00:00Il est 20h06 sur Europe 1, Marine Le Pen appelée à la barre pour la première fois au tribunal correctionnel de Paris.
00:05L'actuelle patronne du groupe RN à l'Assemblée nationale est jugée aux côtés de 24 autres prévenus pour des soupçons de détournement de fonds publics
00:12en payant des salariés de son parti avec des enveloppes allouées par Bruxelles pour émunérer des assistants parlementaires d'eurodéputés.
00:19Alexandre Chauveau, vous avez assisté à l'audience pour Europe 1, Marine Le Pen continue de faire valoir le rôle politique des assistants parlementaires.
00:27Costume noire, Marine Le Pen répond pendant plus de six heures aux questions du tribunal.
00:31Elle maintient que les missions d'assistants parlementaires et de collaborateurs du parti sont indissociables.
00:36Il y a tout de même une différence de statut, rétorque la présidente.
00:39C'est vrai, répond Marine Le Pen, mais ce n'est précisément qu'une différence de statut.
00:43C'est aux députés et à lui seul de déterminer la nature du travail effectué.
00:47La présidente du groupe RN à l'Assemblée assume le rôle politique des assistants parlementaires.
00:52Nous ne sommes pas une entreprise, argumente-t-elle. L'exercice du mandat doit servir la cause politique du mouvement, se défend-elle posément.
00:58La présidente écoute, prend des notes, puis donne la parole à la partie civile qui conteste la légalité des missions des assistants du Front National.
01:06Maître Patrick Maisonneuve, avocat du Parlement européen.
01:09Elle revendiquait même le fait que les assistants parlementaires puissent également faire des prestations pour le parti politique, ce qui est totalement illégal.
01:17Moi j'en reviens à une discussion strictement judiciaire de l'usage qui a été fait des assistants parlementaires.
01:23Et Marine Le Pen poursuivra sa défense à la barre demain et mercredi.
01:27Alexandre Chauveau au tribunal correctionnel de Paris pour Europe 1. Ce procès doit se tenir jusqu'au 27 novembre prochain.
01:33Pour rappel, Marine Le Pen encourt en plus d'une peine de prison, 5 années d'inéligibilité.