Cyril Hanouna - Éric Ciotti répond aux questions des auditeurs

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Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de plusieurs sujets en compagnie d'Éric Ciotti, président de l’Union des Droites pour la République et député des Alpes-Maritimes.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcript
00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête. Cyril Hanouna.
00:05Merci d'être avec nous sur Europe 1, il est 17h10 et je voudrais remercier Éric Ciotti d'être avec nous
00:10dans les studios d'Europe 1 en direct, le président de l'Union des droites pour la République, député des Alpes-Maritimes.
00:15Bonjour Éric Ciotti, merci d'être avec nous.
00:16Bonjour Cyril.
00:17Merci d'être là.
00:18Merci à vous.
00:19Ça n'arrête pas là.
00:20Vous êtes content, vous n'êtes pas content, ce moment comment vous êtes ? Quel est votre mood déjà, après tout ce qui se passe ?
00:25Écoutez, moi je suis content d'avoir fait le choix de l'Alliance des droites au mois de juin dernier, c'était une rupture,
00:33mais tout ce qui se passe aujourd'hui, ce spectacle un peu de confusion généralisée, me conforte dans ce choix.
00:41On n'a pas gagné, malgré 11 millions de voix, ce qui place notre alliance, celle de l'UDR que je préside,
00:48celle du Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen, très largement en tête,
00:53mais on n'a pas gagné parce que tous les autres se sont alliés, de certains de mes anciens amis de LR jusqu'à LFI.
01:01Moi je regarde quand même aujourd'hui, c'est pour ça que je me dis que je suis à l'aise avec mes convictions,
01:07parce que qu'est-ce que font des gens avec lesquels j'ai milité dans cette alliance contre nature ?
01:13C'est extrêmement choquant et je crois que plus le temps va passer, plus on regardera de façon très sévère
01:22ceux qui ont appelé à voter à LFI, comme Gabriel Attal quand même, il a dit que ce n'était pas un problème de voter à LFI.
01:29Ceux qui ont bénéficié des retraits de la gauche, des macronistes, cette alliance finalement,
01:37qui n'avait qu'un objectif, empêcher que la droite gouverne, qu'il y ait un vrai changement.
01:43Et aujourd'hui ce qui se passe, c'est une espèce de gouvernement sans cap, sans direction, on verra bien,
01:52qui va allier des socialistes, des républicains, des macronistes, qui est quand même sous la domination de M. Macron, très clairement.
02:00Et ce gouvernement, allez, je lui laisse le bénéfice du doute, moi je souhaite...
02:06Vous connaissez bien Michel Barnier ?
02:07Oui, je le connais très très bien, c'était la présidence de LR, c'était mon conseiller diplomatique,
02:12donc on a travaillé ensemble, c'est quelqu'un qui a un long parcours dans la vie politique française,
02:19qui est respectable, mais il est prisonnier d'un système, il est prisonnier d'une alliance.
02:24Quand je vois aujourd'hui qu'il a reçu vendredi dernier Mme Tondelier, qui est une des quatre actrices du Nouveau Front Populaire,
02:35qu'il reçoit aujourd'hui les communistes quand même, avec tout ce que ça représente,
02:40et que pas un message pour les formations qui ont eu 11 millions de voix, je me dis qu'il est prisonnier de ce système stupide,
02:50de ce système qui méprise tant de français, qui les insulte, qui les considère comme des parias,
02:56et que tout ça, malheureusement, ne pourra donner rien de bon.
03:01Alors, justement, Eric Ciotti, est-ce que vous regrettez, parce que, mine de rien, on le voit,
03:06les Républicains, pour l'instant, sont quand même les grands gagnants de cette élection législative,
03:12on pensait que c'était les derniers, mais aujourd'hui, ce sont eux qui sont mine de rien au pouvoir,
03:16est-ce que vous regrettez votre alliance avec Marine Le Pen et Jordan Mardela ?
03:22On en parlait il y a quelques jours ici, on disait que si Eric Ciotti serait resté chez LR,
03:28il aurait été très certainement ministre de l'Intérieur.
03:31Pas une seconde, je ne le regrette, et au contraire, c'est pour moi une fierté d'avoir brisé ce mur,
03:39ce pseudo front républicain, d'une stupidité absolue, d'un mépris total pour tellement de français,
03:46gouverner dans ce contexte ? Non, je n'en avais aucune envie.
03:51Gouverner avec qui ? Avec des socialistes ? Peut-être avec des communistes ?
03:56Pour l'instant, il n'y en a pas.
03:59Je ne sais pas, vous avez peut-être des confidences sur le gouvernement, moi je n'en ai pas,
04:03nous verrons qui sera nommé, je vois qui est consulté,
04:06ça traduit que peut-être on fait des demandes à ces formations politiques,
04:10en tout cas, nous, très clairement, nous sommes, je dirais, dans le même cap,
04:16pour l'alliance des droites, pour le redressement du pays,
04:20et donc, pour répondre à votre question, en toute sincérité, moi je suis très à l'aise,
04:25j'ai le sentiment d'être fidèle à mes valeurs, à mes convictions,
04:28et pas d'être dans une forme de compromission.
04:31Alors, Olivier d'Artigas...
04:32J'entends, Éric Chotis, ce que vous dites sur le front républicain et sa stupidité,
04:36mais les électrices et les électeurs, les français, au second tour de l'élection législative,
04:40avaient la possibilité de doter l'alliance que vous formez avec le Rassemblement National,
04:46d'une majorité relative forte, ou même d'une majorité absolue.
04:49Ils avaient le bulletin de vote à portée de main, avec à côté le bulletin du front républicain.
04:55C'est quand même les français et le suffrage universel qui ont décidé de cette situation politique.
05:00Ce sont aussi les appareils politiques, parce qu'il y a eu le retrait.
05:05Oui, j'entends tout ça, mais ils avaient la possibilité ou pas ?
05:08Il y a eu 250 retraits.
05:10Ils avaient la possibilité ou pas de le faire ?
05:12Ils avaient la possibilité, mais on n'était pas dans un choix binaire.
05:16Dans certaines circonscriptions, il y avait des macronistes face au Rassemblement National,
05:21la gauche a voté pour eux. Dans d'autres, il y avait des LFistes,
05:25je ne sais pas comment les appeler, les macronistes ont voté pour eux.
05:29Donc, on était dans un choix biaisé, où toutes les formations politiques n'étaient pas représentées.
05:35Et je crois que les français ont aussi été abusés.
05:38Moi, je suis persuadé que si les sondages avaient donné la réalité du résultat,
05:44c'est-à-dire que le Nouveau Front Populaire avait le plus de députés élus,
05:50je pense que le vote aurait été totalement différent.
05:54On a minoré le danger volontairement.
05:57Et le système médiatique...
05:59Les médias ont cessé de dire en majorité relative très forte pour l'ORM,
06:03ou en majorité absolue.
06:06Mais est-ce que vous avez fait des erreurs, vous, dans cette campagne ?
06:11Quand on ne gagne pas, c'est qu'il y a forcément des points qui peuvent être améliorés.
06:16Et nous y travaillons, mais je suis persuadé que les élections législatives,
06:20si elles avaient lieu dimanche, on ne refait pas l'histoire,
06:23donc c'est un débat un peu stérile, mais si elles avaient lieu dimanche,
06:26les français, ils auraient une crainte, c'est voir que le Nouveau Front Populaire
06:31arrive à nouveau en tête.
06:33Et je pense que le barrage, il serait là.
06:35Et le meilleur barrage contre le Nouveau Front Populaire,
06:38c'est naturellement l'Alliance des Droites.
06:40Parce que, quelle hypocrisie quand même !
06:42Quand je vois certains qui ont dit
06:46« danger absolu du Nouveau Front Populaire »
06:49après l'élection, et qui ont bénéficié de leur voix,
06:53ou qui ont même appelé à voter pour le Nouveau Front Populaire,
06:57ça veut dire que les français, ils ont été trompés, ils ont été abusés.
07:01Donc il y a quelque part aussi de cette manipulation dans une élection
07:06où le second tour a été très différent du premier.
07:10Au premier, nous sommes arrivés très largement en tête,
07:13nous arrivons en nombre de voix également,
07:16mais ce scrutin à deux tours, avec des retraits un peu contre-nature,
07:21il y a eu des retraits dans des circonscriptions
07:24de membres éminents des Républicains.
07:26La candidate du Nouveau Front Populaire s'est retirée au profit de M. Wauquiez.
07:31La candidate LFiste s'est retirée au profit de Mme Genevard.
07:35Le candidat NFP s'est retiré au profit de Mme Tabarro dans sa circonscription.
07:40Et tous ceux-là n'avaient pas de candidat de la Macronie au premier tour.
07:44Donc moi, on peut me reprocher plein de choses, je les assume,
07:49et quelque part j'en suis fier, mais en tout cas, mon alliance a été publique.
07:54Elle a été devant des millions de français au 13h de TF1.
07:58D'autres ont fait une alliance, des alliances, sans dire leur nom.
08:03Une alliance avec M. Macron.
08:05Finalement, ils ont fait la même analyse que moi,
08:07en disant qu'au scrutin majoritaire, quand on est tout petit,
08:10ce qui était le cas de ELR, trop faible,
08:13il faut s'allier, s'arrimer à un gros bloc.
08:16Moi, j'ai voulu cette alliance des droites.
08:18Eux, ils ont fait une alliance au premier tour avec la Macronie,
08:21et au deuxième avec le Nouveau Front Populaire.
08:23Et aujourd'hui, ils sont prisonniers de ce système.
08:26C'est pour ça que je redoute que rien ne sorte de bon de ce gouvernement,
08:30parce qu'au mieux, il sera impuissant et immobile,
08:34pour faire de peine à personne.
08:36C'est la logique du Front Républicain.
08:38Depuis 40 ans, M. Mitterrand a créé ce Front Républicain.
08:41Il a créé ce Front Républicain pour casser la droite.
08:44Et il a créé le Front Républicain pour qu'il n'y ait pas une politique de droite.
08:48Parce que quand la droite est au pouvoir,
08:50c'est une fausse droite, elle est immorée.
08:53Et on a besoin aujourd'hui, compte tenu du rang du pays,
08:56d'une droite qui a un peu de caractère.
08:58Justement, Éric Ciotti, la droite au pouvoir,
09:01on a eu une info aujourd'hui qui est tombée, Gauthier Lebray,
09:04et la droite au pouvoir, on n'a pas l'impression qu'elle est au pouvoir.
09:06Oui, on s'attendait à des mesures fortes sur la sécurité,
09:09sur la lutte contre l'immigration illégale,
09:11et la première mesure concrète du nouveau Premier ministre Michel Barnier,
09:14qui fuite dans la presse grâce à Gérald Darmanin,
09:17c'est une hausse des impôts sur les entreprises profitables
09:20et les ménages les plus aisés.
09:22Éric Ciotti, Michel Barnier augmente les impôts.
09:24Vous le censurez ou pas ?
09:26Nous verrons bien si cette information est vérifiée.
09:29Amatignon a confirmé ?
09:31Le porte-parole de M. Barnier étant M. Darmanin,
09:34il faut prendre tout cela avec un peu de réserve.
09:36Alors ça a été confirmé par Amatignon ?
09:38Si c'est confirmé, et si ça se traduit dans le projet de loi de finances,
09:43personnellement, je m'y opposerai de toutes mes forces,
09:46et par tous les moyens.
09:48Je le dis clairement.
09:50C'est la position de Gérald Bardella et Marine Le Pen aussi ?
09:52Non, je ne parle pas pour eux.
09:55Et je n'ai pas parlé de censure à ce stade,
09:57nous évaluerons ensemble la situation.
09:59Ce que je dis, c'est la démonstration de l'analyse
10:03que je vous faisais il y a quelques secondes.
10:05C'est que ce gouvernement, il sera prisonnier de ses alliances.
10:09Il hérite d'une situation catastrophique,
10:11le bilan de M. Macron,
10:13plus de dettes, plus de déficits,
10:15plus d'immigration, plus d'insécurité.
10:17Et il est nommé par M. Macron.
10:21Quand vous voyez que le directeur de cabinet de Michel Barnier
10:25et M. Fournel,
10:27qui était le directeur de cabinet de Bruno Le Maire,
10:30l'homme des mille milliards d'euros de dettes supplémentaires,
10:33l'homme de la dette,
10:35l'homme des déficits,
10:37et que ce M. Fournel,
10:39qui est sans doute un fonctionnaire respectable,
10:41que je connais par ailleurs,
10:43est l'intime de M. Collère, le secrétaire général de l'Élysée.
10:45Ça veut dire quoi ?
10:47Ça veut dire que M. Macron a nommé
10:49le directeur de cabinet de M. Barnier,
10:51qui est un homme beaucoup plus important
10:53que n'importe quel ministre.
10:55La réalité, elle est là.
10:57Il sera inconnu du grand public,
10:59mais dans une équipe gouvernementale,
11:01le pivot de l'organisation
11:03de cette équipe gouvernementale, du gouvernement,
11:05c'est le directeur de cabinet du Premier ministre.
11:07Eh bien, le directeur de cabinet du Premier ministre,
11:09il a été nommé, désigné,
11:11en tout cas en catimini,
11:13par M. Macron.
11:15Donc, on voit bien,
11:17c'est le hausse des impôts.
11:19Quand même, comment,
11:21alors que nous sommes le pays au monde
11:23qui chaque année, Cyril,
11:25gagne à la Coupe du monde des impôts ?
11:27Vous étiez là ? Je l'ai dit il y a 10 minutes.
11:29La France, chaque année,
11:31et depuis de nombreuses années,
11:33en tout cas depuis que M. Macron est président de la République,
11:35et avec M. Hollande également,
11:37peut-être même avant aussi,
11:39c'était M. Sarkozy,
11:41mais j'ai dit des choses
11:43et on en parlera.
11:45Systématiquement,
11:47on a les prélèvements obligatoires les plus hauts.
11:4946% de notre richesse nationale,
11:51même 48 selon Eurostat,
11:53ça veut dire que la moitié de ce qu'on produit
11:55est prélevée
11:57par des impôts.
11:59C'est un handicap considérable.
12:01Pourquoi ? Parce que ça pèse sur le pouvoir d'achat
12:03des ménages, parce que
12:05une partie de leur revenu
12:07est prélevée pour l'État,
12:09pour dépenser,
12:11et ça pèse sur les entreprises
12:13qui, dans la compétition internationale,
12:15ont plus d'impôts et de charges,
12:17c'est-à-dire qu'ils courent à 100 mètres
12:19avec des boulets aux pieds.
12:21Donc c'est un drame, ces prélèvements obligatoires.
12:23C'est ça qui nous handicap.
12:25Et on a, parallèlement,
12:27et c'est totalement lié,
12:29les dépenses publiques les plus élevées.
12:31La logique voudrait, surtout quand on est de droite,
12:33de dire qu'on s'attaque aux dépenses publiques.
12:35On réforme l'État.
12:37Il y a un récent rapport du gouverneur de la Banque de France
12:39qui dit qu'on peut faire
12:41120 milliards d'euros d'économies
12:43si on administre mieux le pays.
12:45On peut réformer les collectivités locales.
12:47Il y a plein de bazars qui ne servent à rien.
12:49Des agences, des machins...
12:51Pourquoi ils ne le font pas, les autres ?
12:53Parce qu'il n'y a pas le courage, il n'y a pas la volonté,
12:55parce qu'il n'y a pas la réforme.
12:57Nous, on l'aurait fait, si on avait eu la majorité absolue,
12:59avec le soutien fort
13:01d'une majorité à l'Assemblée.
13:03Là, la coalition, elle va
13:05plaider sur des mesures
13:07qui sont contraires à l'intérêt général.
13:09Dire qu'on va augmenter
13:11les impôts à nouveau,
13:13une fois de plus, c'est une paresse
13:15intellectuelle totale.
13:17Au lieu de s'attaquer
13:19à la baisse des dépenses, parce qu'on gaspille
13:21de l'argent public en permanence.
13:23Merci Éric Ciotti, vous restez avec nous sur Europe 1.
13:2501 80 20 39 21
13:27Venez poser vos questions sur Europe 1.
13:29Éric Ciotti, puis on parlera de Nicolas Sarkozy,
13:31je crois que Gauthier Lebray a une question à vous poser
13:33dans un instant, parce que vous y êtes allé quand même.
13:35Il n'est pas allé avec le dos de la cuillère.
13:37Il n'est pas allé avec le dos de la cuillère.
13:39Il y a l'artigole aussi.
13:41Éric Ciotti, vous restez avec nous sur Europe 1.
13:43On va se retrouver dans un instant, bien entendu.
13:45Et puis, les chéris,
13:47j'ai peut-être un nom pour le
13:49ministère de l'Intérieur.
13:51Ça bouge, apparemment...
13:53Non, c'est pas pour Wauquiez.
13:55Apparemment, c'est pas pour
13:57Rotaïou.
13:59Je vais vous le dire dans un instant,
14:01ce qu'on m'a dit. A tout de suite sur Europe 1.
14:03Merci Éric Ciotti d'être avec nous sur Europe 1.
14:05Merci à tous de nous écouter,
14:07de nous regarder sur Europe 1.fr, bien entendu.
14:09Et d'être aussi nombreux à nous appeler.
14:11Il y a énormément d'appels pour Éric Ciotti encore aujourd'hui.
14:13Il y en a plein.
14:15Tiens, on va en prendre un tout de suite.
14:17Il y a Kévin qui est avec nous. Bonjour Kévin.
14:19Bonjour Cyril, bonjour l'équipe
14:21et bonjour Monsieur Ciotti.
14:23Merci d'être avec nous Kévin. Vous avez 23 ans, vous habitez où ?
14:25À Loire-Atlantique, du côté de Nantes.
14:27Encore ? J'ai eu un Nantais tout à l'heure.
14:29Oui, je suis le même Kévin
14:31qu'il y a quelques jours.
14:33J'en ai eu un tout à l'heure aussi, un autre Nantais.
14:35C'est le hasard.
14:37Vous vous regroupez, vous m'appelez tous ensemble.
14:39Non, je rigole.
14:41Vous avez une question pour Éric Ciotti.
14:43Vous faites quoi dans la vie Kévin ?
14:45Là, je viens d'avoir mon Master
14:47ressources humaines.
14:49À 23 ans, vous avez déjà le Master ?
14:51Oui, c'est l'âge en général.
14:53C'est bon, et vous Kévin ?
14:55Qu'est-ce que vous voulez insinuer par là ?
14:57Benahim a eu son Master, il avait 46 ans.
14:59Donc c'est bon, merci Kévin.
15:01Je vous écoute, il est là en direct pour répondre à toutes vos questions.
15:03Oui, du coup, j'avais une question pour M. Ciotti.
15:05Je voulais savoir, quel avenir
15:07voit-il à son parti, donc l'UDR ?
15:09Quelle sera
15:11sa relation par rapport au LR ?
15:13Est-ce qu'il le voit plutôt comme
15:15un parti voué à supplanter les LR
15:17ou à les absorber ?
15:19Ce parti
15:21va remplacer LR.
15:23Parce que LR, aujourd'hui,
15:25va se diluer
15:27dans la Macronie.
15:29Très clairement.
15:31Donc, l'UDR, c'est le parti
15:33qui avait fondé le général de Gaulle
15:35en 67.
15:37C'est un parti
15:39qui a cette filiation gaulliste,
15:41je suis gaulliste, et c'est un parti
15:43qui a une deuxième
15:45force, c'est l'union des droites.
15:47Donc, nous avons une histoire,
15:49celle du gaullisme,
15:51celle de la continuité
15:53de la famille gaulliste, qui ne peut pas
15:55se dissoudre
15:57dans le macronisme.
15:59Et donc, ma formation politique,
16:01a la vocation à être une formation
16:03politique de droite, une grande formation
16:05politique. On a une vingtaine
16:07de parlementaires dans nos trois assemblées,
16:09un groupe à l'Assemblée nationale,
16:11des sénateurs, un député
16:13européen. Depuis
16:1515 jours que j'ai lancé cette formation,
16:17plus de 10 000 adhérents
16:19sont arrivés, et tous les jours,
16:21j'ai des élus, et notamment des élus
16:23locaux, qui considèrent que
16:25le spectacle actuel les invite
16:27à adhérer à
16:29ma formation politique.
16:31Donc, elle a naturellement un grand
16:33avenir, et je vous invite à y adhérer.
16:35– Merci, Kévin, d'avoir été avec nous.
16:37Ça vous va, la réponse ?
16:39– Oui, ça me va. Je voulais peut-être une autre question,
16:41si c'est possible. – Alors, Kévin,
16:43avec grand plaisir, sur repas, on voulait poser
16:45une autre question. Il faudra juste, je vais vous laisser
16:47mon RIB, vous me faites un petit virement.
16:49Merci. Non, Kévin, allez-y.
16:51– Oui, du coup,
16:53sur ceci, je voulais savoir aussi si vous aviez, par exemple,
16:55des noms de grands ponts,
16:57on va dire élèves, avec qui vous êtes
16:59proches, qui pourraient vous rejoindre ? Je pense peut-être
17:01à M. Bellamy, par exemple.
17:03– Pour l'instant, je
17:05n'annoncerai pas de nom, mais je dirais que
17:07le sujet n'est pas là. François-Xavier
17:09Bellamy, on a pour
17:11beaucoup, pas sur tous
17:13les sujets, mais sur beaucoup de sujets, les mêmes convictions.
17:15Je regrette que,
17:17comme d'autres, il ne m'ait pas suivi, parce que
17:19en ne m'ayant pas suivi, finalement,
17:21ils ont favorisé l'arrivée en tête
17:23du nouveau Front populaire. C'était ça
17:25la seule conséquence
17:27du fait qu'on n'a pas porté tous ensemble
17:29cette union des droites. Mais voilà, encore
17:31une fois, je crois avoir brisé ce
17:33tabou, on a ouvert une brèche
17:35et, à mon avis, le sens de l'histoire
17:37va de ce côté-là. – Merci, Kévin, d'avoir
17:39été avec nous sur Europe 1. Une troisième question, peut-être, Kévin ?
17:41– Non, non, c'est bon, merci à vous
17:43d'avoir accepté mon appel. – Merci, Kévin,
17:45d'avoir été avec nous sur Europe 1. Merci beaucoup.
17:47Je suis bien
17:49ici. Alors, j'ai une petite info
17:51sur le ministère de l'Intérieur,
17:53parce que, pour moi, ce n'est pas
17:55Rotailleau, ce n'est pas Laurent Wauquiez.
17:57Alors, je vous le dis,
17:59Gauthier Lebré vient de me dire David Lysnard.
18:01Pour moi, c'est non. – Non, c'est faux !
18:03Justement que ça m'avait été démenti
18:05par un ministre du gouvernement. – Et je crois,
18:07je pense que ça va se terminer
18:09par Laurent Nunez, non ? – Ça, c'est vraiment
18:11pas bien. – Il faudrait qu'on dise ce qu'on
18:13se dit pendant la pub, aussi.
18:15– Non, non, mais je le sens comme ça.
18:17Moi, je pense qu'il y a une finale,
18:19Laurent Nunez, Bruno Rotailleau. Bruno Rotailleau,
18:21parce que si c'est Laurent Nunez qui est nommé,
18:23ça voudra dire que c'est Emmanuel Macron qui a eu le dernier
18:25mot, et pas Michel Barnier.
18:27Laurent Wauquiez, c'est impossible, parce que c'est un tremplin,
18:29le ministère de l'Intérieur, on l'a vu avec Nicolas Sarkozy,
18:31vers la prochaine élection présidentielle.
18:33– Moi, j'ai une petite info. – Ah bon ?
18:35– J'ai une petite info, mais
18:37je vous le dis, hier,
18:39a priori, il y a eu
18:41un petit accrochage entre
18:43Michel Barnier et Emmanuel Macron. – Oui.
18:45– Est-ce que vous le savez ? – C'est partout dans la presse.
18:47– Non, non, plus que ce que...
18:49Hier, c'était chaud. – Ah bon ?
18:51– Oui, c'était chaud, je vous le dis.
18:53– Sur le casting, bien sûr.
18:55– Emmanuel Macron avait annoncé
18:57qu'il ne gouvernerait pas,
18:59qu'il se contenterait de présider,
19:01qu'on passait à autre chose.
19:03– Qu'est-ce qu'il a, lui ?
19:05– Ce que je vous l'avais dit, Emmanuel Macron
19:07ne changera pas.
19:09Et il est le grand DRH
19:11des jours qui viennent.
19:13– Je suis totalement d'accord.
19:15– C'est Céline Dion qui le disait.
19:17– C'est lui qui manipule le casting.
19:19– Merci, deux petites secondes, parce qu'on va se retrouver
19:21dans un instant juste. Pascal Praud,
19:23ses deux rendez-vous par jour sur Europe 1,
19:25d'abord avec l'heure des pros de 9h à 9h30,
19:27vous retrouvez mon ami Pascal, que j'embrasse fort,
19:29c'est en co-diffusion avec CNews,
19:31et ensuite de 11h à 13h, pour vous donner la parole,
19:33Pascal Praud, ses deux rendez-vous sur Europe 1,
19:35et Pascal, je l'embrasse fort, c'était son anniversaire
19:37la semaine dernière. – Absolument.
19:39– Vous lui avez offert un cadeau, à Pascal Praud ?
19:41– Oui, c'était la semaine dernière.
19:43– Le 9 septembre.
19:45– C'était le 9 septembre, absolument.
19:47– C'était le 9 septembre.
19:49– Il fait de la politique, il répond pas.
19:51– Eric Ciotti est avec nous, à tout de suite sur Europe 1.
19:53– 16h, 18h. – On marche sur la tête,
19:55Cyril Hanouna.
19:57– Quel bonheur de vous retrouver sur Europe 1,
19:59bien entendu, tous les après-midi, c'est 16h, 18h,
20:01Europe 1, c'est On marche sur la tête,
20:0301, 80, 20, 39, 21,
20:05vous nous appelez pour poser toutes vos questions
20:07à Eric Ciotti, on a pas mal de questions à vous poser encore,
20:09notamment Gauthier Lebray qui veut vous titiller
20:11un petit peu avec Nicolas Sarkozy, ce sera tout à l'heure.
20:13Pour le moment, on a Fabien Lequeuve,
20:15qui s'est réveillé de sa sieste.
20:17C'est fou ça, il était tranquillement
20:19en train de somnoler,
20:21et là il a vu Eric Ciotti, il est tout content.
20:23– J'ai une question plus légère.
20:25– Laissez-la pour la fin.
20:27On terminera par ça, on termine toujours par le meilleur,
20:29donc restez avec nous pour écouter,
20:31bien sûr, la question de
20:33Fabien Lequeuve, on se demande, est-ce que vous avez arrêté
20:35l'équitation ?
20:37Est-ce que vous aimez l'éthique
20:39de barbarie ? On verra tout à l'heure,
20:41ça m'a l'air bien intéressant comme d'habitude.
20:43Gauthier Lebray. – Vous avez eu des mots
20:45très forts, très durs, même contre
20:47l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy,
20:49vous avez dit qu'il a échoué, il a empêché
20:51la droite de se renouveler.
20:53Pourquoi être si sévère avec l'ancien président
20:55Eric Ciotti ? – D'abord parce que
20:57personnellement, j'ai retrouvé une liberté
20:59que les appareils politiques
21:01dans lesquels j'étais ne m'ont jamais
21:03donné. On est toujours
21:05un peu prisonnier d'un système
21:07où on ne peut pas dire ce qu'on pense. La politique,
21:09malheureusement, c'est souvent ça. Mais
21:11aujourd'hui, à la tête de ma formation politique,
21:13après avoir fait ce que j'ai fait, cassé les codes,
21:15je suis un homme libre et je dis ce que
21:17je pense. Et ce que je dis beaucoup
21:19en privé, vous en êtes sans doute
21:21les témoins, à neuf, comme on
21:23dit, le répète.
21:25Nicolas Sarkozy a soulevé
21:27une immense espérance en 2007
21:29parce qu'il avait été un brillant ministre de l'Intérieur.
21:31J'ai été élu député
21:33quelques semaines après son élection,
21:35en 2007. Il y avait une immense espérance.
21:37Il fait 32% au premier tour
21:39de l'élection présidentielle.
21:41Il y a une immense participation.
21:43Il est élu au second tour
21:45face à Ségolène Royal, alors que ça devait être
21:47le tour de la gauche, après
21:4912 années de présidence Chirac.
21:51Donc il y a une immense espérance.
21:53Et les gens attendent une vraie politique
21:55de droite. Moins d'immigration,
21:57plus de sécurité, ce qu'il avait fait à Beauvau.
21:59Et là, incontestablement,
22:01il y a une déception.
22:03Il a des circonstances atténuantes.
22:05Il y a eu la crise, mais 2012, il perd.
22:07Et si on a perdu,
22:09il faut se demander pourquoi. Ça veut dire que
22:11ce qui a été fait
22:13ne répondait pas aux attentes des Français.
22:15Il dit toujours, c'est en
22:172007 que le Front National
22:19n'a jamais été aussi bas. C'est vrai.
22:21Mais il oublie de dire qu'en 2012,
22:23il remonte. Il reprend
22:2510 points. Ça veut dire qu'il y a une déception.
22:27Et moi, je fais partie de ceux,
22:29je l'ai toujours dit, qui considèrent que s'il a perdu,
22:31c'est pas parce qu'il a été trop à droite,
22:33c'est parce qu'il n'a pas été assez à droite.
22:35C'est parce qu'il n'a pas mis en application
22:37le discours de Grenoble, qui était remarquable,
22:39qu'il n'a sans doute pas suffisamment suivi
22:41Patrick Buisson. C'est une thèse...
22:43Il y en a qui disent qu'au contraire,
22:45il a trop suivi.
22:47Moi, je considère le contraire.
22:49Aujourd'hui, je le dis,
22:51et quelque part, si
22:53à l'époque, le Front National
22:55est remonté, c'est parce
22:57qu'il a déçu l'électorat de droite.
22:59Et aujourd'hui, vous savez, je vois dans la rue
23:01des gens qui me disent, bravo pour ce que
23:03vous avez fait, vous êtes courageux. Aujourd'hui,
23:05je vote Rennes. Mais j'étais
23:07RPR, j'étais UMP,
23:09j'ai été déçu par Nicolas Sarkozy.
23:11Alors, je ne vais pas dire ce qui n'a pas passé
23:13parce que j'ai eu une lettre de cette entreprise,
23:15vous savez, léger, qui nettoie.
23:17Bon, je crois que ça s'appelle Karcher.
23:19Qui a été passé ou pas.
23:21L'entreprise,
23:23susnommée, m'a écrit en disant, attention, ne pas
23:25arrêter la marque. J'en ai beaucoup rigolé
23:27parce que j'en suis un utilisateur, donc je leur ai écrit
23:29en disant que je ne voulais pas porter atteinte
23:31à cette marque, dont je dis, l'efficacité.
23:33Mais, j'ai beaucoup
23:35ri en lisant cette lettre.
23:37Néanmoins, il y a eu une déception.
23:39Et puis ensuite, j'ai été le témoin
23:41la guerre fille. On copait
23:43la montée des uns et
23:45les autres, où systématiquement, chaque fois,
23:47dès qu'il y avait une tête qui sortait
23:49du panier,
23:51il s'évertuait à ce qu'elle redescende.
23:53Peut-être parce qu'il
23:55voulait revenir. Et ensuite,
23:57ce qui m'a le plus choqué,
23:59c'est la permanence de sa volonté
24:01à ce qu'on s'allie avec Macron.
24:03Et ça, c'est une différence de fond,
24:05fondamentale. C'est pour ça que je dis,
24:07il a empêché la droite de se renouveler,
24:09il a perdu.
24:11Et quand il a perdu, il a fait un discours magnifique
24:13le soir de la défaite, en disant qu'il se retirait.
24:15Je pense qu'il aurait dû
24:17respecter cette parole.
24:19Laisser la droite se
24:21reconstruire, sur des bases plus claires.
24:23La droite qui soit de droite.
24:25Et là, moi, je suis fatigué de ses
24:27alliances avec Macron. Il m'a beaucoup attaqué
24:29par rapport à mon alliance
24:31avec le Rassemblement National,
24:33dans des termes très
24:35violents aussi.
24:37Il vous a traité de supplétif.
24:39Absolument. Je pourrais lui renvoyer le compliment
24:41par rapport à Emmanuel Macron.
24:43Pourquoi fait-il ça ?
24:45Ça a permis quand même d'avoir
24:47un Premier ministre à l'air.
24:49On verra pourquoi faire.
24:51On a évité le pire quand même
24:53pour Valérie Benhaim.
24:55Je ne sais pas si c'est le pire,
24:57mais en tout cas, c'est ce qui permet
24:59à 47 députés d'être représentés
25:01et qu'ils aient été les perdants et deviennent les gagnants.
25:03Vous savez, la vie politique,
25:05elle est cohérente. On ne peut pas
25:07être les gagnants alors qu'on a été
25:09les perdants d'une élection.
25:11Il n'y a qu'une vérité,
25:13c'est celle des urnes.
25:15Il y a 11 millions de Français qui ont voté dans un sens,
25:17qui aujourd'hui sont considérés comme des parias
25:19de la République.
25:21Cette vague continue à monter,
25:23elle va monter encore, j'en suis persuadé.
25:25En tout cas, politiquement, il a fait un coup énorme.
25:27Les LR étaient à la ramasse totale.
25:2947 députés se retrouvent à dire
25:31qu'on veut un tiers du gouvernement.
25:33C'est quand même un coup énorme.
25:35C'est le broco du siècle, pour prendre l'impression de Valérie.
25:37J'ai une question à vous poser.
25:39J'ai une question à vous poser
25:41sur Laurent Wauquiez.
25:43Vous avez pris les clés du camion LR
25:45à un moment donné,
25:47avec un deal avec Laurent Wauquiez,
25:49pour le préparer à la prochaine élection présidentielle.
25:51Ça a été
25:53votre accord politique
25:55et humain, très certainement.
25:57Aujourd'hui,
25:59les semaines que vous venez de vivre,
26:01est-ce que vous vous dites
26:03« Le concernant, je me suis trompé
26:05politiquement et humainement. »
26:07Car il est celui qui,
26:09à la tête du groupe LR aujourd'hui,
26:11est en train de dealer, pour le coup,
26:13avec Emmanuel Macron,
26:15c'est-à-dire une stratégie à l'inverse.
26:17J'ai eu l'occasion de lui dire,
26:19mais ça fait longtemps
26:21que je pense qu'il a
26:23sans doute raté
26:25des occasions. Laurent Wauquiez est
26:27quelqu'un de très talentueux,
26:29qui a un parcours brillant,
26:31qui a été un élu local,
26:33notamment à la tête d'Auvergne-Rhône-Alpes,
26:35très brillant.
26:37Il a du talent.
26:39Après, je pense qu'il a manqué
26:41beaucoup de rendez-vous, parce que la vie politique,
26:43c'est aussi prendre des risques,
26:45c'est aussi avoir du courage.
26:47J'ai eu l'occasion de lui dire...
26:49Pour le coup, aujourd'hui, il prend son risque.
26:51Il n'a pas été candidat à la primaire,
26:53et il n'a pas...
26:55Bon, nous verrons bien.
26:57Moi, je lui souhaite le meilleur,
26:59mais je lui ai fait part
27:01de mon scepticisme sur sa stratégie.
27:03Pourquoi vous gueulez d'article ?
27:05C'est le sud-ouest.
27:07C'est incroyable.
27:09Partout où il arrive...
27:11Deux baguettes !
27:13C'est un fou, ce mec.
27:15On a Evan en ligne.
27:17Bonjour, merci d'être avec nous, Evan.
27:19Bonjour, Cyril.
27:21Bonjour, Evan.
27:23Merci d'être avec nous sur Europe 1, Evan.
27:25On est ensemble jusqu'à 18h.
27:27Je vous rappelle qu'en fin de soirée,
27:29ce sera Gauffeur qui sera avec vous jusqu'au bout de la nuit.
27:31Evan,
27:33vous faites quoi dans la vie ?
27:35Entrepreneur.
27:37Je monte un projet,
27:39mais je préfère pas trop en dire.
27:41C'est un petit peu comme Valérie Vianney,
27:43il me demande beaucoup de choses,
27:45mais on ne voit pas beaucoup de résultats.
27:47Vous habitez où ?
27:49Angers.
27:51Je connais très bien Angers.
27:53C'est une belle ville.
27:55Elle a été classée, je crois,
27:57une des villes où il fait le plus bon vivre en France.
27:59Tout le temps.
28:01Je ne me trompe pas, Evan.
28:03Je viendrai vous voir.
28:05Ça marche.
28:07Je t'ai peut-être acheté des fougasses ce week-end.
28:09Je passerai par Angers.
28:11Evan voulait poser une question à Eric Ciotti,
28:13qui est notre invité sur Europe 1 en direct.
28:15Oui, M. Ciotti.
28:17M. Thierry Breton vient de poser sa démission
28:19en tant que commissaire européen.
28:23Quel regard portez-vous sur ce fait-là ?
28:25Et plus largement,
28:27quel regard portez-vous
28:29sur la politique de Mme Ursula von der Leyen
28:31à la Commission européenne ?
28:35Moi, je suis assez stupéfait
28:37de ce qui s'est passé.
28:39Que Mme von der Leyen est limogée d'elle-même,
28:41parce que c'est ça la réalité,
28:43un commissaire européen français,
28:45quelque part avec la complicité
28:47de M. Macron, qui a sans doute vu
28:49l'opportunité de placer
28:51un copain, M. Séjourné.
28:53Thierry Breton n'a pas démérité.
28:55Je crois qu'il a bien servi
28:57la Commission européenne, les intérêts de l'Europe,
28:59notamment par rapport
29:01au GAFAM.
29:03Il a été remercié
29:05comme un malpropre.
29:07C'est soit le signe
29:09d'une duplicité du président de la République,
29:11soit le signe
29:13d'une insigne faiblesse
29:15de notre pays. C'est sans doute un peu
29:17des deux. La France est affaiblie en Europe,
29:19notre voix compte moins,
29:21et Mme von der Leyen fait ce qu'elle veut.
29:23J'ai une piètre opinion
29:25de Mme von der Leyen. On avait d'ailleurs dit
29:27avec François-Xavier Bellamy,
29:29et il a fait, que nos députés
29:31qui ont été élus avec
29:33LR aux élections européennes
29:35ne voteraient pas pour l'investiture
29:37de Mme von der Leyen. Ils l'ont fait
29:39et je les en remercie.
29:41Maintenant, je me pose aussi une question.
29:43Qu'a fait M. Barnier dans cette affaire ?
29:45Est-ce que M. Macron
29:47l'a informé ?
29:49À tout le moins, ça devait être une nomination
29:51partagée. Est-ce qu'il
29:53a approuvé ?
29:55S'il a approuvé, c'est une faute.
29:57Et s'il n'a pas
29:59approuvé, c'est une humiliation.
30:01Merci Éric Ciotti. Merci
30:03Evan d'avoir été avec nous sur Europe 1.
30:05On vous embrasse et on vous attend sur Europe 1.
30:07Fabien Leclerc, vous avez une question ?
30:09Éric Ciotti, dans 11 jours,
30:11c'est votre anniversaire.
30:13Vous aviez neuf ans.
30:15Non, pas encore. Jamais en avance.
30:17J'espère qu'il y a un petit cadeau.
30:19Vous aviez neuf ans au moment de l'arrivée de
30:21Casimir. Vous aviez neuf ans à se rendre balade
30:23dans l'île aux enfants. Vous aviez quinze ans
30:25au moment de la sortie de La Boum. C'est le film
30:27de votre génération.
30:29Quelle est votre chanson ?
30:31Est-ce que vous avez une chanson préférée dans tout ce répertoire ?
30:33Un film ?
30:35Quel est le premier disque que vous avez acheté
30:37le 45 tours ? C'était le vinyle encore à l'époque.
30:39Je me rappelle
30:41du tourne-disque. Il était orange
30:43dans ma chambre. Et je pense
30:45au souvenir, je ne sais pas
30:47si je l'ai acheté ou si on me l'a offert pour mon anniversaire,
30:49mais c'était un disque de
30:51Claude François. C'était le Lundi au soleil.
30:531972.
30:55Lui, lundi prochain, sera le Lundi au chômage.
31:01Le Lundi au chômage, c'est une chose
31:03qu'on aura toujours.
31:05Eric Ciotti,
31:07dernière question, il nous reste 50 secondes.
31:09Est-ce que vous êtes heureux avec Jordan Bardella et Marine Le Pen ?
31:11Oui.
31:13Nous avons une relation
31:15de sincérité.
31:17Tous les deux, c'est des personnalités
31:19qui gagnent à être connues.
31:21Très loin de la caricature
31:23et des portraits au vitriol
31:25qui en sont faits par
31:27la presse mainstream.
31:29C'est qui la personnalité politique qui vous a le plus déçu ?
31:31Il y en a beaucoup,
31:33donc je ne ferai pas de hiérarchie.
31:35Il y en a beaucoup ?
31:37Je préfère dire ceux que j'admire,
31:39ceux qui ont servi la France.
31:41Qu'est-ce que vous admirez le plus en ce moment ?
31:43Ma référence dans l'histoire,
31:45c'est peut-être une banalité, mais ça reste le général De Gaulle.
31:47Comme beaucoup de monde. Merci Eric Ciotti
31:49d'avoir été avec nous sur Europe.
31:51Merci à tous pour toutes vos questions.

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