"Un apéro géant" après la mort de Jean-Marie Le Pen : Qu'en pensez-vous ?

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04Il est 7h56, vous êtes là, 0826-300-300 évidemment.

00:09Réaction à la mort de Jean-Marie Le Pen ce matin sur l'antenne de Sud Radio avec Ludovic et Samir.

00:14Ludovic qui est à Aubenas, bonjour Ludovic.

00:17Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.

00:18Merci d'être avec nous.

00:20Vous dites, j'ai aimé le communiqué de l'Elysée, pourquoi ?

00:23— Bah écoutez, j'ai trouvé que c'était sobre, c'était respectueux sur le personnage politique

00:29et aussi, bah en fait, comme stipule à la fin du communiqué, l'avenir jugera, l'histoire jugera de...

00:35— Je vais le relire. Vous savez ce que je fais, Ludovic ? Je le relis.

00:39« Figure historique de l'extrême-droite, il a joué un rôle dans la vie publique de notre pays

00:43pendant près de 70 ans, qui relève désormais du jugement de l'histoire ». Voilà.

00:49— Eh oui. J'ai trouvé ça respectueux du personnage politique,

00:53à contrario des manifestations qui ont été organisées à la Sauvage, qui ont célébré la mort d'un homme.

01:00Je veux dire, moi personnellement, je suis très très opposé aux idées qu'a défendues Jean-Marie Le Pen

01:06sans parler de sa véhémence qu'il avait en permanence.

01:08Mais honnêtement, comment peut-on se réjouir de la mort d'un homme ?

01:13Donc comment on combatte la fin d'un... Qu'on soit heureux de la fin d'une forme de protocole

01:19qu'il avait mis en place ? Mais en fait, ce parti-là a été autorisé. Il était dans l'égalité.

01:23L'homme a été condamné pour des propos outranciers, à juste titre. Mais le parti avait le droit d'exister.

01:28Donc les idées ont le droit d'être défendues. Moi, je suis opposé à ça.

01:31Mais les idées ont le droit d'être défendues. J'ai trouvé ça horrible qu'on autorise ces manifestations.

01:36Et puis je comprends même pas le point de mesure quand on voit les agriculteurs qui se font harceler

01:41par la force de l'ordre et sur des manifestations qui n'ont pas été déclarées. On n'a rien fait.

01:44— Ludovic, Samir est aussi avec nous. Restez, Ludovic. Samir est à Vénissieux.

01:50Samir, c'est un auditeur fidèle que je connais depuis bien longtemps,

01:54puisqu'ancien auditeur d'RMC. Bonjour, Samir.

01:57— Bonjour, Jean-Jacques. Meilleur vœu.

01:59— Meilleur vœu, mon cher Samir. Samir, vous êtes comme Ludovic.

02:03Pourtant, vous avez toujours combattu les idées de Jean-Marie Le Pen.

02:06Mais vous avez trouvé honteux cette « fête » Place de la République à Paris et à Lyon aussi.

02:14Il y a eu, je crois, à Marseille aussi.

02:16— Oui, mais on est arrivé dans une époque où... C'est complètement débile.

02:20Je comprends pas les gens, moi, de fêter la mort d'un homme. Mais bon, qu'est-ce que vous voulez, Jean-Jacques ?

02:25Après, c'est vrai. Moi, j'ai toujours combattu ces idées. J'ai toujours combattu les idées qu'ils représentaient.

02:31Je suis comme Ludovic dit. C'est exactement la même chose. Mais voilà.

02:36Après, c'est vrai que ce monsieur, il a pas apporté que des bonnes choses.

02:40Mais bon, ça y est, maintenant, il est mort. Vous voulez faire quoi de plus ?

02:44Il laisse l'héritage qu'il a. C'est ce qu'il faut voir.

02:47Et là, ça fait peur, parce que moi, je me rappelle à l'âge que j'ai.

02:50Jean-Marie Le Pen, il y a 20 ans, 30 ans, c'était rien, quoi.

02:55On va dire qu'on l'a autorisé à...

02:58Mais là, vous voyez, 2002, ça a été le premier avertissement.

03:02Mais je pense que les gens n'ont pas compris en France.

03:05Et là, regardez aujourd'hui où on en est.

03:07C'est l'extrême-droite qui gouverne par procuration.

03:10Donc quelque part, il a réussi son combat.

03:13Même si je suis pas d'accord, attention, je suis aux antipodes de ces idées.

03:18Mais quelque part, il a réussi, puisque regardez aujourd'hui, maintenant.

03:22Enfin, le RN, parce qu'on a changé le nom.

03:25C'est les premiers à l'Assemblée nationale.

03:28Donc voilà, c'est un échec pour la gauche française,

03:32pour la droite française.

03:35Moi, c'est comme ça que je le vois.

03:37Après, l'homme, comme disait...

03:41La seule chose que je respecte chez cet homme,

03:45c'est qu'il disait ce qu'il pensait.

03:47On savait à qui on avait affaire.

03:49C'est pas comme ceux d'aujourd'hui, des hypocrites,

03:51qui tiennent un discours lisse, comme on dit,

03:55mais ils n'assument pas leurs idées.

03:57Voilà, c'est ça que je veux dire.

03:58Lui, il assume à elle.

03:59– C'est très intéressant ce que vous venez de dire, Samir.

04:02C'est très très intéressant.

04:04Merci Ludovic et merci Samir.

04:06Merci à tous les deux.

04:07Les auditeurs de Sud Radio, en direct, le matin,

04:110826-300-300.

04:13Allez, vous êtes sur Sud Radio, merci.

04:15Il est 8h, nous allons retrouver Rémi André.

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