Woubi : Entretien avec Mme Koudou Gbossou Brigitte, Docteur en Sociologie

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Mme Koudou Gbossou Brigitte épse Tetchi Docteur en Sociologie  Les PERCEPTIONS ET COMPORTEMENTS DES POPULATIONS D 'ABIDJAN FACE À L 'HOMOSEXUALITÉ  INTERNATIONALE DE RECHERCHES ET D 'ETUDES PLURIDISCIPLINAIRES  USAGES ET ENJEUX SOCIAUX D 'UNE CULTURE HOMOSEXUELLE

Transcript

00:00On dirait simplement que l'homosexualité, c'est l'attirance de deux personnes du même sexe.

00:17On peut aussi définir l'homosexualité comme deux personnes du même sexe ayant des rapports sexuels.

00:24Voilà, en gros, brièvement définir l'homosexualité.

00:31On pourrait remonter plus loin, dans le monde entier, avec la période greco-romaine,

00:37où l'on parlait des mariages entre empereurs.

00:40Un certain Néron et Spomus.

00:42On parlera aussi du mariage entre Sirion et Curion.

00:46Sirion qui voulait que Curion paye sa dette en devinant sa femme.

00:50En vivant en Afrique, avec l'Afrique tricoloniale, il a hésité des mariages

00:56avec l'attribut de la dentée, la queueuse-sous-dents.

01:00Donc, elle a une origine lointaine.

01:03Il y a aussi les scientifiques qui nous donnent une origine en général scientifique ou génétique.

01:09Les scientifiques disent que c'est aussi dans les gènes.

01:11Et nous pensons que cette pratique a traversé les obstacles, les espaces du temps,

01:15pour atteindre la génération du temps moderne.

01:18Encore d'ivoire, alors, ce genre de pratique existait,

01:22mais qui était tellement honteuse que nos parents, nos ancêtres gardaient cela comme un secret

01:29et décidaient de bannir les personnes concernées.

01:37Nous pensons que c'est dû au fait que la Côte d'Ivoire est un pays hospitalier,

01:44c'est un pays cosmopolite,

01:46c'est un pays qu'on appelle le refuge fragile,

01:52à cause de sa souplesse de ses lois concernant ce genre-là.

01:57Et donc, toutes les personnes rejetées ou recherchées pratiquant ce genre-là

02:03se rabattent sur la Côte d'Ivoire.

02:06Voilà un peu les raisons qui font que nous remarquons la présence de plusieurs homosexuels dans la Côte d'Ivoire.

02:18En tant que sociologue, simplement, c'est un fait social

02:21qui dérange un peu l'ordre social de la Côte d'Ivoire.

02:25Un fait social qui vient impacter les cultures, les mœurs,

02:30la bonne marche de notre société.

02:37La population ivoiraine est chrétienne, la population ivoiraine est musulmane.

02:42Donc, vu toutes ces choses mises ensemble,

02:45les Ivoiriens ne peuvent pas être prêts à accepter ce genre-là.

02:51Parce que quand on parle de culture, quand on parle de mœurs, quand on parle de coutumes,

02:56les gardiens de cette notion-là,

03:01crient au scandale, crient à la déshumanisation.

03:05Vous voyez, les chrétiens crient à l'abomination.

03:09Et si on veut parler de la judicion,

03:11elles crient à la pideur.

03:16Donc, ce sera un peu difficile pour ce genre-là d'aller aussi rapidement.

03:23Notons déjà que le CNBH, le Conseil national des droits de l'homme,

03:28en Côte d'Ivoire, a répertorié 30 associations pro-LGT.

03:33LLLPN, les gays, les bisexuels et les transgenres.

03:37On dit que c'est des gens qui existent déjà.

03:40Il y a aussi beaucoup de ONG.

03:44On pourrait citer les alternatives, l'attentiel,

03:48beaucoup d'ONG qui existent et qui militent en faveur de ce troisième genre-là.

03:53Dans le fond, si ces organisations-là existent,

03:56c'est pour tracer la voie, faciliter leur insertion dans notre pays.

04:01Et la plupart de leurs objectifs, c'est de lutter pour le bien-être

04:05de ces personnes qui sont dans cette pratique.

04:08Ils sont aussi généralement dans les ONG qui travaillent sur les véhicules,

04:15les ONG qui travaillent sur le VIH-SIDA.

04:19En Côte d'Ivoire, je ne vous l'apprends pas,

04:21ils ont des hôpitaux qui sont subventionnés à les organismes intestinaux infecteux.

04:32Les homosexuels ont des droits comme tous les citoyens lambda.

04:35Ils ont le droit à la non-discrimination,

04:38le droit à l'égalité entre les hommes et les femmes,

04:41le droit à la vie,

04:43le droit à ne pas être soumis en esclavage,

04:45le droit à la liberté et à la sécurité de sa personne,

04:48le droit de la vie privée, vous voyez.

04:51Ils ont tous ces droits-là, comme tous les citoyens que nous sommes.

04:54Mais c'est ce qu'on veut dire, j'aime aller dire,

04:57quand on parle de droit, quelqu'un qui veut parler de droit,

04:59il faut qu'il accomplisse ses devoirs.

05:01Quand tu as accompli ton devoir, tu peux réclamer ton droit.

05:07Ici, en Côte d'Ivoire, nous avons nos cultures.

05:10Venir, par exemple, narguer la population,

05:13venir se présenter, se faire voir, vouloir s'imposer,

05:16amène souvent la population à les menacer

05:19verbalement, physiquement, à les brimer,

05:22à les stigmatiser. L'acceptation est difficile.

05:28Bon, étant sociologue, je sais que la société avance.

05:32Il y a des faits qui viennent souvent bouleverser la société,

05:35sur ce plan-là.

05:37L'homme accepte, ils peuvent s'intégrer.

05:40Ils peuvent s'intégrer si l'acceptation s'appelle.

05:43Mais dans l'acceptation, quand j'essaie de réfléchir,

05:46vous et moi sommes homosexuels, c'est possible.

05:49Nos enfants le sont.

05:51Nos neveux, nos maris, nos épouses,

05:54des connaissances proches.

05:56Donc vu ces faits-là, vu que la chose prend de l'ampleur,

06:01je ne dis pas qu'ils vont s'intégrer aussi facilement

06:04en tant que sociologue et en sachant que la société bouge.

06:08Un jour, il sera possible qu'ils soient intégrés.

06:10Et on ne va pas se lurer.

06:12Ils sont bel et bien présents.

06:14Ils sont dans le sida, ils sensibilisent,

06:16ils travaillent beaucoup.

06:18Il faut qu'ils le fassent, qu'ils s'acceptent

06:20dans la discrétion, parce que ce sera un processus.

06:23Il faut que ce soit un changement doux et non brutal.

06:26Parce que c'est ce qu'on appelle l'acceptation,

06:28c'est ce qu'on appelle culture,

06:30c'est ce qu'on appelle loi,

06:32c'est ce qu'on appelle religion,

06:34c'est ce qu'on appelle l'actif.

06:40Je voudrais juste dire merci à Fonda News

06:44qui m'a fait l'honneur de venir à moi.

06:47C'est vrai que j'ai travaillé sur ce sujet-là.

06:50C'était juste la perception et le comportement

06:53des Ibaris vis-à-vis de leur présence.

06:55À la fin, j'ai dit qu'ils sont bien et bien présents.

06:58J'ai tiré la sonnette, j'ai dit qu'ils sont bien là.

07:02Alors, il faut qu'on fasse attention.

07:04Il ne faut pas que ce soit la guerre entre nous.

07:06Donc, je voudrais juste dire merci à Fonda News

07:09de venir à moi et que je sois à votre disposition

07:12quand il s'agira de ce genre de sujet.

07:15Merci beaucoup à vous.

07:28Sous-titrage Société Radio-Canada

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