Nicolas Turquois (Modem) sur le nouveau gouvernement: "Il reste des réticences"
Le gouvernement de Michel Barnier a fait ses premiers pas ce lundi, entre "petit-déjeuner gouvernemental" et passations de pouvoir, avant un Conseil des ministres dans l'après-midi.
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00:00Oui, il reste des réticences, on n'a pas de confiance a priori, ni de défiance a priori, on est très vigilants,
00:07parce qu'il y a des personnalités dont le profil nous questionne.
00:12Il y avait une attente des Français d'avoir un gouvernement, donc on salue l'arrivée d'un gouvernement,
00:16mais il va y avoir des lignes rouges sur lesquelles nous serons très sensibles,
00:20notamment en termes d'avancées sociétales ou de textes qui auraient tendance à vouloir fracturer le pays,
00:29plutôt que de chercher à l'unifier.
00:31Est-ce que vous avez entendu aujourd'hui, est-ce que ça vous a confirmé dans votre scepticisme par rapport à Bruno Retailleau,
00:39notamment au ministère de l'Intérieur, qui a eu un discours très ferme lors de la passation de pouvoir avec Gérald Darmanin ?
00:47Oui, il était fidèle à l'image que je m'en fais, quand on fait des références à Georges Clemenceau,
00:54qui ne doivent pas évoquer forcément grand-chose à beaucoup de nos jeunes concitoyens.
01:01Georges Clemenceau, ça fait penser aux Brigades du Tigre, c'est des éléments d'histoire,
01:05mais aujourd'hui, on est au XXIe siècle, il faut remettre les enjeux à jour.
01:13Et donc, ces références anciennes, elles ont un sens politique, mais ça me questionne.
01:20Donc, il y a des personnalités dans ce gouvernement, des politiques aussi, qui vont rester sous la surveillance du modem ?
01:27Clairement. Nous allons être vigilants. C'est pas avec un enthousiasme débridé que nous allons apporter notre soutien.
01:36Il y avait besoin de ce gouvernement. Nous avons envie d'aider Michel Barnier dans sa tâche pour le pays.
01:44Il faut travailler à des politiques de compromis. J'entendais mon collègue, on n'est pas du même bord, Stéphane Peu,
01:51c'est pas le résultat des élections du 7 juillet, a traduit des attentes qui étaient diverses, bien sûr d'un point de vue sécuritaire,
01:59mais aussi d'un point de vue des services publics, de l'éducation, de la santé, de la solidarité, de l'unité.
02:07Et donc, ces sujets-là, il faut les aborder de façon globale. C'est pas un camp contre l'autre.
02:14Il faut faire des compromis. Donc si ce gouvernement est très attentif à ne pas provoquer, à essayer de travailler à l'unisson des Français
02:26plutôt qu'à la division, alors nous le soutiendrons. Si, au contraire, il prend des positions caricaturales, un petit peu réactionnaires,
02:32nous nous sanctionnerons immédiatement.