Hôpital Mère-Enfant de Bingerville - retour d’expérience de l’équipe Ivoirienne  qui a opéré les filles siamoises avec succès. - Vidéo Dailymotion

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00:00Il y a un ovule qui rencontre un spermatozoïde, ou un spermatozoïde qui rencontre un ovule.

00:06Et ils vont donner un oeuf, et en principe l'oeuf va donner un embryon.

00:13Mais parfois l'oeuf va se scinder en deux.

00:17Tout peut se passer, il y a des jumeaux qui sont séparés en deux heures,

00:20et puis il y en a qui vont être séparés en quarante heures.

00:22Ça dépend de la complexité des malformations.

00:25Il y a aussi la deuxième classe, ce sont les jumeaux siamois asymétriques.

00:29Alors là, c'est un petit peu plus compliqué.

00:33Il y a un des jumeaux qui va être plus faible, et qui va survivre grâce à l'autre jumeau.

00:38Celui qui va permettre la survie s'appelle l'autosite.

00:43C'est une affection qui est grave.

00:45La mortalité anténatale est de 28%, donc près d'un tiers décède avant la naissance

00:52du fait des malformations associées très importantes.

00:56Avant l'âge de trois mois, il y en a qui vont décéder

00:59lorsqu'ils ont une fusion des cœurs ou du cerveau.

01:06Alors la prise en charge, elle est obligatoirement interdisciplinaire.

01:12Les deux cœurs sont vraiment collés.

01:15On ne sait pas comment on va faire.

01:17On refait l'échographie qui a dit non.

01:19Ce sont les enveloppes qui sont uniques.

01:23Les deux cœurs sont véritablement séparés.

01:26Donc le jour arrive.

01:29Évidemment, il fallait préparer le bloc.

01:33L'anesthésie a pris trois heures.

01:35Le début de l'anesthésie, ça a commencé à 8h.

01:38L'intervention a commencé précisément à 11h42.

01:42Précisément, parce que c'est une étape d'anesthésie qui était trop difficile.

01:47Il ne fallait pas perdre les enfants avant l'intervention.

01:51Il fallait faire en sorte que ces enfants arrivent à l'intervention.

01:56Ça a pris trois heures de travail.

01:58Avant qu'on puisse dire aux chirurgiens, vous pouvez y aller.

02:02On est restés là jusqu'à 2h du matin.

02:05Mais bien sûr, avant, il a fallu préparer la réanimation.

02:09Et quand c'est fini, les chirurgiens étaient contents.

02:12Ils ont produit du cerf.

02:14Ils étaient heureux.

02:16Si vous avez remarqué, je n'ai même pas pu faire la photo.

02:20Je n'ai pas pu faire la photo dans ça.

02:22Parce que j'ai dit, ouf, eux, ils ont fini.

02:25Moi, il faut que je sorte ces enfants de la réanimation.

02:28D'abord, il faut que je les trouve déjà.

02:31Parce qu'après 17 heures de présence au bloc,

02:35le lendemain matin, je n'ai pas envie d'y aller.

02:38Je n'ai pas pu y aller.

02:40Ils étaient contents, ils sont rentrés.

02:42Moi, je suis resté.

02:44Je suis rentré dans ma maison à 4h du matin.

02:48Et à 5h, j'appelle le type qui est là.

02:51Il dit, je viens de me réveiller.

02:53Comment ils vont?

02:55Ça va, chef.

02:57C'est difficile, mais ça va.

02:59Il dit, ok.

03:01C'est comme ça qu'on est arrivé.

03:03On constate que sur le plan du cœur, c'est bon.

03:06Sur le plan de la respiration, c'est assez stable.

03:10Mais sur le plan de l'abdomen, c'était difficile.

03:13Nous avions été informés quelques jours auparavant

03:16de ce qu'il y avait dans la maison.

03:18Une gestante avec des jumelles ciabrases

03:22qui allait naître par césarienne un tel jour.

03:26Et donc, comme d'habitude,

03:28nous avons pris nos dispositions

03:30en apprêtant ce qu'il fallait.

03:33Et puis, le jour de la naissance,

03:35la pédiatre qui était au bloc

03:37a appelé l'équipe dans le service d'hospitalisation

03:41qui était déjà prêt à nous accueillir.

03:44Et donc, dès leur sortie du bloc opératoire,

03:48eh bien, c'était présenté à nous

03:51un certain nombre de défis pour le bébé.

03:54Parce que ce que professeur Kwame n'a pas dit,

03:59c'est qu'il a tout fait pour nous donner les bébés en bon état.

04:04Ça, c'est vraiment ce qu'il a fait pour nous.

04:08Et le défi pour nous était de les maintenir en bon état

04:13jusqu'à ce qu'on fasse l'intervention.

04:15Parce que le tour n'est pas de sortir les enfants

04:17et dire que ça va bien.

04:18Ça, c'est le travail de l'hôpitalisation qu'il a très bien fait.

04:21Mais après, comment est-ce que ça va devenir?

04:23Et donc, la première chose à laquelle nous avons été confrontés,

04:26c'était de les installer.

04:28Elles étaient accolées, comme vous avez vu sur les images,

04:30parce qu'elles allaient trouver un habitacle correct pour elles.

04:35Et donc, on a dû les installer sur une rampe chauffante

04:39pour qu'elles puissent tenir là-dessus.

04:41Après, il a fallu faire face aux appréhensions des parents.

04:45Ce n'était pas facile pour la mère de voir les enfants dans cet état,

04:49ni pour le frère d'ailleurs.

04:51Et donc, toute l'équipe s'est mobilisée.

04:54Et à ce niveau-là, avec l'aide du psychologue de maison,

04:58le docteur Laura, nous avons beaucoup parlé aux parents

05:02et les choses se sont faites progressivement.

05:06Il fallait également assurer, relever le défi de l'alimentation.

05:11Parce que telles qu'elles étaient, comment les prendre en charge sur le plan alimentaire?

05:15Donc, encore une fois, la mobilisation de l'équipe a permis de les alimenter progressivement.

05:21Et au début, nous avons eu beaucoup de difficultés,

05:23parce que la digestion était difficile.

05:25Il y a eu beaucoup de vomissements digestifs,

05:28qui ont fait qu'à un moment donné, il a fallu mettre une sonde d'alimentation.

05:32Et puis après, quand les choses sont revenues normales,

05:35nous sommes revenus à une alimentation classique.

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