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00:00Et on va tenter de décrypter cette campagne présidentielle avec cette prise de parole de Donald Trump avec Kétévan Gorgestani, bonjour Kétévan.
00:08Alors on le voit Donald Trump avec cette conférence de presse, enfin cette interview surprise, il essaie en quelque sorte de reprendre la main.
00:16Oui, il a beau dire qu'il ne va pas revoir sa stratégie de campagne face à Kamala Harris,
00:22on l'a senti un peu agacé par cette vague d'enthousiasme pour les démocrates ces dernières semaines.
00:28D'abord, bien entendu, cette conférence de presse qui n'était pas du tout prévue à l'agenda officiel de Donald Trump,
00:35annoncée par lui-même sur son réseau social quelques heures avant la tenue de cette conférence de presse.
00:41C'est un peu une réponse à certaines critiques, même du côté républicain, notant son absence dans cette campagne cette semaine,
00:49alors que Kamala Harris et Tim Walz sont vraiment en train de sillonner le pays.
00:55Donald Trump, lui, il a laissé son collicier, J.D. Vance, suivre Kamala Harris sur tous les états clés,
01:01mais sans Donald Trump, sans apparaître lui-même.
01:05D'ailleurs, un journaliste lui a posé la question en lui demandant si c'était une bonne stratégie de ne pas être visible.
01:11Il a répondu que c'était une question stupide.
01:13Il est aussi agacé par, notamment, la couverture médiatique sur cet engouement et sur la taille, notamment, des meetings de Kamala Harris.
01:22On le sait, on l'a vu depuis des années, Donald Trump vraiment se focalise et ça lui tient à cœur de parler du nombre de personnes qui assistent à ses meetings.
01:31Et donc, là encore, dans cette conférence de presse, à plusieurs reprises, il a insisté sur le fait que ses meetings étaient plus gros que ceux de Kamala Harris.
01:38Et enfin, cette question du débat.
01:41Alors, ce débat du 10 septembre, c'était un débat qui avait été validé et sur lequel s'étaient accordés Donald Trump et Joe Biden.
01:49Et ensuite, quand Joe Biden s'est retiré de la course, Donald Trump a dit « Moi, j'avais prévu de débattre avec Joe Biden, je ne le ferai pas avec Kamala Harris ».
01:56Kamala Harris qui a dit « Moi, je l'attends ».
01:58Et bien, on a l'impression que Donald Trump a décidé finalement de changer son fusil d'épaule et d'accepter et donc de dire « Ok, on fera le 10 septembre ».
02:10Il a rajouté une proposition pour deux autres dates, le 4 septembre et le 25 septembre.
02:17Pour l'instant, Kamala Harris a dit qu'elle y pensait, mais on ne sait pas encore si elle va accepter ces deux autres dates.
02:24Donc, on est sûr qu'on aura normalement un débat, peut-être plus, mais on verra ça.
02:29Donald Trump qui tente en tout cas d'occuper cet espace médiatique avec tous ces faces à face télévisées qui sont prévues.
02:35Et s'il le fait, s'il s'agit autant, c'est bien parce que Kamala Harris, finalement, elle a beaucoup rebattu les cartes dans cette campagne, du côté démocrate surtout.
02:45Absolument. En moins de trois semaines, Kamala Harris a réussi à rattraper une grosse partie du retard de Joe Biden.
02:53Ça se voit bien entendu dans les sondages nationaux, mais on le sait très bien, aux États-Unis, les sondages nationaux, ça ne vaut pas grand-chose.
03:01Ce qui est important, c'est de regarder les sondages dans les États-clés, ces fameux États-clés.
03:06Et on va commencer sur le Blue Wall, c'est le mur bleu, la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin.
03:12Ça, c'est les trois États où Kamala Harris et Tim Walz ont été ces derniers jours.
03:17Et là, jeu égal entre Kamala Harris et Donald Trump, alors que Donald Trump avait commencé à creuser l'écart avec Joe Biden il y a quelques semaines.
03:25Mais on voit que Kamala Harris remonte également dans les États du Sunbeam, la ceinture du soleil, l'Arizona, la Géorgie, le Nevada.
03:34Ce sont les États dans lesquels elle va aller dans les prochains jours.
03:38Et là, ces États, selon les sondeurs, jusqu'à il y a quelques semaines, c'était des États qui penchaient républicains.
03:45Maintenant, ils les qualifient comme 50-50, ce qui veut dire qu'on ne sait pas vraiment qui va les emporter.
03:51Un autre signe de la bonne performance de Kamala Harris, c'est le financement de la campagne.
03:56On sait que l'argent joue un gros rôle dans les campagnes politiques américaines.
03:59Plus de 310 millions de dollars depuis le départ de Joe Biden de cette course.
04:06Deux tiers de primos votants pour Kamala Harris.
04:09Ça veut dire qu'elle va chercher des gens qui étaient un peu en désillusion de Joe Biden.
04:15Et enfin, 36 millions de dollars levés en 24 heures après l'annonce de son colisier Tim Walz.
04:22La question, bien entendu, c'est combien de temps ça peut tenir.
04:26Les républicains disent, attention, c'est une lune de miel, ça ne va pas durer.
04:29Il reste près de trois mois avant l'élection de novembre.
04:33Et on l'a vu ces dernières semaines qu'il peut encore se passer beaucoup, beaucoup de choses en quelques semaines.
04:38Il peut se passer beaucoup de choses et surtout, il y a beaucoup de fébrilité en ce moment du côté du camp républicain.
04:42Merci beaucoup, Kate Evans, pour cet éclairage.