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L'édito de Gauthier Le Bret : «Gouvernement Barnier : couac sur couac»
CNEWS
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25/09/2024
Dans son édito du 25/09/2024, Gauthier Le Bret revient sur les premiers couacs du gouvernement de Michel Barnier.
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Transcription
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00:00
À peine formé, le nouveau gouvernement enchaîne les couacs.
00:02
Michel Barnier, Gauthier Lebret, a dû recadrer sévèrement son ministre de l'économie.
00:08
Absolument, le tout nouveau ministre de l'économie, le plus jeune locataire de Bercy, 33 ans,
00:14
Antoine Armand, et en quelques jours, parce que ça fait quand même 48 heures qu'il y a eu les passations de pouvoir,
00:18
et depuis 48 heures, il faut quand même le dire, c'est couac sur couac.
00:21
Donc Antoine Armand, qui fait une faute politique majeure,
00:24
effectivement, il a toujours eu le même discours sur le Rassemblement national,
00:27
qui ne fait pas partie, selon lui, de l'arc républicain.
00:30
C'est le discours, il faut dire, de Gabriel Attal quand il est Premier ministre, parfois d'Emmanuel Macron.
00:34
C'est un jour sur deux, ça dépend du moment.
00:36
Sauf qu'il n'a pas compris que si le RN décidait d'appuyer sur un bouton,
00:40
Antoine Armand n'est plus ministre de l'économie et des finances.
00:42
Comme tous ses collègues, il tombe les uns après les autres.
00:45
Ça s'appelle le pouvoir de censure de Marine Le Pen et de son très grand groupe de députés
00:50
qui pourraient s'allier avec le nouveau Front populaire.
00:53
Donc c'est une faute politique majeure, et on voit que Marine Le Pen, c'est la vraie patronne,
00:57
c'est la vraie bosse.
00:58
Elle recadre Antoine Armand.
00:59
Qu'est-ce qui se passe ?
01:00
Elle a un coup de fil à midi de Michel Barnier.
01:03
Antoine Armand est obligé de faire un communiqué pour expliquer qu'il recevra,
01:07
évidemment, tout le monde à Bercy et que sa porte est ouverte à tout le monde.
01:11
Ce qu'il dit sur France Inter, c'est « je vais recevoir les députés de la France insoumise,
01:15
mais pas ceux du RN qui ne font pas partie de l'arc républicain »,
01:19
ce qui est, encore une fois, une faute tactique majeure.
01:21
La censure de LFI, elle est acquise, elle est certaine, elle est sûre.
01:25
La censure du RN, elle n'est pas certaine, et c'est ce qui permet au gouvernement
01:29
de tenir recadrage sec et ferme de Michel Barnier, quasiment à la demande de Marine Le Pen.
01:36
Et c'est là qu'on voit que ça va être compliqué pour Michel Barnier,
01:39
parce qu'il a l'aile gauche de la Macronie.
01:41
Et une partie de cette aile gauche a déjà affiché son soutien à Antoine Armand,
01:46
au ministre de l'Économie et des Finances, et même de l'Industrie.
01:48
Mais si ça continue comme ça, ce gouvernement ne va pas tenir longtemps.
01:51
Il y a le duo également Migo-Retailleau, Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
01:57
Didi-Migo, duo qui est en train de virer au duel.
01:59
Oui, on les voit derrière nous, les deux hommes,
02:01
le nouveau garde des Sceaux et le nouveau ministre de l'Intérieur.
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Alors, on pensait que ça s'était arrêté hier matin.
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D'ailleurs, Bruno Retailleau, de manière assez intelligente,
02:09
n'a pas voulu remettre une pièce dans la machine hier matin face à Sonia Mabrouk.
02:14
C'était sans compter sur le nouveau garde des Sceaux, qui n'a pas du tout la même tactique.
02:17
Il refait la leçon à son camarade, si on peut dire ainsi, de l'Intérieur.
02:20
Écoutez, c'était hier après-midi.
02:23
Le taux d'exécution des peines n'a jamais été aussi élevé en 2023.
02:29
Donc, il faudra que je puisse contribuer à l'information de mon collègue.
02:36
Il faudra que je puisse contribuer à l'information de mon collègue.
02:38
Donc, on prôle l'arrogance.
02:39
Exactement. Allez, une petite pointe de suffisance.
02:43
Une petite pointe de suffisance.
02:44
Il fait encore une fois la leçon à Bruno Retailleau.
02:47
C'était déjà le cas avant-hier, aux 20 heures de France 2,
02:51
où il disait qu'il faut que Bruno Retailleau sache que la justice est indépendante.
02:54
Donc, là aussi, comment ce couple justice-police va pouvoir perdurer ?
02:59
On a un discours très martial de Bruno Retailleau, qui fait autorité,
03:03
qui a envie que les choses bougent vite et fort.
03:06
Et on a un ministre de la Justice avec un petit sourire
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qui se moque quasiment de son nouveau collègue du gouvernement.
03:14
Ça fait 48 heures que les deux hommes doivent travailler ensemble.
03:17
Ils ne se sont pas encore vus. 48 heures et on en est déjà là.
03:21
Comment tenir dans ces conditions ?
03:22
Ça paraît très compliqué.
03:23
Ça paraît très compliqué.
03:25
Le Rassemblement national, il avale quand même quelques couleuvres depuis 48 heures.
03:29
Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de l'écologie
03:33
alors qu'elle refuse de serrer la main aux députés RN,
03:35
au Benjamin de l'Assemblée nationale, parce que ce sont des pestiférés.
03:38
Antoine Armand explique qu'il va leur fermer leurs portes
03:41
et qu'il ne veut pas les recevoir à Bercy.
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Et puis on a un ministre de la Justice qui nous explique
03:45
que les peines sont correctement appliquées et que la justice n'est pas laxiste.
03:49
On a un événement absolument tragique dans l'actualité aujourd'hui
03:53
avec le principal suspect dans la mort de Philippine qui nous prouve tout l'inverse.
03:57
Donc le RN, évidemment, a demandé des mesures fortes en matière sécuritaire et migratoire.
04:02
Et on voit bien qu'on a un ministre de la Justice qui n'a pas du tout envie
04:04
de prendre des mesures fortes en matière sécuritaire et migratoire.
04:08
Donc comment ça peut tenir dans ces conditions ?
04:10
Ça paraît très précaire et le pouvoir de nuisance de Marine Le Pen
04:14
et le pouvoir de censure pourraient s'appliquer à tout instant
04:17
sur Michel Barnier et son gouvernement.
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