Dimanche 12 janvier, les débats politiques étaient dominés par la question des retraites. Gérard Larcher a maintenu ses positions, tandis que les socialistes et les écologistes continuent de revendiquer une révision substantielle de la réforme.
## Une préoccupation majeure pour les travailleurs
Au cœur des échanges se trouvait l'âge de départ à la retraite, qui a suscité de vives réactions lors d'un marché à Lyon, dans le Rhône. Miguel De Sousa, un ouvrier du bâtiment, a exprimé son inquiétude : "Pour des gens comme moi, qui ont consacré leur carrière au bâtiment, je ne peux pas imaginer qu'une personne de 63 ou 65 ans puisse travailler à genoux toute la journée." L'idée de suspendre la réforme des retraites est désormais envisagée. Ce sujet est au centre des tensions entre la gauche et le gouvernement, à l'approche du discours de politique générale de François Bayrou. Gérard Larcher, président du Sénat, a été très clair : "Aucune suspension ni abrogation ne sera envisagée !"
## Des revendications claires de la gauche
Initialement, le relèvement de l'âge de départ à 64 ans devait être appliqué progressivement jusqu'en 2030. Toutefois, une portion de la gauche réclame le gel de la réforme à 62 ans et six mois. Les écologistes, en particulier Marine Tondelier, adoptent une position plus résolue : "Nous ne voulons pas de petites concessions, de symboles qui n'affectent que quelques milliers de personnes. Nous exigeons une action significative et ils doivent faire des concessions." Les discussions se poursuivront ce lundi. François Bayrou est prévu de rencontrer les présidents des deux chambres, puis les chefs de groupes parlementaires mardi matin.