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Cyril Hanouna - L'opinion publique est-elle en train de s'améliorer vis-à-vis de la police ?
Europe 1
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09/10/2024
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent sur le regard de la population vis-à-vis de la police.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00
Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:04
17h42, on est sur Europe 1, merci d'être avec nous, si vous voulez nous dire quelque chose,
00:09
si vous voulez réagir bien sûr sur la police, n'hésitez pas, 01 80 20 39 21,
00:13
puisque nous sommes avec Arnaud Repars, Regarde flic, aux éditions Hugo Images,
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c'est un livre magnifique, bien entendu, sur la police, policier à la BAC d'Aix-en-Provence,
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merci Arnaud d'être avec nous.
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Merci à vous pour l'invitation.
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Ça nous fait bien plaisir, et puis votre livre est incroyable.
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C'est vrai que dans votre livre, vous dressez le portrait de ces policiers qui se dévouent
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corps et âme pour assurer la sécurité de nos concitoyens, et vous rappelez que ce sont
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avant tout des hommes et des femmes.
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C'est ça en fait.
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C'est exactement ça.
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J'ai eu à cœur de montrer, vous savez, la police on est énormément fantasmé, on peut
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être autant aimé, admiré, qu'au contraire, craint, détesté, c'est assez particulier.
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Et moi, j'ai eu envie de faire parler ces collègues, de leur donner la possibilité
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de relater l'effet marquant de leur carrière.
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C'est ça.
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J'ai eu envie que les lecteurs, qu'ils soient collègues ou non, puissent plonger
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au cœur même de la police, des policiers, de ce que c'est qu'être policier.
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C'est sûr.
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Alors, c'est vrai que vous dites, en attendant, ça a oublié que les policiers sont des humains
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avant tout, c'est ce qui ressort du livre.
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Aujourd'hui, comment vont les policiers moralement ?
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Je ne peux pas parler pour l'ensemble des collègues, mais c'est sûr qu'il y a un
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peu de fatigue.
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Il y a eu beaucoup d'événements dernièrement, mais on est toujours là.
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Moi, je vais vous dire, je pensais qu'Jean-Luc Mélenchon allait vous faire du mal, mais
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je pense qu'il vous fait du bien.
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Dans l'opinion publique, je pense qu'il vous fait énormément de bien, parce que
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je pense qu'il énerve tellement les Français, que les Français aiment encore plus la police
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grâce à lui.
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Par effet de balancier, quoi.
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Tant mieux pour nous, tant mieux pour nous.
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Je vous jure, moi, je sens un regain d'amour pour la police, pour la gendarmerie, pour
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l'ordre.
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Et c'est vrai que je pense que ça vient aussi, en fait, c'est une réaction épidermique
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à Jean-Luc Mélenchon.
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Mais il excite aussi les antiflics.
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Oui, bien sûr, oui, bien sûr, bien sûr.
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Honnêtement, je pense aussi qu'il y a, certes, ce qui est politique, mais aussi le travail
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des collègues.
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Je pense que les collègues, l'ensemble des collègues font au mieux pour protéger et
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servir.
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Notre domaine de compétence, ils se donnent à fond en prenant des risques.
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Et je pense que la récompense, c'est un peu ça, justement, c'est de voir tous ces gens
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qui ont gagné un peu plus d'amour.
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Dans votre livre, vous citez, vous n'avez que des collègues qui ont été confrontés
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dans leur travail à des situations de grande violence.
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Est-ce que pour vous, il y a de plus en plus de violence dans la société ? Est-ce que
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vous sentez que déjà, la violence, on le voit, à Marseille, 60% des personnes mises
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en examen pour assassinat ou tentative d'assassinat ont entre 14 et 21 ans ? Il y a plus de violence
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et c'est encore des mecs de plus en plus jeunes.
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Disons qu'il y a une banalisation de la violence, ça, c'est certain.
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Quant à l'âge, je ne suis pas certain qu'il y ait réellement de plus en plus de jeunes.
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Je pense que ça a toujours existé, cette jeunesse qui est un peu violente.
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Il y a toujours eu une part, moi, je l'ai connue, ça fait presque 20 ans que je suis
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policier, quand j'étais à Angers-sur-Seine, j'avais déjà ce phénomène-là.
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Est-ce que vous aviez ce phénomène-là ? On a vu encore, cette semaine, un jeune
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de 14 ans qui avait été payé pour un contrat, c'était des choses qu'on ne voyait pas avant.
03:22
Non, ça, on ne l'avait pas.
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C'est vrai qu'on ne l'avait pas.
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J'espère que c'est un fait exceptionnel.
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Alors apparemment, Arnaud, malheureusement, je pense que c'est justement une nouvelle
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méthode.
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C'est-à-dire que, vous savez, ils savent toujours contourner les lois, ils se disent
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on va envoyer des jeunes mineurs et aujourd'hui, les mineurs sont devenus des tueurs à gage.
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On a vu qu'il y a un chauffeur VTC qui a pris une balle dans la tête.
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Après, est-ce que c'est contourner des lois ou c'est se servir un petit peu de la naïveté
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de ces jeunes-là ? Je pense qu'il y a un petit peu de ça aussi.
03:50
On le voit des fois sur des points de ventre de produits stupéfiants où ce sont des mineurs
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qui sont là, ils prennent des jeunes un peu désœuvrés, qui n'ont pas forcément de
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cadre, qui n'ont pas forcément de but.
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Un peu malléable, voire même énormément malléable et je pense que c'est ce qui a
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dû se passer.
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Bartholomé Lenoir, vous, dans votre circonscription, la Creuse, vous sentez qu'il y a plus de
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violence encore ou pas ?
04:11
Dans la circonscription de la Creuse, il y a des points de deal de drogue dans des communes
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de 2000 habitants où la commune la plus proche est à 10 kilomètres.
04:21
Je veux dire, dans la Creuse, qui était un lieu paisible, il y a eu une explosion.
04:27
J'ai visité le commissariat de police, j'ai visité les gendarmes, tous les chiffres vont
04:31
dans le même sens.
04:32
Ça monte, ça monte, délinquance, etc.
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Donc oui, on le voit partout en France et c'est ça qui est très intéressant, c'est
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que c'est partout.
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Je voulais vous dire un truc, c'est que quand on voit le commissariat de Cavaillon incendier
04:42
cette nuit, des policiers évacués, on a l'impression que la délinquance n'a plus peur de la police.
04:48
Aujourd'hui, c'est fou, on le voit, les policiers ne sont plus en sécurité.
04:52
Vous vous rendez compte de cette phrase ? Les policiers ne sont plus en sécurité à cause
04:56
de la délinquance urbaine.
04:58
Et là, c'est la drogue encore à Cavaillon ?
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Bah oui, c'est encore la drogue.
05:00
Répercussions des dealers qui se sentent trop emmerdés par les flics et qui vont donc
05:05
cramer le commissariat.
05:06
C'est l'aggravation placenet qui a fait qu'il y a eu ces répercussions.
05:10
Et puis, il y a tous les messages du style « la police tue », etc.
05:12
Les messages politiques qui disent « la police tue ».
05:15
Mais bon, c'est vrai que quand on voit des dealers qui s'en prennent à un commissariat…
05:18
Un représaille.
05:19
Oui, un représaille.
05:20
Ici, c'est quoi ?
05:21
Je pense qu'ils se prennent un peu pour une bande rivale par rapport à nous.
05:24
Il y a un rapport de force qu'ils essaient d'installer.
05:26
Bien sûr, oui.
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Oui, mais un rapport de force aujourd'hui, c'est bizarre d'installer un rapport de force
05:31
avec la police, il n'y avait pas de rapport de force.
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Le Canada policier dans le sud de la France explique que maintenant, les narcotrafiquants
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ont plus de moyens que les policiers et sont donc mieux armés, mieux équipés que les
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policiers, que la police marseillaise.
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Donc, le rapport de force, comme on vient de l'entendre, il est du côté des narcotrafiquants
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plus que de l'État et de la police.
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Ils ont des moyens financiers colossaux.
05:54
En plus, le problème qu'on a, c'est que derrière, mine de rien, les peines sont souvent dérisoires.
06:00
C'est la question que je voulais vous poser par rapport au lien à la justice, parce
06:03
qu'il y a un chiffre totalement inédit et très inquiétant, c'est le nombre de démissions
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dans la police et la gendarmerie.
06:10
15 000 l'année dernière dans la police, c'est du jamais vu.
06:13
11 000 dans la gendarmerie, 10% des effectifs.
06:16
Donc, il y a des agents de force de l'ordre qui disent on arrête.
06:19
Arnaud Ropard, ce policier à la BAC, qu'est-ce que vous dites de cette question ?
06:25
Après, il y en a peut-être qui se découragent un petit peu pour beaucoup de raisons.
06:30
Moi, nous, là, le but, c'est de rester unis et de justement ne pas baisser les bras face
06:36
à cette délinquance, de montrer qu'on est toujours présents, on va occuper le terrain,
06:40
on va faire ce qu'il faut.
06:42
Il y a de moins en moins de jeunes qui veulent devenir policiers ou gendarmes.
06:46
Honnêtement, je n'ai pas les chiffres.
06:48
C'est vrai qu'il y a de moins en moins.
06:50
C'est très dur.
06:51
Bien sûr que c'est très dur.
06:52
Pas très bien rémunéré en début de carrière.
06:55
C'est les enfants du peuple.
06:56
Il ne faut jamais l'oublier, les gendarmes et les policiers.
06:58
Vous avez l'air plus optimiste que vos collègues, Arnaud.
07:02
Il faut l'être.
07:03
Je pense qu'à partir du moment où on baisse les bras, on n'aura rien de bon.
07:06
Je préfère me dire qu'on va aller de l'avant tous ensemble.
07:10
Vous, vous êtes heureux en tant que policier de la BAC ?
07:12
Bien sûr.
07:13
Vraiment, vous êtes heureux ?
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Oui, sinon j'aurais arrêté la BAC.
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Même la police, c'est un métier qui est quand même assez difficile.
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Ça peut être moralement, ça peut être à plein de niveaux.
07:23
Par exemple, on peut le voir dans ce livre,
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avec Damien qui a perdu l'usage d'un œil sur l'urgence urbaine,
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Romain qui a eu une partie de la boîte crânienne arrachée
07:35
juste parce qu'il patrouillait.
07:38
Juste pour se faire du flic.
07:40
Mais juste, Arnaud, aujourd'hui,
07:43
moi je parle avec énormément de policiers aussi qui me disent
07:46
parfois, on laisse tomber certaines affaires, on n'y va pas,
07:49
on nous appelle pour des trucs, on se dit on n'y va pas.
07:51
De toute façon, même si on les attrape,
07:52
les mecs vont être dans 48 heures dehors.
07:54
Est-ce que vous pouvez lâcher l'affaire parfois ?
07:56
Non, je ne peux pas.
07:58
Vraiment ?
07:59
Oui.
08:00
Parce que c'est vrai qu'on...
08:01
C'est peut-être quelque chose qui est ancré au fond de moi,
08:04
mais à partir du moment où je peux apporter du bien à une personne,
08:08
parce qu'il y a des victimes dans une affaire,
08:10
ce n'est pas juste baisser les bras.
08:12
Oui, mais quand vous voyez que la personne que vous avez interpellée,
08:14
vous avez mis des semaines à mener une enquête,
08:17
et que derrière, elle est dehors 48 heures après,
08:20
ça vous fait quoi ?
08:21
Je me dis que je le referai.
08:23
Ah ouais ?
08:24
Vous allez y retourner ?
08:25
Oui, bien sûr.
08:26
Vous êtes comme ça, vous comprenez qu'il y a des collègues à vous
08:28
qui disent les mecs, on ne va pas s'embêter,
08:30
on ne va pas prendre des risques en plus maintenant,
08:32
parce qu'on met notre vie en jeu,
08:33
souvent sur des interpellations,
08:34
même dans des cités.
08:37
C'est vrai, les mecs n'y vont plus.
08:39
Ils me disent, moi j'ai une famille,
08:41
comme moi j'ai de potes policiers qui m'ont dit,
08:43
moi Cyril, j'ai une famille, je ne vais pas aller m'emmerder,
08:46
aller attraper un mec pour un petit truc,
08:48
je vais essayer de l'attraper,
08:49
je risque de me faire caillasser,
08:51
et derrière le mec va ressortir 48 heures après,
08:53
donc je préfère ne rien faire.
08:54
C'est sûr qu'il faut prendre en compte les risques,
08:55
il ne faut pas faire tout et n'importe quoi,
08:57
je suis d'accord.
08:58
D'accord.
08:59
Donc on laisse passer des choses ?
09:00
Il faut travailler en sécurité.
09:02
Oui, donc on est obligé de laisser passer certains trucs.
09:05
Ah oui, parce qu'aujourd'hui,
09:06
le policier n'est plus en sécurité dans certains endroits.
09:10
Oui.
09:11
Moi sur ma circo, je n'ai pas ce problème-là.
09:14
C'est où votre circo ?
09:15
Aix-en-Provence.
09:16
D'accord, très bien.
09:17
Donc c'est vrai que vous êtes à Aix-en-Provence,
09:18
c'est plutôt...
09:19
Il y a des affaires, on les fait,
09:21
et comme je vous dis,
09:23
on est tout un groupe à travailler en sécurité,
09:25
à faire en sorte que les affaires se fassent,
09:27
et qu'on puisse interpeller et rentrer à la maison le soir.
09:31
C'est ça le plus beau des cadeaux.
09:32
Est-ce que vous vous rendez compte, à Cavaillon,
09:34
le commissariat a été évacué,
09:35
alors que cinq gardes à vue étaient en cours ?
09:37
C'est incroyable ce qui se passe,
09:39
et ça c'est des choses qu'on ne voyait pas avant.
09:41
Donc Arnaud, repars, je vous dis bonne chance pour la suite.
09:44
Regarde le flic, c'est votre livre.
09:46
Merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
09:47
Merci à vous.
09:48
Mais quand on entend des trucs comme ça,
09:49
on se dit franchement, c'est une dégringolade.
09:52
Hier, la prof qui se fait gifler,
09:54
aujourd'hui le commissariat qui se fait attaquer,
09:57
c'est n'importe quoi.
09:58
Merci Julien.
09:59
Quand je vous dis qu'on marche sur la tête dans ce pays,
10:01
je crois que vous serez d'accord avec nous.
10:03
Merci Arnaud d'avoir été avec nous.
10:04
Merci à vous, bravo.
10:05
Bravo de ne pas baisser les bras.
10:07
Bien sûr.
10:08
Arnaud, il est bien, il est dedans.
10:10
Bravo, bravo.
10:11
Il est bien, il a fond.
10:12
Il est serein, il les aime.
10:13
C'est bien, ça fait plaisir de vous voir comme ça.
10:15
Merci Bartholome et Léonard d'avoir été avec nous, députés de La Creuse.
10:18
Merci beaucoup.
10:19
Merci, vous revenez nous voir quand vous voulez.
10:20
Mais Arnaud aussi, vous revenez nous voir quand vous voulez.
10:22
Et les autres, vous êtes payés, donc vous revenez quand vous voulez.
10:24
Allez, on va vous laisser avec Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
10:28
Et on se retrouve à la télé.
10:29
Merci les chéris d'avoir été avec nous.
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