Dans le cadre de la pérennisation des résultats issus de l’opération de Comptage physique du personnel de l’État lancée avec tonitruance en 2019 par l’actuel Ministre des Finances, le Gouvernement a annoncé, vouloir prendre « des mesures disciplinaires de révocation ou de licenciement des agents publics qui demeurent suspendus depuis quatre années ». Selon une circulaire relative à l’exécution du budget 2024, signée de Louis Paul MOTAZE, devenu chantre des économies budgétaires, il est temps de passer à l’action. D’après le Ministre, cette mesure rentre « dans la perspective de sauvegarder les économies budgétaires réalisées à l’issue de cette opération » qui avait pour but d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, tous les agents publics à situations compliquées. Ainsi, une année plus tôt, le ministre de la Fonction publique affirmait pour sa part, que 8 766 agents publics étaient concernés par la phase contentieuse de son Département ministériel. Joseph LE ajoutait que « malgré de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et de lui-même à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur 8 766 concernés ont daigné déférer aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique ». Par la même occasion, il faisait l’annonce d’une radiation de plus 915 personnels portant à 1 408 en tout le nombre d’agents expulsées de la Fonction publique depuis un an sur un total de 10 000 agents fictifs, selon le Ministère des Finances. Raison supplémentaire pour engager le Ministre de la Fonction publique à l’établissement et au renforcement du Système SIGIPES. Depuis ces opérations, une économie budgétaire annuelle de l’ordre de 30 milliards de FCFA jamais vérifiés, à ce jour. Dans un jeu de chiffre d’autant plus compliqué que, pour cette année 2024, les dépenses de personnels sont projetées à quelques 1 430 milliards de Francs.