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Noémie a tout quitté pour devenir éleveuse de cochons bio dans le Gers
Brut
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04/12/2024
Noémie a tout quitté pour devenir éleveuse de cochons bio. Et pour proposer des produits de qualité à des prix raisonnables, elle fait tout elle-même. Son quotidien dans son élevage dans le Gers, c'est ça.
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Transcription
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Là, celui qui ne bouge pas trop, c'est Brad Pitt.
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Ça, c'est Pénélope.
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C'est l'une des plus anciennes aussi.
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Elle a un caractère assez fort.
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Et là, elle est prête à bondir, tu vois.
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Elle est prête à se mettre sur le dessus de la courette.
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Ce n'est pas n'importe quel cochon.
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En fait, le cochon noir est originaire d'ici, de Gascogne.
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Et il a une croissance très, très, très, très, très lente.
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Il lui faut 12 mois pour arriver à la maturité,
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alors qu'un cochon industriel, ça va être 6 mois
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grâce au progrès de la sélection génétique.
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C'est un cochon qui ne va pas être hyper prolifique
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donc là où une portée de cochons sélectionnés en industrie,
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ça va être 14 porcelets, elle, elle va plutôt en faire 7 en moyenne.
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Et c'est un cochon qui est cool, tu vois, qui est calme.
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Mais par contre, il me coûte 10 fois plus cher à élever
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qu'un cochon rose en intensif.
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Donc, il faut vraiment être motivé pour avoir envie de faire différemment.
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Alors, j'ai récupéré des poubelles de légumes à la Biocop.
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Donc, des légumes frais, bio, magnifiques et invendus de leur côté.
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Et on va aller en donner à toutes les truies.
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Ça, c'est Saroumen et Simone.
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Elles sont en gestation, il y a eu écographie, on sait qu'elles sont pleines.
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Et elles mettront bas à la fin du mois de janvier, début février.
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Moi, je suis installée agricultrice éleveuse depuis 2018,
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donc ça fait 4 ans à peu près.
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Et j'ai commencé au départ avec des petits porcelets que j'engraissais.
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Peu à peu, je me suis mise à faire les naissances,
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puis la découpe, la charcuterie.
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Le but, c'était de faire toutes les étapes moi-même.
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En fait, depuis toute petite, je veux travailler avec des animaux.
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Et toute gamine, je voulais avoir un zoo, un restaurant.
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Donc, clairement, il y avait quelque chose au niveau du soin de l'animal
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et du rapport à la nourriture, aussi au goût,
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à la qualité de ce qu'on mange, aux saveurs.
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Avant, à Londres, je bossais dans un petit cabinet de conseil en développement international.
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Donc, en gros, j'écrivais des rapports bien en forme pour la Commission européenne
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et pour le gouvernement anglais, majoritairement.
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Moi, ce qui m'a vraiment portée au départ, c'était...
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J'avais eu des soucis de santé qui étaient liés à plein de polluants autour de moi.
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Et je me suis dit, je n'ai pas envie de contribuer à ce monde-là,
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dans lequel on a une alimentation qui est pleine de produits chimiques,
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de perturbateurs endocriniens, etc.
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J'ai envie de faire différemment, de faire quelque chose de sain.
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95% du cochon que tu trouves en France est élevé de manière intensive,
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c'est-à-dire dans des immenses bâtiments en béton, sans aucun accès à l'extérieur,
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avec des ventilations, de l'air conditionné.
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Et les cochons sont entassés les uns sur les autres.
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Moi, je crois beaucoup au fait d'avoir des élevages assez petits
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pour avoir de la joie et du plaisir d'élever l'animal,
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pour réussir quand même à individualiser les animaux avec lesquels on travaille,
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et pour avoir cette richesse d'affect que tu peux avoir quand tu travailles avec l'animal.
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Hop, on va passer à la dernière cabane.
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Elle a tendance à passer au-dessus de sa courrette, en fait.
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Elle saute au-dessus.
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Voilà, on ne peut pas arrêter de voir le plein air des animaux.
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Donc ça, toute cette grande parcelle de 4,5 hectares,
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c'est une parcelle qui a été faite pour les cochons.
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Et en fait, sur toute la colline, j'ai planté 1300 arbres,
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mais plutôt sous forme de haies,
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parce que le but, c'était, encore une fois, de s'adapter aux animaux.
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Notre génération, on s'installe sur des terres qui ont été parfois abîmées
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par des années de pratiques intensives,
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et surtout où les arbres ont été arrachés.
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Donc la mission de notre génération, je pense que ça va être de réhabiliter les sols,
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les terres, remettre de la biodiversité et remettre des arbres, beaucoup d'arbres.
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Alors là, on va sur le tout petit marché des hebdo-bio,
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qui est un marché bio qu'on a créé sous forme associative il y a trois ans.
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On est une quinzaine de producteurs, tout le monde vient des environs de Hoche,
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15 kilomètres, 20 kilomètres grand max.
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Je vais me mettre là, je prends la place de la bergerie aujourd'hui.
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On fait stand commun, parce que j'ai quasiment plus de viande,
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et Hugues a de la brebis à vendre.
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Alors moi, je vends tout en direct,
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parce que j'ai envie de pouvoir voir mes consommateurs en face,
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de parler avec eux de ce qu'on produit, qu'il y ait un échange qui se crée.
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Parce que déjà, mon porc me coûte extrêmement cher à produire,
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du coup, il faut bien que je garde ma marge à d'autres moments
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si je veux pouvoir proposer un produit accessible aux clients et aux consommateurs qui m'entourent.
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Donc je fais ma boucherie moi-même, je fais toute la découpe, je fais la charcuterie,
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et je m'assure de faire la vente derrière, comme ça je n'ai pas à payer de gens pour faire le commerce.
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Et ça me fait des viandes qui sont de très très bonne qualité et qui sont à un prix très très raisonnable.
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Beaucoup moins cher qu'à Paris évidemment, et moins cher qu'en boucherie aussi, généralement.
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Ce que j'ai cette semaine, c'est de la saucisse sèche, de porc noir,
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et puis après j'ai du boudin noir et des tranches de poitrine.
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Tout au long du XXème siècle, il y a eu un processus de déconnexion avec l'animal.
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Donc quand tu es face à un morceau de viande, maintenant,
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grâce à tout ce travail industriel qui a été fait pendant tout un siècle,
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tu ne sais plus quel est l'animal derrière.
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Et donc tu vas te retrouver face à des gens qui vont te dire
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« Oh là là, vous avez un animal, vous le tuez, c'est horrible ! »
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Oui mais en fait, nous on le tue le moins possible, vraiment le moins possible,
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juste parce qu'il faut des animaux dans nos campagnes.
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Et en fait, on reprend conscience de cette mort-là et on ose la regarder en face.
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Et ça, ça me paraît absolument fondamental de ne pas se cacher derrière d'autres choses.
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Et oui, non malheureusement, là j'ai été dévalisée. Merci !
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Je suis toujours à court de marchandises sur les marchés,
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parce que les gens adorent, le goût de la viande est tellement, tellement différent.
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Et c'est beaucoup plus riche, tu vois, le gras est hyper riche.
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Et moi ce que je trouve génial quand on travaille avec des races anciennes et des races rustiques,
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c'est qu'il y a plusieurs, il y a six races rustiques en France,
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et en fait elles ont toutes des goûts différents
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et chaque race de cochon va avoir son type de saveur, son goût,
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une espèce de vraie personnalité en fait, qui transparaît déjà chez l'animal à son contact,
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et ensuite dans l'assiette.
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Et je trouve que s'il y a bien une grande bataille à mener, c'est contre la standardisation.
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