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La chronique éco du 20/12/2024
CNEWS
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20/12/2024
L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.
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00:00
Eric de Ritmaten, qu'est-ce que ça peut bien pouvoir dire, vouloir dire, reprendre la réforme des retraites ?
00:08
Vous savez, il y a une expression, l'offre de Gascon. On vous fait une proposition, mais vous ne la tiendrez jamais.
00:12
C'est impossible de revenir en arrière. De toute façon, 64 ans, ça restera 64 ans.
00:17
Alors, il dit, je ne suis pas con de revenir à la retraite à point, j'ai été un militant pour ce système.
00:23
Retraite à point, ça serait revenir à 2019.
00:26
Il ne faut pas oublier, c'était Jean-Paul Delevoye qui avait mis au point un système de retraite à point,
00:30
d'ailleurs, qui est calé sur celui des fonctionnaires, qui ont déjà leur retraite à point, pour la retraite additionnelle.
00:35
Et puis, Agir Carco, qui est la retraite de tous les salariés du privé, qui a aussi une retraite à point.
00:40
Là, on parle de la retraite générale de la sécurité sociale, la retraite minimum, si l'on peut dire, en France, la retraite légale de base.
00:46
Bon, ben voilà, revenir sur un système qui a demandé des mois de mise au point, des années même de mise au point,
00:51
parler de retraite à point, c'est une fausse promesse.
00:54
Alors, revenir à 62 ans, c'est impensable.
00:57
Tous les pays de l'Union européenne ont déjà opté pour un âge de départ à la retraite à 64 ans.
01:00
C'est impensable de le faire.
01:02
En plus de ça, on le sait bien, en France, on a un énorme problème de financement.
01:06
D'ailleurs, même hier soir, François Bayrou l'a dit, dans quelques années, 25 à 30 % des enfants paieront la retraite des anciens.
01:15
Et j'ai honte, a dit François Bayrou.
01:17
Ben oui, mais honte, c'est bien de le dire.
01:20
Mais à mon avis, il faut maintenir le système actuel, revenir en arrière.
01:23
Ça serait revenir à une usine à gaz, de toute façon, qui a prouvé que c'était trop compliqué à mettre au point.
01:27
Personne ne serait d'accord.
01:28
Ça veut dire que 70 % du montant des retraites seront payées par la dette, par l'emprunt.
01:34
On continuera comme ça.
01:35
Alors, bien sûr que le système mis au point, vous savez, il y a un an, deux ans, peut-être n'était pas idéal,
01:41
mais il va évoluer d'année en année.
01:43
On sait très bien qu'il y a une nouvelle réforme, de toute façon, qui arrivera tôt ou tard.
01:46
François Bayrou qui annonce qu'il n'y a pas d'accord, on reviendra à la réforme de 2023 ?
01:49
Oui, ben écoutez, voilà, c'est ça l'offre de Gascon.
01:51
C'est de dire, ben, je vais mettre autour de la table les socialistes, je vais mettre la droite traditionnelle,
01:56
mais d'abord, il exclut le RN, il exclut LFI, ce sont eux les plus radicaux.
02:00
On sait bien que le RN veut carrément la suppression de la réforme et LFI,
02:05
ou même, d'ailleurs, même le Parti Socialiste veut un retour à 62 ans ou bien le gel jusqu'en 2027.
02:12
Impossible.
02:13
Alors, vous savez, au final, Romain, je veux dire une chose.
02:15
À force de vouloir faire plaisir à tout le monde, on fait reculer la France.
02:18
Je n'oublie pas et je n'oublierai jamais que la réforme des retraites à la SNCF a tellement été reformatée,
02:24
rediscutée et tout, qu'elle a été annulée.
02:26
Les cheminots, n'oublions pas, devaient travailler deux ans de plus comme tout le monde.
02:30
Qu'est-ce qu'on a fait ?
02:31
À force de râler, les syndicats ont obtenu de partir un an et demi avant l'âge légal avec 75 % de leur salaire.
02:38
Donc, la retraite, pour eux, la réforme des retraites a été annulée.
02:41
Je pense à une chose.
02:42
C'est injuste pour tous ceux qui bénéficient, qui n'ont pas ces statuts privilégiés.
02:48
Je pense aux indépendants.
02:49
Je pense à ceux qui ont leur propre entreprise.
02:51
Tout ça, ils n'ont pas les avantages qu'ont, par exemple, les gens de la SNCF.
02:55
Aujourd'hui, on doit vraiment penser à une chose.
02:57
C'est le problème du déficit de la France.
02:59
La priorité, c'est de trouver nos 60 milliards d'économies.
03:02
Et il semble que la parole de François Bayrou n'en parle pas et personne ne s'en préoccupe.
03:11
Sous-titrage Société Radio-Canada
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