Pour s'enrichir, ils vendaient le matériel de l'hôpital.

Au Maroc, le directeur d'un hôpital public et une partie de ses collaborateurs ont été condamnés à de la prison ferme. On te raconte.

Transcript

00:00des lits médicaux, des appareils de diagnostic, des ustensiles ou encore des climatiseurs.

00:05Au Maroc, le directeur d'un hôpital public et plusieurs de ses collaborateurs

00:09vendaient illégalement du matériel médical à des cliniques privées.

00:13Ils ont été condamnés ce mercredi 21 février à de la prison ferme, on te raconte.

00:18Le scandale a éclaté en novembre 2023 avec l'arrestation de 11 personnes à Taza dans le nord-est du pays.

00:24Parmi eux, le directeur de l'hôpital Ibn Baja, des infirmières, du personnel hospitalier

00:29et des médecins travaillant dans des cliniques privées.

00:32Les prévenus vendaient des équipements médicaux appartenant à l'hôpital public

00:36et donc à l'état à des cliniques privées.

00:38Pour ce faire, ils falsifiaient des documents administratifs faisant passer le matériel pour défectueux.

00:44Ces équipements, bien que déclarés comme obsolètes ou dégradés, étaient encore parfaitement fonctionnels.

00:49La direction de l'hôpital organisait également des enchères pour se débarrasser de ce matériel

00:54prétendument inutilisable dans le but de s'enrichir.

00:57Les perquisitions ont permis de saisir de nombreux dispositifs médicaux chez eux et dans plusieurs cliniques privées.

01:03Le verdict, rendu le 21 février, a condamné le directeur de l'hôpital Ibn Baja à 4 ans de prison ferme

01:09et une amende de 30 000 dirhams, soit 3 000 euros.

01:12La même peine a été infligée aux responsables des moyens logistiques de l'hôpital.

01:16Quant aux acheteurs, les 3 médecins qui géraient les cliniques privées,

01:19ils ont été condamnés chacun à 3 mois de prison ferme.

01:22Des infirmières, des fonctionnaires de l'hôpital et un agent de sécurité

01:26ont été condamnés à des peines de prison allant de 3 à 18 mois.

01:30Les 11 prévenus ont également été condamnés à payer 400 000 dirhams,

01:34soit 40 000 euros de dommages et intérêts au ministère de la Santé.