• il y a 3 mois
Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04La colère ne retombe pas à Grenoble après le meurtre d'un agent municipal abattu dimanche par un délinquant toujours en fuite.
00:00:10Où en sont les recherches ? Quel est son profil ? Exactement toutes les infos dans un instant.
00:00:15On entendra le maire de la ville, Éric Piolle, défendre ses idées, refus d'armer la police municipale
00:00:20et aussi pour lutter contre le trafic de stupéfiants, envisager la légalisation du cannabis.
00:00:26On va en débattre avec mes invités et voir ce qu'ils en pensent.
00:00:29Une enseignante de maternelle suspendue après avoir été filmée en train de corriger une élève de 3 ans.
00:00:34Une enquête a été ouverte, on va regarder cette vidéo, essayer de comprendre ce qui s'est passé.
00:00:38Par ailleurs, les enseignants sont en grève aujourd'hui pour dire non aux évaluations du CP jusqu'au CM2.
00:00:45Enfin la politique, toujours pas de gouvernement mais le nouveau Premier ministre Michel Barnier continue à consulter.
00:00:50Il voit tout le monde, il sera ce soir auprès des députés macronistes d'Ensemble pour la République.
00:00:56Est-ce qu'une cohabitation ou une collaboration avec les troupes du Président, c'est ce que nous allons voir ?
00:01:01Voilà pour les grandes lignes de nos débats.
00:01:03D'abord, il est 17h, pratiquement, à quelques secondes près, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guilain.
00:01:09Bonjour Simon.
00:01:13Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:15Dominique Pellicot ne témoignera pas aujourd'hui au procès des viols de Mazan.
00:01:18Le principal accusé est hospitalisé, a déclaré son avocate devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon.
00:01:24Son client, qui est malade et absent depuis hier, devait être interrogé cet après-midi.
00:01:28Le délibéré sera rendu demain concernant le placement en détention provisoire ou le maintien en liberté du motard qui a percuté la jeune Camilia Valoris.
00:01:36Son contrôle judiciaire a été examiné aujourd'hui par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence.
00:01:40Il dit ne jamais avoir voulu cela et se dit traumatisé par ce qu'il s'est passé.
00:01:44Camilia, 7 ans, a été tuée après avoir traversé un passage piéton le 29 août dernier.
00:01:50Enfin, une femme a été tuée dans une frappe ukrainienne près de Moscou.
00:01:52Une attaque de drone a atteint un immeuble résidentiel dans la région de la capitale russe.
00:01:57Et par ailleurs, Paris, Berlin et Londres annoncent des sanctions contre l'Iran suite à la livraison d'armes à la Russie.
00:02:03Merci beaucoup, c'est mon guillemin. Je vous salue Louis Dragnel qui est là, bonjour.
00:02:06Bonsoir Laurence, vous allez bien ?
00:02:07Oui, ça fait longtemps que je ne vous avais pas vues.
00:02:09Marc Toitier, l'économiste.
00:02:10Bonsoir Laurence.
00:02:12On va saluer Jean-Christophe, oui bonsoir Jean-Christophe.
00:02:15On va lui dire à Rachelle Khan qu'elle peut rentrer tranquillement sur le bateau parce qu'elle a rien.
00:02:19En majesté, bonjour Rachelle, bonsoir, ravie de vous retrouver.
00:02:22J'avais un petit peu peur que vous ne soyez pas là aujourd'hui.
00:02:25On s'inquiétait, c'est vrai.
00:02:27Merci, super. Sabrina Medjezor est là, bonsoir.
00:02:29Bonsoir, je t'adore Laurence.
00:02:31Eric Revelle, bonsoir Eric.
00:02:33On entendait parler de Valoris, évidemment, Jean-Christophe Kouvi.
00:02:35C'est vrai qu'il y a toujours ce traumatisme après la mort de la petite Camilia.
00:02:39Ce que dit le prévenu, évidemment, il dit qu'il est traumatisé, qu'il ne voulait pas la tuer.
00:02:43Évidemment, le sort que la justice va lui réserver, c'est un cas extrêmement douloureux.
00:02:49C'est encore un traumatisme pour les gens sur place.
00:02:51Je pense que ça va rester imprimé quelques années, quelques temps quand même.
00:02:55Après, je veux bien le croire qu'effectivement, des fois on fait une bêtise,
00:03:01on n'imagine jamais ce qu'on peut causer derrière comme dégâts.
00:03:07Après, il doit vivre avec ça, mais la famille de la petite doit vivre avec ça aussi.
00:03:11Donc en fait, c'est deux familles détruites à la fin pour un acte inconsidéré.
00:03:15Mais surtout, c'est que derrière, encore une fois, on attend aussi ce que va faire la justice.
00:03:19Sachant que la détention provisoire, ce n'est pas une pré-peine,
00:03:23ce n'est pas une avance sur la note finale.
00:03:25Et dans la tête des gens, effectivement, il faut le dire.
00:03:28Mais ça veut dire aussi, à un moment donné, qu'on attend quand même une justice beaucoup plus ferme.
00:03:31On attend que les auteurs puissent répondre vraiment de leurs actes et les assumer.
00:03:36Or, on a l'impression justement que derrière, on n'assume pas vraiment cet acte.
00:03:40Et c'est ça qui va aller en détention provisoire. On ne peut pas prédire ce qui va se passer.
00:03:43Je me dis juste qu'il y a quand même deux professionnels,
00:03:45c'est-à-dire qu'il y a un procureur et un juge d'instruction qui ont demandé la détention provisoire.
00:03:50Je ne pense pas que ce soit des neuneus.
00:03:52Sauf que derrière, justement, le système est fait.
00:03:55On a des juges d'application des peines et des juges de liberté de la détention
00:03:58qui sont là avec la loi pour détricoter justement ce que fait de notre côté des juges un peu sévères, j'allais dire.
00:04:04Donc en fait, ils sont dans leur rôle. Donc la loi le permet.
00:04:07Et c'est ça qu'il faut voir, à mon avis, revoir.
00:04:09Parce qu'aujourd'hui, je pense que les citoyens attendent autre chose que ça.
00:04:12On va attendre la décision de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence.
00:04:15En attendant, j'aimerais qu'on se penche sur ce qui s'est passé à Grenoble.
00:04:19Là, évidemment, c'est l'union de gens.
00:04:21Un agent municipal grenoblois de 49 ans qui a été abattu dimanche.
00:04:25Le principal suspect est toujours recherché activement.
00:04:28Et surtout, on connaît de mieux en mieux son profil.
00:04:31L'explication de Sarah Fenzary.
00:04:34Sa traque a débuté il y a quelques jours, mais son profil se précise d'heure en heure.
00:04:39Cet homme de 25 ans serait connu de la justice pour des violences aggravées en 2014, 2018 et 2023,
00:04:46pour recel en 2018 et conduite sans permis en 2019 et 2021.
00:04:52Le suspect est également connu pour diverses infractions,
00:04:55comme des vols, violences et trafic de stupéfiants,
00:04:59comme en témoigne le secrétaire départemental du syndicat Unité.
00:05:03Personnellement, je vous dirais que je le connais.
00:05:05C'est une personne à qui on a eu affaire il y a quelques années.
00:05:08Maintenant, je n'ai pas son profil psychologique.
00:05:10C'est un délinquant notoire qui était connu pour pas mal de délits.
00:05:16Selon nos confrères du Dauphiné, une première perquisition a été menée dimanche.
00:05:20Trois autres ont suivi sans résultat.
00:05:23L'audier S3, immatriculé en Pologne, a été vu à de nombreuses reprises ces derniers jours
00:05:28dans l'agglomération grenobloise et où plusieurs personnes ont été vues au volant.
00:05:33De nombreux relevés de police scientifique ont eu lieu ces dernières heures.
00:05:37Toujours selon les informations du Dauphiné,
00:05:39un groupe de police du SLPJ est complètement dédié à cette enquête,
00:05:43avec le soutien des unités de la division de la criminalité organisée et spécialisée.
00:05:49Une information judiciaire devrait être ouverte,
00:05:52ce qui permettrait aux enquêteurs de disposer de moyens techniques
00:05:56que seul un juge d'instruction peut ordonner.
00:05:59Voilà pour le point de la situation.
00:06:01On peut espérer que le suspect soit arrêté assez rapidement,
00:06:06parce que là, visiblement, il est en train d'être pisté.
00:06:09Oui, on le souhaite aussi.
00:06:11Après, je fais confiance à mes collègues.
00:06:12A chaque fois qu'on a cherché quelqu'un, on le retrouve.
00:06:16Là, si vous voulez, cette personne a fui.
00:06:19Il n'a pas pu organiser son départ comme certains pourraient le faire.
00:06:24Donc, oui, il est quelque part.
00:06:26Maintenant, ça va être une enquête classique.
00:06:28Effectivement, c'est les écoutes, c'est les planques,
00:06:31savoir où est-ce qu'il peut arriver.
00:06:33Et puis après, je fais confiance à mes collègues de l'APJ et des BRI aussi.
00:06:38Les BRI, si vous voulez, sont spécialisés dans ce genre d'affaires.
00:06:47Notamment, ils avaient été très efficaces quand on a vu la personne
00:06:54qui avait mis le feu à la...
00:06:57Qu'est-ce qu'on appelle ça ?
00:06:58Vous en perdez vos mots.
00:07:00Il y a des moments comme ça, des fois.
00:07:02Je ne vois pas de quoi vous parlez.
00:07:03Vous savez, l'attentat à la synagogue.
00:07:05En fait, c'est la BRI qui avait localisé l'auteur, effectivement.
00:07:09Parfait.
00:07:10Voilà, la grande mode.
00:07:11Je cherchais la grande mode, désolé.
00:07:12Il y a plusieurs questions, et on se les a posées hier.
00:07:14Déjà, Éric, à propos de Grenoble,
00:07:15comment peut-on avoir une telle situation, une telle guerre des gangs
00:07:19dans la capitale dauphinoise ?
00:07:21Et puis, est-ce qu'il y a une responsabilité aussi des leaders politiques
00:07:25et du maire de la ville dans la situation présente ?
00:07:28Parce qu'il y a une forme de déni de la réalité.
00:07:31Malgré l'émotion, on va écouter ses arguments.
00:07:33Il était ce matin chez des concurrents pour développer son idéologie,
00:07:39c'est-à-dire le refus des caméras de vidéosurveillance supplémentaires,
00:07:43refus d'armer la police municipale,
00:07:45légalisation du cannabis, c'est la solution.
00:07:48Tout ça, évidemment, ça fait partie du contexte pour vous ?
00:07:51Ça fait partie de l'idéologie que ces gens défendent.
00:07:54Ça me paraît vraiment clair.
00:07:55Vous savez, la gauche a toujours eu,
00:07:57enfin, une partie de la gauche, je vais être prudent,
00:07:59a toujours eu des difficultés à parler de sécurité,
00:08:02à parler d'immigration.
00:08:04Mais de sécurité, c'est vrai.
00:08:05C'est-à-dire qu'il y a une partie de la gauche qui défendait,
00:08:08il y a une quinzaine d'années,
00:08:09quand certaines municipalités d'Ile-de-France
00:08:12commençaient à mettre en place des caméras de surveillance,
00:08:14que c'était attentatoire à la liberté.
00:08:17Mais la liberté de se faire tuer,
00:08:19la liberté de se faire tuer pour rien, pardonnez-moi,
00:08:22mais il vaut mieux être surveillé si on n'a rien à se reprocher
00:08:26que de se prendre deux balles dans le thorax,
00:08:29comme se prouve un agent municipal.
00:08:30Oui, donc je pense qu'une partie de la gauche
00:08:32n'a toujours pas fait sa révolution...
00:08:34Culturelle ?
00:08:35Oui, oui, idéologique, d'une certaine manière.
00:08:39Et d'ailleurs, on va sans doute l'entendre,
00:08:41mais ils continuent de dire...
00:08:42Alors, je comprends l'argument,
00:08:43il ne faut pas armer la police municipale,
00:08:45dit Piolle, je crois, ce matin.
00:08:46On va l'écouter dans un instant.
00:08:47Mais en fait...
00:08:48On va faire le débat avant le débat.
00:08:49Parce qu'ils disent que ça serait leur faire prendre un risque.
00:08:52Mais attendez, la police est là pour protéger
00:08:54et donc pour prendre des risques.
00:08:56Si les agents municipaux sont juste là pour vérifier que...
00:08:59Il faut laisser côté les policiers municipaux,
00:09:01ils réclament le port d'armes.
00:09:02Mais attendez, et puis je vais vous dire...
00:09:04Un agronome notamment ?
00:09:05Un agronome, je ne sais pas,
00:09:06mais c'est une revendication nationale.
00:09:08Un agronome de 40 000 habitants, les Chirolles,
00:09:10où précisément la police municipale est armée.
00:09:12Et où ils subissent aussi, eux, la guerre des gangs.
00:09:15La même guerre des gangs.
00:09:16Sabrina ?
00:09:17Oui, je suis entièrement d'accord.
00:09:18Éric Piolle est complètement, encore une fois,
00:09:20déconnecté de la réalité que vivent les Grenoblois.
00:09:23Il y a de multiples quartiers
00:09:24où la violence est endémique depuis des années.
00:09:26La violence est accrue depuis 2014,
00:09:29c'est-à-dire la date de son premier mandat.
00:09:31Et oui, c'est un marqueur, encore une fois,
00:09:33de cette cécité idéologique de certains maires d'extrême gauche
00:09:36qui considèrent la sécurité
00:09:37comme un paradigme d'extrême droite.
00:09:39On va juste aller sur place,
00:09:40parce qu'on a Marie-Victoire Dieudonné
00:09:42qui nous attend avec Goderic Bey.
00:09:43Bonsoir à tous les deux.
00:09:44Vous avez passé beaucoup de temps
00:09:45avec les habitants de Grenoble.
00:09:47Il y a une vraie inquiétude, évidemment,
00:09:49qui perce chez eux.
00:09:51Oui, tout à fait, Laurence.
00:09:52Nous sommes allés interroger les Grenoblois
00:09:54ce matin sur leur sécurité.
00:09:56Alors, il y a différents profils qui se distinguent.
00:09:58Il y a d'abord ceux qui n'ont tout simplement
00:10:00pas vraiment voulu s'attarder sur le sujet.
00:10:02Du côté de Saint-Bruno, notamment,
00:10:05avoir bien trop peur des représailles pour cela,
00:10:07pour nous parler tout simplement de cette sécurité.
00:10:10Dans ce quartier, il est à savoir
00:10:11que les fusillades sont régulières.
00:10:13Et puis aussi, en revenant vers la gare,
00:10:14nous avons ensuite rencontré
00:10:16de nombreux Grenoblois présents ici
00:10:18depuis plus de 30 ans.
00:10:19Et dans ce cas-là, une phrase revient très souvent.
00:10:22À Grenoble, la sécurité, ça n'existe pas.
00:10:25Ils expliquent avoir vu la ville changer.
00:10:27Alors, après, la fierté d'appartenir à cette ville
00:10:29succède le dépit et l'écœurement.
00:10:31Je vous laisse écouter.
00:10:34Ça dit le partout en ce moment, c'est vrai.
00:10:36Dans tous les coins de rue.
00:10:38Mais malheureusement, il y avait un commissariat,
00:10:40ils l'ont fermé.
00:10:41J'ai dit, tiens, ils vont le remettre.
00:10:42Là, en ce moment, vu la conjoncture,
00:10:44ils ne font rien du tout, quoi.
00:10:46Il n'y a personne qui a une sécurité ici à Grenoble.
00:10:49Il y a de tout, de toute façon.
00:10:51Pire que Marseille, maintenant.
00:10:53Avant, c'était impeccable.
00:10:54Grenoble, elle a changé complètement.
00:10:57Parce que je me souviens, avant,
00:10:58on entend une bagarre.
00:10:59C'est rare qu'on entend une bagarre.
00:11:01Et maintenant, il y a les armes.
00:11:05Je ne sais plus comment vont.
00:11:07L'insécurité, aujourd'hui, elle était partout dans Grenoble.
00:11:09Dans n'importe quel quartier.
00:11:10Tout a été enlevé.
00:11:11Les caméras, la sécurité.
00:11:13Que ce soit dans les quartiers ou pas dans les quartiers.
00:11:15Et maintenant, je pense que ça craint plus
00:11:17en dehors des quartiers que dans les quartiers.
00:11:19Parce qu'au moins dans les quartiers,
00:11:20les personnes, elles ne veulent pas qu'il y ait des ennuis
00:11:22pour que la drogue continue à circuler.
00:11:24Il y a aussi un certain nombre de jeunes
00:11:26rencontrés aux abords de la gare.
00:11:28Ils se disent, en effet,
00:11:29confrontés à un certain nombre d'incivilités.
00:11:31Mais comme résignés, ils jugent que la situation
00:11:33est la même dans la plupart des villes.
00:11:35Et puis, début août, le procureur de Grenoble
00:11:37avait pourtant pris la parole pour dénoncer
00:11:39une guerre des gangs intense
00:11:41avec une intensification de l'usage des armes.
00:11:43Merci beaucoup, Marie-Victoire Dedonné,
00:11:45pour ce reportage très complet avec Baudéric Benmarck-Toitine.
00:11:47Là, on a tout, hein, sous les yeux.
00:11:49Et on va écouter le maire, après.
00:11:51Ce qui m'effraie, c'est que je connais bien Grenoble
00:11:52depuis des années, effectivement.
00:11:53C'était une ville formidable.
00:11:54Et il y a quand même, sans vouloir faire de politique,
00:11:56un problème dans certaines mairies,
00:11:57qui sont dirigées par une certaine couleur,
00:11:59on va-t-on dire,
00:12:00et qui sont, justement, dans le déni de réalité.
00:12:02Que ce soit, évidemment, Grenoble.
00:12:03Que ce soit, également, Nantes, par exemple.
00:12:05Que ce soit Bordeaux.
00:12:06Un Bordeaux qui était une ville
00:12:07très, extrêmement mûre.
00:12:08Respectez les municipalités de gauche.
00:12:09Attention à vous.
00:12:10Non, mais là, j'observe.
00:12:11Attention à vous, Mathieu.
00:12:12Que ce soit Lyon, que ce soit Lyon.
00:12:13Pareil.
00:12:14Voilà.
00:12:15Non, mais je ne fais pas exprès,
00:12:16mais il y a quand même un problème.
00:12:17C'est-à-dire, il faut regarder.
00:12:18Encore une fois, ce n'est pas un problème politique.
00:12:21C'est un problème de déni de réalité.
00:12:22C'est-à-dire que ces personnes-là
00:12:23sont dans le déni de réalité permanent.
00:12:25Ils ne veulent pas nommer les choses.
00:12:27Eux, ils préfèrent dire que c'est la fachos.
00:12:28Exactement.
00:12:29C'est beaucoup plus facile.
00:12:30Non, mais ce qu'il faut également savoir,
00:12:31c'est que si...
00:12:32C'est l'argument, Mathieu.
00:12:33Non, mais surtout, s'il y a de l'impunité,
00:12:34que ce soit les gangs,
00:12:35ou les migrants clandestins, etc.,
00:12:37il se passe le mot.
00:12:38Donc, il dit, tiens,
00:12:39tu peux aller dans telle ville,
00:12:40tu seras tranquille,
00:12:41on ne va pas t'embêter.
00:12:42Donc, on y va.
00:12:44C'est extrêmement dangereux, évidemment.
00:12:45Et encore une fois,
00:12:46j'en parle parce que moi,
00:12:47j'ai investi HLM d'Orly,
00:12:48elle est mon époque.
00:12:49C'était déjà dangereux.
00:12:50Mais là, je me dis,
00:12:51ce n'est plus du tout contrôlé.
00:12:53Ça devient complètement incontrôlable.
00:12:55Et je pense, évidemment, aux citoyens,
00:12:57aux Français qui sont dans ces villes,
00:12:59qui avaient une ville formidable,
00:13:00et qui se disent aujourd'hui,
00:13:01mais on ne peut plus continuer comme ça,
00:13:03se balader dans la rue le soir ou autre.
00:13:05On ne va pas le dire.
00:13:06On ne va pas le dire.
00:13:07Non, mais surtout,
00:13:08ne l'oublions pas,
00:13:09parce qu'on parle,
00:13:10bon, on parle d'économie,
00:13:11mais surtout,
00:13:12s'il y a une situation d'insécurité,
00:13:13évidemment,
00:13:14il n'y a pas d'activité économique.
00:13:15Pensez aux commerçants
00:13:16qui sont autour, etc.
00:13:17Ça doit être très inquiétant
00:13:18pour eux d'avoir moins de consommation.
00:13:19La seule activité économique,
00:13:20c'est celle des dealers.
00:13:21Oui, mais à ce moment-là,
00:13:22alors soit il faut...
00:13:23Ils embauchent.
00:13:24D'ailleurs,
00:13:25vous savez que maintenant,
00:13:26la drogue est intégrée
00:13:27dans les calculs de l'INSEE
00:13:28pour le PIB,
00:13:29pour la croissance.
00:13:30Non.
00:13:31Oui, tout à fait.
00:13:32Ça commence.
00:13:33Mais bon,
00:13:34à partir de là,
00:13:35il faut appeler un chat.
00:13:36Et moi,
00:13:37ce qui m'effraie,
00:13:38c'est qu'on a ce déni permanent,
00:13:39que ce soit d'un point de vue économique,
00:13:40d'un point de vue social et sociétal.
00:13:41Sauf que les Français
00:13:42qui vivent ça au quotidien,
00:13:43ils ne sont pas, eux,
00:13:44dans le déni.
00:13:45Ils le vivent.
00:13:46Donc,
00:13:47on ne peut pas continuer comme ça.
00:13:48Il faut prendre le taureau
00:13:49par les cornes.
00:13:50Rachel,
00:13:51j'ai entendu cette dame
00:13:52qui disait
00:13:53qu'on est plus en sécurité
00:13:54dans les quartiers
00:13:55où règne la loi des dealers
00:13:56qu'à l'extérieur
00:13:57parce que dans les quartiers,
00:13:58ils veulent que le calme règne
00:13:59pour faire le business.
00:14:00On est marche sur la tête.
00:14:01C'est terrifiant.
00:14:02Et puis moi,
00:14:03je suis triste pour ma gauche
00:14:05parce que j'avais
00:14:06un ancien patron,
00:14:07Jean-Paul Huchon,
00:14:08que je salue,
00:14:09qui avait écrit un livre
00:14:10il y a quelques années,
00:14:11de ça,
00:14:12« De battre ma gauche,
00:14:13c'est arrêter ».
00:14:14Et en fait,
00:14:15c'est ça.
00:14:16On ne peut pas qualifier
00:14:17ces municipalités de gauche.
00:14:18C'est juste de la médiocrité.
00:14:19Et en fait…
00:14:20Oui, Rachel,
00:14:21mais ils sont,
00:14:22ils lirent sous une étiquette
00:14:23de gauche.
00:14:24Je sais bien,
00:14:25mais laissez-moi finir.
00:14:26Mais j'ai le droit
00:14:27de m'exprimer quand même,
00:14:28M. Revelle.
00:14:29C'est un plaisir
00:14:30de vous écouter.
00:14:31Merci.
00:14:32Et c'est simplement
00:14:33de la colère
00:14:34parce qu'il y a une semaine,
00:14:35il y avait cette femme
00:14:36du gendarme
00:14:37qui s'exprimait…
00:14:38Oui, Madame Crémine.
00:14:39Exactement.
00:14:40Qui s'exprimait
00:14:41en disant,
00:14:42avec cette colère,
00:14:43sous le coup de la colère,
00:14:44évidemment,
00:14:45chose que l'on peut comprendre,
00:14:46qui disait « La France
00:14:47a tué mon mari ».
00:14:48Mais là,
00:14:49en l'occurrence,
00:14:50Grenoble a tué mon frère.
00:14:51C'est ça, en fait,
00:14:52que pourrait dire
00:14:53la fratrie de cette personne.
00:14:54C'est intolérable.
00:14:55Et alors,
00:14:56ce déni de réalité
00:14:57parce qu'en fait,
00:14:58au fond,
00:14:59ce ne sont plus
00:15:00des valeurs de gauche
00:15:02par rapport à la gauche.
00:15:03C'est simplement…
00:15:04Mais ne souriez pas comme ça.
00:15:05Parce que…
00:15:06Exactement.
00:15:07La liberté d'aller et venir,
00:15:08d'être en sécurité,
00:15:09de faire son petit commerce,
00:15:10etc.
00:15:11Et de laisser faire
00:15:12sur des idéologies
00:15:13complètement d'incritu
00:15:14notre République.
00:15:15Mais Rachel,
00:15:16vous devriez reprendre
00:15:17en main cette gauche.
00:15:18Je vais vous dire pourquoi.
00:15:19Parce que cette gauche
00:15:20ne se rend pas compte
00:15:21d'une chose.
00:15:22C'est qu'en ayant
00:15:23ce type d'attitude
00:15:24face à l'insécurité,
00:15:25ils sont
00:15:26le carburant objectif
00:15:27de la montée
00:15:28du Rassemblement national.
00:15:29Je le sais bien.
00:15:30Et cette gauche,
00:15:31en fait,
00:15:32qui stigmatise
00:15:33la montée
00:15:34de l'extrême droite
00:15:35ou de la droite nationale,
00:15:36en fait,
00:15:37est le meilleur allié
00:15:38objectif
00:15:39de la montée
00:15:40du Rassemblement national
00:15:41en ne luttant pas
00:15:42contre l'insécurité.
00:15:43Donc reprenez
00:15:44cette gauche
00:15:45à laquelle vous tenez tant.
00:15:46Je vais y réfléchir.
00:15:47Alors,
00:15:48on écoute Louis Dragnet
00:15:49ou Éric Piolle ?
00:15:50Allez, Louis Dragnet.
00:15:51Merci de me faire passer
00:15:52en Éric Piolle.
00:15:53Lui, il est élu.
00:15:54J'entends ce que dit
00:15:55Rachel Khan.
00:15:56Mais malheureusement,
00:15:57cette gauche dont vous parlez,
00:15:58elle n'existe quasiment plus
00:15:59à l'exception de quelques maires
00:16:00comme Mickaël Delafosse
00:16:01à Montpellier.
00:16:02Globalement,
00:16:03moi, je ne suis pas capable
00:16:04de citer 10 maires
00:16:05de cette gauche
00:16:06dont vous revendiquez.
00:16:07Et c'est ça qui est
00:16:08un peu désespérant
00:16:09parce que vous dites
00:16:10ma gauche, ma gauche.
00:16:11Mais en fait,
00:16:12voilà,
00:16:13la gauche aujourd'hui,
00:16:14ce n'est plus ça.
00:16:15Et la gauche aujourd'hui,
00:16:16c'est Nantes,
00:16:17effectivement,
00:16:18c'est Bordeaux,
00:16:19c'est Lyon,
00:16:20c'est Paris.
00:16:21C'est aussi Carole Delga.
00:16:22Vous pensez à un grand maire.
00:16:23Par exemple,
00:16:24Carole Delga est président
00:16:25d'une région.
00:16:26Parce que là,
00:16:27on parle de municipalité.
00:16:29Ce que j'écoute
00:16:30dans le témoignage des habitants
00:16:31qui est assez saisissant,
00:16:32c'est que globalement,
00:16:33la trame de fond,
00:16:34c'est la résignation.
00:16:35Et c'est ça qui est frappant.
00:16:36Vous avez des gens
00:16:37qui disent,
00:16:38ben voilà,
00:16:39c'est horrible,
00:16:40c'est comme ça.
00:16:41Voilà les sous-terfuges
00:16:42qu'on trouve
00:16:43pour tant bien que mal
00:16:44nous adapter à ce fléau.
00:16:45Mais globalement,
00:16:46il y a,
00:16:47je trouve,
00:16:48assez peu de colère.
00:16:49Il n'y a pas un ras-le-bol.
00:16:50Alors, je pense que c'est
00:16:51quelque chose de sourd,
00:16:52quelque chose qui n'est peut-être
00:16:53pas encore sorti.
00:16:54Mais il y a une forme
00:16:55d'acceptation,
00:16:57il y a quand même
00:16:58des élections municipales.
00:16:59Et à deux reprises,
00:17:002014-2020,
00:17:01Eric Piolle,
00:17:02qui a été élu
00:17:03une première fois,
00:17:04il était conseiller régional avant.
00:17:052020,
00:17:06il est réélu.
00:17:07Mais il ne se représente pas.
00:17:08Non, il ne se représentera pas
00:17:09en 2026.
00:17:10Heureusement.
00:17:11Je sais, je sais.
00:17:12Mais globalement,
00:17:13il peut avoir un successeur
00:17:14qui peut tout à fait
00:17:15porter ces couleurs-là.
00:17:16Et il y a quand même
00:17:17quelque chose
00:17:18d'assez inexplicable.
00:17:19C'est pourquoi est-ce que
00:17:20ces élus-là,
00:17:21qui n'assurent pas
00:17:22la mission la plus importante,
00:17:23qui est celle de la sécurité,
00:17:24sont réélus.
00:17:25Et pour le coup,
00:17:26il faut quand même dire
00:17:27qu'il y a des biais
00:17:28idéologiques
00:17:29qui sont très puissants.
00:17:30On va l'écouter.
00:17:31Eric Piolle,
00:17:32qui réaffirme
00:17:33chez nos confrères de RMC
00:17:34qu'il est opposé
00:17:35au déploiement de caméras
00:17:36de vidéosurveillance
00:17:37au nom de la liberté.
00:17:38Ah, voilà.
00:17:39Vidéosurveillance,
00:17:40nous en avons 118 à Grenoble.
00:17:41Au kilomètre carré,
00:17:42c'est bien plus
00:17:43que dans beaucoup d'autres villes.
00:17:44Donc, c'est l'occasion aussi
00:17:45de tordre le coup
00:17:46peut-être
00:17:47à certaines rumeurs,
00:17:48fake news,
00:17:49qui...
00:17:50C'est vous qui aviez dit
00:17:51quand vous êtes arrivé
00:17:52à donner les vidéosurveillance
00:17:53à Christian Estrosi.
00:17:54Oui, mais ça, c'était une blague,
00:17:55je vous rappelle.
00:17:56C'était une blague
00:17:57pour dire qu'effectivement,
00:17:58nous ne sommes pas,
00:17:59nous ne pensons pas
00:18:00et je ne pense pas
00:18:01et je ne pense toujours pas
00:18:02que mettre une caméra
00:18:04derrière chaque citoyen
00:18:05fera avancer les choses.
00:18:07Je pense que notre sécurité
00:18:09ne peut pas se faire
00:18:10au détriment
00:18:11de notre liberté.
00:18:12Voilà.
00:18:13La sécurité
00:18:14ne peut pas se faire
00:18:15au détriment de la liberté.
00:18:16Dormez tranquilles,
00:18:17bravo, Jean.
00:18:18Oui, c'est ça,
00:18:19mais c'est en fait
00:18:20le baba au rhum idéologique
00:18:21de l'extrême gauche.
00:18:22Imbibé.
00:18:23Imbibé d'idéologie
00:18:24d'extrême gauche.
00:18:25Et en fait,
00:18:26le problème,
00:18:27c'est que c'est toujours pareil.
00:18:28C'est le vieux discours,
00:18:29rappelez-vous,
00:18:30c'est Hobbes et Rousseau.
00:18:31C'est-à-dire,
00:18:32d'un côté,
00:18:33il y a la sécurité sans liberté,
00:18:34de l'autre côté,
00:18:35la liberté sans sécurité.
00:18:36Et c'est le dilemme
00:18:37qu'ont ces gens-là,
00:18:38à savoir qu'ils ont
00:18:39un problème avec la police.
00:18:40Pour eux, la police,
00:18:41c'est l'autorité,
00:18:42c'est la police politique,
00:18:43on est là pour surveiller
00:18:44les gens,
00:18:45on est dans un système
00:18:46hyper rigide.
00:18:48Moi, je vais juste leur expliquer
00:18:49qu'à l'époque,
00:18:50on a eu déjà,
00:18:51rappelez-vous,
00:18:52avec Clémenceau,
00:18:53c'était à peu près
00:18:54la même chose.
00:18:55On n'est pas assez vieux,
00:18:56Jean-Christophe.
00:18:57On n'est pas assez vieux.
00:18:58Il y a une brigade d'outils.
00:18:59J'ai dit Clémenceau.
00:19:00Clémenceau et Célestin Ernion,
00:19:01l'ancêtre de la police.
00:19:02Non mais il y avait
00:19:03une grande vague,
00:19:04pareil,
00:19:05de délinquances.
00:19:06Avec les Apaches à Paris,
00:19:07etc.
00:19:08Les bandes à Bonneau,
00:19:09les bandes qui se...
00:19:10Et donc,
00:19:11à un moment donné,
00:19:12il a fallu changer le logiciel.
00:19:13Les députés,
00:19:14à l'époque,
00:19:15dans l'Assemblée de la Troisième République,
00:19:16étaient contre.
00:19:17Ils ne voulaient pas sortir ce budget
00:19:18parce que, justement,
00:19:19ils avaient peur de cette
00:19:20« police politique ».
00:19:21Ils ont réussi,
00:19:22notamment grâce aux médias
00:19:23et à l'opinion publique,
00:19:24à renverser.
00:19:25Et ils ont obtenu
00:19:26des crédits pour créer
00:19:27cette fameuse brigade.
00:19:28Et donc, du coup,
00:19:29ils ont réussi
00:19:30à contenir
00:19:31cette délinquance
00:19:32et à lutter
00:19:33contre la délinquance
00:19:34et à moderniser
00:19:35l'action publique.
00:19:36Et aujourd'hui,
00:19:37on en est pareil.
00:19:38C'est-à-dire qu'il y a une paralysie
00:19:39par rapport à cette idéologie
00:19:40où on n'ose pas,
00:19:41effectivement,
00:19:42faire une contre-attaque
00:19:43contre cette délinquance.
00:19:44Deuxième extrait,
00:19:45Derek Piolle,
00:19:46et puis je vous passe la parole.
00:19:47Il refuse d'armer
00:19:48sa police municipale
00:19:49parce qu'il trouve
00:19:50que ce serait dangereux.
00:19:51En tant qu'employeur,
00:19:52je considère
00:19:53qu'armer
00:19:54d'armes à feu
00:19:55notre police municipale,
00:19:56c'est les exposer
00:19:57à la fois
00:19:58à des missions
00:19:59qui ne sont pas
00:20:00les leurs
00:20:01et à des risques
00:20:02que je ne suis pas prêt
00:20:03à prendre pour eux.
00:20:04Ils peuvent avoir,
00:20:05certains,
00:20:06une conviction différente.
00:20:07J'ai fait un an
00:20:08de travail avec eux
00:20:09pour arriver
00:20:10à cette conclusion.
00:20:11Parce que ça se travaille,
00:20:12ça se réfléchit.
00:20:13Ça se travaille,
00:20:14ça se réfléchit,
00:20:15mais rien ne se passe.
00:20:16L'argument d'une police municipale
00:20:17qui n'est pas armée,
00:20:18ça peut s'entendre.
00:20:19Ça peut s'entendre.
00:20:20Je vais vous dire pourquoi.
00:20:21Parce qu'en réalité,
00:20:22vous avez souvent
00:20:23des réponses
00:20:24qui sont graduées.
00:20:25C'est-à-dire que
00:20:26le policier municipal
00:20:27qui est armé,
00:20:28mettons,
00:20:29d'un col,
00:20:30d'un revolver,
00:20:31il peut avoir en face de lui
00:20:32quelqu'un
00:20:33qui va lui tirer dessus
00:20:34à la Kalachnikov.
00:20:35Donc ça peut s'entendre
00:20:36comme argument.
00:20:37Ce qui ne peut pas s'entendre,
00:20:38en revanche,
00:20:39dans le premier extrait,
00:20:40c'est qu'il oppose
00:20:41liberté et sécurité.
00:20:42Moi, je pense qu'il n'y a pas
00:20:43de liberté s'il n'y a pas
00:20:44de sécurité.
00:20:45C'est très simple.
00:20:46Ne soyez pas un peu de droite,
00:20:47Éric Reuvel.
00:20:48Non, non.
00:20:49Ça j'ose faire,
00:20:50comme dit monsieur.
00:20:51Il peut y avoir une liberté
00:20:52s'il n'y a pas de sécurité.
00:20:53Je suis entièrement d'accord
00:20:54avec vous.
00:20:55Et par ailleurs,
00:20:56je pense qu'il faut aussi
00:20:57adapter.
00:20:58On demande aujourd'hui
00:20:59d'avoir une police moderne
00:21:00qui est adaptée
00:21:01aux nouvelles menaces,
00:21:02à la nouvelle criminalité.
00:21:03Globalement,
00:21:04aujourd'hui,
00:21:05je pense qu'il n'y a plus
00:21:06beaucoup de débats
00:21:10Il ne faut pas exonérer
00:21:11l'État non plus.
00:21:12Laissez-moi simplement terminer.
00:21:13Il est terrible, Éric Reuvel.
00:21:14Il a fallu attendre des années
00:21:15parce qu'il n'y a pas simplement
00:21:16la gauche politique
00:21:17qui s'opposait à ça.
00:21:18Il y a aussi
00:21:19tout le carcan
00:21:20administratif français,
00:21:21la CNIL,
00:21:22qui a très longtemps
00:21:23mis des vétos
00:21:24très importants
00:21:25pour s'opposer
00:21:26à l'installation
00:21:27de caméras
00:21:28de vidéosurveillance.
00:21:29Il faut se souvenir quand même
00:21:30des polémiques
00:21:31qui sont assez récentes
00:21:32sur la possibilité
00:21:33pour la police
00:21:34d'utiliser des drones
00:21:35dans les manifestations.
00:21:36Ça a été une polémique
00:21:37homérique
00:21:38pour simplement pouvoir
00:21:39filmer l'action
00:21:40des forces de police
00:21:41alors qu'il y a
00:21:42des drones partout.
00:21:43Vous allez acheter
00:21:44un drone à 30 euros
00:21:45chez Leclerc
00:21:46et tout le monde peut
00:21:47en avoir en la rue.
00:21:48Ou intermarché au Carrefour.
00:21:49Ou intermarché au Carrefour,
00:21:50évidemment.
00:21:51Et il y a aussi
00:21:52tout le carcan
00:21:53administratif français
00:21:54qui est très en retard
00:21:55par rapport
00:21:56aux besoins d'aujourd'hui.
00:21:57Et simplement,
00:21:58je termine d'un mot.
00:21:59Ça, c'est sa phrase.
00:22:00Et c'est vrai.
00:22:01Je termine d'un mot.
00:22:02C'est un petit moyen.
00:22:03Comme ça,
00:22:04vous savez,
00:22:05c'est un petit moyen
00:22:06Comme ça,
00:22:07vous savez que
00:22:08c'est bientôt terminé.
00:22:09Sinon, je ne m'arrête pas.
00:22:10Je pense qu'il faut aussi
00:22:11avoir une vraie réflexion
00:22:12sur le sens aussi
00:22:13de la mission
00:22:14de la police nationale.
00:22:15Sur le contrôle
00:22:16de gens,
00:22:17Christophe Courvy.
00:22:18Parce que moi,
00:22:19je ne suis pas du tout
00:22:20anti-police municipal.
00:22:21Mais je trouve simplement
00:22:22qu'aujourd'hui,
00:22:23la sécurité
00:22:24est très variablement
00:22:25assurée
00:22:26selon que vous êtes
00:22:27habitant d'une ville
00:22:28de droite
00:22:29ou de gauche.
00:22:30Et je trouve que
00:22:31trop souvent,
00:22:32je ne dis pas
00:22:33le patron de la police,
00:22:34les responsables
00:22:35sécuritaires
00:22:36se disent
00:22:37qu'il faut
00:22:38que les maires
00:22:39s'équipent,
00:22:40s'arment.
00:22:41Ça coûte très cher
00:22:42d'avoir une police municipale.
00:22:43Ça coûte très cher
00:22:44de la former.
00:22:45Ça coûte très cher
00:22:46de l'équiper.
00:22:47J'ai peur que les voyous
00:22:48ne regardent pas
00:22:49l'étiquette du maire.
00:22:50Non,
00:22:51c'est une obligation
00:22:52de l'État
00:22:53de garantir au moins
00:22:54l'idéal.
00:22:55L'idéal,
00:22:56c'est de tendre
00:22:57vers le fait
00:22:58que la sécurité
00:22:59est assurée
00:23:00à peu près
00:23:01de la même manière
00:23:02sur le territoire.
00:23:03L'égalisation
00:23:04est devenue
00:23:05en lisant
00:23:06les rapports
00:23:07de tous ceux
00:23:08qui ont échoué
00:23:09aux États-Unis
00:23:10dans les années 80 et 90
00:23:11et qui fait que maintenant
00:23:12aux États-Unis,
00:23:13on légalise,
00:23:14en lisant
00:23:15ce qui s'est passé
00:23:16au Portugal
00:23:17et comment ils sont
00:23:18sortis,
00:23:19en lisant
00:23:20les rapports
00:23:21des anciens ministres
00:23:22de l'Intérieur français
00:23:23qui disent
00:23:24qu'une fois qu'ils sont passés
00:23:25pour ceux qui sont lucides,
00:23:26qu'ils n'osent pas le dire
00:23:27quand ils sont en mosse,
00:23:28qu'ils disent après
00:23:29qu'en fait,
00:23:30on s'est gaufré,
00:23:31ce n'est pas ça
00:23:32qu'il faut faire.
00:23:33C'est l'image
00:23:34de nos policiers
00:23:35qu'on envoie couper la mer
00:23:36à la petite cuillère
00:23:37mais ils en ont marre
00:23:38aussi de côtoyer
00:23:39des chauffeurs
00:23:40qui surveillent
00:23:41le trafic de drogue.
00:23:42Et alors ?
00:23:43Ils demandent
00:23:44la légalisation du cannabis
00:23:45les policiers ?
00:23:46Alors moi,
00:23:47je vais juste lui répondre
00:23:48que vous avez
00:23:49portes de bagnolet,
00:23:50portes de montreuil,
00:23:51vous avez des cigarettes bled,
00:23:52donc les cigarettes,
00:23:53vous savez,
00:23:54vous pouvez acheter
00:23:55des cigarettes en vente type
00:23:56dans les bars tabac,
00:23:57eh bien il y a 40%
00:23:58aujourd'hui
00:23:59de cigarettes contrefaites
00:24:00qui sont vendues
00:24:01sous le manteau
00:24:02à des milliards d'euros
00:24:03qui ne vont pas
00:24:04dans les caisses de l'Etat.
00:24:05Donc vous pouvez tout légaliser,
00:24:06tout ce que vous voulez,
00:24:07il y aura toujours
00:24:08des contrefaçons,
00:24:09il y aura toujours
00:24:10un marché noir.
00:24:11Vous allez aux Pays-Bas,
00:24:12moi j'ai vu les Pays-Bas,
00:24:13effectivement vous avez
00:24:14le droit de fumer
00:24:15dans les coffee shops
00:24:16sauf qu'à côté de tous
00:24:17les coffee shops
00:24:18et dans les coins,
00:24:19vous avez la Mocro
00:24:20qui est là,
00:24:21la mafia marocaine
00:24:22qui vend du cannabis
00:24:23beaucoup plus fort
00:24:24que ce qui est vendu
00:24:25en officine
00:24:26et d'autres drogues.
00:24:27Donc en fait,
00:24:28je veux dire,
00:24:29encore une fois,
00:24:30là c'est pour satisfaire
00:24:31certaines personnes
00:24:32qui ont cette idéologie
00:24:33et les 68 heures à tarder,
00:24:34fumer le shit,
00:24:35c'est très bien,
00:24:36c'est bon pour la santé
00:24:37et ça vous permet
00:24:38de me dormir le soir.
00:24:39Je suis désolé.
00:24:40Allez voir un petit peu
00:24:41les gamins
00:24:42qui perdent des points de QI,
00:24:43qui sont déscolarisés.
00:24:44Eux aussi,
00:24:45ils ont commencé au cannabis
00:24:46et on voit maintenant
00:24:47les massacres que ça fait
00:24:48dans la société.
00:24:49Fermez le banc,
00:24:50on fait une petite pause,
00:24:51on se retrouve
00:24:52dans un instant
00:24:53dans Punchline sur CNews.
00:24:54A tout de suite.
00:24:5517h30,
00:24:56on se retrouve
00:24:57dans Punchline sur CNews
00:24:58avec notre actrice
00:24:59Simon Guillain
00:25:00pour le rappel
00:25:01des titres de l'actualité.
00:25:02À Paris,
00:25:03une enquête
00:25:04a été ouverte
00:25:05après la plainte
00:25:06déposée par les parents
00:25:07d'une fillette
00:25:08de 3 ans.
00:25:09Des images montrent
00:25:10l'institutrice
00:25:11donner une fessée
00:25:12à la petite fille.
00:25:13La ministre
00:25:14de l'Éducation nationale
00:25:15Nicole Belloubet
00:25:16a évoqué une honte
00:25:17pour notre école.
00:25:18Monique Olivier
00:25:19n'en a pas fini
00:25:20avec la justice.
00:25:21L'ex-épouse
00:25:22de Michel Fourniret
00:25:23a été placée
00:25:24en garde à vue
00:25:25dans le cadre
00:25:26de l'enquête
00:25:27sur la disparition
00:25:28de Paul Pogba
00:25:29en 1997.
00:25:30Elle a donc été extraite
00:25:31de sa cellule
00:25:32de la prison de Fleury-Mérogis
00:25:33et est actuellement
00:25:34interrogée
00:25:35par les enquêteurs.
00:25:36Enfin,
00:25:37il y aura bien un procès
00:25:38dans l'affaire
00:25:39de la séquestration
00:25:40de Paul Pogba,
00:25:41si proche du footballeur
00:25:42dont son frère Mathias
00:25:43seront jugés dans cette affaire.
00:25:44Il avait été séquestré
00:25:45et braqué en 2022
00:25:46par deux hommes
00:25:47qui lui réclamaient
00:25:4813 millions d'euros
00:25:49au nom de leur ancienne amitié,
00:25:50Laurence.
00:25:51Merci beaucoup
00:25:52Simon Guillain.
00:25:53Je reviens un instant
00:25:54sur cette vidéo
00:25:55qu'on a regardée
00:25:56d'une institutrice
00:25:57qui est une petite fille
00:25:58de 3 ans.
00:25:59Elle circule beaucoup
00:26:00sur les réseaux sociaux.
00:26:01On va la regarder
00:26:02parce que c'est vrai
00:26:03qu'on se demande
00:26:04ce qui se passe
00:26:05dans la tête
00:26:06de cette enseignante
00:26:07qui est visiblement
00:26:08une cinquantaine d'années
00:26:09et qui est présente
00:26:10dans l'établissement
00:26:11depuis 10 ans.
00:26:12On parle d'une petite fille
00:26:13de 3 ans.
00:26:14Alors moi,
00:26:15je suis une mère de famille
00:26:16et je suis choquée.
00:26:17Je vous le dis,
00:26:18je suis pour qu'on respecte
00:26:19l'autorité des professeurs.
00:26:20Je suis évidemment
00:26:21pour que les enfants
00:26:22restent à leur place d'enfants
00:26:23et qu'il y ait une autorité
00:26:24des parents.
00:26:25Mais voilà,
00:26:26elle lui met une fessée
00:26:27puis après,
00:26:28elle va chercher
00:26:29l'asperge d'un liquide
00:26:30visiblement de l'eau
00:26:31en lui disant
00:26:32ça fait du bien là.
00:26:33La scène est filmée
00:26:34par une autre mère de famille
00:26:35qui est présente dans la classe.
00:26:36Bon, voilà.
00:26:37Il y a eu une enquête
00:26:38qui a été ouverte.
00:26:39L'enseignante a été
00:26:40immédiatement suspendue.
00:26:41La ministre de l'Éducation
00:26:42nationale des missionnaires
00:26:43Nicole Belloubet
00:26:44a réagi
00:26:45en disant
00:26:46que c'est des images
00:26:47terriblement choquantes,
00:26:48inacceptables.
00:26:49Elle a demandé
00:26:50le lancement
00:26:51d'une enquête disciplinaire
00:26:52avec une suspension immédiate
00:26:53de la professeure.
00:26:54J'adresse tout mon soutien
00:26:55à l'enseignante
00:26:56et à sa famille
00:26:57qui sont prises en charge
00:26:58au niveau psychologique.
00:26:59Je libre ce débat
00:27:00à votre réflexion
00:27:01parce que voilà,
00:27:02on est dans une société
00:27:03où évidemment
00:27:04on a énormément progressé
00:27:05sur les droits des enfants,
00:27:06sur le fait que
00:27:07on ne peut pas impliquer
00:27:08de châtiment corporel
00:27:09à des tout-petits.
00:27:10On parle d'un enfant
00:27:11de 3 ans.
00:27:12Encore une fois,
00:27:13voilà,
00:27:14j'ouvre le débat.
00:27:15En fait,
00:27:16quand on utilise
00:27:17la violence,
00:27:18justement,
00:27:19on n'a pas d'autorité
00:27:20et on n'a pas
00:27:21cette autorité naturelle.
00:27:22La violence,
00:27:23c'est vraiment
00:27:24incompréhensible.
00:27:25C'est pour ça
00:27:26que nous,
00:27:27on lutte
00:27:28et tous les policiers
00:27:29reçoivent des plaintes
00:27:30comme ça.
00:27:31Alors,
00:27:32il y a les droits de l'enfant
00:27:33effectivement
00:27:34et on se rend compte
00:27:35qu'il y a des parents
00:27:36qui ont la malaise.
00:27:37Donc,
00:27:38il faut lutter contre ça
00:27:39et on le voit
00:27:40mais en même temps,
00:27:41heureusement,
00:27:42ce n'est pas tout
00:27:43le corps enseignant.
00:27:44C'est vraiment
00:27:45une petite partie,
00:27:46heureusement,
00:27:47pas une personne
00:27:48et il faut tout de suite
00:27:49réagir et on attend
00:27:50de savoir déjà
00:27:51pourquoi elle a fait ça.
00:27:52Est-ce qu'elle est déjà
00:27:53un peu déçu de cette personne-là ?
00:27:54En plus,
00:27:55ça fait ça devant
00:27:56une personne
00:27:57qui est là
00:27:58en tant que témoin.
00:27:59Elle n'est même pas seule
00:28:00dans un coin.
00:28:01C'est hallucinant.
00:28:02C'est intéressant.
00:28:03Ça interroge
00:28:04d'ailleurs la personne
00:28:05qui filme.
00:28:06Elle aurait dû porter
00:28:07assistance à cet enfant,
00:28:08pardon.
00:28:09Je suis assez d'accord.
00:28:10Il y a un moment,
00:28:11tu poses le téléphone
00:28:12et tu vas intervenir.
00:28:13On ne cesse de dénoncer
00:28:14l'ultra-violence des mineurs,
00:28:15l'habituation qu'ont les mineurs
00:28:16à la violence.
00:28:17Un professeur
00:28:18est une figure exemplaire,
00:28:19elle doit enseigner l'instruction,
00:28:20elle ne doit certainement
00:28:21certainement pas
00:28:22maltraiter un enfant.
00:28:23Si aujourd'hui,
00:28:24on se plaint encore une fois
00:28:25de cette ultra-violence
00:28:26et qu'on a en face de nous
00:28:27des adultes
00:28:28qui sont incapables
00:28:29d'être des gardes-fous
00:28:30contre la barbarie,
00:28:31le sadisme
00:28:32et tout ce qui s'en suit,
00:28:33et bien effectivement,
00:28:34l'école deviendra
00:28:35petit à petit
00:28:36le sanctuaire de,
00:28:37en tout cas,
00:28:38le terreau social
00:28:39de la violence.
00:28:40Rachel, Eric.
00:28:41Rachel, d'abord.
00:28:42Merci Eric.
00:28:43Je suis comme vous,
00:28:44je partage.
00:28:45Il y en a qui disent
00:28:46non, il faut savoir
00:28:47remettre les enfants
00:28:48à leur place.
00:28:49Moi, je ne partage pas.
00:28:50Et puis surtout,
00:28:51la semaine de la rentrée,
00:28:52moi je pense à cette famille,
00:28:53à toute la classe d'ailleurs,
00:28:54toute la classe,
00:28:55cette famille,
00:28:56cet établissement,
00:28:57etc.
00:28:58Comment traumatiser
00:28:59les enfants
00:29:00pour le jour
00:29:01de la rentrée des classes
00:29:02quand on a trois ans ?
00:29:03C'est quand même aberrant
00:29:04ces comportements
00:29:05et effectivement,
00:29:06sur la violence
00:29:07que les adultes,
00:29:08un adulte doit s'empêcher
00:29:09de ces actes-là.
00:29:10Surtout un enseignant.
00:29:11Exactement.
00:29:12Là, ça décrédibilise
00:29:13une nouvelle fois
00:29:14le corps enseignant.
00:29:15Écoutez,
00:29:16quelques parents d'élèves
00:29:17qui vous passent la parole,
00:29:18c'est ça ?
00:29:19C'est ça.
00:29:20Écoutez,
00:29:21quelques parents d'élèves
00:29:22qui vous passent la parole,
00:29:23Eric ?
00:29:24Bien entendu,
00:29:25on a un cas,
00:29:26on les voit rapidement.
00:29:27Il y a aussi des super-profs.
00:29:28Écoutez juste les parents
00:29:29et je vous passe la parole.
00:29:30Franchement,
00:29:31d'après l'Éric,
00:29:32parce que moi,
00:29:33je n'ai pas vu la vidéo
00:29:34et je n'aime pas le voir,
00:29:35franchement.
00:29:36Mais voilà,
00:29:37c'est ce que je peux vous dire.
00:29:38Elle a passé une belle année
00:29:39avec sa maîtresse,
00:29:40franchement,
00:29:41voilà.
00:29:42Pour être honnête,
00:29:43rien de spécial.
00:29:44Non mais ça s'est bien passé
00:29:45en soi pour mes enfants,
00:29:46je peux vous dire.
00:29:47C'est ça,
00:29:48c'est ça.
00:29:49C'est ça pour mes enfants,
00:29:50je ne peux rien dire.
00:29:51Mais après,
00:29:52ce qui s'est passé,
00:29:53ça veut dire que ce n'est pas normal.
00:29:54Ce n'est pas normal.
00:29:55Comme je disais à votre collègue,
00:29:56normalement,
00:29:57on est en France.
00:29:58Si nos enfants se font mal
00:29:59à la maison ou à l'école,
00:30:00tout de suite,
00:30:01ils appellent les associations sociales.
00:30:02Voilà,
00:30:03donc des parents qui disent
00:30:04que ça s'est très bien passé
00:30:05avec ses enseignantes
00:30:06sur l'année précédente.
00:30:07On remet les choses,
00:30:08on remet tout dans le contexte.
00:30:09Peut-être que cette institutrice
00:30:10qui s'est livrée
00:30:11à des faits inexcusables,
00:30:12elle passe,
00:30:13si peut-être,
00:30:14une sale période,
00:30:16non mais c'est pas ça.
00:30:17Je dis simplement
00:30:18que les parents disent
00:30:19qu'avec cette maîtresse
00:30:20qui a 50 ans
00:30:21et qui a 10 ans,
00:30:22il n'y a jamais eu de problème.
00:30:23Ça n'excuse pas.
00:30:24Moi,
00:30:25je suis aussi choqué,
00:30:26et Sabrine a raison,
00:30:27il y a quand même
00:30:28une dame qui filme
00:30:29mais qui ne porte pas
00:30:30assistance aux gamins.
00:30:31Pardon,
00:30:32quand vous avez 3 ans,
00:30:33c'est votre premier contact,
00:30:34vous êtes en maternelle,
00:30:35petite section,
00:30:36vous êtes là
00:30:37pour un début de socialisation.
00:30:38C'est ça qui est aussi choquant
00:30:39au-delà du fait
00:30:40qu'il y a des enfants
00:30:41qui se font mal
00:30:42à la maison
00:30:43ou à l'école.
00:30:45Les fêtes sont produites
00:30:46le 4,
00:30:47le 5
00:30:48et quasiment aussi
00:30:49le jour de la rentrée.
00:30:52J'espère que c'est la première
00:30:53et la dernière fois
00:30:54parce que ça interroge également.
00:30:55C'est pas nouveau,
00:30:56ça se fait déjà produit
00:30:57donc c'est ça
00:30:58qui est inquiétant.
00:30:59On vient de loin quand même
00:31:00parce que
00:31:01sur les châtiments corporels,
00:31:03moi,
00:31:04je n'étais pas
00:31:05en cours préparatoire
00:31:06au 18e siècle
00:31:07mais par exemple...
00:31:08C'était le jeudi,
00:31:09le jour de repos
00:31:10à Chardonnay.
00:31:11Oui, absolument.
00:31:12Et on regardait
00:31:13l'étoile de Roger Lanzac.
00:31:15Mais ce que je veux dire,
00:31:16c'est que moi,
00:31:17je me souviens un jour,
00:31:18c'était interdit
00:31:19de m'achouiller un chewing-gum
00:31:20dans la classe.
00:31:21Vous avez pris une baffe ?
00:31:22Non, le prof,
00:31:23il a pris du chewing-gum,
00:31:24il me l'a collé dans les cheveux
00:31:25et il a fallu
00:31:26que je me coupe les cheveux
00:31:27et je peux vous dire
00:31:28que quand je suis rentré chez moi
00:31:29parce que c'était interdit
00:31:30d'avoir un chewing-gum,
00:31:31c'est pas le prof
00:31:32qui s'est fait engueuler,
00:31:33c'est moi.
00:31:34Je veux dire,
00:31:35on vient de loin aussi.
00:31:36Là, on parle de deux choses
00:31:37je pense différentes,
00:31:38il y a quelqu'un
00:31:39qui perd ses nerfs
00:31:40il y a trois ans.
00:31:41C'est pour ça
00:31:42que je me pose
00:31:43quand même la question
00:31:44de l'état psychologique
00:31:45de cette dame
00:31:46à ce moment-là.
00:31:47Ça n'exonère rien du tout.
00:31:48Louis ?
00:31:49Je rejoins Eric Revelle
00:31:50mais je trouve
00:31:51qu'il y a vraiment
00:31:52une différence.
00:31:53Moi,
00:31:54je n'ai pas de problème
00:31:55avec l'idée
00:31:56que des enfants
00:31:57puissent être punis
00:31:58s'ils commettent
00:31:59des bêtises.
00:32:00Mais un enfant
00:32:01de petite section
00:32:02qui a trois ans,
00:32:03je viens de sortir
00:32:04de cette période-là,
00:32:05c'est assez commun
00:32:06pour un enfant
00:32:07et c'est assez commun
00:32:08pour les rentrées.
00:32:09Je pense que c'est assez horrible
00:32:10pour beaucoup de maîtresses
00:32:11parce qu'il faut imaginer
00:32:12le degré de décibels
00:32:13qu'il y a dans une classe
00:32:14et c'est assez fréquent
00:32:15que des enfants pleurent
00:32:16même pendant une semaine,
00:32:17deux semaines, trois semaines.
00:32:18Parfois, il y en a
00:32:19qui pleurent jusqu'à Noël
00:32:20ou voire toute l'année
00:32:21dès lors qu'on les emmène
00:32:22à l'école.
00:32:23Je comprends aussi
00:32:24que ce soit un peu
00:32:25difficile.
00:32:26C'est un métier
00:32:27qui est très difficile.
00:32:28Vous devez quand même
00:32:29être maître de vos émotions
00:32:30surtout pas perdre ses nerfs.
00:32:31Manifestement,
00:32:32cette personne
00:32:33n'a pas été maître
00:32:35Mais il y a quand même
00:32:36un contexte.
00:32:37Ce n'est pas facile
00:32:38de gérer des enfants
00:32:39qui pleurent tous en même temps.
00:32:40Ce qui est important,
00:32:41c'est aussi de savoir pourquoi.
00:32:42Des fois, il faut creuser aussi
00:32:43parce que c'est vrai
00:32:44qu'on voit le choc des images.
00:32:45Ça choque tout le monde
00:32:46mais pour avoir aussi
00:32:47un peu de recul
00:32:48dans la fonction publique,
00:32:49il y a aussi des alertes
00:32:50des fois d'un personnel
00:32:51qui est en souffrance,
00:32:52qui ne va pas bien
00:32:53psychologiquement.
00:32:54Est-ce que derrière,
00:32:55il y a eu des choses de fait ?
00:32:56Est-ce que derrière,
00:32:57on a pris conscience
00:32:58qu'à un moment donné,
00:32:59elle était peut-être
00:33:00au bout du rouleau ?
00:33:01Il y a aussi une responsabilité
00:33:02du corps enseignant
00:33:03et de la hiérarchie.
00:33:04Il faut regarder effectivement
00:33:05ce qui s'est passé avec.
00:33:06On va avancer.
00:33:07Et l'économie dans tout ça,
00:33:08Marc Twaty ?
00:33:09Bonne question.
00:33:10Il y avait longtemps
00:33:11qu'on n'en avait pas parlé.
00:33:12Je suis là pour ça.
00:33:13Tout est suspendu.
00:33:14On attend le nouveau gouvernement,
00:33:15le nouveau ministre de l'économie.
00:33:16On va écouter Bruno Le Maire
00:33:17et après,
00:33:18je vous fasse la parole
00:33:19parce qu'il a fait
00:33:20un petit bilan de son action.
00:33:21Il y a eu une altercation aussi
00:33:22avec un des membres
00:33:23de la France Insoumise.
00:33:24Il a eu raison
00:33:25de rétorquer vertement
00:33:26mais il y a aussi
00:33:27une responsabilité
00:33:28du corps enseignant
00:33:29Il a eu raison
00:33:30de rétorquer vertement
00:33:31mais d'abord,
00:33:32un petit bilan
00:33:33de son action.
00:33:34Écoutez Bruno Le Maire.
00:33:35On les oublie,
00:33:36les crises.
00:33:37Ça tombe bien
00:33:38parce qu'effectivement,
00:33:39ça n'est jamais très agréable
00:33:40et donc,
00:33:41parfois,
00:33:42il est préférable
00:33:43de les oublier
00:33:44mais ce sont des réalités
00:33:45économiques et financières
00:33:46qu'il faut regarder de près.
00:33:47Face à ces crises,
00:33:48nous avons fait un choix,
00:33:50la protection.
00:33:51Protection de nos entreprises,
00:33:53protection de nos compétences,
00:33:55protection de nos salariés.
00:33:56Cette troisième phase,
00:33:57celle qui s'ouvre
00:33:58depuis fin 2023,
00:33:59doit être marquée
00:34:00par le retour à la normale,
00:34:02la réduction des dépenses
00:34:04et le retour à l'équilibre
00:34:05des finances publiques.
00:34:06C'est ce que la France,
00:34:07je le redis,
00:34:08n'est jamais capable de faire
00:34:10en sortie de crise
00:34:11et ce qu'elle doit faire
00:34:12cette fois-ci.
00:34:13Remarque-toi, Thierry.
00:34:14Non, mais il faut être honnête.
00:34:15On a été quand même
00:34:16beaucoup trop loin
00:34:17dans l'augmentation
00:34:18de cette dette publique.
00:34:19Juste deux chiffres très simples.
00:34:20La dette publique,
00:34:21depuis le corona,
00:34:22depuis 2020,
00:34:23a augmenté de 780 milliards d'euros.
00:34:25D'accord ?
00:34:26Quand même.
00:34:27Sur la même période
00:34:28de combien augmentait le PIB,
00:34:29c'est-à-dire la richesse
00:34:30qu'on crée en France,
00:34:31de 340 milliards.
00:34:33Il manque 400 milliards.
00:34:35C'est-à-dire que,
00:34:36qu'on mette de la dépense publique,
00:34:37on est d'accord,
00:34:38mais au moins,
00:34:39il faut que ça génère de la croissance,
00:34:40que ça génère de l'emploi.
00:34:41Donc, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:34:42Et ça, il faut être honnête.
00:34:43D'ailleurs, je l'ai dit
00:34:44à Bruno Le Maire à plusieurs reprises,
00:34:45c'est une fuite en avant.
00:34:46On a voulu calmer le jeu,
00:34:47entre guillemets.
00:34:48On a donné des aides un peu partout
00:34:49sans se poser la question
00:34:50de savoir
00:34:52Et le drame, c'est qu'aujourd'hui,
00:34:53par exemple,
00:34:54on a entretenu
00:34:55ce qu'on appelle
00:34:56les entreprises zombies.
00:34:57C'est-à-dire qu'elles allaient disparaître
00:34:58en 2021.
00:34:59On leur a donné des aides,
00:35:00donc elles n'ont pas disparu
00:35:01et elles sont toujours là.
00:35:02Sauf que maintenant,
00:35:03elles disparaissent.
00:35:04Parce qu'il faut rembourser
00:35:05le PGE.
00:35:06Elles allaient disparaître.
00:35:07Elles étaient zombies.
00:35:08Ça veut dire qu'elles étaient mortes.
00:35:09Elles allaient disparaître.
00:35:10Sauf qu'on les a maintenues en vie
00:35:11à coût de milliards d'euros.
00:35:12Et le problème,
00:35:13c'est que maintenant,
00:35:14elles disparaissent,
00:35:15inévitablement,
00:35:16parce qu'elles entraînent
00:35:17dans leur siège
00:35:18les bonnes entreprises.
00:35:19Et c'est ça le drame.
00:35:20C'est-à-dire qu'une entreprise zombie
00:35:21passe une commande,
00:35:22une bonne entreprise,
00:35:23sauf qu'elle ne va pas,
00:35:24évidemment,
00:35:25honorer la commande,
00:35:26elle ne va pas payer.
00:35:27Sauf que la bonne entreprise,
00:35:28évidemment,
00:35:29elle n'est pas payée,
00:35:30donc elle ne peut pas payer ses fournisseurs
00:35:31et c'est le cercle pernicieux.
00:35:32Aujourd'hui,
00:35:33chiffre de la Banque de France,
00:35:34nous sommes sur des records historiques
00:35:35de défaillance d'entreprises.
00:35:36Vous vous rendez compte
00:35:37ce que ça veut dire ?
00:35:38Malgré l'argent dépensé.
00:35:39Justement,
00:35:40c'est aujourd'hui
00:35:42Normalement,
00:35:43on devrait avoir,
00:35:44aujourd'hui,
00:35:45ces moyens pour soutenir
00:35:46l'activité économique.
00:35:47Mais comme on a tout dépensé
00:35:48pendant cette dramatique période,
00:35:50et encore une fois,
00:35:51sans compter,
00:35:52sans regarder
00:35:53le fameux quoi qu'il en coûte,
00:35:54et surtout,
00:35:55il y a une tromperie sur la marchandise,
00:35:56il faut être très honnête,
00:35:57parce qu'on a laissé croire,
00:35:58pas forcément Bruno Le Maire,
00:35:59mais souvent ses conseillers,
00:36:00d'ailleurs,
00:36:01que j'ai essayé de rétorquer,
00:36:02mais ils ne voulaient pas m'écouter,
00:36:03c'est qu'ils nous ont dit
00:36:04« Oui, ne vous inquiétez pas,
00:36:05la dette publique,
00:36:06ce n'est pas grave.
00:36:07De toute façon,
00:36:09et puis c'est la banque
00:36:10australe européenne
00:36:11qui finance. »
00:36:12C'est complètement faux.
00:36:13Et surtout, grave erreur,
00:36:14les taux d'intérêt
00:36:15n'augmenteront jamais.
00:36:16Ce qui est évidemment
00:36:17complètement faux.
00:36:18Ça c'est exactement l'envers,
00:36:19c'est qu'encore une fois,
00:36:20on n'est pas devant.
00:36:21Je l'ai dit ici même
00:36:22et ailleurs,
00:36:23que ça allait,
00:36:24les taux d'intérêt
00:36:25allaient augmenter.
00:36:26Vous vous rendez compte
00:36:27qu'aujourd'hui,
00:36:28chaque année,
00:36:29on dépense 60 milliards d'euros
00:36:30juste pour les intérêts
00:36:31de la dette.
00:36:3260 milliards d'euros,
00:36:33et juste dernier point,
00:36:34ce qui m'a quand même aussi
00:36:35beaucoup choqué la semaine dernière,
00:36:36c'est qu'il y a eu
00:36:37une note du Trésor
00:36:38qui a finalement été rendue publique
00:36:39par Bruno Le Maire
00:36:40qui dit que le déficit public
00:36:41va exploser.
00:36:42Et ça fait trois ans
00:36:43que ça dure.
00:36:44Ça fait trois ans
00:36:45que le ministre nous dit
00:36:46« Non, non, c'est bon,
00:36:47tout est sous contrôle »
00:36:48et hop, on a les chiffres,
00:36:49c'est en train d'exploser
00:36:50et de façon très forte.
00:36:51Et ça, c'est très dangereux
00:36:52pour la crédibilité.
00:36:53Ça veut dire quoi ?
00:36:54Ça veut dire que notre déficit
00:36:55est devenu incontrôlable.
00:36:56Donc, normalement,
00:36:57un ministre de l'Économie
00:36:59doit contrôler justement
00:37:01ses dépenses,
00:37:02contrôler ses déficits.
00:37:03Et là, on nous dit
00:37:04« Mais non, finalement,
00:37:05c'est incontrôlable ».
00:37:06Et alors, on nous dit
00:37:07« C'est à cause
00:37:08des collectivités locales ».
00:37:09Et je vous donne juste
00:37:10un chiffre très simple.
00:37:11Depuis 2010,
00:37:12c'est également le cas.
00:37:13Il y a beaucoup de chiffres.
00:37:14Très simple, je termine.
00:37:15Parce qu'on dit
00:37:16« C'est à cause
00:37:17des collectivités locales ».
00:37:18Non.
00:37:1991% du déficit public français
00:37:20vient de l'État.
00:37:21L'État.
00:37:22Vous comprenez ?
00:37:23C'est l'État
00:37:24qui aujourd'hui dépense.
00:37:25Et, bon,
00:37:26je donne encore
00:37:27le dernier chiffre.
00:37:28Qu'est-ce qui explose le plus
00:37:29dans les dépenses publiques ?
00:37:31C'est pas grave.
00:37:32Enfin, c'est pas grave.
00:37:33Ça peut, à rigueur,
00:37:34se comprendre.
00:37:35Les dépenses de sécurité.
00:37:36Pourquoi pas ?
00:37:37Qu'est-ce qui augmente le plus ?
00:37:38Les dépenses de fonctionnement.
00:37:39Aujourd'hui,
00:37:40quand vous regardez
00:37:41le total de la dépense publique,
00:37:4233%, c'est les prestations sociales.
00:37:44Et 32% de dépenses
00:37:46de fonctionnement.
00:37:47Ok.
00:37:48Pas normal.
00:37:49Il y a un problème.
00:37:50C'est-à-dire que
00:37:51si on veut faire des efforts,
00:37:52on sait où il faut les faire.
00:37:53Malheureusement,
00:37:54il faut un courage politique
00:37:55que nos dirigeants ne payent.
00:37:56Que fera peut-être
00:37:57le prochain ministre de l'Économie,
00:37:58Éric Rommel ?
00:37:59Que fera peut-être
00:38:00le prochain ministre des Finances ?
00:38:01Parce que Bruno Le Maire
00:38:02laisse un testament
00:38:03en disant qu'en fait,
00:38:04il faut faire de l'austérité.
00:38:05Il faut couper dans les dépenses.
00:38:06Mais, pardon Marc,
00:38:07il y a juste un petit point
00:38:08où je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:38:09Pas de bataille de chiffres.
00:38:10C'est que les dépenses
00:38:11des collectivités territoriales
00:38:12ont augmenté
00:38:13pour une simple et bonne raison.
00:38:14C'est que quand vous augmentez
00:38:15le point d'indice
00:38:16des fonctionnaires d'État,
00:38:17vous avez évidemment
00:38:18une répercussion
00:38:19sur les fonctionnaires
00:38:20de la territoriale.
00:38:21Ça, c'est quand même important
00:38:22à le dire.
00:38:23Deuxième chose,
00:38:25de François Hollande.
00:38:26Il avait expliqué
00:38:27que des grandes régions,
00:38:28ça allait assouplir,
00:38:29on aurait moins de fonctionnaires.
00:38:30Ce n'est pas du tout
00:38:31ce qui s'est passé.
00:38:32On a embauché des fonctionnaires
00:38:33dans les territoires territoriales.
00:38:34Bien sûr.
00:38:35Mais ça, c'est ce qu'il cause à Sarkozy.
00:38:36Sarkozy qui avait promis
00:38:37qu'il n'allait pas
00:38:38rembourser les fonctionnaires.
00:38:39Et il l'a fait.
00:38:40Allez-y, il en est modéré,
00:38:41qu'on avance après.
00:38:42Ce n'est pas du tout un chiffre.
00:38:43C'est qu'en général,
00:38:44c'est le ministre
00:38:45des Finances suivant
00:38:46quand il arrive,
00:38:47il fait un audit
00:38:48des finances publiques
00:38:50Et bien là,
00:38:51c'est le ministre des Finances
00:38:52en pied
00:38:53qui dit
00:38:54en fait,
00:38:55c'est bien pire
00:38:56que ce que je vous avais dit
00:38:57l'année précédente.
00:38:58C'est du jamais-fut.
00:38:59C'est un dérapage
00:39:00pour 16 milliards de plus.
00:39:04Moi, ce que je trouve
00:39:05très inquiétant
00:39:06dans cette histoire,
00:39:07c'est que si vous voulez
00:39:08mettre en place
00:39:09une politique d'austérité
00:39:10ou si vous voulez
00:39:11couper dans les dépenses,
00:39:12il faut être très fort
00:39:13politiquement.
00:39:14Quand vous êtes faible,
00:39:15vous ne pouvez...
00:39:16C'est quasiment impossible.
00:39:17Parce que l'équation politique,
00:39:19l'équation politique
00:39:20de Michel Barnier
00:39:21va le contraindre
00:39:22à essayer de satisfaire
00:39:23tout le monde.
00:39:24Et quand vous essayez
00:39:25de satisfaire tout le monde,
00:39:26vous ne pouvez pas
00:39:27faire de coupe franche
00:39:28et à la limite,
00:39:29c'est un petit peu
00:39:30à sa décharge.
00:39:31Mais Laurence,
00:39:32c'est factuel.
00:39:33Globalement,
00:39:34il y a
00:39:35tous les partis politiques
00:39:36aujourd'hui,
00:39:37quasiment tous les partis politiques
00:39:38vous disent
00:39:39qu'il faut réduire
00:39:40les dépenses.
00:39:41Il y en a quasiment
00:39:42tous.
00:39:43Sauf que personne...
00:39:44Mais même dans
00:39:45les partis de gouvernement
00:39:46de droite jusqu'au RN.
00:39:47Pas le président
00:39:48de la commission.
00:39:49Globalement,
00:39:50ils disent tous qu'il faut
00:39:51réduire les dépenses.
00:39:52Mais personne ne veut le faire.
00:39:53Personne ne veut le faire réellement.
00:39:54Et vous verrez,
00:39:55ceux qui disent
00:39:56qu'il faut réduire les dépenses
00:39:57à chaque fois diront
00:39:58qu'il ne fallait pas réduire
00:39:59à cet endroit-là,
00:40:00il fallait réduire à cet endroit.
00:40:01Et donc c'est sans fin.
00:40:02Et je pense qu'on va
00:40:03s'enfoncer de plus en plus.
00:40:04J'ai entendu Eric Revelle.
00:40:05Alors effectivement,
00:40:06en fait,
00:40:07à la fin,
00:40:08ça va être le service public
00:40:09qui va être touché.
00:40:10Le gel de point d'indice,
00:40:11ça fait 15 ans
00:40:12que les fonctionnaires
00:40:13se sont mis le stylo
00:40:14des points d'indice.
00:40:15Ce que je veux dire,
00:40:16simplement,
00:40:17dans les fonctionnaires
00:40:18territoriales,
00:40:19ils ont aussi bénéficié de ça.
00:40:20Oui, il y a 40% de contrats actuels
00:40:21aussi dans la territoriale.
00:40:22Donc en fait,
00:40:23on voit que c'est aussi
00:40:24des contrats précaires.
00:40:25Donc ce que je veux dire,
00:40:26c'est que là,
00:40:27on voit bien les petites attaques
00:40:28sur la fonction publique.
00:40:29Là, on sait qu'il va y avoir
00:40:30des coupures dans le budget.
00:40:32Là, il y a une petite attaque
00:40:33de l'IGAS et l'IGF
00:40:35sur les arrêts maladie
00:40:36et de réduire le traitement
00:40:37des fonctionnaires,
00:40:38par exemple,
00:40:39qui sont malades,
00:40:40de 100% de traitement
00:40:41à 90%.
00:40:42Il va aussi bientôt
00:40:43y avoir une taxe
00:40:44sur les énergies
00:40:45parce que là,
00:40:46la Cour des comptes
00:40:47a sorti justement
00:40:48un rapport sur la taxe
00:40:49des énergies,
00:40:50notamment avec la décarbonation
00:40:51qui ne marche pas.
00:40:52Et derrière,
00:40:53il faut savoir que les taxes
00:40:54coûtent 3 000 euros
00:40:55à peu près par ménage
00:40:56et par an.
00:40:57Donc c'est un apport
00:40:58de l'État.
00:40:59Donc là, là-dessus,
00:41:00il va falloir être très vigilant
00:41:01parce qu'à la fin,
00:41:02vous allez payer encore plus
00:41:03de taxes sur l'énergie
00:41:04s'il n'y a pas quelque chose
00:41:05de fait dans les...
00:41:06Le dernier mot de Marc Petit
00:41:07après en avance,
00:41:08on parle des États-Unis.
00:41:09Oui, sur le terme rigueur
00:41:10parce qu'aujourd'hui,
00:41:11quand on me dit
00:41:12qu'il n'y a plus de rigueur,
00:41:13nous sommes...
00:41:14Non, ce n'est pas ça.
00:41:15Nous sommes numéro 1 du monde
00:41:16de la dépense publique
00:41:17par rapport à notre richesse.
00:41:18Donc on ne peut pas dire
00:41:19que la France est un des pays
00:41:20au austère
00:41:21ou de rigueur
00:41:22par rapport aux autres.
00:41:23Allez voir ce qui se passe
00:41:24en Allemagne ou ailleurs.
00:41:25Ce n'est pas un problème
00:41:26de moyens.
00:41:27Les moyens sont là.
00:41:28C'est un problème
00:41:29d'allocation de ces moyens.
00:41:30On distribue n'importe quoi
00:41:31et pas là justement
00:41:32où il faut.
00:41:33Donc il faut repenser
00:41:34complètement sa dépense publique.
00:41:35C'est possible.
00:41:36Mais encore,
00:41:37il faut avoir le courage
00:41:39On fait une soirée spéciale
00:41:40sur le débat
00:41:41entre Donald Trump
00:41:42et Kamala Harris
00:41:43qui va se dérouler
00:41:44à partir de 3h du matin.
00:41:45Alors si vous êtes insomniaques,
00:41:46vous pourrez évidemment
00:41:47vivre ce grand moment
00:41:48sur notre antenne.
00:41:49Débrief des 5h du matin
00:41:50avec Romain Désarbe
00:41:51et ses invités.
00:41:52C'est vrai qu'il y a
00:41:53beaucoup d'enjeux aux Etats-Unis
00:41:54de cette élection présidentielle
00:41:55américaine.
00:41:56On va écouter
00:41:57la femme de Donald Trump,
00:41:58Melania Trump,
00:41:59qui s'est exprimée aujourd'hui.
00:42:00Ça faisait longtemps
00:42:01qu'elle n'avait pas
00:42:02pris la parole.
00:42:03Elle se pose des questions
00:42:04sur la tentative d'assassinat
00:42:05qui a été faite
00:42:06par les États-Unis
00:42:09et elle estime que
00:42:10l'enquête piétine
00:42:11et qu'on n'entend absolument plus
00:42:12parler de cette enquête.
00:42:13Écoutez-la.
00:42:39Est-ce que tout est mis en oeuvre
00:42:40pour découvrir la vérité ?
00:42:41Que le président,
00:42:42l'ancien président Trump
00:42:43ait failli être assassiné,
00:42:44il n'y a pas de doute.
00:42:45On a les images.
00:42:46Si il lit son prompteur
00:42:47transparent trop vite
00:42:48et qu'il tourne la tête,
00:42:49en fait,
00:42:50il prend la balle
00:42:51en plein temps.
00:42:52Mais en même temps,
00:42:53ça a constitué
00:42:54pour Donald Trump
00:42:55le vrai lancement
00:42:56de sa campagne.
00:42:57Et c'est vrai
00:42:58que les médias sont focalisés
00:42:59sur le lancement
00:43:00de la campagne
00:43:01de Mme Harris.
00:43:02Du coup,
00:43:03évidemment,
00:43:04Mme Trump,
00:43:05elle,
00:43:06rappelle ce fait majeur
00:43:07son mari a failli
00:43:08perdre la vie.
00:43:09Mais surtout,
00:43:10c'est le moment
00:43:11où il s'envole
00:43:12dans les sondages.
00:43:13Donc,
00:43:14le rappeler,
00:43:15c'est aussi essayer
00:43:16de lui donner
00:43:17un nouveau tremplin électoral.
00:43:18Et puis,
00:43:19c'est son atout charme
00:43:20à lui,
00:43:21Mélanie,
00:43:22à Trump.
00:43:23Mais c'est aussi
00:43:24le moment où,
00:43:25justement,
00:43:26Biden s'est retiré.
00:43:27Parce qu'il a vu
00:43:28que Trump allait tellement loin
00:43:29et il était sûr de gagner.
00:43:30Donc,
00:43:31à ce moment-là,
00:43:32effectivement,
00:43:33c'est Harris
00:43:34qui a pris sa place.
00:43:35Là,
00:43:36c'est Trump
00:43:37qui a pris sa place.
00:43:38Et puis,
00:43:39malgré tout...
00:43:40En tout cas,
00:43:41le débat sera important,
00:43:42Rachel Khan.
00:43:43Ça va être très intéressant.
00:43:44Très intéressant.
00:43:45Mais là,
00:43:46juste sur la vidéo
00:43:47et la mise en scène,
00:43:48parce que par rapport
00:43:49au casserole
00:43:50qu'a Donald Trump
00:43:51avec les histoires,
00:43:52notamment par rapport
00:43:53aux femmes,
00:43:54etc.,
00:43:55de remettre sa femme
00:43:56en avant,
00:43:57effectivement,
00:43:58pour rappeler
00:43:59cette tentative
00:44:00d'assassinat,
00:44:01on est vraiment
00:44:02à l'américaine.
00:44:03Et par ailleurs,
00:44:04il a son adversaire
00:44:05et, impérativement,
00:44:06que sa femme revienne
00:44:07au devant de la scène.
00:44:08Vienne dans le débat.
00:44:09Sabrina ?
00:44:10Oui, je suis d'accord avec Rachel.
00:44:11C'est son atout charme,
00:44:12sa stratégie de communication.
00:44:13Et oui,
00:44:14comparativement
00:44:15à Kamala Harris
00:44:16qui est l'égérie
00:44:17de ce progressisme identitaire,
00:44:18intersectionnel,
00:44:19etc.
00:44:20Oui,
00:44:21du coup,
00:44:22elle vient contrebalancer,
00:44:23je pense,
00:44:24ce qui est reproché
00:44:25à Donald Trump,
00:44:26notamment
00:44:27son rapport aux femmes.
00:44:28Mais un tout petit mot
00:44:29parce qu'il faut le rappeler aussi.
00:44:30Biden...
00:44:31Arrêtez avec vos petits mots,
00:44:32à chaque fois,
00:44:33vous faites des phrases
00:44:35Juste pour terminer,
00:44:36Biden,
00:44:37qui n'est quand même plus
00:44:38dans l'état de gouverner
00:44:39depuis très très très longtemps.
00:44:40Moi, je voudrais qu'on m'explique
00:44:41comment les grands journaux
00:44:42progressistes,
00:44:43New York Times,
00:44:44etc.,
00:44:45ont découvert juste à la fin
00:44:46que Biden n'était plus
00:44:47capable de répondre aux questions.
00:44:48Non, mais c'est une question.
00:44:49Il y a eu beaucoup d'articles
00:44:50sur l'état de santé de Biden.
00:44:51Non.
00:44:52J'étais aux Etats-Unis,
00:44:53il y a un an,
00:44:54et je les ai lus,
00:44:55donc ne dites-moi pas de menthe.
00:44:56Le New York Times,
00:44:57il a fait une enquête
00:44:58pour dire que Biden
00:44:59n'est plus capable de gouverner.
00:45:00Non.
00:45:02Il avait plus que les absences Biden
00:45:04et le camp démocrate
00:45:05laissait filer.
00:45:06Il y avait des moments où ça allait,
00:45:07des moments où ça allait mourir.
00:45:08Ça ne va plus en tout cas.
00:45:09Là, il est tranquille,
00:45:10il finit son mandat tranquillement.
00:45:12Dernier mot ?
00:45:14Ce n'est pas un homme
00:45:15qui gouverne en fait,
00:45:16c'est une équipe.
00:45:17C'est l'administration.
00:45:18Encore plus aux Etats-Unis
00:45:19qu'ailleurs.
00:45:20Un mot, parce que je veux
00:45:21une autre image.
00:45:22Une autre image.
00:45:23Un mot.
00:45:24Je veux que David Pougeolle
00:45:25me montre l'image
00:45:26que j'ai choisie
00:45:27pour aujourd'hui.
00:45:28Cette image qui nous vient
00:45:29de Grande-Bretagne
00:45:30et qui va mettre
00:45:31un peu de baume
00:45:32à notre cœur.
00:45:33Parce que voilà,
00:45:34c'est Kate Middleton
00:45:35qui a pris,
00:45:36pas Middleton,
00:45:37pardon,
00:45:38Windsor.
00:45:39La femme du prince William
00:45:42qui a enfin pris la parole.
00:45:44On va regarder juste
00:45:45les images de cette vidéo.
00:45:46Bon alors là aussi,
00:45:47extrêmement travaillé.
00:45:48Les agences de com'
00:45:49ont bien travaillé.
00:45:50Elle annonce la fin
00:45:51de sa chimiothérapie.
00:45:53Elle a été traitée
00:45:54pour un cancer.
00:45:55Il y a beaucoup d'images
00:45:56totalement inédites
00:45:57de la famille royale
00:45:58en train de pique-niquer,
00:46:00en train de se promener.
00:46:01C'est une façon
00:46:02de communiquer
00:46:03complètement différente
00:46:04pour la famille royale.
00:46:05Je pense qu'ils ont pris,
00:46:06voilà,
00:46:07ils ont tiré des leçons
00:46:08de ce qui s'est passé.
00:46:09Et c'est une forme
00:46:10de soulagement.
00:46:11Moi je suis très contente
00:46:12qu'elle soit sortie
00:46:13de cette phase de traitement
00:46:14qui a été douloureuse.
00:46:15Elle raconte.
00:46:16Et c'est vrai
00:46:17qu'elle explique
00:46:18que ça peut servir d'exemple
00:46:19à tous ceux
00:46:20qui traversent
00:46:21ce type d'épreuve,
00:46:22Rachel.
00:46:23La maladie,
00:46:24le traitement,
00:46:25l'inquiétude,
00:46:26l'angoisse.
00:46:27On peut regarder
00:46:28sur ces images.
00:46:29Lorsqu'on traverse
00:46:30un moment douloureux,
00:46:31c'est parfois compliqué
00:46:32au sein de la famille.
00:46:33Et puis alors,
00:46:34le clin d'œil
00:46:35au Super 8,
00:46:36ça nous fait penser
00:46:37aux images de la reine.
00:46:38Il y avait ces images-là
00:46:39en famille ancienne,
00:46:40champêtre,
00:46:41effectivement.
00:46:42C'est joli,
00:46:43ça fait du bien.
00:46:44C'est la royauté 2024.
00:46:45En fait,
00:46:46moi,
00:46:47pas cette tête-là.
00:46:48Non,
00:46:49non,
00:46:50ce n'est pas ça.
00:46:51On peut avoir
00:46:52un peu le côté flore.
00:46:53Quand j'ai vu
00:46:54Rachel,
00:46:55je me suis dit
00:46:56ils sont complètement
00:46:57en déconnexion.
00:46:58Moi,
00:46:59je suis très inquiet
00:47:00pour la royauté anglaise.
00:47:01Je ne suis pas sûr
00:47:02qu'elle va durer.
00:47:03Pourquoi ?
00:47:04Je ne sais pas,
00:47:05je veux dire,
00:47:06tout ce qui s'est passé
00:47:07dernièrement,
00:47:08il n'y a aucune...
00:47:09Elle vient de sortir
00:47:10d'un traitement lourd.
00:47:11Non,
00:47:12bien sûr,
00:47:13évidemment.
00:47:14On est tous
00:47:15très contents pour elle,
00:47:16bien entendu.
00:47:17Ce que je veux dire par là,
00:47:18c'est qu'aujourd'hui,
00:47:19le Royaume-Uni
00:47:20est en danger,
00:47:21comme la France
00:47:22d'un point de vue
00:47:23sécuritaire,
00:47:24d'un point de vue
00:47:25de l'économie.
00:47:26Donc,
00:47:27c'est bien,
00:47:28c'est très bien.
00:47:29Mais encore une fois,
00:47:30bon,
00:47:31c'est super.
00:47:32On est tous contents
00:47:33qu'elle aille mieux.
00:47:34Le problème,
00:47:35c'est moi,
00:47:36je pense à tous les gens
00:47:37qui souffrent derrière
00:47:38et ce n'est pas sûr
00:47:39que ça va porter bonheur
00:47:40à la royauté britannique.
00:47:41Oui,
00:47:42mais alors après,
00:47:43Marc,
00:47:44la famille royale,
00:47:45c'est un garde-fou aussi
00:47:46de la morale pique
00:47:47en Angleterre.
00:47:48Là,
00:47:49je n'ai pas vu justement
00:47:50le roi parler
00:47:51de ce qui s'est passé
00:47:52dernièrement
00:47:53dans les cités
00:47:54anglaises aussi.
00:47:55Encore une fois,
00:47:56elle avait ce statut
00:47:57pour maintenir.
00:47:58J'ai l'impression,
00:47:59j'ai pas mal de contacts
00:48:00aujourd'hui à Londres
00:48:01qui quittent Londres
00:48:02à cause du climat.
00:48:03On va continuer
00:48:04les débats
00:48:05dans un instant
00:48:06dans Punchline
00:48:07sur CNews et sur Europe 1.
00:48:08On va parler de la montée
00:48:09de l'islamisme.
00:48:10A tout de suite.
00:48:14Bonsoir à tous,
00:48:15bonsoir à toutes.
00:48:16Bienvenue dans Punchline
00:48:17ce soir sur CNews
00:48:18et sur Europe 1.
00:48:19Qui pouvait imaginer
00:48:20qu'un jour,
00:48:21un appel à l'intifada
00:48:22résonnerait dans les rues
00:48:23de Paris,
00:48:24lancé au micro
00:48:25lors d'une manifestation
00:48:26pro-palestinienne
00:48:27par un islamiste
00:48:28proche des frères musulmans
00:48:29et fiché S ?
00:48:30Qui pouvait imaginer
00:48:31qu'il appellerait
00:48:32à « libérer » Jérusalem
00:48:33du joug israélien
00:48:34sans que cela provoque
00:48:35aucune vague de réprobation
00:48:36ou d'indignation nationale ?
00:48:37Qui pouvait imaginer
00:48:38qu'une sportive afghane
00:48:39mardi à midi,
00:48:40réfugiée en France
00:48:41après avoir fui
00:48:42les talibans
00:48:43et leur régime théocratique
00:48:44serait menacée de mort
00:48:45et vivrait cachée
00:48:46au pays des Lumières,
00:48:47cachée,
00:48:48protégée,
00:48:49cachée,
00:48:50cachée,
00:48:51cachée,
00:48:52cachée,
00:48:53cachée,
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00:48:55cachée,
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00:49:06cachée,
00:49:07cachée,
00:49:08cachée
00:49:09?
00:49:10Qui pouvait imaginer
00:49:11que nos compatriotes
00:49:12juifs sortent dans la rue
00:49:13la peur au ventre,
00:49:14redoutant d'être agressés,
00:49:15insultés,
00:49:16molestés,
00:49:17à cause de leur religion
00:49:18et qu'ils préfèrent pour
00:49:19certains d'entre eux
00:49:20quitter leur pays
00:49:21et de leur belle inclusivité, soit le théâtre d'un spectacle aussi lamentable qu'alarmant,
00:49:27nous, peut-être, vous aussi qui avez les yeux grands ouverts sur la réalité de l'état de notre pays.
00:49:33On va en débattre ce soir dans Poleshine.
00:49:35Musique
00:49:47Il est 18h, d'abord le rappel des titres de l'actualité sur nos deux antennes.
00:49:51Michel Barnier commence une tournée des groupes parlementaires du centre et de la droite.
00:49:55Il rencontre ce soir le groupe Ensemble pour la République,
00:49:58présidé par son prédécesseur à Matignon, Gabriel Attal.
00:50:02Demain, il rencontrera les représentants du MoDem et d'Horizon.
00:50:05À gauche, le Parti socialiste a décliné l'invitation du Premier ministre,
00:50:09ce qui n'est pas le cas du Parti communiste.
00:50:11Dominique Pellicot sera présente demain au procès des viols de Mazan.
00:50:14Son état de santé ne présente aucune contre-indication pour une audience en présentiel.
00:50:19Selon le président de la Cour, le principal accusé était absent depuis hier pour cause de maladie.
00:50:25Il devait être entendu dès cet après-midi.
00:50:30À Paris, une enquête a été ouverte après la plainte déposée par les parents d'une petite fille de 3 ans.
00:50:34Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent l'institutrice en train de donner une fessée à la petite fille.
00:50:40La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, évoque une honte pour notre école.
00:50:45Enfin, 340e jour de détention pour les otages retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:50:50Deux de ces otages, vous le savez, sont français.
00:50:53Ils se nomment Ofer et Oad.
00:50:54Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles.
00:50:56Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:51:00Il est 18h02. On est sur Europe 1.
00:51:02Et sur CNews, Louis de Ragnel est avec nous.
00:51:04Bonsoir, Louis. Bonsoir, Laurence.
00:51:05Raphaël Kahn aussi. Bonsoir.
00:51:07Marc Twaty, économiste. Bonsoir, Christophe Couvy, policier, secrétaire d'Internationale Unité.
00:51:12Sabrina Medjeber-Essayis. Bonsoir, Eric Revelle, qui est journaliste.
00:51:15J'ai voulu commencer sur cet appel à l'intifada qui a été prononcé dans les rues de Paris ce week-end.
00:51:22Parce que je trouve que c'est extrêmement grave.
00:51:24Parce que je trouve que ça ne suscite aucune réaction.
00:51:26Parce qu'appeler à l'intifada dans les rues de Paris et dans d'autres villes de France
00:51:31afin, je cite, de libérer Jérusalem du jour israélien, ce n'est pas acceptable.
00:51:36Cet homme que vous allez entendre, parce que cette séquence, évidemment, a été filmée.
00:51:40Il s'appelle Elias Imzalen.
00:51:43Il est sous le coup d'un signalement à la justice lancé par le ministère de l'Intérieur.
00:51:47Écoutez les mots qu'il a prononcés.
00:51:49Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada dans Paris ?
00:51:52Oui !
00:51:54Dans nos banlieues ?
00:51:55Oui !
00:51:56Dans nos quartiers ?
00:51:57Oui !
00:51:59Pour leur montrer que la voie de la libération vient de nous.
00:52:03Qu'elle démarre de Paris.
00:52:05Qu'elle ne passera pas Marseille.
00:52:08Et bientôt, Jérusalem sera libérée.
00:52:11Et nous pourrons prier au magie de leurs saints.
00:52:14Et Jérusalem deviendra la capitale de tous les révolutionnaires.
00:52:19Et ce génocide a des complices.
00:52:21Ce génocide a des complices.
00:52:24Il s'appelle Biden.
00:52:29Il s'appelle Macron.
00:52:34Macron, le voleur d'élection, n'est-ce pas ?
00:52:36Oui !
00:52:39On les connaît les voleurs qui habitent à l'Elysée et à Matignon.
00:52:43On les connaît.
00:52:44Est-ce qu'on est prêts à les virer eux aussi ?
00:52:47Oui !
00:52:48Voilà pour les harangues d'Elias Dimzalen, Louis de Ragnel.
00:52:52Un individu, comme je le disais, fiché S.
00:52:54Oui, c'est un individu qui a à peu près une quarantaine d'années.
00:52:57Que figurez-vous que j'ai rencontré à plusieurs reprises.
00:53:01Et qui prend de plus en plus de place depuis une dizaine d'années
00:53:05dans la sphère de l'islam radical politique.
00:53:07Ce n'est pas quelqu'un de religieux.
00:53:09C'est vraiment quelqu'un qui défend l'islam politique partout où il se trouve.
00:53:13Il appelle à l'intifada dans toutes les républiques de France.
00:53:15Il est à la tête d'un site internet qui s'appelle Islam et Info.
00:53:19Et qui est une plateforme internet qui est très suivie.
00:53:22Et qui notamment lutte de manière très offensive contre l'islamophobie.
00:53:27Toujours avec des messages officiellement en apparence très positifs.
00:53:30Très gentils. Il n'y a jamais de voix agressive.
00:53:32Et donc c'est la caricature vraiment.
00:53:34Alors là c'est très agressif.
00:53:36Mais c'est quelqu'un qui vous explique avec une voix très douce toujours
00:53:39que l'islamophobie en fait c'est une atteinte à la liberté de conscience.
00:53:42Et que lui simplement demande à ce qu'il puisse pratiquer sa religion, sa foi dans la République.
00:53:48Il se dit à chaque fois très républicain.
00:53:50Et en même temps, c'est quelqu'un qui prône très explicitement le séparatisme.
00:53:54Et donc c'est pour cette raison notamment qu'il avait été fait chiesse par le renseignement intérieur.
00:54:00Et c'est quelqu'un aussi qui est un tout petit peu décrié par la sphère très religieuse de l'islam radical.
00:54:08Non, au sein de l'islam radical.
00:54:10Parce que parfois certains disent qu'il est un agitateur.
00:54:13C'est quelqu'un qui fait beaucoup de bruit.
00:54:15Mais je suis d'accord avec vous.
00:54:18Et simplement pour terminer, c'est quelqu'un qui est aussi très influent à Bruxelles au Parlement européen.
00:54:23Puisqu'il est régulièrement auditionné dans des commissions d'enquête parlementaires.
00:54:27Et c'est lui qui porte vraiment la cause contre l'islamophobie.
00:54:32À chaque fois, il se dit victime.
00:54:34Donc c'est la tête de pont en Europe.
00:54:37On entend les mots Intifada.
00:54:39On entend libérer Jérusalem.
00:54:41Sous-entendu à l'éradication de l'État d'Israël.
00:54:44C'est le narratif du Hamas, tout simplement.
00:54:46Ce sont les mots qu'utilisent toutes les organisations terroristes.
00:54:50Et particulièrement là, depuis le pogrom.
00:54:53Il y a ce Dimzalen qui est apparemment connu des services de renseignement.
00:54:59Aujourd'hui, en France, en 2024, il peut appeler au soulèvement.
00:55:03Il peut appeler à la division.
00:55:05Il peut appeler au chaos.
00:55:06Il peut appeler à la violence.
00:55:07Sans que cela n'émeuve personne.
00:55:09Je suis désolée.
00:55:10Gérald Darmanin a très bien fait d'avoir saisi le procureur au titre de l'article 40 de code de procédure pénale.
00:55:16J'imagine incitation à la haine.
00:55:19Il y a quand même un changement culturel profond dans la société française.
00:55:23Est-ce qu'aujourd'hui, en 2024, il est normal d'écouter un homme prédire, prêcher, inciter à la haine,
00:55:32en pleine rue, en pleine manifestation, devant une foule absolument exaltée,
00:55:37assoiffée de ses paroles, qui peut-être un jour pourraient passer à l'acte criminel.
00:55:41C'est ça la question.
00:55:43Jean-Christophe Couville, policier.
00:55:46Ça nous inquiète énormément.
00:55:48Effectivement, on a plein de signaux faibles qui remontent.
00:55:50On se rend compte que maintenant, la parole, c'est complètement libéré.
00:55:53Ce qui me fait mal, c'est qu'on n'est pas salafiste.
00:55:56On le devient.
00:55:57C'est à cause d'hommes comme ça aussi qu'il y a un indoctrinement,
00:56:00qu'il y a des messages qui touchent, notamment des personnes qui sont très névrosées.
00:56:03Ça leur touche et ils plongent dans l'islamisme radical.
00:56:07Ce qui me gêne, c'est que quand on discute avec des personnes de confession musulmane,
00:56:14modérées, normales...
00:56:16Tout à l'heure, j'étais avec une amie.
00:56:18Elle me dit qu'on sent qu'en France, il y a une espèce d'islamophobie qui plane.
00:56:22Ils réagissent tellement à infuser cette idée qu'il y a la haine du musulman,
00:56:29que les Français sont contre les musulmans, etc.
00:56:32que même les personnes qui pratiquent l'islam de façon modérée
00:56:37se sentent peut-être mis dans la même corbeille.
00:56:39C'est là-dessus qu'il faut lutter.
00:56:42Là-dessus, on attend que l'État soit sans pitié avec ces gens-là
00:56:46parce qu'ils font énormément de mal à la société française.
00:56:50Je suis évidemment choquée.
00:56:53Après le 7 octobre, on a très bien vu ce qui se passait.
00:56:59Pour rebondir sur votre édito, sur ce mot « intifada ».
00:57:03Première, deuxième intifada, c'est véritablement la guerre,
00:57:08c'est des attentats suicides, c'est ça que ce monsieur appelle en France.
00:57:13Et à force de répéter « deux peuples, deux États »,
00:57:17en réalité, c'est consacrer le fait qu'en France, il y aurait deux peuples.
00:57:22C'est-à-dire que c'est une brèche dans cette république, une et indivisible.
00:57:26Pour que ces personnes qui se laissent embarquer dans cet endoctrinement
00:57:31qui a lieu depuis des années, cet entrisme au sein des associations culturelles,
00:57:35sportives, à l'école, à la fac, sur cette instrumentalisation du droit,
00:57:40ils font de notre devise tout ce qui nous divise.
00:57:43C'est-à-dire qu'ils instrumentalisent l'égalité pour en faire de l'égalitarisme,
00:57:46la liberté pour mettre le voile sur les femmes et donc qu'on devienne inégalitaire finalement,
00:57:51la fraternité disloquée et la laïcité devient un principe islamophobe.
00:57:56Donc détruire ce droit-là, coloniser les mentalités par une idéologie morbide
00:58:03et avec ces mots décolonisation, apartheid, génocide, tout ce que vous voulez
00:58:08pour évidemment mettre une cible dans le dos des juifs
00:58:13mais surtout de tous ceux qui ne se revendiqueraient pas comme eux
00:58:17puisqu'en réalité ils veulent créer ce deux peuples en France et à Paris
00:58:21et c'est ça qui est extrêmement dangereux.
00:58:23On va écouter après l'imam Chalgoumi.
00:58:24Je vais me dire à Jean-Christophe que c'est la police.
00:58:27Non je plaisante bien sûr.
00:58:29Comment on peut accepter ça aujourd'hui en France ?
00:58:31Moi ça m'effraie.
00:58:33C'est-à-dire que la parole comme ça c'est libéré entre guillemets.
00:58:37Mais attention, il faut se le dire.
00:58:41Ce qu'ils annoncent, ils vont le faire.
00:58:43Malheureusement je pense qu'il n'y a pas l'ensemble des musulmans français qui ne veulent pas ça,
00:58:47du moins je l'espère, mais c'est clair qu'ils sont en train de chauffer des gens.
00:58:51Je sais comment ça se fait dans les cités HHM encore une fois,
00:58:53on peut chauffer les gens très facilement
00:58:55et ça veut dire que moi c'est ma grande crainte pour tout vous dire,
00:58:58c'est que justement ils passent à l'acte.
00:59:00C'est-à-dire qu'il y a un 7 octobre,
00:59:02mais dans les rues de Paris, en Europe ou en France.
00:59:06Il faut encore une fois, la meilleure défense c'est l'attaque.
00:59:09Il faut anticiper.
00:59:10On va attendre qu'il y ait encore je dirais un 7 octobre en France
00:59:14ou qu'il y ait le Bataclan etc.
00:59:16Qu'est-ce qu'on attend pour réagir ?
00:59:18On voit les personnes qui sont là qui disent
00:59:20ouais super, l'intifada on va tout casser.
00:59:22C'est quand même terrifiant.
00:59:24Donc imaginons l'image qu'on peut véhiculer pour là,
00:59:27après on s'étonne qu'il y ait une montée de certaines idées aujourd'hui,
00:59:29mais c'est logique.
00:59:30Donc entre l'insécurité et des personnes qui prennent justement l'intifada,
00:59:35mais en fait ça veut dire simplement le chaos,
00:59:37le chaos social, sociétal.
00:59:39Je trouve ça quand même très dangereux.
00:59:41On écoute juste l'imam Chalgoumi, l'imam de Drancy
00:59:43et je vous passe la parole Jean-Christophe Gouy.
00:59:46C'est la vraie menace de la nation
00:59:49par cet islamisme islamiste Elias MZN
00:59:54et aussi ses complices de l'extrême gauche
00:59:56soi-disant pour une manifestation pro-palestinienne
00:59:59mais il n'y a rien à voir ni à la Palestine ni d'autre chose.
01:00:02Vous savez les propos que le tient et le discours,
01:00:05il est tellement de gravité extrême
01:00:07et j'espère qu'aucun homme politique,
01:00:11ni un citoyen, ni un homme engagé
01:00:14qui peut tolérer dans notre République
01:00:16il y aura des discours comme celui-là
01:00:18parce que c'est un appel à la haine,
01:00:20un appel à la division,
01:00:21c'est un appel à la confrontation,
01:00:23c'est l'appel au jihad.
01:00:25Ce que fait la police et la justice
01:00:27c'est s'occuper du côté opérationnel j'allais dire.
01:00:30C'est-à-dire que nous en fait on intervient
01:00:32quand la ligne est franchie et que la loi interdit.
01:00:35Sauf qu'on voit bien que derrière tout ça,
01:00:38en amont, c'est en amont qu'il faut aussi agir
01:00:40parce que ces personnes-là utilisent une communication cognitive.
01:00:43C'est toujours les infidèles, le génocide, les coufards,
01:00:46les mécréants et en fait tout ça,
01:00:49ça tape dans le cerveau de certaines personnes
01:00:52qui ont justement cet écho.
01:00:54Et donc du coup à la fin,
01:00:55à force de répéter des choses très simples
01:00:57et de montrer effectivement un ennemi,
01:00:59eh bien on y croit.
01:01:00Et à la fin on passe à l'acte.
01:01:01Et c'est ce que font d'ailleurs toutes les personnes
01:01:03qui veulent, j'allais dire, endoctriner.
01:01:05C'est des messages très simples, très clairs.
01:01:08Et vous, effectivement, vous ciblez un ennemi
01:01:10et vous lui donnez ce rôle de méchant,
01:01:13de mécréant, d'infidèle, etc.
01:01:15Éric Revelle, un mot.
01:01:16Là on a un exemple du tendon d'Achille de la démocratie
01:01:20puisque là la liberté d'expression est un bondeau.
01:01:22Vous voyez, elle a bon dos.
01:01:23C'est-à-dire qu'au nom de la liberté d'expression,
01:01:24on laisse un type développer des messages de haine
01:01:28et en fait, assez directement, à mon sens,
01:01:31légitimer de futurs actes terroristes.
01:01:33C'est ça en fait qu'il est en train de faire.
01:01:35Parce que la normalisation de ce type de discours,
01:01:38et finalement on y participe aussi en le commentant,
01:01:41en fait la normalisation de ce genre de discours,
01:01:43pas seulement chez des gens qui seraient
01:01:45psychologiquement atteints, non.
01:01:47Chez des gens qui commencent à être endoctrinés,
01:01:49et bien ils se disent ce type à pignon sur rue.
01:01:51Il est reçu à la commission à Bruxelles,
01:01:54Louis de Ragnel.
01:01:55Donc ce type est légitime pour tenir ce type de discours
01:01:59et il est en train en fait de légitimer
01:02:01les futurs actes terroristes.
01:02:03La République ne peut pas tolérer cela.
01:02:05C'est même pas un problème de liberté d'expression,
01:02:07c'est un problème de République.
01:02:09Je ne comprends même pas, je ne comprends pas,
01:02:12j'ignorais la...
01:02:14Mais c'est absolument hallucinant
01:02:17qu'il appelle à l'intifada.
01:02:18Les réseaux sociaux qui relaient,
01:02:19qui sont le sixième front de la guerre,
01:02:21les réseaux sociaux TikTok, etc. qui relaient,
01:02:23et pour des techniciens de la sécurité et de la défense,
01:02:26vous disent que c'est véritablement
01:02:27le sixième front de la guerre.
01:02:28Oui, et juste pour dire qu'il a des amis
01:02:31auprès de la France Insoumise.
01:02:33On l'a vu en photo avec Louis Boyard et Thomas Blanc.
01:02:36Merci d'assouder, oui.
01:02:38Effectivement, c'est une amitié d'ailleurs
01:02:40qui est assumée par lui.
01:02:41En fait, il est vraiment dans une stratégie politique,
01:02:44il assume totalement de manière...
01:02:46D'avoir des relais politiques.
01:02:47D'avoir des relais politiques, de les approcher,
01:02:49de leur pousser un certain nombre de messages
01:02:50pour qu'ensuite, ces personnalités politiques
01:02:52qui sont élues à l'Assemblée Nationale, par exemple,
01:02:55puissent relayer son propre discours.
01:02:57Donc c'est quelqu'un d'assez intelligent.
01:02:59Évidemment.
01:03:00Je faisais le parallèle et le lien dans mon éditorial
01:03:03avec ce qui se passe pour cette athlète afghane
01:03:05qui s'appelle Margie Hamidi, championne de taekwondo,
01:03:08réfugiée depuis trois ans en France,
01:03:10après avoir ouvertement dénoncé le régime des talibans.
01:03:13Elle est donc aujourd'hui menacée de mort à Paris.
01:03:15Elle vit cachée sous protection policière.
01:03:17Juste que vous écoutiez les quelques mots
01:03:19qu'elle nous a confiés au micro de Jean-Laurent Constantini,
01:03:22parce que c'est ça la réalité aussi dans notre pays.
01:03:28J'ai été très choquée et encore aujourd'hui,
01:03:30je suis toujours en état de choc.
01:03:32Je ne sais pas ce qui est en train de se passer dans ma vie,
01:03:35comment ma vie va évoluer.
01:03:37Je suis juste en train de me cacher.
01:03:39Je me sens pareil que lorsque j'étais en Afghanistan,
01:03:41quand j'étais à Kaboul, lorsque les talibans ont débarqué.
01:03:45Je dois me cacher, j'ai peur d'être moi-même.
01:03:49Je ne sais pas quelle est la solution pour cette situation.
01:03:52Je ne peux pas me cacher pour toujours.
01:03:54Je suis une femme libre, je vis à Paris,
01:03:56et je veux vivre librement comme n'importe quelle femme française,
01:03:59mais je ne peux pas le faire.
01:04:07Ils veulent me faire taire, ils veulent m'arrêter,
01:04:10mais je ne les laisserai pas faire.
01:04:12Je ne veux pas que cela arrive à d'autres femmes.
01:04:14Il y a beaucoup d'autres femmes qui viennent d'Afghanistan,
01:04:17qui sont comme moi, des activistes en Europe,
01:04:19et qui vivent la même situation que la mienne.
01:04:24Jusqu'à quand devons-nous être les victimes ?
01:04:29Voilà pour cette interview vraiment édifiante de marsien à midi.
01:04:32Afghane qui quitte les talibans à Kaboul parce qu'ils la menacent,
01:04:37et qui les retrouve à Paris.
01:04:39Elle est menacée de mort.
01:04:41Ça veut dire qu'ils sont dans notre pays.
01:04:43Je l'ai tweeté tout de suite d'ailleurs.
01:04:45Je trouve que c'est l'honneur de la police de défendre cette femme,
01:04:47de protéger cette femme,
01:04:49et on le fera de notre corps s'il faut,
01:04:51parce que derrière tout ça, c'est la liberté.
01:04:53Et aujourd'hui, quand je vois dans des manifestations,
01:04:56des slogans politiques,
01:05:00vraiment qu'un focus sur la Palestine,
01:05:03il y a des combats à mener.
01:05:05Soutenez cette femme !
01:05:07Qu'est-ce qu'on fait ? Où sont les manifestations pour les femmes afghanes ?
01:05:09Où sont les manifestations pour le Bangladesh ?
01:05:11Les iraniennes, etc.
01:05:13En fait, on voit bien que derrière tout ça, c'est purement politique,
01:05:15et c'est vraiment pour, encore une fois,
01:05:17déstructurer cette société française.
01:05:19Et c'est tous ces petits renoncements qui me font mal,
01:05:21parce qu'elle a raison.
01:05:23Elle quitte un pays en guerre où elle est traquée,
01:05:25et elle arrive en France dans un pays dit libre,
01:05:27où normalement elle doit sortir librement,
01:05:29et encore une fois elle est traquée.
01:05:31Je suis désolé, on a échoué.
01:05:33Et le honneur, c'est la France.
01:05:35Est-ce que la France va la tuer aussi un jour ?
01:05:37Rachel ?
01:05:39Ça me fait penser à la phrase de Peggy.
01:05:41Il y a pire que les esprits pervers,
01:05:43il y a les esprits habitués.
01:05:45On ne peut pas s'habituer
01:05:47face à ce terrorisme
01:05:49qui est multiforme en réalité.
01:05:51Un terrorisme, évidemment,
01:05:53avec le terrain,
01:05:55mais aussi qui imbibe notre société
01:05:57pour que nous soyons si fragiles
01:05:59qu'on soit obligés de nous taire.
01:06:01Petite pause, on se retrouve dans PUNCH.
01:06:03On continuera le débat, Sabrina.
01:06:05On va revenir sur la situation
01:06:07dans notre pays, politique,
01:06:09ce que fait Michel Varnier,
01:06:11le retour aussi du ministère de l'Immigration.
01:06:13Ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas entendu parler.
01:06:15On va essayer de comprendre ce qu'il y a dedans.
01:06:17A tout de suite dans PUNCHLINE, CNews Europe 1.
01:06:2318h22, on se retrouve sur CNews et sur Europe 1.
01:06:25Un dernier mot de Sabrina Mejaber
01:06:27sur cette athlète afghane
01:06:29qui est menacée de mort en France
01:06:31après avoir quitté les talibans de Kaboul.
01:06:33Ce qui se passe est absolument scandaleux,
01:06:35honteux et qu'on ne le dénonce pas assez fort
01:06:37après ce qu'on a entendu ce week-end
01:06:39à propos d'une intifada
01:06:41qu'il faudrait lancer dans notre pays.
01:06:43Absolument. Cette femme a fui le régime islamique.
01:06:45Il y a en ce moment
01:06:47une dystopie orwellienne qui se joue en Afghanistan.
01:06:49Il y a une loi notamment
01:06:51qui a été promulguée
01:06:53pour promouvoir la vertu
01:06:55et empêcher le vice
01:06:57qui bâche complètement les femmes.
01:06:59Je pense que l'humanité entière devrait se tourner
01:07:01sur le sort des femmes afghanes
01:07:03qui sont complètement
01:07:05invisibilisées, complètement meurtries,
01:07:07complètement asphyxiées,
01:07:09complètement dénuées de toute humanité.
01:07:11Je pense qu'on pourrait
01:07:13presque avoir plus finalement d'attrait,
01:07:15de pitié et de compassion
01:07:17pour des chiens que pour les femmes afghanes.
01:07:19Je remarque qu'elles sont complètement invisibilisées,
01:07:21complètement silencieuses.
01:07:23Cette femme est d'un courage exemplaire.
01:07:25Elle devrait avoir une légion,
01:07:27une médaille, un titre honorifique
01:07:29de la part du gouvernement français
01:07:31parce qu'elle défend ce qu'est précisément la France,
01:07:33c'est-à-dire le phare des Lumières
01:07:35et le sanctuaire de l'universalisme.
01:07:37Et aujourd'hui, elle est sous protection policière,
01:07:39elle est menacée, elle est conspuée
01:07:41parce qu'elle dénonce un régime,
01:07:43un régime totalitaire
01:07:45qui invisibilise les femmes, qui déshumanise,
01:07:47qui désincarne les femmes. Je trouve cela honteux
01:07:49et par rapport justement à ces pseudo-féministes
01:07:51qui constituent un magistère
01:07:53de la pensée féministe, on ne les a pas entendues.
01:07:55Madame Rousseau avait fait un petit tweet
01:07:57mais les autres qui préfèrent être au bras
01:07:59de Médine, les autres qui préfèrent taire
01:08:01un tabouaf au détriment
01:08:03d'une nida kebab, notamment par ses insultes
01:08:05d'arabe de service, elles n'ont pas
01:08:07un seul mot pour une femme qui a un courage
01:08:09absolument exemplaire.
01:08:11Voilà, c'était important de vous passer la parole
01:08:13et de remettre les points soleil.
01:08:15Je suis très en colère.
01:08:17Elle représente un point de bascule dans notre société,
01:08:19une inversion de valeur absolument gravissime.
01:08:21Si on prend les propos aussi
01:08:23qui ont été tenus ce week-end, on est sur ce point de bascule.
01:08:25La politique, Louis Dragnel,
01:08:27le gouvernement n'est toujours pas formé.
01:08:29On a le nouveau Premier ministre
01:08:31qui continue à consulter.
01:08:33On a eu le retour du serpent de mer
01:08:35du ministère de l'immigration.
01:08:37Comme vous l'avez dit juste avant la pause,
01:08:39est-ce qu'il y aura un ministère de l'immigration ?
01:08:41On ne sait pas. On va juste écouter
01:08:43Michel Auboin, ancien préfet, qui lui souhaite
01:08:45la création de ce type de ministère. Écoutez.
01:08:47On a absolument besoin
01:08:49d'un ministère de l'immigration, ne serait-ce que pour
01:08:51montrer qu'on prend en charge cette question
01:08:53qui est quand même une des questions fondamentales
01:08:55de la société. Enfin, je crois que, je ne le dis pas
01:08:57à titre personnel, on le lit
01:08:59tous les jours dans les sondages
01:09:01et dans l'inquiétude des Français.
01:09:03D'autant que l'immigration,
01:09:05ce n'est pas uniquement le contrôle des flux migratoires,
01:09:07c'est aussi comment on intègre
01:09:09les personnes qui arrivent de façon régulière,
01:09:11comment on naturalise,
01:09:13comment on accorde l'asile.
01:09:15Il y a des questions qui sont multiples
01:09:17et qui mériteraient
01:09:19un pilotage politique.
01:09:21Il y a clairement besoin d'un ministère de l'immigration.
01:09:23Le dernier, c'était Brice Hortefeux, c'est ça ?
01:09:25C'était Éric Besson.
01:09:27Éric Besson, d'accord, pardon. Mais vous avez raison.
01:09:29Oui, clairement, il y a besoin d'un ministère
01:09:31de l'immigration pour plusieurs raisons
01:09:33et s'il était nommé par
01:09:35Michel Barnier, moi j'y crois assez peu, mais
01:09:37on peut toujours rêver,
01:09:39il faut quand même qu'il y ait un certain nombre
01:09:41de points extrêmement clairs
01:09:43qui illustreraient une volonté politique réellement
01:09:45d'y arriver. Il faudrait qu'il y ait un décret
01:09:47d'attribution extrêmement clair, c'est-à-dire qu'il faut
01:09:49que le ministre de l'immigration ait la main
01:09:51sur toute la politique d'immigration en France
01:09:53et qu'il ne soit pas sous la tutelle ou en co-gestion
01:09:55avec un ministère social
01:09:57ou d'autres ministères. Le deuxième élément,
01:09:59c'est qu'il faut qu'il y ait un mandat politique extrêmement
01:10:01clair. Et donc, ce mandat politique...
01:10:03Mais de la part de qui ? Du Premier ministre ou du Président ?
01:10:05De la part du Premier ministre,
01:10:07du Président de la République, et pour
01:10:09qu'il puisse, notamment,
01:10:11pas faire la guerre, mais aller quand même
01:10:13en confrontation avec la justice administrative.
01:10:15Parce qu'aujourd'hui, c'est le droit français,
01:10:17la plupart du temps, qui casse un grand nombre...
01:10:19Et pas forcément le droit européen.
01:10:21On parle beaucoup de la CODH...
01:10:23Ensuite, il y a tout le volet international.
01:10:25Et donc, il faut évidemment que
01:10:27le ministre des Affaires étrangères soit en
01:10:29adéquation avec la conduite de cette politique.
01:10:31Parce que très souvent,
01:10:33qui s'oppose le plus à ce que veut le ministre
01:10:35de l'Intérieur, ce sont les diplomates au Quai d'Orsay
01:10:37qui disent, mais attention, il ne faut pas se fâcher.
01:10:39Parce qu'un diplomate, son métier, c'est
01:10:41de ne jamais se fâcher avec un pays.
01:10:43Sauf que ce sont des intérêts parfois contradictoires
01:10:45avec la défense de notre souveraineté.
01:10:47Et donc, là, c'est extrêmement important. Enfin...
01:10:49Mais là, c'est donc votre liste...
01:10:51Non, non, mais si ça existait,
01:10:53voilà ce qu'il faudrait. Et enfin,
01:10:55il faut un budget, parce qu'en fait, ça coûte de l'argent.
01:10:57C'est un budget énorme
01:10:59pour avoir une prise en main.
01:11:01Parlez-en à Marc Collier.
01:11:03Mais Marc, le problème, c'est que
01:11:05tout est prioritaire en France,
01:11:07donc rien n'est prioritaire.
01:11:09Si on érige ce ministère en priorité,
01:11:11alors à ce moment-là, on pourrait se dire
01:11:13qu'on ponctuarise un budget parce qu'on considère
01:11:15que c'est capital pour notre pays.
01:11:17Je termine simplement d'un mot. Enfin,
01:11:19il faut une équation politique.
01:11:21Parce que, même si vous avez
01:11:23un président de la République qui est volontaire,
01:11:25vous avez un Premier ministre volontaire,
01:11:27un ministre de l'Intérieur aussi, un ministre des Affaires étrangères,
01:11:29si vous ne pouvez pas faire voter
01:11:31par la loi, par une majorité, ce que vous souhaitez faire,
01:11:33c'est très compliqué. Ou alors,
01:11:35vous restez sur le domaine réglementaire,
01:11:37mais à un moment donné, vous restez
01:11:39quand même très limité dans vos prérogatives.
01:11:41Oui, c'est bien de rappeler
01:11:43qu'Éric Besson a été ministre de l'Immigration.
01:11:45Éric Besson venait du Parti Socialiste.
01:11:47Et sous Sarkozy,
01:11:49il faisait partie des gens qui étaient
01:11:51à l'ouverture. Donc, Éric Besson, socialiste,
01:11:53avait accepté d'être ministre de l'Immigration.
01:11:55Alors, c'est tellement un vrai sujet
01:11:57que je ne sais pas si vous l'avez vu, mais l'Allemagne
01:11:59est en train de resserrer ses frontières, précisément
01:12:01pour lutter contre l'immigration inégale.
01:12:03Et à cause de la montée de la droite de la droite...
01:12:05Oui, oui.
01:12:07Les attentats et l'insécurité...
01:12:09C'est ça, la racine du mal.
01:12:11C'est la conséquence, ce n'est pas la cause.
01:12:13La cause, c'est une immigration illégale que plus personne n'arrive à juguler.
01:12:15Et maintenant, où Louis Dragnel a tout à fait raison,
01:12:17il faut se méfier des effets d'annonce
01:12:19si ministère de l'Immigration y avait...
01:12:21Là, c'est juste un ballon sombre qui est lancé.
01:12:23Et Matignon ne dément pas totalement,
01:12:25mais dit que ce n'est pas du tout décidé.
01:12:27C'est vrai que Barnier, pendant la primaire
01:12:29LR, avait fait campagne
01:12:31sur le moratoire
01:12:33de l'immigration.
01:12:35Il faut regarder ce qu'il y a,
01:12:37ce qu'il y a de négatif d'un tel ministère,
01:12:39et quels seraient les moyens.
01:12:41Parce que si c'est juste pour faire un effet d'annonce,
01:12:43pour éviter d'être tiré immédiatement
01:12:45par la RN sur une motion de censure,
01:12:47ça ne servirait à rien.
01:12:49Mais le fait qu'on en parle, tranquillement,
01:12:51ça prouve que le sujet est sur la table
01:12:53et que ce n'est pas un sujet de droite nationale
01:12:55ou d'extrême droite.
01:12:57C'est un sujet qui intéresse et qui inquiète les Français.
01:12:59Je dirais, déjà, il ne faut pas trop multiplier
01:13:01le nombre de ministères.
01:13:03C'est l'État qui dépense le plus au sens large.
01:13:05Je suis d'accord,
01:13:07si c'est pour créer un ministère ou faire du marketing,
01:13:09ça ne sert à rien.
01:13:11Ce qui m'intéresse le plus dans l'immigration,
01:13:13c'est l'intégration.
01:13:15On dit souvent que l'immigration va permettre
01:13:17de payer les retraites, de faire de la croissance.
01:13:19Non, pas forcément.
01:13:21Ce qui compte, c'est que cette immigration
01:13:23soit intégrée et qu'elle joue le jeu
01:13:25d'un point de vue social et sociétal
01:13:27qui respecte nos règles.
01:13:29Et encore une fois,
01:13:31quand on a un taux de chômage,
01:13:33qui est de 1,5%,
01:13:35on va comprendre que les pénuries de main-d'oeuvre
01:13:37sont un peu fausses.
01:13:39La main-d'oeuvre est là, mais pas là où il faut.
01:13:41Et le taux de chômage est deux fois supérieur
01:13:43chez les populations immigrées.
01:13:45Si on part dans les cités HLM sur le taux de chômage
01:13:47des moins de 25 ans, on est à quasiment 60%.
01:13:49C'est ça l'enjeu.
01:13:51C'est comment on intègre, comment on améliore
01:13:53les formations, plus l'intégration
01:13:55et avec une règle du jeu qui soit particulièrement claire.
01:13:57Sinon, ça ne servira à rien.
01:13:59Et bien entendu, sur l'immigration clandestine,
01:14:01on voit ce qu'il se passe aujourd'hui en Allemagne.
01:14:03Il y a une vraie inquiétude.
01:14:05Donc on doit évidemment arrêter le déni de réalité.
01:14:07Rachel ?
01:14:09En un mot,
01:14:11on verra
01:14:13comment ça atterrit sur ce sujet-là.
01:14:15Mais pour moi, ce serait plus
01:14:17un ministère des Immigrations
01:14:19avec un S, parce qu'il y en a plusieurs.
01:14:21Et d'ailleurs, entre le droit d'asile
01:14:23et l'immigration illégale,
01:14:25ça serait plutôt
01:14:27des Immigrations et de la citoyenneté.
01:14:29Pour avoir une véritable logique.
01:14:31Il faut lier les deux.
01:14:33Après, il ne faut pas
01:14:35croire que Guéant, par exemple,
01:14:37était ministre de l'Intérieur des Outre-mer
01:14:39et de l'immigration, vous vous souvenez ?
01:14:41Et là, du coup, l'immigration...
01:14:43Mais comme l'est actuellement Gérald Darmanin.
01:14:45Et il a un secrétariat d'État en charge de la citoyenneté.
01:14:47Un tout petit mot là-dessus ?
01:14:49Je pense que c'est une stratégie de marketing.
01:14:51C'est un gage de communication,
01:14:53certainement pour faire plaisir à certains partis.
01:14:55Après, l'immigration,
01:14:57ça n'est pas la boussole politique
01:14:59de l'extrême droite.
01:15:01Ça n'est pas non plus une pathologisation de la vie politique.
01:15:03Ça fait partie de la dynamique de l'action politique.
01:15:05Donc oui, il faut évidemment traiter
01:15:07ce problème. Et pour faire la conjoncture
01:15:09entre ce que disait Louis et ce que disait Marc
01:15:11de façon très didactique,
01:15:13l'immigration, c'est un enjeu
01:15:15réellement français. Pourquoi ? Parce que la France,
01:15:17à l'instar du Danemark, est un État-providence.
01:15:19Donc on parle en permanence
01:15:21des dépenses publiques, etc.
01:15:23Il y a 32,9% qui sont consacrés
01:15:25aux retraites sociales. Et évidemment,
01:15:27il faut réguler l'immigration
01:15:29parce qu'il faut intégrer ces populations.
01:15:31Et donc, il faut encore une fois
01:15:33s'inspirer du modèle danois,
01:15:35je ne cesserai de le dire, avec des mesures
01:15:37qui sont dissuasives, restreindre
01:15:39justement le phénomène de ghettoisation.
01:15:41Et pour finir, je termine
01:15:43avec ce qu'a dit Eric,
01:15:45c'est que précisément, les externalités
01:15:47négatives de l'immigration,
01:15:49ça a été pris en charge par la gauche.
01:15:51Parce qu'il y a encore une fois
01:15:53des problèmes logiques de ghettoisation,
01:15:55d'islamisation et de criminalisation dans les sociétés parallèles
01:15:57qui sont le souci de la gauche
01:15:59pour préserver l'État-providence.
01:16:0118h31, l'heure du rappel des titres de l'actualité
01:16:03sur CNews Europe 1 avec Simon Guylain.
01:16:09On n'en sait plus sur le profil de l'homme suspecté
01:16:11d'avoir tué un agent municipal dimanche
01:16:13à Grenoble. Âgé de 25 ans,
01:16:15il est déjà bien connu des services de police
01:16:17pour viols, violences
01:16:19et trafics de stupéfiants.
01:16:21Il a été condamné à plusieurs reprises
01:16:23et avait notamment l'interdiction
01:16:25de détenir une arme pendant 5 ans.
01:16:27L'homme est toujours activement recherché.
01:16:29Quatre alpinistes coréens et italiens
01:16:31ont été retrouvés morts cet après-midi
01:16:33près du sommet du Mont Blanc.
01:16:35Ils étaient piégés depuis trois jours
01:16:37par le mauvais temps et sont morts d'épuisement,
01:16:39annonce la préfecture de Haute-Savoie.
01:16:41Ces alpinistes étaient partis sans guide
01:16:43lors de cette ascension.
01:16:45Enfin, une femme a été tuée
01:16:47dans une frappe ukrainienne près de Moscou.
01:16:49Par ailleurs, Paris, Berlin et Londres
01:16:51annoncent des sanctions contre l'Iran
01:16:53suite à la livraison d'armes à la Russie.
01:16:55Merci beaucoup Simon Guillain.
01:16:57On se revoit dans un instant
01:16:59à Lambrouwer, professeur de criminologie.
01:17:01Avant, je voudrais vous faire écouter
01:17:03une petite altercation qui a eu lieu
01:17:05entre Bruno Le Maire, ministre de l'économie
01:17:07et un député de la France Insoumise,
01:17:09Aurélien Lecoq.
01:17:11D'abord, le député de la France Insoumise
01:17:13et la réponse de Bruno Le Maire.
01:17:15La commission auditionne aujourd'hui
01:17:17Bruno Le Maire. Vous êtes un voleur
01:17:19et plutôt deux fois qu'une.
01:17:21D'abord, parce que vous avez volé les élections
01:17:23et que vous avez passé l'été à préparer un budget
01:17:25alors même que vous avez été
01:17:27balayé par les Français dans les urnes
01:17:29qui n'en peuvent plus de vos politiques
01:17:31qui détruisent nos services publics.
01:17:33Ensuite, vous êtes un voleur parce que vous avez
01:17:35volé méthodiquement l'argent des Français
01:17:37pour les offrir aux plus riches de ce pays.
01:17:39Depuis 2017, vous avez fait
01:17:41exploser la dette de 900 milliards d'euros
01:17:43et vous voulez la faire payer aux Français.
01:17:45S'agit-il d'incompétence ? Non.
01:17:47Vous savez pertinemment ce que vous faites.
01:17:49Vous cherchez 30 milliards pour 2025
01:17:51plutôt que d'accuser les collectivités
01:17:53locales. Commencez par récupérer
01:17:55les 70 milliards que vous offrez
01:17:57chaque année aux plus riches. J'ai une question
01:17:59Monsieur le ministre. Quand comprendrez-vous
01:18:01que les Français ne veulent plus non seulement de vous
01:18:03mais aussi de vos politiques mortifères ?
01:18:05Je comprends un peu mieux après vos propos
01:18:07Monsieur le député.
01:18:09Pourquoi 75%
01:18:11des Français rejettent la France Insoumise ?
01:18:13Parce que
01:18:15dans le fond, vous abîmez cette commission
01:18:17des finances qui se déroulait
01:18:19jusque là sereinement dans un climat démocratique.
01:18:21Vous abîmez la démocratie
01:18:23et vous abîmez
01:18:25la République. Vous avez
01:18:27de la chance parce que comme je me retire
01:18:29de mes fonctions de ministre, je n'ai pas
01:18:31l'intention de vous poursuivre en diffamation.
01:18:33Mais si j'étais resté dans mes fonctions
01:18:35je ne me serais pas laissé traiter
01:18:37de voleur par un député
01:18:39de la République et je vous aurais poursuivi en diffamation.
01:18:41Voilà pour la réponse.
01:18:43Alors vraiment de Bruno Le Maire
01:18:45impeccable.
01:18:47Mais dans la basse cour et les fils
01:18:49le coq n'était pas suffisamment connu.
01:18:51Donc en fait
01:18:53il se fait un buzz
01:18:55pour se donner un nom. En fait c'est leur technique
01:18:57de communication. Mais le maire a raison
01:18:59c'est absolument scandaleux quoi qu'on en pense.
01:19:01Marc Petit a dit ce qu'il pensait du budget
01:19:03que le maire nous laisse. Mais parler comme ça
01:19:05ministre de la République, mais attendez.
01:19:07Surtout c'est un député de la République
01:19:09qui parle comme ça.
01:19:11Où nous sommes arrivés dans cette Assemblée nationale
01:19:13ça commence à faire froid dans le dos.
01:19:15Ils vont se taper dessus
01:19:17à l'Assemblée ? Non ça fait quand même pas sérieux.
01:19:19Nous sommes quand même justement
01:19:21le pays des lumières comme on n'arrête pas de le dire.
01:19:23C'est quand même triste d'en arriver là.
01:19:25Même si effectivement il y a eu des dérapages budgétaires
01:19:27ça c'est clair. De là à parler de vol.
01:19:29Non mais Marc le sujet c'est qu'à aucun moment
01:19:31il y a un élément chiffré.
01:19:33Normalement les débats
01:19:35dans la commission des finances c'est l'occasion
01:19:37de dialoguer sur des choses techniques.
01:19:39Là il n'y a aucun élément rationnel qui est avancé.
01:19:41C'est un peu l'illustration du travail
01:19:43de la France Insoumise dans cette commission.
01:19:45À l'exception peut-être d'Eric Coquerel.
01:19:47Qui est dirigé par Eric Coquerel.
01:19:49Globalement il y a assez peu
01:19:51d'élus insoumis qui sont bons
01:19:53sur ces sujets.
01:19:55C'était une intervention absolument médiocre.
01:19:57Par ailleurs je pense qu'effectivement les Français sont
01:19:59fatigués de ces méthodes là.
01:20:01Et par ailleurs ce sont des personnes
01:20:03qui confondent
01:20:05notoriété et popularité.
01:20:07Donc c'est tout pour faire du buzz
01:20:09afin d'être connu
01:20:11et pas forcément populaire.
01:20:13Mais ça ne les intéresse pas de rassembler la République.
01:20:15Et Monsieur Delogu
01:20:17qui s'était illustré en brandissant
01:20:19le drapeau palestinien dans l'hémicycle
01:20:21a envoyé une lettre à Madame Braune-Pivet
01:20:23pour lui demander de lui restituer ce drapeau
01:20:25palestinien. Et Madame Braune-Pivet
01:20:27lui dit que conformément à un usage
01:20:29constant les objets retirés aux députés
01:20:31en freignant les règles
01:20:33ne sont pas restitués.
01:20:35Et elle leur appelle un minimum de décence.
01:20:37Ce qui est fou quand même,
01:20:39c'est que les députés
01:20:41Renaissance etc. ont appelé à voter
01:20:43LFI quand même au deuxième tour des législatives.
01:20:45Il ne faut quand même pas l'oublier parce que si on en est là
01:20:47c'est aussi en partie à cause d'eux. C'est quand même bien dommage.
01:20:49Dernier mot Jean-Christophe. Comme disait ma grand-mère
01:20:51les brouettes, il ne faut pas leur parler, il faut juste les pousser.
01:20:55Moi j'aime bien votre grand-mère.
01:20:57Elle est sympa.
01:20:59Elle est beaucoup plus profonde votre grand-mère.
01:21:01Je te rejoins Rachel.
01:21:03Les français en ont marre de ça. Ils veulent un peu monter le niveau.
01:21:05Et là c'est des députés bas de gamme, bas de caisse.
01:21:07Et franchement ça ne fait pas du tout avancer
01:21:09le chemin de vie.
01:21:11Mais ils ont été élus.
01:21:13Quelle tristesse.
01:21:15Merci. On fait une petite pause.
01:21:17On continue le débat avec Alain Bauer
01:21:19qui nous rejoint tout de suite.
01:21:2518h41 de retour sur CNews et Europe 1
01:21:27toujours avec lui de Ragnel, Rachel Khan
01:21:29on a été rejoint par Alain Bauer, professeur de criminologie
01:21:31bonsoir Alain, auteur de Au bout de l'enquête
01:21:33saison 2, les plus grandes affaires criminelles
01:21:35passées au crime, aux éditions First.
01:21:37On va évidemment parler avec vous de l'insécurité
01:21:39d'abord avec ce qui se passe à Grenoble
01:21:41parce qu'il y a vraiment beaucoup d'émotions
01:21:43après la mort par balle de Lilian Dejean
01:21:45c'est agent municipal de 49 ans
01:21:47son meurtrier présumé
01:21:49est recherché. Il est bien connu
01:21:51de la justice. On va rejoindre notre envoyé spécial
01:21:53Marie-Victoire Diodonné qui est sur place
01:21:55avec Goderic Bey. Bonsoir à tous les deux.
01:21:57Vous avez passé beaucoup de temps auprès
01:21:59des habitants de Grenoble qui sont très inquiets
01:22:01évidemment.
01:22:03Et oui exactement, nous avons passé la matinée
01:22:05avec les Grenoblois. Ils avaient beaucoup de choses
01:22:07à nous dire. Nous avons relevé plusieurs
01:22:09profits. Il y a d'abord ceux qui n'ont pas
01:22:11voulu échanger sur la sécurité
01:22:13du côté du quartier Saint-Bruno notamment
01:22:15certains nous ont confié avoir bien trop
01:22:17peur des représailles pour échanger à ce sujet
01:22:19et puis dans ce quartier il faut savoir que
01:22:21les fusillades sont en effet régulières
01:22:23et puis en revenant vers la gare nous avons ensuite
01:22:25rencontré un certain nombre de Grenoblois
01:22:27présents dans la ville depuis une trentaine
01:22:29d'années avec une certaine émotion.
01:22:31Ils nous ont expliqué ne plus reconnaître
01:22:33la ville de leur jeunesse. Alors après
01:22:35la fierté, le dépit et l'écoeurement
01:22:37arrivent. Je vous laisse les écouter.
01:22:39Ca dille
01:22:41de partout en ce moment.
01:22:43Dans tous les coins de rue. Mais malheureusement
01:22:45il y avait un commissariat qui l'enfermait
01:22:47j'ai dit tiens ils vont le remettre.
01:22:49Là en ce moment vu la conjoncture
01:22:51ils font rien du tout.
01:22:53Il y a des personnes qui ont sécurité ici à Grenoble.
01:22:55Il y a de tout de toute façon.
01:22:57Pire que Marseille maintenant.
01:22:59Avant c'était impeccable.
01:23:01Grenoble elle a changé complètement.
01:23:03Parce que je me souviens avant
01:23:05on entend une bagarre, c'est rare qu'on entend
01:23:07une bagarre. Et maintenant c'est
01:23:09il y a les armes
01:23:11c'est plus comme avant.
01:23:13L'insécurité aujourd'hui elle était partout
01:23:15dans Grenoble, dans n'importe quel quartier.
01:23:17Tout a été enlevé, les caméras, la sécurité
01:23:19que ce soit dans les quartiers ou pas
01:23:21et maintenant je pense que ça craint plus
01:23:23en dehors des quartiers que dans les quartiers.
01:23:25Puisqu'au moins dans les quartiers
01:23:27les personnes elles veulent pas qu'il y ait des ennuis
01:23:29pour que la drogue continue à circuler
01:23:31donc c'est là où il n'y a pas de problème.
01:23:33Début août le procureur de Grenoble
01:23:35avait dénoncé une intense guerre
01:23:37des gangs avec une intensification
01:23:39de l'usage des armes.
01:23:41Merci Marie-Victoire Dudonné, Gaudier Rigbet
01:23:43sur place. Anne Limbault
01:23:45est-ce qu'on peut parler de guerre des gangs
01:23:47comme l'a fait le procureur d'ailleurs de Grenoble cet été.
01:23:49Il est le mieux placé pour utiliser ces mots.
01:23:51Mais d'abord on oublie beaucoup de choses
01:23:53c'est que Grenoble
01:23:55c'était le coeur de la guerre des Italo-Grenoblois
01:23:57il y a 40 ans
01:23:59alors évidemment on a un petit problème d'amnésie
01:24:01Non on s'en souvient.
01:24:03Oui mais difficilement, voyez la plupart des gens
01:24:05vous disent ah c'était merveilleux.
01:24:07Il y a eu une période où Grenoble était très calme
01:24:09c'était sous le mandat du beurre du Boudou
01:24:11où il ne se passait fondamentalement rien à Grenoble
01:24:13mais avant et après
01:24:15il y a eu deux phénomènes de dégradation
01:24:17cyclique liées d'abord
01:24:19à l'étalement et l'enracinement du trafic
01:24:21de stupéfiants et surtout
01:24:23à des groupes de plus en plus organisés
01:24:25de plus structurés comme à Marseille
01:24:27il y a deux groupes qui tiennent la ville et qui se font une guerre
01:24:29totale avec des dizaines
01:24:31de morts et de
01:24:33blessés. La situation est assez
01:24:35calme. Il y a eu une accalmie provisoire
01:24:37pour l'instant. Alors d'abord le nombre
01:24:39de participants ayant tendanciellement baissé
01:24:41entre ceux qui sont en prison, ceux qui sont
01:24:43au cimetière et ceux qui sont à l'hôpital
01:24:45il y a un phénomène mécanique mais
01:24:47ils sont remplacés de plus en plus par
01:24:49de jeunes gens désargentés
01:24:51en partie, parce qu'il faut bien l'assumer
01:24:53maintenant, issus des
01:24:55transferts migratoires
01:24:57et qui eux sont dans des
01:24:59sortes de CDD partiels
01:25:01ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ils savent très bien
01:25:03ce qu'ils y font, ils sont transplantés
01:25:05ce ne sont plus des gangs
01:25:07ou des bandes de quartiers
01:25:09qui étaient enracinés dans leur quartier
01:25:11on les importe en fait de l'autre endroit
01:25:13des importations qui viennent remplacer ceux qui
01:25:15ont disparu, etc.
01:25:17Donc il y a un trafic d'êtres humains
01:25:19qui passe aussi par le passage
01:25:21par la case
01:25:23d'île et
01:25:25trafic et donc guerre
01:25:27des territoires, c'est de la concurrence
01:25:29rugueuse et définitive
01:25:31et donc Grenoble a
01:25:33retrouvé son statut historique
01:25:35sauf que maintenant
01:25:37c'est toutes les petites et moyennes villes
01:25:39de France qui sont directement
01:25:41concernées par un niveau
01:25:43ou un autre, des trafics, des règlements de
01:25:45comptes, on parlait de Nîmes
01:25:47on peut parler d'un certain nombre
01:25:49de villes dans la Drôme
01:25:51on en a dans l'Ardèche
01:25:53et donc quand on regarde au quotidien
01:25:55moi je vois ça tous les matins
01:25:57la liste de tout ce qui s'est passé le jour précédent
01:25:59et bien en fait la carte de France
01:26:01aujourd'hui amène à considérer
01:26:03qu'à part peut-être la Lausère
01:26:05et encore
01:26:07parce qu'il se passe de temps en temps
01:26:09il y a aujourd'hui
01:26:11un étalement total
01:26:13du trafic de stupéfiants
01:26:15de son enracinement, de son imprégnation
01:26:17à la fois territoriale
01:26:19par des fours, c'est-à-dire des lieux où on vient
01:26:21gérer des transactions
01:26:23mais aussi par la distribution
01:26:25à domicile et donc la France
01:26:27aujourd'hui connaît un outil de production
01:26:29qui lui est propre, il n'y a pas
01:26:31que de l'importation, un outil de distribution
01:26:33qui est en guerre
01:26:35totale et un problème
01:26:37de consommation qui est considérable
01:26:39puisque nous n'avons toujours pas
01:26:41résolu le problème de
01:26:43l'augmentation régulière de la
01:26:45consommation de la quasi-totalité
01:26:47des produits stupéfiants, y compris chimiques
01:26:49qui se font désormais
01:26:51dans des petits
01:26:53labos où on retrouve à peu près ce qu'était
01:26:55la French Connection il y a 50 ans
01:26:57Je vais passer la parole à mes camarades dans un instant
01:26:59mais j'aimerais juste qu'on écoute Eric Piolle
01:27:01le maire de Grenoble et on se pose
01:27:03la question d'une responsabilité politique
01:27:05est-ce qu'on peut dire
01:27:07que les villes de gauche sont plus touchées par ça
01:27:09que les villes de droite ou est-ce qu'évidemment
01:27:11il n'y a aucune différence ? Écoutez Eric Piolle
01:27:13sur notamment le refus du
01:27:15déploiement des caméras de vidéosurveillance
01:27:17il y en a 118 dans la ville
01:27:19un certain nombre d'élus
01:27:21et les policiers réclament plus de caméras
01:27:23de vidéosurveillance, écoutez-le
01:27:25de vidéosurveillance nous en avons
01:27:27118 à Grenoble
01:27:29au kilomètre carré c'est bien plus que dans beaucoup d'autres villes
01:27:31donc c'est l'occasion aussi de
01:27:33prendre le coup peut-être
01:27:35à certaines rumeurs, fake news
01:27:37c'est vous qui aviez dit quand vous êtes arrivé
01:27:39je vais donner les vidéosurveillance
01:27:41à Christian Estrogy
01:27:43c'était une blague pour dire qu'effectivement
01:27:45nous ne sommes pas, nous ne pensons pas
01:27:47et je ne pense pas et je ne pense toujours pas
01:27:49que mettre
01:27:51une caméra derrière chaque citoyen
01:27:53fera avancer les choses
01:27:55je pense que notre sécurité ne peut pas
01:27:57se faire au détriment de
01:27:59notre liberté
01:28:01Pourquoi opposer Alain Bauer sécurité et liberté ?
01:28:03Ah non c'est un équilibre
01:28:05bien connu d'ailleurs
01:28:07contrairement aux citations détournées
01:28:09des grands auteurs
01:28:11dont Benjamin Franklin
01:28:13il faut de la sécurité et de la liberté
01:28:15par contre quand on impose plus de sécurité
01:28:17il faut plus de contrôle citoyen pour éviter
01:28:19les abus de la sécurité
01:28:21et c'est toujours comme ça
01:28:23Mais là il y a un aveuglement idéologique ou pas ?
01:28:25Non le maire de Grenoble en fait il a un problème
01:28:27c'est l'histoire de son élection
01:28:29un sortant socialiste
01:28:31qui était plutôt connu pour son côté
01:28:33on va dire sécuritaire
01:28:35je ne parle pas de Michel Desto qui était le maire sortant
01:28:37mais de Jérôme Safar qui était le candidat socialiste
01:28:39et il l'a battu avec des arguments qui étaient
01:28:41pas trop de sécurité, pas trop de caméras
01:28:43pas d'armement de la police municipale
01:28:45et sa majorité municipale est marquée
01:28:47par l'histoire de cette élection
01:28:49alors M. Piolle
01:28:51est beaucoup plus réaliste
01:28:53que l'idée qu'on se fait de lui
01:28:55et le procès qui lui est fait
01:28:57et pourtant comme sa parole dérape
01:28:59et comme il est difficile de se débarrasser
01:29:01de tout ce qu'on a raconté
01:29:03pendant une campagne électorale
01:29:05car malheureusement les réseaux sociaux, les journalistes
01:29:07et tout le monde fait son travail
01:29:09il est aujourd'hui dans une grande difficulté
01:29:11qui a été comme toujours
01:29:13alors il n'y a pas de différence
01:29:15entre le crime de gauche et le crime de droite
01:29:17dans des villes de gauche
01:29:19par contre c'est la réaction face à cela
01:29:21or la gauche a une espèce de pratique très étrange
01:29:23qui est négation, minoration, éjection
01:29:25en français courant, un, c'est pas vrai
01:29:27non, non, non, pas du tout, tout ça n'existe pas
01:29:29c'est une invention de la droite
01:29:31deux, bon d'accord, c'est vrai mais c'est pas aussi grave
01:29:33que vous le dites, vous exagérez beaucoup
01:29:35et puis troisièmement, bon d'accord
01:29:37c'est vrai, c'est grave, c'est pas de ma faute, c'est la faute à l'État
01:29:39et donc vous avez une espèce
01:29:41de délestage permanent de la responsabilité
01:29:43dans la réponse qui doit être faite
01:29:45alors vous avez des maires de gauche
01:29:47qui sont extrêmement réalistes
01:29:49et très allants
01:29:51sur ces questions
01:29:53et des maires de droite qui sont plutôt dans une logique sécuritaire
01:29:55parce que je dirais, c'est marqué sur le produit
01:29:57mais les caméras descendent pas des poteaux
01:29:59avec leurs petits bras musclés pour arrêter
01:30:01les voleurs ou les dealers, d'ailleurs eux-mêmes
01:30:03les scient, leur tirent dessus
01:30:05mais
01:30:07la problématique générale
01:30:09c'est-à-dire la manière dont on exprime
01:30:11la réaction par rapport au crime
01:30:13ne peut pas être systématiquement
01:30:15d'expliquer qu'il n'existe pas
01:30:17ou que c'est un élément lié à des conséquences
01:30:19purement sociales
01:30:21Quand on regarde quand même la situation de Grenoble
01:30:23et quand on la regarde depuis maintenant 5
01:30:25même 10 ans, on ne peut pas s'empêcher
01:30:27de se dire qu'il y a un terreau politique
01:30:29et que certes, vous avez raison
01:30:31la réponse n'est pas du tout la même
01:30:33mais avant la réponse, les moyens
01:30:35engagés délibérément
01:30:37peuvent varier considérablement
01:30:39selon que vous êtes un maire sécuritaire et pour qui c'est
01:30:41un sujet très important
01:30:43ou vous êtes un maire pour qui c'est pas du tout un sujet important
01:30:45ce qui est le cas d'Éric Piolle
01:30:47Non, je suis d'accord avec vous
01:30:49quand vous exprimez que vous êtes dans une posture
01:30:51qui est à l'inverse
01:30:53de vos opposants, évidemment
01:30:55vous marquez un signal
01:30:57donc il y a un terreau politique
01:30:59qui permet de faire germer
01:31:01ce type de... Non, je ne crois pas
01:31:03je ne pense pas que c'est un terreau politique
01:31:05c'est-à-dire que ça ne fait pas germer
01:31:07c'est plutôt une problématique de comment on gère la floraison
01:31:09ou la non floraison
01:31:11ça germe de toute façon
01:31:13la politisation
01:31:15de la partie criminelle et du trafic
01:31:17elle est liée à l'existence
01:31:19d'un marché et de consommateurs
01:31:21qu'ils soient de gauche ou de droite
01:31:23est parfaitement indifférent aux problématiques
01:31:25il y a quand même des villes de gauche qui sont plutôt touchées par le phénomène
01:31:27plus que d'autres villes gérées par la droite
01:31:29Marseille, pardon
01:31:31alors Marseille ça a toujours été une ville un peu à part
01:31:33c'est le quiste historique du crime français
01:31:35en la matière
01:31:37il y avait des villes Bordeaux qui n'étaient pas touchées par ça
01:31:39et qui maintenant sont touchées par ça
01:31:41la banlieue de Toulouse
01:31:43mais vous prenez par exemple
01:31:45des villes petites et moyennes
01:31:47qui sont en fait beaucoup plus touchées
01:31:49et où ça ne se voit pas encore suffisamment
01:31:51c'est létalement généralisé du trafic
01:31:53donc la perte de contrôle de la partie
01:31:55gestion des stupéfiants
01:31:57qui est un élément majeur de l'histoire
01:31:59et donc dès que ça devient rugueux
01:32:01et que les groupes deviennent suffisamment puissants
01:32:03qu'ils ont leur propre réseau de distribution
01:32:05leur propre réseau de production
01:32:07et qu'ils sont en confrontation permanente
01:32:09sur des réseaux de pure concurrence
01:32:11que là on commence à voir ce qui n'apparaît pas pour le reste
01:32:13la situation britannique est exactement la même
01:32:15et vous pouvez compter autant de villes de droite conservatrice
01:32:17que de villes de gauche
01:32:19d'ailleurs par contre
01:32:21paradoxalement aujourd'hui
01:32:23la plupart des élus locaux
01:32:25y compris en France au forum français pour la sécurité urbaine
01:32:27on est passé de
01:32:29bon faut traiter socialement un problème social
01:32:31à faut traiter politiquement un problème criminel
01:32:33et c'est une évolution
01:32:35voire même parfois une révolution
01:32:37alors il y a des endroits où les maires écolos par exemple
01:32:39sont plus marqués par la problématique générale
01:32:41y compris sur la dépénalisation
01:32:43mais le signal qu'ils envoient
01:32:45n'est pas un signal
01:32:47visant à promouvoir le crime
01:32:49mais à expliquer grosso modo
01:32:51que le traitement qu'ils proposent
01:32:53c'est plutôt homéopathique chirurgique
01:32:55alors Rachel Gann
01:32:57j'ai l'impression qu'il y a une notion qui a disparu
01:32:59c'est celle du
01:33:01désenclavement
01:33:03il y a un moment on entendait beaucoup la question du désenclavement
01:33:05et est-ce qu'aujourd'hui
01:33:07dans cette dynamique pour résoudre finalement
01:33:09les problèmes au coeur des villes
01:33:11est-ce qu'il y a un échange
01:33:13entre l'aménagement du territoire
01:33:15et la question sécuritaire
01:33:17en tout cas est-ce que certaines équipes arrivent à travailler ensemble
01:33:19dans une perspective à l'horizon
01:33:212030, 2035 par exemple
01:33:23si par une nuit d'insomnie vous décidez de lire
01:33:25les rapports de la cour des comptes sur ce qu'on appelait
01:33:27la politique de la ville, vous découvrirez
01:33:29que derrière ce mot il n'y a en général rien
01:33:31d'immenses incohérences, beaucoup de gâchis
01:33:33financiers, Marc Twati est parti
01:33:35mais ça lui fait pas plaisir
01:33:37et surtout une absence totale
01:33:39de mise en cohérence de la politique
01:33:41Ministère de l'Intérieur
01:33:43le Ministère de l'Intérieur et le Ministère de la Sécurité
01:33:45et le Ministère de l'Aménagement du Territoire, historiquement
01:33:47les deux morceaux se parlent très peu
01:33:49voire même quasiment pas
01:33:51ils vivent dans des incohérences particulières
01:33:53si vous voulez vous amuser
01:33:55Jean-Marc Benoît avait fait un livre
01:33:57de cartographie et il avait
01:33:59sur une seule page mis toutes les cartes
01:34:01du découpage administratif de la France
01:34:03par administration, aucune ne ressemble
01:34:05à une autre, il n'y a pas de politique
01:34:07du territoire puisque le territoire
01:34:09en France c'est les agglomérations
01:34:11Mais ça aurait un impact Alain ou pas ?
01:34:13Vous imaginez par exemple
01:34:15j'ai travaillé il y a très longtemps sur le Grand Nancy
01:34:17il y avait 3 zones de police, 7 zones
01:34:19de gendarmerie et une frontière
01:34:21coordination n'existait pas
01:34:23et donc le fait de passer
01:34:25de 400 circonscriptions de sécurité publique
01:34:27à 200 agglomérations, de revisiter
01:34:29totalement la gestion de la gendarmerie y compris
01:34:31en lui donnant tous les départements ruraux
01:34:33dans les zones urbaines, modifie considérablement
01:34:35la capacité d'action
01:34:37Le procureur de Grenoble, c'est un homme
01:34:39extrêmement déterminé qui dit les choses
01:34:41de manière extrêmement précise, brutale même
01:34:43comme le procureur de Marseille
01:34:45qui vous étudie ici
01:34:47et les deux se font engueuler par le ministre de la Justice
01:34:49pour avoir dit en commission parlementaire
01:34:51j'étais dans la même
01:34:53narcotrafic sous serment
01:34:55et bien on est en train de perdre la guerre
01:34:57on est en train de perdre la bataille, on ne sait pas s'organiser
01:34:59Bon, ces gens là sont très honnêtes
01:35:01et très déterminés, il n'y a pas de laxisme
01:35:03judiciaire, ni de laxisme policier
01:35:05il y a un problème de désorganisation
01:35:07et d'incohérence dans quelle politique
01:35:09on veut, pour lutter contre la production
01:35:11lutter contre la destruction
01:35:13et surtout gérer le problème de la consommation
01:35:15où on traite aujourd'hui les consommateurs
01:35:17comme des criminels et pas comme des malades
01:35:19je le dis et je le redis
01:35:21cette erreur de la loi de 1970
01:35:235 à 6 millions de personnes
01:35:25entre le consommateur régulier
01:35:27et l'ayant au moins fait une fois dans l'année
01:35:29ça fait quand même beaucoup de monde
01:35:31et donc on ne sait pas traiter par le tabac
01:35:33et l'alcool
01:35:35ce qu'on pourrait traiter par le cannabis
01:35:37c'est-à-dire sortir de la partie pénale
01:35:39et lutter contre la consommation
01:35:41et la surconsommation et la dépendance
01:35:43parce que c'est un problème de dépendance
01:35:45et d'un autre côté
01:35:47concentrer sur les gros opérateurs
01:35:49de trafic en se donnant les moyens
01:35:51et d'ailleurs lors de la commission d'enquête
01:35:53du Sénat sur cette question
01:35:55il y a un très grand nombre de propositions, y compris
01:35:57sur le gouvernement pénal
01:35:59qui pourraient permettre d'avancer beaucoup
01:36:01en se concentrant sur l'essentiel
01:36:03Alain Bauer, au bout de l'enquête, saison 2
01:36:05les plus grandes affaires criminelles passées au crime
01:36:07merci d'être venu aux éditions First
01:36:09merci Eric Revelle, merci Rachel Kahn
01:36:11j'aurais bien voulu vous passer la parole
01:36:13mais le temps passe et nous nous en allons
01:36:15Louis de Fragnelle, dans un instant
01:36:17Pierre de Villeneuve sur Europe 1
01:36:19bien entendu et Christine Kelly
01:36:21pour Face à l'Info, bonne soirée
01:36:23à vous sur nos deux antennes, à demain
01:36:27Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org