Le Premier ministre a longtemps exprimé le souhait que les élections législatives se fassent selon un scrutin proportionnel. Toutefois, la mise en place de cette mesure, soutenue par de nombreux électeurs, pourrait être entravée par les divisions au sein de l'Assemblée et une éventuelle censure.
## Une opportunité historique pour la proportionnelle
Depuis les débuts de la Ve République, le scrutin proportionnel pour les élections législatives n'a été appliqué qu'une seule fois, en 1986. À présent, François Bayrou, lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée le 14 janvier, compte en faire l'un de ses principaux enjeux politiques. Son engagement envers Emmanuel Macron en 2017 était déjà en partie conditionné par cette question de la proportionnelle.
## Un cadre politique en mutation
Malgré les promesses de la présidence, cette réforme n'est pas encore en place, bien que les signes actuels semblent favoriser son adoption. En mars dernier, lors d'un congrès du MoDem, Bayrou a affirmé sa conviction d'une avancée sur ce dossier. L'échec des précédentes campagnes a renforcé l'idée que le mode de scrutin actuel ne garantit plus une majorité stable.
## Un soutien grandissant pour la réforme
L'émergence de blocs hétérogènes à l'Assemblée rend la question du mode de scrutin plus pressante. Les partis politiques, des écologistes aux responsables du Rassemblement national, soutiennent largement cette réforme. Plusieurs sondages indiquent également que 74 % des électeurs sont favorables à ce changement qui permettrait une meilleure représentation des voix au Parlement.
## Un impact sur la vie politique en France
Dans d'autres pays européens, le scrutin proportionnel est déjà en vigueur avec divers succès. Cela pourrait aussi restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions. Des études montrent que la proportionnelle favorise une confiance accrue dans les organismes politiques. Cependant, elle nécessiterait des ajustements importants au sein de l'Assemblée et dans la culture politique française, habituée à un fonctionnement majoritaire.
## La question de la forme du scrutin
Bien que l'accord entre les partis semble large, il demeure des désaccords sur la façon d'implémenter la proportionnelle. Le modèle proposé par Bayrou se concentre sur une proportionnelle intégrale avec un seuil de 5 %. Toutefois, certaines voix s'élèvent pour questionner la représentativité de ce système, notamment dans les petits départements. Un équilibre entre représentation et ancrage local est essentiel pour s'assurer d'une réelle légitimité des élus.
## Une transformation des dynamiques partisanes
La mise en œuvre d'un nouveau mode de scrutin pourrait également changer considérablement la manière dont les partis interagissent, permettant une plus grande liberté dans leurs choix post-électoraux. La crainte réside néanmoins dans l'incapacité de la