:15– Oui bien sûr, mais quand on y arrive, je parle de fond, je ne parle pas…

07:17Mais si vous voulez, ça veut dire qu'on ne peut pas avoir une inéligibilité d'office

07:21d'un élu à partir de la première instance.

07:23Si un élu doit être condamné à la fin d'inéligibilité,

07:25il faut qu'il le soit à la fin de toutes les voies de recours.

07:27Moi ce qui m'inquiète, c'est la décision judiciaire,

07:30qui peut être prise par un juge politisé, comme un juge neutre,

07:34mais ça peut être pris dans le fond, après derrière, de bloquer une action politique.

07:38– Mais votre camp, François Lieta, réclame souvent plus de sévérité à la justice,

07:41pourquoi là il n'y aurait pas juste le respect de ce qui est prévu dans la loi ?

07:45– Parce qu'il faut pouvoir laisser aux gens la possibilité de se défendre

07:47et d'épuiser les voies d'appel, voilà, tout simplement.

07:50Et que donc, si dès la première instance, vous rendez un élu,

07:52je cite l'exemple de Brigitte Barreges, Brigitte Barreges a été maire de Montauban,

07:56a été condamnée, pareil, en inéligibilité, dès le départ,

08:01elle a été ensuite rétablie par la justice, réintégrée,

08:04donc vous voyez, il ne faut pas, à mon sens,

08:07ne pas laisser les gens aller jusqu'au bout des procédures d'appel.

08:09– François Lieta, si Louis Hallyeu ne peut pas se représenter,

08:12qui va mener la liste ? C'est le premier adjoint, Charles Ponce ?

08:15– Mais de toute façon, quelle que soit la personne, et j'espère que ce sera Louis Hallyeu,

08:18parce que finalement c'est lui qui a été choisi et élu par les Perpignanés,

08:21mais on parlera avec le ou la suivante, je n'en visage pas cette option.

08:24– Mais vous vous soumettez à Charles Ponce ?

08:25– Non, je n'ai pas de choix à exprimer, je veux dire,

08:28ce n'est pas à moi d'exprimer pour la majorité municipale un choix, quel qu'il soit.

08:32Moi, je travaillerai avec celui qui représentera le candidat RN de la ville de Perpignan

08:39pour discuter pour une possible union par rapport à Louis Hallyeu.

08:41– Et vous serez sur cette liste ?

08:42– Ce n'est pas le sujet, je n'habite pas à Perpignan aujourd'hui.

08:44– Vous vous fréquentez là quelque part ?

08:46– Mais ce n'est pas le sujet, encore une fois.

08:47– Non, mais il y a tout du Parc qui se prépare, c'est évidemment le sujet.

08:50– Non, mais moi je prépare aujourd'hui des candidats sur les différentes communes

08:53pour qu'ils puissent justement se réunir et s'allier.

08:55C'est ma première préoccupation aujourd'hui et je n'ai pas envie de mener une liste,

08:59et si c'est ça votre question, j'ai une commune du département.

09:01– Merci beaucoup François Lieta, vous êtes le référent de l'UDR,

09:04donc l'Union des Droites pour la République, ici en Pays-Catalan.

09:07Bonne journée. – Merci à vous, bonne journée.

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