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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 31 octobre 2024, Morandini Live numéro 1529 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une dans un instant, cette révélation de nos confrères d'Europe 1, 41 clandestins ont été expulsés en avion de France vers l'Albanie.
00:00:20On va vous donner tous les détails et on va découvrir que finalement c'est possible d'agir comme le promettait Bruno Rotaio.
00:00:27Mais tout d'abord bien sûr, l'Espagne et ses inondations catastrophiques qui ravagent le pays, qui ont fait près de 100 morts et des dizaines de disparus.
00:00:35Et je voulais commencer en vous montrant ces images effrayantes, non loin de Valence, des personnes prisonnières dans leur voiture,
00:00:41emportées par le courant, elles hurlent, elles crient, elles tentent de s'en sortir. C'est vraiment glaçant et ça résume les drames vécus par nos voisins espagnols.
00:00:57C'est vraiment terrifiant.
00:01:24Ces inondations et ces pluies torrentielles ont été causées par un front froid traversant le sud et l'est du pays, un phénomène qui s'appelle d'ailleurs Dana en Espagne.
00:01:31Les autorités des zones les plus touchées recommandent bien évidemment aux habitants de rester chez eux, d'éviter tout déplacement non essentiel.
00:01:38La région est pratiquement coupée du monde. Certains villages ou certains quartiers sont toujours inaccessibles ce matin.
00:01:43Zapping des images les plus fortes sur les réseaux sociaux.
00:02:43Voilà, et là encore, les images sont terrifiantes. Mais alors pourquoi le bilan est-il aussi lourd et les dégâts aussi importants de plus en plus de voix s'élèvent désormais
00:03:00pour s'interroger sur les dispositifs d'alerte ? Ont-ils été déclenchés trop tard ? Sont-ils vraiment efficaces ? Et surtout, comment faire pour que tout cela ne se reproduise pas
00:03:09une nouvelle fois dans les prochains mois ou dans les prochaines années ?
00:03:12Un son strident et un message demandant de ne pas sortir de leur maison. De nombreux habitants de Valence et ses alentours ont reçu ce signal vers 20h, une alerte soudaine qui n'est au départ pas prise au sérieux.
00:03:27Nous étions ici tranquilles. Nous pensions qu'il n'allait rien se passer par ici. Les téléphones ont commencé à sonner, le mien comme celui de mon ami a sonné avec une alarme.
00:03:39Car si la ville de Valence a été relativement épargnée par les inondations, d'autres communes n'ont pas eu cette chance. En quelques heures, un torrent d'eau d'une puissance inouïe dévale les rues. Même ce pont n'a pas résisté.
00:03:53Je suis abattu. Je n'avais jamais vécu ça. Je crois que de ma vie, j'ai vécu quand même un peu de choses. Là, je dois dire que j'étais très très surpris.
00:04:04Les habitants se retrouvent les pieds dans l'eau, leurs voitures enchevêtrées les unes sur les autres.
00:04:10Bon courage à nos voisins espagnols. On espère vraiment que le bilan ne va pas s'alourdir dans les prochaines heures parce qu'il y a énormément de personnes, hélas, qui sont portées disparues.
00:04:19Dans l'actualité, également, les suites de la polémique autour de Yassine Belattar avec Emmanuel Macron qui a refusé de s'exprimer hier sur la polémique autour de l'avenue et de la présence de Belattar.
00:04:29Je ne ferai aucune remarque sur des choses qui n'ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques quand on regarde. Je suis fasciné que vous avez un pays et des compatriotes qui décident historiquement d'ouvrir un chantier nouveau.
00:04:40Et donc, je ne m'intéresse pas aux anecdotes.
00:04:43Yassine Belattar, nous avons voulu lui donner la parole, mais il nous a expliqué qu'il refusait de parler à CNews.
00:04:49On a l'idée qu'il dit adhésion ou pas adhésion, c'est vrai ?
00:04:55Voilà, mais en revanche, Yassine Belattar a accepté de parler à nos confrères de l'AFP et il a été interrogé sur sa présence et sur ceux qui disent que c'est un islamiste.
00:05:03Écoutez sa réponse.
00:05:05Madame, je ne sais pas comment on me qualifie d'islamiste. Ce que je peux vous répondre, c'est que je ne le suis pas et que cette insulte glisse sur moi depuis des années.
00:05:11Vous faites offense à nos services policiers. Est-ce que vous pensez vraiment qu'on laisserait quelqu'un de près ou de loin qui est affilié à ce genre d'hérésie qu'est l'islamisme ou n'importe quel extrémisme monter dans un avion ?
00:05:24Soyons sérieux un petit peu. Et franchement, je vous le dis, vous êtes des journalistes.
00:05:27Vraiment, vous avez un pouvoir de réconciliation sur notre pays qui est déterminant.
00:05:31Et vous ne pouvez plus suivre l'extrême droite dans des éliminations comme ça, très arbitraires, qui concernent souvent, sachez-le, des Arabes et des Noirs.
00:05:38On est sortis du débat public, vous le voyez bien.
00:05:40Et aujourd'hui, on a un président de la République.
00:05:43Moi, j'ai des désaccords profonds avec des gens avec qui je suis monté dans l'avion.
00:05:46Mais pour vous dire, ça s'est tellement bien passé, j'ai vu Rotaïo manger du couscous.
00:05:49Donc comme quoi, vous voyez, les gens changent.
00:05:51Yassine Belattar, humoriste.
00:05:53On l'entendra plus longuement tout à l'heure puisqu'il s'en prend à l'extrême droite et à la manœuvre contre lui.
00:05:59Il y a deux ans et demi, en mai 2022, Antoine Allénaud, le fils du grand chef cuisinier Yannick Allénaud, était tué en plein Paris alors qu'il attendait un feu rouge sur son scooter.
00:06:08Le procès du chauffard s'ouvre aujourd'hui à 13h.
00:06:10L'homme qui conduisait la voiture volée qui a percuté Antoine Allénaud était ivre, en excès de vitesse et sans permis.
00:06:16L'avocat de la famille de Yannick Allénaud sera avec nous tout à l'heure.
00:06:21Plus de deux ans après la mort d'Antoine Allénaud, Francky, 27 ans, va comparaître devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
00:06:28Placé sous contrôle judiciaire, il va notamment être jugé pour homicide involontaire aggravé, vol et délit de fuite.
00:06:36Lors de l'accident mortel, l'homme aux antécédents judiciaires conduisait sans permis et en état d'ivresse.
00:06:42Mais selon son avocat, il s'agit là d'une délinquance d'opportunité.
00:06:46On n'a pas du tout le mode opératoire d'une opération qui aurait été ourdie.
00:06:51Même si on estime que la causalité, c'est lui qui en est la cause et qu'il a tout fait pour que le drame se produise, oui.
00:06:56Mais le mobile n'est ni un mobile crapuleux, ni celui qui procéderait d'une forme de banditisme.
00:07:05Depuis le début de la procédure, le jeune conducteur a reconnu la majorité des faits qu'on lui reproche.
00:07:10Mais ses souvenirs demeurent encore flous.
00:07:12Avec la médiatisation du drame et l'examen politique du texte sur l'homicide routier,
00:07:17Maître Simonin ne souhaite pas que l'on fasse de ce dossier une valeur d'exemple.
00:07:22On y revient donc tout à l'heure à partir de 11h30.
00:07:24La campagne aux Etats-Unis et si Joe Biden, le président américain, avait fait basculer l'élection cette nuit en faisant une terrible gaffe.
00:07:31Une fois de plus, le président américain a dérapé en affirmant dans un live sur les réseaux sociaux que les électeurs de Donald Trump étaient des ordures.
00:07:41L'autre jour, un orateur lors d'un meeting de Donald Trump a qualifié Porto Rico d'île flottante remplie d'ordures.
00:07:48Permettez-moi de vous dire une chose.
00:07:50Je connais les portoriquains de chez moi, dans mon état du Delaware.
00:07:54Ce sont des gens bons, décents et honorables.
00:07:56Les seules ordures que je vois circuler, c'est les supporters de Trump.
00:08:01Sa diabolisation des Latinos est inadmissible et anti-américaine.
00:08:05C'est totalement contraire à tout ce que nous avons fait, à tout ce que nous avons été.
00:08:09Après ces propos de Joe Biden, panique dans le camp de Kamala Harris qui a été obligée de se désolidariser du président en catastrophe.
00:08:17Alors que du côté de Donald Trump, on est furieux.
00:08:20Et Trump s'est mis en scène cette nuit au volant d'un camion poubelle pour se moquer des propos de Biden.
00:08:26J'espère que vous avez apprécié ce camion de poutre. Merci beaucoup.
00:08:29Merci.
00:08:31Merci.
00:08:33Merci.
00:08:35Merci.
00:08:37Allez, allez, allez.
00:08:39Allez, allez.
00:08:41Allez, allez, allez.
00:08:43Allez, allez, allez.
00:08:45Allez, allez, allez.
00:08:47Voilà, vraiment qu'aux États-Unis, qu'on peut voir ça avec Donald Trump dans ce camion poubelle.
00:08:53Et puis un petit mot également pour dire que demain, pas de Morandini live, on se retrouvera lundi.
00:08:57Puisque demain à 11h, à l'occasion de la Toussaint, CNews vous propose de suivre en direct la messe depuis la basilique Notre-Dame de Mont-Ligon.
00:09:04C'est dans l'Ordre, célébrée par Mgr Stanislas Lalanne, évêque émérite de Pontoise.
00:09:08Demain à 11h et nous, on se retrouvera donc lundi en direct à 10h35.
00:09:12Tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir, c'est avec Mister Audience.
00:09:16Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, A
00:09:46Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, A
00:10:16Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, A
00:10:46Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, A
00:11:16C'est la question que l'on peut se poser, on va écouter les détails concernant cette expulsion, d'autant qu'il y a 17 majeurs et 24 mineurs dans cet avion qui a été envoyé, donc il semble qu'on puisse aussi renvoyer des mineurs, jusque là on nous disait que c'était impossible, tout d'abord le rappel des faits.
00:11:34Dans le détail, cela concerne 17 majeurs et 24 mineurs, tous actuellement détenus dans des centres de rétention de l'Est de la France. En nombre de cas, c'est la préfecture de la Moselle qui est la plus concernée avec 19 éloignements, vient ensuite la Meurthe-et-Moselle puis les Vosges.
00:11:48Ces mesures d'éloignement s'inscrivent dans une volonté de Bruno Retailleau de vider l'écras, c'est le troisième pays vers lequel des clandestins sont envoyés depuis l'arrivée du ministre de l'Intérieur, Place Beauvau.
00:11:58La semaine dernière, 23 géorgiens en situation irrégulière ont été expulsés depuis Rennes à destination de Tbilisi, des clandestins déboutés du droit d'asile et ayant épuisé toutes les voies de recours.
00:12:09Début octobre, des dizaines de clandestins avaient été renvoyés depuis Mayotte vers la République démocratique du Congo.
00:12:15G.Laurent, c'est assez surprenant parce qu'on nous expliquait jusque là qu'on ne pouvait pas les renvoyer et surtout en plus quand ils étaient mineurs, c'était intouchable, on s'aperçoit que ce n'est pas le cas.
00:12:23Surtout que c'est une question sur laquelle les Français attendent des actes, donc c'est quelque chose qui me semble aller dans le bon sens.
00:12:29Oui, c'est assez surprenant parce qu'on a l'habitude souvent d'être retoqués par ce fameux article 3 de la CEDH qui empêche justement les traitements inhumains et de renvoyer les migrants dans un pays dans lequel ils seraient en insécurité.
00:12:39C'est notamment tous les déboutés du droit d'asile qui restent régulièrement sur notre sol, donc à ce titre-là c'est assez encourageant, je pense que c'est quelque chose qu'il faut essayer d'élargir à d'autres pays, qu'il faut continuer dès lors que c'est possible.
00:12:49Il faut garder en tête que ça reste tout de même à mon sens un élément de communication parce qu'on parle de 41 clandestins sur notre territoire, on a aujourd'hui par exemple un stock de 4 millions de titres de séjour et ces personnes régulières deviennent aussi des irréguliers à terme.
00:13:05On a également 8000 déboutés du droit d'asile l'année dernière, donc en fait ces 41 personnes qui ont été remises vers leur pays en Albanie, ça reste un stock très très moindre par rapport au stock qu'on a aujourd'hui en France.
00:13:18Laurent Saillet, comment vous expliquez que tout à coup on arrive à refaire des vols charter ? Parce que c'est ça en fait, le ministère de l'Intérieur emploie pas le mot, mais en fait c'est ça, c'est le retour des vols charter.
00:13:26Écoutez, si l'efficacité est en mieux, de toute façon nous n'avons pas la capacité aujourd'hui d'intégrer ces personnes qui sont déboutées du droit d'asile, qui parfois peut-être sont mineurs, à vérifier déjà s'ils sont réellement mineurs, vous connaissez un peu la difficulté sur le sujet.
00:13:39Vous voyez bien ce qui se passe pour les mineurs sur notre territoire lorsqu'ils ne sont pas pris en charge, de toute façon la France n'est pas en capacité de leur assurer, si vous voulez, même la protection qui devrait leur être donnée.
00:13:49S'ils n'ont pas eu, si vous voulez, le statut de réfugiés, c'est qu'ils n'étaient pas en capacité de l'aider.
00:13:55Mais pourquoi on l'a passé plus tôt tout ça ? C'est ce que je ne comprends pas, c'est ce que j'ai du mal à comprendre. On nous a expliqué que c'était impossible, qu'on ne pouvait pas, etc.
00:14:00Vous avez entendu ce qu'a dit Mathias Leboeuf ? Il vous dit peut-être parce que c'est un peu honteux.
00:14:06C'est honteux ?
00:14:08J'ai encore rien dit.
00:14:10Monsieur Leboeuf va nous expliquer qu'on peut intégrer et accepter les migrants du monde.
00:14:20Ne parlez pas pour moi !
00:14:22Qu'est-ce qui est honteux de renvoyer dans votre pays des gens qui n'ont pas été en charge ?
00:14:26C'est 41 albanais ?
00:14:28C'est 41 albanais qui ne sont pas albanais ?
00:14:30Je vais vous dire ce que je trouve honteux. Je trouve honteux que la France prenne des gens pour les envoyer, parce qu'ils sont indésirables, pour les envoyer dans d'autres pays auxquels ils n'ont rien à voir.
00:14:42Ils ne sont pas congolais ?
00:14:44Ils n'ont rien à voir avec nous non plus.
00:14:46En quoi ils sont indésirables en Albanie, en Paris, en Europe ?
00:14:52L'Albanie, le Congo et les autres pays ne sont pas albanais.
00:15:02Là vous êtes en train de financer parce que vous ne voulez pas.
00:15:06Donc on les garde.
00:15:08Je ne dis pas qu'il faut les garder. Je trouve ça honteux que l'Occident utilise des pays...
00:15:14L'Albanie est en Occident.
00:15:16Laissez-moi finir Jean-Marc.
00:15:18Je comprends. Je n'ai pas le cerveau long, comme disait l'autre.
00:15:20Mais en même temps, on les garde.
00:15:22Non, on les renvoie dans leur pays d'origine si c'est possible.
00:15:24Si on ne peut pas.
00:15:26Je trouve ça honteux qu'on prenne des pays déversoires qu'on paye, parce qu'en fait c'est une question d'argent.
00:15:32Si on ne peut pas les renvoyer dans leur pays, on fait quoi ?
00:15:34Je ne sais pas. Je n'ai pas la solution.
00:15:36Les gens qui trouvent des solutions, et ça c'est une des solutions, il ne faut pas leur dire que c'est honteux.
00:15:42Avoir des pays déversoires qu'on paye, ce n'est pas une solution.
00:15:44Je vais vous expliquer pourquoi.
00:15:46Parce que forcément, à un moment donné, ça va alimenter le ressentiment contre la France et contre l'Occident.
00:15:52Parce que la France prend ses pays pour des pays, encore une fois, entre guillemets, bien évidemment, poubelles.
00:15:58Parce que vous défendez les pays, ce n'est pas parce qu'on les renvoie eux, c'est ça.
00:16:02Les pays que vous défendez, les pauvres pays, c'est des pays poubelles qui acceptent de recevoir ces migrants.
00:16:06Ils acceptent parce qu'ils sont payés, tout simplement.
00:16:08C'est leur choix.
00:16:10Je trouve ça honteux.
00:16:12C'est un choix forcé.
00:16:14Il n'y a pas de solution.
00:16:16Je trouve ça honteux.
00:16:18Je viens, je critique, c'est honteux, c'est dégueulasse, mais je ne sais pas quoi faire.
00:16:22Quand je vous dis que c'est honteux, vous avez une solution.
00:16:24Je trouve ça honteux.
00:16:26On peut avoir des mineurs dans la rue dont on ne peut pas s'occuper et qui tombent dans la délinquance.
00:16:30Mais on peut s'en occuper.
00:16:32Il suffit de développer les moyens pour le faire.
00:16:34Quels moyens ?
00:16:36Les mineurs, les moyens financiers.
00:16:38Vous croyez que la France a les moyens d'accueillir tous les migrants qui sont sur notre territoire, mais vous le prenez où ?
00:16:42Je suis d'accord, vous ne pouvez pas exprimer sur le sujet.
00:16:44Est-ce que vous dites bravo ?
00:16:46Non, moi je ne dirais jamais bravo.
00:16:48Quand on fait exécuter la loi qui est de dire que ces gens-là n'ont pas leur place chez nous, vous ne dites pas bravo ?
00:16:52C'est bien au-delà de tout ça.
00:16:54Le résultat c'est 41 migrants renvoyés, je ne sais où.
00:16:58Il y a la dimension humaine sur laquelle, bien sûr, nous ne sommes pas des animaux, nous sommes quand même le pays des droits de l'homme.
00:17:04Tout à l'heure vous parliez de stocks.
00:17:06Il reste encore du stock.
00:17:08Moi ça me choque, ça ne choque personne autour de cette table.
00:17:10Quand on parle d'être humain, on ne parle pas de stock.
00:17:16Attendez, on ne parle pas de stock.
00:17:20On parle d'enfants, on parle de mineurs.
00:17:22On parle de femmes et d'hommes qui sont venus et qui sont dans une grande précarité.
00:17:28Au-delà de ça, je suis d'accord, bien sûr, et je soutiens la politique du gouvernement.
00:17:32La loi immigration a été mise en place.
00:17:34Je la salue, je la soutiens.
00:17:36Et bien sûr que nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde.
00:17:38Et nous ne pouvons pas non plus garder, bien sûr, tous les migrants qui viennent parce qu'ils pensent que la France est un Eldorado.
00:17:44Est-ce que ce retour des vols charter est une bonne idée ?
00:17:48La seule solution possible n'est pas entre les mains du ministre de l'Intérieur.
00:17:54Pourquoi ? Parce qu'il ne peut pas actionner tout seul sur ce volet-là.
00:17:58Ça veut dire qu'il faut penser à une solution diplomatique.
00:18:02Ça fait des années qu'on parle. Là, il agit.
00:18:04Au moins, Roteuilhau, il agit.
00:18:06Votre solution diplomatique, ça fait 10 ans que vous nous dites ça.
00:18:10Il envoie les gens dans des camps qui sont des espèces de...
00:18:14Tout ce que vous dites est très éloigné de ce que sont les réalités du droit d'asile en France.
00:18:18Ils vont où en Albanie ? Il y a des cons. Ils ont monté des cons.
00:18:22Je pense que vous ne connaissez pas le sujet du droit d'asile en France.
00:18:24Comment ça se passe ? La Cour nationale du droit d'asile, comment ça se passe ?
00:18:26On a des associations et des avocats qui donneraient des récits aux clandestins.
00:18:30Et en fait, ces clandestins, aujourd'hui, on ne peut plus les renvoyer parce qu'ils ont des récits.
00:18:34Je ne suis pas en train de vous faire l'apologie de ça.
00:18:36Je vous dis que cette solution n'est pas la bonne.
00:18:38Et que non seulement elle n'est pas la bonne, mais qu'elle est honteuse.
00:18:42Non, pas tous en même temps.
00:18:44Je ne vous dis pas.
00:18:46Ces personnes issues du droit, qui ont le droit d'asile, qui sont refusées le droit d'asile,
00:18:48reçoivent des récits par les associations et les avocats.
00:18:52De là, en fait, elles disent que...
00:18:54Quel est le rapport de ces gens avec l'Albanie ? Aucun !
00:18:56Et avec la France ?
00:18:58Ils sont venus en France.
00:19:00Et alors ? Quel est le rapport avec la France ?
00:19:02Je ne vous dis pas.
00:19:04Ce n'est pas un rapport, c'est un fait physique.
00:19:06Je ne vous dis pas.
00:19:08Je ne vous dis pas.
00:19:10Laissez-le parler.
00:19:12Vous êtes naïf ou vous faites semblant de l'être ?
00:19:14Parce qu'on a payé l'Albanie pour ça.
00:19:16Personne ne le dit.
00:19:18On a payé l'Albanie.
00:19:20On a installé des camps en Albanie.
00:19:22Ça ne vous choque pas ?
00:19:24C'est des camps.
00:19:26C'est des camps de rétention.
00:19:28Je suis prêt à écouter votre argument.
00:19:30Je n'ai aucun souci à l'écouter.
00:19:32Je suis prêt à l'écouter.
00:19:34Mais si vous avez une solution autre,
00:19:36vous n'avez pas d'autre solution.
00:19:38Tout le monde se rengorge avec la France.
00:19:40La France, aujourd'hui, le pays des droits de l'homme,
00:19:42on fait des charters de gens qu'on traite comme des stocks
00:19:44et qu'on envoie dans des camps.
00:19:46Voilà ce que c'est la France aujourd'hui.
00:19:48Alors Laurent, ça y est.
00:19:50Vous devez avoir un peu de respect pour l'histoire
00:19:52et arrêter d'utiliser le mot camps.
00:19:54Bien sûr, c'est très offensant.
00:19:56Ce n'est pas des camps.
00:19:58Vous savez ce que c'est des camps ?
00:20:00Non, je ne parle pas de camps.
00:20:02Je sais ce que c'est les camps.
00:20:04Il n'y a pas que des camps de concentration.
00:20:06Concernant les solutions diplomatiques,
00:20:08je ne vois pas en quoi avec l'Afghanistan
00:20:10on peut avoir des solutions de diplomatie.
00:20:12On ne va pas discuter avec l'Afghanistan
00:20:14pour qu'ils reprennent leurs migrants.
00:20:16Donc là, on voit bien qu'on est dans une impasse.
00:20:18Moi, je veux bien que tout le monde brandisse
00:20:20le pays des droits de l'homme, le respect, etc.
00:20:22Mais allez voir ce qui se passe dans la réalité.
00:20:24Allez dans des endroits où il y a...
00:20:26C'est où la réalité ? Je ne sais pas où c'est.
00:20:28Je n'y vis pas.
00:20:30Allez voir des gens qui sont avec des migrants clandestins
00:20:32dans les rues, qui ont peur pour leurs enfants, etc.
00:20:34Est-ce que ça n'existe pas ?
00:20:36Mais mettez-vous dans la situation.
00:20:38Arrêtez d'être démagogique.
00:20:40Arrêtez d'être démagogique.
00:20:42Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas de problème.
00:20:44Et vous n'avez pas de solution.
00:20:46Voilà. C'est tout ce que vous nous avez à dire.
00:20:48Je suis navré. Je n'ai pas de solution.
00:20:50Trouvez une solution.
00:20:52Je n'ai pas de solution.
00:20:54Ce n'est pas vrai que vous avez une solution.
00:20:56C'est quoi la solution ? On les garde.
00:20:58Non, c'est ça votre solution.
00:21:00C'est ça votre solution.
00:21:02Ne soyez pas binaires.
00:21:04Je ne dis pas qu'il faut les garder.
00:21:06Ils sont là illégalement.
00:21:08Donc, d'une certaine façon,
00:21:10l'expulsion est légitime.
00:21:12Je le reconnais volontiers.
00:21:14Mais je suis profondément choqué
00:21:16qu'on prenne des pays tiers qui n'ont aucun rapport
00:21:18avec ces ressortissants
00:21:20et qu'on les envoie parce qu'ils sont indésirables
00:21:22et qu'on se débarrasse
00:21:24de cette population.
00:21:26Mais on en fait quoi ?
00:21:28Je n'ai pas la solution.
00:21:30C'est vrai que quelqu'un trouve une solution.
00:21:32Le ministre de l'Intérieur a trouvé une solution.
00:21:34Je vais vous dire une chose.
00:21:36Si demain, quelqu'un décide
00:21:38de faire un peloton d'exécution
00:21:40et de les passer par là,
00:21:42ça ne sera pas la solution.
00:21:44Vous méritez mieux de ce genre d'argument.
00:21:46On écoute Aurant Berger qui dit
00:21:48qu'on applique la loi.
00:21:50Ce qu'il faut, c'est tout simplement
00:21:52faire appliquer la loi.
00:21:54Et la loi, c'est qu'à partir du moment où il y a des gens
00:21:56qui sont en situation illégale sur le territoire
00:21:58public, ces personnes n'ont pas vocation
00:22:00à rester. C'est aussi la démonstration
00:22:02que la loi immigration a changé la donne.
00:22:04Le fait notamment de pouvoir expulser des personnes
00:22:06arrivées mineures en France
00:22:08parce que vous le savez, quand elles étaient
00:22:10arrivées mineures, il n'y avait pas la possibilité
00:22:12ensuite de les renvoyer
00:22:14dans leur pays d'origine si elles avaient commis
00:22:16des délits. Aujourd'hui, c'est possible.
00:22:18Je crois que c'était un changement assez considérable
00:22:20qui a été réalisé.
00:22:22Donc tant mieux. La loi est appliquée.
00:22:24Je crois que c'est ça qu'il faut faire.
00:22:26Oui, elle dit, c'est bien. On applique la loi.
00:22:28Aurore Berger, ce qu'il faut...
00:22:30Justement...
00:22:32Allez-y, elle dit qu'on applique la loi.
00:22:34Elle a raison.
00:22:36Appliquer la loi, c'est une chose, comme je l'ai dit tout à l'heure
00:22:38bien sûr, mais il y a également
00:22:40la solution diplomatique à trouver.
00:22:42Ça ne vous a pas échappé que la France n'est pas...
00:22:44Aurore Berger, elle est ensemble. Elle est comme vous, non ?
00:22:46C'est pas la même partie, Aurore Berger et vous ?
00:22:48Vous savez, on n'est pas des moutons. On a tous nos idées.
00:22:50C'est pour ça qu'on fait avancer les politiques dans ce pays.
00:22:52Donc vous êtes en désaccord là-dessus avec Aurore Berger ?
00:22:54Ça ne vous a pas échappé que la France...
00:22:56Vous êtes en désaccord là-dessus avec Aurore Berger ?
00:22:58C'est pas une histoire de désaccord.
00:23:00Si vous n'êtes pas d'accord, ça veut dire que vous êtes en désaccord.
00:23:02Moi, je suis pour une solution au niveau européen.
00:23:04Nous n'avons pas le choix.
00:23:06La France n'est pas un pays frontalier avec l'Algérie ou la Tunisie.
00:23:08Ça ne vous a pas échappé, bien sûr.
00:23:10Donc ça veut dire que la passoire, en fait,
00:23:12elle vient d'où ? Elle vient justement
00:23:14de l'Italie, de l'Espagne, et c'est là
00:23:16qu'en fait ces migrants viennent et rentrent.
00:23:18Donc il se passe quoi, maintenant ?
00:23:20Comment on va lutter contre ça ? Pour lutter de manière efficace,
00:23:22on doit trouver aujourd'hui
00:23:24une solution diplomatique.
00:23:26Nous n'avons pas le choix.
00:23:28Parce que là, vous exportez le problème.
00:23:30Blablabla, vous êtes au pouvoir
00:23:32depuis 7 ans.
00:23:34Il arrive, il les renvoie, excusez-moi.
00:23:36Mais c'est du blablabla, il ne se passe rien depuis 7 ans.
00:23:38Pourquoi vous ne l'avez pas mis en place depuis 7 ans ?
00:23:40Pourquoi vous ne l'avez pas mis en place
00:23:42depuis 7 ans ?
00:23:44Vous m'entendez quand je parle ?
00:23:46Pourquoi vous ne l'avez pas mis en place depuis 7 ans ?
00:23:48Mais vous croyez qu'on fait quoi ? On se tourne le pouce ?
00:23:50Mais on se tourne le pouce !
00:23:52Rotaïo arrive, il en renvoie, c'est la 3ème fois
00:23:54qu'il y a un vol qui est fait.
00:23:56Moi je ne suis pas d'accord avec toute la politique de Rotaïo,
00:23:58et vous le savez, je l'ai dit à plusieurs reprises.
00:24:00En revanche, je suis pour qu'il travaille
00:24:02de manière efficace avec le Quai d'Ancêtre.
00:24:04On en reparle dans un instant.
00:24:06On fait le CNews Info, et on en reparle dans un instant.
00:24:08C'est le CNews Info. Sommeil à la midi.
00:24:14Science Post Strasbourg suspend un partenariat
00:24:16avec une université israélienne,
00:24:18l'Institut d'études politiques dit regretter
00:24:20les positions, je cite,
00:24:22profondément bellicistes et dénuées de perspectives
00:24:24humanistes de l'Université Richemont de Tel Aviv.
00:24:26Une décision qualifiée
00:24:28d'affligeante par Jean-Noël Barrault,
00:24:30le ministre des Affaires étrangères.
00:24:32La ville de Chatillon
00:24:34envisage d'instaurer un couvre-feu pour les mineurs
00:24:36suite à des tirs d'armes à feu
00:24:38ayant visé un groupe d'adolescents hier soir.
00:24:40L'auteur présumé a pris la fuite
00:24:42et le Parc Edmonterre a ouvert une enquête
00:24:44pour tentative de meurtre.
00:24:46Et puis le procès du chauffard qui a tué
00:24:48Antoine Allénaud s'ouvre aujourd'hui à Paris.
00:24:50Et je vous rappelle que le fils du célèbre chef étoilé
00:24:52est mort le 8 mai 2022
00:24:54dans les rues de la capitale, percuté par une voiture
00:24:56alors qu'il était à l'arrêt en scooter.
00:25:0211h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:25:04On parle donc de cette information qui a été révélée
00:25:06par nos confrères d'Europe 1. Plus de 40 clandestins
00:25:08ont été embarqués à bord d'avions depuis la France
00:25:10à destination de l'Albanie.
00:25:12Des clandestins déboutés du droit d'asile.
00:25:14Ce qui est assez surprenant, c'est que parmi ces clandestins
00:25:16on découvre qu'il y a 17 majeurs
00:25:18et 24 mineurs.
00:25:20On est avec Maître David Libesquine qui est avocat.
00:25:22Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:25:24On peut donc expulser des mineurs ?
00:25:26Oui, bien sûr.
00:25:28Mais alors il faut faire attention parce que là
00:25:30concernant cette histoire,
00:25:32on est dans un cas spécifique du droit d'asile.
00:25:34C'est-à-dire
00:25:36il est plus facile d'expulser des personnes
00:25:38qui sont déboutées
00:25:40du droit d'asile que
00:25:42pour une autre raison.
00:25:44Pourquoi ? Parce que vous n'avez pas besoin
00:25:46de laisser passer consulaires.
00:25:48Ce qui s'est passé dans cette affaire,
00:25:50c'est qu'ils se sont rendu compte
00:25:52que ces migrants étaient passés par l'Albanie
00:25:54pour rejoindre la France.
00:25:56Dans ce cas-là, le droit autorise
00:25:58les autorités
00:26:00à expulser vers le pays d'entrée
00:26:02qui est l'Albanie et non pas vers le pays
00:26:04où ils sont nés, où ils possèdent la nationalité.
00:26:06Donc on est vraiment là dans un cas de figure particulier.
00:26:08D'ailleurs,
00:26:10ces dernières semaines,
00:26:12toutes les communications
00:26:14qui ont été faites par M. Rotailleux
00:26:16concernent des personnes qui ont été déboutées
00:26:18du droit d'asile,
00:26:20qui ont été amenées en charter.
00:26:22Ils ne se posaient pas la question
00:26:24de laisser passer consulaires.
00:26:26Ce qui est assez surprenant,
00:26:28je m'arrête un instant sur les mineurs.
00:26:30À chaque fois qu'on parle de mineurs, on nous dit
00:26:32qu'on est obligé de les accueillir,
00:26:34qu'on ne peut pas les renvoyer chez eux.
00:26:36Là, il y avait 24 mineurs dans ce vol-là.
00:26:38Ça veut dire que les mineurs, on peut les renvoyer.
00:26:40Les gens qui nous expliquaient en permanence
00:26:42que les mineurs, on est obligé de les accueillir,
00:26:44qu'on ne peut rien faire, etc.
00:26:46Ce n'est donc pas vrai.
00:26:48Oui, mais ce n'est pas vrai.
00:26:50Il faut bien comprendre les situations.
00:26:52On était face à des mineurs
00:26:54qui étaient venus avec leurs parents
00:26:56en France.
00:26:58Donc il faut vraiment examiner
00:27:00au cas par cas.
00:27:02Les mineurs isolés ne sont pas avec leurs parents.
00:27:04C'est très difficile
00:27:06d'avoir l'expulsion.
00:27:08Donc dans le cas présent, les mineurs qui sont dans,
00:27:10vous dites qu'ils devaient avoir les parents avec eux, c'est ça ?
00:27:12Tout à fait.
00:27:14Avec leur famille.
00:27:16Faites attention parce que là,
00:27:18on est vraiment dans le cadre spécifique
00:27:20du droit d'asile
00:27:22et non pas dans le cadre spécifique
00:27:24d'une personne qui est arrivée
00:27:26en France sans faire une demande
00:27:28de titre de séjour
00:27:30que ce soit dans le cadre du droit d'asile ou autre.
00:27:32Là, on est vraiment dans le cadre
00:27:34de personnes qui ont vraiment respecté
00:27:36la procédure.
00:27:38Sauf qu'en général, Maître, vous le savez très bien,
00:27:40quand il y a des demandes de droit d'asile,
00:27:42quand les personnes sont déboutées, il y en a beaucoup qui restent.
00:27:44Tout à fait, il y en a qui restent.
00:27:46Mais je vous dis, c'est beaucoup plus facile
00:27:48d'expulser une personne
00:27:50qui a été déboutée du droit d'asile
00:27:52puisqu'il suffit de savoir par quel pays
00:27:54elle est rentrée.
00:27:56Là, en l'occurrence, c'était l'Albanie.
00:27:58Il n'y a pas besoin de laisser passer
00:28:00consulat. Il suffit de l'expulser
00:28:02dans le pays d'entrée par lequel il est passé.
00:28:04Et là, c'est très clair. Merci beaucoup,
00:28:06Maître, et merci d'avoir été avec nous
00:28:08et Mathias Leboeuf. On comprend pourquoi ils les ont renvoyés
00:28:10en Albanie, parce qu'ils sont rentrés
00:28:12par l'Albanie, et ça, le droit l'autorise
00:28:14comme vient de nous le confirmer l'avocat.
00:28:16Il y a l'aspect légal.
00:28:18Il y a trois aspects. Il y a l'aspect légal.
00:28:20Que ce soit légal, moi,
00:28:22très bien. Il y a l'aspect légitime.
00:28:24Oui, encore une fois, je le dis,
00:28:26puisqu'ils sont en situation
00:28:28irrégulière, il est légitime
00:28:30qu'ils soient renvoyés. Et après,
00:28:32moi, il y a un plan qui me chante
00:28:34profondément, c'est le plan humain, et c'est même
00:28:36le plan géopolitique, c'est-à-dire que
00:28:38que vont penser ces pays
00:28:40de la France,
00:28:42ces pays qu'on sert de déversoir,
00:28:44qu'on a payés.
00:28:46Ils sont rentrés par l'Albanie. On les renvoie en Albanie
00:28:48parce que c'est le point d'entrée.
00:28:50Ils ne sont pas albanais. Oui, mais ils ne sont pas français non plus.
00:28:52J'entends bien. Ils sont rentrés par l'Albanie.
00:28:54Donc, ça justifie le fait qu'on les renvoie
00:28:56en Albanie dans des camps. C'est la loi.
00:28:58C'est la loi.
00:29:00C'est la loi, Jules Laurence.
00:29:02Et ceux qui sont envoyés en Congo, ils sont venus
00:29:04par le Congo ? Je voulais revenir sur l'aspect légal.
00:29:06Sur l'aspect légal. C'est parce qu'aujourd'hui,
00:29:08l'aspect légal du droit d'asile, justement, des renvois,
00:29:10il est bouché, parce qu'on a eu des juristes prudents,
00:29:12des conseils d'Etat et d'autres,
00:29:14qui ont de plus en plus libéralisé et offert
00:29:16de plus en plus de recours possibles,
00:29:18que cet aspect légal est bouché, qu'on est obligé
00:29:20à le faire aujourd'hui. Donc, en fait, le droit d'asile
00:29:22a été dévoyé. C'est ce que j'allais dire.
00:29:24Et donc, parce qu'il a été dévoyé, on ne peut plus
00:29:26renvoyer et on est obligé de trouver des solutions.
00:29:28Aujourd'hui, Rotaïo, qu'est-ce qu'il fait ?
00:29:30Il trouve les moindres solutions qu'il a. Là, on voit
00:29:32qu'il a pu renvoyer les familles,
00:29:34parce qu'elles étaient ensemble. Et c'est très rare.
00:29:36Il a exploité l'article 8
00:29:38de la CEDH où, en fait, on ne peut pas
00:29:40renvoyer un mineur isolé. Et donc, en fait,
00:29:42il a trouvé des conditions, mais c'est très rare.
00:29:44Là, il a réussi à en trouver 41, mais on n'en aura pas beaucoup plus.
00:29:46Je suis d'accord avec vous
00:29:48sur le fait qu'effectivement, il y a un dévoiement
00:29:50du droit d'asile et que peut-être même
00:29:52il faut réformer l'accès au droit d'asile.
00:29:54Entièrement d'accord. En tout cas,
00:29:56il faut réexaminer cette question.
00:29:58Non, pourquoi ? Allez plus loin dans la question.
00:30:00Qu'est-ce que vous voulez réformer exactement dans le droit d'asile ?
00:30:02L'accès au droit d'asile, la façon
00:30:04dont on peut le demander,
00:30:06les pays d'origine et, encore une fois,
00:30:08les conditions... Vous voulez faciliter ou durcir ?
00:30:10Non, non, je comprends. Vous voulez faciliter ou durcir ?
00:30:12Non, le durcir. D'accord.
00:30:14Pour ne pas qu'il soit dévoyé.
00:30:16Le droit d'asile, parce qu'il y en a 75% qui sont déboutés.
00:30:18Mais justement...
00:30:20On ne peut pas brandir des choses comme ça.
00:30:22Ce n'est pas ça. C'est la façon dont on peut
00:30:24demander le droit d'asile.
00:30:26Vous dites qu'on doit réformer le droit d'asile.
00:30:28Ce n'est pas le droit d'asile.
00:30:30Vous ne m'écoutez pas.
00:30:32Vous brandissez des choses sans aller au fond des sujets.
00:30:34Et ça, vous savez, c'est la bien-pensance.
00:30:36Ça vous fait plaisir de vous dire que vous n'êtes pas...
00:30:38Mais qu'on ne pense pas.
00:30:40Vous m'arrêtez avec ça. C'est fatigant.
00:30:42Allons sur un point technique, si vous permettez.
00:30:44Vous dites qu'il faut changer le droit d'asile.
00:30:46Ce n'est pas le droit d'asile qu'il faut changer.
00:30:48Il est suffisamment bien établi.
00:30:50Puisque 75% des gens qui demandent le droit d'asile
00:30:52en sont déboutés.
00:30:54Ce qu'il faut changer, si vous voulez,
00:30:56c'est là où on fait la demande du droit d'asile.
00:30:58Parce qu'à partir du moment où les gens sont déjà
00:31:00sur le territoire européen...
00:31:02Ça va vous déplaire,
00:31:04parce qu'on a voté au Parlement européen.
00:31:06Vous êtes en train de me faire la leçon sur le droit d'asile.
00:31:08Non, excusez-moi.
00:31:10Vous allez être content, puisque normalement,
00:31:12avec le pacte d'asile et de migration qui a été voté,
00:31:14l'idée, c'est de ne pas laisser rentrer sur le territoire européen
00:31:16les personnes qui demandent le droit d'asile.
00:31:18Et de faire un filtrage dans ce que vous appelleriez,
00:31:20vous, des camps.
00:31:22Pas du tout, c'est totalement différent.
00:31:24Mais je vous enverrai le texte.
00:31:26Vous appelez ça des camps, ce sont juste des centres d'accueil.
00:31:28Vous faites de la sémantique.
00:31:30Pour vous dire, monsieur, ce qu'il faut,
00:31:32c'est que le droit d'asile soit demandé
00:31:34à l'extérieur,
00:31:36et que surtout, on parvienne, une fois que le droit d'asile
00:31:38est refusé...
00:31:40Vous êtes d'accord avec moi.
00:31:42Pour simplifier, alors, pour résumer...
00:31:44C'est hallucinant, c'est ce que j'étais en train de dire.
00:31:46Vous ne faites pas de son sur un aspect technique.
00:31:48Mathias, je vous ai toujours entendu dire le contraire.
00:31:50Sur quoi ? Sur le droit d'asile ?
00:31:52Vous êtes contre le fait que la demande du droit d'asile
00:31:54se fasse à l'extérieur de la France.
00:31:56Non, je ne suis pas contre ça.
00:31:58Vous avez des demandeurs d'asile qui sont sur le territoire,
00:32:00qui ont fui leur pays...
00:32:02Quand ils sont sur notre territoire,
00:32:04ça veut dire qu'ils sont en premier légaux.
00:32:06Je crois que...
00:32:08À l'extérieur, effectivement, ça peut être une option,
00:32:10ou même à l'intérieur de la France,
00:32:12c'est les conditions d'accès aux demandes du droit d'asile
00:32:14qui doivent être réformées.
00:32:16C'est-à-dire qu'on ne doit pas...
00:32:18Aujourd'hui, il y a des gens qui viennent en France
00:32:20pour des raisons économiques, probablement,
00:32:22et qui font une demande de droit d'asile.
00:32:24Et c'est ça qu'il faut filtrer, bien évidemment.
00:32:26On va avancer.
00:32:28Je vous précise juste, quand même,
00:32:30parce qu'on l'a passé rapidement,
00:32:32mais c'est important, c'est le troisième vol
00:32:34de ce type qui est organisé,
00:32:36donc vol vers l'Albanie.
00:32:38Un deuxième vol qui a été réalisé
00:32:40à destination de la République démocratique du Congo,
00:32:42et un deuxième vol qui a été réalisé
00:32:44à destination de la Géorgie.
00:32:46C'est le troisième vol, donc, qui est organisé.
00:32:48Et je le redis, parce que c'est vrai qu'on emploie l'expression
00:32:50« vol charter », vous le voyez sur le titre,
00:32:52parce que je trouve que c'est ce qui résume le mieux,
00:32:54mais au ministère de l'Intérieur,
00:32:56on ne veut pas employer ce mot-là,
00:32:58qui était un mot employé par Nicolas Sarkozy.
00:33:00– Et vous croyez que les gens qui ont été renvoyés
00:33:02en Géorgie ou au Congo,
00:33:04venaient de Géorgie ou du Congo ?
00:33:06– Les gens qui ont été renvoyés du Congo,
00:33:08je pense qu'ils étaient des joueurs du Congo.
00:33:10– S'ils sont pas bien en Albanie, ils retourneront au Congo.
00:33:12– C'est des pays qu'on paye, et qu'on paye grassement
00:33:14pour recevoir nos indésirables,
00:33:16et c'est honteux.
00:33:18Je continue à penser que c'est honteux.
00:33:20– Allez, on change de sujet.
00:33:22Je voulais qu'on parle de Louis Boyard,
00:33:24il y avait longtemps, et alors il a fait un tweet,
00:33:26moi, qui m'a interpellé, parce qu'il a fait un tweet
00:33:28sur le foot, parce que vous savez que le 14 novembre,
00:33:30il va y avoir la Ligue des Nations,
00:33:32et ça va être le match France-Algérie.
00:33:34Et vous voyez, pardon, France-Israël,
00:33:36et vous voyez le match,
00:33:38le tweet, on va y arriver,
00:33:40qui a été fait par Louis Boyard,
00:33:42il dit que le football a toujours été
00:33:44du côté des opprimés,
00:33:46le 11 de l'indépendance en Algérie,
00:33:48c'est pour ça que je parlais d'Algérie,
00:33:50le combat de Socrate contre la dictature au Brésil,
00:33:52les clubs des townships en Afrique du Sud,
00:33:54devant le génocide à Gaza,
00:33:56les bleus ne doivent pas accueillir Israël
00:33:58au stade de France,
00:34:00signé la pétition, il y a une affiche également
00:34:02qu'il met, voilà,
00:34:04France boycotte Israël,
00:34:06le football a toujours été du côté
00:34:08des opprimés. Franck Tapiro, bonjour,
00:34:10merci d'être avec nous, vous réagissez
00:34:12comment à cette affiche et à ce message
00:34:14de Louis Boyard ?
00:34:16Vous savez, on n'en est pas au premier message affligeant
00:34:18de Louis Boyard et de la France indigne,
00:34:20une fois de plus, comme pendant les Jeux olympiques,
00:34:22ils appellent encore une fois au boycott,
00:34:24sachant que, le boycott d'abord,
00:34:26par le fait qu'il soit illégal,
00:34:28le boycott, qu'il soit sportif,
00:34:30culturel, ou de l'ordre du boycott
00:34:32de l'éducation, parce qu'on voit aussi
00:34:34énormément d'écoles
00:34:36qui essayent de boycotter,
00:34:38vous savez, les partenariats pédagogiques
00:34:40avec Israël.
00:34:42C'est contre-productif, parce que
00:34:44France-Israël, au contraire, c'est une petite
00:34:46parenthèse, justement, dans ce monde de brut,
00:34:48c'est une petite parenthèse dans la guerre,
00:34:50et on a toujours, même à l'époque,
00:34:52rappelez-vous, il y avait eu un match Etats-Unis-Iran
00:34:54qui s'était formidablement bien passé,
00:34:56le sport est toujours le moment
00:34:58de laisser tomber les armes, même pas aux vestiaires,
00:35:00les laisser à l'hôtel, comme on dit,
00:35:02et venir sur le terrain pour donner une partition
00:35:04qui fasse un petit peu rêver les gens, dans un moment
00:35:06où, justement, c'est très compliqué.
00:35:08Donc, en fait, la France insoumise, par là, montre qu'ils n'en ont
00:35:10rien à faire du climat de paix,
00:35:12rien à faire de l'amitié entre les peuples.
00:35:14Eux, ce qu'ils veulent, c'est exciter l'opinion
00:35:16contre Israël et les Juifs,
00:35:18parce que vous le savez très bien, ce que je dis d'ailleurs,
00:35:20même par rapport au chef de l'État, aujourd'hui,
00:35:22créer de l'antisionisme, c'est créer l'alliance des Juifs
00:35:24avec notre pays, c'est importer ce conflit
00:35:26sur notre sol,
00:35:28alors qu'aujourd'hui, on doit, au contraire,
00:35:30être des remparts par rapport à cela.
00:35:32Donc, ils montrent, une fois de plus, que la France est indigne,
00:35:34qu'ils sont indignes d'être d'abord des députés,
00:35:36indignes de notre République,
00:35:38indignes de cette citoyenneté
00:35:40qui nous amène, justement, au contraire, à réunir
00:35:42tout le monde, et quand on accueille un pays comme Israël
00:35:44qui est attaqué le 7 octobre,
00:35:46on en fait aujourd'hui un coupable,
00:35:48coupable d'agression, de génocide,
00:35:50alors qu'il n'y a pas de génocide
00:35:52à Gaza. Même si vous multipliez,
00:35:54mais malheureusement, une victime civile,
00:35:56c'est une victime de trop. C'est ce qu'on appelle
00:35:58les victimes collatérales, c'est les victimes de la guerre.
00:36:00Un génocide, il faut qu'il y ait une intention politique
00:36:02déterminée de, voilà, exterminer
00:36:04un peuple, une population,
00:36:06pour une ethnie, pour une religion, pour quelques raisons
00:36:08que ce soit, et malheureusement,
00:36:10dans notre histoire, on l'a vu trop souvent.
00:36:12Deuxièmement, il faut que,
00:36:14et c'est les chiffres qui le montrent, la statistique,
00:36:16il faut qu'au moins la moitié
00:36:18de cette population soit exterminée.
00:36:20On l'a vu avec les Juifs, on l'a vu avec les Arméniens,
00:36:22on l'a vu avec les Hutus, etc.
00:36:24Et ce n'est pas le cas, je suis désolé,
00:36:26concernant la Palestine.
00:36:28Ce sont des victimes collatérales,
00:36:30il n'y a pas de génocide. Donc un, il a faussé
00:36:32sur le génocide, et deux, il empêche le football
00:36:34de jouer son rôle, au contraire, le pacificateur.
00:36:36Mais je vous appelle, moi, à regarder
00:36:38ce qu'il s'est passé la semaine dernière,
00:36:40lors du match de Champions League,
00:36:42où le nouveau film de l'UEFA, la promotion de l'UEFA,
00:36:44commence par une jeune fille,
00:36:46voilée, qui ferme les yeux,
00:36:48qui se trouve arbitre sur un terrain.
00:36:50Et tout ça pour prendre les différences.
00:36:52Alors il y a un handicapé derrière,
00:36:54et un jeune qui aide une personne âgée.
00:36:56Donc ça veut dire quoi ? Ca veut dire qu'aujourd'hui,
00:36:58on estime que le voile islamique
00:37:00devient l'arbitre du jeu, du football,
00:37:02que l'UEFA se fait le promoteur
00:37:04du voile islamique. Donc, en fait, on ne comprend plus rien.
00:37:06D'abord, les politiques français
00:37:08qui se mêlent à ce qu'ils ne regardent pas par rapport à la génocide
00:37:10et imaginaire, et derrière,
00:37:12on empêche l'équipe israélite de jouer contre la France,
00:37:14au contraire, pour essayer de recréer un lien
00:37:16un peu distendu, ces derniers temps,
00:37:18avec les paroles malheureuses du chef de l'État
00:37:20concernant Benjamin Netanyahou et Israël,
00:37:22et au contraire, il jette de l'huile sur le feu.
00:37:24Une fois de plus, la France indigne
00:37:26et dans son rôle.
00:37:28– C'est peut-être ça. Après, Rachida Kahou devait vous parler,
00:37:30parce qu'elle dit que vous mélangez tout,
00:37:32donc elle va vous le dire en face.
00:37:34Mais juste un mot, moi, ce qui m'inquiète un peu,
00:37:36c'est le climat qui risque de régner
00:37:38le 14 novembre, avec ce match
00:37:40France-Israël, parce que moi, je me souviens,
00:37:42parce que j'ai envie de comparer ça au divertissement,
00:37:44le foot, je me souviens de ce qui s'est passé
00:37:46à l'Eurovision de la Chanson, par exemple,
00:37:48où la chanteuse israélienne a dû être hyper protégée,
00:37:50elle ne pouvait pas sortir de son hôtel,
00:37:52elle voyageait en convoi avec de la police partout.
00:37:54Et c'est vraiment dommage
00:37:56que ça se passe comme ça, parce que
00:37:58quand on met des messages comme celui de Louis Boyard,
00:38:00on excite la haine, ça veut dire
00:38:02qu'il y a des abrutis
00:38:04qui vont peut-être penser à faire
00:38:06des actes violents contre l'équipe d'Israël,
00:38:08en disant qu'ils n'ont pas à être là.
00:38:10Et c'est presque ça qui me dérange le plus,
00:38:12après les avis, le débat sur ce qui se passe,
00:38:14on peut l'avoir et on l'a tout le temps autour de cette table.
00:38:16Oui, on peut l'avoir,
00:38:18le débat, on peut l'avoir et on l'a sur ce plateau.
00:38:20Ah, on va l'avoir dans un instant.
00:38:22Mais juste, Franck, moi ce qui m'inquiète,
00:38:24c'est le climat d'insécurité
00:38:26qu'on risque de faire régner
00:38:28autour des juifs, bien évidemment,
00:38:30mais ça, hélas, ça fait un moment,
00:38:32et également autour de cette équipe israélienne.
00:38:34Alors, bien entendu, vous savez,
00:38:36ce n'est pas la première fois, ils appellent, n'oublions pas,
00:38:38ils appellent à l'intifada, ils appellent au soulèvement dans les rues,
00:38:40ça fait des mois et des mois et des mois,
00:38:42on se demande jusqu'où, d'ailleurs LFI, moi je les appelle la France indigne,
00:38:44bientôt ce sera la France impunie.
00:38:46Jusqu'à quand va-t-on admettre
00:38:48que des députés français
00:38:50appellent à l'insurrection ?
00:38:52Et là, c'est un appel quand même à la violence. Pourquoi ?
00:38:54Parce que quand on veut boycotter une équipe qui arrive sur le terrain,
00:38:56ils vont appeler à faire ou des manifestations,
00:38:58ou aller devant les hôtels,
00:39:00empêcher peut-être que le car les emmène
00:39:02au stade, et ça,
00:39:04ça nous pose un problème de sécurité,
00:39:06sachant que, et encore une fois, bravo à la préfecture
00:39:08de police avec Laurent Nunez et toutes ses équipes,
00:39:10ils font tout pour que ça se passe le mieux possible.
00:39:12Mais là, ils vont essayer de le perturber,
00:39:14perturber le match, et d'abord,
00:39:16c'est indigne de la France, c'est indigne du football,
00:39:18et même, je dirais, par rapport à un moment,
00:39:20encore une fois, je le répète, de guerre
00:39:22compliquée où Israël se fait agresser
00:39:24sur sept fronts, par des
00:39:26terroristes.
00:39:28– Je vais donner la parole à Rachida Kaout, qui a envie de vous interpeller,
00:39:30parce que Rachida
00:39:32disait que vous mélangez tout.
00:39:34– Comme toujours.
00:39:36– Oui, je peux.
00:39:38– Oui, oui, bonjour M. Tapirot.
00:39:40Moi, je vais vous dire,
00:39:42boycotter, non,
00:39:44unir, oui. Jusque-là,
00:39:46on est d'accord. Mais là où j'aimerais
00:39:48quand même nuancer
00:39:50un peu vos propos, c'est que ce qui se passe
00:39:52à Gaza, ce qui se passe au Liban, c'est un véritable
00:39:54drame humain. On ne peut pas
00:39:56balayer d'un revers de main, je suis désolée.
00:39:58Ce qui s'est passé le 7 octobre
00:40:00est juste inhumain.
00:40:02D'accord ? Donc bien sûr que nous
00:40:04nous tenons toutes et tous auprès du peuple
00:40:06justement juif qui a subi
00:40:08donc ces exactions. Mais
00:40:10aujourd'hui, en fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu
00:40:12une dérive. Et moi, je vais vous
00:40:14dire, personnellement, je trouve que
00:40:16la politique aveugle de Netanyahou
00:40:18de se venger à tout prix, si vous
00:40:20voulez, n'a pas ramené justement, et bien
00:40:22attendez, les
00:40:24otages qui sont toujours détenus.
00:40:26Mais le sujet, c'est qu'aujourd'hui, ce conflit
00:40:28a été importé en France. Regardez
00:40:30le résultat, vous avez la France indigne,
00:40:32évidemment, je l'appelle aussi la France indigne
00:40:34qui appelle au boycott.
00:40:36Vous savez, ça, ça crée encore beaucoup
00:40:38plus de pression. Donc vous êtes d'accord ? Que ça soit
00:40:40dans nos quartiers, que ça soit auprès de la
00:40:42communauté musulmane, que ça soit auprès de
00:40:44toutes ces populations qui soutiennent aujourd'hui
00:40:46qui, en fait, au début,
00:40:48au départ, tout le monde était
00:40:50le 7 octobre. Tout le monde était
00:40:52pour... Non, non, non. Attendez, attendez.
00:40:54Donc tout le monde était pour le 7 octobre
00:40:56bien sûr, pour soutenir en fait
00:40:58Israël par rapport à ce que Israël
00:41:00avait subi le 7 octobre.
00:41:02Et je vais vous dire, je vais juste
00:41:04terminer mes propos, mais
00:41:06avec cette politique aveugle
00:41:08de l'Italien, il y a eu,
00:41:10si vous voulez, aujourd'hui, une exercerbation
00:41:12Mais c'est ce qu'il parle,
00:41:14vous êtes en train de faire ce que vous dénoncez.
00:41:16Vous dites on importe le conflit.
00:41:18On a le droit de
00:41:20critiquer le Premier ministre israélien,
00:41:22on a le droit de critiquer...
00:41:24Ça, en revanche, la France
00:41:26doit boycotter Israël,
00:41:28c'est différent.
00:41:30Je voudrais poser une question
00:41:32à Franck Tapiro.
00:41:34Est-ce qu'on peut penser différemment
00:41:36de lui sans être traité d'indigne ?
00:41:38C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:41:40qu'est-ce que vous faites de la liberté d'expression ?
00:41:42Qu'est-ce que vous faites de la liberté de conscience ?
00:41:44Moi, je ne suis pas pour le boycott.
00:41:46Parce qu'effectivement, je trouve
00:41:48que c'est contre-productif
00:41:50et que c'est une immense connerie.
00:41:52Mais néanmoins, j'irais pas traiter
00:41:54les gens qui vont promouvoir le boycott
00:41:56d'indignes. Pourquoi indignes ?
00:41:58Qu'est-ce que vous faites de la liberté de conscience
00:42:00et de la liberté d'expression ?
00:42:02On ne peut pas
00:42:04résumer sous un seul...
00:42:06L'antisémitisme, c'est indigne.
00:42:08Et indigne, le mot est faible.
00:42:10Faire du boycott, c'est pas de l'antisémitisme.
00:42:12Vous savez bien que ça augmente l'antisémitisme.
00:42:14Vous savez bien que ça va déclencher
00:42:16des violences. Vous savez bien que derrière
00:42:18ces mots-là, il y a une manipulation
00:42:20d'une certaine opinion.
00:42:22Je ne suis pas pour le boycott.
00:42:24Arrêtez d'instrumentaliser
00:42:26l'antisémitisme.
00:42:28C'est eux qui instrumentalisent.
00:42:30Vous avez vu, je parlais de l'Eurovision.
00:42:32On est sur la chaîne de la liberté
00:42:34d'expression.
00:42:36Dès qu'on pense pas comme vous,
00:42:38vous condamnez les choses.
00:42:40Je ne condamne pas.
00:42:42Au contraire, on a le droit de critiquer
00:42:44la politique du Premier ministre israélien.
00:42:46On a tous les droits.
00:42:48Ce que je ne veux pas,
00:42:50c'est qu'on incite à la haine et à la violence
00:42:52et à l'antisémitisme.
00:42:54Excusez-moi, c'est ma seule limite.
00:42:56C'est pas mal.
00:42:58Je suis contre le boycott.
00:43:00Je pensais avoir tout mélangé.
00:43:02Je suis désolé.
00:43:04Vous mélangez tout.
00:43:06Je n'ai parlé qu'une seule chose.
00:43:08Quand on appelait un boycott
00:43:10d'un match de foot, alors qu'il y a
00:43:12une possibilité que le foot joue son rôle
00:43:14de pacificateur, c'est ça qui est indigne.
00:43:16Je n'ai rien dit d'autre.
00:43:18Et là, vous me parlez.
00:43:20J'ai critiqué Bibi Netanyahou
00:43:22pendant les 4 dernières années,
00:43:24en tant que franco-israélien.
00:43:26Ceux qui critiquent le plus Bibi Netanyahou
00:43:28avant le 7 octobre, ce sont les Israéliens eux-mêmes.
00:43:30S'il vous plaît...
00:43:32Aujourd'hui, on les veut parce qu'il en duplique.
00:43:34Par rapport à la critique de Netanyahou,
00:43:36c'est en Israël qu'il est le plus critiqué.
00:43:38Tous les jours, matin, midi et soir.
00:43:40On n'a pas le leçon à recevoir de personne.
00:43:42Aujourd'hui,
00:43:44je parle de députés français
00:43:46qui, depuis le 7 octobre,
00:43:48l'après-midi,
00:43:50ont parlé d'un acte de résistance du Hamas.
00:43:52Ils ne m'ont jamais condamné.
00:43:54Donc, ils ont été indignes déjà depuis bien longtemps.
00:43:56Mais ils ont donné la preuve de leur indignité
00:43:58le 7 octobre après-midi.
00:44:00Quelques heures après, on est encore en train d'essayer
00:44:02de récupérer des personnes qui étaient en train de se faire assassiner,
00:44:04violer, découper,
00:44:06brûler, kidnapper.
00:44:08Et eux, sur les cendres et sur ces braises,
00:44:10commençaient à dire
00:44:12qu'Israël était coupable, bien entendu,
00:44:14et que tout n'avait pas commencé le 7 octobre.
00:44:16Ils donnaient une justification du 7 octobre.
00:44:18Ils montraient qu'on pouvait totalement
00:44:20considérer que le Hamas était des résistants.
00:44:22Si ça, ce n'est pas indigne, monsieur.
00:44:24– Merci Franck Tapiro.
00:44:26Laurence Saillet qui n'a pas parlé là-dessus.
00:44:28– En fait, M. Boyard est un stratège,
00:44:30c'est une petite frappe, mais en tout cas ça marche
00:44:32parce qu'il arrive, si vous voulez,
00:44:34à nous remettre, si vous voulez,
00:44:36dans la lutte des uns et des autres.
00:44:38En fait, qu'est-ce qui va se passer ?
00:44:40Qui va recevoir ce message ?
00:44:42Les gens qui aiment le foot, les jeunes dans les cités.
00:44:44Qu'est-ce qui va se passer ?
00:44:46On relance contre Israël, contre les Juifs.
00:44:48Quoi que vous disiez, c'est contre les Juifs.
00:44:50Ce n'est pas contre le conflit,
00:44:52puisque le conflit, ce n'est pas parce que
00:44:54vous allez boycotter un match
00:44:56qu'il n'y aura plus des conflits au Moyen-Orient.
00:44:58Simplement, c'est le bon moyen
00:45:00d'attiser la haine, la haine du Juif.
00:45:02– C'est ça en fait, c'est exactement ça ce qui me gêne.
00:45:04– Et ce ne sera pas seulement pendant le match.
00:45:06Comme vous le disiez, c'est l'affiche,
00:45:08tout ce dont on va parler, et tout ce qui va là-là.
00:45:10– Je peux dire deux mots ?
00:45:12Est-ce que vous pensez qu'on va sauver Gaza
00:45:14en allant boycotter un match ?
00:45:16– Je voudrais que Jules Laurent s'exprime aussi,
00:45:18il n'en a pas parlé, vous répondez après.
00:45:20– Je poursuis sur le fait qu'on parle d'importer le conflit,
00:45:22mais le conflit il est déjà en France aujourd'hui.
00:45:24Donc en fait, on parle d'une situation où on a déjà le conflit
00:45:26entre le Hamas et Israël en France.
00:45:28Donc en fait, lancer des défis comme ça,
00:45:30c'est absolument désastreux,
00:45:32parce qu'il y a déjà eu des attentats en France
00:45:34au nom de la haine des Juifs.
00:45:36– Regardez cette affiche,
00:45:38elle veut tout dire, excusez-moi, boycott.
00:45:40– On parle du boycott, mais pour moi,
00:45:42il y a même un risque d'attentat.
00:45:44Derrière ça, il peut y avoir un septembre noir,
00:45:46mais tout n'est pas exclu sur ces questions-là.
00:45:48Il y a l'Iran derrière qui est capable
00:45:50de faire des proxys,
00:45:52ce sont des choses qui ne sont pas exclues.
00:45:54Il y a une dimension géopolitique qui se passe en France.
00:45:56– Je pense que le sport, en l'occurrence là,
00:45:58cette manifestation qui va avoir lieu,
00:46:00peut servir justement d'apaisement.
00:46:02Donc moi je pense qu'en réalité,
00:46:04ce qu'il faut faire, évidemment qu'on dénonce ce boycott,
00:46:06mais il faut aujourd'hui réconcilier les peuples.
00:46:08Il faut les réconcilier.
00:46:10– Et ce n'est pas en appelant au boycott qu'on réconcilie les peuples.
00:46:12Et je le redis, on peut critiquer la politique,
00:46:14en toute liberté.
00:46:16La politique, elle se critique,
00:46:18juste qu'on n'appelle pas à la haine,
00:46:20on n'appelle pas à la violence.
00:46:22Appeler au boycott, c'est la même chose.
00:46:24Pour moi, c'est la même chose.
00:46:26Vous savez, c'est quand vous allumez une allumette,
00:46:28vous allumez une allumette,
00:46:30et après vous vous dites, ah mais ça a explosé.
00:46:32Ben oui, mais simplement, il y avait une fuite.
00:46:34– Je tiens à être clair.
00:46:36Je ne suis pas contre le boycott, premièrement,
00:46:38notamment de ce match,
00:46:40et ensuite, bien évidemment que je ne parle pas de génocide.
00:46:42Instrumentaliser,
00:46:44et bien évidemment que je suis d'accord avec vous
00:46:46sur le fait que Louis Boyard cherche à instrumentaliser
00:46:48et fait de la gîte propre sur cette question,
00:46:50ce qui est absolument dégueulasse.
00:46:52Néanmoins, encore une fois,
00:46:54les gens ont le droit de penser autrement que vous.
00:46:56– Bien sûr, et ça on est d'accord.
00:46:58– Juste parce que Franck a fait une allusion
00:47:00à Sciences Po Strasbourg.
00:47:02– On en parle tout de suite.
00:47:04Sciences Po Strasbourg, voilà ce qui se passe à Sciences Po Strasbourg.
00:47:06Sciences Po Strasbourg qui a décidé
00:47:08de rompre un partenariat avec une fac israélienne
00:47:10parce qu'elle accuse cette fac israélienne
00:47:12de soutenir l'armée israélienne,
00:47:14de soutenir ça, alors regardez.
00:47:16– L'IEP de Strasbourg
00:47:18vient de l'annoncer.
00:47:20Son partenariat avec l'université Reichmann près de Tel Aviv
00:47:22est désormais suspendu.
00:47:24Une décision prise le 25 juin dernier
00:47:26lors d'un conseil d'administration.
00:47:28La motion avait été soumise par la liste Solidarité étudiants
00:47:30qui dispose 8 dédiés sièges
00:47:32des représentants étudiants.
00:47:34Le directeur de l'IEP y était hostile
00:47:36mais le texte a finalement été adopté
00:47:38par 12 voix contre 7 et 2 abstentions,
00:47:4012 administrateurs ne prenant pas part au vote.
00:47:42Dans un communiqué,
00:47:44ils expliquent l'origine de cette motion
00:47:46tout en condamnant l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:47:48– L'engagement actif de cette université
00:47:50dans un conflit qui conduit au massacre
00:47:52de dizaines de milliers de civils, femmes et enfants
00:47:54est en revanche une contradiction
00:47:56avec les valeurs humanistes
00:47:58dont se réclame Sciences Po Strasbourg.
00:48:00Une cote inentendable pour le CRIF Alsace.
00:48:02– En l'espace de quelques semaines,
00:48:04c'est la deuxième fois que finalement
00:48:06des activistes pro-palestiniens
00:48:08parviennent à une victoire,
00:48:10il faut appeler les choses par leur nom,
00:48:12à une victoire.
00:48:14Mais leur victoire est une défaite morale pour nous
00:48:16et une perte totale
00:48:18de nos valeurs
00:48:20et des valeurs qu'eux-mêmes prônent.
00:48:22– Le directeur de Sciences Po Strasbourg
00:48:24a précisé que le partenariat
00:48:26entre l'université Reichmann de Tel Aviv
00:48:28et l'IEP de Strasbourg n'était pas actif
00:48:30actuellement du fait de la guerre.
00:48:32– Jules Laurence, c'est vrai qu'on a le sentiment
00:48:34que c'est une victoire de l'extrême-gauche en fait.
00:48:36Une fois de plus dans ces universités à Sciences Po
00:48:38il y a l'extrême-gauche qui fait pression,
00:48:40il y a l'extrême-gauche qui fait des blocages,
00:48:42il y a l'extrême-gauche qui menace, qui parfois frappe
00:48:44également et qui finit par gagner.
00:48:46– C'est tout à fait une victoire de l'extrême-gauche en effet
00:48:48et ce que j'aimerais souligner c'est-à-dire que
00:48:50on met souvent le phare
00:48:52sur Sciences Po, Paris,
00:48:54on met le phare sur certains Sciences Po
00:48:56on met le phare sur plein d'universités.
00:48:58Encore la semaine dernière à Lyon,
00:49:00à l'IEP de Lyon, il y avait des manifestants
00:49:02pro-Palestine qui ont pris en otage,
00:49:04mais je dis bien pris en otage
00:49:06cette fois-ci, des étudiants
00:49:08et ceux qui étaient de droite, attention,
00:49:10parce qu'il y avait certains étudiants d'extrême-gauche
00:49:12qui sont rentrés et qui ne sont même pas parfois étudiants
00:49:14qui rentrent, qui sont des gros puscules d'extrême-gauche
00:49:16qui étaient armés de barres de fer.
00:49:18Donc en fait on en est là dans les universités.
00:49:20– Il faut envoyer Gégème.
00:49:22– Il faut envoyer Gégème.
00:49:24Il faut envoyer des gens qui sont en dehors des facs
00:49:26et qui viennent faire pression sous ces endroits de pouvoir.
00:49:28Et là, il me semble que,
00:49:30sur le contrat qui a été rompu,
00:49:32ça a été voté à 12 voix contre 7.
00:49:34Donc c'est quand même une majorité,
00:49:36c'est quand même conséquent, la direction cède.
00:49:38– Oui, ça s'appelle la démocratie.
00:49:40– Mais regardez Strasbourg,
00:49:42regardez ce qu'il se passe à Strasbourg,
00:49:44regardez ce qu'il se passe à Strasbourg,
00:49:46regardez certains des tags,
00:49:48par exemple, qu'on peut voir,
00:49:50vous allez les voir, qu'on peut voir à Strasbourg,
00:49:52sur l'université,
00:49:54génocide,
00:49:56acte de résistance,
00:49:58écoutez,
00:50:00il est vice-président,
00:50:02je vais chercher son nom, il s'appelle Octave Tourbathès,
00:50:04qui est le vice-président de l'université de Strasbourg,
00:50:06qui raconte le climat à Strasbourg,
00:50:08et ça c'est très intéressant, voilà comment ça se passe
00:50:10à Strasbourg où il n'y a plus de limite.
00:50:12– Le climat sur le campus de l'université de Strasbourg
00:50:14est absolument étouffant,
00:50:16les groupes d'extrême gauche
00:50:18n'ont plus aucune limite,
00:50:20ils n'hésitent plus à utiliser des slogans
00:50:22qu'on connaît, from the river to the sea,
00:50:24qui nient le droit à l'existence de l'État d'Israël,
00:50:27ou encore à distribuer des tracts
00:50:29niant le caractère terroriste du 7 octobre,
00:50:31c'est absolument abject,
00:50:33c'est absolument impardonnable,
00:50:35mais au-delà de ça, cette hostilité permanente
00:50:37qui existe sur le campus de Strasbourg,
00:50:39les étudiants strasbourgeois
00:50:41la ressentent et la vivent au quotidien,
00:50:43notamment les étudiants qui veulent
00:50:45étudier et apprendre librement,
00:50:47et je pense notamment aux étudiants qui défendent cette liberté,
00:50:49encore récemment l'Uni Strasbourg
00:50:51a fait l'objet d'un tag
00:50:53qui menaçait de mort
00:50:55ses membres,
00:50:57ses adhérents,
00:50:59le message de ce tract,
00:51:01qui était l'uni au bout du fusil,
00:51:03ne faisait en réalité aucun doute
00:51:05sur la finalité du message.
00:51:07Voilà, ça c'est intéressant,
00:51:09parce que c'est ce qui se passe au-delà
00:51:11juste de ce contrat rompu.
00:51:13En fait ça c'est la face qu'on voit,
00:51:15mais nos universités et le milieu étudiant
00:51:17et tout ceci a évolué de petit à petit,
00:51:19on voit la jeunesse
00:51:21qui vote pour Jean-Luc Mélenchon,
00:51:23et on voit l'impact qu'ils ont
00:51:25sur les réseaux sociaux, TikTok, etc.,
00:51:27pour passer des messages d'islamo-gauchistes.
00:51:29Parler à un jeune,
00:51:31naturellement il sera peut-être plus enclin
00:51:33à croire, si vous voulez,
00:51:35les théories qui sont diffusées,
00:51:37que d'aller réfléchir à ce qui se passe
00:51:39vraiment au Moyen-Orient.
00:51:41Donc moi ce que je veux dire par là,
00:51:43c'est que si on continue à laisser faire,
00:51:45l'ancienne majorité présidentielle
00:51:47a appelé pour faire élire M. Boyard,
00:51:49pour faire élire LFI.
00:51:51Tous ceux qui ont appelé à faire voter LFI,
00:51:53ce sont des complices
00:51:55de l'islamo-gauchisme,
00:51:57parce qu'on en arrive à ces situations.
00:51:59Notre jeunesse est gangrénée par ces idées-là.
00:52:01Vous vous rendez compte ce qu'on est en train de préparer ?
00:52:03Ces jeunes dans 5-10 ans,
00:52:05quand ils seront en âge adulte
00:52:07et de décider, on est en train de préparer
00:52:09un pays, si vous voulez,
00:52:11où il y a un clivage très fort.
00:52:13C'est beaucoup trop politisé.
00:52:15J'espère qu'il y aura des mouvements de fermeté
00:52:17pour mettre fin à ça.
00:52:19Je vais vous dire une chose,
00:52:21et ça va faire bondir Mathias Leboeuf,
00:52:23je pense que ce qui se passe dans nos diversités,
00:52:25c'est du terrorisme.
00:52:27C'est du terrorisme intellectuel.
00:52:29C'est du terrorisme intellectuel.
00:52:31On ne vous autorise pas
00:52:33à penser autrement.
00:52:35Si vous pensez autrement,
00:52:37vous êtes menacé, vous êtes insulté.
00:52:39Vous êtes en train d'incarner ça.
00:52:41Vous vous rendez compte
00:52:43que dès qu'on ne pense pas comme vous,
00:52:45vous êtes en train de dire que c'est du terrorisme intellectuel ?
00:52:47Vous incarnez ce que vous dénoncez.
00:52:49C'est pas si.
00:52:51Mathias Leboeuf, le terrorisme intellectuel,
00:52:53c'est de les empêcher de s'exprimer.
00:52:55C'est de les empêcher de parler.
00:52:57C'est de les enfermer. C'est de les menacer.
00:52:59C'est ça le terrorisme intellectuel.
00:53:01C'est pas juste de penser autrement.
00:53:03C'est pas à moi qu'on va expliquer un débat.
00:53:05J'en fais tous les jours.
00:53:07Je ne vous expliquerai pas
00:53:09ce qu'est un débat, bien évidemment.
00:53:11J'aimerais entendre, parce qu'on entend toujours
00:53:13l'UNI qui chouine,
00:53:15les méchants gauchistes,
00:53:17l'université gangrenée.
00:53:19On a les images, on a les preuves.
00:53:21Faites parler l'UNEF un peu.
00:53:23Mais vous aimez pas aimer l'UNEF ?
00:53:25Rappelez-nous.
00:53:27Il faut sortir de chez lui.
00:53:29Il faut sortir de chez vous, vous dit Laurence Seyre.
00:53:31Vous savez, je reste claquemuré chez moi.
00:53:33J'ai l'impression.
00:53:35Vous sortez des théories,
00:53:37sortez de nulle part.
00:53:39Pas tous en même temps.
00:53:41Juste une chose.
00:53:43Sortez du 16e ou du 7e arrondissement.
00:53:45Vous verrez, parce que moi,
00:53:47je ne me contente pas dans les beaux quartiers.
00:53:49Ça, c'est pour vous, Laurence.
00:53:51Je ne vais même pas répondre, parce que ça, c'est la force des faibles.
00:53:53Comme il n'a aucun argument de fond,
00:53:55il va dire un tel habite là.
00:53:57C'est vous qui dites sortir de chez vous.
00:53:59Juste une chose.
00:54:01Rachida Amourion fait la pub.
00:54:03Ce qui me fait marrer, c'est que l'UNI,
00:54:05à mon époque, quand j'étais étudiante,
00:54:07défendait les positions d'extrême droite
00:54:09et était justement anti-juif,
00:54:11anti-israélite.
00:54:13Il faut le rappeler.
00:54:15C'est une fatigue.
00:54:17Avant de vous garantir,
00:54:19j'étais à la Sorbonne,
00:54:21je peux vous dire que l'UNI était vraiment antisémite.
00:54:23Ça, je vous l'assure.
00:54:25L'UNI a été fondée par des gens
00:54:27qui émanent de l'action française.
00:54:29Il faut connaître l'histoire.
00:54:31C'était peut-être il y a très longtemps.
00:54:33C'est pour finir sur un sourire.
00:54:35On va faire la pub.
00:54:37Juste une petite parenthèse.
00:54:39Ce qui est révoltant, c'est justement
00:54:41ces étudiants qui sont pris en otage
00:54:43d'une politique de Netanyahou.
00:54:45Aujourd'hui, bien sûr.
00:54:47Mais aujourd'hui, ils n'ont pas à subir.
00:54:49C'est ça qu'il faut pointer des doigts.
00:54:51On va faire la pause de pub.
00:54:53Juste après la pause,
00:54:55on va parler de la mort d'Antoine Allénaud.
00:54:57Le procès s'ouvre aujourd'hui.
00:54:59On va vous donner les détails.
00:55:01Ensuite, on parlera d'Emmanuel Macron
00:55:03sur Yacine Bellatar dans un deuxième temps.
00:55:05Restez avec nous.
00:55:07A tout de suite.
00:55:32La commission de discipline
00:55:34de la Ligue de football professionnelle
00:55:36a tranché et s'est montrée plutôt clémente
00:55:38envers le PSG avec une fermeture partielle
00:55:40de la tribune Auteuil pour un seul match
00:55:42après les champs homophobes entendus
00:55:44lors de PSG Strasbourg le 19 octobre dernier.
00:55:46Et puis, illustration chiffrée
00:55:48de la crise qui régnait à l'hôpital.
00:55:50Près de 4900 lits d'hospitalisation
00:55:52complète ont été supprimés en 2023
00:55:54confirmant une baisse continue
00:55:56de l'offre avec 43 500 lits perdus
00:55:58depuis fin 2020.
00:56:00Ce n'est pas la première fois depuis fin 2013
00:56:02selon une étude de la direction statistique
00:56:04des ministères sociaux.
00:56:0811h35 sur CNews.
00:56:10Merci d'être avec nous dans un instant.
00:56:12On reviendra sur la polémique autour d'Emmanuel Macron
00:56:14qui a refusé de s'exprimer sur la présence
00:56:16de Yacine Bellatar au Maroc.
00:56:18Mais je voulais qu'on s'arrête un instant
00:56:20plus calmement sur le procès
00:56:22concernant la mort d'Antoine Allénaud
00:56:24il y a deux ans et demi en mai 2022.
00:56:26Antoine Allénaud, dont vous voyez la photo,
00:56:28le chef de cuisine Yannick Allénaud,
00:56:30était tué en plein Paris alors qu'il attendait
00:56:32un feu rouge à un scooter.
00:56:34Le procès du chauffard s'ouvre à 13h30.
00:56:36Aujourd'hui, l'homme qui conduisait
00:56:38la voiture volée qui a percuté Antoine Allénaud
00:56:40était ivre, était en excès de vitesse,
00:56:42était sans permis.
00:56:44L'avocat de Yannick Allénaud
00:56:46et son père se battent depuis
00:56:48pour l'instauration d'un délit spécifique
00:56:50d'homicide routier. Le rappel des faits.
00:56:52Antoine Allénaud roulait en scooter
00:56:54lorsqu'il a été mortellement percuté
00:56:56à ce carrefour dans la nuit
00:56:58de dimanche à lundi.
00:57:00Le bruit de l'accident a surpris les riverains.
00:57:02Il y a eu un bruit
00:57:04épouvantable des freins.
00:57:06C'était très rocambolesque l'accident.
00:57:08On sait qu'il y a
00:57:10quelqu'un qui est mort.
00:57:12Une enquête a été ouverte
00:57:14pour homicide involontaire aggravé.
00:57:16Le chauffard a tenté de prendre la fuite à pied
00:57:18mais il a rapidement été interpellé
00:57:20par un policier hors service.
00:57:22Le suspect venait de voler un véhicule de luxe
00:57:24devant ce restaurant en donnant au voiturier
00:57:26un faux ticket.
00:57:28Antoine Allénaud, fils du chef
00:57:30multiétoilé Yannick Allénaud, était à la tête
00:57:32de ce restaurant réputé.
00:57:34Devant l'établissement, des bouquets de fleurs
00:57:36sont déposés en sa mémoire.
00:57:38C'est quelqu'un de formidable.
00:57:40J'avais l'occasion de déjeuner ici, d'avoir vu son fils
00:57:42et je trouve que c'est une terrible injustice
00:57:44pour tout le monde.
00:57:46Une passagère qui se trouvait sur le scooter
00:57:48et un chauffeur VTC ont également été percutés.
00:57:50Leur pronostic vital n'est pas engagé.
00:57:52Le conducteur, âgé de 25 ans,
00:57:54était recherché pour divers délits routiers.
00:57:56On est en direct avec Célia Abarotte,
00:57:58journaliste police-justice de CNews
00:58:00qui va suivre ce procès pour nous.
00:58:02Bonjour Célia.
00:58:04C'est vrai qu'il est très attendu ce procès.
00:58:06Ce qui interpelle vraiment, c'est la personnalité du chauffard.
00:58:08Oui, Jean-Marc.
00:58:10Il s'appelle Francky D.
00:58:12Il est issu de la communauté
00:58:14des gens du voyage.
00:58:16Il occupe la profession de couvreur.
00:58:18Il a désormais 27 ans.
00:58:20Comme vous l'avez rappelé,
00:58:22lors de ce drame,
00:58:24il était en état d'ivresse
00:58:26très avancé.
00:58:28Il n'avait pas de permis de conduire.
00:58:30Il va comparaitre pour
00:58:32plusieurs chefs de prévention,
00:58:34notamment homicide involontaire
00:58:36aggravé par deux circonstances,
00:58:38blessure involontaire, dégradation
00:58:40ou détérioration d'ambiance,
00:58:42c'est-à-dire de la voiture qu'il a volée.
00:58:44Il va être aussi poursuivi
00:58:46et jugé pour vol
00:58:48avec violence, mais aussi pour délit de fuite.
00:58:50Durant la procédure,
00:58:52il a reconnu la majorité des faits
00:58:54qu'on lui reproche, mais il nie
00:58:56encore le vol avec violence.
00:58:58Il dit qu'il n'y a pas eu de violence
00:59:00au moment où il a volé
00:59:02cette Audi qui a
00:59:04tué Antoine Allénaud.
00:59:06Ce chauffard de 27 ans
00:59:08risque jusqu'à 10 ans
00:59:10d'emprisonnement et une amende
00:59:12de 150 000 euros.
00:59:14C'est un procès qui est très attendu,
00:59:16car on l'a rappelé,
00:59:18c'est depuis ce drame que le débat
00:59:20autour du délit d'homicide routier
00:59:22est dans les tuyaux
00:59:24entre l'Assemblée nationale
00:59:26mais aussi le Sénat.
00:59:28Il y a aussi deux autres personnes
00:59:30qui vont comparaître aujourd'hui.
00:59:32Il s'agit de René
00:59:34et de Sniper.
00:59:36L'un est âgé d'une quarantaine d'années,
00:59:38l'autre d'une vingtaine d'années.
00:59:40Ils vont être jugés pour
00:59:42avoir aidé Francky
00:59:44à avoir volé cette Audi,
00:59:46l'Audi qui a renversé
00:59:48Antoine Allénaud.
00:59:50On est sur trois personnes qui vont
00:59:52comparaître devant la dixième chambre
00:59:54du tribunal correctionnel de Paris.
00:59:56Un procès très attendu.
00:59:58L'avocat de Francky D
01:00:00nous a expliqué qu'il n'espère pas
01:00:02que ce dossier prenne
01:00:04la valeur d'exemple. Il ne faut pas que son
01:00:06client soit jugé
01:00:08en matière d'exemple et il faut que sa peine
01:00:10soit individualisée
01:00:12puisque, selon lui, nous sommes face
01:00:14à une délinquance d'opportunité
01:00:16et nous ne sommes pas face à une délinquance
01:00:18crapuleuse. – C'est vrai qu'on parle beaucoup
01:00:20du délit d'homicide routier également,
01:00:22vous l'avez évoqué Célia.
01:00:24Ça a été amené sur le devant
01:00:26de la scène par Yannick Allénaud,
01:00:28par le père d'Antoine qui se bat pour ça.
01:00:30À l'heure qu'il est, à cause de la
01:00:32dissolution, ça n'a pas vraiment avancé non plus.
01:00:34– Non, le texte a
01:00:36pris du retard. Il y a eu une première
01:00:38lecture à l'Assemblée nationale, une première
01:00:40lecture au Sénat, mais
01:00:42comme nous l'a confié
01:00:44les sénateurs, les députés
01:00:46qui ont travaillé sur ce texte, il va y avoir
01:00:48un petit peu de retard. On peut s'attendre quand même
01:00:50à une mise en application et une adoption
01:00:52de ce texte d'ici
01:00:54le printemps, mais c'est vrai que la dissolution
01:00:56a mis beaucoup de retard
01:00:58sur les nombreux chantiers qui étaient déjà
01:01:00en cours sur le plan politique.
01:01:02– Merci beaucoup Célia Barotte. Merci, on va suivre
01:01:04ce procès avec vous, bien évidemment, sur CNews
01:01:06tout au long de la journée. Procès qui s'ouvrira
01:01:08tout à l'heure à 13h30.
01:01:10Je pense qu'on n'a pas grand-chose à dire là-dessus, on va laisser
01:01:12la justice travailler, on va laisser la justice faire.
01:01:14C'est vrai que c'est un drame
01:01:16qui a été vécu par la famille.
01:01:18C'est vrai que le père a décidé de se battre
01:01:20avec beaucoup de courage d'ailleurs.
01:01:22Il va dans les médias, il parle et il se bat justement
01:01:24pour que la loi change et pour que cette notion
01:01:26d'homicide routier soit
01:01:28désormais inscrite dans la loi.
01:01:30– La presse a joué un très grand rôle.
01:01:32– La presse a joué un grand rôle, oui, tout à fait.
01:01:34– Je remercie vraiment toute la presse d'avoir mis en lumière
01:01:36la demande de ce papa.
01:01:38– On change de sujet, plus polémique.
01:01:40Emmanuel Macron et
01:01:42cette affaire autour de Yacine Bellata.
01:01:44Alors d'abord, est-ce que c'est une affaire ?
01:01:46Emmanuel Macron, on trouve que non.
01:01:48D'ailleurs, il a refusé de répondre aux questions
01:01:50qui lui étaient posées là-dessus.
01:01:52Il a dit que ça ne l'intéressait pas, que c'était une anecdote
01:01:54et que ça n'avait pas beaucoup d'intérêt. Pourtant la présence
01:01:56de quelqu'un, a priori, quand même dans la délégation
01:01:58officielle, ça a un sens, c'est un signe
01:02:00qu'il a envoyé. Écoutez Emmanuel Macron
01:02:02qui s'exprimait hier,
01:02:04enfin non, qui ne s'exprimait pas justement.
01:02:06– Et je ne ferai aucune remarque sur des choses
01:02:08qui n'ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques
01:02:10quand on regarde. Je suis fasciné
01:02:12que vous avez un pays et des compatriotes
01:02:14qui disent c'est historique, on ouvre un chantier nouveau.
01:02:16Et donc je ne m'intéresse pas aux anecdotes.
01:02:19– Voilà, c'est une anecdote, ça n'a pas d'intérêt.
01:02:21Visiblement, c'est la consigne qui a été donnée
01:02:23à tout le gouvernement de répondre que ça n'avait pas d'intérêt.
01:02:25Écoutez Jean-Noël Barreau qui est ministre des Affaires étrangères.
01:02:27Il était ce matin chez nos confrères de BFM.
01:02:29Il a été interrogé sur le sujet.
01:02:31Pareil, ça n'a aucun intérêt.
01:02:34– Un sujet qui est totalement insignifiant
01:02:36et ne comptez pas sur moi pour commenter
01:02:38la composition de la délégation
01:02:40qui a accompagné le président de la République.
01:02:41– Vous n'avez pas été gêné par sa présence ?
01:02:43– D'abord parce que ça serait trop long.
01:02:44– Est-ce que vous avez été gêné par sa présence ?
01:02:45– Et ensuite, parce que si vous le souhaitez,
01:02:47je suis à votre disposition pour vous détailler
01:02:49les contrats qui ont été signés par Suez, par Engie, par Aegis,
01:02:53par Alstom, par Veolia, à votre disposition.
01:02:58– Oui ou non, avez-vous été gêné par sa présence ?
01:03:00– Je refuse qu'une visite aussi historique
01:03:03soit éclipsée par des détails aussi insignifiques.
01:03:06– Et ça a été le cas, en partie.
01:03:08– Pas du côté marocain, en tout cas, au Maroc,
01:03:10on n'en a pas entendu parler.
01:03:11– Mais en France, oui.
01:03:13– Laurent Saïf.
01:03:14– Ce n'est pas à la personne.
01:03:15– C'est vrai, ce genre de réponse,
01:03:17mais heureusement qu'il n'est pas sur ce plateau.
01:03:19– C'est langue de bois, mais c'est langue de bois, insupportable.
01:03:22Ce n'est pas celui qui commet des faits,
01:03:24qui décide de leur importance,
01:03:26c'est la manière dont c'est perçu.
01:03:28Pourquoi on en parle ? Parce qu'on est indignés.
01:03:30On est indignés et on sait pourquoi.
01:03:32Parce qu'on sait qui est Yacine Melatar.
01:03:34Et on sait très bien, d'ailleurs, il n'était pas sur la liste,
01:03:37et les personnes qui ont décidé, qui ont validé sa venue,
01:03:40savaient pertinemment ce que ça allait engendrer,
01:03:43mais ils en ont fait fi parce que ça leur est égal,
01:03:45et c'est ce qu'ils sont en train de nous dire.
01:03:47Ça vous indigne parce qu'il est présent,
01:03:49alors qu'on connaît son implication dans ses réseaux,
01:03:52il a beau nier, enfin on l'entend avec son talent.
01:03:55– On va l'entendre dans un instant,
01:03:56on va l'entendre, parce qu'il ne répond pas à CNews,
01:03:57mais il a répondu à l'AFP, donc on va l'entendre.
01:03:59– Il n'y a pas la peine, on sait très bien qui il est parfaitement,
01:04:01et ce qu'il représente.
01:04:02Quand on dit qu'on n'en a pas parlé au Maroc,
01:04:04qu'est-ce qu'on sait que c'est la vérité ?
01:04:06Moi je n'ai pas eu cet écho.
01:04:07– On s'en fout, puisqu'on en est parlé ou pas au Maroc,
01:04:09nous en France, on a envie d'en parler, on en parle.
01:04:12On ne va pas aller voir si les sujets sont traités au Maroc
01:04:14pour savoir si on doit poser des questions en France, excusez-nous.
01:04:17– S'ils choisissent d'avoir dans la délégation ce type de personnages,
01:04:26mais on ne peut pas, dans ce cas-là, vous faites n'importe quoi,
01:04:29vous dites, écoutez moi…
01:04:30– Personne n'en parle.
01:04:31Rachida Kaout, comment vous vous sortez de ce pétrin ?
01:04:33– Yassine Benatar, c'est une politique qui n'en est pas.
01:04:38– Une polémique.
01:04:39– Une polémique qui n'en est pas, parce que je ne comprends pas,
01:04:43tous les plateaux de télévision en France ne parlent que de ça.
01:04:47Moi ce que je veux qu'on retienne…
01:04:48– Pourquoi pas tous ?
01:04:49– Moi ce que je veux qu'on retienne, c'est que c'est une visite historique.
01:04:52– Il y en a qui n'en parlent pas beaucoup.
01:04:53– C'est une visite historique, c'est une réconciliation
01:04:54qui va solutionner de nombreux problèmes.
01:04:56– Quel dommage de leur avoir gâché avec ça.
01:04:58Quel dommage Emmanuel Macron de leur avoir gâché avec ça,
01:05:00cette visite historique.
01:05:01– Mais non, c'est parce qu'on ne veut retenir que ça,
01:05:02alors que moi je retiens qu'on a signé plus de 10 milliards de contrats.
01:05:05– Vous êtes sur la ligne du ministre.
01:05:06– Nous avons également dit que vous faites des solutions
01:05:10pour laisser passer consulaires,
01:05:13pour réexpédier ces immigrants clandestins.
01:05:17– Mais on peut parler de plein de choses,
01:05:18ça dépend aussi de l'action.
01:05:19– Absolument pas.
01:05:20Je vais vous dire, comme a dit le président de la République,
01:05:23c'est une polémique qui n'en est pas.
01:05:26– Vous avez eu les mêmes consignes, c'est très clair,
01:05:28mais c'est très bien parce qu'on s'aperçoit,
01:05:30en vous écoutant Rachid Akaout,
01:05:32on s'aperçoit que vous avez exactement les mêmes consignes que le ministre.
01:05:34Emmanuel Macron vous a donné le ton,
01:05:37il vous a dit que ce n'est pas une histoire.
01:05:40– Ce n'est pas à vous de décider ce qui est polémique.
01:05:43– Le président de la République fait ce qu'il veut.
01:05:45– Non, non, non, je ne suis pas d'accord.
01:05:48Le président a des comptes à rendre.
01:05:49Il ne fait pas ce qu'il veut le président de la République.
01:05:51Il est élu par les Français, il ne fait pas ce qu'il veut.
01:05:53– Il emmène ce qu'il veut.
01:05:55– Ce n'est pas pareil, il ne fait pas ce qu'il veut.
01:05:57Oui, mais il peut répondre à des questions.
01:05:59– Non, pas du tout.
01:06:00C'est une polémique, encore une fois, qui n'a pas lieu d'être.
01:06:02Le président de la République invite ce qu'il veut.
01:06:04Si cette délégation a été constituée,
01:06:07c'est parce que chaque personne a une partition à jouer
01:06:10dans les relations France-Londres.
01:06:11– Yacine Bellatar n'a pas de lien avec les islamistes ?
01:06:13– Rachid Akaout.
01:06:15– Yacine Bellatar n'a pas de lien avec les islamistes ?
01:06:17– Yacine Bellatar a fait tous ses procès.
01:06:19– Yacine Bellatar n'a pas…
01:06:21– On s'y est défendu aujourd'hui.
01:06:23– Mais on est en train de faire le procès.
01:06:25– Est-ce qu'il a un lien avec les islamistes ?
01:06:27– Il a rien montré.
01:06:28Parce qu'il y a deux choses.
01:06:29Moi, je voudrais juste dire, je ne suis pas là pour défendre Yacine Bellatar,
01:06:32absolument pas, que je n'aime pas, que je n'apprécie pas
01:06:34et dont je n'aime pas les méthodes, premièrement.
01:06:36Qui s'est présenté un peu comme monsieur banlieueux
01:06:39et qui, pareil, un peu comme la France insoumise,
01:06:42instrumentalise un peu les banlieues à des fins qui sont personnelles.
01:06:45Ça, c'est la première chose.
01:06:46La deuxième chose, c'est que vous avez l'air de savoir
01:06:49et vous avez l'air d'entendre que Yacine Bellatar est un islamiste à visage caché.
01:06:54Prouvez-le ! Montrez-le ! Montrez-le !
01:06:57– Il a présenté un gars-là du CCIF en 2015.
01:07:00– Laissez-moi terminer, laissez-moi terminer.
01:07:02– Je peux vous en donner des exemples.
01:07:04– Il a présenté un gars-là du CCIF en 2015.
01:07:07– Oui, mais très bien.
01:07:08Et alors le CCIF était autorisé.
01:07:10– Mais oui, mais après il a été dissous.
01:07:11– Il a été autorisé.
01:07:12– Et pourquoi il a été dissous au CCIF ?
01:07:14– C'est la même chose, enfin…
01:07:15– Et pourquoi il a été dissous au CCIF ?
01:07:16– Très bien, mais à ce moment-là, il était autorisé.
01:07:18Donc voilà, encore une fois, je ne suis pas là pour…
01:07:20– Il défend les islamistes.
01:07:21– Je ne suis pas là pour défendre Yacine Bellatar, mais encore une fois…
01:07:24– Un peu là, visiblement.
01:07:25– On va l'écouter, Yacine Bellatar, si vous voulez bien.
01:07:27– Juste une chose.
01:07:28– Attendez-vous ça.
01:07:29On va écouter Yacine Bellatar qui a refusé, on l'a entendu tout à l'heure,
01:07:32il a refusé de répondre à CNews, mais en revanche,
01:07:34il a répondu à nos confrères de l'AFP.
01:07:36Il a expliqué qu'il n'était pas un islamiste.
01:07:39– Madame, je ne sais pas comment on me qualifie d'islamiste.
01:07:41Ce que je peux vous répondre, c'est que je ne le suis pas
01:07:43et que cette insulte glisse sur moi depuis des années.
01:07:45Vous pensez vraiment que…
01:07:47Et vous faites offense à nos services policiers.
01:07:49Est-ce que vous pensez vraiment qu'on laisserait quelqu'un de près ou de loin
01:07:52qui est affilié à ce genre d'hérésie qu'est l'islamisme
01:07:56ou n'importe quel extrémisme monter dans un avion ?
01:07:58Soyons sérieux un petit peu.
01:07:59Et franchement, je vous le dis, vous êtes des journalistes.
01:08:01Vraiment, vous avez un pouvoir de réconciliation sur notre pays qui est déterminant.
01:08:05Et vous ne pouvez plus suivre l'extrême droite
01:08:07dans des éliminations comme ça, très arbitraires,
01:08:09qui concernent souvent, sachez-le, des Arabes et des Noirs.
01:08:12On est sortis du débat public, vous le voyez bien.
01:08:14Et aujourd'hui, on a un président de la République.
01:08:16Moi, j'ai des désaccords profonds avec des gens avec qui je suis monté dans l'avion.
01:08:19Mais pour vous dire, ça s'est tellement bien passé,
01:08:21j'ai vu Retailleau manger du couscous.
01:08:23Comme quoi, vous voyez, les gens changent.
01:08:27– C'est d'une platitude.
01:08:28– Franchement, j'ai vu Retailleau manger du couscous, les gens changent.
01:08:31– C'est une boutade.
01:08:33– On n'a pas le même humour alors.
01:08:35Parlez beaucoup, Mathias.
01:08:37– Quand on remet en cause ses actions, qu'on n'a pas besoin de refaire,
01:08:40on l'a vu dans ses actions, il nous traite de raciste.
01:08:42– C'est ça.
01:08:43– En fait, il confond ce qu'on lui reproche à lui précisément
01:08:46et le fait qu'on puisse être raciste.
01:08:48Mais c'est le jeu des islamistes, justement.
01:08:51C'est la propagande, si vous voulez, de tout de suite être…
01:08:54Quand vous êtes contre les islamistes, on vous dit que vous êtes ainsi musulmans.
01:08:57Mais ça n'a rien à voir.
01:08:58D'ailleurs, c'est pour ça que ce terme, si vous voulez,
01:09:01d'islamophobie, ne devrait jamais exister.
01:09:04Je me rappelle, j'ai débattu avec M. Bellatar plusieurs fois chez Cyril Hanouna.
01:09:08Donc, je peux vous dire que je connais le personnage
01:09:10et qu'on avait mis en avant un certain nombre de choses
01:09:13qu'on retrouvera certainement.
01:09:15Mais je n'ai même pas envie de démontrer qu'il l'est, on le sait.
01:09:17– Juste, on va réécouter un autre extrait parce que chaque fois
01:09:19qu'on lui pose une question, vous avez vu, d'ailleurs,
01:09:21il agresse la pauvre journaliste de l'AFP en lui disant
01:09:23mais vous suivez l'extrême droite, etc.
01:09:24En fait, c'est que ça, dès que vous lui posez une question,
01:09:26il a fait pareil avec Duhamel sur BFM, il y a deux jours,
01:09:29où il lui rentrait dedans dans une violence insupportable.
01:09:33Écoutez Yacine Bellatar, donc il dit mais c'est l'extrême droite,
01:09:36c'est encore une fois un coup de l'extrême droite.
01:09:38– Si l'extrême droite, dorénavant, vous donne la tendance qu'il faut suivre,
01:09:42c'est bien malheureux.
01:09:44Moi, j'ai 20 ans de carrière en France, je suis français, je suis marocain,
01:09:49donc c'est un déplacement où je me sens en tout cas physiquement légitime.
01:09:53Mais dorénavant, il va falloir poser la question à Marine Le Pen,
01:09:55c'est-à-dire que je serais illégitime sur le territoire français
01:09:57et illégitime sur le territoire marocain.
01:09:59Donc si vous me trouvez un pays qui est prêt à m'accueillir,
01:10:01j'ose croire que les journalistes de ce pays,
01:10:03vous allez faire un travail remarquable parce que la séquence
01:10:05entre les deux pays, elle l'est.
01:10:07C'est une réconciliation majeure pour nos deux continents,
01:10:09je ne parle même pas de pays, c'est entre l'Europe et l'Afrique
01:10:12et les conséquences que ça peut avoir.
01:10:14Et croyez-moi que ça me dérange vraiment qu'on se focalise sur moi,
01:10:16mais voilà, c'est l'état de mon pays.
01:10:19Le résultat des dernières élections prouve que, de toute manière,
01:10:22l'extrême droite a pris confiance et malheureusement, je vois que vous les suivez.
01:10:26Je pense que le temps qui avance, je suis de ceux qui diraient toujours
01:10:30qu'on ne parle pas et on ne négocie pas avec l'extrême droite.
01:10:33Je pense que notre pays a des valeurs nobles
01:10:36et je n'attends pas les Jeux Olympiques pour parler de diversité,
01:10:39mais la vérité c'est qu'aujourd'hui l'extrême droite a un poids médiatique
01:10:43et un poids consternant dans le monde médiatique,
01:10:46donc c'est à nous de changer la donne et de faire en sorte justement
01:10:49de ne pas les suivre quand ils lancent ce genre de polémiques.
01:10:52Et pour aller plus loin, je vous rappelle que l'extrême droite est en procès aujourd'hui
01:10:55et un procès majeur qui pourrait prouver que ce parti détourne des fonds publics.
01:10:58Moi, je n'ai pas l'impression qu'on m'a venu ici
01:11:01et a détérioré les finances de notre pays.
01:11:03– Un peu quand même, parce qu'on a payé.
01:11:05Jules Laurence, on a payé le voyage, excusez-nous, c'est nous qui avons payé.
01:11:08– Il est là dans sa taquilla d'islamisme,
01:11:11c'est-à-dire qu'il va dans une rhétorique victimaire,
01:11:13c'est exactement ce qu'il cherche et c'est ce qu'il fait.
01:11:15Et c'est pour ça qu'en fait, il y a une polémique autour Yassine Belattar,
01:11:18c'est parce que d'un côté comme de l'autre, en France et au Maroc,
01:11:20il ne représente personne.
01:11:22– Merci à tous, en tout cas, on se retrouve non pas demain,
01:11:25puisque demain, c'est férié, donc on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35,
01:11:29c'est Sonia Mabrouk dans un instant.
01:11:31A lundi, bon week-end et d'ici là, soyez prudents !

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