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La Cour Pénale internationale a émis ce jeudi un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre".

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Transcription
00:00Clémence Dibou, bonjour. La Hongrie qui fait partie du statut de Rome devrait interpeller Victor Orban et pourtant ce dernier a invité le Premier ministre israélien.
00:09Et il l'a fait dans une lettre qu'il a envoyée personnellement à Benyamin Netanyahou. Comment on l'a reçue cette lettre ?
00:14Eh bien parce que le gouvernement israélien l'a transmise aux journalistes et notamment aux journalistes étrangers.
00:18C'est un ton assez révérencieux où il demande effectivement à Benyamin Netanyahou de venir en Hongrie.
00:24Le président hongrois qui se dit d'abord choqué par la décision honteuse, je cite, de la CPI.
00:29Et il poursuit, je voudrais profiter de cette occasion pour vous inviter en Hongrie pour une visite officielle où nous veillerons à votre sécurité et à votre liberté.
00:37Il faut comprendre, non seulement on ne vous arrêtera pas, mais en plus vous êtes le bienvenu et on vous propose de venir.
00:42Pourquoi c'est une réaction assez importante ? Alors ce n'est pas une surprise parce que la Hongrie c'est un soutien très fort d'Israël.
00:47Mais c'est intéressant à deux mesures. D'abord, vous l'avez dit, la Hongrie a ratifié le traité de Rome comme plus de 120 pays.
00:55Et puis surtout, la Hongrie, ça ne nous a pas échappé, c'est un pays de l'Union Européenne et Victor Orban en ce moment est à la présidence tournante de l'Union Européenne.
01:04Et donc ça oblige un petit peu aussi nos voisins et la France à se positionner.
01:07Justement, la France, qu'est-ce qu'elle dit concrètement ? Est-ce qu'elle a dit ce qu'elle allait faire si Benyamin Netanyahou venait sur son territoire ?
01:13Prudence et mère de sûreté, on va le dire comme ça. En fait, beaucoup moins de clarté que la Hongrie pour la France.
01:19Le Quai d'Orsay s'est contenté d'un communiqué de presse plutôt prudent.
01:22Je vous le lis, la France prend acte des mandats d'arrêt émis jeudi par la CPI. Paris rappelle son attachement au travail indépendant de la Cour.
01:29Alors, est-ce qu'il faut comprendre que le président israélien s'aura arrêté ou non par les autorités françaises s'il venait dans le pays ?
01:35Eh bien, la France vote en touche, c'est ce qu'il faut comprendre.
01:39Aucune précision à ce stade, même si la France rappelle ce matin deux points.
01:43D'abord, elle tient à rappeler qu'il ne s'agit pas d'un jugement, mais de formalisation d'accusation.
01:48Et puis qu'il n'y a aucune équivalence possible pour Paris entre le Hamas, groupe terroriste, et Israël, État démocratique.
01:54Il faut comprendre parce que ces mandats d'arrêt, ils visent aussi notamment Mohamed Def, qui est considéré comme le chef de la branche armée du Hamas.
02:02Il faut savoir que Berlin est plutôt sur la même ligne que la France.
02:06Berlin promet un examen consciencieux des mesures à prendre sans répondre s'il y aura arrestation ou non.
02:11Du côté de Londres, là, on est quand même un peu plus ferme.
02:14Les Britanniques expliquent que le pays respectera ses obligations légales, c'est un peu plus tranché.

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