• il y a 4 mois
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit

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00:00:00100% politique, parce que tout est politique.
00:00:04Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver comme chaque soir, à la même heure.
00:00:07Trois heures d'infos, de décryptage, de commentaires autour de mes invités.
00:00:11Bien sûr, Alexandre Devecu, journaliste au Figaro pour cette première heure et demie.
00:00:14Bonsoir, chère Alexandre.
00:00:15Merci d'être de nouveau présent sur ce plateau aujourd'hui.
00:00:18Philippe Guibert qui fait des prolongations, qui joue les prolongations.
00:00:21C'est la dernière fois.
00:00:22Vous êtes en vacances derrière ?
00:00:24Demain.
00:00:25Vous avez mis les espadrilles ? Je n'ai pas regardé.
00:00:27Non, j'ai mis des moquettes.
00:00:28Il n'a pas mis d'espadrilles ce soir.
00:00:29Je n'ai pas assumé.
00:00:30Philippe Guibert, ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:33Plaisir de vous recevoir tous les deux.
00:00:35Beaucoup de sujets à évoquer, évidemment, ensemble.
00:00:37Les Jeux olympiques, ce contexte au Proche-Orient et ses développements extrêmement importants
00:00:42sur lesquels on viendra à 22h.
00:00:44Restez bien avec nous avec Raphaël Yerouchalmi, l'ancien officier des renseignements militaires israéliens
00:00:48qui décryptera pour nous la situation, la traque de Mohamed Amra et ce rapport pas audible.
00:00:55Ce n'est pas possible de lire des choses pareilles et de voir à quel point les services ont pu dysfonctionner
00:00:59pour permettre éventuellement ce sanglant épisode qu'on a connu il y a quelques mois.
00:01:05La natalité en forte chute également.
00:01:07Ce sera intéressant d'en discuter, mais bien sûr qu'on va ouvrir avec les Jeux olympiques
00:01:10qui sont un succès, il faut le reconnaître, un succès sportif, un succès également sur le plan sécuritaire.
00:01:16Gabriel Attal s'est exprimé hier sur cette forte présence policière.
00:01:19Aujourd'hui encore, d'ailleurs, sécurité accrue dans la capitale depuis quelques jours
00:01:23qui fait le bonheur des parisiens dans chaque rue.
00:01:26C'est vrai, à proximité des sites olympiques, les forces de l'ordre sont extrêmement visibles.
00:01:30C'est le cas sur le champ de Mars, par exemple, où se déroulent certaines épreuves.
00:01:33Le site, bien sûr, n'est plus accessible ni aux riverains ni aux touristes,
00:01:36mais aussi non plus aux vendeurs à la sauvette, par exemple,
00:01:39qui pouvaient molester parfois certains touristes.
00:01:42Un retour au calme apprécié, comme nous le rappelle ce reportage de Jean-Laurent Constantini
00:01:46avec le récit de Mathilde Kouvillers-Flornois.
00:01:50Avant, le champ de Mars, c'était ça.
00:01:53Des vendeurs à la sauvette, des pickpockets, des pétitions à tout va et autres arnaques de rue.
00:01:59Aujourd'hui, ils se font plus rares aux abords de la tour Eiffel.
00:02:02Et pour cause, le champ de Mars est fermé pendant toute la période des Jeux olympiques.
00:02:06Sans accès possible, les vendeurs clandestins ont donc déserté les lieux,
00:02:10pour le plus grand bonheur des riverains.
00:02:12C'est mieux pour les touristes, parce que ça fait de la peine de voir que des touristes un peu naïfs
00:02:17se font avoir par des joueurs de bonne taux qui sont là en toute impunité.
00:02:22On a perdu le champ de Mars, mais les vendeurs de bonne taux à la sauvette en même temps,
00:02:26parce qu'ils n'y avaient plus accès.
00:02:28Donc ça, c'était la bonne chose, mais comme on ne profitait pas du champ de Mars,
00:02:33on n'a pas beaucoup profité de leur absence.
00:02:35Pour la vice-présidente de l'association des Amis du champ de Mars,
00:02:38cette période de répit n'est que de courte durée.
00:02:41Nous, on sait qu'ils reviendront dès qu'il y aura un peu moins de pression.
00:02:44Sans doute, ils reviendront dès la fin des premiers JO,
00:02:47et peut-être pour les paras, ils redisparaîtront quelques jours.
00:02:51Mais tout ça, c'est du petit temporaire.
00:02:53Pour que la tranquillité continue de régner au pied de la Tour Eiffel,
00:02:56de nombreuses patrouilles de policiers et gendarmes se relèvent pour quadriller le site jour et nuit.
00:03:04C'est vrai que ces jeux Alexandre Devecchio sont bleu, bleu, bleu,
00:03:08plus bleu, bleu, bleu que bleu, blanc, rouge même presque.
00:03:10Ils sont aussi bleu, blanc, rouge.
00:03:12Soyons un peu cocardier pour une fois.
00:03:14On a beaucoup de médailles et c'est une bonne chose.
00:03:16Mais oui, sur la police, on ne peut que s'en réjouir.
00:03:19Quel dommage qu'il faille attendre les jeux pour qu'il y ait de la sécurité à Paris.
00:03:23Et j'ose même pas dire dans d'autres endroits.
00:03:26Et d'ailleurs, peut-être que pour faire de la sécurité pendant les jeux,
00:03:30des endroits qui étaient déjà en difficulté avant le sont un peu plus,
00:03:34parce que les policiers ne peuvent pas être à plusieurs endroits à la fois.
00:03:39Mais en tout cas, c'est la preuve que quand on veut, on peut.
00:03:42Moi, je pense que si il faut faire de la dépense dans ce pays,
00:03:45ça devrait être pour le régalien et notamment pour la police.
00:03:50Et là, il y a une forme d'injustice, d'injustice pour les Parisiens
00:03:55de ne pas avoir une ville sûre lorsque les Jeux olympiques ne sont pas là.
00:03:59Et puis d'injustice sur le territoire où il y a beaucoup d'endroits
00:04:02où il y aurait besoin de policiers et ils ne sont pas assez présents.
00:04:05Je précise que ce n'est pas de leur faute, évidemment.
00:04:07Bien sûr, c'est une question d'effectifs aussi.
00:04:09C'est une question d'effectifs.
00:04:10Gabriel Attal a visité le camp militaire Alain Mimoune,
00:04:13vous savez, qui est au cœur de Paris.
00:04:15On va l'entendre.
00:04:16Et bien sûr que Philippe, vous reprenez et vous reprenez ensuite.
00:04:19Écoutez Gabriel Attal.
00:04:24Ces Jeux sont à ce stade un succès à tout point de vue
00:04:26et notamment du point de vue sécuritaire.
00:04:28On le doit à l'engagement d'une multitude de forces,
00:04:32nos forces de sécurité intérieure, bien sûr, mais aussi nos forces armées,
00:04:35que j'avais déjà eu l'occasion d'aller saluer à la base aérienne 107 de Ville-la-Coublaie.
00:04:40Je suis ici sur le camp caporal Alain Mimoune,
00:04:44qui est d'abord, il faut le dire, une prouesse technique et logistique.
00:04:48C'est le plus grand camp militaire installé dans Paris depuis la libération.
00:04:534500 militaires qui sont hébergés ici, ce qui leur permet de patrouiller dans Paris,
00:04:59ce qui leur permet de réaliser des opérations d'inspection et de déminage
00:05:03sur les sites olympiques, sur un certain nombre de véhicules pour les officiels.
00:05:08Et donc, c'est une prouesse logistique que je veux saluer
00:05:11et saluer vraiment toutes les femmes et les hommes qui en sont à l'origine.
00:05:17Notamment en matière de sécurité, Philippe Guibert, c'est vrai que c'est un sans faute.
00:05:21On a mis les moyens, l'ambition paye pour le moment, il faut le dire.
00:05:24On a été cassandre peut-être parfois, un peu oiseau de mauvaise augure,
00:05:29parce que le contexte aussi le disait, mais pour l'instant, c'est une réussite.
00:05:33Il faut le dire aussi, il faut l'admettre.
00:05:35Oui, parce que pendant tout l'automne, pendant tout l'hiver, pendant tout le printemps,
00:05:39beaucoup de fois, on s'inquiétait du danger sécuritaire
00:05:44que représentait la réalisation de Jeux olympiques, en particulier dans Paris.
00:05:49Et pour l'instant, effectivement, tout se passe bien
00:05:52et on croise les doigts pour que tout continue à se passer bien.
00:05:56Après, sur la problématique plus générale de l'insécurité sur Paris,
00:05:59je nourrisserais un petit peu le propos d'Alexandre.
00:06:02Parce que d'abord, Paris n'est pas partout un coup de gorge.
00:06:05Non, pas partout, c'est vrai.
00:06:07Et on pourrait même dire que Paris...
00:06:09Moi, un coup de gorge, c'est pour ça que j'ai dit, je ne parle même pas des autres territoires.
00:06:12Il y a des problèmes d'insécurité à Paris, évidemment,
00:06:15mais il y en a plutôt moins que dans la périphérie de Paris.
00:06:19Ce serait bien d'avoir une jeune femme qui prend le métro sur ce plateau pour peut-être avoir...
00:06:23Oui, mais moi, j'ai mes deux filles qui prennent le métro
00:06:25et qui ne le prennent plus après 9h30, 10h,
00:06:28et qui ne rentrent pas dans le métro parce que quand elles sortent,
00:06:31donc je suis parfaitement au courant des choses,
00:06:34et qui pourtant n'habitent pas dans les quartiers réputés les plus dangereux.
00:06:39Donc, il y a des problèmes d'insécurité sur Paris,
00:06:42mais Paris n'est quand même pas qu'un coup de gorge.
00:06:44Deuxième point, on est dans une situation
00:06:49où on a mis 40 000 policiers à Paris.
00:06:51Et moi, je ne peux pas me satisfaire qu'on se dise
00:06:54que la solution, c'est de mettre 40 000 policiers à Paris en permanence.
00:06:57Parce que, je ne sais pas si vous vous rendez compte,
00:07:00vous circulez comme moi, j'imagine, un peu dans Paris en ce moment,
00:07:03à proximité des sites ou dans d'autres quartiers.
00:07:07D'ailleurs, ça roule beaucoup mieux que d'habitude.
00:07:09Il y a un policier tous les 300 mètres.
00:07:11Et quand je dis un, c'est qu'ils sont trois.
00:07:13Ils sont par trois.
00:07:15Et donc, je ne peux pas admettre que cet État,
00:07:18qui est quasiment un État d'urgence, de facto,
00:07:20soit la norme.
00:07:24Même pendant l'État d'urgence, on n'a pas vu ça.
00:07:26C'est intéressant ce que vous dites, parce que je n'ai pas le souvenir
00:07:28qu'après le 13 novembre, on avait autant de policiers que ça.
00:07:30Moi, je n'ai pas le souvenir dans ma vie d'avoir vu
00:07:32autant de policiers dans Paris.
00:07:34Et j'y vis depuis ma naissance.
00:07:35Je prenais cette comparaison avec l'État d'urgence.
00:07:37C'est une situation d'exception.
00:07:38On ne peut pas considérer que mettre trois policiers
00:07:40tous les 300 mètres ou 500 mètres
00:07:42soit une situation normale dans un pays normal.
00:07:45En tout cas, à court terme et dans notre contexte sociétal,
00:07:48ça paraît être le seul moyen de mettre un terme à la délinquance.
00:07:53Il va falloir qu'on en trouve d'autres.
00:07:55Je pense qu'on est tous d'accord.
00:07:57Parce qu'on ne pourra pas mettre 40 000 policiers
00:07:59à Paris et dans les grandes villes.
00:08:01C'est une expérimentation intéressante.
00:08:03À ciel ouvert, j'ai envie de dire, vous dites,
00:08:07oui, c'est un État d'exception.
00:08:09Mais est-ce qu'on n'est pas aussi dans une situation d'insécurité
00:08:12exceptionnelle dans ce pays ?
00:08:14Oui, on est dans une situation d'insécurité.
00:08:17La loi de programmation des forces de l'ordre
00:08:20a déjà augmenté de 15 000 unités.
00:08:23Les effectifs qui ont d'ailleurs été supprimés
00:08:25sous Nicolas Sarkozy.
00:08:27Le goût budgétaire de tout ça est considérable.
00:08:30On avance avec, on a évoqué évidemment,
00:08:32ce succès sportif, sécuritaire également.
00:08:35Est-ce que ces Jeux Olympiques
00:08:37pourraient relancer le quinquennat d'Emmanuel Macron ?
00:08:40C'est le souhait, on l'a bien confrit, du président
00:08:42qui souhaite attirer cette lumière olympique sur lui.
00:08:46C'est vrai qu'on entend aussi pas mal de choses
00:08:48avant de rentrer dans le dur du sujet des questions politiques
00:08:51et de cette date du 15 août qui nous a été promise
00:08:53comme celle de la nomination d'un futur gouvernement.
00:08:56Ça fait du bien après la dissolution
00:08:58de vivre ce qu'on est en train de vivre.
00:08:59C'est pas moi qui le dis,
00:09:00ce sont des propos rapportés de pas mal de Français
00:09:02qui vivent les Jeux Olympiques, qui profitent et qui disent
00:09:04ça fait du bien après la dissolution
00:09:06de vivre ces moments-là.
00:09:08Non, mais écoutez, même nous qui sommes des fondus de politique
00:09:10et qui vivons dedans...
00:09:12On entend ça dans les fans, on entend ça dans les rues de Paris.
00:09:14D'aucuns sont partis en vacances,
00:09:16mais d'autres étaient presque soulagés
00:09:18depuis avoir parlé politique.
00:09:20Et donc tout le monde est dans les Jeux Olympiques,
00:09:22tout le monde est dans les congés payés ou bientôt.
00:09:24Néanmoins, la situation n'est absolument pas satisfaisante
00:09:28dans le plan politique.
00:09:29Et venons-y alors.
00:09:30Oui, on est tous d'accord, il y a un effet de soulagement,
00:09:32on en avait ras-le-bol.
00:09:33C'est la trêve politique souhaitée par le président.
00:09:35Oui, mais souhaitée par le président,
00:09:36c'était pas au président de décider d'une trêve politique.
00:09:38Ça l'arrange.
00:09:39Oui, ça l'arrange, mais je ne suis pas sûr qu'on ne va pas le payer très durement
00:09:43quand sera finie cette trêve politique, c'est-à-dire après le 15 août.
00:09:46Parce que là, on est dans une situation que je trouve aberrante en réalité.
00:09:50On a un gouvernement qui est censé expiéder les affaires courantes.
00:09:53En général, ça dure une semaine, ça dure 15 jours, ça ne dure pas un mois et demi.
00:09:57Et encore, un mois et demi, c'est si la promesse est tenue.
00:09:59Et donc ça pose un tas de problèmes juridiques et politiques
00:10:02sur ce que peuvent faire les ministres démissionnaires.
00:10:06Normalement, ils sont censés faire des actes de gestion, d'application
00:10:09de ce qui a été décidé.
00:10:10Ils ne peuvent rien décider pour l'avenir.
00:10:12Il y a un petit sujet qui s'appelle le budget 2050.
00:10:14Est-ce qu'ils décident au sein de l'exécutif le budget de l'année suivante
00:10:17qui se prépare au mois de juillet ?
00:10:19Moi, je l'ai vécu plusieurs fois en travaillant au sein de l'État.
00:10:22Ils se décident au mois de juillet.
00:10:23Et donc fin juillet, vous avez les grandes orientations politiques d'un budget,
00:10:26les grands choix.
00:10:27Est-ce que vous augmentez les impôts ?
00:10:28On va se diriger vers un vote du budget au mois, le mois.
00:10:31Ça va finir comme ça.
00:10:33Mais ce serait terrible.
00:10:34Je vous rappelle qu'on est dans une procédure de surveillance européenne
00:10:38pour déficit excessif.
00:10:39Alors, on peut faire un bras d'honneur à l'Union européenne,
00:10:41mais c'est un sacré choix politique.
00:10:43Et Emmanuel Macron, là, n'a pas le mandat pour faire ce bras d'honneur.
00:10:47Alexandre, la pression, et je me permets, la pression, c'est vrai,
00:10:49elle est totalement retombée sur le camp présidentiel ces derniers jours.
00:10:52Plus personne ne parle de ce gouvernement démissionnaire.
00:10:55Le problème, c'est que les JO, enfin le problème pour Emmanuel Macron,
00:10:58c'est que les JO vont s'arrêter à un moment.
00:11:01La date du 15 août approche doucement.
00:11:03Le but, on le rappelle, c'est de mettre en place une autre coalition
00:11:07que celle du NFP.
00:11:09Il peut y arriver ?
00:11:11Non.
00:11:12Voilà, merci Alexandre.
00:11:14Pas de suite.
00:11:15Mais le NFP non plus.
00:11:16C'est pas ou le NFP ou autre chose.
00:11:19C'est que pour l'instant, il n'a pas de solution.
00:11:21Donc, la trêve est un peu présentée comme une trêve,
00:11:24mais je crois qu'en réalité, il n'a pas le choix.
00:11:26Emmanuel Macron, pour l'instant…
00:11:29Le nom de Xavier Bertrand qui a été évoqué ces derniers jours.
00:11:32Non, je n'y crois pas une seconde non plus,
00:11:35parce qu'encore une fois, il faudrait que Xavier Bertrand
00:11:38aide l'autorité sur ses propres députés LR.
00:11:41Je pense que ce n'est même pas le cas sur ses propres députés LR,
00:11:44mais en plus sur le parti socialiste quasiment dans son intégralité,
00:11:48l'ex-majorité, je ne sais pas comment il faut l'appeler,
00:11:51mais le groupe macroniste, plus les écologistes.
00:11:56Quelqu'un issu de la société civile, c'est l'autre rumeur du moment.
00:12:00Personne n'a l'autorité, c'est toujours pareil,
00:12:03même le gouvernement technique.
00:12:05Ce serait peut-être plus aisé pour quelqu'un venant de la société civile
00:12:09de rassembler autour de lui, puisque l'étiquette politique
00:12:13ne sera pas ce fardeau.
00:12:15Peut-être, mais enfin, il aura rapidement une étiquette politique.
00:12:17Ça, c'est un peu la société civile.
00:12:19C'est rarement des gens complètement neutres,
00:12:22même les hauts fonctionnaires.
00:12:24Non, c'est une situation inédite, extrêmement compliquée.
00:12:28Effectivement, c'est une parenthèse enchantée pour Emmanuel Macron,
00:12:31mais la rentrée risque d'être chaotique.
00:12:34Je dis depuis le début que sa situation à lui va être compliquée,
00:12:38parce que s'il n'y a pas de solution au Parlement,
00:12:44si on n'y arrive pas, les forces politiques risquent de se tourner vers lui
00:12:48et de le rendre responsable de cette situation, ce qu'il est d'ailleurs.
00:12:52Mais quelle que soit la coalition qui prendra le pouvoir,
00:12:55que ce soit le Nouveau Front Populaire, ça semble compromis,
00:12:58ou cette coalition voulue par le chef de l'État,
00:13:00il y aura un juge de paix, Philippe,
00:13:02ce sera le retour à l'Assemblée nationale,
00:13:04une motion de censure qui barrerait la route d'un nouveau gouvernement.
00:13:08La seule étape de vérité, finalement,
00:13:11ce sera le retour à l'Assemblée pour ce gouvernement,
00:13:14quel qu'il soit.
00:13:15Bien sûr.
00:13:16La session parlementaire ordinaire est censée reprendre le 1er octobre.
00:13:20C'est ça.
00:13:21Et en général, les gouvernements successifs
00:13:23organisent des sessions extraordinaires en général en septembre.
00:13:27Mais Emmanuel Macron, à mon avis, a commis une erreur politique,
00:13:32qui est de décrater cette trêve politique
00:13:34et surtout de ne pas avoir voulu,
00:13:37ne serait-ce que par courtoisie démocratique,
00:13:39recevoir les chefs des groupes parlementaires,
00:13:42de tous les groupes parlementaires,
00:13:44et qu'il y ait des discussions qui soient ouvertes.
00:13:46Parce que là, on a des rumeurs.
00:13:48Vous parliez de Xavier Bertrand, il y a d'autres noms qui circulent.
00:13:51On parle d'un accord éventuel entre les macronistes et puis les républicains,
00:13:56avec éventuellement l'abstention du Rassemblement national
00:14:00qui permettrait de tenir sans motion de censure.
00:14:03Mais quoi qu'on pense de tout ça,
00:14:06ça doit se faire sur la place publique, je suis désolé.
00:14:09Une coalition, elle doit se faire sur la place publique
00:14:12et pas dans le secret des réunions de l'Elysée ou des coups de téléphone.
00:14:16Les téléphones, ils chauffent en ce moment.
00:14:18En tout cas, on espère pour Emmanuel Macron que ça travaille.
00:14:20Oui, c'est pas lui.
00:14:21Parce que le money time, si je puis le dire de cette façon,
00:14:23il est sur le point d'arriver.
00:14:25Là où on est quand même complètement à côté des pratiques
00:14:27d'un régime parlementaire normal, d'un régime représentatif normal,
00:14:30où il y a eu une élection décidée par Emmanuel Macron.
00:14:33Il y a donc des députés qui sont élus dans les circonstances
00:14:36qu'on connaît où personne n'a la majorité.
00:14:38La moindre des choses est de recevoir les partis.
00:14:41C'est vrai.
00:14:42Sous une façon ouïe.
00:14:43Alors, il aurait pu même aller plus loin en levant l'hypothèque,
00:14:45la fameuse hypothèque casse-tête et du NPF,
00:14:49en leur disant, puisque vous voulez à tout prix gouverner,
00:14:51allez-y, j'vous donne.
00:14:53Et puis, vous allez voir combien de temps vous tenez.
00:14:55C'est-à-dire pas très longtemps, en réalité, puisqu'ils n'ont pas une majorité.
00:14:58On aurait gagné du temps.
00:14:59Puisque vous évoquez Lucie Castex, Philippe,
00:15:01je me permets de vous interrompre pour qu'on entende.
00:15:03Cette prétendante à Matignon qui était chez nos amis d'RTL aujourd'hui,
00:15:08elle croit, dur comme fer toujours, que le NFP peut l'emporter
00:15:11et surtout qu'elle peut accéder à Matignon.
00:15:15On va aller construire des coalitions texte après texte,
00:15:19évidemment avec tout le monde sauf le RN.
00:15:22On déposera des textes dont l'objectif est de changer la vie des gens.
00:15:26Et là, on verra qui s'oppose à la revalorisation du travail de nuit des infirmières,
00:15:32au recrutement d'AESH pour accompagner les enfants en situation de handicap à l'école,
00:15:37qui s'oppose à l'ouverture de nouvelles places en crèche,
00:15:40qui s'oppose à la revalorisation des métiers de la petite enfance.
00:15:43Je pense que nous sommes en mesure de proposer un certain nombre de textes
00:15:47qui susciteront du consensus bien au-delà du Nouveau Front Populaire
00:15:52parce que cela répond aux aspirations des Français.
00:15:57– On vous entend, je voudrais qu'on écoute un autre extrait
00:15:59parce qu'il y a 2-3 semaines, quand on a découvert le nom de cette
00:16:02candidate prétendante à Matignon, on a tous fait des Google
00:16:05pour se demander qui était cette dame.
00:16:07Il y a quelqu'un qui la connaissait avant tout le monde, c'est Anne Hidalgo
00:16:10puisqu'elle l'emploie à la mairie de Paris depuis un peu plus d'un an.
00:16:12Elle a donné son avis sur Lucie Castet, Madame Hidalgo, ce soir.
00:16:18– Lucie Castet est une très belle personnalité,
00:16:21c'est ma directrice des finances.
00:16:23Est-ce que c'est ma candidate ?
00:16:25C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, c'est quelqu'un de gauche
00:16:28et j'ai envie que la gauche renaisse.
00:16:30Une gauche peut regouverner dans le pays,
00:16:32ce sera une gauche social-démocrate alliée à toute la gauche,
00:16:36alliée à toute la gauche et aux écologistes.
00:16:39Mais pas une gauche qui repartirait dans l'impasse
00:16:43qui est celle de Jean-Luc Mélenchon.
00:16:47– Adoubée par Anne Hidalgo, je ne sais pas si c'est un gage de réussite.
00:16:51– Oui, on rappelle son score à la présidentielle à Anne Hidalgo.
00:16:55Bon après, ça paraît assez natural qu'une socialiste…
00:16:59– Surtout qu'elle est à la mairie de Paris.
00:17:02– Surtout qu'elles sont toutes les deux à la mairie de Paris,
00:17:04donc ce n'est pas un coup politique.
00:17:06Le contraire aurait été quand même plus étonnant.
00:17:08– Philippe ?
00:17:09– Oui mais je pense qu'elle continue de se raconter des histoires,
00:17:12c'est ça qui est merveilleux.
00:17:14Moi j'aime beaucoup Mme Castex, sympathique et puis…
00:17:18– On dit Castex apparemment.
00:17:19– Alors disons Castex, nous raconter qu'elle va pouvoir
00:17:22réunir des majorités sur des textes augmentant les salaires,
00:17:26augmentant les places…
00:17:27– Il faut un budget avant.
00:17:28– Je pense qu'à priori n'importe quel Premier ministre
00:17:30ou gouvernement qui proposerait d'augmenter tout
00:17:32pourra obtenir des votes positifs,
00:17:34sauf que ce n'est pas ça la vraie vie d'un gouvernement.
00:17:36Je suis désolé d'être un peu sinon cynique, du moins réaliste,
00:17:41ce n'est pas ça la vraie vie d'un gouvernement.
00:17:43Et je le redis, le budget 2025, il est très compliqué à faire
00:17:47et on ne pourra pas augmenter tout le monde.
00:17:49– Moi je vais vous dire, il y a une échéance qui nous attend
00:17:51et qu'il va falloir anticiper si tout cela ne retrouve pas
00:17:55un petit peu d'équilibre et de cohérence, c'est la rentrée sociale.
00:17:58– Bien évidemment.
00:17:59– Qui risque en effet, après cette trêve olympique ou politique,
00:18:02de sauter au visage de nos gouvernants et d'Emmanuel Macron principalement.
00:18:05– Et le décalage même reste d'être important
00:18:07parce qu'on se félicite tous du succès des Jeux olympiques,
00:18:10mais c'est un peu la fête, c'est un peu justement quelque chose
00:18:13qui ne correspond pas à la réalité de beaucoup de Français.
00:18:16Et là, c'est quand la réalité va revenir, elle va être douloureuse.
00:18:19– Autre actualité aujourd'hui, chers amis, et on l'a appris,
00:18:23ce rapport est tombé aujourd'hui, on l'a découvert il y a quelques heures
00:18:27et il dit beaucoup de choses de ce terrible fait
00:18:30qu'on a observé ensemble il y a quelques mois,
00:18:32le 14 mai dernier très précisément, un déficit de communication
00:18:36entre les différentes autorités judiciaires, pénitentiaires et les enquêteurs
00:18:40est pointé du doigt aujourd'hui dans un rapport de l'inspection générale
00:18:43de la justice consacrée à cette évasion sanglante, terrible, dramatique
00:18:47de Mohamed Amra au cours d'un transfert pénitentiaire.
00:18:49Je rappelle que deux agents de l'administration avaient été tués,
00:18:52trois autres blessés, dont deux grièvement lors de cette attaque ultra-violente
00:18:56qu'on revoit de leur fourgon le 14 mai au péage d'un Carville dans l'Heure.
00:19:00Un extrait de ce rapport qu'on va lire ensemble,
00:19:03l'analyse de la coordination et du partage d'informations
00:19:07entre l'ensemble des services et autorités ayant eu à connaître
00:19:10des activités illicites de Mohamed Amra révèle un fort cloisonnement,
00:19:15écrivent les auteurs du rapport, en gros, pour que chacun le comprenne
00:19:19encore plus simplement, beaucoup de services avaient des informations
00:19:23sur la dangerosité réelle de cet homme, mais n'ont pas communiqué entre eux,
00:19:27ce qui fait que ce transfert s'est fait de façon un peu lambda
00:19:30comme n'importe quel détenu, alors qu'il était extrêmement dangereux,
00:19:34multirécidiviste, impliqué dans les trafics de stupes,
00:19:36toujours bien sûr recherché par la police en français et à l'étranger.
00:19:40Commentaire sur ce rapport qui dit encore une fois beaucoup
00:19:43de notre administration, du millefeuille administratif
00:19:46et du manque parfois de cohérence dans ce pays.
00:19:49Je peux vous dire pour moi qui ai longtemps travaillé dans des administrations
00:19:52au sein de l'État, dans des ministères à Matignon,
00:19:55je ne suis hélas pas complètement surpris de ce genre de cloisonnement,
00:19:58parce qu'une des maladies de l'administration française,
00:20:01c'est le cloisonnement, c'est-à-dire que chaque service a ses informations
00:20:05et ne veut pas les communiquer au-dessus, mais pas en collaboration
00:20:11avec les autres directions, donc je n'ai pas lu l'ensemble du rapport,
00:20:15mais je suis qu'à moitié surpris par cette conclusion
00:20:18qui montre une défaillance dans le fonctionnement
00:20:21de l'administration pénitentiaire.
00:20:23Mais cette administration qui est sous-doutée,
00:20:26avec des agents qui font un métier extrêmement difficile,
00:20:29qui ne sont pas suffisamment payés, et donc la collaboration
00:20:33au sein du ministère de la Justice, entre le ministère de la Justice
00:20:36et le ministère de l'Intérieur, je ne suis hélas pas surpris
00:20:39qu'il y ait eu des dysfonctionnements.
00:20:42Sauf que ça a coûté la vie quand même.
00:20:45Et c'est pour ça que je disais que ce serait un énième rapport
00:20:48sur des dysfonctionnements administratifs.
00:20:52Bien sûr que non, on ne l'a toujours pas repris,
00:20:55on est toujours dans la nature, personne n'est capable de dire oui.
00:20:58Après on n'est pas au cœur de l'enquête et espérons,
00:21:01croisant les doigts, pour que les enquêteurs aient des pistes.
00:21:04Mais c'est long, c'est extrêmement long, alors on ne doute pas
00:21:07de la persévérance et du fait que les services qui se consacrent
00:21:10à cette affaire continuent de travailler d'arrache-pied.
00:21:13Mais voilà, ce que je disais il y a un instant,
00:21:16c'est que qu'il y ait des dysfonctionnements dans nos administrations,
00:21:20il a été transféré dans des conditions de sécurité
00:21:23qui n'étaient pas du tout optimales et la faute à des services
00:21:26et à une administration cloisonnée qui ne communique pas.
00:21:29C'est un vrai sujet l'administration cloisonnée,
00:21:32et ce rapport est intéressant et je suis d'accord avec ce qu'a dit Philippe.
00:21:35Mais il n'empêche que ça ne doit pas éluder des questions toutes simples.
00:21:38Ils ont eu des revendications simples, je crois,
00:21:41les agents de la pénitentiaire, c'est-à-dire des véhicules blindés
00:21:44et banalisés, où on en est ? Je crois qu'il n'y a pas de réponse.
00:21:48C'est quand même la première mesure la plus urgente
00:21:51avant même de parler du cloisonnement de l'administration.
00:21:54Juste à préciser à nos téléspectateurs, entre 22h30 et minuit,
00:21:57on retraitera ce sujet et on sera avec un fonctionnaire pénitentiaire,
00:22:00un syndicaliste de la pénitentiaire, on pourra lui poser ses questions.
00:22:03Je crois que c'était une des premières choses qu'ils avaient obtenues,
00:22:06en effet, la banalisation, c'est-à-dire ne plus voir
00:22:09« administration pénitentiaire » sur un véhicule de police.
00:22:12Ce serait intéressant de voir si c'est fait.
00:22:15On en arrive là pour que ce soit bien qu'on enlève
00:22:18« administration pénitentiaire » sur les camions.
00:22:21Et quel type de camions ils ont aujourd'hui ? Je ne suis pas certain
00:22:24que la banalisation ait été faite, et encore moins le fait qu'ils aient
00:22:27des véhicules blindés.
00:22:29La création du procureur national anticriminel organisé
00:22:32que j'avais annoncé 2 mois d'avril 2024 répondra en partie
00:22:35à cette nécessité absolue de communication et coordination.
00:22:38C'est la réponse, et Martin Mazur va me le confirmer,
00:22:41c'est la réponse du garde des Sceaux ce soir à ce rapport.
00:22:45En fait, son procureur national anticriminalité
00:22:48concernait les trafiquants de drogue, parce que le monsieur
00:22:51qui s'est évadé dans les conditions tragiques qu'on connaît
00:22:54est un énorme trafiquant de drogue.
00:22:57Et que d'avoir un procureur spécial trafiquant de drogue
00:23:00n'est pas une aberration.
00:23:02Si on essaie de s'inspirer un peu de ce qu'a fait l'Italie
00:23:05dans la lutte contre les mafias, parce qu'en fait on a affaire
00:23:08à des mafias, c'est pas l'annonce de Dupont-Moretti,
00:23:12vous avez raison, il y a des procureurs antiterroristes.
00:23:15Moi je veux bien que monsieur Dupont-Moretti, en plus il est
00:23:18démissionnaire, donc la question ne se pose plus,
00:23:21mais dans quel pays un ministre, alors que ces informations
00:23:24elles sont confirmées certes par ce rapport, mais chacun
00:23:27le savait et on ne peut pas douter qu'Eric Dupont-Moretti
00:23:29n'en avait pas connaissance, qu'il n'ait pas fait amende
00:23:32honorable, qu'il n'ait pas démissionné plus tôt.
00:23:35On vit dans un pays et on le remarque à chaque dysfonctionnement
00:23:38et à chaque histoire.
00:23:41Personne, en effet, Philippe, vous terminez ma phrase,
00:23:44n'est responsable dans ce pays.
00:23:47Non seulement personne n'est responsable, on peut se souvenir
00:23:50aussi de ce qui s'était passé
00:23:53à la prison de Harle avec l'assassinat
00:23:56au sein de la prison
00:23:59du meurtrier, du préfet Rignac
00:24:02son nom m'échappe, excusez-moi,
00:24:06où personne n'avait non plus démissionné.
00:24:09L'univers des prisons et de l'administration pénitentiaire,
00:24:12personne ne veut s'en occuper au sein de l'État.
00:24:15Personne ne veut s'en occuper sérieusement.
00:24:18C'est-à-dire de prendre, on en discutait tout à l'heure,
00:24:21à la fois la surpopulation pénitentiaire, le manque de places
00:24:24Avec là encore un rapport des dernières heures
00:24:27qui marque encore une énième fois la surpopulation carcérale
00:24:30Et puis les conditions de travail des agents de l'administration.
00:24:33Moi j'ai des souvenirs là-dessus parce que j'organisais des campagnes
00:24:36de recrutement pour cette administration, avec l'administration
00:24:39et c'était extrêmement difficile parce que c'est un métier
00:24:42qui est peu attractif et qui est perçu et qui est ingrat
00:24:45et qui est parfois très difficile.
00:24:48Et donc il serait temps que cet angle mort de l'État qui s'appelle les prisons
00:24:51où on a soit raboté les budgets
00:24:54pour des raisons strictement comptables
00:24:57soit pas trop voulu faire plus de places de prison
00:25:00sans parler des élus locaux qui ne veulent pas accueillir de prison
00:25:03Bref, personne ne veut s'occuper des prisons dans ce pays
00:25:06et il y a des hommes et des femmes
00:25:09qui ont beaucoup de courage
00:25:12qui, eux, essayent de gérer la situation
00:25:15et je devrais leur marquer toute ma sympathie.
00:25:18Philippe a raison, d'autant plus qu'une grande partie
00:25:21des dysfonctionnements part de là.
00:25:24On ne cesse de le répéter, il faut plus de places de prison.
00:25:27On ne peut pas adapter la politique pénale aux places de prison
00:25:30alors que ça devrait être exactement l'inverse.
00:25:33Dieu sait si il m'arrive de dire du mal du fonctionnement de la justice
00:25:36ou de certains juges
00:25:39mais ils ne sont pas responsables du manque de places en prison
00:25:42et on pourra augmenter les peines autant qu'on voudra
00:25:45si on ne peut pas les appliquer, ça ne changera rien.
00:25:48Donc il faut commencer par là, par les prisons.
00:25:51Philippe a tout à fait raison.
00:25:54Je pense en effet que les services et les enquêteurs
00:25:57retrouvent cet homme qui a froidement, sauvagement
00:26:00abattu avec ses complices, ses agents
00:26:03pendant ce transfert.
00:26:06Et qu'on retrouve ce malfaiteur, ce criminel récidiviste
00:26:09et qu'il soit tué en de grands chemins.
00:26:12J'aimerais qu'on parte au Royaume-Uni
00:26:15quelques instants avant de marquer une courte pause.
00:26:18Le Royaume-Uni qui est secoué, vous le savez, ces derniers jours
00:26:21on en a parlé déjà ces dernières soirées
00:26:24après une attaque au couteau à Southport contre des enfants
00:26:27dans laquelle trois fillettes ont été tuées.
00:26:30Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer
00:26:33a reçu des responsables des forces de l'ordre à Downing Street
00:26:36après ces émeutes qui ont amené des policiers à être blessés.
00:26:39Écoutez-le, c'était depuis Downing Street
00:26:42alors qu'on revoit ce qui s'est passé ces derniers jours
00:26:45à Southport. Keir Starmer.
00:26:51C'est encadré par un important dispositif de police
00:26:54que le suspect de l'attaque de Southport
00:26:57est arrivé au tribunal de Liverpool.
00:27:00L'adolescent a été placé en détention provisoire.
00:27:03Il est inculpé pour le meurtre des trois fillettes
00:27:06ainsi que pour dix tentatives de meurtre.
00:27:09Huit enfants et deux adultes ont aussi été blessés pendant l'attaque.
00:27:12Ce drame a heurté tout le Royaume-Uni.
00:27:15Depuis lundi, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes.
00:27:18Hier soir à Londres, ils étaient plusieurs centaines
00:27:21drapeaux anglais en main à manifester devant Downing Street
00:27:24la résidence officielle du Premier ministre.
00:27:27Pour eux, cette agression était celle de trop.
00:27:30Qu'il s'agisse d'un terroriste ou d'autre chose,
00:27:33le meurtre de ces fillettes a été la goutte d'eau
00:27:36qui a fait déborder le vase. Nous en avons assez.
00:27:39Je suis fier d'être anglais, mais en voyant l'état
00:27:42de déclin de notre pays ces dernières années, j'en ai assez.
00:27:45Après ce drame, l'émotion reste vive à Southport.
00:27:48La population endeuillée continue de rendre hommage
00:27:51aux trois fillettes.
00:27:54Voilà pour ce point sur la situation. On écoute le Premier ministre
00:27:57qui a évoqué la situation des forces de l'ordre.
00:28:04Ce gouvernement soutient la police.
00:28:07Il soutient ce que vous faites.
00:28:10Et pour être tout à fait clair, il ne s'agit pas d'une manifestation
00:28:13mais d'un désordre violent.
00:28:16Des mesures doivent être prises.
00:28:19Je précise avant de vous entendre que d'autres villes ont connu
00:28:22des échauffements. Hier soir à Londres,
00:28:25les forces de l'ordre ont procédé à 111 arrestations.
00:28:28Une situation qui dégénère complètement outre-manche
00:28:31après ce drame. Il y a une grande colère des populations
00:28:34parce qu'on a assez peu d'informations
00:28:37autour du mobile.
00:28:40Certains dénoncent le caractère
00:28:43qui lie la délinquance
00:28:46à une forme d'immigration dans cette affaire.
00:28:49Il y a un micro-trousoir qui était très intéressant
00:28:52où le monsieur disait que c'est la goutte d'eau
00:28:55qui a fait déborder le vase.
00:28:58Il disait qu'il était fier d'être britannique
00:29:01mais qu'il constate de jour en jour le déclin de son pays.
00:29:04Ce sont des mots qu'un Français aurait pu prononcer
00:29:07de la même manière. Seulement, il semblerait
00:29:10que le seuil de tolérance des Britanniques soit moins important
00:29:13que le nôtre. Il y a sans doute des excès
00:29:16et évidemment que c'est condamnable d'attaquer la police.
00:29:19Sans doute, c'est agité par des groupuscules réellement
00:29:22d'extrême droite en Angleterre parce qu'il y a des mouvements
00:29:25type hooligans, etc. Mais ces mouvements ne prospèrent pas.
00:29:28Ce sont des militants d'extrême droite
00:29:31qui ont molesté les policiers.
00:29:34Je le rappelle, ce qui existe assez peu en France,
00:29:37quoi qu'on en dise. Mais ces réalités
00:29:40prospèrent aussi sur des causes profondes.
00:29:43Cette cause profonde, c'est le lien entre immigration,
00:29:46insécurité. C'est aussi le côté timoré
00:29:49des autorités qui refusent d'appeler un chat
00:29:52un chat. Moi, je crois que dans tout ce type d'affaires,
00:29:55au lieu de dire à chaque fois
00:29:58faisons preuve d'une très grande prudence, on devrait faire preuve
00:30:01de transparence, dire les choses, faire
00:30:04les bons constats et sans doute en tirer
00:30:07les conclusions. Sinon, on risque d'avoir des phénomènes
00:30:10comme celui-ci où les gens seront tentés de se faire
00:30:13justice eux-mêmes. – C'est un sujet, c'est vrai,
00:30:16qui est loin d'être britannico-britannique.
00:30:19Philippe Guybert qui dit beaucoup de la situation
00:30:22de certains pays occidentaux face à une immigration non maîtrisée.
00:30:25– Moi, j'avais juste deux remarques par rapport
00:30:28quand même des spécificités britanniques. C'est d'une part
00:30:31que les Britanniques ont voté le Brexit majoritairement,
00:30:34beaucoup à partir de la question de l'immigration et que
00:30:37c'était en 2016, sauf erreur de ma part.
00:30:40– Ça n'a pas été mis en application tout de suite, ça ne vous aura pas échappé.
00:30:43– On est quand même 8 ans après et que la situation
00:30:46de l'immigration en Grande-Bretagne n'est pas
00:30:49beaucoup mieux contrôlée malgré leur situation géographique
00:30:52qu'en France ou que dans d'autres pays européens
00:30:55et que le Brexit n'a visiblement pas été la solution
00:30:58pour maîtriser et contrôler l'immigration.
00:31:01Deuxième remarque, on a beaucoup proposé les modèles
00:31:04d'intégration français et anglo-saxon, britannique et américain
00:31:07en disant le modèle communautariste, britannique et anglo-saxon
00:31:13de manière générale et américain évidemment.
00:31:16On peut simplement constater qu'il ne marche pas beaucoup mieux,
00:31:19en tout cas que le modèle français, si tant est qu'on ait maintenu
00:31:23ce modèle français, ce qui serait un débat et que donc la question
00:31:28de la partie de l'immigration qui ne s'intègre pas ou s'intègre mal
00:31:32et qui aboutit à des situations de grande tension,
00:31:35de délinquance ou de criminalité est une question
00:31:38que visiblement personne n'arrive à tout à fait résoudre correctement,
00:31:42ni les britanniques ni nous.
00:31:44– En effet, on va marquer une courte pause,
00:31:46se retrouver tous les trois dans un instant,
00:31:48vous l'avez vu en bas de l'écran, de forts sujets à traiter
00:31:51encore une fois, la natalité, ce rapport de l'INSEE publié aujourd'hui
00:31:55qui nous dit que sur les six derniers mois écoulés,
00:31:58la natalité française est encore une fois en chute,
00:32:01on comptera de l'expliquer, de décrypter ces chiffres
00:32:04et puis Trump qui outrancièrement qualifie Kamala Harris,
00:32:09enfin qui dit de Kamala Harris qu'elle est devenue noire
00:32:13pour des raisons électoralistes,
00:32:15tout cela sera soumis à vos commentaires,
00:32:17chers amis, dans un instant, on va tout de suite,
00:32:19ils seront très positifs, ça fait du bien.
00:32:23– 100% politique, le retour, vous avez pu finir votre verre d'eau
00:32:26tranquillement chère Philippe Guibert,
00:32:28non mais l'essentiel c'est que vous soyez hydraté,
00:32:30vous savez moi je pense à vous d'abord,
00:32:31ancien directeur du service d'information du gouvernement
00:32:33Alexandre Devecchio, évidemment rédacteur en chef au Figaro,
00:32:36le nombre de naissances, parlons-en, a reculé de nouveau
00:32:39sur les six premiers mois de l'année,
00:32:41baisse de 2,4% dans la lignée du plus bas historique
00:32:44atteint en 2023 qui avait conduit le président Macron
00:32:46d'ailleurs à annoncer des mesures en faveur
00:32:49d'un réarmement démographique, vous le voyez,
00:32:51entre janvier et juin, un peu plus de 326 000 bébés
00:32:54ont vu le jour dans ce pays, soit 2,4% de moins
00:32:57par rapport à la même période l'an dernier
00:32:59selon les données publiées aujourd'hui par l'INSEE.
00:33:03Pour le réarmement démographique voulu par le président,
00:33:06on repassera Alexandre Devecchio ?
00:33:08– On va être honnête, ce n'est pas en six mois
00:33:10qu'on peut voir les progrès sur…
00:33:12– Il en faut neuf !
00:33:14– C'est vrai, on n'est pas des…
00:33:16– Je ne suis pas très confiant, il a parlé d'un réarmement démographique,
00:33:21je ne sais pas ce qu'il…
00:33:23ils se sont proposé une mesure d'ailleurs,
00:33:25ça montre que ce que l'a dit, il a mis le point
00:33:28sur un véritable problème parce qu'un pays
00:33:32qui fait de moins en moins d'enfants,
00:33:34c'est un pays qui n'a pas confiance en l'avenir,
00:33:36c'est un pays qui ne va pas bien,
00:33:38c'est un pays qui à terme peut disparaître,
00:33:41donc ça confirme que ce sujet-là est un sujet important,
00:33:45mais l'hommage c'est d'avoir abordé…
00:33:47– Ils ont mis en place ces mesures voulues par le chef de l'État,
00:33:49il avait évoqué la mise en place d'un nouveau congé de naissance
00:33:52qui remplaçait le congé parental actuel, mieux rémunéré,
00:33:55il y avait un plan de lutte contre l'infertilité
00:33:57qu'on n'a jamais vraiment compris également,
00:33:59on n'a pas vu là…
00:34:00– Il s'est auto-dissout entre temps,
00:34:02donc c'est compliqué si vous voulez…
00:34:04– Ce n'est pas faux.
00:34:05– Non, on a l'impression, je vous dis, le sujet est très lourd
00:34:07et il a mis le doigt sur quelque chose d'important,
00:34:09mais c'est toujours le problème avec la politique contemporaine,
00:34:11c'est qu'on balance un sujet comme ça quand on en a besoin politiquement
00:34:16pour faire parler 24 heures et ensuite il n'y a pas toujours de suite,
00:34:20alors bon là il y a eu les événements politiques qu'on connaît,
00:34:22mais je ne suis pas certain qu'il y avait une politique cohérente…
00:34:26– En tout cas c'était des mesures de santé publique,
00:34:29c'était des mesures de santé publique très pointues,
00:34:33il n'y a pas de projet de société…
00:34:35– Il n'y a pas de politique familiale surtout,
00:34:37ils ont détruit, lui et François Hollande,
00:34:39parce qu'il était quand même dans le gouvernement Hollande,
00:34:42le gouvernement Hollande a détruit une politique familiale
00:34:47qui fonctionnait relativement bien,
00:34:49la première chose à faire c'était de la rétablir je pense.
00:34:51– Philippe n'est pas d'accord ?
00:34:53– Non, je pense qu'on est face à un changement anthropologique,
00:34:55c'est ça la réalité.
00:34:56– Oui, mais ce n'est pas la peine de l'aggraver.
00:34:58– La politique familiale sans François Hollande,
00:35:01puisque tu en parles, parce qu'on ne peut pas éviter le sujet…
00:35:04– Ah oui !
00:35:05– Oui, mais je pense que c'est un faux sujet, et je vais te dire pourquoi.
00:35:07– Pourquoi ?
00:35:08– Parce qu'il y a eu deux choses qui ont été touchées,
00:35:10c'est les allocations familiales pour 10%,
00:35:12les 10% de revenus les plus hauts,
00:35:14et le quotient familial qui doit toucher 20% à peu près des gens.
00:35:17Et donc on n'explique pas la chute pendant 10 ans de la natalité,
00:35:20parce qu'il y a 10 à 20% des couples ou des ménages
00:35:24qui ont été touchés et qui sont sur des hauts revenus,
00:35:26où la question de l'argent et des fins de mois pour faire des enfants
00:35:31ne se pose pas dans les mêmes conditions que pour l'ensemble de la population.
00:35:34Donc je ne crois sincèrement pas que c'est le cœur du problème.
00:35:36Le cœur du problème, c'est le changement anthropologique
00:35:39et c'est le fait que les jeunes femmes en âge de progrès
00:35:42n'ont pas envie de faire autant d'enfants que leur mère et leur grand-mère.
00:35:45C'est ça le fond du sujet, parce qu'il y a une révolution anthropologique…
00:35:49– Donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:35:50On encourage financièrement les femmes à faire des enfants ?
00:35:53C'est quelque chose qui plairait énormément à Sandrino Pso par exemple ?
00:35:56– Julien, c'est les femmes qui décident avec leur compagnon ou mari,
00:36:02mais ce sont les femmes qui décident.
00:36:04– Ou leur compagne aussi.
00:36:05– Oui aussi, vous avez raison.
00:36:07C'est elles qui décident fondamentalement,
00:36:10et donc c'est une question de conception de la vie,
00:36:14de rapport avec la carrière.
00:36:16Alors la question du pouvoir d'achat n'est pas nulle dans tout ça, évidemment.
00:36:20Mais encore une fois, ce n'est pas la politique familiale
00:36:23réformée par François Hollande qui explique
00:36:26que dans le cœur de la classe moyenne ou des milieux populaires,
00:36:28on fasse moins d'enfants.
00:36:30Ce n'est pas ça qui est en cause.
00:36:31– Vous avez raison parce que je note aussi
00:36:32que ce sont les femmes de plus de 40 ans en moyenne
00:36:34qui rattrapent un petit peu la courbe de la natalité.
00:36:36– Oui, ce qui est tardif.
00:36:37– Bien sûr, c'est tardif.
00:36:38– Aujourd'hui, la santé publique a suffisamment progressé
00:36:42pour qu'on puisse avoir des grossesses
00:36:44qu'avant on considérait comme tardives.
00:36:46Mais enfin, le cœur du sujet est de savoir si nos femmes,
00:36:50parce que nous étions au-dessus des autres pays européens.
00:36:52On avait en France une exception française.
00:36:54– Avant François Hollande.
00:36:57Non mais, je suis d'accord avec vous,
00:37:00je suis d'accord qu'il y a un changement anthropologique,
00:37:02mais justement, c'est un manque d'anticipation.
00:37:04– Il y a un pessimisme aussi général.
00:37:07– 15% de la population n'explique pas à lui seul.
00:37:10– Dans la tête de beaucoup de gens et de beaucoup de femmes,
00:37:13en l'occurrence évidemment, mais des couples aussi
00:37:16qui décident ensemble, dans la plupart des cas,
00:37:19de mettre au monde un enfant ou pas,
00:37:21il y a l'idée de se dire, pourquoi je ferais un enfant,
00:37:23il va vivre moins bien que moi.
00:37:24Et évidemment que dans la tête de chaque parent,
00:37:26il y a l'idée que son enfant ait une vie supérieure.
00:37:29– C'est évident, on parlait d'insécurité chronique tout à l'heure,
00:37:32c'est sûr que dans ce contexte, à la fois économique,
00:37:36il y a l'économie, il y a le contexte d'insécurité,
00:37:40il y a aussi, je crois, puisqu'on parlait de Sandrine Rousseau,
00:37:43je pense que ça joue, et vous parliez de changement anthropologique,
00:37:46Philippe Guybert, il y a un féminisme qui est devenu…
00:37:52– Vous croyez que ce féminisme 2.0 a une influence
00:37:55au-delà du périphérique parisien ?
00:37:57– Ah mais je pense que ça en a…
00:37:59– Ça lui a donné beaucoup d'importance.
00:38:00– Non mais pas à Sandrine Rousseau toute seule,
00:38:02mais c'est un mouvement qui dépasse le féminisme,
00:38:04qui est d'individualisme, on est tous touchés par ça.
00:38:09– C'est vrai, c'est ça le vrai truc.
00:38:11– Une conception de la nation, de la famille, de l'humanité même,
00:38:14puisque vous parliez d'anthropologie,
00:38:17une conception fondée plutôt sur le bonheur individuel,
00:38:21plutôt que sur le collectif, tout ça finit par peser,
00:38:25et dedans la question d'un féminisme agressif,
00:38:28qui n'est plus simplement une revendication d'égalité des droits,
00:38:32mais l'idée que la femme serait vraiment émancipée
00:38:35dès lors qu'elle serait un individu,
00:38:37finalement pouvant se passer de la société, joue aussi,
00:38:41puisque ça c'est la version radicale de ce mouvement général,
00:38:44d'individualisme radical, l'idée que finalement les hommes,
00:38:47les femmes ce sont des individus avant tout,
00:38:49il n'y a pas de famille, il n'y a pas de société,
00:38:51il n'y a pas de collectivité, c'est ça le message
00:38:53d'un progressisme absolu et dévoyé,
00:38:55et je crois que ça finit par peser.
00:38:57Et pour finir et pour en revenir à une actualité
00:38:59qui nous a tenus largement en haleine pendant de longs mois,
00:39:02c'est vrai que notre contrat social d'une certaine manière est menacé,
00:39:05puisqu'à terme il sera impossible de maintenir à flot
00:39:08un système de retraite où les cotisants sont moins nombreux
00:39:12que les retraités, donc on est en plein dans une transversalité politique
00:39:16extrêmement importante.
00:39:18Tout ça étant lié à l'allongement de la durée moyenne de vie
00:39:21en bonne santé et qui fait que notre système de retraite
00:39:24est effectivement menacé par cette évolution.
00:39:26Bon, écoutez, faites des enfants, vous verrez, c'est un...
00:39:30Je vais être totalement honnête, j'ai pas d'envoi.
00:39:33Attendez la fin de ce soir 100% politique et faites des enfants,
00:39:38vous verrez, ce n'est que du bonheur.
00:39:40N'est-ce pas Alexandre ?
00:39:41Oui, n'est-ce pas, je vais m'y mettre.
00:39:42Après l'émission...
00:39:43Je suis totalement honnête, j'en ai pas.
00:39:45Ce que je disais, c'est une observation et pas une leçon.
00:39:48Moi aussi je crois, en partie.
00:39:50À trois mois, changement de sujet,
00:39:52à trois mois de la présidentielle américaine
00:39:54et face à Kamala Harris qui grimpe dans les sondages,
00:39:57Donald Trump poursuit ses outrances.
00:40:00Le candidat républicain était invité hier à Chicago
00:40:03pour s'exprimer face à des journalistes afro-américains
00:40:06et il a commis un énième dérapage
00:40:08que beaucoup ont qualifié de raciste
00:40:10et à juste titre, vraisemblablement,
00:40:12puisqu'il a accusé Kamala Harris d'origine indienne par sa mère,
00:40:15jamaïcaine par son père, d'être devenue noire
00:40:17pour des raisons électoralistes
00:40:19et pour séduire la population noire des États-Unis.
00:40:21Écoutez, Donald Trump, ces dernières heures donc.
00:40:27Je la connais depuis longtemps, indirectement,
00:40:30et elle a toujours été d'origine indienne.
00:40:32Elle ne parlait que de son origine indienne.
00:40:34Je ne savais pas qu'elle était noire jusqu'à il y a quelques années
00:40:37quand il s'est trouvé qu'elle est devenue noire.
00:40:39Et maintenant, elle veut qu'on la considère comme noire.
00:40:42Donc, je ne sais pas.
00:40:44Est-elle indienne ou est-elle noire ?
00:40:46Est-elle indienne ou est-elle noire ?
00:40:48C'est fou.
00:40:50On n'entendrait évidemment jamais ça dans notre pays.
00:40:52Et fort heureusement, on n'en est pas encore là.
00:40:54Et fort heureusement, je le répète.
00:40:56La rivale, en l'occurrence, a changé.
00:40:59Les outrances restent, Philippe.
00:41:01Et c'est surtout que depuis qu'elle a remplacé Joe Biden
00:41:05comme la candidate des démocrates,
00:41:07vous avez remarqué que les sondages ont changé.
00:41:09Alors, l'élection, elle grimpe toujours très serrée.
00:41:11Je ne suis pas en train de dire qu'elle va gagner.
00:41:13Mais enfin, auparavant, Biden avait perdu.
00:41:16Et maintenant, c'est très serré.
00:41:18Parce qu'elle vient d'entrer en lice.
00:41:20Oui, tout à fait.
00:41:22Il y a un effet waouh, si je puis dire.
00:41:24Comme vous le dites, il va être prolongé par la convention démocrate,
00:41:27qui est toujours un moment avec ensuite le choix
00:41:29s'il est réussi du vice-président ou de la vice-présidente potentiel.
00:41:33Mais Trump est beaucoup plus sur la défensive.
00:41:36Son meilleur argument était Biden.
00:41:38Le vieillissement, pour ne pas dire le début de sénilité de Joe Biden,
00:41:43était son meilleur argument.
00:41:45Et là, il a perdu cet argument.
00:41:47Donc, il essaye.
00:41:48Parce que c'est dans son tréparement.
00:41:49Parce que c'est Trump qu'il ne peut pas faire autrement
00:41:51que faire des attaques personnelles.
00:41:53Parce qu'il est de ce niveau-là.
00:41:55Parce qu'il y a un moment quand même où, il faut dire,
00:41:57Trump, depuis qu'on le connaît, quand même,
00:41:59on en est à la...
00:42:01On ne les compte plus, les attaques personnelles.
00:42:03Et donc, comme il se sent sous pression
00:42:05et qu'il veut essayer de reprendre l'offensive,
00:42:07il dérape.
00:42:08Parce que c'est dans sa nature de déraper.
00:42:10Il dérapera toujours.
00:42:11C'est le problème des Américains.
00:42:12Mais je me félicite de ne pas avoir Donald Trump dans la vie politique.
00:42:15La réponse de Kamala Harris.
00:42:17Alexandre Kamala Harris, qui s'est toujours identifié comme noir,
00:42:20a balayé le manque de respect de Donald Trump d'un revers de main,
00:42:23expliquant que le peuple américain mérite mieux que cela.
00:42:26Et d'ajouter que son adversaire propose toujours le même numéro usé.
00:42:30C'était la meilleure des réponses à apporter ?
00:42:32Alors, oui.
00:42:34Elle joue pas mal, là, justement,
00:42:37en ne rentrant pas dans le jeu de la polémique.
00:42:40Elle a été assez offensive aussi, ces derniers jours.
00:42:43Elle a qualifié Donald Trump de prédateur, d'escroc.
00:42:46Elle s'est déjà montrée très condamnative
00:42:48avant même ces propos-là de Donald Trump.
00:42:50Là, être victimiste, qui est plutôt une bonne stratégie.
00:42:53Par ailleurs, je suis assez d'accord avec Philippe Guybert.
00:42:56Donald Trump, je trouve, fait une mauvaise campagne depuis quelques jours.
00:42:59Parce qu'il aurait dû profiter beaucoup plus
00:43:03de l'attentat dont il a été victime.
00:43:05Il avait été rassembleur après,
00:43:07mais ça a duré effectivement un quart de seconde.
00:43:09Et la nature a repris le déçu.
00:43:12Et puis, il aurait pu orienter l'agenda politique en sa faveur.
00:43:16C'est-à-dire qu'il y a des questions qui n'ont pas été posées.
00:43:18Le storytelling, c'est Kamala Harris, la sauveuse.
00:43:20Mais la vérité, c'est que c'est Biden qui gouvernait depuis des années
00:43:23et qu'apparemment, il n'était pas en capacité physique de le faire.
00:43:26Je trouve que si ce n'est pas Trump qui le faisait directement,
00:43:29le parti républicain devrait le faire beaucoup plus nettement.
00:43:33Ensuite, Trump est souvent grossier, provocateur.
00:43:36Je suis d'accord.
00:43:37Mais il faut bien voir qu'on est dans un pays, face à des démocrates,
00:43:41où la question identitaire et raciale est devenue obsessionnelle.
00:43:45Ce n'est pas Donald Trump qui est obsédé par le fait
00:43:48que Kamala Harris est une femme noire,
00:43:51est la première femme noire à se présenter à l'élection américaine
00:43:55et que les mâles blancs occidentaux doivent disparaître.
00:44:00Donc moi, je ne ferai pas comme lui.
00:44:02Si vous voulez, il y a des manières plus subtiles de le faire.
00:44:04Mais c'est un malaise américain beaucoup plus global.
00:44:07Et pour le coup, les démocrates sur la question identitaire,
00:44:11à force de focaliser sur cette question-là,
00:44:13oui, on commence à débattre de l'ethnie des candidats.
00:44:18C'est quelque chose de très américain.
00:44:20Heureusement, on ne le verrait pas en France,
00:44:23même si aujourd'hui, ça progresse.
00:44:25Le wokisme a traversé l'Atlantique.
00:44:27Tous les opposants, Donald Trump et Kamala Harris.
00:44:30J'allais vous appeler Donald Trump.
00:44:32Philippe Guybert.
00:44:34Parce que je ne trouve pas ça flatteur.
00:44:37La question identitaire est largement partagée.
00:44:40C'est vrai que les démocrates ont eu tendance,
00:44:43une partie des démocrates en tout cas,
00:44:45la gauche du parti démocrate a son obsession identitaire.
00:44:48Mais le moins qu'on puisse dire,
00:44:50c'est que du côté de la droite américaine,
00:44:52l'obsession identitaire est bien là aussi profonde
00:44:55et qu'elle n'a pas toujours des bonnes raisons, si j'ose dire.
00:45:00Parce que la question du racisme aux Etats-Unis
00:45:03est beaucoup plus forte en réalité qu'en France.
00:45:05C'est vrai aussi.
00:45:06Elle peut le battre ?
00:45:07Oui, elle peut le battre.
00:45:08Mais après...
00:45:09On rappelle qu'il marche sur l'eau, Donald Trump,
00:45:11même si elle grimpe dans les sondages.
00:45:13C'est vrai que depuis sa tentative d'assassinat...
00:45:15Il ne marche plus sur l'eau.
00:45:17Je pense que Donald Trump se batte,
00:45:19Donald Trump, s'il continue comme ça.
00:45:21Je pense que la force de Donald Trump,
00:45:23paradoxalement, il a été très fort.
00:45:25Ses provocations ont plu à un certain public
00:45:28et on s'est dit que ce type-là parle franc.
00:45:31Il dit certaines vérités que certains n'osent pas dire.
00:45:34Il dit tout ce que certains n'osent pas dire.
00:45:36Mais bon, maintenant on le connaît.
00:45:38On connaît ses provocations.
00:45:39Et je trouve que pour gagner,
00:45:42il devrait être rassembleur et ne pas mobiliser ses adversaires.
00:45:45Je crois qu'il ne sait pas le faire.
00:45:47Surtout que Kamala Harris n'est pas une bonne candidate.
00:45:50Il faut arrêter de se mentir.
00:45:51Il y a un storytelling.
00:45:52Laissez-lui un peu de temps, Alexandre, quand même.
00:45:54Oui, mais je lui ai laissé un peu de temps.
00:45:57D'enfiler le costume de candidate il y a à peine deux semaines.
00:46:00Elle a été vice-présidente pendant quatre ans.
00:46:02On sait qu'elle est très impopulaire.
00:46:04En tant que vice-président, vous n'avez pas le rôle
00:46:07et la visibilité qui doit être la sienne aujourd'hui.
00:46:10C'est une candidate, à mon avis, qu'il peut battre
00:46:12s'il met un peu de côté son égo et ses provocations.
00:46:16Et il avait l'occasion de le faire
00:46:18avec des circonstances très favorables,
00:46:20avec un attenteur très favorable.
00:46:22C'est difficile de le dire comme ça
00:46:24parce qu'il a été victime d'un terrible attentat quand même.
00:46:27Mais ça aurait été une circonstance justement
00:46:29pour essayer de rassembler le pays
00:46:31et de changer d'image, ce qu'il a réussi à faire
00:46:33une semaine et pas plus.
00:46:35Donc, il est parfois son pire ennemi.
00:46:37À quoi va ressembler la campagne ces prochaines semaines ?
00:46:40Ça va être un combat de rue.
00:46:42Un combat de rue.
00:46:44Ça ne peut pas en être autrement.
00:46:46On t'a dit qu'il faudrait qu'il oublie son égo
00:46:48et qu'il fasse un peu moins de provocations.
00:46:50C'est contradictoire avec la nature de Donald Trump.
00:46:52D'abord son égo
00:46:54et l'égo de manière générale
00:46:56des personnalités politiques qui est assez développée.
00:46:58Mais alors celui de Donald Trump,
00:47:00je pense, atteint des sommets.
00:47:02Quant à ne pas faire de provocations,
00:47:04autant lui demander de retourner au couvent.
00:47:06Allez, on va marquer de nouveau.
00:47:08En tout cas, on va se régaler
00:47:10de cette campagne qui va nous tenir en haleine
00:47:12jusqu'au mois de novembre prochain, bien sûr,
00:47:14avec ce scrutin américain.
00:47:16On va marquer une dernière courte pause
00:47:18et évoquer bien sûr cette thématique majeure
00:47:20dans une poignée de secondes.
00:47:22Israël et ses tensions
00:47:24énormes au Proche-Orient
00:47:26avec cette nouvelle déclaration
00:47:28ou plutôt cette nouvelle révélation aujourd'hui.
00:47:30Mohamed Def, considéré comme l'un des cerveaux
00:47:32du 7 octobre du Hamas,
00:47:34a été neutralisé
00:47:36et tué par Israël.
00:47:38On l'a appris aujourd'hui.
00:47:40Ça date d'il y a 2-3 semaines environ.
00:47:42Les révélations ont été faites aujourd'hui.
00:47:44Les menaces du Hezbollah sont toujours plus importantes
00:47:46envers l'État hébreu.
00:47:48Avec l'excellent Raphaël Hierouchalmi
00:47:50qui nous attend en direct,
00:47:52ancien officier supérieur
00:47:54des renseignements militaires israéliens.
00:47:56A tout de suite, Monsieur Hierouchalmi.
00:48:02De retour sur le plateau de 100% Politique.
00:48:04Page largement consacrée
00:48:06à la situation au Proche-Orient dans une poignée de secondes.
00:48:08Mais d'abord, on salue Simon Guillain.
00:48:1022h pile, l'essentiel de l'actualité en une minute avec vous.
00:48:12Bonsoir Julien et bonsoir à tous.
00:48:14Troisième journée de recherche dans l'Evo.
00:48:16Aucune trace de Lina.
00:48:18Les gendarmes mobilisés ont fouillé la même zone
00:48:20qu'hier à Hanou, située à une quarantaine de kilomètres
00:48:22du lieu où Lina a disparu.
00:48:24Les militaires explorent la forêt communale du village
00:48:26qui s'étend sur près de 1000 hectares.
00:48:28Le parquet Strasbourg évoque ce soir
00:48:30une enquête très active.
00:48:32Déçus par leur activité
00:48:34durant cette première semaine des JO,
00:48:36les taxis réclament des compensations au gouvernement.
00:48:38Les syndicats de la profession ont adressé
00:48:40une lettre au ministère des Transports ce jeudi.
00:48:42Le ministre délégué aux transports
00:48:44Patrice Verghiette s'engage à étudier
00:48:46toutes les demandes émises par le secteur.
00:48:48Et puis un mot des JO et une nouvelle médaille
00:48:50pour la délégation française aujourd'hui.
00:48:52Titouan Castric a remporté l'argent
00:48:54en Kanoé Kayak Monoplace.
00:48:56Le français de 19 ans termine derrière le numéro 2 mondial
00:48:58l'italien Giovanni De Genaro.
00:49:00Il s'agit déjà de la 27ème médaille
00:49:02pour la délégation française
00:49:04depuis le coup d'envoi des JO, Julien.
00:49:06Le centre de VQ qui a une question pour vous.
00:49:08Le site du Kanoé, c'est où ?
00:49:10Le site du Kanoé, je sais
00:49:12que vous avez la réponse Julien.
00:49:14Il est bon.
00:49:16Merci Simon.
00:49:18On vous donnera la réponse en rentaine.
00:49:20Il va aller faire un petit Google.
00:49:22Et puis on va vous donner ça.
00:49:2424h, merci Simon à tout à l'heure.
00:49:2624h après cette frappe de missiles
00:49:28qui a tué le chef politique du Hamas
00:49:30à Téhéran en Iran.
00:49:32Et une autre qui a neutralisé
00:49:34un peu plus tôt le numéro 2 du Hezbollah en Iran.
00:49:36L'armée israélienne a communiqué aujourd'hui
00:49:38sur une autre cible.
00:49:40Le chef de la branche militaire du Hamas,
00:49:42Mohamed Daïf, a été tué par une frappe
00:49:44aérienne israélienne à Gaza
00:49:46le mois dernier.
00:49:48Il était considéré comme l'un des cerveaux
00:49:50de l'attaque lancée par le Hamas le 7 octobre
00:49:52contre Israël qui entraînait, je le rappelle bien sûr,
00:49:54la mort de 1197 personnes
00:49:56et qui a déclenché la guerre à Gaza.
00:49:58Un peu plus d'explications avec Marie-Elise Chevalier.
00:50:00Puis on salue de nouveau Raphaël Hirochalmi
00:50:02qui est avec nous et qui va nous éclairer
00:50:04sur toutes ces questions.
00:50:07C'est une nouvelle victoire pour Tzahal.
00:50:09L'armée israélienne a annoncé la mort
00:50:11de Mohamed Diab el-Masri,
00:50:13aussi appelé Mohamed Daïf.
00:50:15Il était le chef des brigades Ezzedine Al-Qassam,
00:50:17la branche militaire du Hamas.
00:50:19Organisateur de plusieurs attentats en Israël,
00:50:21il a été ciblé par une frappe à la mi-juillet.
00:50:23C'est le ministre de la Défense israélienne
00:50:25qui l'a annoncé sur X.
00:50:27Mohamed Daïf, l'Oussama Ben Laden de Gaza
00:50:29a été éliminé le 13 juillet 2024.
00:50:31Il s'agit d'une étape importante
00:50:33dans le processus de démantèlement du Hamas
00:50:35en tant qu'autorité militaire et gouvernementale à Gaza.
00:50:37L'establishment de la Défense d'Israël
00:50:39poursuivra les terroristes du Hamas,
00:50:41à la fois les planificateurs
00:50:43et les auteurs du massacre du 7 octobre.
00:50:45Nous ne nous reposerons pas
00:50:47tant que cette mission n'aura pas été accomplie.
00:50:49Depuis les attaques du 7 octobre,
00:50:51l'armée israélienne a éliminé
00:50:534 des principaux chefs du Hamas.
00:50:55En janvier dernier, Saleh el-Harouri,
00:50:57considéré comme le numéro 2 du Hamas,
00:50:59était abattu au sud de Beyrouth.
00:51:01Fin mars, des frappes israéliennes à Gaza
00:51:03ont assassiné Marwan Issa, alors commandant adjoint
00:51:05de la branche armée du Hamas.
00:51:07Il est considéré comme l'une des têtes pensantes du 7 octobre.
00:51:09Dans la nuit du 30 juillet,
00:51:11c'est Ismail Haniyeh, chef politique du Hamas,
00:51:13qui a été tué.
00:51:15Désormais, Tzahal Trakia Asinowar,
00:51:17actuel chef du bureau politique du Hamas,
00:51:19l'homme reste introuvable et serait probablement
00:51:21dans les tunnels de la bande de Gaza.
00:51:27Bonsoir à vous Raphaël Hirochalmi,
00:51:29merci d'être présent en direct encore ce soir
00:51:31en tant que supérieur des renseignements militaires israéliens.
00:51:33DEF a dirigé, planifié, exécuté,
00:51:35selon Tzahal,
00:51:37l'attaque du 7 octobre,
00:51:39qui a déclenché cette guerre dévastatrice
00:51:41bien sûr dans le territoire palestinien.
00:51:43C'est une grosse perte
00:51:45pour l'organisation terroriste.
00:51:47Deux questions en une.
00:51:49D'abord, rappelez-nous à quel point c'est une grosse perte
00:51:51et la deuxième,
00:51:53pourquoi est-ce que cette révélation
00:51:55on l'apprend seulement aujourd'hui ?
00:51:58Alors, c'est une grosse perte
00:52:00parce que c'est d'abord une grosse perte
00:52:02sur le plan opérationnel,
00:52:04c'est-à-dire que
00:52:06Mohamed Def était en fait le chef
00:52:08de l'état-major, si vous voulez,
00:52:10de la branche armée du Hamas
00:52:12et donc ça a une rupture de la chaîne de commandement
00:52:14mais il était en plus un génie
00:52:16militaire et stratégique
00:52:18qui a planifié beaucoup d'opérations,
00:52:20il a beaucoup de sang sur les mains
00:52:22et beaucoup de morts
00:52:24civiles israéliennes sur la conscience
00:52:26mais il était un véritable stratège,
00:52:28génie militaire, donc même si
00:52:30quelqu'un le remplace, ça ne sera pas au même
00:52:32niveau d'intelligence
00:52:34du terrain,
00:52:36en plus il avait un grand charisme,
00:52:38il était très très populaire,
00:52:40à mon avis il était même plus populaire que Sinoa
00:52:42ou Anieh,
00:52:44en tous les cas parmi la jeunesse
00:52:46palestinienne, il était une sorte d'icône,
00:52:48je rappelle qu'il y a eu
00:52:50plusieurs tentatives de l'éliminer
00:52:52durant les dernières années, dont la dernière était
00:52:54en 2014, durant l'opération
00:52:56Vaudeur protectrice, où on a cru
00:52:58qu'on l'avait éliminé en fin de compte
00:53:00et puis il a réapparu plus tard
00:53:02handicapé, blessé gravement
00:53:04mais bien vivant et capable
00:53:06de préparer les massacres
00:53:08du 7 octobre, il y a donc ici à la fois
00:53:10un symbole mais aussi
00:53:12véritablement sur le plan
00:53:14opérationnel et tactique
00:53:16une grande perte
00:53:18pour le Hamas, alors
00:53:20on a attendu d'officialiser
00:53:22son décès
00:53:24tout simplement parce qu'on fait d'ailleurs
00:53:26la même chose pour les otages, pour le décès
00:53:28des otages détenus à Gaza
00:53:30il faut que se recoupent
00:53:32plusieurs informations de sources
00:53:34différentes et de natures différentes
00:53:36pour pouvoir
00:53:38officialiser
00:53:40c'est surtout du visuel, c'est surtout
00:53:42de la découverte soit d'ADN
00:53:44soit de dentition, soit d'effet
00:53:46personnel et puis c'est la perte
00:53:48de vue de la cible
00:53:50qui ne se déplace plus
00:53:52si Mohamed Def avait été
00:53:54blessé et avait survécu
00:53:56à cette explosion, il aurait
00:53:58été hospitalisé quelque part ou déplacé
00:54:00quelque part, ça serait su
00:54:02mais on sait très bien que l'explosion était d'une telle intensité
00:54:04qu'il ne pouvait pas en réchapper
00:54:06L'opération éradication
00:54:08du Hamas elle se poursuit
00:54:10donc avec des avancées
00:54:12très spectaculaires, on a commencé
00:54:14à les commenter avec vous dès hier
00:54:16pour autant, est-ce qu'il est réaliste
00:54:18de dire ce soir que le
00:54:20Hamas est affaibli voire
00:54:22en passe d'être éradiqué ?
00:54:24Alors
00:54:26le Hamas ne sera jamais éradiqué
00:54:28malheureusement parce que c'est une idéologie
00:54:30qui peut ressurgir n'importe où
00:54:32il y a d'ailleurs des dirigeants
00:54:34du Hamas qui sont un peu
00:54:36partout dans le monde, donc pas à Gaza
00:54:38Sud Liban, Iran
00:54:40Irak, Syrie
00:54:42Istanbul même et
00:54:44certaines capitales européennes et donc
00:54:46du Hamas il y en a un peu partout
00:54:48par contre le véritable but
00:54:50de cette opération c'est
00:54:52qu'il n'y ait plus de contrôle
00:54:54du Hamas sur Gaza, c'est que Gaza
00:54:56soit libérée du joug du Hamas
00:54:58parce qu'à partir du moment donné
00:55:00où le Hamas s'en va, on peut
00:55:02espérer et on peut envisager
00:55:04une reconstruction de Gaza
00:55:06avec la participation d'ailleurs des
00:55:08pays arabes, Arabie Saoudite, Emirat
00:55:10et un avenir
00:55:12normal pour les habitants de Gaza
00:55:14On a bien compris Raphaël
00:55:16Hiroshami que tant que les noms
00:55:18et c'est ce qu'on avait constaté
00:55:20pendant des années également après les attentats
00:55:22de Munich en 1972, tant que les noms
00:55:24sur la liste noire n'auront pas été cochés
00:55:26Israël les traquera, c'est comme ça
00:55:28que fonctionne TSAHAL et que fonctionne
00:55:30l'état israélien
00:55:32on en sait un peu plus également Raphaël
00:55:34sur l'assassinat d'Ismail Aniye
00:55:36qu'on a commenté ensemble hier
00:55:38on a appris aujourd'hui par le New York Times
00:55:40et ça c'est passionnant à comprendre
00:55:42qu'un explosif en fait
00:55:44se trouvait déjà depuis plusieurs
00:55:46mois dans la résidence
00:55:48où Aniye se trouvait donc à
00:55:50Téhéran, tout cela veut dire que
00:55:52c'était extrêmement
00:55:54anticipé
00:55:56Oui ce qui est assez surprenant
00:55:58sur le plan
00:56:00tactique et opérationnel c'est beaucoup
00:56:02plus facile évidemment de placer des explosifs
00:56:04on n'a pas beaucoup parlé sur cette
00:56:06antenne de la complicité locale
00:56:08des iraniens qui donnent un coup de main
00:56:10parce qu'ils sont contre le régime des molas
00:56:12et contre les terroristes donc complicité
00:56:14locale c'était plus facile d'installer des
00:56:16explosifs que d'envoyer
00:56:18des avions ou des drones, d'un autre côté
00:56:20sur le plan du renseignement
00:56:22de savoir autant de temps à l'avance
00:56:24l'endroit auquel
00:56:26se trouverait tôt ou tard
00:56:28Ismail Aniye, ça veut dire
00:56:30en fait je n'ai pas vérifié mais je
00:56:32pense qu'il s'est déjà rendu dans cet endroit
00:56:34c'est peut-être en fait son pied à terre
00:56:36à Téhéran parce que
00:56:38pardon de vous interrompre Raphaël
00:56:40mais ce qu'on peut imaginer aussi pour aller dans
00:56:42votre sens et vous entendre là dessus
00:56:44c'est qu'il y a peut-être aussi plusieurs
00:56:46scénarios qui avaient été anticipés
00:56:48des bombes placées à plusieurs endroits
00:56:50de résidence potentielle
00:56:52d'Ismail Aniye et c'est donc
00:56:54comme vous le dites le renseignement qui est la
00:56:56clé qui donne à un instant T
00:56:58l'endroit où il se trouve et comme une bombe
00:57:00un explosif est déjà opérationnel
00:57:02et bien ça permet l'intervention
00:57:04Absolument
00:57:06plusieurs sites qui sont repérés
00:57:08avec la possibilité de déplacer
00:57:10rapidement la charge
00:57:12explosive qui est détonnable
00:57:14à distance avec votre téléphone
00:57:16portable d'une façon assez
00:57:18rapide dès qu'on sait où se trouve la cible
00:57:20j'irai même plus loin
00:57:22si on prend l'exemple de Mohamed Def
00:57:24créer l'occasion qui va
00:57:26faire que la cible va
00:57:28aller à cet endroit au moment où
00:57:30on voudrait qu'elle y aille, ça a été le cas pour
00:57:32Mohamed Def, on l'a attiré
00:57:34hors de son tunnel
00:57:36donc effectivement vous avez absolument
00:57:38raison, les scénarios sont
00:57:40envisagés dans différents cas
00:57:42et là encore évidemment
00:57:44la clé c'est la complicité
00:57:46locale. L'Iran
00:57:48et le Hamas ont donc accusé Israël
00:57:50de ses
00:57:52assassinats
00:57:54notamment celui d'Aniye, ont promis
00:57:56de venger sa mort aussitôt après
00:57:58l'attaque à Téhéran, le guide suprême iranien
00:58:00on le disait hier a menacé Israël
00:58:02d'un châtiment sévère, nous mettrons
00:58:04certainement en oeuvre
00:58:06l'ordre du guide suprême au bon endroit
00:58:08et au bon moment a déclaré
00:58:10le président du parlement iranien
00:58:12aujourd'hui
00:58:14lors des funérailles de
00:58:16monsieur Aniye, un responsable du Hamas
00:58:18également a affirmé que les palestiniens
00:58:20pourchasseront Israël jusqu'à ce
00:58:22qu'ils soient déracinés de la terre de Palestine
00:58:24selon le New York Times pour être
00:58:26complet, citant trois responsables iraniens
00:58:28non identifiés
00:58:30lors d'une réunion d'urgence du conseil suprême
00:58:32de sécurité nationale hier
00:58:34donner l'ordre de frapper directement
00:58:36Israël en riposte
00:58:38à l'assassinat de Aniye, je voudrais qu'on
00:58:40entend ensemble Hassan Nasrallah
00:58:42le numéro un du Hezbollah
00:58:44et Benyamin Netanyahou également je crois
00:58:46qui s'est exprimé, qui dit qu'Israël est prêt
00:58:48à riposter
00:58:50ou en tout cas est prêt contre toute représailles extérieures
00:58:52L'ennemi
00:58:56et ceux qui sont derrière l'ennemi doivent attendre
00:58:58notre réponse inéluctable
00:59:00il n'y a pas de discussion ou d'argument
00:59:02à ce sujet et les jours et les nuits
00:59:04à venir ainsi que le champ de bataille
00:59:06le prouveront
00:59:10Israël est hautement
00:59:12préparé à tout scénario tant sur
00:59:14le plan défensif qu'offensif
00:59:16nous exigerons un prix très élevé
00:59:18pour tout acte d'agression contre nous
00:59:20quelle que soit la reine
00:59:22Déif était responsable
00:59:24du terrible massacre du 7 octobre
00:59:26et de nombreuses attaques meurtrières
00:59:28contre les citoyens d'Israël
00:59:30pendant des années il a été l'homme le plus recherché d'Israël
00:59:32son élimination confirme
00:59:34un principe simple que nous avons établi
00:59:36quiconque nous fait du mal, nous lui faisons du mal
00:59:42Raphaël Hierouchalmi, l'Iran va vraiment essayer de se venger
00:59:44ou pas, à quoi pourrait ressembler
00:59:46cette riposte
00:59:48il faut s'attendre à une offensive du Hamas
00:59:50est-ce que le groupe terroriste en a encore les moyens
00:59:52c'est vrai qu'il y a beaucoup de questions autour de cette éventuelle
00:59:54riposte, cette promesse de châtiment
00:59:58alors ce que redoute l'Iran
01:00:00c'est que s'il ne réagit pas
01:00:02ça sera interprété comme une marque
01:00:04de faiblesse
01:00:06l'Iran veut montrer qu'il est un pays fort
01:00:08ce qu'ils vont essayer
01:00:10de faire c'est d'avoir
01:00:12une attaque multifrontale contre Israël
01:00:14donc de mettre dans le coup
01:00:16non seulement le Hamas qui est à Gaza
01:00:18est extrêmement affaibli tout de même
01:00:20mais par contre le Hezbollah qui n'est pas affaibli
01:00:22les outils du Yémen
01:00:24et Dieu sait qui encore
01:00:26par exemple les milices chiites pour iraniennes
01:00:28qui sévissent en Syrie et en Irak
01:00:30et donc tout ce joli monde
01:00:32à la fois devrait se
01:00:34concerter pour une attaque massive
01:00:36d'Israël qui permettrait par la
01:00:38l'intensité et la
01:00:40quantité des salves tirées
01:00:42de verser le filet
01:00:44de défense antiaérienne
01:00:46israélienne donc les Israéliens sont prêts
01:00:48mais je peux vous assurer une seule chose
01:00:50quelle que soit la riposte
01:00:52de Téhéran et de ses alliés
01:00:54la contre riposte israélienne
01:00:56sera telle qu'il
01:00:58faudra à peu près 20 ans
01:01:00pour que l'Iran s'en relève
01:01:02et c'est pour cela que je pense que les Chinois
01:01:04risquent de demander à Téhéran
01:01:06de se calmer parce que les Chinois
01:01:08dépendent du pétrole et du gaz naturel
01:01:10iranien et si
01:01:12jamais nous détruisons
01:01:14les ports et les sites pétrolifères
01:01:16iraniens comme nous l'avons fait au Yémen
01:01:18pour les Houthis, la Chine sera en pleine
01:01:20crise économique, sinon évidemment
01:01:22je vous assure la contre
01:01:24riposte d'Israël sera
01:01:26dix fois plus sévère que
01:01:28n'importe quelle riposte des Iraniens
01:01:30et je pense qu'ils le savent et qu'ils
01:01:32devraient faire donc leur calcul.
01:01:34C'est intéressant, juste un petit mot en plateau
01:01:36Raphaël Hiroshima, je reviens vers vous, c'est vrai que c'est intéressant
01:01:38de voir à quel point la diplomatie chinoise peut
01:01:40influer sur une éventuelle
01:01:42riposte et cette escalade
01:01:44contre Israël. Oui tout à fait
01:01:46les intérêts
01:01:48sont tellement attritués dans cette région
01:01:50et les grandes puissances sont tellement
01:01:52présentes d'une manière ou d'une autre, les Etats-Unis
01:01:54la Russie est présente en Syrie
01:01:58et comme vous venez de le dire
01:02:00la Turquie a évidemment
01:02:02des intérêts, la Chine a des intérêts
01:02:04aussi importants et donc on voit
01:02:06bien qu'on est un nœud géopolitique
01:02:08qui a
01:02:10des influences diverses et variées
01:02:12la Chine avait
01:02:14avant le 7 octobre
01:02:16avait procédé
01:02:18avait réussi
01:02:20à rapprocher me semble-t-il
01:02:22l'Iran et l'Arabie Saoudite
01:02:24qui sont les deux
01:02:26grands ennemis, les deux grands pays musulmans
01:02:28l'un leader du monde chénite
01:02:30l'autre leader du monde chiite
01:02:32et avait réussi à les réunir, donc la Chine a une vraie
01:02:34influence dans cette région
01:02:36est-ce que je peux me permettre
01:02:38une question peut-être avant qu'Alexandre
01:02:40à notre invité
01:02:42moi je m'inquiétais pour les
01:02:44otages israéliens
01:02:46est-ce que
01:02:48on comprend très bien la logique des éliminations
01:02:50ciblées
01:02:52et l'affaiblissement
01:02:54du Hamas
01:02:56même si l'idée de cote temporaire il est
01:02:58réel et profond, personne ne
01:03:00pleurera sur les personnes qui ont été
01:03:02assassinées, en revanche est-ce que ça ne
01:03:04met pas un terme à toute
01:03:06possibilité de négociation
01:03:08pour faire libérer les otages en échange
01:03:10d'un cessez-le-feu, à votre avis ?
01:03:14Ecoutez
01:03:16pour l'instant les négociations continuent
01:03:18les pourparlers continuent à petit feu
01:03:20mais ils n'ont pas s'éliminer.
01:03:22J'insiste mais avec qui puisque Ismail
01:03:24l'a nié était le principal négociateur du Hamas
01:03:26lors de ces pourparlers au Qatar
01:03:28Non
01:03:30par le biais des Qataris vers
01:03:32Sinoire, les messages sont passés vers
01:03:34Sinoire et de toute façon
01:03:36il y a une continuation, il y a
01:03:38une délégation mineure
01:03:40junior, pas senior
01:03:42mais quand même ça n'a pas été annulé
01:03:44d'autre part il n'y a
01:03:46aucune raison d'épargner les
01:03:48dirigeants du Hamas qui n'épargne
01:03:50pas les otages, autrement dit
01:03:52si jamais ils veulent un cessez-le-feu
01:03:54effectivement et qu'on
01:03:56calme les choses et qu'ils libèrent les otages
01:03:58nous pouvons nous engager
01:04:00à laisser la vie sauve à ceux qui sont
01:04:02encore sur la liste des gens
01:04:04à éliminer, ils sont tout à fait prêts
01:04:06à les épargner et sinon
01:04:08il n'y a aucune raison de les épargner
01:04:10puisqu'ils ne nous donnent rien en échange
01:04:12et nous les aurons
01:04:14tôt ou tard les uns après les autres
01:04:16je voudrais juste dire un petit mot pour
01:04:18conclure ce thème là
01:04:20l'élimination ciblée c'est quelque chose
01:04:22d'élégant, de propre
01:04:24de chirurgical, ça évite
01:04:26d'abord les dommages collatéraux
01:04:28ça évite de toucher des civils
01:04:30Il y a quelques civils tués à
01:04:32Beyrouth, je me permets de le signaler
01:04:34Oui, on le regrette
01:04:36infiniment, ne croyez-le bien
01:04:38mais en gros
01:04:40c'est quand même moins de gens qui sont
01:04:42touchés que lorsqu'il y a des bombardements
01:04:44massifs, lorsqu'il y a des champs de bataille
01:04:46ou des centaines
01:04:48de combattants s'entretuent
01:04:50là on parle quand même de supprimer
01:04:52une, dix ou même
01:04:54cent personnes, c'est pas
01:04:56un conflit, donc il faut quand même
01:04:58la proportion, le coût
01:05:00infligé en tuant
01:05:02Ismail Ennié, regardez, voilà
01:05:04l'élimination ciblée de ce Ismail Ennié
01:05:06ce que ça cause
01:05:08comme chaos régional
01:05:10c'est assez incroyable, c'est complètement
01:05:12disproportionné d'ailleurs
01:05:14à l'ampleur du personnage
01:05:16qui n'était en fait qu'un
01:05:18malfrat de bas étage
01:05:20On voit ces images donc à Téhéran
01:05:22aujourd'hui les funérailles
01:05:24de Mohamed Ennié avec
01:05:26cette foule, ces slogans
01:05:28évidemment ultra hostiles
01:05:30à l'état hébreu, on a vu ces images de drapeaux
01:05:32israéliens brûlés, ce qu'on retient
01:05:34aussi pour en revenir aux otages
01:05:36c'est que ça fait 300 jours aujourd'hui
01:05:38300 jours aujourd'hui que les otages
01:05:40sont retenus dans la bande de Gaza
01:05:42avant de vous donner une dernière fois
01:05:44la parole, Raphaël Hirochalmi, vous libérez surtout
01:05:46je voudrais juste qu'on voit ce sujet
01:05:48que vous apportie un dernier commentaire, 300 jours
01:05:50que les otages sont captifs
01:05:54L'inquiétude
01:05:56grandit en Israël
01:05:58après la mort du chef du Hamas
01:06:00dans une frappe en Iran
01:06:02les familles israéliennes craignent pour le sort
01:06:04des otages et l'avenir des négociations
01:06:06pour leur libération
01:06:08Je sais qu'il faut un accord
01:06:10pour ramener tous ces gens à la maison
01:06:12un accord doit être signé
01:06:18Je ne sais pas comment cette nouvelle
01:06:20affecte les négociations mais j'aimerais
01:06:22que toutes les forces du monde entier se rassemblent
01:06:24pour ramener notre peuple chez eux
01:06:30J'espère que nos politiciens sauront
01:06:32transformer cette nouvelle en libération des otages
01:06:38Le forum des familles d'otages
01:06:40qui représente une partie des familles
01:06:42des otages israéliens à Gaza
01:06:44estime dans un communiqué que c'est le moment
01:06:46de conclure un accord pour la libération
01:06:48des otages
01:06:50Nous demandons le gouvernement israélien
01:06:52et les dirigeants mondiaux de faire avancer
01:06:54les négociations de manière décisive
01:06:56c'est le moment de conclure un accord
01:06:58Le gouvernement israélien est resté silencieux
01:07:00sur l'assassinat d'Ismaël Hanieh
01:07:02111 otages sont toujours retenus
01:07:04dans la bande de Gaza
01:07:08On vient de l'entendre Raphaël Hiroshami
01:07:10sur 251 personnes qui ont été enlevées le 7 octobre
01:07:12111 sont toujours retenues à Gaza
01:07:14dont 39 seraient mortes
01:07:16sont mortes selon TSAHAL
01:07:18bien sûr
01:07:20on l'a déjà dit d'une certaine façon
01:07:22mais c'est important d'en reparler
01:07:24par définition Israël
01:07:26doit prendre tous les risques
01:07:28pour éliminer ceux qui menacent sa survie
01:07:30mais d'un autre côté
01:07:32on peut comprendre la détresse de ces familles d'otages
01:07:34on se dit que le Premier ministre israélien
01:07:36a renoncé à ces vies
01:07:38a renoncé à les faire libérer
01:07:42Il y a une problématique
01:07:44dans la conduite du Premier ministre israélien
01:07:46mais bon
01:07:48à part ces problématiques là
01:07:50en face il y a une obstination
01:07:52de Sinoir
01:07:54de ne rien donner
01:07:56de ne rien céder
01:07:58alors on peut reprocher
01:08:00ou pas Benjamin Netanyahou
01:08:02de sa façon de se conduire dans cette affaire
01:08:04mais en fin de compte
01:08:06il a en face de lui un mur total
01:08:08la seule chose qu'il compte maintenant de dire
01:08:10c'est que la priorité absolue
01:08:12pour Israël
01:08:14c'est la libération des otages
01:08:16nous n'aurons gagné rien du tout
01:08:18si nous démantelons le Hamas
01:08:20si nous tuons tous les dirigeants du Hamas
01:08:22Mais vous croyez que c'est possible ?
01:08:24Vous croyez que c'est encore possible ?
01:08:26Oui c'est possible si nous acceptons
01:08:28et aujourd'hui nous pouvons accepter
01:08:30les revendications du Hamas
01:08:32aujourd'hui nous pouvons accepter
01:08:34c'était pas le cas il y a 3-4 mois
01:08:36aujourd'hui nous pouvons accepter un cessez-le-feu
01:08:38nous pouvons accepter de déposer les armes
01:08:40d'arrêter la guerre
01:08:42de libérer des détenus palestiniens
01:08:44dans nos geôles
01:08:46de donner même de l'argent au Hamas
01:08:48tout doit être accepté
01:08:50pour libérer les otages
01:08:52Mais ça c'est ce que pense Benyamin Netanyahou ?
01:08:54C'est ce que pense le seul Irafel Yerouchalmi ?
01:08:56Non c'est ce que penseront
01:08:58les livres d'histoire lorsqu'on parlera
01:09:00de la guerre du 7 octobre
01:09:02si on n'a pas libéré les otages
01:09:04il n'y aura pas eu de victoire
01:09:06quel que soit le résultat sur le terrain
01:09:08il y aura de victoire de la guerre du 7 octobre
01:09:10si on a réussi à libérer les otages
01:09:12et aussi la volonté de la grande majorité
01:09:14de la population israélienne
01:09:16je ne sais pas
01:09:18si Benyamin Netanyahou
01:09:20a abandonné les otages
01:09:22je crois qu'il a une réelle politique
01:09:24en laquelle lui il croit
01:09:26mais pas nécessairement tout le monde
01:09:28en tous les cas c'est la priorité absolue
01:09:30c'est jouable aujourd'hui
01:09:32peut-être apparemment
01:09:34ça n'empêche pas d'appliquer une pression
01:09:36militaire, une pression psychologique
01:09:38en éliminant des hauts dirigeants
01:09:40mais il faut aujourd'hui
01:09:42assouplir les positions
01:09:44Israël peut se permettre, doit se permettre
01:09:46de libérer les otages pour la simple raison
01:09:48que tout peut attendre
01:09:50éliminer les gens à Téhéran
01:09:52ou ailleurs ça peut attendre
01:09:54les otages eux ne peuvent plus attendre
01:09:56ils sont détruits moralement, physiquement
01:09:58au bord de la mort
01:10:00il faut les libérer.
01:10:02Extrêmement important en effet ce que vous venez de rappeler
01:10:04Raphaël Hierochelmy et cette responsabilité
01:10:06face à l'histoire avec un grand H
01:10:08de la part de Benyamin Netanyahou
01:10:10sans quoi cette offensive
01:10:12cette riposte, cette contre-attaque
01:10:14après les massacres du 7 octobre
01:10:16aura été vaine d'une certaine manière
01:10:18merci beaucoup d'être intervenu
01:10:20merci pour vos mots et notamment
01:10:22ces derniers instants où vous avez rappelé
01:10:24l'essentiel. Je voudrais qu'on voit peut-être
01:10:26la communication d'Emmanuel Macron parce que
01:10:28le chef de l'État également en ce 300ème
01:10:30jour eu
01:10:32évidemment une pensée pour les otages
01:10:34que j'ai retenu depuis le 7 octobre
01:10:36la France continue d'œuvrer pour que tous
01:10:38soient libérés. Merci infiniment Raphaël Hierochelmy
01:10:40il nous reste une petite minute, on vous a pas entendu
01:10:42Alexandre peut-être un
01:10:44petit commentaire sur ce qui vient d'être dit
01:10:46et un dernier mot de Philippe si on en a le temps
01:10:48D'abord une information
01:10:50importante c'est que
01:10:52désormais Israël se sent suffisamment
01:10:54fort pour faire des concessions
01:10:56aux Hamas. Extrêmement important ce qui
01:10:58vient d'être dit. Et je pense d'ailleurs que
01:11:00il parlait... Il faut voir à quel point le gouvernement israélien
01:11:02comprend cette façon de voir les choses
01:11:04Oui mais c'est toute la question
01:11:06J'ai cru comprendre qu'il ne parlait pas entièrement
01:11:08son nom et que le
01:11:10gouvernement était prêt peut-être pas faire autant
01:11:12de concessions mais en faire...
01:11:14C'est peut-être pas le tournant qu'on pense en fait
01:11:16Depuis 2 jours on se dit le tournant
01:11:18c'est une riposte, une escalade et le tournant
01:11:20c'est peut-être qu'en effet on va peut-être arriver
01:11:22à un issue. Mais c'est logique si vous voulez
01:11:24on fait plus de concessions
01:11:26quand on est fort et pardonnez-moi
01:11:28cette formule dans ce contexte
01:11:30dramatique mais le gouvernement
01:11:32l'état israélien ne pouvait pas être otage
01:11:34des otages d'une certaine manière
01:11:36ça aurait été se soumettre
01:11:38à la force et aux théoréristes
01:11:40aujourd'hui qui ont affaibli
01:11:42suffisamment le Hamas
01:11:44effectivement la priorité
01:11:46redevient les otages
01:11:48donc je crois qu'effectivement Benjamin Netanyahou
01:11:50a appliqué une forme de réal politique
01:11:52il est lui-même
01:11:54sans doute dans une situation politique
01:11:56meilleure qu'il ne l'était
01:11:58il y a quelques mois
01:12:00ensuite l'aspect intéressant
01:12:02de l'intervention je trouve
01:12:04c'est la suite des événements
01:12:06avec l'Iran. Ce qu'on comprend
01:12:08c'est que
01:12:10Israël est prêt
01:12:12sans doute à une escalade
01:12:14sans doute Israël ne la souhaite pas maintenant
01:12:16parce qu'il y a quand même le front de Gaza
01:12:18qui n'est pas totalement
01:12:20la guerre continue mais à terme
01:12:22ce que je comprends c'est qu'il y aura sans doute
01:12:24une guerre
01:12:26entre Israël
01:12:28et l'Iran sauf peut-être
01:12:30et c'était aussi ce qui m'a paru intéressant
01:12:32il a dit à plusieurs reprises que cette opération
01:12:34avait été possible grâce
01:12:36à la complicité des Iraniens
01:12:38sur place donc est-ce que le régime
01:12:40peut être affaibli
01:12:42de l'intérieur ce serait aussi une bonne nouvelle
01:12:44il l'est forcément après cette humiliation
01:12:46qu'est une attaque dans un
01:12:48pays comme l'Iran
01:12:50sur son sol donc merci à tous les deux
01:12:52c'était passionnant de vous avoir ce soir
01:12:54Alexandre Devecchio et Philippe Guybert
01:12:56on va marquer la toute dernière pause de la soirée
01:12:58se retrouver avec un nouveau plateau et continuer de faire le tour
01:13:00de l'actu et de la décrypter
01:13:02ensemble, à tout de suite pour le retour de 100% Politique
01:13:08100% Politique
01:13:10le retour à 22h quasiment
01:13:1230 on poursuit les discussions
01:13:14et le décryptage des grands thèmes d'actualité
01:13:16avec Jérôme Béclé
01:13:18directeur général de Paris Match qui nous a rejoints
01:13:20sur ce plateau, bonsoir cher Jérôme installez-vous
01:13:22direct, Alice Cordier
01:13:24bonsoir à vous, merci d'être présente, directrice
01:13:26du collectif Nemesis, dernier arrivé
01:13:28sur ce plateau mais
01:13:30premier dans le coeur de beaucoup de français
01:13:32Nathan Devers, philosophe
01:13:34certainement
01:13:36bonsoir cher Nathan, merci à tous les trois
01:13:38de participer à cette émission
01:13:40pour évoquer toute l'actualité qui nous emmène
01:13:42bien sûr d'abord sur le terrain
01:13:44olympique, les JO sont un succès
01:13:46un succès sportif, un succès sur le plan sécurité
01:13:48Gabriel Attal s'est exprimé
01:13:50hier et aujourd'hui sur la forte présence policière
01:13:52une sécurité accrue dans la capitale
01:13:54qui fait le bonheur des parisiens, c'est vrai que
01:13:56dans chaque rue, à proximité des
01:13:58sites olympiques, les forces de l'ordre sont
01:14:00présentes, c'est le cas notamment sur le champ de Mars
01:14:02où se déroulent certaines épreuves, le site
01:14:04n'est plus accessible aux riverains, aux touristes
01:14:06mais non plus aux vendeurs à la sauvette, aux pickpockets
01:14:08un retour au calme qui est plutôt apprécié
01:14:10par les riverains comme le professeur portage
01:14:12de Jean-Laurent Constantini, Mathilde
01:14:14Couvillère-Fleurnoy
01:14:17Avant, le champ de Mars, c'était ça
01:14:19des vendeurs à la sauvette, des pickpockets
01:14:21des pétitions à tout va
01:14:23et autres arnaques de rue
01:14:25aujourd'hui, ils se font plus rares aux abords
01:14:27de la tour Eiffel et pour cause
01:14:29le champ de Mars est fermé pendant toute la période
01:14:31des jeux olympiques, sans accès
01:14:33possible, les vendeurs clandestins ont donc
01:14:35déserté les lieux pour le plus grand bonheur
01:14:37des riverains. C'est mieux
01:14:39pour les touristes parce que ça fait de la peine
01:14:41de voir que des touristes un peu naïfs
01:14:43se font avoir par des joueurs
01:14:45de bonne taux qui sont là
01:14:47en toute impunité. On a perdu le champ de Mars
01:14:49mais les vendeurs de bonne taux
01:14:51à la sauvette en même temps
01:14:53parce qu'ils n'y avaient plus accès
01:14:55donc ça c'était la bonne chose
01:14:57mais comme on ne profitait pas du champ de Mars
01:14:59on n'a pas beaucoup profité de leur absence
01:15:01Pour la vice-présidente de l'association
01:15:03des amis du champ de Mars, cette période de répit
01:15:05n'est que de courte durée. Nous on sait
01:15:07qu'ils reviendront dès qu'il y aura
01:15:09un peu moins de pression, sans doute
01:15:11ils reviendront dès la fin des premiers JO
01:15:13et peut-être pour les paras
01:15:15ils redisparaîtront quelques jours
01:15:17mais tout ça c'est du petit temporaire
01:15:19Pour que la tranquillité continue de régner
01:15:21au pied de la tour Eiffel, de nombreuses
01:15:23patrouilles de policiers et gendarmes
01:15:25se relèvent pour quadriller le site jour et nuit
01:15:30Jérôme Béglé, c'est vrai que ces jeux sont
01:15:32bleu, blanc, rouge mais sont aussi bleu
01:15:34bleu, bleu
01:15:36et pour le plus grand plaisir de beaucoup de riverains
01:15:38beaucoup de parisiens. Les parisiens découvrent
01:15:40pour ceux qui n'avaient pas encore découvert
01:15:42qu'il pouvait y avoir des policiers ou des forces
01:15:44de l'ordre en bas de chez soi, c'est très bien
01:15:46ça permet d'avoir moins de délinquance
01:15:48moins d'incivilité, moins de trafic de drogue
01:15:50moins de ci, moins de ça
01:15:52Pour ceux qui n'aimaient pas la police
01:15:54alors c'est pas possible d'avoir une telle présence
01:15:56policière. Moi j'habite
01:15:58tout près du Trocadéro
01:16:00donc dans une zone qui est fermée
01:16:02aux voitures depuis 8-10 jours
01:16:0415 jours maintenant
01:16:06et personne ne s'en plaint
01:16:08on circule pas trop mal dans Paris, ça dépend où on va
01:16:10c'est pas plus compliqué que le reste de l'année
01:16:12il n'y a plus personne
01:16:14les sites olympiques sont pleins
01:16:16pleins à craquer, donc il y a quand même des gens
01:16:18qui sont venus. Moi ce qui m'intéresse
01:16:20c'est que les grinchers ont fini de grincher
01:16:22on avait dit que
01:16:24la scène était imbéniable
01:16:26on avait dit qu'il y aurait des problèmes de sécurité
01:16:28on avait dit qu'il n'y aurait personne, on avait dit que les sites seraient vides
01:16:30on avait dit que ça n'intéresserait personne
01:16:32sans vouloir faire offense à 50-55%
01:16:34de parts de marché tous les soirs pour France 2
01:16:36France 3 cumulées. Les gens sont
01:16:38devant leur poste du matin au soir
01:16:40jusqu'ici c'est un succès
01:16:42on est à mi-course à peu près
01:16:44donc n'anticipons pas sur ce qui se passera
01:16:46mais ça fait du bien de temps en temps de souligner
01:16:48un succès, ça fait du bien de temps en temps
01:16:50de se dire qu'on a réussi quelque chose
01:16:52ça fait du bien de temps en temps de dire qu'il y a un enthousiasme
01:16:54qui déborde ce qu'on espérait
01:16:56auparavant
01:16:58plutôt que d'aller chercher la petite bête qui forcément existe
01:17:00ou existera, on peut dire
01:17:02allez, vive la France, Cocorico
01:17:04c'est bien en dépit
01:17:06les deeps d'Egypte
01:17:08ne sont pas abattus
01:17:10sur la capitale et sur l'Hexagone
01:17:12Gabriel Attal s'est de nouveau exprimé aujourd'hui
01:17:14il visitait l'installation militaire
01:17:16Alain Mimoune qui est au coeur de Paris
01:17:20Ces Jeux sont à ce stade
01:17:22un succès à tout point de vue et notamment du point de vue
01:17:24sécuritaire. On le doit
01:17:26à l'engagement d'une multitude
01:17:28de forces, nos forces de sécurité intérieure bien sûr
01:17:30mais aussi nos forces armées
01:17:32que j'avais déjà eu l'occasion d'aller
01:17:34saluer à la base aérienne 107 de
01:17:36Villa Coublay. Je suis ici
01:17:38sur le camp caporal
01:17:40Alain Mimoune qui est
01:17:42d'abord, il faut le dire, une prouesse technique
01:17:44et logistique. C'est le plus grand
01:17:46camp militaire installé
01:17:48dans Paris depuis la libération
01:17:504500 militaires qui sont
01:17:52hébergés ici, ce qui leur permet
01:17:54de patrouiller dans Paris
01:17:56ce qui leur permet de réaliser des opérations
01:17:58d'inspection et de déminage sur
01:18:00les sites olympiques, sur un certain nombre
01:18:02de véhicules pour les officiels
01:18:04et donc c'est une prouesse
01:18:06logistique que je veux saluer
01:18:08et saluer vraiment toutes les femmes et les hommes
01:18:10qui en sont à l'origine.
01:18:12Alice Cordier
01:18:14c'est vrai que c'est un sans faute
01:18:16notamment en matière de sécurité
01:18:18on a déjà discuté ensemble et c'est vrai que
01:18:20être une femme à
01:18:22Paris et dans les différentes agglomérations
01:18:24de ce pays aujourd'hui n'est pas forcément
01:18:26évident, notamment lorsque
01:18:28la nuit tombe et qu'on rentre seul.
01:18:30Aujourd'hui vous êtes une jeune femme sereine
01:18:32Une femme comblée
01:18:34Non mais en effet c'est vrai qu'on remarque
01:18:36au sein de la capitale une sécurité
01:18:38une sérénité qu'on n'a pas d'habitude
01:18:40et ça c'est vrai, Champs de Mars, Tour Eiffel
01:18:42qui sont des quartiers qui généralement
01:18:44où il se passe un certain nombre d'agressions sexuelles aussi
01:18:46on le voit dans les malheureux
01:18:48nombreux faits divers qu'on traite régulièrement
01:18:50et c'est vrai que là, alors il n'y a pas eu
01:18:52de viol évidemment, malheureusement il y a eu des touristes
01:18:54qui en ont été victimes mais dans des taxis
01:18:56par les chauffeurs de taxi, on a eu des cas
01:18:58récemment sur ça, mais en effet ce qui se passe
01:19:00dans l'espace public, on remarque en effet
01:19:02qu'il y a une meilleure sécurité
01:19:04en tout cas pour Paris
01:19:06pour le reste de la France où là malheureusement
01:19:08en effet il y a beaucoup moins de policiers
01:19:10je pense à la ville de Rennes par exemple où presque
01:19:12un quart des effectifs sont allés sur Paris
01:19:14en effet je pense que la situation
01:19:16Après il n'y a pas de, il faut rappeler quand même
01:19:18qu'il n'y a pas, quand bien même il y a une
01:19:20densité de forces de l'ordre
01:19:22dans la région parisienne, il n'y a pas une ville
01:19:24française qui est dépourvue
01:19:26totalement de sécurité et de forces de l'ordre
01:19:28Et on sait que l'été déjà
01:19:30c'est souvent, il y a énormément
01:19:32de faits divers qui se passent aussi l'été
01:19:34de par les tenues plus légères, de par
01:19:36les fenêtres ouvertes
01:19:38tout un tas de signaux qui malheureusement
01:19:40mènent à ça
01:19:42et c'est vrai qu'on sait
01:19:44que cet été il y aura aussi évidemment ce genre de choses
01:19:46Nathan, un dernier mot
01:19:48là-dessus
01:19:50Tout va bien, madame la marquise
01:19:52Moi j'ai aimé cette critique des grincheux
01:19:54Il n'y a même pas de place en France pour le schtroumpf grognon
01:19:56le seul schtroumpf que nous honorons
01:19:58Le seul schtroumpf c'est Philippe Catherine
01:20:00Exactement, qui a incarné la joie
01:20:02qui a incarné la fierté
01:20:04Fallait y aller, la construction mentale
01:20:06là Nathan c'est...
01:20:08J'ai réfléchi à ça en vous écoutant
01:20:10et le fruit d'une longue préparation
01:20:12La fierté française que nous retrouvons
01:20:14et en effet si on regarde
01:20:16toutes les polémiques, tous les gens, les cassandres
01:20:18qui nous ont annoncé que ces Jeux Olympiques
01:20:20allaient être une catastrophe, forcés de constater
01:20:22que non seulement ça ne l'est pas
01:20:24mais que c'est un moment de joie, de joie collective
01:20:26Merci Léon Marchand
01:20:28Oui bien sûr, mais que même s'il y a des discussions
01:20:30sur... Non mais c'est même pas Léon Marchand
01:20:32C'est la cérémonie d'ouverture
01:20:34Et même s'il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec telle ou telle chose
01:20:36globalement, 85% des Français
01:20:38ont aimé, ça a été un succès mondial
01:20:40Tout le monde a dit la France nous a impressionné
01:20:42et ça restera dans l'histoire
01:20:44Sauf Donald Trump
01:20:46Tant mieux, si vous avez vu les intérieurs de sa villa à Maralago
01:20:48on est content qu'il n'ait pas trouvé
01:20:50J'ai pas fait attention
01:20:52Faudra que j'aille faire quelques recherches
01:20:54Ah bah regardez, c'est chargé
01:20:56Vous reverrez différemment la cérémonie d'ouverture
01:20:58Mais juste une petite phrase
01:21:00plus sérieuse
01:21:02C'est pas parce qu'on se réjouit du succès
01:21:04qu'on ne peut pas ne pas avoir un regard critique
01:21:06sur le modèle sécuritaire
01:21:08dans lequel on est en train de revenir
01:21:10concernant la ville de Paris
01:21:12Et je pense que quand on est parisien, parisien physiquement
01:21:14mais parisien c'est-à-dire dans l'âme surtout
01:21:16Paris c'est quand même la ville de la liberté
01:21:18C'est la ville des cafés, c'est la ville des terrasses
01:21:20C'est la ville des promenades
01:21:22Bref, c'est la ville qui récuse
01:21:24l'aménagement anglo-saxon du territoire
01:21:26L'aménagement anglo-saxon dans lequel tout est assigné
01:21:28à une utilité, à une fonction précise
01:21:30etc, etc
01:21:32On ne peut pas se réjouir
01:21:34Le seul moyen d'avoir la paix à Paris en 2024
01:21:36c'est de bunkeriser la ville
01:21:38Et vous en avez la preuve depuis une semaine
01:21:40Ni les barrières qu'on voit sur votre image
01:21:42Ni les QR codes permanents
01:21:44Ni les checkpoints, ni la compartimentation en zone
01:21:46Je pense que ça doit quand même
01:21:48susciter une forme d'inquiétude civique là-dessus
01:21:50Que Paris soit la ville de la liberté, c'est vrai
01:21:52Que Paris soit la ville des promenades
01:21:54contrairement au modèle des cités anglo-saxonnes, c'est vrai
01:21:56Mais en quoi la présence de bleu
01:21:58de beaucoup de bleu
01:22:00dans Paris, je parle de force de l'ordre
01:22:02nous empêche de flâner
01:22:04de traîner à la terrasse des bistrots
01:22:06de déjeuner ou dîner quand on veut
01:22:08d'aller d'un point A à un point B à pied
01:22:10J'ai pas ce sentiment-là
01:22:12Je regardais sur mon téléphone comme tout le monde
01:22:14jamais autant marcher
01:22:16volontairement depuis
01:22:183 semaines, 15 jours
01:22:20que ces jours-ci
01:22:22Je me sens pas oppressé par les forces de l'ordre
01:22:24Je me sens pas avec un
01:22:26mode de vie parisien différent aujourd'hui
01:22:28de ce qu'il était il y a un an
01:22:30C'est vrai que par exemple
01:22:32cette semaine, les choses ont repris
01:22:34globalement leur cours, qu'on peut marcher, etc
01:22:36Mais la semaine dernière, on ne pouvait pas
01:22:38aller dans un endroit
01:22:40sans avoir préparé son QR code
01:22:42sans avoir fait sa réservation
01:22:44On s'en est remis !
01:22:46Mais c'est un signal
01:22:48où chaque fois qu'on est confronté à une épreuve
01:22:50on sort nos QR codes
01:22:52J'entends qu'une personne sur ce plateau, c'est Alice
01:22:54qui me dit le soir à minuit, 1h du matin
01:22:562h du matin, je peux rentrer chez moi
01:22:58me balader dans Paris, en Minijup si j'en ai envie
01:23:00et je sais que je vais rentrer sereinement
01:23:02et je n'ai pas la crainte de saisir mon téléphone
01:23:04dans la main en me disant à tout moment
01:23:06je vais appeler la police
01:23:08La vie d'Alice ce soir, pour moi, il est le plus important
01:23:10le plus intéressant
01:23:12et en effet, ça dit tout
01:23:14sur cette question, en tout cas, chère Alice
01:23:16ça dit tout de la situation
01:23:18et de l'urgence qu'il y a à avoir de la sécurité
01:23:20dans nos villes à cette époque
01:23:22Je voudrais qu'on avance juste sur le
01:23:24biais politique, parce que c'est vrai que la trêve politique
01:23:26ça fonctionne, merci monsieur le Président
01:23:28Est-ce que des Jeux réussis pourraient relancer
01:23:30le quinquennat ? Emmanuel Macron, on l'a bien compris
01:23:32veut profiter de cette lumière
01:23:34des Jeux Olympiques
01:23:36Une dernière chose, avant de se projeter
01:23:38parce que ça fait 15 jours qu'ils nous attendent
01:23:40et cette constitution promise d'un nouveau gouvernement
01:23:42Là aussi, c'est une chose que j'entends, Jérôme
01:23:44et vous qui avez parcouru et vous avez eu la chance
01:23:46d'aller sur pas mal d'épreuves olympiques ces derniers jours
01:23:48vous me le disiez hors antenne
01:23:50ça fait du bien après la dissolution
01:23:52C'est des choses qu'on entend dans les fanzones
01:23:54de la part des supporters français
01:23:56qui passent à autre chose mentalement également
01:23:58La période fin de la campagne européenne
01:24:00jusqu'au second tour
01:24:02des législatives et la semaine post-second tour
01:24:04des législatives, c'est pas des périodes normales
01:24:06c'est des périodes politiques âpres
01:24:08sans grand intérêt civique
01:24:10sans grand intérêt politique
01:24:12sans grand intérêt personnel, intellectuel, philosophique
01:24:14on va pas se le cacher
01:24:16Là, on a quelque chose qui quand même nous dépasse
01:24:18et qui est un peu plus intéressant
01:24:20et moi ce qui m'amuse là, c'est que
01:24:22vous connaissez le proverbe
01:24:24l'échec est orphelin et le succès des multiples parents
01:24:26on est en train de voir des gens qui sont en train de dire
01:24:28ah bah si ça marche, c'est grâce à moi
01:24:30donc il y a que trois semaines, un mois
01:24:32personne ne voulait vraiment revendiquer la paternité
01:24:34il y avait un peu la maire de Paris
01:24:36mais qui tremblait à l'idée que la Seine soit baignable ou pas baignable
01:24:38vous aviez
01:24:40Tony Estanguet
01:24:42qui depuis 7 ans, 8 ans
01:24:44est le seul à tenir le drapeau au vent
01:24:46maintenant Tony Estanguet va dire non mais c'est pas lui, c'est moi
01:24:48donc ça je trouve ça assez intéressant et c'est la preuve qu'on a basculé
01:24:50d'un scepticisme
01:24:52à un optimisme, d'une noirceur
01:24:54à être heureux d'être là
01:24:56Le problème
01:24:58Jérôme, pour Emmanuel Macron peut-être
01:25:00c'est que les JO vont s'arrêter à un moment
01:25:02et que cette date du 15 août
01:25:04elle va approcher doucement
01:25:06mais sûrement, le but on le rappelle
01:25:08c'est de mettre en place une autre coalition
01:25:10que le Nouveau Front Populaire
01:25:12est-ce que c'est possible ? Est-ce qu'il peut le faire ? Franchement
01:25:14Bah faudra bien
01:25:16qu'il y ait une nouvelle coalition
01:25:18moi je sais pas de quel côté tombe la pièce
01:25:20ça passe par qui ? Par quoi ?
01:25:22Par Xavier Bertrand ?
01:25:24Par un membre de la société civile ?
01:25:26Quelqu'un d'issu de la société civile ?
01:25:28Je crois pas à la société civile
01:25:30c'est la société politique de voudra
01:25:32Jean Castex ?
01:25:34C'est un haut fonctionnaire
01:25:36qui avait été secrétaire général adjoint
01:25:38de l'Elysée pendant quelques mois, quelques années
01:25:40c'est pas ce que j'appelle la société civile
01:25:42c'est la société d'entreprise
01:25:44Non, il faudra bien, alors si vous voulez
01:25:46ce que je trouve plutôt bien, j'ai lu il y a 2 jours, 3 jours
01:25:48le programme du nouveau parti macroniste
01:25:50enfin les propositions
01:25:52que faisait
01:25:54le groupe de Gabriel Attal à l'Assemblée Nationale
01:25:56qui est tellement
01:25:58j'en donne un peu à droite, j'en donne un peu à gauche, j'en donne un peu au centre
01:26:00j'en donne un peu à Lyon, j'en donne un peu aux socio-démocrates
01:26:02j'en donne un peu à Wauquiez
01:26:04que dans cet inventaire
01:26:06à l'après-verre, dans ce
01:26:08réfrigérateur
01:26:10politique, tout le monde va y trouver son
01:26:12compte, donc il y a un embryon de quelque chose
01:26:14vous dire que ça va tenir un an, vous dire que ça
01:26:16va enthousiasmer les français, je dirais pas jusque là
01:26:18Je voudrais qu'on entende Lucie Castex
01:26:20qui évidemment, chacun le sait
01:26:22depuis quelques jours maintenant, est la candidate
01:26:24toute trouvée du nouveau
01:26:26Front Populaire, Emmanuel Macron
01:26:28semble avoir balayé d'un revers de main
01:26:30et pourtant, elle continue
01:26:32de faire la tournée des médias notamment
01:26:34et pense que le NFP peut gouverner
01:26:36et doit gouverner
01:26:38On va aller
01:26:40construire des coalitions texte après texte
01:26:42évidemment avec tout le monde sauf
01:26:44le Rassemblement National
01:26:46on déposera des textes dont l'objectif
01:26:48est de changer la vie des gens
01:26:50et là on verra
01:26:52qui s'oppose à la revalorisation
01:26:54du travail de nuit des infirmières
01:26:56au recrutement d'AESH pour accompagner
01:26:58les enfants en situation de handicap à l'école
01:27:00qui s'oppose à l'ouverture
01:27:02de nouvelles places en crèche
01:27:04qui s'oppose à la revalorisation des métiers
01:27:06de la petite enfance. Je pense que nous sommes
01:27:08en mesure de proposer un certain
01:27:10nombre de textes qui susciteront
01:27:12du consensus bien au-delà
01:27:14du nouveau Front Populaire
01:27:16parce que cela répond aux aspirations
01:27:18des français. Vous ne m'avez pas
01:27:20Il y a quelques jours
01:27:22Je ne sais pas si vous c'était votre cas
01:27:24Jérôme Belguet mais on a tous fait un Google
01:27:26pour savoir de qui on parlait. Vous l'avez fait aussi ?
01:27:28Je vous mentirais de vous dire
01:27:30Vous restez un être humain comme les autres
01:27:32ça me rassure. Il y a quelqu'un qui n'a pas fait de Google
01:27:34puisqu'elle l'a embauché à la mairie de Paris
01:27:36c'est Anne Hidalgo qui dit le plus grand bien
01:27:38de la candidate pour Matignon
01:27:40Lucie Casté est une
01:27:42très belle personnalité
01:27:44c'est ma directrice des finances
01:27:46Est-ce que c'est ma candidate ?
01:27:48C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup
01:27:50et j'ai envie que la gauche renaisse
01:27:52Une gauche peut regouverner
01:27:54dans le pays. Ce sera une gauche
01:27:56social-démocrate alliée à toute la gauche
01:27:58et aux écologistes
01:28:00mais pas
01:28:02une gauche qui
01:28:04repartirait dans l'impasse
01:28:06qui est celle de Jean-Luc Mélenchon
01:28:10C'est vrai que mettre en avant
01:28:12le fait qu'elle ait embauché la mairie de Paris pour les finances
01:28:14ce n'est pas forcément un meilleur argument
01:28:16Elle a le soutien d'Anne Hidalgo
01:28:18Je ne sais pas si ça peut lui servir
01:28:20Mais sans blague, Emmanuel Macron
01:28:22pourrait et peut-être devrait la nommer
01:28:24à Matignon. C'est vrai qu'ils sont arrivés
01:28:26en tête le nouveau Front Populaire
01:28:28Je ne sais pas s'il doit la nommer à Matignon
01:28:30mais en tout cas il aurait pu avoir peut-être l'élégance de la recevoir
01:28:32Oui bien sûr
01:28:34De recevoir des leaders politiques pour montrer qu'il a quand même entendu les Français
01:28:36et qu'il consulte
01:28:38même si c'était une façon de faire
01:28:40un peu l'illusion. Oui mais lui, il est dans la logique
01:28:42de la grenade dégoupillée, c'est-à-dire
01:28:44montrer que la classe politique ne lui arrive pas la cheville
01:28:46et objectivement, la classe politique
01:28:48n'a pas fait oeuvre de grandeur
01:28:50depuis le moment de la dissolution
01:28:52C'est vrai. Non mais il devrait la nommer à Matignon
01:28:54et on verrait l'incroyable bilan
01:28:56politique qu'elle aurait en tant que Première Ministre
01:28:58c'est-à-dire qu'en 24h, 48h
01:29:00il y aurait une motion de censure
01:29:02contre elle et que son gouvernement
01:29:04s'effondrerait. Ce que je veux dire par là
01:29:06c'est que le grand problème de la classe politique
01:29:08c'est qu'elle refuse de voir en face
01:29:10la réalité de
01:29:12ces élections législatives
01:29:14Vous avez dit que ce n'était pas un moment philosophique
01:29:16que ce n'était pas un moment intéressant et je suis tout à fait d'accord avec vous
01:29:18La réalité c'est qu'il y a trois blocs
01:29:20Aucun de ces trois blocs ne pourra gouverner
01:29:22avec son programme tel quel
01:29:24Le Nouveau Front Populaire, pour l'instant
01:29:26refuse d'être dans une logique
01:29:28de dire en fait, on n'existe pas
01:29:30parce que dès lors qu'il y a un seul ministre LFI
01:29:32il y a une motion de censure et le gouvernement tombe
01:29:34Donc à ce moment-là
01:29:36Si d'ici le 15 août Emmanuel Macron n'arrive pas à former
01:29:38sa coalition, il nomme Lucie Castex ?
01:29:40Je suis d'accord avec Nathan Dauvert, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée
01:29:42Nommons-la et on verra combien de temps
01:29:44Si ça devait être le cas, il l'aurait déjà fait
01:29:46Non, parce que je pense que
01:29:48personne ne regrette qu'on fasse
01:29:50une pause estivale et qu'on reprenne
01:29:52les joutes et les combinazioni
01:29:54plutôt que de les faire
01:29:56dès le mois de juillet
01:29:58En revanche, je suis d'accord avec Nathan
01:30:00Nommons que le président de la République nomme Lucie Castex
01:30:02on verra combien de temps elle durera
01:30:043 jours, 3 semaines
01:30:063 mois, je n'y crois pas
01:30:083 ans, je n'y crois pas non plus
01:30:10mais au moins
01:30:12ça affaiblira
01:30:14ça hypothèquerait durablement
01:30:16un scénario qui pour moi
01:30:18comme pour beaucoup
01:30:20n'a pas de consistance
01:30:22Un dernier mot, Alice Cordier là-dessus ?
01:30:24Ça permettrait de voir aussi combien de temps le nouveau Front Populaire
01:30:26et ses limites, c'est-à-dire que déjà en interne
01:30:28il y a des guerres de pouvoir énormes
01:30:30après moi, concernant
01:30:32cette chère madame, elle a fait pour l'instant
01:30:34plutôt à son compte
01:30:36elle s'est rendue à l'usine Duralex
01:30:38donc elle vient plus ou moins de sauver
01:30:40en tout cas, c'est à elle qu'on a trouvé cette victoire, le RN n'y était pas
01:30:42pour le coup, c'est elle qui s'est rendue
01:30:44C'est les salariés qui ont sauvé leur usine
01:30:46cette coopérative montée au dernier moment
01:30:48et elle est venue, évidemment, profiter de la lumière
01:30:50alors que le NFP soit allé sur place
01:30:52c'est une très bonne chose
01:30:54mais je ne suis pas sûr que
01:30:56et tous les autres leaders politiques auraient dû aller dans cette usine
01:30:58parce que c'est une fierté française
01:31:00et c'est important pour notre industrie
01:31:02maintenant, je ne suis pas certain
01:31:04qu'elle ait quelconque succès
01:31:06C'est pour ça que j'ai donné mon crédit pour ce sauvetage in extremis
01:31:08Non mais elle était là
01:31:10et d'autres parties n'y étaient pas
01:31:12pourtant des parties populaires
01:31:14où le vote des milieux un petit peu plus populaires
01:31:16est bien présent
01:31:18donc on peut lui reconnaître
01:31:20qu'en tout cas, elle se mobilise
01:31:22on verra bien ce que ça donne en effet
01:31:24madame Castey
01:31:26mais je pense que Emmanuel Macron devrait en tout cas la nommer
01:31:28pour le constat
01:31:30moi ça irait pas mal dans mon sens
01:31:32de voir à quel point il risque d'être médiocre
01:31:34mais aussi parce que
01:31:36ça casserait l'image qu'on a de lui
01:31:38d'un homme qui n'écoute pas les français
01:31:40les gens ont voté
01:31:42Affaire à suivre
01:31:44et donc dans deux semaines, si le président tient sa promesse
01:31:46on en saura un petit peu plus
01:31:48sur ceux et celles qui
01:31:50après les Jeux Olympiques
01:31:52et Paralympiques
01:31:54c'était pas ce qu'on a compris
01:31:56si il fait passer les Jeux Paralympiques, c'est qu'il se moque un petit peu de nous
01:31:58mais bon, ce ne serait pas la première fois
01:32:00tout autre sujet d'une importance
01:32:02majeure à l'international
01:32:04on est 24h après, nous sommes 24h après
01:32:06cette frappe de missile qui a tué le chef politique
01:32:08du Hamas à Téhéran en Iran
01:32:10et cet autre qui avait neutralisé
01:32:12un peu avant le numéro 2 du Hezbollah
01:32:14au Liban, l'armée israélienne a communiqué
01:32:16aujourd'hui sur une autre cible
01:32:18le chef de la branche militaire du Hamas
01:32:20Mohamed Def a été tué
01:32:22dans une frappe aérienne à Gaza
01:32:24le mois dernier, on l'a appris aujourd'hui
01:32:26le temps que le
01:32:28que le TSAL recoupe toutes les informations et puisse l'officialiser
01:32:30Mohamed Def est considéré
01:32:32comme le cerveau de l'attaque du 7 octobre
01:32:34contre le sud d'Israël
01:32:36qui a entraîné, on le rappelle bien sûr, 1197
01:32:38décès qui a déclenché
01:32:40la guerre à Gaza
01:32:42on en dit un petit peu plus avec ce sujet de Marie-Élise Chevalier
01:32:44et puis on commente bien sûr cette actualité majeure
01:32:48C'est une nouvelle victoire
01:32:50pour TSAL, l'armée israélienne
01:32:52a annoncé la mort de Mohamed Diab El Masri
01:32:54aussi appelé Mohamed Deif
01:32:56il était le chef des brigades Ezzedine Al Kassam
01:32:58la branche militaire du Hamas
01:33:00organisateur de plusieurs attentats en Israël
01:33:02il a été ciblé par une frappe à la mi-juillet
01:33:04c'est le ministre de la défense israélienne
01:33:06qui l'a annoncé sur X
01:33:08Mohamed Deif, l'Oussama Ben Laden de Gaza
01:33:10a été éliminé le 13 juillet 2024
01:33:12il s'agit d'une étape importante
01:33:14dans le processus de démantèlement du Hamas
01:33:16en tant qu'autorité militaire et gouvernementale
01:33:18à Gaza
01:33:20l'establishment de la défense d'Israël
01:33:22poursuivra les terroristes du Hamas
01:33:24à la fois les planificateurs et les auteurs du massacre du 7 octobre
01:33:26nous ne nous reposerons pas
01:33:28tant que cette mission n'aura pas été accomplie
01:33:30depuis les attaques du 7 octobre
01:33:32l'armée israélienne a éliminé 4 des principaux chefs du Hamas
01:33:34en janvier dernier
01:33:36Saleh El Harouri, considéré comme le numéro 2 du Hamas
01:33:38était abattu au sud de Beyrouth
01:33:40fin mars
01:33:42des frappes israéliennes à Gaza
01:33:44a néantissé Marwa Nissa
01:33:46alors commandant adjoint de la branche armée du Hamas
01:33:48il est considéré comme l'une des têtes pensantes du 7 octobre
01:33:50dans la nuit du 30 juillet
01:33:52c'est Ismail Haniye, chef politique du Hamas
01:33:54qui a été tué
01:33:56Désormais, Tzahal Trakia Asinowar
01:33:58actuel chef du bureau politique du Hamas
01:34:00l'homme reste introuvable et serait probablement
01:34:02dans les tunnels de la bande de Gaza
01:34:06Nathan
01:34:08qui a dirigé, planifié, exécuté
01:34:10l'attaque sans précédent
01:34:12du 7 octobre
01:34:14c'est une lourde perte
01:34:16pour le Hamas, n'en doutons pas
01:34:18bien sûr, il faut bien comprendre
01:34:20une chose, ces gens là
01:34:22ont commis un massacre
01:34:24ont organisé, ont dirigé
01:34:26ont planifié, ont exécuté
01:34:28un massacre absolument
01:34:30terrible le 7 octobre
01:34:32et ont organisé la liesse
01:34:34autour de ce massacre
01:34:36si certains se sont amusés à les voir
01:34:38comme un mouvement de résistance
01:34:40si certains aussi, en l'occurrence
01:34:42quelqu'un ce matin, ici même
01:34:44les comparaient à des belges
01:34:46avec lesquels on pourrait être en désaccord
01:34:48en disant qu'on ne devait pas agir ainsi
01:34:50Israël ne voit pas les choses ainsi
01:34:52Israël a toujours estimé que quand il y avait des attaques
01:34:54contre des civils, dans une guerre
01:34:56il peut arriver qu'on frappe des soldats
01:34:58mais quand on frappe des civils, aveuglément
01:35:00cruellement, qu'on viole des femmes
01:35:02qu'on tue des enfants
01:35:04qu'on brûle des gens vifs, etc
01:35:06Israël a toujours estimé depuis 1972
01:35:08et en fait même depuis avant, son rapport même à la Shoah
01:35:10que les commanditaires
01:35:12de ce genre d'action devaient ensuite
01:35:14à un moment ou à un autre, payer
01:35:16d'une manière ou d'une autre. Alors c'est vrai
01:35:18que je pense que quand on est humaniste
01:35:20on ne se réjouit jamais de la mort de quelqu'un
01:35:22on se dit toujours, ça aurait été préférable
01:35:24que ces gens-là puissent être arrêtés
01:35:26et qu'il puisse y avoir un procès. Bon, évidemment
01:35:28ils ne sont pas dans cette logique-là, puisqu'ils sont dans une logique
01:35:30de récidive permanente
01:35:32et il est vrai que ces derniers jours
01:35:34entre Mohamed Def, entre la frappe à Beyrouth
01:35:36et la plus importante de toutes
01:35:38bien évidemment, la frappe à Téhéran
01:35:40Israël a montré... C'est cette frappe
01:35:42les images, pardon de vous interrompre
01:35:44c'est la frappe du 13 juillet
01:35:46que l'on voit, et la frappe qui a donc été
01:35:48confirmée aujourd'hui comme celle qui a
01:35:50neutralisé et éliminé cet homme Mohamed Def
01:35:52Et il reste une personne qui est traquée
01:35:54c'est Monsieur Sinouar
01:35:56et Monsieur Sinouar qui...
01:35:58J'aimerais vous rappeler une chose qui est quand même incroyable
01:36:00ce monsieur, sa vie a été
01:36:02sauvée par la médecine israélienne
01:36:04avant le 7 octobre, il y en a avant
01:36:06quand il était en prison en Israël, qu'il avait un cancer du cerveau
01:36:08si ma mémoire est bonne, des médecins israéliens
01:36:10lui ont sauvé la vie, et le médecin
01:36:12qui lui a sauvé la vie, sa fille ou sa nièce
01:36:14a été assassinée le 7 octobre
01:36:16c'est vrai, moi je vous le dis à titre personnel
01:36:18j'aimerais beaucoup que Monsieur Sinouar
01:36:20si c'était possible techniquement
01:36:22fût arrêté, et qu'on puisse le juger
01:36:24et lui demander s'il a pensé
01:36:26à la fille du médecin
01:36:28qu'il a fait assassiner
01:36:30Tant que les noms
01:36:32sur la liste noire, l'escordier
01:36:34d'Israël n'auront pas été
01:36:36cochés, l'état hébreu
01:36:38et Nathan vient de le rappeler brillamment
01:36:40c'est une doctrine maintenant
01:36:42qui date même d'avant
01:36:441972, Israël les traquera
01:36:46c'est comme ça
01:36:48Evidemment, c'est le principe
01:36:50d'avoir un ennemi
01:36:52c'est que oui, on a le droit de riposter
01:36:54n'en déplaise à certains députés LFI
01:36:56Antoine Léaument
01:36:58pour ne pas le citer, qui ce matin
01:37:00n'a toujours pas parlé de mouvements
01:37:02terroristes, alors il n'a pas parlé
01:37:04de mouvements de résistance, il a eu la décence
01:37:06il a dit, chef d'une organisation
01:37:08avec laquelle on n'est pas d'accord
01:37:10on n'est pas souvent toujours d'accord
01:37:12c'est affligeant
01:37:14aujourd'hui
01:37:16tout le monde devrait se réjouir
01:37:18de la mort de ce terroriste
01:37:20qui a co-organisé, de ces terroristes
01:37:22qui ont co-organisé, en effet
01:37:24le 7 octobre, mais pas qu'eux
01:37:26et surtout, au sein d'Israël
01:37:28c'est une victoire, mais pour le peuple palestinien
01:37:30qui est dominé par
01:37:32une association, une organisation terroriste
01:37:34ça devrait aussi être une victoire
01:37:36puisque le Hamas empêche
01:37:38tout accord avec les Gazaouis aussi
01:37:40donc, à tous les niveaux, on devrait se réjouir
01:37:42et à tous les niveaux, surtout en France
01:37:44on devrait avoir beaucoup plus de réactions
01:37:46et vraiment, moi j'attendais, suite
01:37:48aux annonces, que
01:37:50au sein de certains partis
01:37:52ambiguës, on puisse avoir enfin une réponse
01:37:54et c'est la question que je pose
01:37:56mais on attend encore
01:37:58est-ce qu'ils vont
01:38:00parler de la mort d'un résistant
01:38:02ou est-ce qu'ils vont en effet
01:38:04se réjouir ? Vous avez vu ce tweet de l'animateur
01:38:06Arthur, qu'on a diffusé hier
01:38:08pour les téléspectateurs qui nous regardaient
01:38:10un tweet particulièrement cynique et ironique
01:38:12bien sûr, où il présentait ses condoléances
01:38:14à LFI pour
01:38:16l'assassinat d'Ismail
01:38:18Aniye, je n'ai pas vu beaucoup de réactions
01:38:20de LFI, il y a Mme Ersy
01:38:22qui lui a répondu
01:38:24une réponse complètement à côté de la plaque
01:38:26et j'ai trouvé, c'est vrai que c'était
01:38:28assez courageux et à propos
01:38:30de la part d'Arthur, l'Iran
01:38:32et le Hamas ont accusé Israël
01:38:34ont promis de venger la mort
01:38:36d'Ismail Aniye, aussitôt
01:38:38après l'attaque à Téhéran, je rappelle que le guide suprême
01:38:40iranien a menacé Israël d'un châtiment sévère
01:38:42nous mettrons certainement
01:38:44en oeuvre l'ordre du guide suprême
01:38:46au bon endroit et au bon moment, a déclaré
01:38:48le président du parlement iranien
01:38:50nous pourchasserons
01:38:52jusqu'à ce qu'il soit déraciné de la terre de Palestine
01:38:54les Israéliens
01:38:56affirmaient également un responsable
01:38:58du Hamas, enfin selon le New York Times
01:39:00citant trois responsables iraniens
01:39:02non identifiés
01:39:04lors d'une réunion d'urgence
01:39:06du conseil suprême de sécurité nationale
01:39:08a donné l'ordre de frapper
01:39:10directement Israël
01:39:12écoutez deux extraits sonores
01:39:14qui datent d'aujourd'hui, le numéro un du Hezbollah
01:39:16Hassan Nasrallah qui menace bien sûr
01:39:18encore et Benjamin Netanyahou, le premier
01:39:20ministre israélien qui dit que
01:39:22le pays est prêt
01:39:24à contrer cette éventuelle riposte
01:39:26l'ennemi
01:39:28et ceux
01:39:30qui sont derrière l'ennemi doivent attendre
01:39:32notre réponse inéluctable
01:39:34il n'y a pas de discussion ou d'argument
01:39:36à ce sujet et les jours et les nuits à venir
01:39:38ainsi que le champ de bataille
01:39:40le prouveront
01:39:44Israël est hautement
01:39:46préparé à tout scénario tant sur
01:39:48le plan défensif qu'offensif
01:39:50nous exigerons un prix très élevé
01:39:52pour tout acte d'agression contre nous
01:39:54quelle que soit la reine
01:39:56Déif était responsable
01:39:58du terrible massacre du 7 octobre
01:40:00et de nombreuses attaques meurtrières
01:40:02contre les citoyens d'Israël
01:40:04pendant des années, il a été l'homme le plus recherché d'Israël
01:40:06son élimination confirme
01:40:08un principe simple que nous avons établi
01:40:10quiconque nous fait du mal, nous lui faisons du mal
01:40:16Heureusement il est réel, l'Iran
01:40:18va vraiment essayer de se venger ou pas
01:40:20qui peut le dire, il y a une pression diplomatique énorme
01:40:22c'est que la Chine a un rôle important à jouer
01:40:24dans ces discussions avec les Iraniens
01:40:26C'est la terreur de tout le monde depuis
01:40:2820 ans, 25 ans, 30 ans qu'il y a un embrasement
01:40:30qui part du Liban
01:40:32pour aller jusqu'à l'Arabie Saoudite
01:40:34les Émirats Arabes Unis
01:40:36et évidemment englobe l'Iran, l'Irak, Israël
01:40:38jusqu'ici cet embrasement généralisé
01:40:40n'a pas eu lieu
01:40:42moi je pense que
01:40:44c'est l'intérêt de personne, pas d'Israël
01:40:46bien sûr, pas de l'Egypte, pas du Liban
01:40:48pas de l'Iran, pas de l'Irak
01:40:50et que donc on va aller
01:40:52de micro-représailles
01:40:54en menaces
01:40:56en éventuellement attentats
01:40:58mais je ne suis pas certain qu'il y ait un vainqueur
01:41:00qui s'affiche clairement d'une
01:41:02guerre multi-états entre
01:41:0410, 12, 13 nations, 15 nations
01:41:06donc je suis moins inquiet si vous voulez
01:41:08des rodomontades du guide
01:41:10iranien, qui n'est d'ailleurs pas à sa première rodomontade
01:41:12et je crois savoir d'ailleurs que
01:41:14les services secrets et la diplomatie américaine
01:41:16sont attentifs
01:41:18mais pas non plus en alerte maximale
01:41:20je voudrais qu'on revoit juste cette image du jour
01:41:22également, cette foule
01:41:24qui est venue rendre hommage à Téhéran
01:41:26à Mohamed Daniel, donc avec ses funérailles
01:41:28alors qu'il sera ensuite
01:41:30enterré à Doha, et des images impressionnantes
01:41:32vraiment importantes à voir, parce qu'on voit encore
01:41:34si c'était à démontrer
01:41:36cette animosité
01:41:38cette haine envers Israël
01:41:40qui est partout présente, on va voir
01:41:42notamment ces images de drapeaux brûlés
01:41:44en Israël, personne évidemment
01:41:46et on l'a dit, ne pleure cette mort
01:41:48mais en revanche Nathan, c'est vrai qu'on peut s'inquiéter
01:41:50des conséquences, des conséquences
01:41:52pour les otages qui sont encore retenus
01:41:54à Gaza, parce que l'impression que ça donne
01:41:56également, paradoxalement
01:41:58c'est que Benyamin Netanyahou
01:42:00renonce à travers ses actions
01:42:02et ses assassinats, quand bien même ils sont essentiels
01:42:04renonce à faire libérer les otages
01:42:06c'est
01:42:08un sujet terrible, depuis le début
01:42:10c'est un dilemme éthique, 300 jours aujourd'hui
01:42:12pardon de vous interrompre, mais il faut le rappeler
01:42:14300 jours aujourd'hui qu'ils sont retenus, bien sûr
01:42:16et c'est un sujet, c'est un dilemme terrible d'ailleurs
01:42:18qui obsède la pensée juive depuis le Moyen-Âge
01:42:20la question des otages, Maïmonide
01:42:22un des grands philosophes juifs avait écrit là-dessus
01:42:24alors qu'on n'était absolument pas dans cette
01:42:26dans cette situation, il est vrai que
01:42:28Netanyahou, depuis le début du 7 octobre
01:42:30n'a pas montré une très très grande
01:42:32forme d'empathie ou de compréhension envers les familles
01:42:34des otages, il a attendu un temps
01:42:36hallucinant avant de rencontrer
01:42:38les familles des otages, ce qui était une évidence
01:42:40même d'un point de vue de communication politique
01:42:42et je comprends parfaitement
01:42:44l'inquiétude, la colère
01:42:46l'indignation absolue
01:42:48des familles des otages et de leur soutien
01:42:50en Israël qui défilent
01:42:52depuis le 7 octobre, toutes les semaines
01:42:54il me semble cependant que si on fait une analyse
01:42:56géopolitique, là on est en train de voir
01:42:58que l'affrontement
01:43:00qu'on ne parvient pas tellement à nommer
01:43:02depuis le 7 octobre, qui est un peu ineffable
01:43:04le philosophe Raphaël Zaguri-Orly après le 7 octobre
01:43:06avait écrit un article qui s'appelait perdre sa voix
01:43:08on ne sait pas comment nommer ça, cet affrontement
01:43:10maintenant il prend le visage
01:43:12d'une guerre entre l'Iran et Israël
01:43:14et maintenant chacun doit pouvoir dire
01:43:16entre le modèle de société
01:43:18d'Israël, qui a tous les défauts qu'on veut
01:43:20mais qui est une démocratie
01:43:22avec plusieurs confessions, avec plusieurs ethnies
01:43:24entre guillemets, avec des gens de plusieurs origines
01:43:26avec des LGBT tous les ans à Tel Aviv
01:43:28etc, etc, et l'Iran
01:43:30voilà, qu'est-ce qu'on choisit
01:43:32et le sujet est là, et permettez-moi juste, vous avez parlé de la Chine
01:43:34à quel moment
01:43:36la Chine ose, une seule seconde
01:43:38dire qu'ils vont créer des négociations
01:43:40entre les palestiniens et Israël
01:43:42sachant que le pays du monde aujourd'hui
01:43:44qui persécute le plus les musulmans
01:43:46sur la planète Terre, qui les met en camp de concentration
01:43:48en l'occurrence la minorité ouïgours
01:43:50les ouïgours, non pas parce qu'ils sont islamistes
01:43:52parce qu'ils sont musulmans, quand vous êtes ouïgours
01:43:54vous lisez le Coran, vous ne mangez pas de cochon
01:43:56vous finissez en camp de concentration
01:43:58et vous êtes stérilisé et vous êtes rééduqué
01:44:00version nationalisme chinois
01:44:02à quel moment ces gens osent-ils donner des leçons
01:44:04même s'il y a des critiques légitimes à faire sur Israël
01:44:06si ça peut empêcher un embrasement
01:44:08dans le Proche-Orient
01:44:10le rôle des chinois, il est quand même attendu
01:44:12mais en effet c'est important et vous avez mille fois raison
01:44:14de rappeler ce que fait
01:44:16la République populaire de Chine
01:44:18notamment à cette minorité. On est un tout petit peu en retard
01:44:20on va retrouver Simon pour le journal dans un instant
01:44:22mais je voudrais juste pour conclure que vous entendiez
01:44:24Raphaël Hirouchalmi, l'ancien officier
01:44:26supérieur des renseignements militaires israéliens
01:44:28qui était avec nous un tout petit peu plus tôt
01:44:30tout à l'heure à 22h, cet extrait il est très important
01:44:32parce qu'il met Benhamin Netanyahou
01:44:34face à ses responsabilités et face à l'histoire
01:44:36évidemment que c'est important de traquer
01:44:38les terroristes, de les éliminer en tout cas
01:44:40de leur faire payer
01:44:42le prix que Sahal souhaite
01:44:44leur faire payer mais
01:44:46rien ne sera accompli
01:44:48après cette guerre
01:44:50et rien ne sera
01:44:52positif et ne pourra être satisfaisant
01:44:54si les otages ne sont pas libérés
01:44:56il a une responsabilité face à l'histoire
01:44:58écoutez Raphaël Hirouchalmi
01:45:00Il y aura
01:45:02de victoires de la guerre du 7 octobre
01:45:04si on a réussi à libérer les otages
01:45:06et aussi la volonté de la grande majorité
01:45:08de la population israélienne
01:45:10je ne sais pas
01:45:12si Benjamin Netanyahou a abandonné
01:45:14les otages, je crois que lui il a
01:45:16une réelle politique
01:45:18en laquelle lui il croit
01:45:20mais pas nécessairement tout le monde
01:45:22en tous les cas c'est la priorité absolue
01:45:24c'est jouable aujourd'hui
01:45:26peut-être apparemment
01:45:28je ne m'empêche pas d'appliquer une pression
01:45:30militaire, une pression psychologique
01:45:32en éliminant des hauts dirigeants
01:45:34mais il faut aujourd'hui
01:45:36assouplir les positions, Israël
01:45:38peut se permettre, doit se permettre
01:45:40de libérer les otages pour la simple raison
01:45:42que tout peut attendre
01:45:44éliminer les gens à Téhéran
01:45:46ou ailleurs ça peut attendre
01:45:48les otages eux ne peuvent plus attendre
01:45:50ils sont détruits moralement, physiquement
01:45:52au bord de la mort
01:45:54il faut les libérer
01:45:56Voilà donc pour cet extrait de Raphaël Hirochalme
01:45:58il est 23h02, un point
01:46:00rapide sur l'actualité avec Simon Guillin
01:46:02puis on se retrouve pour parler de ce rapport aussi
01:46:04qui est insupportable, un déficit de communication
01:46:06voilà ce qui aurait pu entraîner
01:46:08notamment, enfin ce qui aurait
01:46:10ce qui a pu entraîner cette
01:46:12sanglante tuerie lors de
01:46:14le transferment de Mohamed Amra
01:46:16et cette
01:46:18tuerie qu'on a vu au péage d'Uncarville
01:46:20on vous explique tout dans un instant, Simon Guillin pour l'essentiel
01:46:22La Russie et plusieurs
01:46:24pays occidentaux ont échangé 26 de leurs
01:46:26ressorts tissants, il s'agit d'un échange
01:46:28de prisonniers historiques permis grâce à l'aide
01:46:30de la Turquie, l'ancienne opposante au
01:46:32Kremlin Alexeï Navalny devait faire partie de cet
01:46:34échange le plus important depuis la fin
01:46:36de la guerre froide selon Washington
01:46:38Au Royaume-Uni le Premier ministre
01:46:40Kirstarmer promet de mettre fin aux violences
01:46:42attisées sur lui par la haine d'extrême droite
01:46:44elles se sont multipliées
01:46:46ces derniers jours après la mort de trois fillettes
01:46:48dans une attaque au couteau à Southport
01:46:50le suspect âgé de 17 ans
01:46:52a été placé en détention provisoire
01:46:54aujourd'hui. Et puis une triste nouvelle
01:46:56pour la délégation française au JO puisque
01:46:58Kevin Mayer est officiellement
01:47:00forfait pour l'épreuve de Décathlon
01:47:02il a été victime d'une blessure aux ischios
01:47:04janvier lors du meeting de Paris, c'était au début
01:47:06du mois de juillet, et la seule chance
01:47:08française se norme désormais
01:47:10Mackenson-Gletty, médaillé de bronze
01:47:12au dernier championnat d'Europe, Julien
01:47:14Grosse déception
01:47:16parce que c'est pour ce qui concerne
01:47:18les chances de médaille bien sûr que Kevin Mayer
01:47:20le patron du triathlon
01:47:22du Décathlon mondial
01:47:24Merci beaucoup Simon
01:47:26et très bonne soirée à vous, on vous retrouve pour l'édition
01:47:28de la nuit. Un déficit de
01:47:30communication entre les différentes
01:47:32autorités judiciaires, pénitentiaires et les
01:47:34enquêteurs est pointé du doigt aujourd'hui
01:47:36un rapport publié par l'inspection générale
01:47:38de la justice consacrée à cette
01:47:40évasion sanglante. Mimène, Mohamed Amra
01:47:42au cours d'un transfert pénitentiaire, deux agents
01:47:44je rappelle de l'administration ont été
01:47:46tués, trois autres ont été blessés dont deux
01:47:48livement lors de cette attaque ultra
01:47:50violente du fourgon qu'on revoit le 14
01:47:52mai dernier au péage d'un Carville
01:47:54un extrait de ce rapport
01:47:56l'analyse de la coordination
01:47:58et du partage d'informations
01:48:00entre l'ensemble des services et autorités
01:48:02ayant eu à connaître les activités illicites
01:48:04de Mohamed Amra révèle
01:48:06un fort cloisonnement
01:48:08écrivent les auteurs du rapport. Jérôme Béglé
01:48:10quand on lit ça et quand on sait ce qui
01:48:12s'est passé, on se dit que
01:48:14c'est insupportable
01:48:16et qu'on les connaît les dysfonctionnements
01:48:18de l'administration dans ce pays, on parle souvent
01:48:20de ce millefeuille que beaucoup
01:48:22dénoncent, mais quand les conséquences
01:48:24sont celles-ci
01:48:26ce n'est plus audible. Oui alors
01:48:28d'autant qu'au début on nous avait présenté ce monsieur comme
01:48:30quelqu'un, un délinquant
01:48:32plus, mais pas quelqu'un de très très dangereux
01:48:34C'est ça. Premières heures c'était ça, et après
01:48:36on avait révisé notre jugement, évidemment les autorités
01:48:38les différents centres d'administration
01:48:40avaient quand même fait remonter des
01:48:42informations qui jusqu'ici n'existaient pas pour dire que c'était
01:48:44quasiment un parrain. Maintenant
01:48:46moi je trouve que le plus grave n'est
01:48:48pas là. Le plus grave est qu'aujourd'hui... En 24h
01:48:50s'est passé une petite frappe à un parrain de la mafia
01:48:52Exactement. Au début on nous avait présenté comme un
01:48:54gentil gamin qui avait fait 2-3 bêtises
01:48:56Le plus grave pour moi n'est pas là
01:48:58le plus grave est qu'aujourd'hui on est capable de monter
01:49:00en France des opérations commando
01:49:02avec des armes lourdes et des gens
01:49:04pour qui la police
01:49:06les matons ou les forces de sécurité ne font plus peur
01:49:08et qu'on est capable d'aller flinguer
01:49:10parce que c'est comme ça que ça s'est passé, avec des armes lourdes
01:49:12et sans que
01:49:14ça pose de problèmes moraux
01:49:16sans qu'on ait peur en tout cas
01:49:18des réactions qui pourraient être celles de la police
01:49:20Qu'est-ce qu'on a raté ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:49:22Comment on en est arrivé là ?
01:49:24C'est ça qui me paraît le plus... Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui
01:49:26les forces de sécurité
01:49:28ne font plus peur ? Pourquoi est-ce qu'on
01:49:30se dit avant qu'ils ripostent qu'il se passera
01:49:32suffisamment de temps pour que j'ai eu le temps de faire mon
01:49:34méfait, d'aller récupérer le type
01:49:36dans le fourgon et que je sois
01:49:38à 300 mètres ou 3 kilomètres
01:49:40de là ? Voilà ce qui me semble être le plus hallucinant
01:49:42le plus effrayant
01:49:44dans la France
01:49:46de 2024.
01:49:48Yvan Gombert, bonsoir. Merci d'être avec nous
01:49:50en direct sur CNews.
01:49:52Vous êtes secrétaire nationale FO pénitentiaire.
01:49:54Vous avez entendu bien sûr ce qui vient
01:49:56d'être dit. J'imagine aussi que vous avez pris
01:49:58connaissance de ce rapport de l'IGC.
01:50:00Le multirécidiviste,
01:50:02je le rappelle enfin, est impliqué
01:50:04dans des trafics de stupéfiants et
01:50:06toujours recherché par la police.
01:50:08On rappelle que depuis le 14 mai, il est
01:50:10dans la nature en France ou à l'étranger.
01:50:12Un commentaire d'abord
01:50:14sur ce rapport qui,
01:50:16j'en suis sûr, ne vous a pas étonné,
01:50:18mais ne vous a pour autant
01:50:20pas choqué.
01:50:22Non, mais ce rapport,
01:50:24il y a une chose qui est importante, c'est qu'il n'y a pas
01:50:26eu de faute du côté de l'administration
01:50:28pénitentiaire. Aucune faute.
01:50:30Tout a été bien géré
01:50:32au vu des éléments dont on disposait.
01:50:34Le chef d'établissement a géré
01:50:36Mohamed Amra
01:50:38au vu des éléments qu'il avait,
01:50:40au vu des faits qui se déroulaient.
01:50:42Il n'y a pas eu de sujet.
01:50:44Il n'y a pas eu spécialement de grosses
01:50:46erreurs de transmission qui auraient eu
01:50:48un impact sur l'incident
01:50:50qui s'est déroulé.
01:50:52Par contre, effectivement,
01:50:54ça soulève la
01:50:56grosse problématique de la transmission
01:50:58d'informations de l'autorité judiciaire
01:51:00dans cette affaire.
01:51:02Pour être très clair,
01:51:04si
01:51:06les agents de l'administration
01:51:08pénitentiaire
01:51:10qui ont procédé à ce
01:51:12transfert et qui ont payé le prix
01:51:14fort, pour parler là encore
01:51:16vraiment, c'est un euphémisme,
01:51:18si ces gens-là avaient été
01:51:20au courant de la dangerosité
01:51:22de Mohamed Amra, évidemment,
01:51:24ça paraît évident de dire
01:51:26que ce transfert se serait passé
01:51:28dans d'autres conditions.
01:51:30C'est de ce point de vue-là que je me dis que l'administration pénitentiaire
01:51:32doit nourrir une grande colère ce soir.
01:51:36Alors oui, effectivement. Ce qui est intéressant dans le rapport
01:51:38et c'est peut-être quelque chose qui n'a pas été
01:51:40forcément vu, vu la taille
01:51:42du rapport, ce qui soulève
01:51:44c'est la banalisation
01:51:46par les magistrats
01:51:48de la criminalité
01:51:50organisée et
01:51:52le manque de culture commune avec l'administration
01:51:54pénitentiaire qui fait que les magistrats n'ont
01:51:56pas trouvé nécessaire
01:51:58d'informer l'administration pénitentiaire
01:52:00au vu des éléments qu'ils avaient.
01:52:02En gros, ce qu'ils voyaient
01:52:04au vu des écoutes qu'ils ont faites,
01:52:06c'est que le gang
01:52:08Mohamed Amra était
01:52:10en train de trouver des armes,
01:52:12que Mohamed Amra
01:52:14était un leader
01:52:16d'un gang
01:52:18et donc avait des moyens humains à sa disposition,
01:52:20donc des moyens humains et matériels,
01:52:22mais ne parlait pas d'évasion.
01:52:24Donc, pas d'évasion, pas de risque.
01:52:26Sauf qu'en réalité, nous, on avait juste
01:52:28besoin de savoir qu'il avait des moyens humains
01:52:30et matériels, parce que le projet d'évasion,
01:52:32il l'avait à l'intérieur de la détention.
01:52:34On voyait qu'il avait des moyens,
01:52:36qu'il avait envie de partir,
01:52:38notamment son barreau. Mais,
01:52:40dans la mesure où on considère
01:52:42de notre point de vue qu'il n'a pas les moyens
01:52:44humains et matériels pour générer
01:52:46une vraie évasion,
01:52:48on ne peut pas aller au-delà
01:52:50de ce que prévoient
01:52:52les textes.
01:52:54Donc, c'était un vrai manque.
01:52:56Est-ce que les magistrats n'ont pas
01:52:58bien compris l'enjeu, en fait ?
01:53:00Bien sûr, et vous avez tout à fait raison de le rappeler.
01:53:02Là, on revoit les images de ce convoi.
01:53:04Il y avait la camionnette dans laquelle étaient Mohamed Amra
01:53:06et des agents pénitentiaires, et une voiture derrière.
01:53:08C'est le convoi qui avait été prévu pour un détenu,
01:53:10on va dire, Lambda.
01:53:12Vous me corrigez, bien sûr, si je me trompe.
01:53:14Moi, ce que j'aimerais savoir...
01:53:16C'est pas un Lambda. Il était déjà
01:53:18escorte niveau 3.
01:53:20Moi, ce que j'aimerais savoir, c'est qu'elle aurait été...
01:53:22Il était escorte niveau 3, merci de me corriger,
01:53:24elle aurait été le dispositif adapté
01:53:26à la criminalité,
01:53:28à la criminogé...
01:53:30À la dangerosité.
01:53:32Merci, Jérôme,
01:53:34de cette personne.
01:53:36Dans l'hypothèse où on aurait
01:53:38souhaité le classer DPS,
01:53:40au vu des éléments, et s'il avait fallu creuser
01:53:42cette situation...
01:53:44Détenu particulièrement surveillé.
01:53:46Signalé, plus exactement.
01:53:48Détenu particulièrement signalé.
01:53:50On aurait eu une équipe
01:53:52de renforts de police.
01:53:54Forcément, vous aviez un ou deux véhicules
01:53:56en plus, avec des armes de guerre,
01:53:58et sans doute beaucoup plus de fluidité
01:54:00dans la circulation.
01:54:02Vous en voulez à qui, aujourd'hui ?
01:54:06On n'en veut à personne.
01:54:10On ne va pas en vouloir aux magistrats.
01:54:12Personne n'est
01:54:14responsable de cette situation. Je pense que
01:54:16c'est plus une réflexion qu'il faut avoir,
01:54:18en particulier sur les relations
01:54:20que l'on a avec la magistrature
01:54:22et leur méconnaissance du fonctionnement
01:54:24de l'administration pénitentiaire et de nos besoins.
01:54:26Ça nécessite peut-être des réformes
01:54:28sur la formation des magistrats,
01:54:30sur les relations qu'ils ont
01:54:32avec nous, notamment quand
01:54:34il s'agit de partager de l'information.
01:54:36Le rapport le souligne
01:54:38de nombreuses reprises la problématique
01:54:40des informations
01:54:42qui ne sont pas données, notamment dans
01:54:44les notices individuelles. Je ne vais pas rentrer
01:54:46sous ces techniques, mais c'est assez
01:54:48souvent qu'on découvre
01:54:50des informations a posteriori
01:54:52parce que le magistrat n'a pas considéré
01:54:54ça comme étant utile, alors qu'en fait
01:54:56c'était essentiel pour nous.
01:54:58Ce terrible drame a, au-delà du cas
01:55:00de Mohamed Amra, soulevé
01:55:02énormément de problématiques au sein
01:55:04de la pénitentiaire. Vous demandiez
01:55:06à juste titre beaucoup de changements
01:55:08dans votre métier, dans le
01:55:10traitement qui est le vôtre.
01:55:12Qu'est-ce qui a changé depuis le 14 mai
01:55:14dernier pour la pénitentiaire ?
01:55:16Alors là, il y a
01:55:18des travails de fond qui sont
01:55:20menés autour de la réflexion
01:55:22sur les niveaux d'escorte pour le rendre un peu moins
01:55:24complexe. Vous voyez, un, deux,
01:55:26trois, quatre, ce n'est pas forcément
01:55:28adapté aux besoins
01:55:30de l'administration. Ne serait-ce que les véhicules
01:55:32banalisés, vous les avez déjà ?
01:55:34Il y a
01:55:36déjà des véhicules banalisés, oui.
01:55:38Qu'est-ce que vous avez obtenu concrètement
01:55:40qui n'est pas encore en discussion
01:55:42depuis des mois, mais qui est arrivé sur la table
01:55:44et qui a amélioré ou pas les conditions
01:55:46de travail qui sont les vôtres ?
01:55:48Après, par exemple, sur les questions
01:55:50de matériel, vous comprenez bien qu'on ne les achète pas du jour
01:55:52le lendemain, ça prend un certain temps.
01:55:54Après, ce sont essentiellement
01:55:56Il faut que ça passe par 15 administrations différentes
01:55:58donc forcément ça prend du temps.
01:56:00Voilà, et puis ce n'est pas
01:56:02juste automatique.
01:56:04Si c'était aussi simple que ça,
01:56:06là on pourrait se poser des questions.
01:56:08C'est beaucoup plus compliqué de trouver
01:56:10une réponse à ce type de
01:56:12risque que
01:56:14d'acheter trois pistolets.
01:56:16Quand on parle de culture commune entre
01:56:18les magistrats et l'administration pénitentiaire,
01:56:20ça ne se résout pas
01:56:22en cinq minutes avec une circulaire.
01:56:24Même s'il va y avoir des circulaires qui vont sortir
01:56:26notamment sur la visioconférence
01:56:28ou sur les niveaux
01:56:30d'escorte, ça dépasse
01:56:32simplement la
01:56:34rédaction d'un texte. C'est une vraie
01:56:36réflexion d'ensemble qu'il faut avoir entre nous.
01:56:38Y compris avec le ministère de l'Intérieur, parce qu'on le voit aussi
01:56:40dans le rapport, il souligne le fait que le ministère de l'Intérieur
01:56:42n'a pas jugé bon
01:56:44de communiquer
01:56:46ces informations à
01:56:48l'administration pénitentiaire parce qu'il pensait que le magistrat
01:56:50allait le faire.
01:56:52Vous voyez que vous avez aussi
01:56:54des difficultés
01:56:56en termes de compréhension des risques
01:56:58et la nécessité de bien transmettre
01:57:00à l'administration pénitentiaire les bons éléments
01:57:02qu'elle seule juge
01:57:06pour savoir si on doit
01:57:08classer ou pas DPS
01:57:10ou lancer la procédure pour un classement en DPS.
01:57:12Merci beaucoup Yvan Gombert d'avoir
01:57:14répondu à nos questions au secrétaire national
01:57:16FO pénitentiaire. Merci d'avoir
01:57:18répondu en direct à nos questions sur
01:57:20CNews dans 100% Politique.
01:57:22Alice Cordier, un commentaire.
01:57:24Monsieur, je le trouve particulièrement
01:57:26assez indulgent
01:57:28et compréhensif avec l'administration
01:57:30et les différents dysfonctionnements.
01:57:32Vu de l'extérieur, on se dit
01:57:34c'est-à-dire que ces gens-là
01:57:36ont péri, ont été tirés
01:57:38comme des chiens parce qu'on n'a pas
01:57:40été capable de centraliser des informations
01:57:42essentielles. Alors je veux bien que
01:57:44c'est un petit peu caricatural
01:57:46de pointer la responsabilité sur tel ou tel
01:57:48que peut-être que quand bien même il y aurait eu d'autres niveaux
01:57:50de protection, il y a une telle volonté
01:57:52de faire libérer cet homme que
01:57:54ça aurait viré peut-être quand même au carnage.
01:57:56Mais on se dit, avec les informations qu'on détient,
01:57:58ne pas centraliser l'essentiel
01:58:00c'est une aberration. Oui mais d'autant que c'est pas
01:58:02un cas à part. C'est-à-dire que ça fait longtemps
01:58:04qu'on dénonce au sein notamment de la magistrature
01:58:06à une déconnexion totale
01:58:08avec les policiers,
01:58:10avec ce qui se passe dans la rue,
01:58:12avec ce qui se passe dans les prisons
01:58:14et en d'autres termes
01:58:16là ce qui se passe c'est-à-dire que les magistrats
01:58:18n'ont pas fait le travail auprès de l'administration
01:58:20présidentielle mais du coup, qu'en est-il
01:58:22des gens qui sont dans la rue ? Est-ce qu'on n'est pas entourés
01:58:24de gens potentiellement très dangereux ?
01:58:26Il y a eu un cas qui m'a un petit peu marqué il y a quelques jours
01:58:28on a une de nos activistes qui s'est
01:58:30faite harceler dans la rue. Au collectif Nemesis donc ?
01:58:32Exactement, à la plage
01:58:34exactement à Nice, par un homme
01:58:36il s'avère qu'on a diffusé cette vidéo
01:58:38sur les réseaux sociaux qui a généré énormément
01:58:40de vues. On a été contacté
01:58:42par plusieurs femmes qui ont été
01:58:44aussi victimes de cet homme-là, qui ont porté
01:58:46plainte contre lui et il
01:58:48s'avère que sur une des plaintes
01:58:50le procureur a refusé de la traiter
01:58:52parce que ça ne s'était pas passé dans la
01:58:54ville soi-disant...
01:58:56Donc la plainte n'avait rien donné, il n'avait pas ouvert d'enquête
01:58:58Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
01:59:00Cet homme-là a tenté de violer une femme
01:59:02il y a quelques jours dans sa cage d'escalier
01:59:04heureusement la police a pu l'arrêter
01:59:06et là on s'est rendu compte qu'en fait cet homme était connu
01:59:08pour 5 faits déjà
01:59:10il avait été incarcéré 5 fois déjà
01:59:12pour vol et violence armé quand il était
01:59:14mineur et majeur, que cet homme était
01:59:16frappé d'une double OQTF
01:59:18donc il avait 2 OQTF et il était encore sur le territoire
01:59:20On peut avoir 2 OQTF ? Eh bien on peut oui, je me suis
01:59:22renseignée depuis, je pensais qu'il n'y en avait qu'une mais en fait non
01:59:24pour plusieurs faits différents
01:59:26Parce que la deuxième OQTF
01:59:28on ne s'en fait pas au courant de la première
01:59:30peut-être qu'on en est là aussi
01:59:32et enfin il avait fait un certain nombre de séjours en centre de rétention
01:59:34administratif, les centres qui sont
01:59:36censés renvoyer en effet les migrants sous OQTF
01:59:38dans leur pays d'origine, donc c'était quelqu'un qui était
01:59:40dangereux, qui était violent
01:59:42qui a été
01:59:44signalé plusieurs fois, qui était dehors
01:59:46et qui est encore
01:59:48sur le territoire, et en fait on se demande
01:59:50combien il y en a, combien
01:59:52on en croise par jour des types comme ça
01:59:54CQFD j'ai envie de dire, Nathan, Jérôme
01:59:56un dernier commentaire ?
01:59:58Je pense que ça doit aussi nous inquiéter sur
02:00:00il y a un mot qui n'a pas été sauf erreur prononcé
02:00:02c'est le mot de mafia
02:00:04des opérations comme celle-ci
02:00:06on en a vu quelques images
02:00:08ce sont des opérations très professionnelles
02:00:10et d'ailleurs
02:00:12là on voit bien, c'est une opération militaire
02:00:14c'est terrible à dire
02:00:16mais parfaitement organisée
02:00:18parfaitement exécutée, demandant
02:00:20beaucoup d'argent, demandant des renseignements
02:00:22très précis, de savoir qu'on passait par ce péage
02:00:24par à tel endroit, à telle heure, etc
02:00:26à tel jour, donc tout ça
02:00:28montre qu'il y a des organisations mafieuses
02:00:30qui prennent de la place en France
02:00:32comment le font-elles ?
02:00:34elles le font comme toujours dans le cas de la mafia
02:00:36on peut lire Roberto Saviano
02:00:38pour en avoir une lecture plus
02:00:40dans des cas plus paroxystiques qu'en Italie
02:00:42c'est toujours sur le fond d'un recul de l'État
02:00:44la mafia
02:00:46grandit, prospère
02:00:48recrute des gens dans les armées
02:00:50de la misère, du sang, de la mort
02:00:52et de la criminalité
02:00:54en prospérant du fait
02:00:56que la mère de l'État s'est retirée
02:00:58et donc je pense que si on veut lutter
02:01:00à long terme contre ces phénomènes
02:01:02c'est pas seulement en faisant
02:01:04évidemment la transparence sur les déficits
02:01:06de communication, d'organisation
02:01:08qu'il y a eu du côté de l'administration
02:01:10mais c'est aussi, et c'est une réflexion
02:01:12beaucoup plus large sur la question de la drogue
02:01:14sur la question de certains quartiers, etc
02:01:16mais c'est aussi lutter contre
02:01:18le déploiement d'autorités
02:01:20mafieuses, ici ou là, dans la société française
02:01:22Alors justement, Nathan, en parlant
02:01:24de mafia et de criminalité, je voudrais
02:01:26qu'on en vienne à cet autre sujet. Trois personnes blessées
02:01:28des tireurs en fuite, c'est le bilan de cette
02:01:30nouvelle fusillade qui a éclaté dans la nuit
02:01:32de lundi à mardi à Valence. Les faits ont eu lieu
02:01:34dans le quartier de Fontbarlette
02:01:36connu pour ses nombreux points de deal
02:01:38Regardez d'abord ce reportage d'Olivier Madigny
02:01:40et de Mathilde Couvillard-Florenois
02:01:45Trois jeunes hommes âgés de 18 à 22 ans
02:01:47ont été blessés par balle dans la soirée
02:01:49de ce lundi à Valence
02:01:51et plus précisément dans le quartier de Fontbarlette
02:01:53connu pour ses points de deal
02:01:55L'un a été touché au thorax et est en urgence absolue
02:01:57Les deux autres ont été touchés
02:01:59à la cheville et à la cuisse
02:02:01Les victimes étaient connues des services de police
02:02:03Ce sont des gens associés au trafic
02:02:05de stupéfiants. L'endroit
02:02:07où ça s'est passé est un point de deal référencé
02:02:09On peut penser que ce qui s'est passé
02:02:11c'est la conséquence d'une guerre de territoire
02:02:13entre différentes factions
02:02:15intéressées par le trafic de stupéfiants
02:02:17L'habitant qui a souhaité rester anonyme
02:02:19nous a confié sa peur quotidienne dans le quartier
02:02:21Personne ne sont en sécurité ici
02:02:23J'ai discuté avec les anciens
02:02:25et eux aussi ne sont pas en sécurité
02:02:27Ce mardi, la préfecture
02:02:29de la Drôme a dépêché sur les lieux
02:02:31une trentaine de membres de la CRS 83
02:02:33pour fouiller le quartier
02:02:35et contrôler certains habitants
02:02:37Nous maintenons une présence policière depuis le début de l'année
02:02:39ça ne veut pas dire tous les jours
02:02:41mais ça veut dire à des heures, à des jours
02:02:43de manière aléatoire pour déstabiliser les trafics
02:02:45La CRS 83
02:02:47restera encore mobilisée quelques jours
02:02:49le ou les auteurs des tirs sont toujours recherchés
02:02:51L'enquête a été ouverte
02:02:53par la division de la criminalité organisée
02:02:55spécialisée
02:02:57Et pour sécuriser le quartier
02:02:59Jérôme, la CRS 83
02:03:01a été déployée
02:03:03c'est toujours la même histoire
02:03:05je pense à la CRS 8 dont on a beaucoup parlé
02:03:07dans certains quartiers
02:03:09les brigades de CRS passent et après, qu'est-ce qu'on fait ?
02:03:11Moi, on ne me montra pas
02:03:13de l'esprit que la mère de tous les maux
02:03:15c'est le trafic de drogue
02:03:17Il était au début
02:03:19il y a encore 15 ans, il était circonscrit
02:03:21Mais c'est au coeur de la ferme à Médamras, bien sûr
02:03:23Il était circonscrit à quelques milieux
02:03:25quelques villes
02:03:27Aujourd'hui, il est du nord au sud, de l'est à l'ouest
02:03:29dans des milieux privilégiés
02:03:31moins privilégiés, urbains
02:03:33ruraux
02:03:35et que la bataille pour contrôler
02:03:37un point de deal, pour sécuriser
02:03:39en tout cas pacifier
02:03:41un quartier
02:03:43ou un pâté de maison
02:03:45pour pouvoir faire son coupable de trafic
02:03:47devient quelque chose de très important
02:03:49et ce qui s'est passé, c'est que pendant très longtemps
02:03:51des autorités locales se sont dit
02:03:53ces trafiquants ne font pas beaucoup de bruit
02:03:55ils ont sécurisé un quartier
02:03:57on va fermer les yeux
02:03:59puis lorsqu'on aperçoit
02:04:01que ce sont des dizaines de milliers
02:04:03parfois des centaines de milliers d'euros mensuels
02:04:05qui sont brassés par ces petits trafiquants
02:04:07ce qui leur permet après
02:04:09je reviens à l'affaire du péage
02:04:11de pouvoir monter
02:04:13quasiment un commando
02:04:15de paramilitaires
02:04:17qui ont déjà trop d'argent et trop de pouvoir
02:04:19et ça va être de plus en plus compliqué
02:04:21et éradiqué, alors on connait
02:04:23les remèdes possibles
02:04:25le plus souvent indiqué
02:04:27est celui de dire on va libéraliser le trafic
02:04:29d'une certaine drogue
02:04:31comme ça on va en faire perdre la valeur
02:04:33ce qui est une démission en soi
02:04:35ce qui est d'abord une hérésie médicale
02:04:37une démission supplémentaire
02:04:39et puis ça va reporter
02:04:41le trafic de drogue sur des drogues encore plus dures
02:04:43encore plus meurtrières
02:04:45encore plus atroces
02:04:47donc je n'y crois pas
02:04:49après évidemment reprendre ces zones de non-droit
02:04:51et les ramener dans le droit chemin
02:04:53si je puis m'exprimer ainsi
02:04:55ça va prendre des mois, des années
02:04:57et je pense que...
02:04:59C'est peine perdue ?
02:05:01On a tous en tête les magistrats marseillais il y a quelques mois
02:05:03la guerre contre les narcotrafiques
02:05:05entre la prise de conscience et la réalité
02:05:07on a toujours 3 ans de retard
02:05:09j'ai l'impression que ça commence à
02:05:11vraiment
02:05:13essaimer dans l'esprit de tout le monde
02:05:15mais que de temps perdu
02:05:17L'argent de la drogue et ce système mafieux
02:05:19est tel qu'on arrive
02:05:21quasiment, si ce n'est pas déjà franchi
02:05:23d'ailleurs, ce cap
02:05:25que notre démocratie est en danger Alice Cordier
02:05:27Bien sûr, puis vous le disiez
02:05:29que de temps perdu mais que de victimes aussi
02:05:31qui n'ont pas toujours de lien d'ailleurs avec le trafic de drogue
02:05:33Combien de victimes ?
02:05:35Vous tapez Valence Fusillade sur internet
02:05:37en 2 mois on en a déjà eu 3
02:05:39dont près d'une école
02:05:41ce n'est pas quelque chose qui est inconnu
02:05:43et que c'est la première fois que ça arrive
02:05:45et on se dit en effet, qu'est-ce qu'on attend ?
02:05:47On a l'impression qu'on envoie la police
02:05:49puis la police part et puis le trafic reprend
02:05:51et on achète la paix sociale et ça continue comme ça
02:05:53et on se dit mais combien de temps encore ça va durer ?
02:05:55Quand est-ce qu'on va mettre de véritables mesures ?
02:05:57Quand est-ce qu'on va réellement...
02:05:59Les opérations place net qui se multiplient
02:06:01pour les forces de l'ordre
02:06:03et puis les points de deal repoussent
02:06:05Ça fait bien pour les campagnes
02:06:07Pour les campagnes électorales bien sûr
02:06:09Et vous le disiez
02:06:11les habitants sont terrorisés
02:06:13les habitants sont terrorisés
02:06:15par cette situation
02:06:17on perd tout crédit de notre police
02:06:19on se demandait pourquoi elle ne fait plus peur
02:06:21vous en avez l'illustration même
02:06:23c'est parce qu'elle est incapable aussi de maintenir ces quartiers-là
02:06:25non pas parce que notre police est déferlante
02:06:27mais parce qu'on ne lui donne pas aussi la possibilité de le faire
02:06:29et enfin il y a aussi la question judiciaire
02:06:31quand on arrête un dealer
02:06:33combien de temps il fait en prison ?
02:06:35Est-ce qu'aujourd'hui les peines qui sont prononcées
02:06:37notamment pour ces hommes-là
02:06:39ça va du petit dealer
02:06:41du moins j'irai jusqu'au consommateur
02:06:43mais après chacun jugera
02:06:45mais est-ce que vraiment...
02:06:47C'est la responsabilité des consommateurs
02:06:49c'est l'offre et la demande
02:06:51s'il n'y a pas de consommateur
02:06:53il n'y a pas de dealer
02:06:55Est-ce qu'aujourd'hui nos prisons telles qu'elles sont constituées
02:06:57donnent envie de ne pas y retourner ?
02:06:59C'est la vraie question qu'on peut se poser.
02:07:01Nathan Deveyrin, votre regard là-dessus
02:07:03c'est vrai qu'il y a une certitude qui à mon avis est partagée par tous
02:07:05c'est qu'il faut que toutes les institutions
02:07:07aillent dans le même sens
02:07:09sinon vous n'arriverez jamais à bout de ce fléau.
02:07:11Bien sûr, moi j'entends
02:07:13ce que vous dites tous les deux
02:07:15et quand Alice vous appelez à de vraies mesures
02:07:17je suis d'accord sur cette idée
02:07:19mais ensuite quelles sont les vraies mesures ?
02:07:21Vous êtes un partisan de la légalisation.
02:07:23Je suis un partisan d'ouvrir un grand débat là-dessus
02:07:25et c'est un débat qui doit être sérieusement posé
02:07:27parce que d'abord pour l'instant les mesures qui sont prises
02:07:29c'est du travail décisif, tout le monde le dit
02:07:31on enlève un point de deal, il est reconstitué
02:07:33on met quelqu'un en prison, il est remplacé le lendemain
02:07:35et si c'est quelqu'un qui est important dans un réseau
02:07:37il peut travailler depuis sa prison.
02:07:39Que reproche-t-on à un consommateur de drogue ?
02:07:41Il y a des hygiénistes
02:07:43aujourd'hui on a une politique en France
02:07:45qui est incroyablement hygiéniste
02:07:47quand on compare à nos voisins européens, occidentaux, dans les démocraties
02:07:49on est beaucoup plus hygiéniste qu'eux
02:07:51qui estiment qu'un individu n'a plus le droit
02:07:53enfin un individu n'a plus le droit
02:07:55de nuire à sa propre santé
02:07:57toute la politique anti-tabac est là-dessus
02:07:59toute la politique anti-drogue est là-dessus
02:08:01toute la politique Covid aussi c'était ça
02:08:03un individu doit prendre soin de sa santé
02:08:05moi c'est pas du tout mon cas
02:08:07parce qu'il monopolise aussi le système de santé
02:08:09par extension
02:08:11on peut aussi prendre ce biais là
02:08:13pour comprendre pourquoi un individu
02:08:15n'a pas le droit de se nuire à lui-même
02:08:17parce que là il va monopoliser des services de santé
02:08:19et des personnes qui travaillent
02:08:21par exemple du tabac
02:08:23vous voyez le nombre de taxes qu'il y a
02:08:25ça se compense à peu près avec les maladies
02:08:27moi ce que je reproche à un consommateur de drogue
02:08:29aujourd'hui, et je le dis
02:08:31c'est précisément de financer des réseaux
02:08:33ça veut dire chaque fois qu'un consommateur de drogue
02:08:35qui soit addict ou que ce soit
02:08:37une sorte de drogué mondain, voire un député
02:08:39qui se drogue de manière mondaine parce que ça existe aussi dans le monde politique
02:08:41je dis ça pour dire qu'il y a une grande
02:08:43tout le monde sait qu'il y en a
02:08:45il y a une forme de grande hypocrisie dans le monde politique
02:08:47c'est précisément ça
02:08:49chaque fois que quelqu'un achète de la drogue
02:08:51il finance un réseau
02:08:53qui va tuer des gens, qui va détruire des vies
02:08:55qui va bousiller des quartiers
02:08:57qui va briser des vies, mettre en prison des gens
02:08:59et donc je pense qu'il faut ouvrir un débat là-dessus
02:09:01sans hygiénisme, ça veut dire
02:09:03vous avez le droit de vous abîmer la santé si vous voulez
02:09:05mais ne financez pas des mafias
02:09:07et la seule solution c'est de légaliser certaines choses
02:09:09je suis quand même un peu gêné
02:09:11parce que vous dites, moi je ne crois pas
02:09:13pourquoi je paierais pour
02:09:15l'alcoolique ou le drogué qui bousille sa santé
02:09:17si chacun payait pour
02:09:19sa propre santé et ses propres soins, d'accord
02:09:21vous vous droguez, ça vous coûte
02:09:2320 000 euros par an
02:09:25de vous faire changer
02:09:27le sang ou de
02:09:29vous faire soigner, si c'est vous qui payez
02:09:31alors vous faites ce que vous voulez, mais en l'occurrence
02:09:33le système français c'est que c'est moi qui paye
02:09:35un petit bout, mais quand même
02:09:37donc je ne vois pas pourquoi je paierais pour vous
02:09:39ce que je ne paye pas pour moi
02:09:41donc très bien, ok, fumez
02:09:43buvez, vivez dangereusement
02:09:45le libéral que je suis
02:09:47serait assez
02:09:49partisan de cela, mais
02:09:51assumer jusqu'au bout et personnellement
02:09:53les conséquences de ça, et venez pas
02:09:55me faire porter à moi qui ne fume pas
02:09:57ne me drogue pas, bois le moins possible
02:09:59les conséquences et les coûts
02:10:01ce qui est sûr, Jérôme, j'entends
02:10:03l'argument et il est assez implacable
02:10:05mais tout ce qu'on fait depuis 40 ans ne marche pas
02:10:07donc il y a un moment, il faut peut-être innover
02:10:09alors je ne sais pas si ça va dans le sens
02:10:11de ce que dit Nathan, s'il faut un vrai
02:10:13plan anti-drogue avec un rapport de force
02:10:15affiché quasi à la
02:10:17salvadorienne, je n'en sais rien
02:10:19les deux extrêmes
02:10:21existent, mais il y a un moment
02:10:23tout ce qui a été fait depuis 40 ans
02:10:25ne fonctionne pas, c'est la réalité
02:10:27et personne ne peut le nier aujourd'hui
02:10:29c'est ça, puis en fait
02:10:31je suis plutôt en désaccord avec Nathan sur ça
02:10:33il est seul Nathan ce soir
02:10:35en fait
02:10:37dans un monde idéal
02:10:39en effet oui, on pourrait avoir ces mesures
02:10:41là, le problème c'est que les gens ne sont pas responsables
02:10:43c'est à dire que les gens
02:10:45penser qu'un consommateur de drogue va être responsable
02:10:47est une vision pour moi idéaliste
02:10:49déjà parce qu'ils vont perdre en effet
02:10:51toute notion, et on l'a vu
02:10:53cet été justement avec le terrible
02:10:55accident qui a eu lieu
02:10:57de cet homme très connu dont j'ai oublié le nom
02:10:59sous cocaïne, qui a tué
02:11:01Pierre Palmade, exactement
02:11:03moi je ne fais pas assez confiance
02:11:05dans les gens pour leur donner
02:11:07cette possibilité, et surtout aussi derrière
02:11:09on sait que la drogue, si vous voulez
02:11:11la légaliser, en tout cas au moins le cannabis
02:11:13il faut derrière mettre des moyens à la psychiatrie
02:11:15qui est déjà en grande crise
02:11:17parce qu'on sait très bien que le cannabis
02:11:19mène à énormément de maladies pathologiques
02:11:21mentales, qui nécessitent
02:11:23une prise en charge, et on sait qu'actuellement
02:11:25notre système de psychiatrie est totalement
02:11:27incapable de pouvoir l'assurer
02:11:29bon, c'est pas demain en tout cas que
02:11:31on va trouver des solutions
02:11:33et c'est un fléau qui gangrène notre
02:11:35pays. Le Royaume-Uni est secoué
02:11:37ces derniers jours, je voulais qu'on parle
02:11:39un instant aussi de ce sujet par de violents heurts
02:11:41après cette attaque au couteau à Sarsport
02:11:43contre des enfants dans laquelle
02:11:45trois fillettes ont été tuées
02:11:47on le signale aussi à ceux
02:11:49qui l'ignoraient, le nouveau
02:11:51Premier ministre britannique Keir Starmer a reçu
02:11:53les responsables des forces de l'ordre britannique
02:11:55aujourd'hui à Downing Street
02:11:57parce qu'une cinquantaine de policiers ont été blessés
02:11:59vous le savez, notamment avant-hier lors des meutes
02:12:01écoutez le nouveau Premier ministre britannique
02:12:03donc
02:12:07ce n'est pas une
02:12:09protestation, ce n'est pas légitime
02:12:11c'est un crime, un désordre violent
02:12:13une atteinte à l'état de droit
02:12:15et à l'exécution de la justice
02:12:17c'est pourquoi
02:12:19au nom du peuple britannique
02:12:21qui s'attend à ce que ses valeurs et sa sécurité
02:12:23soient respectées, nous y mettrons un terme
02:12:31ces voyous sont mobiles, ils se déplacent
02:12:33d'une communauté à l'autre et nous devons avoir
02:12:35des policiers qui puissent faire de même
02:12:39pour l'extrême droite, il s'agit d'une action coordonnée
02:12:41délibérée et non d'une manifestation
02:12:43qui a dégénéré
02:12:45il s'agit d'un groupe d'individus
02:12:47qui sont absolument déterminés à commettre
02:12:49des actes de violence
02:12:53il faut savoir qu'hier soir
02:12:55d'autres villes ont connu des échauffourées, en particulier
02:12:57à Londres où les forces de l'ordre ont procédé à 111
02:12:59arrestations depuis ce drame
02:13:01la situation dégénère, Jérôme
02:13:03en Angleterre
02:13:05il y a une grande colère des populations
02:13:07oui l'Angleterre
02:13:09rencontre les mêmes problèmes que la France
02:13:11et ça fait écho à ce qu'on connait aussi
02:13:13et les pays occidentaux en général
02:13:15connaissent les mêmes problèmes, traversent
02:13:17les mêmes crises d'autorité
02:13:19de délinquance, de délinquance
02:13:21juvénile, de difficulté
02:13:23à prendre en compte et à réprimer
02:13:25ces délinquances
02:13:27c'est le lien entre délinquance et émigration qui est mis en avant
02:13:29évidemment à travers cette histoire
02:13:31et qui est pour certains
02:13:33britanniques une sorte de goutte d'eau
02:13:35oui l'Angleterre a une autre façon
02:13:37d'abord c'est
02:13:39une société multiculturaliste
02:13:41donc elle a géré
02:13:43tout à fait différemment l'accueil
02:13:45des étrangers
02:13:47elle en a naturalisé tantôt plus, tantôt moins
02:13:49que nous, donc c'est un modèle radicalement différent
02:13:51moi je pense que les démocraties
02:13:53occidentales sont en crise
02:13:55elles sont en crise du vote, elles sont en crise du résultat
02:13:57démocratique
02:13:59elles sont en crise de société
02:14:03c'est inquiétant
02:14:05crise d'intégration, quand je dis société
02:14:07c'est au sens très large
02:14:09on n'a pas à se réjouir de voir
02:14:11que les Anglais, les Allemands, les Américains
02:14:13les Italiens, les Espagnols
02:14:15ont les mêmes problèmes
02:14:17il faut qu'on réfléchisse
02:14:19à ce qu'on peut devenir
02:14:21nous qui avons été un phare de la pensée
02:14:23un phare de la culture, un phare de l'intégration
02:14:25des modèles
02:14:27multiples et variés, est-ce qu'on peut devenir
02:14:29dans les 15 ans à venir ?
02:14:31Question difficile à trancher
02:14:33question difficile
02:14:35en tout cas il y a vraiment des appels
02:14:37à se révolter
02:14:39de la part de certains militants
02:14:41d'extrême droite, nationalistes
02:14:43qui font des vidéos sur les réseaux sociaux
02:14:45la Grande Bretagne qui est en train de se cliver sur ces questions
02:14:47aussi en ce moment
02:14:49après il y a aussi je pense
02:14:51une colère qui est légitime
02:14:53le Premier Ministre est venu
02:14:55en effet se recueillir à l'endroit
02:14:57du massacre
02:14:59il y a eu 9 enfants attaqués
02:15:01et 3 qui sont décédés plus 2 accompagnateurs
02:15:03qui ne sont pas décédés
02:15:05un réel massacre
02:15:07les photos de leurs corps sont tournées
02:15:09sur les réseaux sociaux
02:15:11mais si vous voulez, il s'est rendu sur place
02:15:13et il a été interpellé par la maman d'une des
02:15:15petites filles qui a dit
02:15:17sauvez nos enfants, moi je comprends aussi qu'il y a une colère
02:15:19derrière et une peur
02:15:21le fait que ce soit des enfants a
02:15:23décuplé cette colère
02:15:25évidemment, rien ne peut
02:15:27c'était terrible
02:15:29et la deuxième chose aussi par rapport à ça
02:15:31c'est qu'il y a une certaine
02:15:33lassitude aussi parce que
02:15:35le parti conservateur avait mis en place
02:15:37un plan de renvoi
02:15:39notamment des migrants
02:15:41notamment rwandais puisque c'est l'homme qui a commis
02:15:43il est d'origine rwandaise mais né sur le sol
02:15:45né sur le sol et enfant de migrant
02:15:47exactement
02:15:49et en fait le parti travailliste en arrivant au pouvoir
02:15:51a pris un fin à ce plan d'expulsion
02:15:53je ne sais pas comment on l'appelle exactement
02:15:55donc il y a cette colère
02:15:57cette deuxième forme de colère qui arrive
02:15:59et puis enfin moi je suis allée voir aussi les réactions
02:16:01en France
02:16:03et alors on va dire que je fais
02:16:05une fixette sur eux mais enfin
02:16:07quand même c'est assez fou
02:16:09Raphaël Arnaud disait hier
02:16:11scène d'horreur à son sport
02:16:13suite à une nouvelle instrumentalisation
02:16:15raciste autour d'un meurtre
02:16:17en fait pour lui la scène d'horreur ce n'était pas le massacre des petites filles
02:16:19c'était trois poubelles qui brûlent
02:16:21dans la rue, voilà, pour lui c'était ça
02:16:23pour ER
02:16:25ce que je voudrais dire c'est que je pense qu'il a le droit
02:16:27de s'indigner de ces actions
02:16:29violentes mais ne pas avoir eu
02:16:31un mot en effet sur ces fillettes
02:16:33est une forme d'indignité
02:16:35quand on tweet ceci au moment
02:16:37de ces heures, vous avez raison
02:16:39mais parce qu'en fait au sein de la France insoumise
02:16:41on choisit toujours
02:16:43on choisit nos victimes en fonction du profil de l'agresseur
02:16:45on l'a vu le 7 octobre
02:16:47on le voit tous les jours sur l'effet de violences
02:16:49notamment dans l'espèce publique
02:16:51on le voit là encore, ça ne les arrange pas
02:16:53parce que c'est une personne issue de l'immigration et donc ils ne vont pas le dénoncer
02:16:55ou alors à demi mot
02:16:57ou alors que merci à Soudé en disant
02:16:59l'attaque au couteau qui s'est déroulée à ce sport est abominable
02:17:01son instrumentalisation par l'extrême droite a des fins islamophobes
02:17:03les tout autant, oui mais on ne peut pas mettre au même niveau
02:17:05je suis désolée, on ne peut pas mettre au même niveau
02:17:07vous vous rendez compte ?
02:17:09je ne l'avais pas vu ce tweet, les tout autant
02:17:11je me suis réveillée avec, ça m'a fait...
02:17:13c'est à dire que trois morts, trois enfants massacrés
02:17:15c'est absolument terrible
02:17:17donc des révoltes très condamnables
02:17:19notamment contre la police
02:17:21sont mises sur un pied d'égalité
02:17:23avec des gamines
02:17:25qui ont été massacrées à coup de couteau
02:17:27par un malade
02:17:29non mais là c'est la dislocation
02:17:31du monde commun
02:17:33ça me rappelle une série produite par Canal
02:17:35qui s'appelle la fièvre, extrêmement belle
02:17:37et qui montre très bien
02:17:39comment dans une démocratie, et vous avez rappelé
02:17:41comment la diversité
02:17:43le fait d'essayer de faire vivre ensemble
02:17:45des gens qui ont des origines différentes
02:17:47c'est un pari magnifique et c'est un pari difficile
02:17:49très difficile et très fragile
02:17:51et en l'occurrence, je pense que c'est une situation
02:17:53qu'on voit en effet dans beaucoup de démocraties
02:17:55occidentales
02:17:57le massacre qu'il y a eu à Southport
02:17:59c'est une horreur absolue
02:18:01et évidemment qu'on ne peut que
02:18:03avoir l'indignation la plus atroce
02:18:05face à ce qu'a fait ce monsieur monstrueux
02:18:07ce criminel monstrueux
02:18:09et que avoir la plus grande empathie
02:18:11ensuite la question que ça pose
02:18:13c'est quand vous avez une parole publique
02:18:15et c'est le cas des politiques
02:18:17c'est le cas des intellectuels, c'est le cas des éditorialistes
02:18:19mais aujourd'hui, avec les réseaux sociaux
02:18:21c'est le cas de n'importe qui
02:18:23qui est inscrit sur Twitter, c'est à dire de n'importe qui
02:18:25et bien ça oblige à la décence
02:18:27et si vous voulez cette manière
02:18:29dont certaines personnes se comportent parfois
02:18:31un peu comme des charognards
02:18:33c'est à dire ne vont réagir, j'aime pas l'expression
02:18:35de fait divers, c'est des faits tragiques
02:18:37à des faits tragiques que si ça arrange
02:18:39leur agenda idéologique
02:18:41surtout si c'est sur la base des origines
02:18:43de tel ou tel criminel
02:18:45et tout ça pour monter ensuite
02:18:47des attaques, des opérations
02:18:49qui évidemment participent à abîmer
02:18:51le tissu démocratique et le tissu social
02:18:53c'est extrêmement inquiétant
02:18:55je pense que face à cela
02:18:57face à cette spirale de fièvre
02:18:59cette spirale de haine et de bêtise
02:19:01et la bêtise provoque la haine
02:19:03il y a une véritable responsabilité
02:19:05au Royaume-Uni, en France
02:19:07en Amérique, dans toutes les démocraties
02:19:09de rappeler cela, le droit de la décence
02:19:11permettez-moi de citer des auteurs
02:19:13un peu bourgeois, un peu modérés
02:19:15des Stéphane Zweig ont très bien décrit
02:19:17comment une démocratie se détruit
02:19:19comme ça, par
02:19:21ce que le Président avait appelé la décivilisation
02:19:23des élites, la décivilisation c'est pas
02:19:25tellement les classes populaires, c'est les élites
02:19:27quand à un moment les élites décident
02:19:29la décence, poubelle, maintenant un fait tragique
02:19:31on se comporte comme
02:19:33si vous voulez des gens, des démagogues
02:19:35des gens populistes qui font du populisme pénal
02:19:37avec parfois des arrières-pensées racistes
02:19:39ce genre de choses abîme une démocratie
02:19:41et c'est non pas pour dire que c'est aussi grave que le meurtre
02:19:43c'est incomparable, on n'est pas dans le même domaine
02:19:45le meurtre des enfants est une horreur
02:19:47ineffable et la récupération politique
02:19:49sordide est une affaire de charognards
02:19:51qui fait du mal à la vie commune
02:19:53pas mieux ? Non pas mieux
02:19:55Merci Nathan
02:19:57tout autre sujet
02:19:59on revient ici en France
02:20:01sujet intéressant, le nombre de naissances a reculé
02:20:032,4% de moins
02:20:05sur les 6 premiers mois de l'année
02:20:07dans la lignée du plus bas historique
02:20:09atteint en 2023
02:20:11qui avait conduit le président Macron, on s'en souvient
02:20:13à annoncer d'ailleurs, je ne sais pas où ça en est
02:20:15ces mesures, mais en faveur d'un réarmement démographique
02:20:17entre janvier et juin, vous le voyez
02:20:19à l'écran, 326 000 bébés
02:20:21ont vu le jour, 2,4% de moins
02:20:23par rapport à la même période l'an dernier
02:20:25selon les données provisoires publiées ce
02:20:27jeudi donc par l'INSEE
02:20:29vous me permettrez messieurs de commencer avec
02:20:31Alice Cordier qui est à priori
02:20:33la seule en capacité
02:20:35pour l'instant, de tomber enceinte
02:20:37pour l'instant en tout cas sur ce plateau
02:20:39ça va vite comme vous dites
02:20:41Alice, pour le réarmement
02:20:43démocratique, démographique
02:20:45on repassera
02:20:47ils vous inquiètent ces chiffres ?
02:20:49Ecoutez, non en fait
02:20:51globalement, on pense
02:20:53qu'il n'y a qu'en France que les chiffres baissent
02:20:55mais globalement partout
02:20:57sauf dans les pays en voie de développement, partout
02:20:59la natalité baisse
02:21:01pour une raison assez simple, c'est que dans les pays
02:21:03en voie de développement
02:21:05les enfants aideront à
02:21:07nourrir la famille, donc on a intérêt
02:21:09à en faire plusieurs, d'autant plus que la mortalité
02:21:11infantile est aussi plus présente
02:21:13que dans nos pays où on sauve beaucoup plus facilement
02:21:15les enfants, donc moi
02:21:17si vous voulez, je n'avais pas très bien compris
02:21:19pourquoi Emmanuel Macron était rentré un petit peu
02:21:21dans ce débat
02:21:23nourrissant en plus
02:21:25pour le coup des opposants d'extrême droite
02:21:27qui parle du grand emplacement et du coup ça rentrait
02:21:29un petit peu dans, enfin en tout cas ça donnait du grain
02:21:31à moudre aussi à la droite à ce niveau là
02:21:33j'ai absolument pas compris et je pense qu'en plus ça ne marche pas
02:21:35je pense pas qu'on puisse imposer aux gens
02:21:37à faire des enfants. Non mais on peut les inciter
02:21:39les motiver, leur donner envie
02:21:41il avait évoqué à Emmanuel Macron ses mesures pour relancer
02:21:43les naissances
02:21:45alors Jérôme d'abord parce que
02:21:47sur le volet politique, je sais que vous êtes un petit peu plus
02:21:49solide que moi, la mise en place
02:21:51d'un nouveau congé de naissance
02:21:53il y avait ce plan de lutte contre
02:21:55la fertilité qui avait été annoncé, ça existe ?
02:21:57Non mais vous ne faites pas des enfants
02:21:59parce que ça va vous rapporter de l'argent ou ça va vous en coûter plus ?
02:22:01Non mais ça peut motiver, non, pas parce que
02:22:03ça va en rapporter, mais si vous avez envie
02:22:05d'en faire, si vous avez envie d'en faire
02:22:07et que vous êtes découragé par votre
02:22:09situation financière sociale
02:22:11le fait d'être encouragé par
02:22:13notamment un vieil financier
02:22:15ça peut vous dire ok, on peut y arriver
02:22:17parce que nous allons être aidés.
02:22:19Faire des enfants c'est un acte de foi en l'avenir
02:22:21dans son avenir
02:22:23dans l'avenir du pays qu'on habite
02:22:25et dans l'avenir des infrastructures
02:22:27de là où on est. Donc ne pas
02:22:29faire des enfants, en Occident en tout cas
02:22:31c'est se dire
02:22:33que peut-être ils vivront moins bien que nous
02:22:35ils seront confrontés à des difficultés, des guerres
02:22:37des pandémies, le chômage
02:22:39ce que vous voulez, des incivilités, des violences
02:22:41auxquelles on est ou on n'a pas
02:22:43été
02:22:45justement confrontés. Bon, premièrement
02:22:47deuxièmement, vous l'avez très bien
02:22:49dit, tous les pays occidentaux
02:22:51traversent cette crise-là. Au Japon
02:22:53on ne fait plus d'enfants. En Russie
02:22:55la population recule
02:22:57d'année en année à cause d'une
02:22:59natalité en forte baisse et aussi parce que l'alcoolisme
02:23:01fait encore des ravages et c'est
02:23:03je ne compte même pas
02:23:05les éventuels morts de cette guerre
02:23:07menée contre l'Ukraine.
02:23:09Donc la France était un pays dans lequel on avait
02:23:11un taux de natalité qui globalement
02:23:13tenait le choc par rapport à nos voisins
02:23:15ce n'est plus vraiment le cas. En fait il n'y a plus de projet de société
02:23:17parce que les mesures de santé publique
02:23:19ici et là qui peuvent encourager
02:23:21c'est une chose, mais oui il n'y a plus de projet
02:23:23de société, il n'y a plus cette volonté
02:23:25commune. Non,
02:23:27mais il n'y a plus le principe de se
02:23:29dire, j'ai confiance
02:23:31en moi, j'ai confiance en ma culture, j'ai confiance en mon avenir
02:23:33j'ai confiance dans ma famille.
02:23:35Et donc la prospérité
02:23:37qui nous attend, le bonheur qui nous attend
02:23:39je vais le transmettre à des enfants
02:23:41et je vais, pardon cette expression, me reproduire
02:23:43ou permettre. Donc c'est ça
02:23:45on sait que la France est un des pays
02:23:47les plus, comment dirais-je
02:23:49les plus pessimistes
02:23:51sur lui-même et sur son sort
02:23:53et donc ça rejaillit effectivement
02:23:55donc je ne crois pas que
02:23:57soigner la fertilité, donner
02:23:59des allocations supplémentaires
02:24:01ça
02:24:03ça change la face du monde.
02:24:05Et à un moment il faut agir, il faut agir
02:24:07parce que c'est l'intérêt du contrat social aussi
02:24:09qui est en jeu. Evidemment qu'on a
02:24:11beaucoup évoqué la séquence des retraites l'année dernière
02:24:13Je ne dis pas que ce n'est pas grave. Si il n'y a plus d'enfants
02:24:15il n'y a plus de retraite. C'est aussi simple que ça
02:24:17Mais il y a moins de chômage aussi, il y a moins
02:24:19de gens à soigner aussi, enfin vous voyez c'est un peu
02:24:21Ah bon, on va continuer alors. Non, je ne dis pas
02:24:23que ce n'est pas grave, j'essaie de voir ça par tous les problèmes
02:24:25Par ailleurs, l'ONU a
02:24:27revu à la baisse ses prévisions
02:24:29de population pour les
02:24:31années 2080-2100
02:24:33ou même les pays
02:24:35Quelle est la prévision ? Alors je n'ai plus le chiffre en tête
02:24:37pour vous dire, je ne vais pas inventer un chiffre
02:24:39C'est bon, allez inventer
02:24:41Même les pays en voie de
02:24:43développement qui faisaient traditionnellement beaucoup d'enfants
02:24:45sont en train, leur courbe de natalité
02:24:47qui était dangereuse
02:24:49est en train de se calmer
02:24:51un petit peu. Donc c'est vraiment
02:24:53un problème je dirais planétaire
02:24:55Nathan, un mot là-dessus
02:24:57Un pays qui ne fait plus d'enfants c'est un pays qui s'efface
02:24:59Alors déjà une première remarque très très
02:25:01pragmatique. Alice vous disiez que ce n'était
02:25:03pas le cas seulement de la France
02:25:05Je pense que la raison peut-être principale
02:25:07c'est une raison non seulement économique
02:25:09mais c'est la question du logement
02:25:11Vous ne pouvez pas faire d'enfants si vous ne pouvez pas les loger
02:25:13Et on vit de plus en plus
02:25:15dans une époque, comme le dit
02:25:17le philosophe Sloterdijk, qui est celle du
02:25:19stade et du studio. Ca veut dire
02:25:21qu'on a ces deux modalités de vie
02:25:23On a cette manière de vivre
02:25:25énormément en studio dans des petites surfaces
02:25:27des cellules de moines, existence monacale
02:25:29et l'existence collective
02:25:31c'est le stade, c'est-à-dire...
02:25:33Elle n'est pas choisie l'existence monacale de beaucoup
02:25:35Elle n'est pas choisie. Et je pense vraiment
02:25:37que pour la plupart des gens qui habitent
02:25:39dans des métropoles, en France, en Espagne
02:25:41en fait absolument n'importe où, la première
02:25:43question qui se pose quand on veut avoir un enfant
02:25:45ou pas, c'est pas la question métaphysique
02:25:47de se dire est-ce que
02:25:49to be or not to be ? Est-ce que la vie
02:25:51vaut la peine d'être vécue ? C'est pas ça
02:25:53C'est comment on va le loger. Et en effet
02:25:55dans des situations où vous avez
02:25:57des villes où le mètre carré dépasse
02:25:59les 10 000, les 20 000, les 30 000
02:26:01les 40 000 selon certaines villes, il est évident
02:26:03que...
02:26:05C'est Monaco ou Ramatuelle
02:26:07Non il y a
02:26:09Ramatuelle
02:26:11Je suis pas sûr qu'il soit 40 000 le mètre à Ramatuelle quand même
02:26:13Si !
02:26:15C'est pas du tout le sujet
02:26:17Je songeais à une ville
02:26:19Tel Aviv par exemple
02:26:21Tel Aviv c'est 40 000 le mètre carré ?
02:26:23Mais il y a des endroits où ça dépend des endroits
02:26:25Mais peu importe
02:26:27Ils sont réactifs, j'ai 13 000 euros le mètre carré à Ramatuelle
02:26:29Ce qui est déjà énorme
02:26:31C'est digne d'un arrondissement bourgeois parisien
02:26:33Mais en tout cas, ce que je veux dire par là
02:26:35c'est que évidemment que ça pose une question
02:26:37centrale et qu'il faudra
02:26:39repenser un moment notre rapport
02:26:41non seulement au logement mais à la question de
02:26:43l'habitation, de l'habiter
02:26:45Quelqu'un par exemple comme Zuckerberg a ce modèle
02:26:47de société de dire... Mark Zuckerberg, le fondateur
02:26:49de Facebook, milliardaire s'il en a
02:26:51le grand personnage de la révolution numérique de
02:26:53on va sortir de cette logique de la métropole
02:26:55puisqu'à partir du moment où on travaille... Il a des enfants lui ?
02:26:57Il a...
02:26:59Je suis pas sûr... Peut-être deux enfants, je sais pas
02:27:01Il a peut-être deux enfants
02:27:03Je crois qu'il a des enfants
02:27:05Il a peut-être deux enfants
02:27:07Mais en tout cas, lui il dit qu'on va sortir de cette logique de la métropole
02:27:09et qu'on sera peut-être davantage
02:27:11à partir du moment où le télétravail se répandra
02:27:13sur une autre logique d'aménagement
02:27:15de l'espace
02:27:17Bon, faites les gosses ce qu'il disait
02:27:19Le temps d'attente à Paris du logement social c'est 10 ans
02:27:21Le temps d'attente pour un logement social
02:27:23à Paris c'est 10 ans
02:27:25En France il y a une pénurie de logements qui est XXL
02:27:27Un vrai problème hein, non mais bien sûr
02:27:29Bon, écoutez, on verra les prochains chiffres de l'INSEE
02:27:31dans six mois
02:27:33Mais il y a un enjeu vraiment de société
02:27:35autour de ces chiffres
02:27:37Il a trois enfants
02:27:39Il a trois enfants, et ben on le félicite
02:27:41On est à trois mois
02:27:43Retour à une actualité internationale
02:27:45également qui va nous tenir en haleine jusqu'au mois de novembre
02:27:47prochain et même au-delà, bien sûr
02:27:49Face à une Caméla Harris qui grimpe dans les sondages
02:27:51Donald Trump poursuit ses outrances
02:27:53Le candidat républicain
02:27:55était invité hier à Chicago pour s'exprimer
02:27:57face à des journalistes franco...
02:27:59Afro-américains, pardonnez-moi
02:28:01et il a commis un gros dérapage
02:28:03et plutôt raciste même
02:28:05Il a accusé Caméla Harris
02:28:07d'origine indienne par sa mère et jamaïcaine par son père
02:28:09d'être devenue noire
02:28:11pour des raisons électoralistes
02:28:13et pour séduire la population noire des Etats-Unis
02:28:15Regardez cette séquence, donc hier
02:28:29jusqu'à il y a quelques années
02:28:31quand il s'est trouvé qu'elle est devenue noire
02:28:33et maintenant, elle veut qu'on la considère comme noire
02:28:35donc, je ne sais pas
02:28:37est-elle indienne ou est-elle noire ?
02:28:41Ah Jérôme
02:28:43Sacré Donald quand même
02:28:45Le rival a changé mais les outrances
02:28:47le personnage ne bouge pas d'un iota
02:28:49Alors, il perd un peu les pédales
02:28:51Je remarque que
02:28:53les sondages sont de nouveau très favorables
02:28:55à Caméla Harris
02:28:57Oui, dans la demi-douzaine de swing states
02:28:59et les Etats pivots
02:29:01qui font basculer une élection
02:29:03d'un côté ou de l'autre
02:29:05Ceux-ci sont désormais acquis aux démocrates
02:29:07et pas à Donald Trump
02:29:09Et elle est beaucoup plus difficile à battre
02:29:11et à challenger
02:29:13pour prendre un mauvais moment franglais
02:29:15que Joe Biden où il suffisait de l'entendre 3 minutes
02:29:17on disait effectivement ce monsieur est un peu vieux
02:29:19ça serait bien qu'il passe à autre chose
02:29:21Donc, ça oblige Donald Trump
02:29:23à faire un virage sur l'aile stratégique
02:29:25qu'il n'avait pas forcément prévu
02:29:27il y a 2-3 mois
02:29:29Là où il est meilleur, croit-il, c'est quand il fait ses outrances
02:29:31donc une de plus, un pas de plus
02:29:33Bon là, franchement
02:29:35c'est...
02:29:37Non seulement c'est raciste mais c'est pathétique
02:29:39C'est moins que zéro
02:29:41le degré de l'argument politique
02:29:43Cette élection ne m'intéressait pas du temps de Biden
02:29:45Elle ne m'intéresse pas plus là
02:29:47Mais je pense que...
02:29:49On n'en est pas là en France encore
02:29:51On parlait de
02:29:53cette façon dont
02:29:55le politique s'est un peu transformé
02:29:57dans ce pays
02:29:59avec Nathan notamment tout à l'heure
02:30:01mais on a quand même un peu de chemin avant d'en arriver là
02:30:03La suite de cette attaque Kamala Harris
02:30:05qui s'est, dit-elle, toujours identifiée
02:30:07comme noire, a balayé le manque de respect
02:30:09de Donald Trump d'un revers de main
02:30:11elle a expliqué que le peuple américain mérite mieux
02:30:13et d'ajouter que son adversaire propose
02:30:15toujours le même numéro
02:30:17usé. C'était la meilleure réponse ?
02:30:19Alice Cordier, un mot sur cette provocation
02:30:21de Joe Biden ?
02:30:23Comme vous dites, avant
02:30:25on était face à un Biden fragilisé
02:30:27Trump était face à un Biden fragilisé
02:30:29et en effet la question de l'âge
02:30:31c'était plus Biden qui en était victime
02:30:33et là maintenant c'est l'inverse
02:30:35et est-ce qu'elle va essayer de le faire passer pour quelqu'un
02:30:37d'un peu...
02:30:39qu'il faut ranger un mot ?
02:30:41Elle a déjà usé quand même
02:30:43d'une certaine stratégie puisque ces derniers jours
02:30:45très offensive elle aussi
02:30:47elle le qualifiait à plutôt juste titre
02:30:49d'opposateur, d'escroc
02:30:51elle tape sur lui
02:30:53comme il tape sur elle.
02:30:55Oui, après c'est aussi les Etats-Unis
02:30:57c'est un mode de fonctionnement beaucoup dans les excès
02:30:59dans les outrances, je veux dire
02:31:01on a peut-être du mal aussi à apercevoir tout ça
02:31:03avec nos yeux de français
02:31:05mais oui, non, après là
02:31:07il est allé clairement trop loin
02:31:09et je pense qu'il est assez en difficulté aussi
02:31:11parce que c'est quelqu'un qui a une formation de droit
02:31:13je crois Kamala Harris, c'était magistrate
02:31:15procureure
02:31:17elle, plutôt impeccable d'un point de vue
02:31:19au moment de son casier judiciaire
02:31:21lui ne l'est pas
02:31:23il a quand même été à deux doigts Donald Trump
02:31:25je le rappelle, si jamais il était élu
02:31:27il est passé à deux doigts de prêter serment derrière une cellule
02:31:29derrière les barreaux d'une cellule
02:31:31en effet, c'est un petit peu
02:31:35l'hôpital qui se moque de la charité
02:31:37tout oppose Donald Trump et Kamala Harris
02:31:39bien sûr, même tout oppose Donald Trump
02:31:41et la tradition de la Grande Amérique
02:31:43Monsieur McCain
02:31:45il s'est présenté contre Barack Obama en 2008
02:31:47il était candidat républicain
02:31:49il y avait eu cette séquence qui était restée fameuse
02:31:51dans un meeting où une femme
02:31:53dit je n'aime pas Barack Obama
02:31:55it's an Arab, c'est un Arabe
02:31:57et il répond, non non, vous n'avez pas le droit de dire ça
02:31:59c'est mon adversaire, je n'aime pas sa vision politique
02:32:01mais c'est un decent
02:32:03père de famille
02:32:05et c'est un citoyen respectable, etc.
02:32:07et il coupe comme ça l'herbe sous le pied
02:32:09de cette allusion
02:32:11qui commençait à aller vers le racisme
02:32:13Regardons comment en 20 ans
02:32:15la plus grande démocratie du monde
02:32:17qui donnait des leçons de morale
02:32:19de droit de l'homme au monde entier
02:32:21qui en 2008 quand Barack Obama
02:32:23est élu a vécu une sorte de moment
02:32:25quasiment messianiste, on est sorti du racisme
02:32:27on est sorti de l'héritage de la ségrégation
02:32:29on est sorti de la laideur politique
02:32:31comment elle est retombée dedans
02:32:33à plein régime avec ce personnage
02:32:35dont le racisme
02:32:37qui a une vision en effet
02:32:39raciale, raciste
02:32:41inégalitaire du monde
02:32:43et c'est pas la première fois qu'il s'exprime
02:32:45Je vais modérer les propos parce qu'il y a un vote
02:32:47noir favorable à Donald Trump
02:32:49qui n'est évidemment pas à la hauteur
02:32:51de l'électorat démocrate
02:32:53noir américain mais qui est loin d'être
02:32:55résiduel et
02:32:57il a apporté ça également
02:32:59il a su parler
02:33:01à une partie de la population noire américaine
02:33:03Bien sûr mais il y a aussi des femmes qui votent pour Donald Trump
02:33:05et Donald Trump est l'homme politique
02:33:07qui a eu les propos les plus misogynes
02:33:09il a eu des propos antisémites
02:33:11peut-être une remarque politicienne
02:33:13je pense que stratégiquement Donald Trump
02:33:15a fait une énorme erreur
02:33:17c'est le débat qu'il a fait avec Joe Biden
02:33:19en fin juin qui a été décidé
02:33:21par les équipes de Joe Biden et de Donald Trump
02:33:23et du côté de Donald Trump
02:33:25l'idée était de se dire, Joe Biden n'a plus les capacités
02:33:27cognitives de débattre, ça va se voir
02:33:29et ça va le discréditer. Mais c'était beaucoup trop tôt
02:33:31parce que s'il avait fait
02:33:33normalement, la coutume c'est que c'est en octobre
02:33:35les débats en septembre-octobre
02:33:37il n'avait pas eu le temps de le remplacer
02:33:39Jérôme elle peut le faire, Kamala Harris
02:33:41ouvrir la porte de la Maison Blanche
02:33:43en novembre prochain
02:33:45Elle n'a pas fait d'erreur pour l'instant
02:33:47elle a complètement gommé son tropisme
02:33:49rockiste qui aurait été
02:33:51évidemment
02:33:53le meilleur atout de Donald Trump
02:33:55c'est possible
02:33:57c'est possible, vous imaginez
02:33:59une femme
02:34:01indo
02:34:04afro-indo-jamaïcaine
02:34:07à la tête des Etats-Unis
02:34:09ce serait totalement incroyable
02:34:11c'est trop tôt parce qu'en plus
02:34:13l'opinion américaine est très versatile
02:34:15elle change assez rapidement de point de vue
02:34:17en tout cas, elle tient le choc depuis
02:34:19trois semaines
02:34:21Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette
02:34:23élection qui va, je le disais, nous tenir
02:34:25en haleine encore de longs mois
02:34:27il nous reste à peine plus d'une minute trente
02:34:29ensemble, je voulais vous montrer une image
02:34:31parce que les orages sont en train de
02:34:33toucher une partie du territoire
02:34:35français, regardez ces images
02:34:37c'est Alexandra Blanc, notre
02:34:39cher collègue journaliste
02:34:41météo CNews
02:34:43qui a pris ces images
02:34:45il y a seulement quelques minutes
02:34:47Jérôme, Alice, Nathan, je ne sais pas si vous avez
02:34:49pris votre petit ciré ou votre
02:34:51parapluie, mais ça souffle
02:34:53et il pleut
02:34:55extrêmement fort dans les rues
02:34:57de Paris, je rappelle que plusieurs départements
02:34:59sont en vigilance orange, on pense bien sûr
02:35:01aux gens qui sont dans des régions
02:35:03avec des risques d'inondation, faites bien
02:35:05attention, les gestes
02:35:07les plus élémentaires
02:35:09sont à prévoir dans ces cas-là
02:35:11il pleut, c'est la fête
02:35:13à la grenouille, dirait mon fils
02:35:15d'ailleurs, que j'embrasse. Comment ?
02:35:17Vous allez être seul, mais pourquoi pas
02:35:19il y a la clim en plus
02:35:21Vous voulez dormir là ?
02:35:23D'accord, mais je rentre en vélo, je ne sais pas trop
02:35:25comment je vais me débrouiller
02:35:27En pédalo, excellent
02:35:31Jérôme Béglé
02:35:33Merci les amis d'avoir été avec nous ce soir
02:35:35Merci beaucoup Alice Cordier, vous avez un cahuet ?
02:35:37Vous m'avez pas dit, vous avez un parapluie ?
02:35:39Vous me prêterez votre veste ? Ah oui, mais vous rentrez en voiture vous ?
02:35:41Ah oui, c'est vrai, il n'y a que moi qui suis
02:35:43dans la panade ce soir
02:35:45Merci à Martin Mazur
02:35:47et à qui d'autre ?
02:35:49Marouane, bien sûr, qui est avec nous
02:35:51on peut même donner le patronyme de Marouane
02:35:53Marouane Saïr, bien sûr
02:35:55qui est avec nous, les équipes techniques
02:35:57la rédaction, Céline Génaud
02:35:59évidemment qui orchestre brillamment
02:36:01cette tranche d'info
02:36:03Simon Guillin à suivre pour l'édition de la nuit
02:36:05Je vous dis rendez-vous demain pour Face à l'Info
02:36:07J'aurai le plaisir de vous retrouver pour Face à l'Info
02:36:09demain vendredi, donc très belle nuit et à demain