Punchline (Émission du 12/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews.
00:00:04Vous en avez marre de l'insécurité, vous en avez marre du bazar politique, des outrances ou transverbales de l'extrême gauche ?
00:00:10Visiblement, vous n'êtes pas les seuls.
00:00:12Une bonne partie des Français est lassée par le spectacle navrant offert par certains députés.
00:00:16Le nouveau Premier ministre tente donc de son côté de former un gouvernement cohérent
00:00:21qui réunisse toutes les sensibilités de l'arc républicain
00:00:24et qui garantisse un minimum de stabilité à une action politique capable
00:00:28de s'atteler à la résolution des grands problèmes que vous rencontrez.
00:00:31Pouvoir d'achat, à l'heure où le taux de pauvreté s'aggrave en France.
00:00:34Insécurité, santé, éducation.
00:00:37Sur le terrain, la situation ne s'améliore pas.
00:00:39À Nice, les habitants disent leur ras-le-bol face aux agressions et aux violences.
00:00:43À Grenoble, on ne se remet pas de la mort d'un agent municipal abattu de deux balles dans le thorax dimanche dernier
00:00:48par un multi-récidiviste toujours en cavale.
00:00:51Remettez de l'ordre dans notre pays, vite, très vite.
00:00:54On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:00:56D'abord, il est 17h pile, pratiquement.
00:00:58C'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillain.
00:01:00Simon.
00:01:04Bonsoir Laurence et bonsoir à tous.
00:01:05Un nouveau drame dans le Val-de-Marne.
00:01:07Une femme a été tuée d'une balle dans la tête à son domicile
00:01:09et une deuxième personne a été blessée.
00:01:11Les faits se sont déroulés hier soir vers 19h dans la commune de Limay-Brévan.
00:01:15Pour des raisons encore inconnues, deux hommes se sont introduits dans son appartement.
00:01:19Ils ont donc ouvert le feu avant de prendre la fuite.
00:01:21Une enquête a été ouverte pour meurtre et tentative de meurtre.
00:01:25Le procès des viols de Mazan est suspendu jusqu'à lundi.
00:01:28Le principal accusé, Dominique Pellicot, est malade
00:01:30et ne peut être présent avant le début de la semaine prochaine.
00:01:33Cela fait déjà quatre jours que Dominique Pellicot est souffrant
00:01:36et dispensé d'assister à l'audience.
00:01:38Enfin là, pauvreté s'aggrave en France, selon le baromètre annuel du Secours Populaire.
00:01:43De plus en plus de Français rencontrent des difficultés pour se loger,
00:01:46se soigner, payer leurs dépenses d'énergie ou encore partir en vacances.
00:01:50Selon cette étude, un Français se considère pauvre avec moins de 1396 euros par mois.
00:01:55Merci beaucoup Simon Glein.
00:01:57Ce que vous venez d'admirer est absolument important.
00:01:59On a commencé ce flash par l'insécurité, on termine par la pauvreté des Français.
00:02:03Franchement, on est dans une situation absolument catastrophique
00:02:06et on a l'impression que notre classe politique, une partie de notre classe politique,
00:02:09danse et se moque complètement de la réalité.
00:02:12Disons que vous avez pointé deux situations d'urgence.
00:02:15On n'a pas l'impression que la politique soit en situation d'urgence.
00:02:17Ils prennent leur temps et pendant ce temps-là, les maux s'aggravent.
00:02:20L'insécurité s'aggrave, la pauvreté s'aggrave.
00:02:23Pauvre France.
00:02:24Pauvre France.
00:02:25Nous sommes avec Louis Deragnel.
00:02:26Louis, pareil, on a l'impression que les problèmes s'amoncèlent pour les Français
00:02:29et que de l'autre côté, on est hors sol.
00:02:32Je suis assez d'accord avec vous.
00:02:33Et puis, plus le temps passe politiquement, plus ça risque de se compliquer pour Michel Barnier.
00:02:37Souvent, quand vous venez d'arriver, vous venez d'être nommé à Matignon, à ces fonctions-là,
00:02:42dans ces circonstances-là très compliquées,
00:02:44où vous êtes le plus petit dénominateur commun, je pense qu'il faut aller très très vite.
00:02:48Parce que plus vous laissez le temps à vos adversaires, plus ils constituent autant de citadels.
00:02:53Ils mettent en avant des lignes rouges.
00:02:55Et donc, forcément, ça retarde la prise en main de l'État, la prise en main du gouvernement.
00:03:00Et pour terminer sur ce que disait Éric Nolot, forcément, tout le temps qui est passé à essayer de convaincre et de séduire,
00:03:06il n'est pas passé à s'occuper des Français directement.
00:03:10En même temps, il faut que ce gouvernement soit stable.
00:03:12S'il est renversé dans 15 jours...
00:03:14Vous avez entièrement raison.
00:03:16Ça ne servira à rien. On repartira à zéro.
00:03:18Vous avez raison, mais je ne suis pas certain, dans cette situation, que le temps joue en la faveur d'une action rapide.
00:03:23D'accord. Jean-Sébastien Ferdiou qui arrive.
00:03:25Je pense que c'est très au-delà de la question du gouvernement, de qui sera dans le gouvernement ou non.
00:03:28Il y a des fondamentaux. Regardez ce qui s'est passé cette semaine.
00:03:30On a à peine parlé, en France, de la publication du rapport Draghi.
00:03:33Mario Draghi, rappelez-le.
00:03:35De Mario Draghi, ancien président de la Banque Centrale Européenne,
00:03:38ancien président du Conseil italien,
00:03:40qui a sauvé l'euro en pleine crise des dettes souveraines,
00:03:44en disant « nous ferons tout ce qu'il faut pour sauver l'euro ».
00:03:46Bref, il publie un rapport sur l'état de la compétitivité de l'économie européenne,
00:03:51avec des diagnostics qui sont accablants pour le décrochage de l'Europe par rapport aux États-Unis.
00:03:55Et nous n'en parlons pas.
00:03:57Je vais vous dire que ce soit que Bidule soit ministre aux côtés de Michel Barnier,
00:04:00ça ne changera strictement rien, parce que les questions sont beaucoup plus...
00:04:03Ça ne changera rien, mais un petit peu quand même.
00:04:05Si, parce que la réalité du pouvoir d'achat des Français,
00:04:08c'est qu'elle dépend de beaucoup de choses.
00:04:10Elle dépend justement de la zone euro,
00:04:12elle dépend de la politique menée par la...
00:04:14Des salaires aussi, bref.
00:04:16Mais les salaires, on ne les en prend pas.
00:04:18On n'est plus en économie administrée, ça ne vous aura pas échappé.
00:04:20Merci, merci.
00:04:22Je suis contente d'apprendre ça, parce que vraiment,
00:04:24ça fait quand même 20 ans que je travaille avec vous,
00:04:26peut-être un peu plus même.
00:04:28Contente d'apprendre qu'on n'est pas en économie administrée.
00:04:30Au moins, au moins.
00:04:33Exactement, donc ça fait beaucoup plus de monde.
00:04:35J'ignorais complètement, moi.
00:04:37Vous ignorez beaucoup de choses sur nous, Éric.
00:04:43De toute façon, les gens ont bien compris qu'il s'agissait d'occuper un peu le terrain
00:04:47en attendant qu'on puisse remettre les compteurs à zéro,
00:04:50donc au moins un an, qu'on puisse redissoudre cette assemblée ou pas.
00:04:53Donc finalement, qu'est-ce qu'ils attendent de Barnier ?
00:04:56Déjà de l'apaisement.
00:04:58Et simplement parce qu'il a la tête de l'emploi
00:05:00et qu'il se comporte sans insulter tout le monde
00:05:03comme un homme responsable et normal.
00:05:05Ça nous surprend.
00:05:07Parce qu'on est psychologiquement épuisés.
00:05:11Donc s'il peut déjà nous garantir ça, on est relativement contents.
00:05:14Et après, pour le reste, on se dit,
00:05:16si jamais il réussit à faire quelque chose sur un seul dossier,
00:05:20on lui en sera agréé, puisque depuis 20 ans,
00:05:23tous, autant qu'ils sont, même avec des majorités, ne font rien.
00:05:26On a l'impression de pédaler dans la saoule.
00:05:28Tu peux avoir, pourquoi pas, l'immigration.
00:05:30Mais tu peux, par exemple, ce qui pourrait être intéressant...
00:05:33Rapidement, parce qu'il faut qu'on parle sur le terrain.
00:05:35On rentrera dans le détail des propositions.
00:05:37J'aimerais juste qu'on écoute peut-être Michel Barnier
00:05:39qui s'est exprimé aujourd'hui à la mi-journée au Bourget-du-Lac.
00:05:42Un endroit extrêmement joli.
00:05:44Avec ses bains, on s'avoue.
00:05:46En pleine nostalgie, Laurence, aujourd'hui.
00:05:48En plein chauvinisme.
00:05:50Il a déclaré sa volonté d'être le Premier ministre de tous les Français.
00:05:52Écoutez-le.
00:05:54Je suis maintenant le Premier ministre de tous les Français.
00:05:57Où qu'ils habitent, où qu'ils soient.
00:05:59Ici, bien sûr.
00:06:01En métropole.
00:06:03Outre-mer.
00:06:05Dans les Outre-mer.
00:06:07Et puis les Français étrangers.
00:06:09Et je serai le Premier ministre de tous.
00:06:11Où que les gens habitent.
00:06:13Qu'ils habitent dans les campagnes ou dans les villes.
00:06:15Vous pouvez être sûr de ça.
00:06:17Je ne vais pas être un ministre qui fera de l'esbrouf.
00:06:19Je vais dire la vérité.
00:06:21Je vais continuer à agir simplement.
00:06:23Je ne serai pas ce Premier ministre
00:06:25qui parle.
00:06:27Je donnerai la priorité à l'action.
00:06:29Sur la parole.
00:06:31Oui.
00:06:33Priorité à l'action sur la parole.
00:06:35Vraiment, on en est content.
00:06:37Le Premier ministre Michel Parny
00:06:39est quitté ce matin en Savoie.
00:06:41Il a franchi cette frontière invisible pour aller en haut de Savoie.
00:06:43Il se trouve en ce moment à Annecy.
00:06:45Où se trouve Maxime Legay, Olivier Gongloff.
00:06:47Bonsoir à tous les deux.
00:06:49Il vient d'arriver aux journées parlementaires des LR.
00:06:51Sa famille politique.
00:06:54Oui, Laurent.
00:06:56C'est le Premier ministre qui a reçu un accueil chaleureux
00:06:58il y a quelques minutes par les ténors
00:07:00de sa propre famille politique.
00:07:02Bruno Rotailleau, Gérard Larcher
00:07:04ou encore Laurent Wauquiez.
00:07:06Au moment où je vous parle, il est effectivement
00:07:08en train de s'entretenir avec les parlementaires
00:07:10Les Républicains.
00:07:12Dans ces échanges, il est inévitablement en question
00:07:14de la constitution du nouveau gouvernement.
00:07:16D'autant qu'hier soir,
00:07:18ici même, les parlementaires Les Républicains
00:07:20ont donné leur feu vert
00:07:22pour une participation gouvernementale.
00:07:24Accord de principe, à condition
00:07:26qu'il y ait des garanties,
00:07:28que ce soit une véritable politique de droite
00:07:30qui soit conduite, prévient Laurent Wauquiez.
00:07:32Justement, Michel Barnier,
00:07:34les garanties, ils devraient être
00:07:36en train de les apporter
00:07:38à la droite républicaine en déroulant
00:07:40sa feuille de route programmatique
00:07:42sur la sécurité, l'immigration, l'éducation
00:07:44mais aussi sur le volet économique,
00:07:46assainir les finances publiques,
00:07:48réduire le déficit budgétaire.
00:07:50Le tout, sans augmenter les impôts
00:07:52ni détricoter la réforme des retraites.
00:07:54Et puis une fois que tout sera posé
00:07:56sur la table, on va aussi se poser la question
00:07:58de l'incarnation politique
00:08:00et donc du casting gouvernemental.
00:08:02Voilà Laurence, c'est de tout ça
00:08:04dont il est question en ce moment même
00:08:06entre le Premier Ministre, les parlementaires
00:08:08Les Républicains, ici à Annecy.
00:08:10Quel programme ! Merci beaucoup Maxime Legay
00:08:12Olivier Gangloff sur place à Annecy.
00:08:14Comment réduire les dépenses tout en
00:08:16réglant les grands problèmes des Français,
00:08:18tout en respectant toutes les sensibilités ?
00:08:20C'est mission impossible !
00:08:22C'est le Tom Cruise de la politique.
00:08:24C'est très difficile.
00:08:26Monsieur Devecchio, nous n'avons pas entendu.
00:08:28Je suis un peu sur la ligne Jean-Sébastien
00:08:30ou la ligne Éric Nolot
00:08:32c'est-à-dire qu'effectivement
00:08:34il y a un changement de style
00:08:36et c'est reposant, mais si vous voulez
00:08:38passe du centrisme déjanté
00:08:40au centrisme endormi
00:08:42en quelque sorte, mais ça reste du centrisme.
00:08:44Pourquoi endormi ?
00:08:46Parce qu'il prend son temps ?
00:08:48Non, mais voilà, on voit qu'il a
00:08:50trouvé son style, qu'effectivement
00:08:52il est moins irritant que ses prédécesseurs.
00:08:54Il ne faudrait pas que ça devienne un élément de langage
00:08:56de dire oui, moi je vais agir
00:08:58et je ne vais pas trop parler.
00:09:00Je pense qu'en plus, si ses marges de manœuvre
00:09:02sont très faibles, on l'a dit
00:09:04ce n'est pas
00:09:06le Premier ministre qui est dans les meilleures conditions
00:09:08pour agir vite et fort.
00:09:10Après moi, je constate, je regarde
00:09:12son passé politique. Alors, tout le monde s'est
00:09:14arrêté à 2001, sa campagne ratée
00:09:16des primaires d'ailleurs.
00:09:182021, pardon, excusez-moi.
00:09:20Sa campagne ratée des primaires
00:09:22où il avait un programme très à droite
00:09:24mais il a derrière lui
00:09:2630 ans de vie politique
00:09:28et c'est un européiste
00:09:30de son véritable ADN.
00:09:32C'est un européiste.
00:09:34Vous les souverainistes.
00:09:36J'espère me tromper, mais je ne vois pas
00:09:38pourquoi quelqu'un qui a participé à la déconstruction
00:09:40de la France participerait à son redressement.
00:09:42À un moment donné,
00:09:44si on rappelait des centristes
00:09:46à chaque fois, vous aurez une politique
00:09:48de centristes. Certains ont les cheveux blancs
00:09:50d'autres ont un style
00:09:52de start-upeur
00:09:54mais politiquement, c'est toujours la même politique.
00:09:56Je suis assez d'accord
00:09:58mais dit en termes plus aimables. J'écoutais Céline tout à l'heure
00:10:00je connaissais l'état de grâce, je ne connaissais pas l'état
00:10:02de charme. Céline est sous le charme de M. Barillet
00:10:04et je comprends, c'est un homme qui
00:10:06parle beau, avec une certaine
00:10:08prestance. Le français qu'il parle est de
00:10:10meilleure qualité que celui de M. De Laugus
00:10:12donc ça fait du bien à entendre.
00:10:14Pas de mépris de classe M. Nolot, pas de mépris de classe.
00:10:16Oui, enfin, écoutez,
00:10:18là il y a M. Ruffin
00:10:20qui a fait quelques confidences.
00:10:22Vous inquiétez pas, c'est pour
00:10:24un point de plus tard.
00:10:26On verra de quel côté est le mépris de classe, à mon avis ce sera vite fait.
00:10:28Mais est-ce que M. Barnier est capable
00:10:30de passer du symbole à l'action ?
00:10:32Parce que M. Barnier, en effet, un jour, pour des raisons
00:10:34plus tactiques que de conviction, il a mis un grand coup de barre à droite
00:10:36c'était pendant une
00:10:38primaire de son parti, mais toute sa carrière
00:10:40politique plaide pour le contraire.
00:10:42Alors là, il est sous la surveillance des ministres LR,
00:10:44sous la surveillance du Rassemblement National
00:10:46Il n'y a pas de ministre LR encore, Éric.
00:10:48Ils sont tous là,
00:10:50on voit M. Wauquiez, M. Larcher
00:10:52Oui, mais ils ont déjà annoncé que s'il rentrait, c'était pour le surveiller.
00:10:54Et le Rassemblement National
00:10:56remontrez-moi l'image
00:10:58de tous les ministres LR.
00:11:00Il n'y a pas un seul parti politique
00:11:02qui rentre avec une autre intention que celle-là.
00:11:04Non, mais pour une politique de droite, le mot est prononcé.
00:11:06Par les Rennes, par les LR, on veut une politique de droite.
00:11:08Est-ce que M. Barnier peut se faire violence
00:11:10contre sa propre nature,
00:11:12qu'il a exprimé pendant 40 ans dans ses fonctions européennes ?
00:11:14On va voir. Mais moi, j'ai vraiment un doute.
00:11:16Il avait un programme en 2022
00:11:18pendant cette fameuse primaire de la droite
00:11:20qui était assez ferme sur le régalien
00:11:22moratoire sur l'immigration, restaurer l'autorité
00:11:24Mais pour des raisons plus tactiques que de conviction, je crois.
00:11:26Écoutez, vous croyez.
00:11:28Je crois.
00:11:30M. Sterzou après on partira au Havre.
00:11:32Moi je crois qu'il n'a pas de mandat pour la radicalité
00:11:34C'est tout simplement le résultat moyen des Français.
00:11:36Les Français, ils n'existent pas en soi.
00:11:38Enfin, je veux dire,
00:11:40on a un seul bulletin de vote par personne.
00:11:42Bref, le résultat final, c'est que
00:11:44personne ne veut beaucoup bouger.
00:11:46Mais pour revenir sur ce que disait Alexandre de Vecchio
00:11:48ou sur quoi vous aviez l'air de vous accorder,
00:11:50je comprends qu'on puisse critiquer l'Europe
00:11:52parce qu'il y a bien des choses à critiquer
00:11:54dans le fonctionnement de l'Union européenne.
00:11:56Mais enfin, ce n'est pas l'Europe qui est responsable du fait.
00:11:58Il y a un rapport qui vient d'être fait par l'université de Columbia aux Etats-Unis.
00:12:00C'est la fameuse université.
00:12:02C'est une université pro-palestinienne.
00:12:04Ce n'est pas non plus des furieux ultralibéraux.
00:12:06Compte-t-il constater, le pays record
00:12:08au monde qui perd de la richesse
00:12:10à cause de sa complexité administrative et réglementaire,
00:12:12c'est la France.
00:12:14Ce n'est pas l'Europe qui nous l'impose.
00:12:164% de PIB. Nous perdons chaque année 4% de PIB
00:12:18à cause de la paperasse.
00:12:20Et du temps que ça représente.
00:12:22L'Europe rajoute une couche, elle n'enlève pas.
00:12:24Oui, mais ce que je veux vous dire,
00:12:26c'est que pointer l'Europe sans regarder,
00:12:28ce n'est pas l'Europe qui a décidé les 35 heures.
00:12:30Ce n'est pas l'Europe qui a fait les ARS.
00:12:32Il n'y a aucun rapport entre l'immigration et l'Europe.
00:12:34L'hôpital français.
00:12:36Mais Eric, l'idéologie qu'il prévoit en Europe,
00:12:38c'est de toute façon celle qu'il y a en France.
00:12:40D'accord.
00:12:42L'immigrationnisme et l'Europe, ça ressemble très très bien.
00:12:44C'est Céline Pinard.
00:12:46C'est Céline Pinard qui a demandé la parole.
00:12:48Et comme c'est la seule femme et que moi aussi,
00:12:50je vais lui donner la parole.
00:12:52Vous aurez la parole après Céline Pinard.
00:12:54Après Céline Pinard.
00:12:56C'est Céline Pinard qui a la parole.
00:12:58Je n'ai pas une voix assez forte pour dominer cette espèce de chorégraphie de chant de mâle.
00:13:08Mais je vais essayer.
00:13:10Il y a quand même quelque chose.
00:13:12C'est que Barnier n'est pas tout seul.
00:13:14Il n'a pas de majorité.
00:13:16De toute façon, il est bien obligé de composer avec les gens.
00:13:18Et pourquoi ceux-ci mettraient leur carrière en péril
00:13:22pour lui ou pour Emmanuel Macron,
00:13:24qui sont des produits à consommation datés.
00:13:26C'est-à-dire, on sait que la péremption d'Emmanuel Macron,
00:13:28elle est à la fin de son mandat supposé.
00:13:30Lui, ça peut être...
00:13:32Les gens pensent être élus pour à peu près un an.
00:13:34Comment voulez-vous susciter une dynamique
00:13:36quand vous n'avez rien à proposer,
00:13:38pas d'avenir à ouvrir ?
00:13:40Donc, la seule chose qu'il pourrait faire,
00:13:42c'est quelque part choisir de partir
00:13:44dans une forme de feu d'artifice,
00:13:46autrement dit, je me crame,
00:13:48en installant les débats
00:13:50et les choses importantes
00:13:52qui pourraient structurer
00:13:54l'avenir de demain.
00:13:56Je crains qu'il ne le fasse pas
00:13:58et on peut le comprendre.
00:14:00Donc, à mon avis, on va amuser la galerie
00:14:02pendant un an,
00:14:04parce que le courage,
00:14:06aujourd'hui, n'est pas récompensé.
00:14:08Quand vous êtes un homme politique
00:14:10et que vous posez un acte de courage,
00:14:12on va appeler ça de l'excès,
00:14:14on va appeler ça de l'hubris.
00:14:16Il aura des dizaines et des dizaines
00:14:18de némésistes
00:14:20qui vont se précipiter sur lui
00:14:22pour lui dire, tu es un fasciste,
00:14:24tu trahis ta famille, tu trahis l'humanité.
00:14:26Donc, on finit avec
00:14:28un vrai bulletin d'accusation.
00:14:30C'est un homme qui n'est pas
00:14:32habitué à ce genre
00:14:34de navigation.
00:14:36Il faut quand même
00:14:38avoir un cuir plus qu'épais
00:14:40pour supporter la violence du monde politique, aujourd'hui.
00:14:42Alors, on va se prendre la direction du Havre,
00:14:44si vous le permettez, parce que là, il y a la première rencontre
00:14:46entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe,
00:14:48depuis qu'Edouard Philippe a déclaré
00:14:50sa candidature pour 2027.
00:14:52Ça s'est fait, on s'en rappelle, dans un moment de grandes tensions
00:14:54pour le Président. Il n'avait pas encore désigné Michel Barnier.
00:14:56Ils sont sur place, évidemment,
00:14:58ensemble. On va rejoindre
00:15:00Florian Tardif, qui est sur place
00:15:02avec nos équipes CNews.
00:15:04Florian, bonsoir. Qu'est-ce qui se passe
00:15:06aujourd'hui ? Pourquoi sont-ils réunis, d'abord,
00:15:08les deux hommes, très précisément ?
00:15:10Alors, écoutez, Laurence,
00:15:12comme vous pouvez le voir juste derrière moi,
00:15:14il fait beau, mais le temps pourrait rapidement tourner à l'orage.
00:15:16Pourquoi ? Tout simplement parce que,
00:15:18comme vous l'avez évoqué, c'est la première fois
00:15:20qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe se retrouvent
00:15:22après l'officialisation de la candidature
00:15:24de l'ancien Premier ministre
00:15:26pour la prochaine présidentielle, qui assume
00:15:28très clairement se placer dans la perspective d'une présidentielle
00:15:30anticipée, ce qui a entraîné
00:15:32la colère d'Emmanuel Macron et de ses proches.
00:15:34Alors, pourquoi se retrouvent-ils
00:15:36ce soir, ici, au Havre ? Tout simplement
00:15:38pour honorer la mémoire des Havrets
00:15:40qui sont tombés il y a 80 ans de cela,
00:15:42pour libérer leur ville du joug
00:15:44nazi. Les deux hommes doivent prononcer
00:15:46un discours tout à l'heure. Est-ce qu'entre
00:15:48les lignes de leur discours, on pourra
00:15:50déceler quelques allusions
00:15:52à leur inimitié qui n'est pas récente ?
00:15:54Un proche d'ailleurs d'Edouard Philippe m'expliquait
00:15:56il y a deux jours, pour ne rien vous cacher, Laurence,
00:15:58que jamais, jamais, Edouard
00:16:00Philippe n'évoquait le nom d'Emmanuel
00:16:02Macron. Réponse tout à l'heure
00:16:04aux alentours de 19h.
00:16:06Merci beaucoup, Florian Tardif. Avec Charles Bajet,
00:16:08c'était l'équipe CNews, c'est Charles Bajet que je salue.
00:16:10Effectivement, il y aura
00:16:12une petite explication des gravures, ou pas,
00:16:14entre les deux hommes, Louis, où tout est déjà
00:16:16bien digéré, dégéré.
00:16:18L'Élysée indique que
00:16:20il n'y aura pas de tête-à-tête, ils ne se verront pas du tout
00:16:22à l'extérieur de ces commémorations.
00:16:24Alors est-ce que, réellement, ça se produira comme ça ?
00:16:26Ou est-ce qu'il y aura un apparté jeune ?
00:16:28Je ne sais pas. Mais oui, l'ambiance est totalement glaciale.
00:16:30Emmanuel Macron, ça a été très bien dit,
00:16:32n'a pas digéré qu'Edouard
00:16:34Philippe l'enterre ou envisage
00:16:36son enterrement avant même l'expiration
00:16:38de son mandat. Voilà.
00:16:40C'est une blessure narcissique très forte, j'imagine,
00:16:42pour Emmanuel Macron. Et puis, de l'autre côté,
00:16:44vous avez Edouard Philippe, donc, qui essaye de tracer
00:16:46sa route vers la prochaine
00:16:48élection présidentielle. Et, d'une certaine
00:16:50manière, il enjambe la fin d'Emmanuel Macron.
00:16:52Et ça, pour Emmanuel Macron, c'est quelque chose
00:16:54de très difficile à activer.
00:16:56Si je comprends bien, c'est une passation de pouvoir.
00:16:58Est-elle...
00:17:00Peut-être que les Français voteront à un moment.
00:17:02Est-elle prémonitoire ?
00:17:04C'est pas du tout.
00:17:06A chaque fois qu'on parle
00:17:08d'un sujet politique, on entend
00:17:10quand même 2027 en fond sonore.
00:17:12On a un peu l'impression que, quand même,
00:17:14tout le monde enjambe cette fin de règne
00:17:16macroniste en disant qu'elle n'ira peut-être pas à son terme.
00:17:18Ça, c'est la loi des deuxièmes quinquennats.
00:17:20Ça, j'ai vraiment l'impression, c'est dans toutes les têtes
00:17:22et même dans celle de Michel Barnier.
00:17:24Après, quand on arrive à Matignon...
00:17:26Mais là où je vous trouve un peu dur, Eric, par rapport
00:17:28à la classe politique qui pense à 2027, certes,
00:17:30l'urgence, c'est de penser à aujourd'hui.
00:17:32Mais, heureusement qu'il y a des gens qui se préparent pour après.
00:17:34Heureusement. Enfin, ce serait...
00:17:36Ou alors, ils mentiraient à la terre entière. Et d'ailleurs,
00:17:38souvent, on est exaspéré par des hommes politiques
00:17:40qui disent, mais non, mais moi, j'y pense pas.
00:17:42C'est beaucoup trop tôt.
00:17:44Le politique qui se réveille une semaine avant le...
00:17:46Enfin, c'est pas possible, mais trois mois avant le premier tour
00:17:48et qui se dit, tiens, soudainement, j'y ai pensé,
00:17:50c'est presque inquiétant. Heureusement qu'il se prépare
00:17:52un peu à l'avance. Le problème, c'est quand...
00:17:54Ah, il rigole jamais, Louis Dreyfus. Il est comme un bulldozer,
00:17:56il fait son raisonnement.
00:17:58Le problème, c'est quand la prochaine élection
00:18:00écrase absolument tout.
00:18:02Et donc, on pense toujours au coup d'après
00:18:04avant même de penser à l'exécution du temps présent.
00:18:06Le problème, c'est quand une élection présidentielle se résume
00:18:08à un casting, parce qu'encore une fois, il faudrait un projet.
00:18:10Je reviens à mon rapport Draghi, mais vraiment...
00:18:12Qu'est-ce que vous avez, M. Draghi, là ?
00:18:14Non, ce qui m'intéresse, c'est la réalité
00:18:16de l'économie européenne. J'ai croisé Pascal Praud tout à l'heure,
00:18:18il m'a fait parler dix minutes sur Draghi.
00:18:20Mais Laurence, pour vous regarder, il fait un diagnostic
00:18:22implacable sur l'état énergétique
00:18:24de l'Europe, la dépendance dans laquelle nous nous sommes mises,
00:18:26le fait que l'énergie atteint des prix tels en Europe
00:18:28qu'il n'y a pas d'avenir pour notre industrie.
00:18:30Il fait un diagnostic implacable sur le déficit
00:18:32d'investissement en Europe.
00:18:34Il fait un diagnostic sur la réglementation
00:18:36trop stricte en matière d'intelligence artificielle
00:18:38qui, vraisemblablement, fait que nous ne serons pas
00:18:40présents dans les secteurs industriels de demain.
00:18:42Mario Draghi, il rappelle un fait,
00:18:44rappelé sur Atlantico régulièrement,
00:18:46il n'y a eu aucune licorne dans les
00:18:48trente dernières années, aucune entreprise
00:18:50valorisée.
00:18:52Les valorisations d'Apple, les valorisations
00:18:54de NVIDIA... C'est des entreprises de quelle
00:18:56dimension, une licorne ?
00:18:58Plus d'un milliard d'euros en valorisation,
00:19:00quand vous voyez Apple, on n'est pas à plus d'un milliard,
00:19:02on est à plusieurs milliers,
00:19:04centaines de milliers,
00:19:06enfin, de millions, pardon, de milliards.
00:19:08Vous vous y perdez.
00:19:10Oui, mais précisément. Pourquoi on s'y perd ?
00:19:12Parce que, justement, c'est à une...
00:19:14Et les Français dans tout ça, M. Ferdinand ?
00:19:16Les Français, ils sont salariés.
00:19:18Ils ne sont pas tous salariés. Arrêtez.
00:19:20Oui, parce que c'est malgré tout
00:19:22plus facile que d'être entrepreneur, je vous en parlais tout à l'heure.
00:19:24Oui, absolument.
00:19:26Toutes ces considérations-là, de fond,
00:19:28on résume les élections présidentielles à un casting.
00:19:30Est-ce que Bidule est assez à gauche, pas assez à gauche,
00:19:32trop à droite, machin ? On s'en fiche,
00:19:34en réalité. Le sujet, ce sont ces sujets-là,
00:19:36de fond. Nous vivons dans un monde qui n'a plus rien
00:19:38à voir avec ce que c'était il y a 30 ans
00:19:40ou il y a 40 ans, et on ne le pense pas.
00:19:42Céline, et puis on écoutera Bruno Le Maire.
00:19:44En fait, la vraie difficulté, c'est que ces sujets de fond,
00:19:46on ne les aborde dans aucune
00:19:48discussion politique réelle.
00:19:50L'immigration est devenue un tabou,
00:19:52l'Europe, on ne peut plus en parler,
00:19:54parce que si on explique à quel point
00:19:56l'Europe tire elle-même sur sa propre industrie,
00:19:58on vous explique que vous êtes
00:20:00un affreux nationalisme replié
00:20:02sur vos aigreurs et votre
00:20:04patriotisme rance, etc.
00:20:06Donc en fait, aujourd'hui, quel débat
00:20:08est-ce qu'on peut avoir dans ce monde politique
00:20:10qui ne tourne au festival
00:20:12d'accusations ? Et c'est aussi pour ça
00:20:14qu'on n'arrive pas à accoucher d'une majorité.
00:20:16Parce que finalement, toute
00:20:18personne qui se déclare dans un camp
00:20:20ou dans l'autre est prise en main par
00:20:22les militants les plus radicaux
00:20:24de ces camps-là. Et aujourd'hui, ce
00:20:26dont on a besoin, au-delà d'une majorité politique,
00:20:28c'est que cette majorité politique
00:20:30soit soutenue. Parce que des gens
00:20:32pour hurler et dire qu'on a un problème
00:20:34d'insécurité, il y en a,
00:20:36mais dès que vous avez une photo
00:20:38ou une intervention de policiers,
00:20:40on ne parle pas de bavure, mais simplement quand vous avez
00:20:42le monopone de la violence légitime,
00:20:44parfois ce n'est pas joli à voir.
00:20:46Et bien là, les mêmes se retournent
00:20:48et expliquent que la police doit être surveillée, etc.
00:20:50Donc on est parfaitement incohérent
00:20:52dans nos demandes,
00:20:54dans nos réactions. Et là-dessus aussi,
00:20:56c'est peut-être pour ça qu'on a un problème
00:20:58d'action politique et que rien ne tient
00:21:00plus de dix jours.
00:21:02On va écouter Bruno Le Maire. Je vous passe la parole à Alexandre.
00:21:04Bruno Le Maire qui a quitté aujourd'hui
00:21:06le ministère de l'Economie et des Finances.
00:21:08Qui n'a pas quitté aujourd'hui parce qu'il reste
00:21:10jusqu'à la nomination.
00:21:12Il a fait son discours d'adieu.
00:21:14C'est assez cocasse.
00:21:16Parce qu'on n'a jamais vu...
00:21:18Il y avait des discours de passation des pouvoirs.
00:21:20Pourquoi il le fait maintenant et pas au moment où...
00:21:22Mais tous les ministres le font.
00:21:24Il y en a, c'est plus ou moins confidentiel, je ne donnerai pas de noms.
00:21:26Mais qui vous invitent et qui vous disent
00:21:28je t'invite à mon pôle licenciement.
00:21:30C'est un peu bizarre.
00:21:32On va l'écouter et après vous nous expliquez.
00:21:34Bruno Le Maire sur le fait que
00:21:36personne ne veut faire d'économie
00:21:38alors qu'il faut
00:21:40évidemment faire des économies.
00:21:42Tout le monde réclame
00:21:44de l'ordre dans les comptes.
00:21:46Mais personne ne propose des économies.
00:21:48Tout le monde
00:21:50veut le désendettement.
00:21:52Mais personne ne soutient
00:21:54les réductions de dépenses.
00:21:56C'est l'hypocrisie française.
00:21:58On veut de la dette en moins
00:22:00et des dépenses en plus.
00:22:02Forcément,
00:22:04ça ne marche pas.
00:22:06Pourtant,
00:22:08ce sont des sommes d'ambules.
00:22:10Ceux qui proposent de dépenser
00:22:12toujours plus d'argent public.
00:22:14Ce sont des sommes d'ambules.
00:22:16Ceux qui promettent de revenir
00:22:18sur la réforme des retraites
00:22:20sans toucher à la feuille de paye
00:22:22ni aux pensions
00:22:24et en promettant plus de pouvoir d'achat.
00:22:26Ce sont des balles pour la gauche
00:22:28qui veut revenir sur la réforme des retraites,
00:22:30qui veut proposer des dépenses à Gogo.
00:22:32Sans doute.
00:22:34Je ne suis pas pour la politique folle
00:22:36proposée par la gauche
00:22:38mais qui de toute manière n'a pas gouverné.
00:22:40Le problème est réglé.
00:22:42Ils n'ont pas appelé Lucie Castex au gouvernement.
00:22:44On a l'impression qu'il se tire des balles dans le pied.
00:22:46Pardonnez-moi, Bruno Le Maire.
00:22:48Il parle de sommes d'ambules
00:22:50et on a l'impression qu'il est amnésique.
00:22:52Parce que qui a creusé
00:22:54les déficits ?
00:22:56C'est Bruno Le Maire.
00:22:58Jusqu'à avoir des comptes
00:23:00que certains disent truqués.
00:23:02On découvre des trous de 10 milliards
00:23:04tous les 15 jours.
00:23:06Bruno Le Maire
00:23:08semble se fustiger lui-même
00:23:10ou regretter ce qu'il n'a pas fait.
00:23:12Je ne suis pas d'accord.
00:23:14Je ne suis pas d'accord.
00:23:18Il a été ministre d'Emmanuel Macron.
00:23:20Effectivement, le bras de le bras de Macron
00:23:22est Emmanuel Macron.
00:23:24Mais il ne fallait pas aller dans son gouvernement.
00:23:26Vous entendez quoi ?
00:23:28Il y avait un consensus
00:23:30très large pour le quoi qu'il en coûte.
00:23:32Et à un moment, on a cessé de s'interroger
00:23:34sur le coût final.
00:23:36Sur le coût final.
00:23:38Après, il dit
00:23:40écoutez, on a suivi
00:23:42ce que vous demandiez. Il fallait ouvrir les vannes.
00:23:44A un moment, ce n'est pas de l'argent magique
00:23:46et la réalité s'impose de nouveau.
00:23:48Il me semble que c'est un discours de bon sens.
00:23:50Après, il y a peut-être une petite pierre aussi
00:23:52vers l'Union de la République.
00:23:54Qui a été ministre des Finances pendant cette période ?
00:23:58Vous avez votre interprétation.
00:24:00Ce qui est vrai, c'est que Bruno Le Maire
00:24:02a chaque fois présenté des pistes d'économie.
00:24:04Il a essayé d'être plutôt pour l'allègement
00:24:06des charges sur les entreprises.
00:24:08Et puis, il avait un Emmanuel Macron qui faisait des déplacements
00:24:10toutes les semaines et qui, à chaque fois, annonçait
00:24:12un milliard supplémentaire par-ci, par-là.
00:24:14Vous vous direz que c'est de l'inconstance.
00:24:16Je dirais comme chez Venement.
00:24:18Un ministre, ça ferme sa gueule
00:24:20ou ça démissionne.
00:24:22Il n'a pas démissionné, Bruno Le Maire.
00:24:24Je pense que Bruno Le Maire est un peu malheureux.
00:24:26Tout le monde s'en fiche de savoir s'il est heureux ou malheureux.
00:24:28Un peu malheureux d'avoir autant fait
00:24:30une politique qui est aux antipodes
00:24:32qu'il aurait aimé.
00:24:34Donc, c'est une forme de testament spirituel ou politique
00:24:36à l'endroit d'Emmanuel Macron.
00:24:38Soyez-vous rassurés, il y a un citoyen français
00:24:40qui va toucher quelques subsides.
00:24:42Il s'appelle Kylian Mbappé, puisque la Ligue de
00:24:44Fonds Professionnels ordonne au PSG
00:24:46de lui verser 55 millions d'euros de salaire et prime impayé.
00:24:48C'était inévitable.
00:24:50Ce n'est pas de l'argent public, heureusement.
00:24:52Le PSG dit non, on ne devait pas cet argent.
00:24:54On avait topé. Vous imaginez ?
00:24:56Un club comme le Paris Saint-Germain qui dit
00:24:58non, on s'était tapé dans la main, l'affaire était réglée.
00:25:00Il faut qu'ils reviennent sur Terre.
00:25:02Non mais c'est bon.
00:25:04Autant des mousquetaires,
00:25:06la parole valait engagement.
00:25:08C'est fini.
00:25:1055 millions,
00:25:12vous signez quelque chose.
00:25:14C'est lui qui va nous parler de football.
00:25:16Justement, c'est très important
00:25:18parce qu'autant des mousquetaires,
00:25:20effectivement, quand deux personnes passent un contrat,
00:25:22elles sont les deux face à face.
00:25:24Mais nous, nous sommes des sociétés de droit.
00:25:26Or, quand nous passons un contrat, on est trois.
00:25:28Il y a les deux personnes qui contractent,
00:25:30il y a l'Etat qui garantit
00:25:32l'application,
00:25:34l'exécution, etc.
00:25:36Et en fait, c'est dans cette tripartition
00:25:38que nous, nous nous inscrivons.
00:25:40Et c'est pour ça qu'effectivement,
00:25:42ce que dit le PSG, quand on sait
00:25:44qui sont les propriétaires du PSG,
00:25:46au-delà du montage de gueule, c'est peut-être aussi
00:25:48des représentations culturelles
00:25:50qui sont complètement différentes,
00:25:52qui s'affrontent.
00:25:54En un mot, Louis Dragnet disait
00:25:56que ça n'est pas de l'argent public.
00:25:58Et c'est vrai, mais enfin, quand on regarde
00:26:00les avantages fiscaux accordés au Qatar,
00:26:02de bien des manières différentes,
00:26:04si d'une certaine manière, ça l'est un peu.
00:26:06Petite pause, on se retrouve dans un instant.
00:26:08On parlera des autres préoccupations des Français.
00:26:10Insécurité, évidemment,
00:26:12parce que c'est la deuxième préoccupation des Français
00:26:14après le boirdage. A tout de suite dans Punchline.
00:26:2017h30, on se retrouve en direct dans Punchline,
00:26:22sur CNews, avec Simon Guillempe.
00:26:24C'est le titre de l'actualité.
00:26:26Simon.
00:26:28Bruno Le Maire a fait ses adieux
00:26:30au ministre de l'Economie après sept ans
00:26:32passés à Bercy.
00:26:34Le ministre démissionnaire a dressé son bilan.
00:26:36Il plaide pour que la France ne revienne pas en arrière
00:26:38en matière de redressement des finances publiques
00:26:40et de baisse d'impôts. En quittant Bercy,
00:26:42Bruno Le Maire met un terme à sa carrière politique.
00:26:44L'Eglise ouvre les portes
00:26:46de ses archives pour faire toute la lumière
00:26:48sur les agissements de l'abbé Pierre.
00:26:50Les chercheurs et notamment ce mandaté par Emmaüs
00:26:52vont donc pouvoir enquêter.
00:26:54Un rapport publié vendredi dernier fait état
00:26:56de 17 nouvelles accusations de violences sexuelles
00:26:58contre l'abbé Pierre.
00:27:00Enfin, la Ligue de football professionnelle ordonne
00:27:02au Paris Saint-Germain de verser 55 millions d'euros
00:27:04de salaires et primes impayés à Kylian Mbappé.
00:27:06Une décision qui intervient au lendemain
00:27:08de l'audience des conseils du club de la capitale
00:27:10ainsi que de l'attaquant français.
00:27:12Mais le PSG vient tout juste de réagir
00:27:14et le club dit qu'il ne paiera pas ces 55 millions d'euros.
00:27:16Le club attend une décision de justice.
00:27:18Laurence, un dossier très complexe.
00:27:20Effectivement, merci Simon.
00:27:22On en a parlé juste avant la pause publicitaire.
00:27:24Le PSG ne paiera pas les 55 millions d'euros
00:27:26tant qu'il n'y aura pas de décision de justice.
00:27:28Peut-être qu'il y a un autre recours.
00:27:30Mais s'il ne paie pas, c'est la fin du PSG.
00:27:32Vous savez que les sanctions sont terribles.
00:27:34Ils perdent le droit d'être un club professionnel.
00:27:36Je pense qu'il va y avoir un arrangement
00:27:38à un moment ou à un autre.
00:27:40C'est possible qu'il y ait un arrangement.
00:27:42Je voudrais vous parler d'insécurité
00:27:44parce que deuxième préoccupation des Français.
00:27:46Ce n'est pas un sentiment, l'insécurité,
00:27:48c'est un sentiment.
00:27:50Je vais partir rapidement à Nice,
00:27:52un département des Alpes-Maritimes
00:27:54qui connaît une recrudescence
00:27:56à la fois de la violence et de la lutte
00:27:58contre le trafic de drogue.
00:28:00Ecoutez les réactions des habitants.
00:28:02Dans le quartier Roquebillière,
00:28:04les règlements de comptes se multiplient.
00:28:06Le contrôle du trafic de drogue s'intensifie
00:28:08depuis quatre mois.
00:28:10Il entraîne une lutte de territoire
00:28:12de plus en plus violente.
00:28:14Les habitants ont peur.
00:28:16Il y a des gens à Corse d'Islande
00:28:18qui confondent la drogue.
00:28:22On rentre à 18h, à 19h.
00:28:24Ça ne peut plus durer comme ça.
00:28:26Il faut faire quelque chose.
00:28:28Il faut vraiment un état.
00:28:30Plus de police, plus de présence de police.
00:28:32Ça serait bien qu'il y ait au moins
00:28:34un commissariat de police municipal.
00:28:36Les deux points de deal principaux
00:28:38du quartier rapporteraient
00:28:40plus de 20 000 euros par jour.
00:28:42Ce pactole attise les convoitises
00:28:44et les trafiquants.
00:28:46Ce livre a une véritable guerre.
00:28:48On a pu voir des images un peu partout
00:28:50sur les réseaux sociaux et à la télévision
00:28:52de jeunes individus
00:28:54avec des armes de guerre
00:28:56type Kalachnikov
00:28:58déambulés
00:29:00dans la cité, en bas des tours.
00:29:02On a également assisté
00:29:04à pas mal de règlements de comptes
00:29:06avec ce dernier en date
00:29:08de la semaine dernière où l'individu
00:29:10a été criblé de balles et encore à l'hôpital.
00:29:12C'est difficile d'accès.
00:29:14La police mène régulièrement des opérations
00:29:16dans ces cités de l'est de Nice.
00:29:18Depuis cet été, 16 Kalachnikovs
00:29:20ont été saisis
00:29:22et 23 personnes mises en examen.
00:29:24Éric Nolot,
00:29:26moi je comprends ces gens qui n'en peuvent plus.
00:29:28Qui disent, mais vite,
00:29:30mettez-vous vite au travail
00:29:32parce que là, il y a urgence.
00:29:34Nous, on est en train de craquer.
00:29:36Je ne sais pas si M. Draghi en parle dans son rapport.
00:29:38Mais c'est là où il est.
00:29:40Écoutez, ça vient de partout.
00:29:42Les policiers nous le disent, les magistrats
00:29:44nous le disent, les gens sur le terrain,
00:29:46les habitants. On est près d'une
00:29:48situation irréversible.
00:29:50Le trafic est tellement énorme.
00:29:52Ces gens disposent de moyens tellement
00:29:54gigantesques que ça devient un
00:29:56État dans l'État. Et on sait très bien que
00:29:58les policiers font vraiment un boulot exemplaire.
00:30:00Seulement, on leur demande de vider la mer avec une petite cuillère.
00:30:02C'est très bien, tout le monde le sait,
00:30:04mais il faut avoir le courage politique de le faire,
00:30:06que ça demanderait des mesures extrêmement radicales,
00:30:08extrêmement brutales,
00:30:10qu'on change absolument de méthode.
00:30:12Est-ce que quelqu'un est prêt à le faire dans ce pays ?
00:30:14Parce que c'est un coût, évidemment.
00:30:16C'est un coût sécuritaire. Il y aura sans doute des morts
00:30:18de part et d'autre. Puis ça demande surtout
00:30:20un changement de philosophie. Je ne vois pas arriver
00:30:22cette personne de courage.
00:30:24Céline, là-dessus, sur ce ras-le-bol français ?
00:30:26Ce qui est très étonnant,
00:30:28c'est que quand vous voyez les images,
00:30:30vous avez le sentiment qu'on est justement dans
00:30:32des cités, donc dans des HLM, autrement dit
00:30:34dans des lieux qui sont notre
00:30:36propriété collective, que ce soit
00:30:38le sol, que ce soit les bâtiments.
00:30:40Et manifestement,
00:30:42outre le fait qu'il est compliqué
00:30:44d'arrêter les gens à l'intérieur,
00:30:46visiblement, ce trafic se passe depuis
00:30:48des années et des années.
00:30:50J'aimerais bien savoir si une famille a déjà été
00:30:52expulsée. J'aimerais bien savoir
00:30:54si à un moment donné...
00:30:56Je pense qu'il y en a, mais à la marge, effectivement...
00:30:58En fait, le coût de la délinquance
00:31:00n'est jamais appliqué. Donc à la fin,
00:31:02vous faites un calcul
00:31:04basique. Mieux vaut être
00:31:06nourrice, mieux vaut participer au trafic
00:31:08de drogue, qu'être quelqu'un
00:31:10de normal dans ce type de cité.
00:31:12Céline, on n'en est pas là. La municipalité de Grenoble,
00:31:14de l'Inénarab, M. Piolle, a sponsorisé
00:31:16une pièce de théâtre qui expliquait
00:31:18comment aux gens cohabiter avec les divers.
00:31:20Il ne fallait pas les combattre, il fallait apprendre
00:31:22à vivre avec ces gens. Après tout, ce sont des petits commerçants
00:31:24et des gens très très bien. Ou ils vendent de la drogue
00:31:26et puis ils vous empêchent de rentrer chez vous. Mais enfin, à part ça,
00:31:28ce sont des gens comme vous et moi.
00:31:30Mais ce qui est choquant, c'est qu'on est dans un...
00:31:32Sinon, ça ne changera pas sur le terrain.
00:31:34Mais on est dans un espace public et ça veut dire
00:31:36que l'autorité s'est retirée
00:31:38de ces espaces publics-là
00:31:40pour les laisser aux mains des dealers.
00:31:42Le symbole est terrible.
00:31:44Un mot là-dessus, Jean-Sébastien, après on va
00:31:46évoquer la situation des Français.
00:31:48Laissez Marc Draghi où il se trouve.
00:31:50Je voulais vous parler de Gunnmar Stromer, vous savez qui c'est.
00:31:52Non, non, non.
00:31:54Le ministre de la Justice suédoise. Arrêtez de me sortir
00:31:56un rapport toutes les deux minutes, Jean-Sébastien.
00:31:58Mais lui, il a failli...
00:32:00Parfois, ça peut être intéressant de regarder ce que font les autres.
00:32:02Il a dit, justement,
00:32:04expliqué cette semaine qu'il faudrait 10 ans
00:32:06pour arriver à redresser la situation en Suède,
00:32:08qu'ils ont entamé le chantier, justement, sur la drogue.
00:32:10Il constate, et la Suède était arrivée encore plus loin
00:32:12que nous dans la délicatessence
00:32:14de son État, dans la lâcheté face
00:32:16aux gangs. La Norvège envisage de
00:32:18fermer sa frontière avec la Suède parce qu'il y a des mineurs
00:32:20qui sont utilisés comme tueurs à gage
00:32:22qui passent, justement,
00:32:24l'ampleur de la situation.
00:32:26Il dit qu'il faudra 10 ans
00:32:28pour arriver à se débarrasser de ça.
00:32:30Pourquoi je vous parlais de lui ? Parce qu'effectivement, tout le temps
00:32:32que nous ne passons pas à le faire, c'est autant de temps
00:32:34qu'il nous faudra après.
00:32:36Aussi, quand vous regardez ce qui s'est passé au Salvador,
00:32:38autre exemple exotique,
00:32:40parce qu'on a un président qui a mis, bien sûr,
00:32:42pas loin de 5% de la population du pays
00:32:44parce que le Salvador a été ravagé par les gangs,
00:32:46sauf que tout le monde est soulagé.
00:32:48Evidemment, ça pose de nombreuses atteintes à l'État de droit,
00:32:50mais pour ne pas en arriver là,
00:32:52agissons suffisamment tôt parce que
00:32:54tout le temps que nous perdons aujourd'hui...
00:32:56Xavier Roffer, référence moins exotique...
00:32:58Arrêtez, troisième nom, là !
00:33:00Et comment s'appelle votre Suédois, là ?
00:33:02Gunmar Stromner.
00:33:04Il était dans le Final Times, hier.
00:33:06Excellente action, excellente liste.
00:33:08On a fait la liste à l'après-mer de tous vos experts.
00:33:10Pour finir sur Xavier Roffer,
00:33:12il explique très bien dans Atlantico
00:33:14qu'il n'y a que 15 000 km² du territoire français
00:33:16qui sont hors de contrôle,
00:33:1815 000 sur 550 000. C'est une question
00:33:20de volonté politique. Faisons-le maintenant
00:33:22parce qu'il est encore temps. L'État français
00:33:24tient encore à peu près sur le regagnant.
00:33:26Faisons-le maintenant parce que ça ne durera pas l'infini.
00:33:28Et le fameux Gunmar Stromner, lui, ce qu'il disait,
00:33:30c'est que les mafias ont infiltré l'État suédois
00:33:32et qu'une fois que vous avez, justement,
00:33:34l'argent de la drogue dans les institutions,
00:33:36c'est extrêmement difficile de revenir.
00:33:38Difficile de revenir en arrière. Alexandre de Vécu,
00:33:40un petit mot là-dessus ?
00:33:42Pour répondre à ce que la sécurité doit être la priorité du gouvernement,
00:33:44oui. Et en fait, c'est une question de courage politique
00:33:46parce qu'aujourd'hui, l'opinion
00:33:48y est favorable à 80 %,
00:33:50y compris à des mesures courageuses.
00:33:52D'ailleurs, Céline Pinard disait,
00:33:54oui, quand on intervient brutalement,
00:33:56un policier intervient un peu brutalement parce qu'il
00:33:58est obligé, ensuite,
00:34:00l'opinion se retourne. Je ne crois pas que c'est l'opinion
00:34:02qui se retourne, c'est certaines minorités agissantes,
00:34:04associations qui mettent la pression
00:34:06sur l'État
00:34:08et l'État est lâche là-dessus.
00:34:10Donc, oui, si effectivement
00:34:12Barnier, dont j'ai dit beaucoup de mal,
00:34:14et j'espère être heureusement surpris,
00:34:16réussit au moins ça,
00:34:18ce sera déjà beaucoup.
00:34:20Il n'y a rien à perdre en réalité.
00:34:22Il sera soutenu par le
00:34:24Rassemblement national, même s'il ne faut pas le dire,
00:34:26il sera soutenu par l'air et sans doute
00:34:28les centristes n'auront pas d'autre choix que de
00:34:30le soutenir parce que
00:34:32la majorité des électeurs
00:34:34d'Emmanuel Macron sur les questions d'immigration
00:34:36et de sécurité ne sont pas si loin que ça
00:34:38de la droite et du Rassemblement
00:34:40national.
00:34:42Donc, il ne faut plus que du courage
00:34:44mais c'est parfois le plus difficile.
00:34:46Moi, Louis Droyenel, après M. Barnier...
00:34:48Je rejoins un peu ce que vous dites.
00:34:50Je pense vraiment que si M. Barnier a le courage d'y aller,
00:34:52il faut simplement qu'il fasse
00:34:54un peu abstraction du mur du son médiatique
00:34:56parce que c'est en
00:34:58s'affranchissant
00:35:00du politiquement correct
00:35:02et des espèces de postures morales
00:35:04de médias
00:35:06qui ne représentent à peu près rien du tout
00:35:08qu'il arrivera à toucher le cœur
00:35:10et changer la vie de millions
00:35:12de Français. Et pour le coup, l'impact
00:35:14sera très bénéfique pour lui,
00:35:16pour son bénéfice politique personnel
00:35:18et le problème à chaque fois,
00:35:20très souvent, c'est que les politiques se disent
00:35:22« si je dis ça, les médias vont me tomber dessus ».
00:35:24Donc, il faut simplement
00:35:26se boucher un peu les oreilles et y aller
00:35:28parce que sinon, on n'y arrive pas.
00:35:30Et l'exemple de l'Abaya avec Gabriel Attal,
00:35:32je pense que c'est une bonne illustration.
00:35:34Il a réussi à s'affranchir de tout ça
00:35:36et globalement, il y a 80% des Français
00:35:38qui aujourd'hui lui disent merci.
00:35:40Je suis d'accord avec vous là-dessus, mais c'est vrai
00:35:42qu'il y a aussi une hypocrisie des Français.
00:35:44Je rejoins Céline Pinard là-dessus.
00:35:46Regardez, les gens soutenaient la loi immigration,
00:35:48ça n'empêche pas que quand vous leur demandez leur avis,
00:35:50y compris à gauche, et quand vous leur demandez
00:35:52leur avis aujourd'hui dans les enquêtes d'opinion
00:35:54qui sortent sur Michel Barnier, ils disent « ah non, il est trop à droite,
00:35:56il est très à droite ». Donc il y a aussi cette hypocrisie-là
00:35:58qui joue beaucoup dans le débat public.
00:36:00Allez, on va juste évoquer
00:36:02le secours populaire qui tire la sonnette
00:36:04d'alarme parce que dans ce paysage-là
00:36:06d'insécurité, de violence, il y a la pauvreté
00:36:08qui progresse. Précarisation
00:36:10du pays, de plus en plus de Français rencontrent
00:36:12des difficultés financières comme nous l'explique
00:36:14Yael Benhamou.
00:36:16La situation économique
00:36:18des Français s'aggrave. 62%
00:36:20des personnes interrogées déclarent
00:36:22avoir connu la pauvreté
00:36:24ou avoir été sur le point de la connaître.
00:36:26Cela représente une hausse de 4 points
00:36:28par rapport à 2023. Selon
00:36:30cette étude de l'institut Ipsos,
00:36:32les Français pensent que le revenu d'une personne
00:36:34seule doit être de 1396 euros
00:36:36par mois pour ne pas
00:36:38être considéré comme pauvre.
00:36:40Ce montant est plus élevé que le seuil de pauvreté
00:36:42fixé par l'INSEE en 2021
00:36:44à 1158 euros.
00:36:46Les conséquences sont nombreuses.
00:36:4843% des personnes interrogées
00:36:50se privent parfois ou régulièrement
00:36:52de chauffage dans leur logement quand il fait froid.
00:36:5438% rencontrent
00:36:56des difficultés à payer leur loyer ou leur emprunt
00:36:58immobilier. Et enfin, 32%
00:37:00des Français sont dans l'incapacité
00:37:02de manière occasionnelle ou régulière
00:37:04de faire trois repas par jour.
00:37:06La situation est encore plus
00:37:08compliquée dans les communes rurales.
00:37:1057% des ruraux peinent ainsi
00:37:12à partir en vacances au moins une fois par an.
00:37:1436% des ruraux
00:37:16éprouvent par ailleurs des difficultés
00:37:18à prendre soin de leur apparence physique.
00:37:20Et enfin, 31%
00:37:22ont renoncé à pratiquer un sport
00:37:24ou une activité de loisir.
00:37:26Le constat est implacable.
00:37:28On était vraiment stupéfait des chiffres. 62%
00:37:30qui disent avoir été proches ou en dessous du seuil
00:37:32de pauvreté. Eric, c'est...
00:37:34C'est un sujet remarquable
00:37:36parce que tout est dit. En fait,
00:37:38la pauvreté, c'est se priver de manger,
00:37:40ne plus se chauffer. On ne parle pas
00:37:42de ne pas partir en vacances ou des choses un peu secondaires.
00:37:44On parle des besoins vitaux.
00:37:46C'est toujours bien de rappeler ces chiffres.
00:37:48Après, c'est un peu visible à l'œil nu parce que vous voyez
00:37:50les soupes populaires, vous voyez le succès
00:37:52des magasins discount, vous voyez le succès
00:37:54de tous les systèmes de débrouille, de seconde main,
00:37:56etc. Il y a toute une France en dehors
00:37:58des radars qui ne vit pas mais qui survit.
00:38:00Bien sûr. Il y a une même...
00:38:02Je crois qu'un resto du cœur,
00:38:04une antenne des restos du cœur qui a dû fermer
00:38:06ses portes parce qu'il n'y avait plus
00:38:08de bénévoles, il n'y avait plus assez de monde pour faire tourner
00:38:10cette antenne des restos du cœur, dont on sait
00:38:12le rôle extrêmement important qu'elle joue
00:38:14auprès de ceux qui sont dans la précarité, Céline.
00:38:16Oui, et cette précarité,
00:38:18en fait, elle joue
00:38:20beaucoup sur la mobilité, c'est-à-dire
00:38:22que quand vous êtes à quelques
00:38:24sous près, tout votre
00:38:26entourage est extrêmement important.
00:38:28C'est la mère
00:38:30qui peut garder les enfants,
00:38:32c'est l'ami qui peut prêter la voiture,
00:38:34c'est celui qui peut vous prêter la débroussailleuse,
00:38:36etc. Et quand vous voyez des gens
00:38:38très souvent,
00:38:40j'allais dire extrêmement privilégiés
00:38:42qui disent « Ouais, je ne comprends pas,
00:38:44on a fermé l'usine, on en a monté une,
00:38:46finalement elle est qu'à 200 km et ces fainéants
00:38:48ne veulent pas partir et
00:38:50s'implanter ailleurs », ils ne se rendent pas
00:38:52compte que cette précarité,
00:38:54elle rend une implantation ailleurs quasi
00:38:56impossible parce que vous perdez
00:38:58ces solidarités qui vous empêchent de couler.
00:39:00C'est des choses aussi simples
00:39:02que ça, que parfois nos politiques
00:39:04ignorent et qui font qu'ils prennent des
00:39:06décisions absolument pas adaptées aux situations.
00:39:08Et que le prix des logements quand vous déménagez,
00:39:10vous vous retrouvez sur le prix du marché et qui sont
00:39:12extrêmement hauts dans la plupart des cas.
00:39:14Oui, et à côté de ça, vous avez aujourd'hui
00:39:16des endroits entiers en France dans
00:39:18lesquels les logements sont très peu chers,
00:39:20mais dans lesquels il n'y a pas d'activité suffisante,
00:39:22y compris pour maintenir
00:39:24la population. Et à une époque,
00:39:26on appelait ça l'aménagement du territoire.
00:39:28Aujourd'hui, on a des gens
00:39:30qui vous expliquent, qui créent des licornes
00:39:32un petit peu partout. On n'en voit jamais la couleur,
00:39:34on ne les voit jamais s'implanter nulle part.
00:39:36Et on leur donne beaucoup d'aide de l'État.
00:39:38Un dernier mot là-dessus Jean-Sébastien ? Louis aussi ?
00:39:40Ce dont on parle jamais
00:39:42dans les campagnes...
00:39:44La précarité dans les campagnes, Laurence.
00:39:46Oui, oui, mais c'est à eux que je pense que ça...
00:39:48Bien sûr, en fait, on n'en parle jamais.
00:39:50Parce que non jamais, c'est la France qui
00:39:52s'occupe au silence, qui ne dit rien.
00:39:54Et bien, je trouve que cette enquête a au moins
00:39:56le mérite de lever le voile
00:39:58sur cette précarité-là.
00:40:00C'est pour ça que comprendre
00:40:02les causes de l'appauvrissement relatif
00:40:04de la France et de l'Europe
00:40:06vis-à-vis des États-Unis ou d'autres,
00:40:08de la Chine, entre autres,
00:40:10c'est parce que nous n'avons pas assez d'investissements,
00:40:12c'est parce que notre système scolaire n'est plus assez performant.
00:40:14Quand on voit le décrochage,
00:40:16il y a eu un vrai décrochage jusqu'en 2008,
00:40:18on suivait à peu près la progression de croissance,
00:40:20de richesse des États-Unis.
00:40:22Depuis 2008, la courbe, elle est comme ça.
00:40:24La pauvreté aux États-Unis,
00:40:26ce n'est pas une blague.
00:40:28Ils sont peut-être plus performants,
00:40:30mais la pauvreté est extrême.
00:40:32Il y a plein de gens qui sortent du système.
00:40:34On n'est pas sur les États-Unis,
00:40:36restons sur la France, les amis.
00:40:38Mais si on ne se pose pas la question
00:40:40de qu'est-ce qui fait que l'immobilier est aussi cher,
00:40:42parce que de toute façon, il n'y a pas que le salaire
00:40:44qui est une réponse aux enjeux de pouvoir d'achat,
00:40:46on peut vous augmenter beaucoup.
00:40:48Si de toute façon, vous ne pouvez pas vous loger
00:40:50ou que vous consacrez 40-50% de vos revenus
00:40:52à votre logement,
00:40:54vous ne pouvez rien faire d'autre.
00:40:56La réalité, c'est que le pouvoir d'achat a progressé,
00:40:58mais pas le pouvoir d'achat qui vous reste,
00:41:00le vrai reste à vivre.
00:41:02On ne s'en préoccupe jamais.
00:41:04Il y a eu une loi, le dernier ministre du logement
00:41:06dans le gouvernement précédent d'inspiration libérale
00:41:08a essayé de faire un peu les choses.
00:41:10Le contrôle des loyers, ça fait que les étudiants
00:41:12aujourd'hui ne peuvent plus trouver de logement
00:41:14parce qu'il n'y a plus de logement mis en vente.
00:41:16L'éducation, je vous en parlais.
00:41:18Il y a un moment, il n'y a pas de mystère.
00:41:20Si on travaille deux fois moins longtemps que les Chinois
00:41:22et qu'en plus, on est moins bien formé qu'à l'école,
00:41:24il n'y a pas de mystère, ça produit un résultat.
00:41:26Il y a une forme d'ailleurs de racisme,
00:41:28de suprémacisme de beaucoup de gens
00:41:30qui pourraient s'imaginer qu'on puisse
00:41:32rester aussi prospère parce qu'on est blanc.
00:41:34Qu'est-ce qu'ils croient ?
00:41:36Qu'est-ce qu'ils croient aujourd'hui,
00:41:38les ouvriers chinois ?
00:41:40Ils ne sont pas juste plus compétitifs
00:41:42parce qu'ils seraient moins chers,
00:41:44mais parce qu'ils sont mieux formés
00:41:46que les ouvriers français.
00:41:48C'est ce qui a été dit des viols de Mazan
00:41:50puisque Dominique Pellicot a été absente toute la semaine.
00:41:52Il y a un risque qu'il ne reparaisse pas
00:41:54la semaine prochaine.
00:41:56On fait juste le point avec Régine Delfour
00:41:58et après on va écouter Aurore Berger
00:42:00qui est encore ministre
00:42:02et qui a évoqué la notion de consentement.
00:42:04D'abord, on fait le point avec Régine Delfour
00:42:06qui se replace à Avignon.
00:42:08Écoutez Laurence, à l'issue de la dernière audition
00:42:10d'un officier de police judiciaire
00:42:12qui venait détailler
00:42:14les auditions, les dépositions
00:42:16pendant les gardes à vue de plusieurs accusés
00:42:18Roger Arrata, le président
00:42:20de la cour criminelle
00:42:22nous a informé que le procès
00:42:24était suspendu jusqu'à
00:42:26lundi. Il devrait
00:42:28nous informer ce week-end sur l'état de santé
00:42:30de Dominique Pellicot. Si Dominique Pellicot
00:42:32ne pouvait pas être là
00:42:34lundi, même mardi
00:42:36il pourrait encore suspendre à nouveau
00:42:38de quelques jours, mais si l'état de santé
00:42:40de Dominique Pellicot est beaucoup
00:42:42plus grave, le président de la cour criminelle
00:42:44pense déjà au renvoi
00:42:46de l'affaire. Il y a un risque
00:42:48comme nous le dit Régine Delfour et Erin Nolo
00:42:50que ce procès soit renvoyé. Moi j'ai une pensée pour la
00:42:52victime Gisèle qui
00:42:54assiste, elle, tous les jours aux
00:42:56audiences, évidemment. Et puis il y a quelque chose
00:42:58qui m'a frappée, c'est que cette amorce de la défense
00:43:00de certains des co-accusés, ils sont
00:43:0251 dans le bloc, qui disent oui mais un viol
00:43:04c'est pas un viol, quand on sait pas s'il y a consentement
00:43:06ou pas consentement. Alors on a entendu
00:43:08ces arguments hier, c'est vrai qu'il y a une
00:43:10faille juridique sur le consentement
00:43:12on va juste écouter Aurore Berger qui elle demande
00:43:14qu'on inscrive le consentement
00:43:16dans le code pénal et je vous passe la parole.
00:43:18Il faut qu'on change la loi et il faut
00:43:20que la question du consentement soit
00:43:22inscrite noir sur blanc dans le code
00:43:24pénal, soit définie dans le code pénal
00:43:26parce que ce qu'il dit c'est finalement...
00:43:28Un consentement explicite, un consentement exprimé
00:43:30à chaque fois. Parce que ce que lui plaide c'est de
00:43:32dire elle n'a pas dit non
00:43:34en clair. Elle avait bien du mal à pouvoir
00:43:36dire non puisqu'elle était droguée
00:43:38et qu'elle le dit elle-même, c'était une poupée
00:43:40un chiffon, c'était un objet sexuel
00:43:42livré à la disposition de dizaines
00:43:44et de dizaines d'hommes qui pendant des années
00:43:46lui ont fait subir les pires sévices
00:43:48donc ce ne sont pas des actes sexuels qu'elle a subis
00:43:50ce sont des viols.
00:43:52Ce sont des viols, Eric Nolot et ensuite je vous passe la parole.
00:43:54Oui vous avez renoncé le mot, il y a une faille juridique
00:43:56puisque les accusés
00:43:58font le seul système de défense à leur disposition
00:44:00en disant, on ne sait pas
00:44:02si elle était consentante ou pas, elle n'a pas dit non.
00:44:04Et bien il y a quelque chose qui ne va pas dans la loi
00:44:06parce que si la question du consentement
00:44:08se pose pour une femme inconsciente profondément droguée
00:44:10c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas et qu'il faut changer d'urgence.
00:44:12Donc ce serait une double mauvaise nouvelle
00:44:14si le procès ne pouvait pas avoir lieu.
00:44:16Il faut ce débat
00:44:18qui me paraît...
00:44:20C'est n'importe quoi, c'est-à-dire que le consentement de quelqu'un
00:44:22qui a été drogué évidemment
00:44:24ne peut pas être donné.
00:44:26Je ne suis pas sûr que la loi est mal faite.
00:44:28C'est pour ça que
00:44:30je me méfie de ce que dit Aurore Barger
00:44:32de vouloir changer la loi, on verra
00:44:34quel est le verdict mais je pense que
00:44:36il est évident qu'elle ne pouvait pas donner
00:44:38son consentement
00:44:40et qu'il y avait viol.
00:44:42Si elle a été droguée, c'est sans doute parce qu'elle aurait dit non
00:44:44si elle ne l'avait pas été.
00:44:46Je pense que la démonstration
00:44:48n'est pas très compliquée à faire.
00:44:50Si jamais il faut faire une loi pour expliquer
00:44:52qu'il faut avoir à chaque fois le consentement noir sur blanc
00:44:54on risque d'aller
00:44:56vers quelque chose d'extrêmement compliqué
00:44:58aussi
00:45:00parce que les relations humaines
00:45:02ça ne se passe pas comme ça.
00:45:04On a vraiment envie de vivre dans une société comme aux Etats-Unis
00:45:06où il faut signer un papier pour savoir
00:45:08ce qu'il y a de viol.
00:45:10Mais ce n'est pas ça qu'on prend.
00:45:12Voyons ce que donne ce procès.
00:45:14Je suis persuadé que la loi est très bien faite
00:45:16et qu'on établira sans problème que ces messieurs
00:45:18sont des députés.
00:45:20On se dit, Dieu merci,
00:45:22on a les images.
00:45:24Parce que sans les images,
00:45:26ce type de défense à la mort moelle
00:45:28il est jouable.
00:45:30Là, à mon avis,
00:45:32je pense qu'ils font une erreur stratégique majeure
00:45:34parce que les images vont sortir
00:45:36et que face aux images, ce discours ne tient pas.
00:45:38Et qu'un procès,
00:45:40c'est une mise en scène.
00:45:42Moi, il se trouve que j'ai été dans un procès d'Assise
00:45:44J'étais jurée.
00:45:46Je peux vous assurer,
00:45:48je n'y croyais pas avant,
00:45:50il se passe des choses pendant le déroulé du procès
00:45:52où le surgissement de la vérité
00:45:54peut arriver dans la dramatisation des échanges.
00:45:56C'est pour ça aussi
00:45:58qu'il est très important
00:46:00que l'homme qui a organisé tout ça soit là.
00:46:02Parce que là, il essaie de se dérober.
00:46:04Et il n'y a pas simplement
00:46:06une dérobade à la responsabilité.
00:46:08Son absence empêche un surgissement.
00:46:10Et là-dessus,
00:46:12on a intérêt à ce qu'il revienne.
00:46:14Il faut qu'il affronte
00:46:16et qu'il soit confronté.
00:46:18Quitte à ce que le procès soit renvoyé dans ces cas-là.
00:46:20Parce que si là, il dit qu'il est malade
00:46:22et que ça se prolonge.
00:46:24Moi, je pense encore à Gisèle Pellicot.
00:46:26Ex-Pellicot, parce qu'elle a divorcé.
00:46:28Le renvoi du procès,
00:46:30c'est un nouveau traumatisme.
00:46:32On ne demande pas les délires walkistes.
00:46:34On demande juste la correction
00:46:36d'une situation qui apparaît.
00:46:38Je suis d'accord avec Alexandre.
00:46:40Parce que quand on en parle à des avocats
00:46:42qui, justement, défendent des victimes
00:46:44d'abus sexuels,
00:46:46la réalité, elle est complexe.
00:46:48Ce qui est absurde dans la défense de ces gens,
00:46:50c'est que...
00:46:52Ils disent que c'était un scénario,
00:46:54un jeu sexuel.
00:46:56Vous devriez avoir envie de ce genre de mise en scène.
00:46:58Sauf que, réellement,
00:47:00les images montrent que cette femme
00:47:02ne pouvait...
00:47:04J'imagine que n'importe qui pouvait se rendre compte
00:47:06qu'elle était inconsciente
00:47:08et qu'elle n'était pas en train de jouer
00:47:10le fameux scénario auquel
00:47:12il se prêtait...
00:47:14Absolument.
00:47:16C'est pour ça que la loi ne changerait rien.
00:47:18De toute façon, vous pouvez toujours
00:47:20signer à un instant T et venir ensuite.
00:47:22Parce qu'il y a la question de l'alcoolisation.
00:47:24La réalité humaine, elle est complexe.
00:47:26Et ça peut, à l'inverse,
00:47:28se retourner contre les victimes
00:47:30dans un certain nombre de cas.
00:47:32Il y a des avocats qui défendent
00:47:34les victimes d'abus sexuels et qui l'expliquent très bien.
00:47:36Ne cédons pas à la facilité.
00:47:38Là, ce n'est pas une question de consentement.
00:47:40La défense des accusés,
00:47:42elle est absurde.
00:47:44Il n'y a pas un gueule.
00:47:46Je veux vous dire par là
00:47:48que personne ne doute du fait
00:47:50qu'il n'y avait pas de consentement
00:47:52pour cette femme.
00:47:54Mais ils tentent, bien sûr.
00:47:56Pour l'instant, personne ne sait.
00:47:58Mais vous auriez consentement
00:48:00dans la loi que ça ne changerait rien.
00:48:02Dernier mot, Alexandre.
00:48:04D'accord, ils tentent le coup.
00:48:06Mais quand on est accusé,
00:48:08on sait bien que certains tentent
00:48:10des choses absurdes et indignes.
00:48:12Attendons le verdict du procès.
00:48:14On voit bien les réactions autour du paraplateau.
00:48:16C'est un jury aussi
00:48:18qui va donner
00:48:20peut-être pas le verdict,
00:48:22mais savoir s'il est coupable ou non.
00:48:24Il apparaît à tout le monde
00:48:26que ces gens-là
00:48:28sont des violeurs, ignobles
00:48:30et qu'ils doivent être condamnés.
00:48:32Je pense que ça apparaîtra au jury.
00:48:34C'est problématique que les politiques
00:48:36réagissent à des affaires
00:48:38qui sont plus que des faits divers,
00:48:40qui sont des événements,
00:48:42tout de suite pour faire une nouvelle loi
00:48:44alors que le procès n'est pas passé.
00:48:46On se retrouve dans un instant
00:48:48On reviendra sur la situation politique, bien sûr.
00:48:50On parlera de M. Ruffin
00:48:52qui s'en prend à Jean-Luc Mélenchon.
00:48:54Vous allez entendre ça tout de suite dans notre émission.
00:49:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:49:02Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews
00:49:04et sur Europe 1. Avec des amis comme cela,
00:49:06pas besoin d'ennemis.
00:49:08François Ruffin cogne sur son ancien patron
00:49:10Jean-Luc Mélenchon.
00:49:12Et ça peut dire qu'il y a du sang sur les murs.
00:49:14Pendant la campagne de 2022,
00:49:16une campagne au faciès.
00:49:18Quand je tombais sur un noir ou un arabe,
00:49:20je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tracts.
00:49:22C'était le succès presque assuré.
00:49:24Son nom servait de passe-partout.
00:49:26Quand on tombait sur un blanc, c'était un véreau.
00:49:28Ainsi parle celui qui s'est fait
00:49:30élire dans la Somme au mois de juillet
00:49:32avec les voix de la France Insoumise
00:49:34après toutefois avoir pris le soin d'en claquer la porte.
00:49:36Sans surprise,
00:49:38il se fait agonir d'injures par ses ex-acolyches
00:49:40qui font un saut d'élégance.
00:49:42Vous allez découvrir cela.
00:49:44Les risques sont bien tombés.
00:49:46Nous savons à qui nous avons affaire.
00:49:48A ceux qui insultent, qui essentialisent,
00:49:50qui cautionnent l'antisémitisme déguisé en antisionisme
00:49:52et qui crachent sur une république
00:49:54qu'ils n'ont de cesse de vouloir faire tomber.
00:49:56Une Marianne qu'il va falloir plus que jamais défendre
00:49:58contre les assauts de ces ingénieurs du chaos.
00:50:00On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:50:14Il est 18h.
00:50:16D'abord, le rappel des titres de l'actualité
00:50:18sur CNews et sur Europe 1.
00:50:20Michel Barnier promet un gouvernement équilibré,
00:50:22représentatif et pluriel où chacun aura sa place.
00:50:24Le Premier ministre a qualifié
00:50:26de très amical et très cordial
00:50:28ses relations avec sa famille politique.
00:50:30Il s'entretient en ce moment même
00:50:32avec les représentants du Parti Les Républicains
00:50:34à Annecy.
00:50:36Le frère de l'assaillant qui a tué le professeur Dominique Bernard
00:50:38à Arras s'est exprimé
00:50:40lors d'une audition avec une psychiatre.
00:50:42Notre famille n'avait rien à faire en France.
00:50:44On aurait dû être expulsé,
00:50:46a-t-il déclaré.
00:50:48Le jeune homme âgé de 17 ans a été mis en examen
00:50:50pour complicité d'assassinat en relation
00:50:52avec une entreprise terroriste
00:50:54et association de malfaiteurs terroristes criminels.
00:50:56L'Iran convoque
00:50:58les diplomates de quatre pays européens
00:51:00dont la France. Cela fait suite aux sanctions
00:51:02annoncées par les Occidentaux
00:51:04en réponse à des livraisons d'armes à la Russie.
00:51:06L'armée russe a lancé
00:51:08une contre-offensive aujourd'hui dans la région de Kursk
00:51:10et annonce avoir repris
00:51:12dix localités dans la région.
00:51:14Enfin, 342ème jour de détention
00:51:16pour les otages retenus par l'organisation terroriste
00:51:18du Hamas dans la bande de Gaza.
00:51:20Deux de ces otages sont français.
00:51:22Nous pensons à tous ces otages
00:51:24et à leur famille. Nous demandons une fois de plus
00:51:26leur libération immédiate et sans condition.
00:51:28Voilà, il est 18h01 et 30 secondes.
00:51:30Nous sommes avec Catherine Ney,
00:51:32littoraliste politique. Bonsoir Catherine.
00:51:34Quel plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:51:36Avec Alexandre Devecchio. Bonsoir Alexandre.
00:51:38Journaliste politique avec Céline Pinard,
00:51:40essayiste et politologue. Bonsoir.
00:51:42Et Jean-Sébastien Ferjou,
00:51:44journaliste, directeur du site Atlantico.
00:51:46On va commencer par François Ruffin.
00:51:48Avec des amis comme ça, pas besoin d'ennemis
00:51:50ma chère Catherine Ney.
00:51:52François Ruffin qui se lâche sur la France insoumise
00:51:54avec un livre
00:51:56qui s'appelle Itinéraire.
00:51:58Et dans le guêle, il tire à boules et rouges
00:52:00sur monsieur Mélenchon.
00:52:02Écoutez ce reportage
00:52:04et c'est surtout ses explications de Maxime Lavandier.
00:52:06C'est une confidence
00:52:08qui ébranle le parti des insoumis
00:52:10et sa figure de proue,
00:52:12Jean-Luc Mélenchon.
00:52:14Celle de François Ruffin
00:52:16qui, dans un livre, pointe du doigt
00:52:18les méthodes de tractation émises par la France insoumise
00:52:20lors de la dernière campagne législative
00:52:22et qu'il qualifie
00:52:24de campagne au faciès.
00:52:26Dans les immeubles d'Amiens Nord,
00:52:28quand je tombais sur un noir ou un arabe,
00:52:30je sortais la tête de Mélenchon sur les tracts.
00:52:32C'était un succès assuré.
00:52:34Quand je tombais sur un blanc, ça devenait un verrou.
00:52:36Une stratégie imputée à Jean-Luc Mélenchon
00:52:38qui l'aurait particulièrement mis mal à l'aise.
00:52:40Je l'ai éprouvé comme une honte
00:52:42quand je venais à faire ça.
00:52:44Je me confiais à mes camarades qui me disaient
00:52:46mais on fait la même chose.
00:52:48Des déclarations qui n'ont pas tardé
00:52:50à faire réagir le camp accusé
00:52:52comme Éric Coquerel qui dément
00:52:54les accusations de l'ancien insoumis.
00:52:56Écoutez, moi j'ai du respect
00:52:58enfin en tout cas j'avais du respect pour François
00:53:00mais là il se livre à quelque chose
00:53:02qui moi ne me va pas du tout.
00:53:04Je vais essayer de rester mesuré
00:53:06dans mes propos.
00:53:08D'abord une première chose
00:53:10c'est qu'il commence comme d'autres
00:53:12malheureusement,
00:53:14parce que ça leur donne pas mal d'audience télé
00:53:16peut-être en fonction
00:53:18d'une ambition présidentielle pour la suite
00:53:20à un peu trop marquer début
00:53:22contre son camp.
00:53:24De son côté, Sébastien Delogu
00:53:26député La France Insoumise des Bouches-du-Rhône
00:53:28assume cette stratégie.
00:53:30Dans ses discours, il explique simplement
00:53:32qu'il ne faut pas perdre de temps
00:53:34à aller voir peut-être les fachos
00:53:36mais peut-être plus prendre de temps
00:53:38d'aller voir les abstentionnistes
00:53:40ce qui n'a pas tort.
00:53:42Des propos qui actent un peu plus son divorce
00:53:44déjà entrepris avec Jean-Luc Mélenchon
00:53:46et les insoumis.
00:53:48Voilà Catherine Ney, le constat est quand même accablant
00:53:50ce que dit François Ruffin
00:53:52des méthodes de Jean-Luc Mélenchon
00:53:54c'est d'un cynisme absolu.
00:53:56Oui mais ce qui est vrai c'est que
00:53:58quand il dit
00:54:00qu'on ne peut pas débattre
00:54:02au parti parce qu'il n'y a pas de parti
00:54:04et c'est vrai que François Mélenchon
00:54:06règne sur un parti
00:54:08qui n'existe pas
00:54:10où il dicte la loi
00:54:12où on lui obéit
00:54:14et où il est maître après Dieu
00:54:16et c'est tout.
00:54:18C'est une situation difficile
00:54:20pour François Ruffin mais il faut bien voir
00:54:22qu'il sort aujourd'hui un livre
00:54:24il a été réélu mais c'est un homme seul
00:54:26et on voit bien que si dans son livre
00:54:28il y avait seulement un programme et pas des attaques
00:54:30contre Mélenchon, il ne serait même pas interviewé
00:54:32au Nouvel Observateur.
00:54:34Donc aujourd'hui, si on veut faire parler
00:54:36de soi, il faut attaquer Mélenchon
00:54:38et il l'attaque, mais sûrement
00:54:40il a été très ami avec lui
00:54:42on les a vus dans la même cuisine
00:54:44c'est sûrement un amour déçu
00:54:46c'est sûrement que le caractère
00:54:48c'est invivable
00:54:50de la vie quotidienne
00:54:52avec Mélenchon
00:54:54mais il faut dire que c'est quand même lui
00:54:56qui a toujours le coup de génie
00:54:58pour faire croire qu'on va l'élire
00:55:00premier ministre ou alors
00:55:02le soir du deuxième
00:55:04tour
00:55:06qui a parlé
00:55:08en premier, c'était lui, et pourquoi lui ?
00:55:10parce qu'il était prêt et que les autres ne l'étaient pas
00:55:12et en général qui parle le premier c'est le vainqueur
00:55:14mais là comme il n'y en avait pas, lui il a dit c'est moi le vainqueur
00:55:16et après c'est devenu une vérité, on l'a répété
00:55:18donc je crois que Ruffin c'est un garçon
00:55:20seul, qui est sympathique
00:55:22parce que voilà, il a un bon physique
00:55:24il est sympathique, il se tient bien
00:55:26plutôt mieux que les autres
00:55:28il y avait même le père du président de la république
00:55:30qui disait oui pourquoi pas voter Ruffin
00:55:32quand même Roger Macron disait il faudrait que mon beau-père oublie
00:55:34qu'il voulait quand même tuer mon mari
00:55:36donc Ruffin
00:55:38il profite de son anti-mélenchonisme
00:55:40qui a un écho dans le pays
00:55:42puisque Mélenchon
00:55:44moi j'ai bien aimé, vous savez
00:55:46le soir de la manif à Paris où ils étaient 26 000
00:55:48Mélenchon a dit
00:55:50vraiment Macron il a perdu 3 fois
00:55:52lui son statut
00:55:54c'est d'être candidat à la présidentielle
00:55:56battu 3 fois, vous voyez
00:55:58ce qui est un défaut chez les autres
00:56:00et un succès pour lui-même
00:56:02donc c'est très difficile de vivre avec Mélenchon
00:56:04mais jusqu'ici c'est lui qui tire les ficelles
00:56:06Ruffin il essaie de se glisser
00:56:08et il croit qu'en critiquant
00:56:10en tous les cas on parle de lui
00:56:12ah c'est clair, Céline Pina quand il dit
00:56:14on a mené une campagne au faciès
00:56:16imaginez que ce soit venue par un autre
00:56:18bord politique, imaginez
00:56:20mais moi j'ai même pas
00:56:22besoin d'aller jusque là, il y a quelque chose
00:56:24qui me dérange dans la démarche de François Ruffin
00:56:26c'est qu'il le fait au nom de la
00:56:28morale et au nom de l'égalité
00:56:30de tous les hommes et au nom d'un certain humanisme
00:56:32mais de façon extrêmement
00:56:34bizarre, aujourd'hui
00:56:36ce parti LFI a franchi
00:56:38une ligne rouge, une ligne morale
00:56:40qui est celle d'utiliser
00:56:42la haine des juifs pour constituer
00:56:44un collectif et une dynamique politique
00:56:46pour en faire un axe
00:56:48de réalisation, un axe d'action
00:56:50la seule personne qui l'a fait
00:56:52avant, c'était en Allemagne
00:56:54et elle s'appelait Hitler, on n'a pas eu ça
00:56:56en France, là aujourd'hui
00:56:58depuis la seconde guerre mondiale, avant eux
00:57:00cette rupture anthropologique
00:57:02là, cette haine
00:57:04remise au coeur du politique
00:57:06c'est l'oeuvre de LFI, c'est l'oeuvre de
00:57:08Jean-Luc Mélenchon, et là il y avait
00:57:10un réquisitoire qui était implacable
00:57:12et on pouvait vraiment dire
00:57:14vous savez, vous faites partie des gens
00:57:16la gauche a souvent dit, la main sur le coeur
00:57:18je préfère perdre une élection
00:57:20que perdre mon âme
00:57:22quand il s'agit de jouer l'âme
00:57:24ou l'élection, ils ont tous pris l'élection
00:57:26lui aussi
00:57:28donc quand on veut faire la morale
00:57:30je préfère qu'on aille directement
00:57:32là où c'est vraiment
00:57:34important
00:57:36qui a dit mieux vaut perdre une élection
00:57:38que perdre son âme, c'est Michel Noir
00:57:40qui était adoré, maire de Lyon
00:57:42qui était adoré à gauche
00:57:44parce que quand il y avait un type de droite qui acceptait de perdre une élection
00:57:46on le trouvait épatant
00:57:48alors juste un petit extrait
00:57:50ce que j'ai trouvé sur Ruffin
00:57:52c'est qu'il note ce que lui disait
00:57:54Mélenchon quand il avait été
00:57:56affronté à Hénin-Beaumont
00:57:58Madame
00:58:00les législatives
00:58:02ce qu'il dit des gens, c'est abominable ce qu'il dit
00:58:04et donc où il s'était ramassé
00:58:06il disait qu'il disait des gens qui se sentaient mauvais
00:58:08qu'ils étaient avinés, qu'ils étaient tous
00:58:10obèses, qu'ils étaient moches et qu'il ne les supportait pas
00:58:12donc vous voyez c'était un peu
00:58:14le sans-dente de François Hollande mais puissance 10
00:58:16et donc évidemment
00:58:18et sûrement qu'il l'avait dit
00:58:20Alexandre
00:58:22Je suis absolument d'accord avec tout ce qui a été dit
00:58:24j'ajouterais que Ruffin
00:58:26parfois explique qu'il est social-démocrate
00:58:28il n'a rien à social-démocrate
00:58:30quand on voit ses propositions
00:58:32il reste assez gauchiste
00:58:34y compris d'ailleurs en matière d'immigration
00:58:36parce qu'il dénonce le communautarisme
00:58:38mais il ne fait pas le lien avec l'immigration
00:58:40donc on voit qu'il y a une incohérence
00:58:42et après
00:58:44si on regarde
00:58:46ce qui est intéressant je trouve dans son livre
00:58:48malgré tout
00:58:50c'est qu'il fait un diagnostic sur la France
00:58:52qui est intéressant justement avec une fracture
00:58:54entre une France rurale
00:58:56périphérique, plutôt blanche
00:58:58puisqu'il éthnicise la question
00:59:00qui justement
00:59:02rejette massivement
00:59:04Jean-Luc Mélenchon et se tourne plutôt vers l'URN
00:59:06et une France
00:59:08effectivement décitée
00:59:10que drague la France insoumise
00:59:12et Ruffin dit
00:59:14c'est peut-être l'aspect le plus intéressant
00:59:16de son travail
00:59:18moi je suis de gauche, j'aimerais rassembler les classes populaires
00:59:20d'où qu'elles viennent
00:59:22ça paraît être un bon principe
00:59:24pour quelqu'un de...
00:59:26On va juste écouter monsieur Delogu
00:59:28qui était ce matin sur une radio
00:59:30qui s'en est pris violemment
00:59:32Yael Brounpivet, tiens quel hasard
00:59:34Jean-Sébastien Ferjou
00:59:36Le jour où il s'est sorti le drapeau
00:59:38la présidente de l'assemblée
00:59:40on aurait dû qu'elle avait vu le diable
00:59:42je la regarde pas et il y en a certains qui la stigmatise
00:59:44parce qu'elle est juive et ils disent
00:59:46qu'elle prend part parce qu'elle est juive
00:59:48moi je mets de côté tout ça, je ne veux même pas regarder cela
00:59:50c'est une pauvre femme
00:59:52parce qu'elle se rend d'une certaine manière
00:59:54complice de ce qu'il se passe
00:59:56aujourd'hui en refusant
00:59:58de regarder la réalité en face
01:00:00c'est-à-dire 40 000 morts
01:00:02on est en capacité de reconnaître
01:00:04ce qui s'est passé le 7 octobre
01:00:06c'est une tragédie
01:00:08Voilà, une pauvre femme
01:00:10Madame Brounpivet, Jean-Sébastien Ferjou, ça vous inspire quoi ?
01:00:12C'est assez absurde
01:00:14mais bon c'était à l'avenant
01:00:16de tout le reste de l'interview
01:00:18de monsieur Delogu
01:00:20qui en avait un peu pour tout le monde
01:00:22contre François Ruffin
01:00:24c'est assez drôle d'ailleurs de voir
01:00:26tous ces députés insoumis
01:00:28qui revendiquent l'étiquette insoumise
01:00:30il y a différents éléments de langage
01:00:32difficile d'imaginer plus soumis
01:00:34ou plus dociles qu'un député
01:00:36insoumis en politique
01:00:38mais oui
01:00:40c'est-à-dire que ce dont il se défend
01:00:42on voit bien que c'est quand même très présent
01:00:44dans son esprit, la première chose qu'il trouve à dire
01:00:46c'est Mme Brounpivet
01:00:48bizarrement
01:00:50alors qu'il pourrait dire que Mme Brounpivet
01:00:52est inconsciente
01:00:54non mais il dit c'est une pauvre femme
01:00:56et elle est de confession juive
01:00:58et encore une fois
01:01:00sans rien argumenter sur le fond
01:01:02parce que qui est Sébastien Delogu ?
01:01:04C'est quelqu'un que Jean-Luc Mélenchon a choisi
01:01:06mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon choisit-il
01:01:08des personnalités qui pour un certain nombre sont rustres
01:01:10pour dire le moins
01:01:12violentes bien souvent
01:01:14et qui ne semblent pas avoir
01:01:16infiniment de culture politique
01:01:18puisqu'à un moment il parlait du maréchal Pétain
01:01:20il avait l'air de vaguement savoir qui c'était
01:01:22il savait que c'était un raciste
01:01:24mais sa connaissance s'arrêtait à ce niveau-là
01:01:26c'est un élu de la République
01:01:28je respecte le fait qu'il soit élu
01:01:30mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon
01:01:32choisit-il ces gens-là ?
01:01:34c'est la stratégie de Caligula
01:01:36cet empereur romain nommant son cheval
01:01:38sénateur pour mieux discréditer
01:01:40les élites parce que c'est ça que prépare
01:01:42Jean-Luc Mélenchon
01:01:44je ne compare pas
01:01:46à un cheval
01:01:48en l'occurrence je compare
01:01:50la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
01:01:52à celle de Caligula
01:01:54pourquoi il fait ça ?
01:01:56il fait ça pour mieux préparer le pouvoir
01:01:58du grand chef autocratique et pour mieux discréditer
01:02:00la démocratie parlementaire
01:02:02parce qu'en prenant des parlementaires qui ne sont pas à la hauteur
01:02:04ou qui sont en permanence dans la bordélisation
01:02:06c'est pour mieux discréditer
01:02:08la démocratie représentative
01:02:10parce que c'est ça
01:02:12le projet politique
01:02:14je ne compare pas à Jean-Luc Mélenchon
01:02:16à Caligula, ce n'est pas la même chose
01:02:18vous savez qu'on approche souvent des choses
01:02:20on peut dire aussi que lorsqu'il y avait
01:02:22des communistes à l'Assemblée nationale
01:02:24il n'y avait pas
01:02:26de grands intellectuels, il y en avait un
01:02:28c'était Canapa
01:02:30qu'il faudrait appeler le pédigré
01:02:32mais c'était des gens qui étaient
01:02:34formés par le parti, qui se tenaient
01:02:36dans l'hémicycle
01:02:38et qui cherchaient
01:02:40qu'il y avait une politique
01:02:42auquel ils se tenaient, ils obéissaient mais toujours en se
01:02:44en se tenant
01:02:46c'est plus le cas
01:02:48c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon
01:02:50supporte, voire encourage
01:02:52des conduites
01:02:54violentes
01:02:56qui sont permanent dans des polémiques
01:02:58absurdes sur les réseaux sociaux
01:03:00avec un niveau de langage
01:03:02mais même un niveau de réflexion
01:03:04peu importe la manière dont ils le disent
01:03:06c'est un niveau de réflexion
01:03:08c'est pas toi c'est moi
01:03:10ce qui était douloureux
01:03:12c'est de voir monsieur Delogu
01:03:14à la réunion de la commission des finances
01:03:16qui auditionnait évidemment
01:03:18monsieur Bruno Le Maire
01:03:20et son secrétaire d'état monsieur Cazenave
01:03:22et qui a lu un texte
01:03:24écoutez c'était un enfant de CP
01:03:26qui lit un texte qu'il ne comprend pas
01:03:28alors moi je trouve que c'est très bien de faire entrer
01:03:30à l'assemblée son garde du corps
01:03:32qui était son chauffeur
01:03:34d'abord parce qu'il a besoin d'un chauffeur puisqu'il n'a pas son permis de conduire
01:03:36monsieur Mélenchon
01:03:38donc c'est vrai que ça peut être utilitaire
01:03:40mais là je trouve que dans une commission
01:03:42pareil qui demande
01:03:44je trouve que c'est bafouer un peu la commission
01:03:46de mettre des personnes qui sont incapables
01:03:48de comprendre
01:03:50de ce qui se passe
01:03:52et de le montrer un peu trop ouvertement
01:03:54et je trouve ça douloureux pour la démocratie
01:03:56Seline Pinard une dernière chose
01:03:58quelque part je récuse le terme
01:04:00de mépris social
01:04:02tout simplement parce que être exigeant
01:04:04avec ses élus ça n'est pas du mépris de classe
01:04:06être exigeant avec ses élus
01:04:08c'est le minimum que l'on devrait avoir
01:04:10deuxième point
01:04:12quand vous voyez l'interview avec monsieur Bourdin
01:04:14Sébastien Deloglu
01:04:16a tellement peu de vocabulaire
01:04:18qu'il passe tout de suite aux insultes
01:04:20il ne peut pas parler d'un de ses adversaires
01:04:22sans le qualifier
01:04:24de manière dégradante
01:04:26et on est clairement dans le fait que
01:04:28ces gens qui ne maîtrisent pas les mots
01:04:30qui ne maîtrisent pas le verbe
01:04:32qu'est-ce qu'ils font ? Ils n'ont comme ressource que la violence
01:04:34or quand vous êtes un dirigeant politique
01:04:36quand vous êtes un représentant
01:04:38de la France et de la Nation
01:04:40et que votre seul outil politique est la violence
01:04:42vous voyez où peuvent nous amener
01:04:44trop de personnes de ce genre-là ?
01:04:46C'était mon édito. Petite pause,
01:04:48on s'entend dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1
01:04:50on se penchera sur les grandes préoccupations des Français
01:04:52voire d'achat, sécurité
01:04:54est-ce que cette sécurité sera l'une des priorités
01:04:56du prochain gouvernement de Michel Barnier ?
01:04:58CNews vous a posé la question, à tout de suite.
01:05:0418h19 on se retrouve en direct dans Punchline
01:05:06CNews et Europe 1
01:05:08la sécurité sera-t-elle la priorité du prochain gouvernement
01:05:10Michel Barnier l'a en tout cas promis
01:05:12et selon un sondage CSA pour CNews
01:05:14vous êtes 84%
01:05:16à penser qu'il doit s'agir
01:05:18d'une question prioritaire
01:05:20Explication de Maxime Lavandier, Adrien Spiteri
01:05:22on en débat ensuite.
01:05:24C'était il y a une semaine
01:05:26dans la cour de Matignon
01:05:28Michel Barnier dressait la liste
01:05:30des priorités du prochain gouvernement
01:05:32Je pense à la sécurité au quotidien
01:05:34Je pense aussi
01:05:36à la maîtrise de l'immigration
01:05:38Concernant la sécurité justement
01:05:4084% des Français
01:05:42partagent l'avis du Premier ministre
01:05:44Un résultat clair
01:05:46issu d'un sondage CSA pour CNews
01:05:48Europe 1 et le JDD
01:05:50Selon la proximité politique
01:05:52des sondés, les résultats diffèrent
01:05:54A gauche, seule la France insoumise
01:05:56fait exception
01:05:58La sécurité n'est pas une priorité
01:06:00pour 56% de ses électeurs
01:06:02au contraire de la majorité présidentielle
01:06:04avec 86%
01:06:06et jusqu'à 98%
01:06:08pour les personnes les plus à droite
01:06:10de l'échiquier politique
01:06:12Mais alors, pourquoi la sécurité
01:06:14doit-elle être une priorité ?
01:06:16Nous vous avons posé la question
01:06:18Parce qu'on commence à être en insécurité
01:06:20depuis quelques années déjà
01:06:22et maintenant que je suis maman
01:06:24je m'inquiète pour la future génération
01:06:26Ça me paraît légitime
01:06:28de penser à la sécurité
01:06:30dans un monde qui est un peu en déclin
01:06:32D'autres personnes interrogées
01:06:34assurent que la santé
01:06:36mais aussi l'éducation
01:06:38doivent être les dossiers prioritaires
01:06:40du prochain gouvernement
01:06:42Il y a beaucoup de priorités
01:06:44pour Michel Barnier
01:06:46mais ça, la sécurité, ça paraît incontournable
01:06:48Je crois qu'il en est convaincu
01:06:50Pour l'instant, on ne sait rien
01:06:52de ses intentions
01:06:54parce que tout va dépendre
01:06:56de qui va incarner ce secteur
01:06:58de la sécurité
01:07:00Je crois que son intention
01:07:02c'est qu'il y ait un plan mental
01:07:04avec peut-être l'intérieur
01:07:06avec un binôme
01:07:08C'est son idée
01:07:10mais je ne sais pas
01:07:12qui il va choisir comme tête
01:07:14une politique et puis un autre
01:07:16peut-être un gradé de la gendarmerie
01:07:18ou de la police
01:07:20Il y a beaucoup de candidats
01:07:22beaucoup, beaucoup
01:07:24même parmi ceux qui disaient
01:07:26que jamais, jamais
01:07:28il en viendrait chez les LR
01:07:30Et l'immigration aussi
01:07:32mais là, quand on dit
01:07:34qu'il n'était plus européen
01:07:36ce qui est absolument
01:07:38idiot, c'est justement
01:07:40parce qu'après avoir
01:07:42fait la campagne pour le Brexit
01:07:44il a vu, en allant dans chaque pays
01:07:46combien peu à peu
01:07:48il est de sécurité
01:07:50et surtout en Angleterre, il pense que le Brexit
01:07:52ça a été le déclencheur
01:07:54ça a été l'immigration
01:07:56Il dit, j'ai des gens qui étaient
01:07:58les Anglais qui sont
01:08:00y compris du côté de l'élite
01:08:02qui sont des gens qui sont mesurés
01:08:04avec Bruce Johnson, c'est à voir
01:08:06et bien on voyait que l'immigration
01:08:08faisait qu'il
01:08:10perdait la raison
01:08:12Mais quand on regarde
01:08:14ce sondage Alexandre Devecquieu, 84%
01:08:16ces news européennes
01:08:18JDD veulent que la sécurité soit une question
01:08:20prioritaire
01:08:22et tout bord politique, c'est un peu plus à droite
01:08:24mais à gauche, c'est extrêmement présent
01:08:26c'est pour ça que c'est aussi une question
01:08:28de volonté politique
01:08:30mais je pense qu'on ne peut pas séparer les sujets
01:08:32justement, mettre tout
01:08:34sur le ministère, le paquet
01:08:36sur le ministère de l'intérieur
01:08:38ne serait pas suffisant, c'est un peu ce qu'on a fait
01:08:40en découplant Gérald Darmanin
01:08:42et de l'autre côté Éric Dupond-Morettier
01:08:44donc il va falloir avoir une politique cohérente
01:08:46en matière de justice et une politique cohérente
01:08:48en matière d'immigration et en matière d'Europe
01:08:50alors il a fini par découvrir
01:08:52au bout de 30 ans de vie politique
01:08:54qu'il ne va pas avoir de frontières
01:08:56ça compliquait la donne
01:08:58mais il l'a fait opportunément au moment où il s'est lancé
01:09:00dans une campagne électorale
01:09:02donc j'espère en tout cas qu'effectivement
01:09:04son intérêt politique, parce qu'effectivement
01:09:06il a du sens politique, il a bien compris
01:09:08que la majorité des Français attendait des réponses fortes
01:09:10sur l'immigration et sur l'insécurité
01:09:12le poussera à aller le plus loin
01:09:14possible et de fait
01:09:16même si ses marges de manœuvre sont réduites
01:09:18moi je pense qu'il en a, en réalité
01:09:20il sera soutenu sans problème par le Rassemblement National
01:09:22même si il ne faut pas le dire trop fort
01:09:24par les LR et même par les centristes
01:09:26puisque vous parliez des gens raisonnables
01:09:28effectivement même les gens d'irraisonnables
01:09:30quand on leur parle d'immigration
01:09:32en privé sont parfois
01:09:34plus brutaux que des gens
01:09:36qu'on qualifierait
01:09:38de déraisonnables
01:09:40donc il sera soutenu et surtout
01:09:42s'il prend l'opinion à témoin
01:09:44maintenant il faut du courage et de la volonté politique
01:09:46que ce soit Michel Barnier ou ses prédécesseurs
01:09:48ça a souvent calé dès qu'une association
01:09:50une minorité bruyante
01:09:52commence à intimider
01:09:54ou qu'il y a un tel ou tel journal de gauche
01:09:56que plus personne ne lise
01:09:58pardon d'être un peu désagréable
01:10:00avec mes confrères ou que de moins en moins de personnes ne lisent
01:10:02qualifier un tel ou un tel
01:10:04d'extrême droite, ça leur fait peur
01:10:06je pense qu'ils ne devraient pas avoir peur
01:10:08On écoute juste Thibaut de Montbrial
01:10:10président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure
01:10:12il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk sur nos antennes
01:10:14lui il estime que la sécurité est un besoin
01:10:16qui ne doit pas avoir de couleur politique
01:10:18je dis souvent que
01:10:20le besoin de sécurité
01:10:22la sécurité ce n'est pas un programme politique
01:10:24ce n'est ni de droite ni de gauche
01:10:26c'est un besoin primaire de l'être humain
01:10:28et c'est un besoin universel
01:10:30qui est partagé partout
01:10:32et c'est le préalable
01:10:34à la possibilité de la mise en place
01:10:36d'une politique de droite, de gauche
01:10:38du centre, écolo, peu importe
01:10:40il faut d'abord être en sécurité
01:10:42il faut absolument être en sécurité
01:10:44c'est même le préalable à la constitution
01:10:46d'une société politique
01:10:48à la base d'une société politique
01:10:50on pourrait dire tous, autant que nous sommes
01:10:52nous sommes investis d'une parcelle de souveraineté
01:10:54cette parcelle de souveraineté
01:10:56on la transmet à nos représentants
01:10:58et nos représentants en échange nous donnent la sécurité
01:11:00et ce qu'on leur transmet
01:11:02c'est à la fois notre souveraineté
01:11:04et l'autorisation d'user de la violence collective
01:11:06enfin de la violence légitime
01:11:08c'est celle
01:11:10qui est exercée par les forces de l'ordre
01:11:12tout simplement
01:11:14c'est comme ça qu'on constitue déjà une société
01:11:16mais pourquoi est-ce qu'on a autant de problèmes
01:11:18avec la sécurité aujourd'hui ?
01:11:20pourquoi est-ce qu'on a autant de problèmes
01:11:22à en parler ?
01:11:24regardez tout simplement, dès que vous avez
01:11:26des incidents marquants
01:11:28la difficulté qu'on a à voir le profil de l'agresseur
01:11:30pourquoi ?
01:11:32parce que souvent ce profil est dérangeant
01:11:34et parce que souvent le profil va vous parler
01:11:36d'une France qui n'a pas réussi
01:11:38à faire peuple
01:11:40d'une partie de gens qui sont devenus français
01:11:42qui ne partagent pas pour autant
01:11:44ni les mœurs, ni les représentations
01:11:46ni l'attachement à l'égalité
01:11:48à la laïcité, à la liberté
01:11:50etc etc
01:11:52et donc qu'il y a derrière les questions
01:11:54de sécurité
01:11:56la question d'un peuple
01:11:58peut-être en décomposition
01:12:00et c'est ça qui fait très peur à nos politiques
01:12:02et c'est pour ça, rappelez-vous
01:12:04de temps en temps on va vous dire
01:12:06non mais là dans les émeutes on ne va pas intervenir
01:12:08on ne voudrait pas que ça explose encore plus dans les quartiers
01:12:10autrement dit, je n'arrête pas
01:12:12mes propres délinquants parce que j'ignore
01:12:14leur puissance réelle
01:12:16et que j'imagine que cette puissance
01:12:18pourrait être plus forte que la mienne
01:12:20et c'est là où il y a vraiment un problème dans le pays
01:12:22il y a certainement cette dimension là
01:12:24mais il y a aussi une autre dimension
01:12:26qui est très française ou très occidentale
01:12:28c'est à dire que quand vous regardez
01:12:30hier le président de la république faisait son discours
01:12:32devant le conseil d'état
01:12:34et la composition du conseil d'état
01:12:36la composition du conseil constitutionnel, le conseil d'état
01:12:38sur les textes avant justement
01:12:40quand ils sont rédigés par le gouvernement
01:12:42quand Emmanuel Macron a nommé
01:12:44notamment Thierry
01:12:46Truant me semble-t-il
01:12:48à la tête de la section régalienne
01:12:50connue pour ses positions multiculturalistes
01:12:52de toute façon
01:12:54après un ministre
01:12:56il est quand même, et c'est heureux, dans un état de droit
01:12:58tenu par le droit, mais cette question là
01:13:00et qu'était la question que se posaient les britanniques
01:13:02et je trouve que ce que disait Catherine
01:13:04était très intéressant sur Michel Barnier
01:13:06c'est que le Brexit lui a ouvert les yeux
01:13:08sur le fait que l'Europe risquait d'exploser
01:13:10si elle continuait à s'entêter
01:13:12dans cet espèce de déni de souveraineté
01:13:14en confiant, on a voulu, et c'était très bien
01:13:16après 1945, protéger la démocratie
01:13:18contre les emportements populaires
01:13:20puisque certains fascistes étaient arrivés
01:13:22plus ou moins, d'ailleurs quand on regarde l'histoire
01:13:24plus ou moins, par la voie des urnes
01:13:26en tout cas c'est l'idée que la gauche en a retenue, c'était assez faux
01:13:28en réalité, mais bref
01:13:30et donc on a voulu défendre la démocratie
01:13:32en créant des corpus juridiques
01:13:34des cours, la Cour Européenne des Droits de l'Homme
01:13:36la Cour de Justice de l'Union Européenne
01:13:38bref, le bloc de constitutionnalité pour
01:13:40empêcher ces emportements
01:13:42du moment, sauf qu'on allait tellement
01:13:44loin pour protéger la démocratie qu'on a fini par
01:13:46l'asphyxier, je pense que c'était fondamentalement
01:13:48la réflexion qui a mené
01:13:50Michel Barnier, alors il y avait certainement une part de marketing
01:13:52politique, parce que c'est un homme politique
01:13:54à faire campagne là-dessus en 2022
01:13:56en 2021 pour la première, chez les républicains
01:13:58mais ça n'était pas que du marketing
01:14:00il y avait cette conviction là
01:14:02et cette question là, elle est devant nous
01:14:04parce que de toute façon, le même Michel Barnier
01:14:06Premier Ministre, c'est pas lui qui aura la main sur les nominations
01:14:08au Conseil Supérieur de la Majesté
01:14:10Jean-Sébastien, la question
01:14:12de ce qu'on appelle l'état de droit
01:14:14juste un mot et après bien sûr
01:14:16non, Jean-Sébastien a raison
01:14:18la question de ce qu'on appelle l'état de droit
01:14:20est fondamentale et d'ailleurs
01:14:22l'état de droit est même
01:14:24abusif parce qu'on est beaucoup dans le gouvernement
01:14:26des juges maintenant
01:14:28voilà, c'est un constat que certains ont fait bien
01:14:30nous avons, pardon, Michel Barnier
01:14:32tant mieux s'il est sincère dans cette démarche
01:14:34maintenant
01:14:36je suis d'accord avec vous
01:14:38quand vous parlez de marketing
01:14:40s'il y a quelqu'un qui n'est pas
01:14:42adepte du marketing, de la communication
01:14:44de faire d'abord des envolées
01:14:46lyriques et de faire de la com à tout
01:14:48c'est lui, c'est quand même
01:14:50je dis sans trop dire, faire rire
01:14:52bien faire, fait taire, et c'est quelqu'un
01:14:54qui voit les gens
01:14:56discute
01:14:58alors là peut-être qu'il faudra que
01:15:00la discussion ne peut pas durer éternellement
01:15:02avec toute la tâche devant
01:15:04les décisions qui sont prises
01:15:06ne tombent pas en haut tout seul et c'est après
01:15:08une concertation, mais il n'essaie pas
01:15:10de s'en tirer
01:15:12par une pirouette, une formule
01:15:14et voilà
01:15:16c'est un autre style
01:15:18c'est la première fois peut-être que
01:15:20on aura un premier ministre qui est si peu
01:15:22communiquant. On avait Edouard Balladur
01:15:24quand même. Comment ? A l'époque Edouard Balladur
01:15:26ne communiquait pas. Jean-Marc Ayrault n'est pas une bête de com
01:15:28non, mais c'est autre chose
01:15:30oui, mais il faut essayer
01:15:32là c'est qu'il choisit de ne pas trop
01:15:34communiquer. Oui, mais ça c'est une volonté
01:15:36tandis que Jean-Marc Ayrault
01:15:38c'était une... bon, je suis arrêtée
01:15:40il est 18h30, l'heure du rappel éthique de l'actualité
01:15:42avec Simon Guillin. Simon
01:15:44...
01:15:46Bruno Le Maire a fait
01:15:48ses adieux au ministère de l'économie
01:15:50après 7 ans passés à Bercy
01:15:52et bien le ministre démissionnaire a dressé son bilan
01:15:54il plaide pour que la France ne revienne pas en arrière
01:15:56en matière de redressement des finances publiques
01:15:58et de baisse d'impôts. En quittant Bercy
01:16:00Bruno Le Maire met un terme à sa carrière politique
01:16:02L'église
01:16:04ouvre les portes de ses archives pour faire
01:16:06toute la lumière sur les agissements de l'abbé Pierre
01:16:08les chercheurs et notamment ceux mandatés
01:16:10par Emmaüs vont donc pouvoir mener l'enquête
01:16:12Un rapport publié vendredi dernier
01:16:14fait état de 17 nouvelles accusations
01:16:16de violences sexuelles contre l'abbé Pierre
01:16:18Enfin, pour voyager au Royaume-Uni
01:16:20les touristes devront présenter un visa
01:16:22un visa payant dès l'année prochaine
01:16:24tous les citoyens européens ne pourront plus se rendre
01:16:26au Royaume-Uni sans présenter ce visa
01:16:28ça sera à partir du 2 avril 2025
01:16:30il faudra débourser 10 livres
01:16:32soit environ 12 euros pour obtenir ce document
01:16:34Laurence. Merci beaucoup Simon
01:16:36Guylain. Une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline
01:16:38Les Républicains
01:16:40le parti Les Républicains demande à Michel Barnier
01:16:42une politique de droite avec plus de sécurité
01:16:44et moins d'immigration. On va en débattre
01:16:46dans un instant avec mes invités
01:16:48et avec François-Olivier Gisbert qui nous rejoint tout de suite
01:16:5218h36
01:16:54on se retrouve en direct sur CNews et sur Europe
01:16:56Catherine est avec nous, Céline Pina
01:16:58Jean-Sébastien Ferjou et François-Olivier Gisbert
01:17:00Bonsoir François
01:17:02Vous allez bien ? En pleine forme ? Malgré la situation politique
01:17:04compliquée ?
01:17:06Oui, grâce à la situation politique
01:17:08Il ne prospère pas
01:17:10C'est pas tellement la situation politique
01:17:12La situation de la France
01:17:14La France est belle, on l'a vu tous cet été
01:17:16Elle est magnifique
01:17:18C'est beau, c'est magnifique
01:17:20On va juste rejoindre, si vous voulez
01:17:22Il y a un endroit en France qui est encore plus beau que beau
01:17:24C'est la Savoie et la Haute-Savoie
01:17:26Où se trouvent nos envoyés spéciaux
01:17:28puisque Michel Barnier se trouve sur place
01:17:30Maxime Legay et Olivier Gangloff, bonsoir à tous les deux
01:17:32Alors vous êtes dans un décor, je le décris pour nos auditeurs
01:17:34qui est absolument somptueux
01:17:36Il y a les montagnes, un arc-en-ciel
01:17:38Mais il y a aussi un enjeu politique
01:17:40à cette venue de Michel Barnier là
01:17:42parce qu'il y avait tous les Républicains
01:17:44Qu'est-ce qu'il est sorti de leur rencontre Maxime ?
01:17:46Oui, bonsoir Laurence
01:17:48Effectivement, les ténors de la droite républicaine
01:17:50Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau
01:17:52et François-Xavier Bellamy
01:17:54qui se sont exprimés auprès des journalistes
01:17:56il y a une dizaine de minutes
01:17:58après cette entretenue avec le Premier ministre
01:18:00Laurent Wauquiez
01:18:02qui a reconnu avoir eu de la part de Michel Barnier
01:18:04les garanties nécessaires
01:18:06que sur des thématiques telles que
01:18:08l'immigration, la sécurité
01:18:10mais aussi le sérieux budgétaire
01:18:12la non-augmentation des impôts
01:18:14la politique qui sera conduite
01:18:16sera véritablement une politique
01:18:18de droite. Les Républicains qui ont donc
01:18:20acté ce faisant leur revirement de
01:18:22doctrine, eux qui ne souhaitaient pas
01:18:24initialement participer au gouvernement
01:18:26et qui ne juraient que par leur pacte législatif
01:18:28oui mais voilà, la nomination de Michel Barnier
01:18:30a totalement rebattu les cartes
01:18:32a admis Bruno Retailleau
01:18:34et vu l'état dans lequel se trouve la France
01:18:36les Républicains ne pouvaient pas
01:18:38ne pas avoir une participation
01:18:40active et utile pour redresser
01:18:42le pays a-t-il déclaré
01:18:44maintenant que les Républicains sont rassurés
01:18:46sur la feuille de route programmatique
01:18:48se pose désormais la question de l'incarnation
01:18:50et donc de la répartition
01:18:52des postes mais comme l'a rappelé
01:18:54Michel Barnier, un brin taquin
01:18:56en passant devant les journalistes
01:18:58ne soyez pas impatients
01:19:00vous aurez une réponse incessamment sous peu
01:19:02merci beaucoup, paroles de Savoyards
01:19:04et de Montagnards, France Olivier Gisbert
01:19:06merci à Maxime Legay et Olivier Gangloff qui sont sur place
01:19:08c'est pas un coup de théâtre
01:19:10finalement se disent on va aller aider
01:19:12Michel Barnier qui fait partie de notre famille politique
01:19:14et qui est à Maintignon, mais est-ce que ça serait
01:19:16accepté par l'aile gauche de ce qui reste de la Macronie
01:19:18à votre avis ?
01:19:20C'est pas sûr, c'est ça qui est intéressant d'ailleurs dans cette histoire
01:19:22c'est qu'on voit pas trop comment
01:19:24Michel Barnier va se débrouiller
01:19:26c'est peut-être pour ça qu'il va réussir d'ailleurs
01:19:28parce qu'il ne peut que surprendre en bien
01:19:30vu la situation politique, il n'a pas de majorité
01:19:32il n'a quand même pas de majorité
01:19:34il y a 47 députés LR
01:19:36plus quand même Horizon
01:19:38c'est intéressant parce qu'Horizon c'est sûr qu'il va
01:19:40se tailler une belle part du lion, on va sûrement revoir
01:19:42Christophe Béchut
01:19:44peut-être Edouard Philippe
01:19:46entrera au gouvernement, j'en suis pas bien sûr
01:19:48je ne pense pas
01:19:50Naïma Bouchou aussi qui est quelqu'un de grand voyant
01:19:52la vice-présidente de l'Assemblée
01:19:54donc on va voir arriver des gens
01:19:56d'Horizon et avec
01:19:58LR plus Horizon
01:20:00plus, plus, plus, je crois que ça s'arrête là
01:20:02donc c'est compliqué, bon en même temps
01:20:04Barnier peut jouer l'opinion
01:20:06il y a un petit phénomène quand même
01:20:08il peut continuer, ça peut se développer
01:20:10il y a beaucoup de gens qui se disent
01:20:12bon bah allez maintenant il faut peut-être s'y mettre quand même
01:20:14la situation est très mauvaise
01:20:16les gens découvrent que la situation économique
01:20:18est désastreuse d'ailleurs
01:20:20le discours de Bruno Le Maire
01:20:22de ce point de vue est capital
01:20:24on peut se dire même qu'il défend
01:20:26la solution Barnier
01:20:28parce qu'il faut
01:20:30commencer à agir
01:20:32et Barnier, j'entendais tout à l'heure
01:20:34c'est vrai qu'il y a quelque chose chez lui
01:20:36qui fait que, enfin 50 ans de
01:20:38de vie politique pour lui
01:20:40c'est quelqu'un très respectable
01:20:42il n'y a pas de casserole
01:20:44il y a rien, il discute
01:20:46et puis alors surtout il y a quelque chose de très différent de Macron
01:20:48il aime bien les gens de talent
01:20:50il aime bien s'entourer de gens de talent
01:20:52donc il peut y avoir à un moment donné
01:20:54une petite surprise, une embellie
01:20:56simplement vous savez les embellies ça ne dure jamais très longtemps
01:20:58à un moment donné
01:21:00il va se retrouver avec la situation
01:21:02il a 70, 80 députés
01:21:04peut-être un peu plus
01:21:06et les autres c'est sûr que ça va être
01:21:08très compliqué, après bon
01:21:10la solution Cazeneuve qui est une solution
01:21:12un peu vicieuse parce que ça permettait
01:21:14de casser le parti socialiste
01:21:16en deux même, peut-être il y aurait eu un gros bout
01:21:18à mon avis vers Cazeneuve
01:21:20bon ben ça c'est remis
01:21:22certainement plus tard
01:21:24mais je pense que Barnier ça peut le faire
01:21:26mais peut-être pas un an
01:21:28Jean-Sébastien Ferger
01:21:30je pense que sa faiblesse
01:21:32c'est sa force
01:21:34ça peut devenir une force parce qu'il y a un parti de l'ordre
01:21:36dans le pays, il n'y a pas de parti légitimiste
01:21:38pas de gens qui seraient légitimistes vis-à-vis de
01:21:40Michel Barnier en particulier ou d'Emmanuel Macron
01:21:42mais de gens qui veulent que le pays fonctionne
01:21:44qui veulent qu'il y ait un budget, qui veulent que les choses avancent
01:21:46et ces gens-là ils sont aussi bien chez Édouard Philippe
01:21:48que chez Gabriel Attal, que chez LR
01:21:50qu'en partie au Rassemblement National ou pour partie
01:21:52au parti socialiste
01:21:54il n'y a que Jean-Luc Mélenchon qui peut jouer la révolution permanente
01:21:56et finalement trouver
01:21:58exactement, eux, la gauche radicale
01:22:00eux jouer la révolution permanente
01:22:02le désobéissance civile, etc. ça convient à son électorat
01:22:04mais beaucoup moins les autres
01:22:06parce que s'il avait un seul ennemi
01:22:08Michel Barnier, s'il avait une majorité très faible
01:22:10face à un seul ennemi ou en tout cas face à un seul adversaire
01:22:12politique plus exactement
01:22:14oui ça serait très compliqué parce qu'il serait en permanence
01:22:16sous cette tutelle-là, mais là il en a plein
01:22:18et donc comme chacun d'entre eux
01:22:20vis-à-vis de cet électorat légitimiste
01:22:22ne pourra pas trop porter la casquette
01:22:24de ceux qui empêchent les choses
01:22:26de se faire
01:22:28notamment le Rassemblement National
01:22:30en plus Marine Le Pen va rentrer dans la phase où elle va être absorbée
01:22:32par son procès, il y a le procès des assistants parlementaires
01:22:34européens
01:22:36qui commence à partir
01:22:38du 30 septembre
01:22:40donc s'il sait prendre, mais à cette condition-là
01:22:42s'il sait prendre l'opinion à témoin
01:22:44et créer quelque chose, un peu comme Gabriel Attal avait su le faire
01:22:46avec la baïa, il n'avait pas besoin de majorité à l'Assemblée
01:22:48pour interdire la baïa
01:22:50et pour créer un vrai souffle politique
01:22:52qui valait ce qu'il valait
01:22:54mais en tout cas ça lui a quand même permis de développer
01:22:56sa popularité, il y a une carte à jouer
01:22:58pour Michel Barnier à cause justement de cette multitude
01:23:00d'adversaires
01:23:02On va juste écouter Michel Barnier
01:23:04qui promet un gouvernement pluriel
01:23:06et représentatif, et je vous passe la parole
01:23:08Je vais constituer le gouvernement
01:23:10la semaine prochaine avec des ministres sérieux
01:23:12et un gouvernement qui sera
01:23:14équilibré, représentatif, pluriel
01:23:16et naturellement ma famille politique
01:23:18je n'ai pas de problème, chacun aura sa place
01:23:20et puis après il y aura du travail pour tout le monde
01:23:22beaucoup de travail, beaucoup de ténacité
01:23:24beaucoup de courage
01:23:26tout ne viendra pas de Paris
01:23:28et je veux à tout prix, vous le verrez dans la formation du gouvernement
01:23:30favoriser le travail en commun
01:23:32avec les collectivités éternelles
01:23:34quelles qu'elles soient, chacun sa place
01:23:36on n'a pas besoin de tout le monde, ce pays ne doit plus être centralisé
01:23:38comme il est aujourd'hui
01:23:40j'ai ouvert ma porte, j'ai dit que j'étais prêt à recevoir tout le monde
01:23:42et je travaillerai avec tout le monde
01:23:44j'ai dit dès le premier mot
01:23:46sur le perron de Matignon
01:23:48que je veux travailler dans le respect du Parlement
01:23:50et de toutes les forces politiques
01:23:52qui le constituent
01:23:54parce que ces forces politiques
01:23:56elles représentent des millions de citoyens
01:23:58des millions de personnes
01:24:00voilà pour Michel Barnier et Céline Pina
01:24:02tous les mots clés sont là
01:24:04sérieux, respect, pluriel
01:24:06oui, il revient aux fondamentaux
01:24:08après la question
01:24:10c'est que très souvent
01:24:12cet homme a envie de rencontrer un pays
01:24:14ce pays a envie d'un petit peu d'apaisement
01:24:16mais est-ce qu'il n'est pas déjà
01:24:18tellement polarisé que la rencontre se pourra
01:24:20on voit beaucoup d'espoir
01:24:22on voit moins les petits cailloux
01:24:24qui pourraient tracer un chemin
01:24:26après, il a un autre atout
01:24:28c'est que la situation est tellement bloquée
01:24:30qu'on peut se dire
01:24:32tiens, si lui pouvait faire passer
01:24:34deux, trois mesures, un peu tchic
01:24:36on n'a pas envie, nous, d'assumer
01:24:38nous, gauche, centriste
01:24:40nous, droite
01:24:42et qui pourraient amener
01:24:44une forme de soutien sans participation
01:24:46du RN, il y a peut-être
01:24:48quelques petites réformes qui pourraient passer
01:24:50et qui arrangeraient tout le monde
01:24:52donc on va voir si on est dans la rationalité
01:24:54ou si la folie furieuse
01:24:56qui a l'air de s'être emparée de nos élus
01:24:58continue et s'y font exploser leurs nouveaux jouets
01:25:00il l'a dit sur le perron de
01:25:02Matignon, il l'a dit
01:25:04autant faire que se peut
01:25:06on va essayer d'améliorer les choses
01:25:08mais il ne parle pas de révolution, il parle de progrès
01:25:10c'est des pas à pas
01:25:12ça c'est une politique de montagnards
01:25:14c'est-à-dire qu'on arrive au sommet
01:25:16mais pas à pas, donc lui il croit au progrès
01:25:18c'est peut-être qu'il faut qu'il ait dans son sac
01:25:20toutes les abayas
01:25:22une série d'abayas pour marquer
01:25:24l'opinion dans divers domaines
01:25:26c'est quand même
01:25:28le challenge difficile, et c'est vrai que
01:25:30dans le fond, on a le sentiment
01:25:32aujourd'hui, parce qu'on a envie de paix
01:25:34qu'on est dans une grande précarité
01:25:36tout le monde est dans une grande précarité
01:25:38d'ailleurs tous les tenants de l'Assemblée nationale
01:25:40on ne sait pas donc
01:25:42après tout, combien de temps ça va durer
01:25:44et qui a les clés de la durabilité
01:25:46de ce...
01:25:48c'est Mme Le Pen
01:25:50c'est elle qui pour l'instant
01:25:52non-censure et non-participation
01:25:54mais quand est-ce qu'elle va se réveiller ?
01:25:56alors c'est vrai que l'automne ne va pas être la saison la plus favorable
01:25:58à cause du procès, et elle va pouvoir
01:26:00créer le chaos alors qu'elle-même est dans une situation
01:26:02difficile, et vous voyez que
01:26:04un sondage
01:26:06aujourd'hui dit qu'elle est en tête
01:26:08des intentions de la présidentielle
01:26:10donc on a tout fait pour la démolir
01:26:12elle avait 11 millions de voix, je me demandais
01:26:14si c'était un matelas de voix
01:26:16mais un matelas qui pouvait se dégonfler
01:26:18parce qu'elle a tellement
01:26:20recueilli de voix
01:26:22et peut-être pas, en tous les cas
01:26:24c'est vrai que
01:26:26dans le fond c'est la vie de tout le monde
01:26:28elle tient tout le monde en otage
01:26:30alors
01:26:32c'est ça qui est assez, c'est une situation
01:26:34inédite, et en tous les cas nous n'entrons pas
01:26:36en cohabitation
01:26:38parce que le premier ministre n'a pas
01:26:40la majorité, et donc
01:26:42il ne peut pas imposer au président
01:26:44une politique.
01:26:46C'est une situation très étrange
01:26:48il y a évidemment un point
01:26:50enfin, s'il s'inspire par exemple
01:26:52de ce que disait Jean-Luc Mélenchon
01:26:54qui a eu un trauma politique, il ne faut jamais l'oublier
01:26:56il disait mais c'est pas grave, on n'aura pas la majorité
01:26:58mais on peut gouverner par décret
01:27:00je pense que Michel Barnier peut
01:27:02effectivement, on parlait de mesures type Abaya et autres
01:27:04gouverner beaucoup
01:27:06par décret, et là il peut surprendre
01:27:08il peut devenir populaire
01:27:10et ça peut être gênant pour
01:27:12les macronistes qui auront très envie de le faire
01:27:14évidemment dans les prochaines
01:27:16semaines, mais ça peut être très embêtant
01:27:18pour eux, donc effectivement
01:27:20après moi je crois qu'il y a toujours un moment donné
01:27:22où dans ces cas là il y a une épreuve de vérité
01:27:24quand on a une situation politique comme ça
01:27:26on ne sait jamais, il peut tenir
01:27:28parce qu'en fait il faut qu'il tienne
01:27:30jusqu'en juin, jusqu'en juin prochain
01:27:32alors ce sera compliqué mais ça peut le faire
01:27:34et si ça le fait, ça évidemment il restera
01:27:36comme quelqu'un dans l'histoire
01:27:38et au fond il leur a montré
01:27:40qu'avec du caractère
01:27:42parce que vous voyez il ne donne pas ce sentiment mais en fait il a du caractère
01:27:44moi ce qui m'avait frappé pendant la campagne
01:27:46des primaires de 2016, je l'avais un peu découvert
01:27:48parce qu'il était dur
01:27:50dur sur des positions par exemple
01:27:52comme le moratoire sur l'immigration etc
01:27:54et puis tenait ferme
01:27:56je parle des primaires
01:27:58de 2021
01:28:00pardonnez-moi c'était les primaires d'avant
01:28:02j'étais resté sur Juppé, je comprends tout
01:28:04mais à ce moment-là effectivement
01:28:06il avait montré
01:28:08une espèce de fermeté
01:28:10et moi je ne le voyais pas tout à fait comme ça
01:28:12mais France, à la raison de la réserve de prêts peut-être
01:28:14et je l'évoquais tout à l'heure
01:28:16c'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon il sait qu'il peut compter sur
01:28:18en quelque sorte l'Etat profond
01:28:20c'est-à-dire je parlais tout à l'heure du Conseil d'Etat
01:28:22du Conseil constitutionnel, un minima pour des décrets
01:28:24encore faut-il que ça passe
01:28:26la rampe justement du Conseil d'Etat
01:28:28et quand vous voyez les nominations qui ont été accumulées
01:28:30au fil des années, de facto vous avez
01:28:32justement des magistrats, qu'ils soient administratifs
01:28:34ou dans l'ordre judiciaire qui sont quand même
01:28:36imprégnés d'une idéologie de gauche
01:28:38et donc si Michel Barnier
01:28:40veut être plus dur pour reprendre
01:28:42votre expression sur l'immigration
01:28:44sur l'insécurité etc. il risque de se heurter
01:28:46comme de toute façon on l'a bien vu sur
01:28:48la loi immigration avec le Conseil constitutionnel
01:28:50Oui mais si vous voulez, là-dessus il y a une façon de gérer
01:28:52et le Conseil constitutionnel et le Conseil d'Etat
01:28:54parce que je suis tout à fait d'accord avec votre analyse
01:28:56mais simplement on aura peut-être un jour des politiques
01:28:58qui auront un peu de courage
01:29:00physique et politique
01:29:02je pense à par exemple autrefois, souvenez-vous
01:29:04du Général De Gaulle, il hésitait de temps en temps
01:29:06à dire leurs quatre vérités
01:29:08aux juges, bon, les quatre vérités
01:29:10sur le Conseil d'Etat quand même, qui prend une décision
01:29:12sur l'immigration en s'appuyant sur l'article
01:29:1445 qui dit exactement le contraire
01:29:16de la Constitution, qui dit exactement le contraire
01:29:18de ce qu'ils prétendent, enfin
01:29:20n'importe quel imbécile peut voir que vraiment
01:29:22c'est une sorte de forfaiture
01:29:24Le Conseil d'Etat
01:29:26Oui mais simplement, il faut que les gens le disent
01:29:28à partir du moment où c'est une parole publique
01:29:30forte qui le dit, ils vont finir par faire attention
01:29:32quand au Conseil d'Etat
01:29:34il faudra aussi qu'ils fassent attention
01:29:36à annuler la dissolution
01:29:38des soulèvements de la terre
01:29:40quand on voit ce qu'ils font, ce qu'ils ont fait
01:29:42enfin c'est quelque chose qui choque, vous savez
01:29:44toute l'opinion, je ne dis pas que la justice doit toujours
01:29:46suivre l'opinion, mais là on l'espère
01:29:48Est-ce qu'est Emmanuel Macron dans tout ça ?
01:29:50Hier il était justement
01:29:52dans la cérémonie d'ouverture du Conseil d'Etat
01:29:54Allez, on va en écouter un tout petit extrait
01:29:56où il dit qu'il faut respecter
01:29:58toujours le suffrage exprimé
01:30:00par les Français, écoutons-le
01:30:02Le peuple d'aujourd'hui
01:30:04souverain, qui s'exprime par le suffrage
01:30:06qu'il faut toujours prendre en compte
01:30:08parce que c'est le fait promis en toute démocratie
01:30:10La souveraineté du peuple
01:30:12ce sont
01:30:14cette exigence et ce combat
01:30:16et à la place
01:30:18qui est la mienne, conformément à mes devoirs
01:30:20je veillerai toujours à notre souveraineté
01:30:22dans ces aspects évoqués
01:30:24corollaires de l'indépendance
01:30:26de notre nation
01:30:28Je crois qu'il parle comme s'il rendait hommage à un défunt
01:30:30C'est ses legumes pour vous ?
01:30:32Oui, je ne sais pas, il prend un ton legume ?
01:30:34Non, c'est bizarre
01:30:36Il fait un tiens compte
01:30:38du suffrage des Français ou pas ?
01:30:40Il les a sollicités
01:30:42Oui, les Français ont dit
01:30:44barre-toi, donc pour l'instant
01:30:46il fait ce que font d'ailleurs les présidents
01:30:48dans ce qu'on appelle les cohabitations
01:30:50même si ce n'est pas tout à fait une cohabitation
01:30:52ce qu'on va vivre là
01:30:54mais il se planque un peu avant de penser qu'il va revenir
01:30:56Il se dit que ça va être Barnier le paratonner
01:30:58on est d'accord
01:31:00Oui, puis après il dit je vais revenir, c'est évident
01:31:02là pour l'instant il est planqué, on ne va pas le voir pendant 2-3 mois
01:31:04mais ne l'en faites pas, il va revenir, il ne pourra pas s'empêcher
01:31:06Non mais on n'est pas ce vrai de parole
01:31:08ça fait du bien d'avoir un peu de...
01:31:10ça nous fait les vacances
01:31:12ça fait un peu moins de parole
01:31:14Catherine et François Légault
01:31:16c'est le président, il faut qu'il donne le cap aussi aux Français
01:31:18C'est pas lui qui donne le cap
01:31:20C'est le premier ministre
01:31:22C'est l'article 20 de la Constitution
01:31:24Le premier ministre gouverne
01:31:26le président préside, c'est nouveau pour lui
01:31:28mais c'est comme ça que ça doit marcher
01:31:30C'est nouveau un peu pour tous les présidents
01:31:32Le général de Gaulle
01:31:34Giscard
01:31:36Giscard avec Barr
01:31:38ils faisaient un peu ce qu'ils voulaient
01:31:40ils gouvernaient vraiment
01:31:42Le problème d'Emmanuel Macron c'est qu'il a perdu le pouvoir de fait
01:31:44et en fait il gêne
01:31:46aujourd'hui tout le monde voudrait qu'il ne soit pas là
01:31:48Mais c'est le président
01:31:50Il occupe une place
01:31:52il ne peut rien en faire mais on ne peut pas le dégager
01:31:54et tous les autres ont envie de poser leur fesse
01:31:56sur ce siège là
01:31:58donc aujourd'hui effectivement
01:32:00non seulement tout le monde l'a enterré
01:32:02mais tout le monde le regarde en préparant la sauce salsa
01:32:04parce que le deuxième problème d'Emmanuel Macron
01:32:06c'est qu'il n'a pas de parti
01:32:08il n'est adossé ni à un parti
01:32:10ni à une histoire
01:32:12personnelle ou collective
01:32:14Mais pourquoi ?
01:32:16Parce que c'était un fan club
01:32:18et que le fan club il veut durer
01:32:20et quand il voit que son chanteur
01:32:22perd sa voix et bien il va s'intéresser
01:32:24à une autre star
01:32:26c'est comme ça
01:32:28donc aujourd'hui
01:32:30il y a encore intérêt
01:32:32il grignote des députés
01:32:34il y a encore intérêt à suivre Macron
01:32:36et à l'aider
01:32:38c'est d'ailleurs là
01:32:40je crois qu'il arrive à Emmanuel Macron quelque chose de très spécifique
01:32:42il n'est pas le premier président
01:32:44à ne plus avoir de majorité au parlement
01:32:46mais lui n'a plus de majorité présidentielle
01:32:48une majorité présidentielle c'est quelque chose d'un peu insaisissable
01:32:50parce que c'est le jour du deuxième tour
01:32:52vous avez tant de voix mais c'est aussi autre chose
01:32:54c'est les forces dans le pays qui vous ont porté au pouvoir
01:32:56le général de Gaulle le disait très bien
01:32:58après l'élection présidentielle de 1965
01:33:00il disait je constate que j'ai fait bien plus de voix
01:33:02au premier tour
01:33:04de mémoire il avait dû faire 45%
01:33:06que la totalité des partis me soutenant
01:33:08ce qui montre bien que le président
01:33:10c'est autre chose qu'une majorité parlementaire
01:33:12mais la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron
01:33:14c'était aussi les milieux d'affaires
01:33:16c'était aussi les grands corps de l'Etat
01:33:18c'était aussi des Alain Minc
01:33:20c'était aussi beaucoup de gens qui avaient contribué
01:33:22et non seulement là il n'a plus son parti
01:33:24il n'a plus de majorité parlementaire
01:33:26mais il n'a plus non plus tous ces gens-là qui dans la société française
01:33:28ils croyaient ou n'y croyaient pas
01:33:30mais en tout cas voyaient leur intérêt à le porter
01:33:32et ça naît, c'est sans précédent dans notre histoire
01:33:34Catherine ?
01:33:36Oui c'est vrai, il a perdu sur ce tableau-là
01:33:38et il a énormément déçu
01:33:40donc le sortilège a cessé
01:33:42et là, alors bon, il est élu
01:33:44pour 3 ans, on ne lui conteste pas
01:33:46on ne peut pas le mettre dehors
01:33:48certains ont tenté la destitution
01:33:50d'Emmanuel Macron
01:33:52ça ne va pas le faire
01:33:54donc je ne sais pas comment
01:33:56il va pouvoir
01:33:58je ne suis même pas sûre qu'ayant fait cette faute
01:34:00de la dissolution il recommence dans un an
01:34:02il ne souhaite pas a priori
01:34:04il ne souhaite pas redissoudre le président Macron
01:34:06parce que ceux qui restent fidèles
01:34:08à Jean-Luc Mélenchon
01:34:10et d'ailleurs Olivier Faure l'a dit
01:34:12il joue sa réélection
01:34:14déjà dans un an
01:34:16donc ils vont se tenir bien tranquille
01:34:18mais que pourraient dire les électeurs, on n'en sait rien
01:34:20François-Louis Gisbert
01:34:22Oui, moi j'ai tendance
01:34:24à penser qu'il y a un phénomène
01:34:26nouveau, parce qu'on a déjà connu des phénomènes
01:34:28de cohabitation avec le
01:34:30président qui se rebecque, etc.
01:34:32Là, on a une situation quand même très différente
01:34:34des autres périodes
01:34:36c'est que la campagne présidentielle
01:34:38a commencé quand même depuis très longtemps
01:34:40moi ça me frappe depuis déjà plusieurs mois
01:34:42là aujourd'hui, on se dit
01:34:44que ça ne va que progresser, c'est-à-dire
01:34:46Edouard Philippe s'est déclaré
01:34:50Gabriel Attal va certainement se déclarer
01:34:52aussi à un moment donné
01:34:54Laurent Wauquiez, lui s'est déclaré
01:34:56depuis longtemps, c'est déjà parti
01:34:58et on sait que ça se joue entre eux
01:35:00plus évidemment de l'autre côté
01:35:02et Marine Le Pen, mais eux c'est beaucoup plus important
01:35:04parce qu'évidemment, il n'y en aura qu'un à l'arrivée
01:35:06parce que la droite ne fera pas l'erreur
01:35:08certainement pas de se présenter
01:35:10à 3 ou 4, enfin ils sont capables de tout
01:35:12Catherine Nen en est pas sûre
01:35:14Ils sont capables de tout, c'est vrai, on l'a vu dans le passé
01:35:16mais je pense quand même, là pour l'instant
01:35:18c'est une sorte de jeu
01:35:20Les Français l'attendent en quelque sorte aussi
01:35:22parce qu'il n'y a pas eu d'élection de vraie
01:35:24campagne présidentielle en tout cas en 2022
01:35:26et une présidentielle c'est un moment où on purge les passions politiques
01:35:28et comme on ne les a pas purgées
01:35:30en 2022, il y a aussi un pays
01:35:32qui justement est très à crampes
01:35:34parce qu'on n'a pas trouvé la page
01:35:36parce qu'il a aussi des problèmes
01:35:38Catherine Nen est dans les mots
01:35:40Ils n'ont pas eu deux campagnes qu'ils attendaient
01:35:42il n'y a pas eu de campagne pour la présidentielle
01:35:44on n'a pas su qu'elle était surprenante
01:35:46mais il n'a pas fait campagne pour les législatives
01:35:48il n'a pas demandé aux Français de lui donner une majorité
01:35:50d'ailleurs ils l'ont exaucée, ils ne l'ont pas donnée
01:35:52et là il y a quand même un déficit
01:35:54de parole, lui qui parle tant
01:35:56là il est passé, on est du trop
01:35:58et ça il l'a payé cher
01:36:00le dernier mot France
01:36:02je pense que la vérité c'est qu'il n'a pas voulu de campagne
01:36:04parce qu'il ne voulait pas de débat
01:36:06il ne veut pas de débat
01:36:08pourquoi il ne veut pas de débat ?
01:36:10parce qu'il n'en a pas envie
01:36:12il ne veut pas avoir à justifier
01:36:14il n'a pas envie d'expliquer ce qu'il va faire aussi
01:36:16et c'est quand même, là de ce point de vue
01:36:18on a vraiment manqué cette élection présidentielle
01:36:20et je crois que c'est quelque chose de
01:36:22il a été élu sans le mériter
01:36:24c'est une chose qu'on paye encore
01:36:26il n'a pas dû faire ça
01:36:28et il aurait dû tirer la leçon de son échec
01:36:30aux législatives de 2022
01:36:32essayer de faire une coalition, il n'en serait pas là
01:36:34où il est aujourd'hui