00:00Bien, nous changeons complètement de monde. Là, c'est un monde remarqué, aussi secret, hein ?
00:05Merci Olivier Maas. Aussi secret, Arlette Jameau.
00:07— Il y a eu des connexions entre le régime syrien et certains responsables français.
00:12— Ah oui, ça. D'ailleurs, c'est honteux. — Voilà. Parenthèse.
00:15— Oui. Aujourd'hui, chacun veut se laver de tous ces errements passés.
00:24— Dites-moi, Arlette, nous allons enfin connaître le nom du Premier ministre ou pas ?
00:30— Non mais je... — Il paraît. — Non mais je... — Aujourd'hui, sans doute.
00:33— Ce matin, peut-être. — Ce matin communiqué, nous dit-on, c'est ça ?
00:36— Oui. Ce matin, sans doute, en fin de matinée, au plus tôt, évidemment. Alors pourquoi ça traîne ?
00:42C'est ça que vous allez me demander. Pourquoi ? Qu'est-ce qui bloque ?
00:45Moi, je dis qu'il y a des raisons politiques. Bien entendu, le choix est compliqué.
00:50Si l'objectif est de détacher des socialistes du Nouveau Front populaire pour élargir le socle de gouvernement,
00:58le président est-il prêt à aller jusqu'à confier par exemple Matignon à un responsable du PS ?
01:05Bah sûrement pas. C'est la raison pour laquelle il cherche quelqu'un qui est issu de la gauche.
01:10Et on repart, vous savez, sur les spéculations, évidemment, autour de Bernard Cazeneuve.
01:16Mais il y a d'autres noms qui circulent. Pierre Moscovici, actuel président de la Cour des comptes, pourquoi pas ?
01:22Mais dans ce cas, s'il se rapproche de la gauche, ne risque-t-il pas de perdre cette alliance conclue avec la droite,
01:29sachant qu'il veut que Bruno Retailleau reste au ministère de l'Intérieur,
01:32tandis que Laurent Wauquiez, lui, ne souhaite peut-être pas continuer à participer au gouvernement ?
01:38Enfin, l'homme clé, l'homme central, est-il toujours François Bayrou capable de négocier un accord minimal,
01:46avec par exemple, effectivement, ces socialistes, pour gouverner ?
01:51Un accord minimaliste, je dirais même, mais qui inclurait pas de 49.3 et donc pas de motion de censure.
02:00Ça, ce sont des raisons politiques, c'est pas simple. Et puis j'ajoute quand même des raisons psychologiques, bien entendu.
02:07Emmanuel Macron, franchement, a-t-il envie de se retrouver face à François Bayrou ?
02:14C'est l'homme qui l'a aidé à être élu en 2017. Un rapport compliqué, père-fils, le père peut-il être le premier ministre du fils, si je puis m'exprimer ainsi ?
02:24A-t-il envie d'un ex-socialiste, un ex-ministre hollandais, qui le ramènerait à la période François Hollande,
02:31qu'il veut absolument oublier ? Ben, c'est pas du tout évident. Il préférait sans doute un premier ministre de confort.
02:38C'est la raison pour laquelle on parle toujours, par exemple, de Sébastien Lecornu, ou même de Roland Lescure.
02:43Personne ne connaissait jusqu'à l'époque, il était ministre de l'Industrie.
02:46– Je crois que c'est un peu écarté. – C'est écarté, mais c'était sérieusement envisagé.