100% Politique Été (Émission du 02/08/2024)
Tous les soirs et pendant tout l’été, CNEWS vous propose un rendez-vous consacré à la politique de 21h à minuit
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00:00:00Chers amis, bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver pour 100% politique, oui, parce que tout est politique, les Jeux Olympiques également.
00:00:09On va aller au Club France dans un instant pour vous accompagner ce soir, en tout cas pour cette première demi-heure.
00:00:14Il est avec nous Vincent Roy, mon cher Vincent. Bonsoir.
00:00:17Olivier, bonsoir.
00:00:18Ravi de vous retrouver.
00:00:19Ravi aussi.
00:00:20Eliott Mamann qui nous revient des Etats-Unis.
00:00:21Oui, bonsoir.
00:00:22Comment allez-vous mon cher Eliott ?
00:00:23Très bien.
00:00:24Vous allez nous raconter d'ailleurs comment les Jeux Olympiques sont perçus aux Etats-Unis, parce que je crois que vous avez quelques anecdotes à nous partager.
00:00:30Oui, absolument.
00:00:31Et puis comment il a perçu Kamala Harris, puisqu'il l'a rencontrée, et ça c'est un scoop.
00:00:34Ah, ça c'est un scoop alors, vous me l'apprenez. Et pourquoi pas, effectivement, on pourra y revenir également.
00:00:39En tout cas, direction le Club France, pourquoi dix médailles pour l'équipe de France Cocorico, dix médailles d'or ?
00:00:44La dernière il y a quelques minutes, celle de Léon Marchand, mon cher Corentin, vous êtes donc au Club France.
00:00:51On en a pu le vivre tout à l'heure en direct sur notre antenne, la joie, l'enthousiasme des supporters, c'est absolument magnifique, on peut le dire.
00:01:01Oui, écoutez, c'est la fin de soirée de rêve pour ceux qui sont installés au Club France, pour ceux qui assistent depuis le début à toutes ces épreuves.
00:01:08Et là, il y a quelques minutes, c'était l'apothéose avec la quatrième médaille d'or pour Léon Marchand.
00:01:14C'était vraiment une ambiance assez folle, une foule qui a explosé au moment de son sacre, notamment Manon et Valentine qui étaient au premier rang, vraiment, qui ont pu assister à cette victoire.
00:01:23Comment ça s'est passé, comment vous l'avez vécu ?
00:01:25C'était fou, franchement, c'était incroyable, il y avait une ambiance ici au Club France, c'était dingue, il y avait tout le monde qui était debout, il y avait la Marseillaise.
00:01:31En plus, aujourd'hui, il y a eu tellement de personnes de l'équipe française qui ont gagné dans toutes les disciplines, c'était incroyable.
00:01:37En plus, c'est tellement en dehors de travail qu'ils passent en une course si rapide, c'est incroyable, c'est juste dingue.
00:01:44Comment vous avez vécu ça avec Florent Manoudou et ensuite Léon Marchand ?
00:01:49Ça a été un moment d'émotion condensé en peu de temps.
00:01:52On ne sait pas où regarder, on ne sait pas pour qui encourager, on veut que la France gagne et on sait qu'elle va gagner, parce que franchement, ils sont trop bons, ils sont trop forts.
00:01:58Il n'y avait pas trop de suspense, mais il y a quand même le doute, on ne sait jamais, c'est la loi du sport et on ne sait jamais à quoi s'attendre.
00:02:03Mais là, ils nous ont tous les deux régalés, c'était génial.
00:02:05D'ailleurs Léon, si tu veux m'apprendre à nager sans brassard, je suis là.
00:02:10Le message est passé, vous pouvez le voir, de la ferveur, de l'engouement et aussi un peu d'émotion de voir les Français gagner.
00:02:17Et puis cet engouement qui ne risque pas de désamplir avant la fin de la soirée, car on a encore des chances de médailles avant la fin de la soirée, notamment dans le BMX ou encore dans l'athlétisme.
00:02:25Mon cher Quentin, restez avec nous, on va suivre tout ça de très près.
00:02:28Peut-être une indiscrétion. Et si le chef de l'État faisait une apparition au Club France ce soir ? Dites-nous.
00:02:38Écoutez, on n'a aucune information à vous délivrer. En tout cas, on a pu assister notamment au match tout à l'heure de Teddy Riner, qui a été sacré champion olympique tout à l'heure.
00:02:48On a pu voir sur l'écran l'extrait où Emmanuel Macron vient féliciter, enlacer le nouveau champion olympique.
00:02:54Il a été hué par la foule. Est-ce que c'est un premier signe ? Ce n'est pas très encourageant pour nous.
00:03:01Ça réduit les chances d'assister à une venue du chef de l'État ce soir.
00:03:05À tout cela. En tout cas, mon cher Quentin, merci beaucoup. Quentin Briot, on vous retrouvera tout au long de la soirée, bien évidemment.
00:03:11Vous le disiez, des médailles encore attendues, notamment au BMX et du vélo. Du vélo de crosse, me semble-t-il.
00:03:18Ça sera dans quelques instants. Nous repartirons au Club France pour suivre tout cela.
00:03:23Quentin Briot qui nous relatait la victoire il y a quelques minutes de Léon Marchand.
00:03:29Léon Marchand de rêve, ai-je envie de dire. Quelques heures plus tôt, c'était Teddy Riner, ou plutôt Teddy Riner, Teddy Winner.
00:03:36On a entendu tous les qualificatifs.
00:03:39Je suis dans le jeu de mots. Je suis en pleine forme. C'est l'effet engouement.
00:03:44Trêve de plaisanterie, il y a un véritable engouement incontestable. On est bluffé par les performances des athlètes.
00:03:49Mais pas seulement. Nous sommes aussi bluffés par tout le cadre parisien, notamment à Versailles, dans le Parc du Château.
00:03:56C'est absolument sublime, ces épreuves d'équipation. Médaille de bronze, d'ailleurs, pour l'équipe de France.
00:04:01Un enthousiasme incontestable en tout cas.
00:04:03Oui, alors c'est d'autant plus extraordinaire. Vous avez vu qu'évidemment, on a des images, puisque vous évoquez le sujet.
00:04:10Nous avons des images de Paris qui sont absolument extraordinaires, des quais de Seine, évidemment, du Louvre.
00:04:16Vous avez raison de reparler des épreuves de Versailles.
00:04:19Et pourtant, on a eu une cérémonie d'ouverture qui nous présentait une France qui débutait en 1794, c'est-à-dire à la Terreur.
00:04:27Or, tous les monuments qu'on vous présente depuis Versailles jusqu'au Louvre sont des bâtiments qui datent soit du XVII, soit du XVIIIe siècle français,
00:04:37qui est très onéreuse sur les autres et dont Nietzsche disait qu'il s'agissait là, pour ce qui est de l'architecture, de la littérature, de la peinture,
00:04:44de tout ce que vous voulez, d'une sorte de miracle grec. C'est Nietzsche qui compare les XVIIIe français au miracle grec.
00:04:49Donc formidable, une cérémonie qui nous fait partir l'histoire de France à la Terreur, même pas en 1789, même pas à la Révolution.
00:04:57Et tous les monuments que nous voyons, c'est la France flamboyante du XVIIIe siècle.
00:05:01C'était un clin d'œil. Mais autrement, évidemment, tout cela est superbe et on va reparler de ces athlètes qui sont des héros.
00:05:07Parlons-en tout de suite, vous dites ces athlètes des héros, Eliott Mahan. C'est vrai que ce sont des exemples.
00:05:12Exemples par leur force de travail, par leur ténacité, ces athlètes des Jeux Olympiques et qui également sont bienveillants.
00:05:20On n'est pas dans le star system ici, visiblement. On a vu Teddy Riner, on entendait des supporters dire c'est un ours, il est absolument adorable.
00:05:27Effectivement, un exemple, des exemples aussi, même ce Léon Marchand, il est formidable.
00:05:32Des exemples pour la jeunesse française, incontestablement.
00:05:35Oui, probablement. Je suis parfois débitatif lorsque l'on prend par exemple des footballeurs comme exemple pour la jeunesse française.
00:05:42Parce qu'à chaque fois que l'on parle de foot, on parle de tous les débordements qui peuvent être liés au milieu du football.
00:05:47Par exemple, sur les questions d'homophobie, de racisme, d'exclusion.
00:05:52Et dans le même temps, il semble qu'en effet, il y ait également des sportifs, des footballeurs issus de toutes sortes de disciplines qui puissent en effet représenter un exemple.
00:06:02Ce qui me frappe particulièrement, pour être honnête, je ne suis pas très expert sur les questions sportives.
00:06:07Mais simplement, j'ai vu en effet des vidéos de Léon Marchand.
00:06:10Et ce qui me frappe, c'est qu'il agit avec une humilité presque déconcertante dès lors qu'il gagne, alors même qu'il gagne de beaucoup.
00:06:17Je veux dire, sa victoire et son contest à chaque fois.
00:06:20Et pourtant, il ne semble pas surréagir, s'enfermer dans une forme de joie qui confinerait presque à l'exhibition.
00:06:29Et je pense que ça, c'est en effet quelque chose qui pourrait être pris en exemple.
00:06:33D'autant qu'il y a également dans ces sportifs, ces athlètes olympiques, une forme de mission du dépassement de soi, de l'entretien de son propre corps
00:06:42pour la seule volonté de réussir sur son propre nom.
00:06:47Et ça, c'est quelque chose qui nous échappe parfois également.
00:06:50C'est-à-dire que l'on peut être fier d'un objectif que l'on s'est donné et que l'on est parvenu à accomplir, pardonnez-moi,
00:06:59sans pour autant être excessivement libidineux par rapport à l'étalage de nos compétences et de nos exploits, par exemple sur les réseaux sociaux.
00:07:09C'est quelque chose qui ne m'a en l'occurrence pas frappé sur ces quelques athlètes olympiques dont on vient de parler.
00:07:14Je pense que c'est en effet extrêmement positif.
00:07:17C'est-à-dire, s'il pouvait y avoir un exemple, c'est en effet cette volonté de se surentraîner pour parvenir à accomplir un objectif qui ne nous concerne que nous,
00:07:26sans pour autant ensuite en faire un étalage sur les réseaux sociaux, radoter à ce sujet, etc.
00:07:33Parce que c'est ce que nous vend la société. En fait, les performances de ces athlètes-là, ce n'est pas forcément ce que nous vend aujourd'hui la société.
00:07:40Le goût de la force, le goût du travail, on n'est pas tellement aujourd'hui dans tout cela.
00:07:44Absolument. Les valeurs qui sont véhiculées par ces athlètes, évidemment, sont à rebours des valeurs que nous enseigne la société.
00:07:54Je voulais simplement faire une remarque à propos de ce qu'était en train de dire Eliott.
00:07:59C'est que, de surcroît, on voit chez ces athlètes, notamment chez Léon Marchand, mais également chez Félix Brun, je parle du pongiste, et chez son frère, 17 ans.
00:08:14Ce qui m'a frappé aussi d'emblée, c'est la maturité de ces jeunes.
00:08:18Ils sont très jeunes, ils sont déjà très mûrs, d'une certaine façon très raisonnable.
00:08:22Est-ce que c'est évidemment tout ce travail qui doit être mis en place qui leur a donné cette maturité ?
00:08:29J'ai trouvé que c'était très frappant.
00:08:32Évidemment, on parle d'emblée des athlètes médaillés, mais je voulais vraiment signaler Alexis et Félix Brun, les pongistes, parce qu'ils n'ont pas eu de médaille.
00:08:45Ils sont tous les deux tout à fait remarquables.
00:08:48Il faut dire que Félix est tout de même arrivé en demi-finale, donc ce n'est pas rien.
00:08:52Il jouera le bronze.
00:08:55Oui, il jouera le bronze, mais il n'aura pas l'or.
00:08:59Je suis tout de même frappé par la maturité de ces très jeunes athlètes et le message qu'ils envoient.
00:09:07Ce qui est intéressant, nous parlions de valeur.
00:09:09Il faut savoir que les armées françaises envoient 78 athlètes olympiques et paralympiques sur une délégation de 171 sportifs.
00:09:16C'est aussi intéressant de voir que ces athlètes-là ont aussi un cadre de vie qui promeut aussi le goût de l'effort.
00:09:22Toutes les valeurs militaires que l'on connaît, les valeurs de dépassement également, c'est assez intéressant aussi de voir cela.
00:09:29C'est à peine étonnant pour le coup.
00:09:31On peut voir que des institutions comme l'armée, la gendarmerie aussi sont impliquées pour ces Jeux olympiques.
00:09:36Peut-être le lien entre ces institutions sportives et nos institutions plus régaliennes est précisément que pour réussir en leur sein,
00:09:43on ne peut pas se reposer sur un certain nombre d'artifices qui peuvent en revanche nous être utiles.
00:09:48Même par exemple sur un plateau de télévision, il y a des gens qui parviennent à improviser et à faire deux minutes
00:09:53au cours desquelles ils ont simplement brodé sur du vide, ce qui peut représenter une forme d'artifice.
00:09:59Je ne lisais personne en l'occurrence.
00:10:02Tandis que naturellement dans ces disciplines-là, dans ces milieux-là comme l'armée, la gendarmerie,
00:10:08on ne peut pas réussir si notre compétence ne repose que sur des artifices, que sur une possibilité de se mettre en scène.
00:10:15Non, il faut des habilités tangibles qui précèdent notre prestation.
00:10:21C'est quelque chose qui est particulièrement spécifique à ces milieux-là et c'est peut-être ce qui explique d'ailleurs
00:10:26cette maturité que Vincent Roy soulignait.
00:10:28C'est qu'en effet, ces sportifs-là se rendient compte que la seule manière de parvenir à leur fin est de s'entraîner
00:10:36et d'être extrêmement rigoureux, notamment en matière de régime alimentaire, d'hygiène de vie de manière générale.
00:10:41Je veux dire, on ne peut pas s'accorder un certain nombre d'excès que l'intégralité des autres professions,
00:10:45des autres milieux peuvent en réalité se permettre.
00:10:49Et j'ajouterais, sachant que ces athlètes derrière, on voit les militaires, ils ont un travail à côté.
00:10:53C'est-à-dire qu'après, ils vont pouvoir éventuellement poursuivre une carrière militaire.
00:10:56Mais tous ces athlètes qui participent aux Jeux Olympiques, parfois, il faut aussi qu'ils pensent à leur reconversion.
00:11:02Et ce n'est pas les sommes, ils ne gagnent pas les sommes comme on peut le voir par exemple pour le football.
00:11:08C'est pas marrant.
00:11:10Et c'est sans doute l'une des grandes préoccupations des athlètes.
00:11:1380 000 euros, une médaille d'or.
00:11:15Une médaille d'or, mais tout le monde n'a pas une médaille d'or.
00:11:17Regardez, pour l'instant, il y en a une dizaine.
00:11:19Et je crois que c'est 20 000 euros pour une médaille de bronze.
00:11:21Ça veut dire que c'est très très peu.
00:11:22Quand vous avez travaillé 12 ans, 15 ans, et que 15 ans d'effort pour 20 000 euros, une médaille de bronze, c'est quand même très peu.
00:11:29C'est effectivement assez peu, Eliott Mamann, au fond.
00:11:31Par rapport aux efforts fournis.
00:11:33Par délégation, vous savez que vous avez des prix différents.
00:11:35C'est la France qui donne 80 000.
00:11:37La France, c'est 80 000 pour une médaille d'or.
00:11:39Mais il y a des délégations où l'or est mieux payé, s'il faut se dire.
00:11:43Tout est politique, 100% politique, mon cher Eliott Mamann.
00:11:45On va effectivement parler de la posture des hommes politiques pendant ces Jeux Olympiques.
00:11:49On a vu Emmanuel Macron, il est revenu.
00:11:51Il était en vacances, il est revenu.
00:11:53On va le voir tout à l'heure, cet après-midi, notamment pour supporter Teddy Riner.
00:11:56Ah ben, nous voyons la photo.
00:11:57On va peut-être la commenter après, mon cher David Pujol, qui est avec nous, qui est dans mon oreille.
00:12:03On la commentera après, cette photo, puisque je voulais entendre Eliott Mamann, qui nous revient des Etats-Unis.
00:12:08Et ça va être intéressant d'avoir, finalement, le point de vue des Américains.
00:12:12J'imagine que vous avez pu échanger avec eux sur ces Jeux Olympiques.
00:12:15Qu'est-ce que vous pouvez nous raconter ? Qu'est-ce que vous en retenez ?
00:12:17Non, mais j'ai été assez surpris de voir à quel point les Américains étaient plutôt obnubilés par ces Jeux Olympiques.
00:12:22Pour être honnête, j'avais décidé de partir ces deux dernières semaines précisément
00:12:26parce que la ferveur olympique n'étant pas forcément ce qui me parle le plus,
00:12:31je souhaitais plutôt prendre du recul par rapport à Paris,
00:12:34qui est transformée en village à moitié Potemkin et à moitié olympique.
00:12:39Et en réalité, les Jeux Olympiques m'ont suivi jusqu'aux Etats-Unis,
00:12:43où je pensais pourtant pouvoir m'en départir.
00:12:46Mais c'est vrai que les Américains sont plutôt fascinés par la mise en scène dans la ville de Paris
00:12:51que l'on est parvenu à mettre en œuvre au cours de soit la cérémonie, soit l'intégralité des épreuves.
00:12:56Parce que c'est vrai que je ne suis une fois encore pas particulièrement friand de retransmissions sportives,
00:13:01mais une chose m'a frappé, on m'a montré des différentiels entre la plupart des Jeux Olympiques
00:13:05et ceux qui ont lieu en ce moment à Paris.
00:13:07Et c'est vrai que le cadre des épreuves avec les monuments en arrière-plan,
00:13:12alors qu'habituellement ces mêmes épreuves ont lieu dans des salles de sport ou dans des stades,
00:13:16mais parfois même dans des salles de sport, presque des gymnases scolaires
00:13:20où on organise un certain nombre d'épreuves.
00:13:23Il est vrai que là, en l'occurrence, Paris a fait quelque chose de tout à fait fascinant
00:13:27et qui parle beaucoup pour les Américains, qui ont pour la plupart tout de même une forme de sympathie
00:13:31à l'égard de la France et qui peut-être peut se manifester au cours de ces Jeux Olympiques.
00:13:37Mais simplement une chose qui m'a également surprise par rapport aux différents points de vue
00:13:43que l'on pouvait avoir à l'égard de ces Jeux Olympiques, c'est par rapport à la cérémonie d'ouverture.
00:13:47Qui a fait beaucoup parler, aux États-Unis aussi, on l'a vu avec Donald Trump,
00:13:50qui a critiqué cette cérémonie d'ouverture, notamment, entre autres.
00:13:53Oui, tout à fait, notamment parce que les Américains sont conscients du fait que,
00:13:57si vous voulez, la transmission de leur culture a aussi à voir avec la transmission de la culture occidentale
00:14:02de manière plus générale et de manière plus transcendante.
00:14:04Et je pense que c'est sur cette dimension-là, un peu émotionnelle, que Donald Trump voulait miser
00:14:09en condamnant, en effet, la représentation qui avait été faite.
00:14:12Mais, non simplement, ce qui me surprend, c'est que j'ai parfois peur, ou du moins je pouvais avoir peur,
00:14:18que les Français n'aient pas toujours conscience de la beauté du patrimoine dont ils sont les dépositaires.
00:14:23On voit, en l'occurrence, que ces Jeux Olympiques ont, au contraire, mis le patrimoine
00:14:28presque au premier plan de ces rencontres sportives qui, vraisemblablement, n'ont en premier lieu
00:14:33pas grand-chose à voir avec ces dimensions culturelles.
00:14:36Et c'est en réalité quelque chose qui a beaucoup ému les Américains,
00:14:39avec lesquels j'ai pu échanger au cours de mon séjour.
00:14:42C'est-à-dire qu'en effet, c'est vrai que les Américains sont très forts,
00:14:45s'agissant de manifestations de storytelling, comme ils disent en anglais,
00:14:50pour mettre en scène un certain nombre d'éléments de la culture américaine,
00:14:53notamment dans les médias.
00:14:54Et là, ils se rendent compte que les Français ont également marqué un très gros coup en la matière.
00:14:59C'est tout de même quelque chose...
00:15:00C'est vrai que je suis plutôt critique, généralement, de ces Jeux Olympiques.
00:15:03Là, je dois être obligé de reconnaître que la France a très clairement réussi
00:15:08quelque chose qui est remarqué à l'international.
00:15:10Bravo à la France.
00:15:11Éliott, pour tout vous dire, je suis à peine étonné de vos propos et de ce que vous me dites.
00:15:17Pourquoi ? Parce que lorsque vous allez à New York et que vous allez, par exemple,
00:15:21au Metropolitan, qui est un musée absolument somptueux,
00:15:25et bien figurez-vous que dans l'une des salles, et j'étais le premier surpris,
00:15:29dans l'une des salles du Metropolitan, vous avez une salle en rotonde,
00:15:33une salle arrondie, et sur les murs de cette salle, il y a d'un côté reproduit à la peinture
00:15:39le château de Versailles, et en face, sur l'autre demi-cercle, vous avez les jardins de Versailles.
00:15:45C'est très étonnant de trouver cela au Metropolitan, au cœur même de New York.
00:15:52Je sais qu'ils sont, et j'en ai déduit, voyant cela, et compte tenu des propos,
00:15:57moi aussi je suis allé aux États-Unis il y a peu de temps, et compte tenu des propos que l'on a tenus,
00:16:01évidemment, je ne suis pas étonné qu'ils prennent les monuments de Paris
00:16:05pour une sorte de must, et ils ont raison.
00:16:07Cela ne vous a pas échappé, c'est vrai que nous en parlons beaucoup moins,
00:16:09mais la situation politique reste instable, les Jeux Olympiques n'ont rien changé.
00:16:12Qui va profiter justement de ces Jeux Olympiques ? Emmanuel Macron,
00:16:16que l'on a vu notamment cet après-midi avec Teddy Riner, la droite, la gauche,
00:16:19on va y revenir, je vous propose à 22h30, on va essayer de décrypter, d'analyser tous ensemble
00:16:25la posture des hommes politiques depuis le début de ces Jeux Olympiques,
00:16:29et notamment aujourd'hui, je vous le disais avec Emmanuel Macron,
00:16:32nous nous interrogeons, est-ce qu'il va se rendre au Club France ce soir,
00:16:35sachant que Corentin Briaud, qui était sur place, nous relayait qu'il avait été hué
00:16:40lorsqu'il avait été aperçu sur les écrans.
00:16:42Est-ce que cela va freiner ou non le chef de l'État à faire à suivre dans 100% politique ?
00:16:46Mais avant, on continue de parler des Jeux Olympiques,
00:16:49mais cette fois sur l'aspect sécuritaire, car il y a ce constat partagé par beaucoup,
00:16:54depuis le déploiement des forces de l'ordre dans la capitale,
00:16:57il y a un sentiment de sécurité retrouvé.
00:17:00Gérald Darmanin qui a partagé des chiffres ce matin en visite dans le commissariat de Saint-Denis.
00:17:06On va écouter Gérald Darmanin et Frédéric Lowe, secrétaire général du syndicat
00:17:10des commissaires de police de la police nationale, nous rejoint dans un instant.
00:17:15Les premiers chiffres statistiques sont tombés pour cette première semaine de JO.
00:17:20Il y a eu 200 interpellations dont 180 gardes à vue.
00:17:24Nous avons moins de 24% de vols avec violence à Paris et dans la petite couronne,
00:17:29c'est-à-dire la banlieue parisienne, moins de 10% de vols de véhicules
00:17:34et l'ensemble des items de la délinquance a très largement baissé
00:17:38du fait sans doute de l'hyperprésence de la police et de la gendarmerie sur la voie publique.
00:17:43Et nous a rejoint Frédéric Lowe, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:17:48Un grand merci d'être avec nous ce soir dans 100% politique.
00:17:52On va bien évidemment s'intéresser à la sécurité dans la capitale et dans la région parisienne
00:17:57puisque effectivement, et ça c'est un sentiment partagé par beaucoup, par tous les Parisiens,
00:18:02pour les téléspectateurs en province qui nous regardent,
00:18:04effectivement on avait totalement oublié ce sentiment de sécurité.
00:18:08Alors est-ce que cela veut dire que la délinquance sur les territoires nationaux a baissé ?
00:18:12Pas forcément. Sentiment de sécurité ne veut pas dire baisse totale de la délinquance.
00:18:16Peut-être, de prime abord, on peut souligner cela.
00:18:21Le fait qu'il y ait un maillage et une saturation par la police, la gendarmerie
00:18:27et puis également des forces militaires de l'espace public
00:18:31forcément empêche le passage à l'acte et dissuade la délinquance.
00:18:36Alors ce qu'on peut retenir demain, c'est que tout simplement et de façon basique,
00:18:40la première des dissuasions c'est d'être présent et visible sur la voie publique.
00:18:44Quand il y a du bleu, ça file droit.
00:18:46Quand il y a du bleu, ça file droit et c'est la première partie de la dissuasion.
00:18:49La deuxième partie de l'étage de la fusée dissuasion qui ne marche plus,
00:18:53c'est des peines certaines rapides.
00:18:56Là évidemment, la délinquance a baissé et tant mieux, parce que les jeux se passent bien.
00:19:02Effectivement, c'était un grand pari dans une capitale, au milieu des monuments,
00:19:06avec une cérémonie hors normes et on montre le savoir-faire français,
00:19:11non seulement en matière sportive, mais également en matière d'organisation et de sécurisation.
00:19:17Est-ce que la délinquance se déporte ?
00:19:20Pour l'instant, c'est un petit peu tôt pour mesurer les effets du déplacement de la délinquance,
00:19:26parce que les délinquants d'habitude, ceux qui vivent de la délinquance,
00:19:30évidemment c'est une activité, ils ont besoin de continuer à s'enfuir illégalement.
00:19:35Pardonnez-moi, je vous coupe la parole monsieur le commissaire.
00:19:38Ce que je voulais souligner, je m'appuie sur un article du Figaro,
00:19:41qui explique que les cambriolages ont grimpé, que la délinquance est toujours là,
00:19:46les escroqueries également ont augmenté.
00:19:50Ce qui veut dire donc que finalement, ce qui a baissé, ce sont ces incivilités du quotidien
00:19:54qui pourrissent la vie des riverains, des français.
00:19:57Ça va être ce groupe qui va interpeller telle ou telle personne dans la rue,
00:20:01ça va être ce groupe à la gare le soir qui vous fait peur,
00:20:05même si effectivement il n'y a pas forcément de passage à l'acte.
00:20:08C'est tout cela qui a disparu aujourd'hui finalement, avec la présence de la police.
00:20:12Oui bien sûr, la délinquance a fortement baissé dans Paris intramuros.
00:20:18Une bonne chose, parce que ça concerne plusieurs millions d'habitants,
00:20:22avec notamment les touristes.
00:20:24Après la délinquance, elle n'a pas disparu.
00:20:26On a toujours des homicides, des tentatives d'homicides.
00:20:29On attrape toujours un trafic de stupéfiants qui se hubérise,
00:20:33qui s'adapte constamment à la délinquance.
00:20:35On a des cambriolages, mais après on ne peut que saluer la baisse de la délinquance.
00:20:40Il faut être très attentif au report de délinquance.
00:20:42On sait qu'il y a beaucoup de policiers de province qui sont venus renforcer l'île de France,
00:20:48mais c'est contrebalancé par le fait que les policiers en province
00:20:53travaillent à 100% et sans congé.
00:20:56C'est-à-dire qu'il y a moins de monde, mais en même temps, voilà.
00:20:59Le défi va être de tenir dans la durée sur cette baisse de la délinquance.
00:21:04On dit souvent qu'après les Jeux Olympiques,
00:21:08il y a un certain nombre de choses qu'on va garder.
00:21:11C'est l'interrogation.
00:21:13On parle de bénéfices, de retour sur investissement en matière écologique.
00:21:16Faisons la même chose en matière de sécurité.
00:21:19Est-ce qu'une fois le décor replié, les forces de l'or seront toujours présentes ?
00:21:26Pas forcément.
00:21:27Elles ne seront pas capables d'être présentes,
00:21:29parce que là, c'est un investissement et une présence hors normes,
00:21:33puisque c'est une manœuvre logistique police-gendarmerie
00:21:37comme on n'a jamais eu depuis que ces deux institutions existent.
00:21:41Par contre, ce sera intéressant de se poser en septembre,
00:21:46parce qu'on sait qu'on ne pourra pas continuer sur le même niveau de présence sur la voie publique,
00:21:50mais de se dire la bonne recette.
00:21:52Ce n'est pas simplement de faire des procédures, de constater des infractions.
00:21:55Je suis un peu basique, mais pas tant que ça.
00:21:58C'est d'empêcher le passage à l'acte,
00:22:00c'est-à-dire de réduire les opportunités de passage à l'acte.
00:22:03Et pour réduire les opportunités de passage à l'acte,
00:22:05il faut que de façon stratégique et de façon spatio-temporelle,
00:22:08en étudiant l'implantation géographique dans l'espace et dans le temps de la délinquance,
00:22:14remettre une philosophie d'action
00:22:16où on se déploie davantage à pied avec des policiers plus visibles.
00:22:20C'est ce qu'il va falloir faire.
00:22:21C'est ce que j'appelais le premier étage de la fusée de dissuasion.
00:22:24La deuxième partie, c'est évidemment ce que j'ai dit sur l'exécution des peines.
00:22:29Et il faut savoir que faire baisser la délinquance,
00:22:33améliorer le sentiment d'insécurité,
00:22:35c'est plus de confiance, c'est plus d'emploi,
00:22:39et puis surtout, c'est des libertés en plus pour tout le monde.
00:22:42Et ça, c'est ce qu'on constate d'ailleurs.
00:22:44Je vous donne la parole, puisque vous vouliez intervenir, Vincent Roy.
00:22:46Dans un instant, on va voir justement un cas concret de cette présence.
00:22:49Notamment aux alentours du champ de Mars.
00:22:51Mon cher Vincent.
00:22:52Oui, alors monsieur le commissaire, si je vous entends bien,
00:22:56quand on veut, on peut.
00:23:00La preuve, on met du bleu et il y a immédiatement un effet.
00:23:06Lorsque le décor va être plié, replié,
00:23:10évidemment, il va y avoir moins de bleu.
00:23:13Pour qu'on arrive au même résultat,
00:23:16il faut donc renforcer en bleu.
00:23:20Il va falloir par conséquent recruter, mettre l'effort là-dessus,
00:23:24dégager des budgets de manière à embaucher des gens,
00:23:27puisque là, ce qu'on voit pour l'instant,
00:23:30et moi je discute évidemment, vivant à Paris, je discute avec des Parisiens,
00:23:33je vois des Parisiens heureux de cette situation.
00:23:36Ils redécouvrent une ville beaucoup plus sécuritaire
00:23:39dans laquelle ils peuvent se déplacer sans trop de soucis
00:23:42et sans être inquiets pour leur sécurité même ou celle de leurs enfants.
00:23:46Quand tout ça va être terminé, la nature ayant horreur du vide,
00:23:49si on ne fait rien, si on ne suit pas les préconisations
00:23:52que vous avez soufflées à l'oreille de nos dirigeants,
00:23:55eh bien la situation va se réinstaller exactement comme avant.
00:24:00Ce qui voudra dire qu'on n'aura pas retenu les leçons de ce court passage,
00:24:06puisqu'il dure trois semaines, où effectivement,
00:24:09la sécurité est optimale puisque Paris est sous cloche.
00:24:12Non, je suis complètement d'accord.
00:24:14C'est bien pour cela que pour ma part, de façon réaliste,
00:24:17je prône une philosophie d'action,
00:24:20avec à la fois une police bien sûr d'intervention plus ferme,
00:24:24qui soit au contact pour interpeller les délinquants,
00:24:28mais en même temps une police qui stratégiquement
00:24:31soit davantage présente sur les terrains,
00:24:33avec plus de policiers fidélisés, plus de policiers à pied,
00:24:36qui connaissent les territoires, qui soient connus également des habitants,
00:24:39parce que c'est la clé également de la réussite.
00:24:42Et le premier atout d'un policier, bien sûr,
00:24:45c'est le code de procédure pénale, c'est son arme,
00:24:48c'est ce qu'il représente symboliquement, c'est la force légitime.
00:24:51Mais le premier atout, c'est aussi le désir de sécurité de la population.
00:24:56Mais pour cela, il faut se montrer.
00:24:59Il faut se montrer davantage.
00:25:01C'est pour cela que je dis qu'on ne va pas pouvoir tout changer.
00:25:04Là, c'est un moment exceptionnel.
00:25:06Et pour l'instant, c'est une réussite sécuritaire.
00:25:09Mais il va falloir tenir compte de ces enseignements
00:25:12pour dire qu'on va changer, modifier notre philosophie d'action.
00:25:16Il ne s'agit pas d'embaucher, puisqu'on a déjà des policiers
00:25:20et des gendarmes qui ont été embauchés depuis plusieurs années.
00:25:23Il faut le dire, c'est une réalité.
00:25:25Mais on ne va pas continuer à embaucher 10 000, 20 000, 30 000, 40 000 policiers.
00:25:28Bien sûr, c'est toujours bien.
00:25:30Mais si on arrive à mettre hors d'état de nuire des délinquants
00:25:33avec des peines de prison courtes et fermes
00:25:36et rétablir la dissuasion,
00:25:38bien évidemment qu'au bout d'un moment, on n'aura plus besoin.
00:25:41On aura moins de gens qui vont être tentés
00:25:44du passage à lac dans la délinquance
00:25:47parce que la délinquance aura un coût pénal, l'emprisonnement,
00:25:50peut-être même un coût financier avec des peines d'amende plus fortes.
00:25:53C'est pour cela qu'il faut rétablir la dissuasion
00:25:56et pas simplement toujours plus.
00:25:58Parce que le toujours plus, j'allais dire, c'est la facilité.
00:26:00Moi le premier, je suis commissaire de police, j'ai été chef de service.
00:26:03Vous me donnez plus de policiers, je vais vous dire bravo, merci.
00:26:06Bien sûr, on peut dire toujours plus.
00:26:08Mais on n'est pas dans le toujours plus.
00:26:10On est différemment.
00:26:12Donc ce qu'il faut rétablir, c'est la peur du gendarme.
00:26:14La vieille équation.
00:26:16Des peines de prison fermes pour dissuader les délinquants.
00:26:19Les 5% qui créent 60% de la délinquance
00:26:22avec un coût de la délinquance
00:26:25qu'on n'a jamais voulu chiffrer
00:26:28et donner au Parlement.
00:26:30Parce que ça, ça provoquerait un débat salutaire et responsabilisant.
00:26:33Une question plus politique.
00:26:35Pour Eliott Mamann, cette fois.
00:26:37On voit effectivement, et Vincent Roy le disait,
00:26:39et c'est un constat, et je pense que vous l'avez constaté,
00:26:41vous aussi Eliott Mamann,
00:26:43que les Parisiens sont heureux de ce sentiment de sécurité.
00:26:48C'est vrai que pour ma part, la semaine dernière,
00:26:50à minuit et quart, j'étais gare Montparnasse,
00:26:52c'était absolument formidable.
00:26:54Les forces de l'ordre, on était en sécurité,
00:26:56comme en plein jour, dans une ville moyenne de province.
00:26:59Et ça, c'était vraiment agréable.
00:27:01Mais ces mêmes Parisiens, rappelons-le, ils votent qui ?
00:27:04Ils votent gauche, voire dans le nord de Paris,
00:27:08ils votent Nouveau Front Populaire.
00:27:10Lucie Castex, on le disait, la situation politique est très instable.
00:27:14Lucie Castex, le Nouveau Front Populaire,
00:27:17fait le forcing pour finalement arriver à Matignon.
00:27:20Sauf que lorsque Gérald Darmanin nous promet
00:27:24qu'il y aura un héritage des Jeux Olympiques,
00:27:26faut-il encore que la personnalité qui viendra à Matignon,
00:27:31le futur ministre de l'Intérieur,
00:27:33le souhaite, le souhaite ce renfort de la police nationale
00:27:36et non pas un désarmement des forces de l'ordre,
00:27:39comme le souhaite une partie de la gauche.
00:27:41Mais bien sûr, il y a aussi une question de volonté politique,
00:27:43vous avez tout à fait raison de le rappeler.
00:27:45D'ailleurs, la plupart des tribunaux d'Ile-de-France
00:27:47ont diminué le temps, le délai
00:27:52entre la prononciation d'une peine et son application.
00:27:54Plus généralement, les délais entre l'arrestation d'un prévenu
00:27:57et la prononciation de sa peine ont également été réduits,
00:28:00tandis que les comparutions immédiates
00:28:03ont connu un bond tout à fait considérable
00:28:05au cours de ces derniers jours de cette période olympique.
00:28:08Donc, on voit bien qu'il y a tout de même quelque chose
00:28:10quant aux directives qui ont changé.
00:28:13C'est également ça qui peut insuffler cet effet dissuasif
00:28:16par rapport aux éventuels délinquants en devenir.
00:28:19D'autant que par ailleurs, il y a en effet quelque chose
00:28:21de plus psychologique, puisque contrairement à certaines idées
00:28:24qui peuvent être véhiculées, une majorité de Français
00:28:26se sont en réalité rassurés à la vue d'un policier
00:28:29et non le contraire.
00:28:30Et c'est peut-être également cette dimension
00:28:32qui est à souligner.
00:28:33Et simplement, un dernier mot, puisque vous parliez
00:28:35des directives politiques et des controverses idéologiques
00:28:37qui peuvent toucher les questions de forces de l'ordre.
00:28:39On se rappelle, avant la période olympique,
00:28:41que l'on avait eu une crainte régulièrement exprimée
00:28:44dans les médias que la surfocalisation
00:28:46des forces de l'ordre et leur surconcentration
00:28:48à Paris, dans la capitale, pouvaient se faire
00:28:50au détriment de la sécurité dans un certain nombre
00:28:52d'îles de province.
00:28:53On voit qu'en réalité, cet équilibre territorial
00:28:55a été très bien maîtrisé, en l'occurrence,
00:28:57par les institutions centrales.
00:28:59Donc c'est également quelque chose qu'il nous faut saduer.
00:29:01Monsieur le Commissaire, quel héritage
00:29:03effectivement sécuritaire post-Jeux olympiques,
00:29:05sachant qu'aujourd'hui, vous ne connaissez pas
00:29:07votre futur chef ?
00:29:09Aujourd'hui, c'est Gérald Darmanin, il est démissionnaire.
00:29:11Demain, on ne sait pas.
00:29:12Donc est-ce qu'il y a une inquiétude de ce côté-là,
00:29:14du côté des forces de l'ordre ?
00:29:15Il y a une inquiétude, je dirais, comme tous les Français.
00:29:18Après, il y a une continuité de l'État, évidemment.
00:29:21Il y aura peut-être un gouvernement de techniciens
00:29:24ou un gouvernement aussi fragile soit-il.
00:29:26En tout cas, il va bien falloir gouverner.
00:29:29Et au ministère de l'Intérieur, qu'on ait une ou un ministre,
00:29:31c'est une évidence.
00:29:33On a en ce moment, ça a été dit, un État de grâce sécuritaire.
00:29:37On n'est pas dans une dictature.
00:29:39Les gens sont contents de voir des policiers
00:29:41et davantage de policiers et de gendarmes.
00:29:43Et puis, c'est plus de liberté.
00:29:45Plus de liberté pour se promener en famille,
00:29:48plus de liberté pour les enfants,
00:29:50plus de liberté pour profiter de la culture, du sport.
00:29:53Cet État de grâce sécuritaire,
00:29:56il faut qu'il profite aussi à tout le monde,
00:29:58c'est-à-dire y compris les gens qui vivent dans des endroits
00:30:01qui ne sont pas le centre de la capitale,
00:30:03c'est-à-dire des villes plus défavorisées.
00:30:07Et c'est pour ça qu'il va falloir changer de philosophie
00:30:10pour reconquérir les territoires perdus de la République.
00:30:15Mais je pense également qu'il ne faut pas oublier
00:30:18que là, il y a une débauche de moyens extraordinaires,
00:30:21et c'est très bien parce que ça permet d'assurer
00:30:24cet événement hors normes.
00:30:26Mais il y a un an, qu'est-ce qui se passait ?
00:30:28On avait des émeutes humaines
00:30:30et on donnait une image complètement déplorable,
00:30:33destructrice, une image d'anomie,
00:30:35de destruction de la France,
00:30:37une image d'un pays qui se bordélise,
00:30:40de policiers qui étaient en train de sauver la République
00:30:43et face à un chaos épouvantable,
00:30:47puisqu'il y a eu 10 jours d'émeutes urbaines
00:30:50avec des dégâts considérables,
00:30:52beaucoup de blessés,
00:30:54et un coût qui, là aussi,
00:30:56n'a jamais été complètement estimé.
00:31:00Il n'y a pas d'actions qui ont été entreprises
00:31:02au niveau politique pour se dire
00:31:04qu'il va falloir faire payer,
00:31:06parce que ça fait partie de l'irresponsabilité
00:31:09qui favorise l'impunité.
00:31:11C'est-à-dire qu'il y a des leçons à tirer.
00:31:13Il ne faut pas être amnésique.
00:31:14Ce qui s'est passé il y a un an peut se reproduire.
00:31:16Ce qui se passe de bien,
00:31:18cet état de grâce sécuritaire,
00:31:20il faut qu'il profite à tout le monde.
00:31:22Là, les touristes, les Parisiens, les Franciliens...
00:31:24Mais est-ce que c'est une parenthèse inattendue ?
00:31:26Ou alors c'est effectivement quelque chose
00:31:28qui va pouvoir se prolonger ?
00:31:30Il y a cette interrogation aujourd'hui.
00:31:32Et ça, c'est la volonté politique qui joue.
00:31:34Écoutez, on a par exemple à Paris
00:31:37une police municipale.
00:31:39C'est-à-dire que cette police municipale,
00:31:41elle n'est pas armée.
00:31:43Elle a quand même un certain nombre de difficultés
00:31:45à faire face à des délinquants
00:31:47à qui, évidemment n'étant pas armée,
00:31:49elle ne fait plus très peur,
00:31:51compte tenu de la délinquance d'aujourd'hui.
00:31:53Là, on sent bien que,
00:31:55et ce n'est pas pour attaquer gratuitement Mme Hidalgo,
00:31:57mais on sent bien qu'il n'y a pas de volonté politique
00:31:59derrière de changer de logiciel.
00:32:01C'est pourquoi je suis assez pessimiste.
00:32:04Une fois, et j'écoute avec attention
00:32:06ce que dit M. le Commissaire,
00:32:08et je reste tout de même relativement pessimiste
00:32:10par rapport à la suite,
00:32:12j'ai peur que l'on retombe
00:32:14dans exactement le schéma
00:32:16qui a précédé ces Jeux Olympiques
00:32:18et qu'on se retrouve avec les mêmes difficultés
00:32:20parce que la volonté politique n'y est pas.
00:32:22Donc, une parenthèse pour vous, Vincent Roy.
00:32:24Alors, il y a quand même un cercle verteux,
00:32:26puisque nous parlions de la justice,
00:32:28nous l'évoquions il y a un instant.
00:32:30Dans les colonnes du Figaro,
00:32:32il y a le procureur de Bobigny
00:32:34qui s'est exprimé aujourd'hui, Éric Mathias.
00:32:36C'est il l'assure.
00:32:38Notre taux de poursuite est de 78%.
00:32:40Nous sommes au-dessus de la moyenne actuelle
00:32:42qui est de 71%, en sachant qu'en temps normal,
00:32:44le taux de poursuite des juridictions françaises
00:32:46n'excède pas les 50 à 60%.
00:32:48Éric Mathais, je me suis trompé, pardonnez-moi.
00:32:50Donc, on voit bien qu'il y a un cercle verteux
00:32:52ces derniers jours,
00:32:54c'est-à-dire plus de policiers sur les terrains.
00:32:56C'est encourageant aussi.
00:32:58On voit que finalement...
00:33:00Réactivité, rapidité,
00:33:02plus de présence policière.
00:33:04Ce qui compte, ce n'est pas des peines
00:33:06toujours plus lourdes,
00:33:08c'est des peines immédiates,
00:33:10certaines.
00:33:12Il ne faut pas raisonner qu'en termes juridiques,
00:33:14il faut raisonner aussi en termes psychologiques.
00:33:16Un délinquant,
00:33:18il va regarder, est-ce que ça vaut le coup ?
00:33:20Peine planchée ou pas ?
00:33:22Moi, je suis favorable aux peines planchées
00:33:24dans certains cas,
00:33:26notamment pour ceux qui s'en prennent
00:33:28aux policiers et à tous ceux
00:33:30qui sont dépositaires de l'autorité publique,
00:33:32c'est-à-dire
00:33:34même les enseignants, les pompiers,
00:33:36parce qu'il n'y a pas que les policiers
00:33:38qui sont victimes d'outrages, de rébellions, de violences.
00:33:40Le problème n'est pas que police
00:33:42avec un certain nombre de jeunes,
00:33:44puisque les pompiers sont attaqués,
00:33:46les professeurs également.
00:33:48Moi, je suis favorable de la même façon
00:33:50que je pense qu'un policier municipal
00:33:52qui est en bleu sur la voie publique
00:33:54aujourd'hui doit être armé.
00:33:56Je rappelle qu'il y a énormément
00:33:58de policiers municipaux qui sont blessés
00:34:00d'abord dans des contextes à la fois
00:34:02de délinquance, de terrorisme...
00:34:04Je vous coupe.
00:34:06Nous allons reparler dans un instant
00:34:08de la question de la sécurité, bien évidemment,
00:34:10mais avant, nous allons retrouver Corentin Briot.
00:34:12Corentin Briot, puisque
00:34:14il y a un moment historique,
00:34:16triplé français, historique,
00:34:18en BMX. Ça s'est passé
00:34:20il y a quelques instants.
00:34:24Oui, Olivier, un public déjà gâté
00:34:26ce soir avec la médaille d'or de Teddy Riner
00:34:28et de Léon Marchand. Et là, le public
00:34:30qui ne pouvait pas s'attendre à mieux,
00:34:32un triplé au BMX
00:34:34Joris Dodé, champion olympique.
00:34:36Et ses deux compatriotes français,
00:34:38ses deux coéquipiers français,
00:34:40complètent le podium.
00:34:42Le public ne s'y attendait pas.
00:34:44On ne sait pas s'il s'y attendait ou pas.
00:34:46En tout cas, à la ligne d'arrivée,
00:34:48ça a explosé comme les autres médaillés
00:34:50de la journée. Mais là, vraiment,
00:34:52c'est la cerise sur le gâteau.
00:34:54On ne pouvait pas s'attendre à mieux.
00:34:56On doit vraiment se continuer de belle manière
00:34:58et c'est peut-être pas fini.
00:35:0036 médailles
00:35:02françaises,
00:35:04donc plus de médailles
00:35:06que la totalité récoltée
00:35:08à Tokyo.
00:35:10Oui, mais ça ne marche pas comme ça.
00:35:12Comment ça marche ?
00:35:14Michel Chevalet n'est pas là.
00:35:16Voilà comment ça marche.
00:35:18Ces Jeux olympiques
00:35:20ont une spécificité,
00:35:22c'est que nous avons aligné
00:35:24un nombre d'athlètes absolument
00:35:26impressionnant. C'est la raison pour laquelle
00:35:28nous pouvons prétendre, par exemple, à 60 médailles.
00:35:30Nous avions aligné moins d'athlètes
00:35:32à Tokyo, discipline par discipline,
00:35:34que nous en avons aligné cette année.
00:35:36Songez que nous sommes
00:35:38la deuxième plus grande délégation.
00:35:40Et le nombre d'athlètes est aussi lié
00:35:42au sport collectif.
00:35:44Évidemment, mais nous sommes
00:35:46tout de même la deuxième délégation.
00:35:48Et nous sommes loin d'être le plus grand
00:35:50pays en termes de population.
00:35:52Puisque nous arrivons deuxième après, je crois,
00:35:54les Etats-Unis. C'est à vérifier.
00:35:56On a autant de médailles que le septième jour, je crois, à Tokyo.
00:35:58Absolument. Et c'est la raison pour laquelle nous pouvons prétendre
00:36:00là, dans les projections qui sont faites,
00:36:02nous pouvons prétendre à 60 médailles.
00:36:04Je ne parle pas de 60 médailles d'or,
00:36:06nous sommes d'accord de 60 médailles en tout.
00:36:08D'autant qu'en plus, nous avons, hélas,
00:36:10cette semaine, les épreuves qui ont débuté hier
00:36:12d'athlétisme, où nous sommes
00:36:14moins forts que dans un...
00:36:16Non, mais je ne veux pas.
00:36:18Vous n'êtes pas rabat-joie.
00:36:20Les spectateurs de CNews le savent bien.
00:36:22Vous n'êtes absolument pas rabat-joie.
00:36:24Anne Hidalgo dit un autre terme,
00:36:26d'ailleurs.
00:36:28C'est vrai.
00:36:30Voilà, ça ne vous correspond pas.
00:36:32Triplé français historique en
00:36:34BMX Racing, c'est absolument incroyable.
00:36:36On marque une très courte pause.
00:36:38Dans un instant, Frédéric Lose, on va revenir,
00:36:40si vous le voulez bien,
00:36:42aux failles de la chaîne pénale
00:36:44responsable de l'évasion sanglante
00:36:46de Mohamed Hamra.
00:36:48Dans un instant, très courte pause.
00:36:50A tout de suite sur CNews.
00:36:54Deux retours sur le plateau
00:36:56de 100% politique, parce que
00:36:58oui, tout est politique, même les Jeux Olympiques.
00:37:00On vous le rappelle, BMX,
00:37:02un historique triplé français
00:37:04qui vient de se jouer.
00:37:06Vous l'avez vécu, vécu l'atmosphère, vécu la joie
00:37:08au Club France des supporters.
00:37:10Nous allons suivre, bien évidemment,
00:37:12toutes ces potentielles médailles
00:37:14dans les heures qui viennent, dans 100% politique.
00:37:16Mais avant, l'actualité
00:37:18marquée par les failles de la chaîne pénale
00:37:20responsable de l'évasion sanglante
00:37:22de Mohamed Hamra. On va en parler tout de suite
00:37:24avec Frédéric Lose, secrétaire général
00:37:26du syndicat des commissaires de la police nationale,
00:37:28avec Vincent Roy et avec
00:37:30Eliott Mamann, qui vous accompagne
00:37:32toujours. Alors rappelez-vous,
00:37:34Hamra, c'était l'homme qui s'était
00:37:36évadé à l'occasion d'un transfert au tribunal
00:37:38le 14 mai dernier.
00:37:40Et grâce à des complices,
00:37:42l'attaque avait fait deux morts,
00:37:44trois blessés parmi les agents de la pénitentiaire.
00:37:46Le ministre de la Justice s'était
00:37:48engagé à rendre public le rapport lancé
00:37:50après ce drame. Alors c'est chose faite
00:37:52et le rapport souligne un déficit
00:37:54de communication entre les autorités
00:37:56judiciaires, pénitentiaires
00:37:58et les enquêteurs. On voit
00:38:00les précisions de Marie-Victoire Dieudonné
00:38:02et puis on décrypte tout cela ensuite.
00:38:04La communication, mère de
00:38:06toutes les batailles et plus particulièrement
00:38:08celle qui aurait pu arrêter à temps
00:38:10Mohamed Hamra, considéré à tort
00:38:12comme un malfrat de la drogue sans envergure.
00:38:14Le garde des Sceaux s'était engagé à faire
00:38:16lumière sur l'évasion sanglante.
00:38:18Deux mois plus tard, 70 pages
00:38:20pendent du doigt le cloisonnement
00:38:22de toute la chaîne pénale. Ce rapport
00:38:24formule 17 recommandations pour répondre
00:38:26aux besoins impérieux d'améliorer
00:38:28le partage d'informations entre les services
00:38:30enquêteurs, l'autorité judiciaire,
00:38:32l'administration pénitentiaire
00:38:34et les services de renseignement. Des conclusions
00:38:36qui n'étonnent pas cet ancien magistrat.
00:38:38Certains parmi les juges
00:38:40et parmi le renseignement
00:38:42connaissaient la véritable personnalité de
00:38:44Mohamed Hamra, mais ils ne l'ont pas
00:38:46transmis
00:38:48à ceux qui devaient s'en occuper par la suite
00:38:50quand il est arrivé à Evreux. Ces informations
00:38:52n'ont pas suivi le transferment.
00:38:54C'est là
00:38:56qu'il y a une faille terrible.
00:38:58Déjà annoncé en avril, un parquet
00:39:00national anticriminalité
00:39:02devrait donc voir le jour. Une décision
00:39:04saluée, mais une organisation
00:39:06qui reste, elle, à démontrer.
00:39:08Les détenus particulièrement
00:39:10surveillés, qu'ils soient gérés
00:39:12par un même parquet,
00:39:14pourquoi pas, mais en France, il y a quand même
00:39:16beaucoup de détenus particulièrement surveillés,
00:39:18donc il faudra savoir lesquels
00:39:20vont dépendre de cette
00:39:22juridiction. Mais créer ce nouveau
00:39:24parquet nécessite une modification
00:39:26de la loi. Impossible
00:39:28à ce stade, en l'absence d'un nouveau
00:39:30gouvernement.
00:39:32Alors monsieur le commissaire, les conclusions
00:39:34de l'inspection générale, elles sont
00:39:36claires, elles sont nettes. L'évasion
00:39:38sanglante de Mohamed Amra est due à
00:39:40l'incapacité de toutes les parties
00:39:42prenantes de la chaîne pénale à travailler ensemble
00:39:44et à travailler en confiance. C'est ce qu'on retient de ce
00:39:46rapport, finalement.
00:39:48Il faut être prudent, parce que
00:39:50moi, je n'ai pas vu la totalité du rapport.
00:39:52J'en ai vu un résumé,
00:39:54quelques extraits comme vous. Il y a 17
00:39:56recommandations. Ce qui est sûr,
00:39:58c'est qu'effectivement, le
00:40:00cloisonnement entre services, lorsque vous avez
00:40:02deux ou trois services différents
00:40:04qui interviennent
00:40:06pour gérer un process
00:40:08quel qu'il soit, évidemment,
00:40:10l'enjeu numéro un va être le partage
00:40:12d'informations, puis le partage
00:40:14d'informations en temps réel
00:40:16et de façon opérationnelle. Il ne suffisait pas de partage
00:40:18d'informations. Il faut prendre les décisions qui vont avec.
00:40:20Alors, il y a le partage
00:40:22d'informations, bien sûr,
00:40:24peut-être plus que la confiance. Il y a également
00:40:26peut-être l'appréciation sur l'évaluation
00:40:28de la dangerosité
00:40:30de ce
00:40:32criminel, qui n'a
00:40:34peut-être pas été suffisamment
00:40:36souligné. Quelqu'un
00:40:38qui était connu. Il y a
00:40:40d'autres questions sur lesquelles il faut s'interroger
00:40:42au-delà de l'équipement des fourgons
00:40:44et pourquoi un fourgon s'arrête à un péage.
00:40:46On sait très bien qu'en matière de voyage
00:40:48officiel, lorsqu'on transporte un individu
00:40:50dangereux, la règle d'or, c'est de
00:40:52ne pas s'arrêter. Et pourquoi le fourgon
00:40:54n'est pas blindé ? Pardonnez-moi, je vous coupe la parole.
00:40:56Oui, c'est pour ça que j'ai parlé de l'équipement des fourgons.
00:40:58Il y a les problèmes de porosité
00:41:00entre la prison,
00:41:02notamment pour des individus comme
00:41:04Mohamed Amra, qui sont des individus
00:41:08qui n'ont pas encore été jugés,
00:41:10qui sont des individus dangereux
00:41:12et qui manifestement, parce que
00:41:14ce qui s'est passé là est quelque chose de très
00:41:16organisé. Ça veut dire qu'il y a eu des contacts,
00:41:18il y a eu des coups de fil, donc
00:41:20c'est le problème de la porosité
00:41:22qui est posée, c'est le problème de la condition
00:41:24pénitentiaire. Donc vous voyez, il y a beaucoup de choses.
00:41:26Il y a à la fois le partage
00:41:28d'informations, des cloisonnements,
00:41:30le caractère opérationnel de ce
00:41:32partage d'informations, l'équipement
00:41:34des fourgons, puis les
00:41:36stratégies et
00:41:38les tactiques qui permettent de
00:41:40conduire un fourgon du point A à du point B
00:41:42en fonction de Mohamed Amra, c'est pas n'importe
00:41:44qui. La porosité
00:41:46et effectivement tout ce qui est lié
00:41:48à l'équipement des
00:41:50fourgons. Je le rappelle
00:41:52également, mais ça a été dit qu'hélas,
00:41:54on a eu deux pères de famille, on a eu
00:41:56deux morts. C'est assez terrible.
00:41:58Une affaire absolument terrible. On va écouter Cédric
00:42:00Logelin, il s'exprimait sur notre antenne, c'est le porte-parole
00:42:02du ministère de la Justice.
00:42:04Il intervenait cet après-midi, écoutez-le.
00:42:06L'inspection qui a rendu ce rapport
00:42:08hier indique tout d'abord que
00:42:10les textes ont été respectés, la réglementation
00:42:12a été respectée, que l'administration
00:42:14pénitentiaire, quand elle a été
00:42:16informée du niveau
00:42:18de dangerosité, de l'augmentation
00:42:20du niveau de dangerosité du détenu, eh bien
00:42:22elle s'est adaptée, elle a renforcé les
00:42:24changements de cellules, les fouilles. En revanche,
00:42:26quand l'administration pénitentiaire
00:42:28n'a pas été informée, elle n'a pas
00:42:30pu réagir. Et donc, ce que pointe le rapport,
00:42:32c'est un besoin impérieux
00:42:34de circulation de l'information entre
00:42:36les magistrats, l'administration pénitentiaire,
00:42:38les services de renseignement et les services enquêteurs.
00:42:40Décloisonnement de l'information,
00:42:42c'est ce que nous disait Eliott Mamann, Frédéric
00:42:44Lauze, à l'instant. Sandra
00:42:46Buisson, du service Polyjustice News,
00:42:48expliquait cet après-midi sur notre antenne
00:42:50qu'à un moment donné, Mohamed Amra,
00:42:52il y avait cinq magistrats qui s'occupaient
00:42:54de différents dossiers.
00:42:56Donc, effectivement, ce qui paraît
00:42:58un peu étonnant, c'est qu'aujourd'hui, eh bien,
00:43:00il n'y a pas de communication entre ces
00:43:02magistrats sur plusieurs affaires,
00:43:04qu'une affaire, un individu
00:43:06ne soit pas suivi par une personne.
00:43:08Il y a toutes ces interrogations derrière, peut-être,
00:43:10qu'il faut se poser aujourd'hui. Oui, et ce qui
00:43:12pourrait peut-être nous encourager
00:43:14à s'engager dans
00:43:16une réforme systémique
00:43:18des instances judiciaires
00:43:20françaises, je suis un peu
00:43:22dubitatif, même si mon avis n'est pas encore
00:43:24totalement arrêté sur la question,
00:43:26par la volonté de créer un parquet
00:43:28spécifique pour les questions
00:43:30de délinquance, soit liées au trafic
00:43:32de drogue, soit liées à ce type
00:43:34de criminalité, parce que je pense
00:43:36qu'au contraire, les instances
00:43:38judiciaires françaises auraient besoin d'une réforme
00:43:40qui est plus systémique
00:43:42et qu'en réalité, les
00:43:44prérogatives nouvelles qui seraient
00:43:46créées avec un parquet spécifique
00:43:48comme le propose Eric Dupond-Moretti
00:43:50sur le modèle du parquet
00:43:52antiterroriste, à savoir
00:43:54une meilleure centralisation
00:43:56des informations entre les différents services,
00:43:58une réduction du temps
00:44:00du délai entre l'arrestation d'un prévenu
00:44:02et la prononciation, puis
00:44:04l'application de sa peine, sont
00:44:06des besoins qui s'expriment sur l'intégralité
00:44:08de l'appareil judiciaire français aujourd'hui.
00:44:10Donc peut-être devrait-on aussi
00:44:12s'interroger quant à cette volonté de multiplier
00:44:14les parquets spécifiques qui pourraient
00:44:16ensuite surcharger une administration
00:44:18française qui est déjà surabondante.
00:44:20Par ailleurs, un mot tout de même,
00:44:22ce qui est frappant de manière générale,
00:44:24c'est le caractère
00:44:26presque délabré de certaines institutions
00:44:28régaliennes en France.
00:44:30On entend régulièrement les forces de l'ordre
00:44:32nous parler notamment de l'état de leur commissariat,
00:44:34des véhicules
00:44:36motorisés dont ils se
00:44:38servent, et là il y a naturellement
00:44:40un sujet par rapport à l'attaque qui
00:44:42semblait presque facile de ce fourgon
00:44:44et c'est peut-être aussi
00:44:46au-delà de la volonté politique
00:44:48quant à l'application administrative
00:44:50d'un certain nombre de procédures,
00:44:52un besoin de réinvestir
00:44:54massivement dans simplement
00:44:56la base même des
00:44:58conditions d'accueil, même
00:45:00les surveillants pénitentiaires d'ailleurs nous expliquent
00:45:02qu'à certains égards, le niveau
00:45:04d'élabrement des prisons ne permet simplement plus
00:45:06en toutes
00:45:08circonstances d'assurer la sécurité
00:45:10telle qu'elle devrait l'être. Donc il y a aussi
00:45:12quelque chose de plus systémique,
00:45:14presque industriel qu'il nous faut
00:45:16entreprendre. Et peut-être du bon sens,
00:45:18Monsieur le Commissaire, pourquoi pas mettre en place la visioconférence
00:45:20pour les gros loulous, si je puis dire,
00:45:22les gros poissons, les gros bonnets,
00:45:24les gros voyous comme Amara ?
00:45:26Pourquoi effectivement, systématiquement,
00:45:28ce genre d'individus, on est obligé de les transférer ?
00:45:30Est-ce que ces
00:45:32échanges avec un juge d'instruction
00:45:34par exemple, pourraient se faire davantage
00:45:36par visioconférence ?
00:45:38Ça mettrait déjà
00:45:40plein de policiers ou d'agents pénitentiaires
00:45:42finalement mobilisés sur une mission.
00:45:44Ça pourrait démobiliser
00:45:46justement, remobiliser
00:45:48ailleurs, vous m'avez compris.
00:45:50Pourquoi ça ne se fait pas ? Ça serait simple finalement.
00:45:52Ça existe, ça demande
00:45:54en termes d'équipement
00:45:56évidemment des moyens
00:45:58plus importants. Ça veut dire
00:46:00aussi qu'il faut changer
00:46:02peut-être l'habitude, l'agenda
00:46:04de certains magistrats.
00:46:06Mais c'est une piste
00:46:08notamment avec ce genre d'individus.
00:46:10Mon voisin
00:46:12Elliot l'a très bien dit,
00:46:14quand on a un individu qui est
00:46:16mis en cause dans 5
00:46:18ou 6 affaires délictuelles
00:46:20ou criminelles importantes,
00:46:22à un moment donné, l'éparpillement
00:46:24de ceux qui travaillent
00:46:26est une faiblesse, puisqu'on a
00:46:28besoin d'interface,
00:46:30d'un point de contact unique.
00:46:32On a aussi créé un service national
00:46:34du renseignement pénitentiaire
00:46:36qui est récent, qui travaille
00:46:38beaucoup sur les détenus radicalisés,
00:46:40les islamistes, mais qui travaille aussi
00:46:42sur le grand banditisme. En Italie
00:46:44en particulier, face
00:46:46aux détenus du calibre de
00:46:48Mohamed Hamra, des individus extrêmement
00:46:50dangereux avec des complicités à l'extérieur
00:46:52ou des individus qui ont de l'argent
00:46:54donc qui peuvent faire pression
00:46:56sur le personnel pénitentiaire,
00:46:58sur les familles, etc.
00:47:00En particulier les trafiquants de stupes,
00:47:02mais pas que.
00:47:04En Italie, vous avez
00:47:06des conditions pénitentiaires
00:47:08qui sont beaucoup plus dures
00:47:10et vous avez des
00:47:12prisons spécifiques
00:47:14pour ces gens-là.
00:47:16Là aussi, depuis une trentaine
00:47:18d'années, on a un peu
00:47:20laissé faire, on a pris du retard
00:47:22sans compter une idéologie
00:47:24qui fait qu'on n'a pas voulu
00:47:26durcir les conditions
00:47:28pénitentiaires et aujourd'hui
00:47:30le résultat est là.
00:47:32Et nous verrons alors les conséquences
00:47:34concrètes, les actes concrets qui seront
00:47:36mis en place ou pas d'ailleurs après
00:47:38ce rapport. On va marquer une très courte
00:47:40pause. Dans un instant, nous allons
00:47:42revenir sur la situation géopolitique
00:47:44et à l'actualité internationale marquée par
00:47:46les craintes d'un embrasement
00:47:48au Proche et au Moyen-Orient et des conséquences
00:47:50aussi ici sur le territoire. Le
00:47:52ministère de l'Intérieur
00:47:54a demandé aux forces de l'ordre, aux forces
00:47:56sentinelles de protéger
00:47:58les lieux de culte, notamment de la communauté
00:48:00juive et on le sait, la délégation israélienne
00:48:02également ultra-protégée
00:48:04pendant les Jeux olympiques.
00:48:06On va en parler dans un instant. Restez avec nous sur CNews.
00:48:12Bonsoir à tous, il est 22h.
00:48:14Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
00:48:16100% politique parce que oui, tout
00:48:18est politique. Pour vous accompagner
00:48:20jusqu'à minuit autour de ce plateau,
00:48:22Frédéric Lowe, secrétaire général du
00:48:24syndicat des commissaires de la police nationale.
00:48:26Eliott Mamann, chroniqueur politique,
00:48:28est également avec nous, tout comme
00:48:30Vincent Roy, le célèbre
00:48:32bien sûr que si,
00:48:34journaliste, écrivain.
00:48:36Dans un instant, on va revenir
00:48:38et c'est nettement moins drôle sur la situation
00:48:40géopolitique avec ce risque d'embrasement
00:48:42au Moyen-Orient, mais il
00:48:44est également là ce soir tout aussi
00:48:46célèbre. Simon Guillin,
00:48:48il est 22h sur CNews, le
00:48:50Flash Info avec vous. Bonsoir cher Olivier
00:48:52et bonsoir à tous. Un carton aujourd'hui
00:48:54pour les Français aux Jeux olympiques. Léon Marchand
00:48:56ne s'arrête plus. La grande star française
00:48:58de ces JO a remporté une quatrième
00:49:00médaille d'or ce soir sur 200m4 nage.
00:49:02Florent Manedou a lui décroché
00:49:04la médaille de bronze sur 50m
00:49:06nage libre. Et il y a moins d'une demi-heure
00:49:08les Français ont décroché les trois médailles
00:49:10lors de la finale de BMX
00:49:12et quelques heures plus tôt, Teddy
00:49:14Riner a lui remporté l'or en judo dans la
00:49:16catégorie des plus de 100 kilos.
00:49:18La France dépasse donc les 10 titres et
00:49:2033 médailles de Tokyo dès le septième
00:49:22jour de ces Jeux olympiques.
00:49:24Dans le reste de l'actualité, alors que la situation
00:49:26est extrêmement tendue au Proche-Orient, Paris
00:49:28appelle les Français de passage en Iran
00:49:30à quitter le pays le plus rapidement possible.
00:49:32Les autorités françaises évoquent un risque
00:49:34aggravé d'escalade militaire
00:49:36après l'élimination d'un chef du Hamas en Iran.
00:49:38Et puis dans les Alpes-Maritimes
00:49:4010 personnes ont perdu la vie suite
00:49:42à une noyade depuis le 1er juillet.
00:49:44Au total, les pompiers du département
00:49:46ont comptabilisé 40 noyades le mois dernier.
00:49:48C'est plus que l'année dernière sur la même
00:49:50période puisque trois décès avaient été
00:49:52recensés. Les pompiers appellent donc
00:49:54à la plus grande prudence à l'aube de ce
00:49:56nouveau week-end estival.
00:49:58Merci mon cher Simon. Nous comptons
00:50:00sur vous à 23h. Simon Guillain
00:50:02pour un nouveau point sur l'actualité.
00:50:04Vous l'évoquiez dans votre journal Simon, l'actualité
00:50:06internationale marquée par les craintes
00:50:08d'un embrasement au Proche et Moyen-Orient.
00:50:10La France, qui a appelé aujourd'hui
00:50:12ses ressortissants de passage
00:50:14qui se trouveraient encore en Iran
00:50:16à quitter le pays au plus tôt
00:50:18en raison du risque aggravé
00:50:20de l'escalade militaire entre Israël
00:50:22et Téhéran. En effet, après l'élimination
00:50:24du leader du Hamas et du Hezbollah
00:50:26à Beyrouth et Téhéran, Israël s'attend
00:50:28à tous les scénarios possibles.
00:50:30Désormais, le leader du Hezbollah, soutenu
00:50:32par l'Iran, affirme que l'Etat hébreu a franchi
00:50:34des lignes rouges. Il promet une
00:50:36riposte. Marie-Victoire Dieudonné.
00:50:40La colère et la vengeance, c'est ce
00:50:42que promet le chef du Hezbollah lors de
00:50:44l'enterrement de son bras droit, Foued Chokar,
00:50:46visé par une frappe israélienne.
00:50:48L'ennemi et ceux qui sont
00:50:50derrière l'ennemi doivent attendre
00:50:52notre réponse inéluctable.
00:50:54Il n'y a pas de discussion ou d'argument
00:50:56à ce sujet et les jours et les nuits à venir
00:50:58ainsi que le champ de bataille
00:51:00le prouveront.
00:51:02L'Iran et les formations qui lui sont alliées au Proche-Orient
00:51:04entendent riposter de manière
00:51:06coordonnée contre Israël.
00:51:08Mais d'après les analyses, l'intérêt du Hezbollah
00:51:10est une réponse mesurée
00:51:12pour éviter un embrasement régional.
00:51:14Benyamin Netanyahou se prépare
00:51:16néanmoins à tous les scénarios.
00:51:18Israël est hautement préparé
00:51:20à tous scénarios, tant sur le plan défensif
00:51:22qu'offensif. Nous exigerons
00:51:24un prix très élevé pour tout acte
00:51:26d'agression contre nous, quelle que soit la reine.
00:51:30Déif était responsable du terrible
00:51:32massacre du 7 octobre et de nombreuses
00:51:34attaques meurtrières contre les citoyens d'Israël.
00:51:36Pendant des années, il a été l'homme le plus
00:51:38recherché d'Israël. Son élimination
00:51:40confirme un principe simple que nous avons
00:51:42établi. Quiconque nous fait du mal,
00:51:44nous lui faisons du mal.
00:51:46Les Etats-Unis se disent impliqués
00:51:48dans des efforts intenses pour
00:51:50éviter un conflit à grande échelle
00:51:52au Proche-Orient.
00:51:54Alors, quel
00:51:56riposte possible, quel scénario
00:51:58envisageable ? A présent, on va en parler
00:52:00dans un instant avec Gérard Vespière,
00:52:02géopolitologue, qui est en liaison avec
00:52:04nous. Bonsoir mon cher Gérard, la parole à vous
00:52:06dans un instant. Mais avant, Frédéric
00:52:08Clos, je me tourne vers vous
00:52:10puisque dans ce contexte géopolitique,
00:52:12le ministère de l'Intérieur a ordonné
00:52:14un renforcement immédiat de la sécurité
00:52:16de la communauté juive, notamment
00:52:18au moment des offices religieux.
00:52:20Alors, comment le comprendre ? Est-ce que cela
00:52:22laisse entendre que l'Iran
00:52:24pourrait aussi se venger
00:52:26ici, en France ou dans des pays
00:52:28occidentaux ? Vous savez, ce n'est pas la
00:52:30première fois que la communauté juive est
00:52:32visée sur le territoire national.
00:52:34Donc, d'abord,
00:52:36nous avons une délégation israélienne
00:52:38qui comporte, je crois,
00:52:4088 ou 90 personnes,
00:52:42qui, pour l'essentiel, est sécurisée
00:52:44par le Raid,
00:52:46également par d'autres forces.
00:52:48Après, il ne faut pas oublier que
00:52:50on a une communauté
00:52:52juive importante, autour de
00:52:54500 000
00:52:56citoyens français,
00:52:58et puis avec autant
00:53:00de synagogues,
00:53:02de centres culturels,
00:53:04d'écoles, etc.
00:53:06Et il y a
00:53:08aujourd'hui même
00:53:10la menace sur cette
00:53:12communauté juive qui est constante,
00:53:14puisqu'on sécurise les synagogues
00:53:16à l'occasion des offices du Shabbat.
00:53:18Et puis, il ne faut pas oublier
00:53:20qu'au mois de septembre, on rentre
00:53:22dans une période de fêtes très importante,
00:53:24qui s'appelle Tichri, avec Yom Kippour,
00:53:26Soukhot, Ranouka, je crois,
00:53:28les trois fêtes juives sur trois semaines.
00:53:30Et dans les communautés juives,
00:53:32c'est l'occasion
00:53:34de mettre en place également
00:53:36des mesures de sécurité très importantes,
00:53:38ce qui est quand même assez pathologique
00:53:40et pas normal. C'est-à-dire que pour aller prier,
00:53:42on est obligé de mettre en place
00:53:44des dispositifs, je dirais la même chose
00:53:46s'il s'agissait de musulmans,
00:53:48de chrétiens, etc. Donc là,
00:53:50il va y avoir un renforcement des patrouilles,
00:53:52il va y avoir plus de présence
00:53:54visible sur les
00:53:56bâtiments, les édifices cultuels,
00:53:58les synagogues,
00:54:00les écoles, les centres
00:54:02culturels, et bien sûr
00:54:04une vigilance
00:54:06constante, puisque
00:54:08malheureusement en France, on a un peu
00:54:10l'habitude, de façon passionnelle,
00:54:12d'importer le conflit israélo-arabe,
00:54:14et ça s'est souvent traduit
00:54:16aussi par des
00:54:18attentats, des menaces,
00:54:20des affrontements, et
00:54:22bien évidemment, les
00:54:24policiers français vont être
00:54:26particulièrement vigilants. Vous évoquiez la délégation
00:54:28israélienne, on va en parler justement dans un instant,
00:54:30mais avant, retrouvons Gérard Vespière,
00:54:32géopolitologue, qui est en liaison avec
00:54:34nous. Gérard, bonsoir, on le disait,
00:54:36crainte d'un embrasement au Proche
00:54:38et au Moyen-Orient, peut-être avant tout cette
00:54:40question. Paris,
00:54:42qui appelle les Français de passage en Iran,
00:54:44a quitté le pays au plus tôt.
00:54:46Comment est-ce que vous décryptez cette
00:54:48alerte, ce
00:54:50message ? Est-ce qu'il y a un réel danger
00:54:52au fond pour tous les Occidentaux qui sont aujourd'hui
00:54:54en Iran ?
00:54:56Bonsoir à vous tout d'abord. Écoutez, je pense
00:54:58qu'il y a effectivement des risques.
00:55:00Alors maintenant, quel est le niveau
00:55:02de risque ? Là est toute la question.
00:55:04Je considère que
00:55:06des interventions directes, des
00:55:08représailles à venir de la
00:55:10part d'Israël vers l'Iran
00:55:12sont relativement
00:55:14faibles, vraiment faibles.
00:55:16Mais le principe de précaution, n'est-ce
00:55:18pas, même écrit dans la Constitution
00:55:20française, donc il y a
00:55:22effectivement cette précaution à prendre
00:55:24de dire à nos concitoyens,
00:55:26ne vous exposez pas inutilement.
00:55:28On sait déjà qu'il y a
00:55:30eu de nombreuses
00:55:32difficultés
00:55:34en Iran, vis-à-vis de
00:55:36citoyens français, avec les
00:55:38enlèvements et prises d'otages.
00:55:40Donc voilà, ce n'est pas la peine de
00:55:42tenter le risque, et
00:55:44donc précaution est préférable.
00:55:46Toujours est-il que
00:55:48le leader du Hezbollah,
00:55:50soutenu par l'Iran,
00:55:52a affirmé
00:55:54que l'État hébreu avait franchi
00:55:56les lignes rouges et promet une riposte.
00:55:58Alors quels sont les scénarios
00:56:00envisageables, quel type de riposte
00:56:02de la part du Hezbollah et de l'Iran, selon vous ?
00:56:04Écoutez, je pense qu'il y a
00:56:06à peu près trois schémas
00:56:08possibles. La situation que l'on
00:56:10a vécue avec l'élimination
00:56:12d'Aneye est assez
00:56:14particulière, c'est-à-dire que
00:56:16Israël a
00:56:18éliminé un de ses ennemis en
00:56:20territoire extérieur. Donc par
00:56:22effet miroir, on pourrait imaginer
00:56:24que l'Iran
00:56:26attaque des Israéliens
00:56:28à l'extérieur
00:56:30d'Israël. Et ça, ça a déjà été fait.
00:56:32Il y a eu des attentats dans de nombreux
00:56:34pays dans le monde. Vous avez
00:56:36bien sûr mentionné la France, mais
00:56:38il y a eu des attentats contre
00:56:40les intérêts des personnes israéliennes
00:56:42en Indonésie,
00:56:44en Inde, en Turquie,
00:56:46en Argentine,
00:56:48avec 80 morts.
00:56:50Donc il peut y avoir ce genre de
00:56:52scénario. Donc effet miroir,
00:56:54attaque à l'extérieur des frontières d'Israël.
00:56:56Deuxièmement, il y a des répliques
00:56:58de type vraiment militaire, comme
00:57:00celle que l'on a vécue au mois d'avril avec
00:57:02les 300-350 missiles et drones
00:57:04lancés contre
00:57:06Israël, mais cette fois-ci
00:57:08venant de différents
00:57:10sites de lancement ou pays de lancement,
00:57:12le Liban, la bande de Gaza
00:57:14et bien sûr
00:57:16les Houthis aussi.
00:57:18Donc on peut avoir ce schéma,
00:57:20en plus des lancements iraniens.
00:57:22Enfin, il peut y avoir un troisième
00:57:24type d'intervention,
00:57:26soit dans le type cyber,
00:57:28soit dans des opérations, je dirais,
00:57:30beaucoup plus confidentielles.
00:57:32À l'intérieur même
00:57:34de l'Iran, voyez-vous,
00:57:36il y a forcément des réseaux
00:57:38israéliens qui sont présents,
00:57:40et bien il y a peut-être des pistes
00:57:42et il y a éventuellement des interventions
00:57:44ou des arrestations qui peuvent avoir lieu.
00:57:46Donc voilà les trois volets,
00:57:48l'effet miroir militaire et puis
00:57:50autre du cyber
00:57:52aux traits confidentiels secrets.
00:57:54Alors c'est le New York Times,
00:57:56Gérard Vespière, qui nous l'apprend aujourd'hui.
00:57:58La bombe qui a tué le chef politique du
00:58:00Hamas aurait été
00:58:02introduite dans sa résidence
00:58:04deux mois avant
00:58:06de détonner.
00:58:08L'Iran visait sur son sol. Est-ce que ce n'est
00:58:10pas une faiblesse finalement
00:58:12sécuritaire révélée aujourd'hui
00:58:14au grand jour ? Est-ce que les
00:58:16israéliens sont si puissants que ceux-là, au fond ?
00:58:18Non, je pense
00:58:20qu'effectivement, en termes de sécurité
00:58:22intérieure,
00:58:24l'Iran a beaucoup de faiblesses,
00:58:26n'est-ce pas ? On a vu des attentats
00:58:28assez sanglants, une centaine
00:58:30de morts au début de
00:58:32cette année de la part de l'État
00:58:34islamique, n'est-ce pas ?
00:58:36Donc voilà, c'est-à-dire que la sécurité
00:58:38intérieure n'est pas vraiment
00:58:40assurée. On a vu
00:58:42des frappes israéliennes
00:58:44près disparantes
00:58:46en représailles aux frappes
00:58:48iraniennes sur Israël.
00:58:50Donc effectivement, les systèmes d'alerte
00:58:52et de destruction anti-aérien
00:58:54n'ont pas fonctionné.
00:58:56Donc voilà, il y a un certain
00:58:58nombre de difficultés dans, je
00:59:00dirais, le fonctionnement
00:59:02réel de l'armée
00:59:04et des services de sécurité
00:59:06à l'intérieur de l'Iran.
00:59:08L'image que nous avons
00:59:10de ce pays, effectivement, est d'une
00:59:12forte capacité de nuisance
00:59:14à l'extérieur
00:59:16mais à l'intérieur,
00:59:18comme on le voit dans les situations
00:59:20économiques, sociales
00:59:22et puis aussi sociétales
00:59:24avec la révolution qui couvre,
00:59:26eh bien, il y a effectivement
00:59:28beaucoup d'éléments de faiblesse
00:59:30intérieure. Gérard Vespière, je vous
00:59:32propose de rester avec nous. Nous poursuivons
00:59:34la discussion, peut-être
00:59:36une réaction, Vincent Roy.
00:59:38Aujourd'hui, beaucoup d'inquiétudes,
00:59:40notamment en France
00:59:42également, avec ces alertes du ministère
00:59:44de l'Intérieur, avec cette alerte du quai d'Orsay
00:59:46pour les expatriés en Iran. Est-ce que
00:59:48aujourd'hui, vous craignez
00:59:50un embrasement régional,
00:59:52notamment au Proche-Orient
00:59:54où, effectivement,
00:59:56vous voyez un Iran
00:59:58finalement
01:00:00assez faible, au fond, aujourd'hui
01:00:02après ces attaques israéliennes ?
01:00:04Écoutez, d'abord, premier point,
01:00:06l'Iran, compte tenu
01:00:08de la manière
01:00:10compte tenu d'agir
01:00:12les Israéliens,
01:00:14l'Iran a été humilié.
01:00:16Il ne peut pas ne pas
01:00:18répondre, mais
01:00:20il a devant lui
01:00:22Tsaïd, dont je ne vois pas
01:00:24en quoi et pourquoi
01:00:26l'Iran,
01:00:28quel serait son intérêt
01:00:30d'aller
01:00:32affronter Tsaïd ?
01:00:34Comme le disait très bien Gérard Vespière,
01:00:36il est fort probable
01:00:38que l'Iran réplique, qu'il réplique
01:00:40de manière symétrique
01:00:42en allant frapper
01:00:44les Israéliens à l'extérieur,
01:00:46ce que je crois, puisque
01:00:48blessés et humiliés,
01:00:50ils ne peuvent pas faire autrement, mais
01:00:52face à une armée aussi importante
01:00:54que Tsaïd, je ne vois pas
01:00:56quels seraient les moyens
01:00:58de l'Iran. Et puis, troisième point,
01:01:00vous avez tout de même
01:01:02les États-Unis qui sont en embuscade,
01:01:04qui ne veulent pas
01:01:06que la situation s'embrase,
01:01:08et qui d'une certaine façon
01:01:10font un contrepoids tout à fait
01:01:12important.
01:01:14En tout cas, Gérard Vespière, le sort des
01:01:16otages détenus dans la bande de Gaza
01:01:18inquiète plus que jamais.
01:01:20Et cette question, après
01:01:22ces opérations du gouvernement
01:01:24israélien, est-ce qu'au fond
01:01:26il a mis encore plus Benyamin Netanyahou
01:01:28les otages en danger, ou
01:01:30au contraire, avec ces opérations,
01:01:32est-ce qu'il a littéralement affaibli
01:01:34l'ennemi ?
01:01:36Mettre les otages en danger,
01:01:38je ne sais pas, mais en tout cas,
01:01:40le fait d'avoir éliminé
01:01:42le chef
01:01:44des factions du
01:01:46Hamas,
01:01:48mouvement avec lequel
01:01:50Israël est en négociation,
01:01:52ne peut que
01:01:54repousser fortement,
01:01:56et peut-être pas
01:01:58au calende grec, mais en tout cas,
01:02:00de plusieurs semaines, voire de plusieurs
01:02:02mois, la remise
01:02:04en marche de négociations.
01:02:06Le Hamas est dans
01:02:08l'impossibilité de
01:02:10rouvrir et de participer à
01:02:12négociations, puisqu'il vient de
01:02:14perdre son chef. Ce n'est pas possible.
01:02:16Donc il y a eu une décision
01:02:18effectivement du gouvernement
01:02:20israélien, de dire, on a
01:02:22la fenêtre d'opportunité
01:02:24de supprimer ce
01:02:26leader, et on l'avait annoncé, donc on
01:02:28prend cette fenêtre, mais en
01:02:30contrepartie, il y a effectivement
01:02:32le gros problème
01:02:34de report
01:02:36des négociations
01:02:38et de la date
01:02:40de leur aboutissement, et en conséquence
01:02:42une pression accrue
01:02:44sur le risque
01:02:46encouru par les otages,
01:02:48en tout cas pour ceux qui sont encore en vie,
01:02:50et il y en a plusieurs dizaines.
01:02:52Donc le gouvernement israélien,
01:02:54dans les prochaines semaines,
01:02:56va avoir à faire face à des pressions
01:02:58de plus en plus fortes
01:03:00de la population israélienne
01:03:02sur ce sujet.
01:03:04Je vous propose justement
01:03:06à ce sujet que nous écoutions, Raphaël
01:03:08Jérushalmi, c'est un ancien
01:03:10officier supérieur des renseignements
01:03:12militaires israéliens, et il s'exprimait
01:03:14sur notre antenne, justement, à propos
01:03:16des otages. Écoutez-le.
01:03:18C'est la priorité absolue, c'est jouable
01:03:20aujourd'hui, peut-être, apparemment,
01:03:22ça n'empêche pas d'appliquer
01:03:24une pression militaire,
01:03:26une pression psychologique en éliminant
01:03:28des hauts dirigeants, mais il faut
01:03:30aujourd'hui assouplir les positions.
01:03:32Israël peut se permettre,
01:03:34doit se permettre de libérer les
01:03:36otages pour la simple raison que
01:03:38tout peut attendre, éliminer
01:03:40les gens à Téhéran ou ailleurs,
01:03:42ça peut attendre, les otages, eux,
01:03:44ne peuvent plus attendre, ils sont détruits
01:03:46moralement, physiquement, au bord
01:03:48de la mort, il faut les libérer.
01:03:50Effectivement, on l'entend bien
01:03:52aujourd'hui, la priorité reste la libération
01:03:54des otages, Eliott Mamann, donc effectivement
01:03:56est-ce que ces dernières opérations,
01:03:58est-ce que ce contexte, aujourd'hui, très
01:04:00compliqué, géopolitique,
01:04:02fait que l'espoir s'amenuise
01:04:04pour ces otages dans la bande de Gaza ? On le rappelle
01:04:06d'où deux Français, d'ailleurs, Offer et Ouad.
01:04:08Oui, alors, peut-être pas depuis le 7 octobre,
01:04:10mais depuis, en tout cas, le mois de novembre, pour être
01:04:12honnête, il y a un clivage politique en Israël
01:04:14entre ceux qui estiment que la
01:04:16priorité absolue est la libération des
01:04:18otages et ceux qui estiment que la priorité
01:04:20absolue est la destruction du Hamas,
01:04:22de l'intégralité de ses forces, tant intellectuelles
01:04:24que physiques, quitte à ce que
01:04:26cela se fasse au détriment des
01:04:28otages actuellement emprisonnés
01:04:30à Gaza. Il faut tout de même préciser
01:04:32que dans ces négociations,
01:04:34le Hamas a toujours refusé de communiquer
01:04:36une liste précise des
01:04:38otages qui étaient toujours en vie et que
01:04:40d'ailleurs, dans la plupart des accords qui avaient
01:04:42été formulés,
01:04:44le Hamas se refusait de dire
01:04:46s'ils allaient restituer
01:04:48à Israël des otages vivants
01:04:50ou des otages morts.
01:04:52Donc, de toute évidence, même si
01:04:54ces actes ont peut-être
01:04:56pu ralentir
01:04:58la libération d'un certain nombre
01:05:00d'otages, il faut dire que le Hamas
01:05:02se montrait un peu trop
01:05:04intransigeant dans ses exigences
01:05:06et que, de toute façon, il était extrêmement
01:05:08compliqué pour Israël de négocier
01:05:10avec lui dans
01:05:12ces circonstances actuelles. Préciser
01:05:14également que la communication
01:05:16autour de ces éliminations
01:05:18est également politique, puisque vous
01:05:20le savez, au lendemain de cet octobre,
01:05:22c'est notamment des manquements dans
01:05:24les appareils de renseignement israéliens qui ont pu
01:05:26être dénoncés, mais également
01:05:28des manquements quant à la lecture d'un certain
01:05:30nombre de renseignements qui étaient
01:05:32communiqués par ces mêmes services
01:05:34au pouvoir politique, qui manifestement
01:05:36n'auraient pas immédiatement agi comme
01:05:38il leur a fallu au vu des indications que
01:05:40les services de renseignement avaient tout de même pu récolter.
01:05:42Et donc, il y a également, naturellement,
01:05:44un enjeu de communication politique,
01:05:46puisqu'il faut montrer que
01:05:48l'appareil sécuritaire, les services
01:05:50de renseignement ont repris le dessus,
01:05:52que l'appareil politique
01:05:54communique à nouveau de manière optimale avec les services
01:05:56de renseignement. C'est aussi dans cette
01:05:58dimension-là, dans la politique
01:06:00interne israélienne, que ces éliminations
01:06:02prennent lieu.
01:06:04Gérard Vespière, toujours en liaison avec nous,
01:06:06j'avais une question. Au vu de l'organisation
01:06:08des terroristes du Hamas, est-ce
01:06:10que l'élimination d'Ismail
01:06:12Alié va considérablement
01:06:14impacter
01:06:16l'organisation même
01:06:18des terroristes du Hamas ?
01:06:20Ou, au fond, il y a encore des leaders
01:06:22capables de réorganiser
01:06:24le fonctionnement
01:06:26de ces terroristes, notamment dans la bande
01:06:28de Gaza ?
01:06:30Alors, il y a l'aspect symbolique,
01:06:32si vous voulez, effectivement, de l'élimination
01:06:34d'un leader historique.
01:06:36Donc, là, il y avait
01:06:38un savoir-faire, il y avait un respect,
01:06:40il y avait beaucoup
01:06:42de contacts
01:06:44établis par Ismail Alié.
01:06:46Donc, tout cela disparaît
01:06:48et atteint le fonctionnement
01:06:50du mouvement.
01:06:52Mais ce n'est qu'un
01:06:54élément, le plus haut de la pyramide,
01:06:56mais ce n'est qu'un élément.
01:06:58Et donc, effectivement, la pyramide
01:07:00peut se reconstruire, même
01:07:02si elle est très atteinte
01:07:04à sa base, à l'intérieur
01:07:06de la bande de Gaza.
01:07:08Je suis très surpris, si vous voulez,
01:07:10comparaison n'est pas raison, mais on a eu,
01:07:12malheureusement, Israël, malheureusement,
01:07:14a eu à subir
01:07:16cette épouvantable situation
01:07:18à Munich.
01:07:20Donc, elle s'était engagée à éliminer
01:07:22tous les responsables qui avaient
01:07:24été impliqués dans cette
01:07:26sauvage attaque. Eh bien, cela
01:07:28a pris des années et Israël a réussi
01:07:30à éliminer ceux qu'elle
01:07:32voulait
01:07:34effectivement faire.
01:07:36Je crois que dans cette situation-là,
01:07:38concernant Einier, eh bien,
01:07:40il était possible de le retrouver
01:07:42dans quelques semaines, dans quelques
01:07:44mois, puisqu'il y avait un
01:07:46suivi quand même très très précis,
01:07:48mais de donner aussi priorité
01:07:50aux négociations et à la sortie
01:07:52des otages de cette
01:07:54situation infernale, ce qui
01:07:56aussi était un élément très
01:07:58positif pour Netanyahou.
01:08:00Peut-être avant de vous libérer,
01:08:02question concernant la population
01:08:04iranienne. On imagine
01:08:06que les Israéliens ont des contacts
01:08:08solides
01:08:10sur place, notamment pour avoir réussi
01:08:12cette opération d'élimination
01:08:14d'Ismail Einier. Au fond,
01:08:16quel est l'état d'esprit des Iraniens ?
01:08:18On imagine qu'une certaine partie de la population
01:08:20aujourd'hui, eh bien,
01:08:22se réjouit finalement de cette élimination.
01:08:24Une partie
01:08:26minoritaire, celle qui
01:08:28soutient effectivement
01:08:30le régime. Si on
01:08:32voit les dernières indications
01:08:34les plus fiables concernant la
01:08:36participation aux
01:08:38récentes élections,
01:08:40enfin, ce ne sont pas des élections, puisqu'une
01:08:42élection dans une dictature, c'est une
01:08:44électure, mais il n'y a pas de liberté
01:08:46de choix, il n'y a pas de liberté
01:08:48de candidature, donc c'est un scrutin,
01:08:50admettons. Eh bien,
01:08:52vous avez les taux de participation,
01:08:54aussi bien pour les députés
01:08:56du Parlement ou pour l'élection
01:08:58du nouveau président, étaient entre
01:09:0010 et 20%. Donc,
01:09:02les Iraniens, maintenant, sont
01:09:04vent debout, si je puis dire,
01:09:06contre le régime. Il n'en reste
01:09:08une partie qui, effectivement,
01:09:10est présente aux cérémonies,
01:09:12telles que
01:09:14la cérémonie funéraire
01:09:16en mémoire du
01:09:18régime du Hamas, mais ce n'est qu'une
01:09:20petite partie de la population
01:09:22et je crois que la situation
01:09:24économique, la situation sociale,
01:09:26des grèves en permanence,
01:09:28la présence de mouvements de résistance
01:09:30à l'intérieur, dont on parle
01:09:32pratiquement jamais, mais qui existent
01:09:34et qui travaillent toutes les nuits,
01:09:36eh bien, je crois que
01:09:38la visibilité du
01:09:40régime iranien, avec un chef
01:09:42de 85 ans,
01:09:44est très limitée.
01:09:46Merci Gérard Vespier, géopolitologue
01:09:48fondateur du Monde décrypté,
01:09:50d'avoir décrypté,
01:09:52justement, pour nous, pour les téléspectateurs
01:09:54de CNews, la situation. On va marquer
01:09:56une courte pause, on va parler de la délégation
01:09:58israélienne ultra-protégée pendant ces JO.
01:10:00Frédéric Loos, je vous voyais réagir,
01:10:02vous souhaitiez ajouter un élément.
01:10:04Ça s'est bien passé pour vous ?
01:10:06Merci, c'est parfait
01:10:08pour nous, Gérard Vespier.
01:10:10Avant de marquer une pause.
01:10:12Un élément, parce que j'entendais, par rapport
01:10:14aux relations israélo-iraniennes,
01:10:16il faut savoir qu'elles étaient excellentes
01:10:18avant l'arrivée des islamistes
01:10:20et de l'Ayatollah Roumeni au pouvoir.
01:10:22Elles ont continué de façon secrète,
01:10:24on l'a vu avec l'Iran-Gate pendant la guerre
01:10:26Iran-Irak, et je voulais aussi rappeler
01:10:28que le Hamas,
01:10:30c'est l'organisation des frères
01:10:32musulmans, et c'est ce qui explique
01:10:34que les pays du front
01:10:36qui pourraient, la fameuse rue Arabe,
01:10:38soutenir
01:10:40davantage le Hamas,
01:10:42je pense à l'Égypte ou à la Jordanie,
01:10:44sont particulièrement silencieux.
01:10:46Les Égyptiens ont
01:10:48renversé le pouvoir frère musulman
01:10:50qui était arrivé d'ailleurs par les urnes
01:10:52au pouvoir, et bien évidemment
01:10:54les Jordaniens, qui sont
01:10:56en majorité palestinienne, les contiennent
01:10:58et ça ce sont des
01:11:00atouts tactiques dont profite
01:11:02l'État d'Israël, parce que
01:11:04seuls les États sunnites, à l'exception
01:11:06du Qatar et de la Turquie,
01:11:08seuls les États sunnites,
01:11:10pardon, les États chiites
01:11:12soutiennent aujourd'hui
01:11:14la cause palestinienne, à l'exception
01:11:16des États qui soutiennent
01:11:18les frères musulmans, donc le Qatar et la Turquie.
01:11:20Nous allons marquer une très courte
01:11:22pause, nous allons nous intéresser à la délégation
01:11:24israélienne, la plus surveillée
01:11:26à Paris au moment des Jeux Olympiques, vous le disiez,
01:11:28leur aide, le GIGN,
01:11:30mobilisé, cela veut dire qu'effectivement
01:11:32la menace est importante, même
01:11:34ici à Paris. On va en parler dans un instant,
01:11:36restez avec nous sur ces news,
01:11:38100% Politique revient, à tout de suite.
01:11:44Bonsoir à tous, chers amis, bienvenue,
01:11:46si vous nous rejoignez sur ces news,
01:11:48100% Politique, nous sommes ensemble jusqu'à minuit
01:11:50pour décrypter, analyser
01:11:52l'actualité, pour vous accompagner ce soir
01:11:54autour de ce plateau. Frédéric Lose
01:11:56est toujours avec nous, secrétaire général
01:11:58du syndicat des commissaires de la police nationale,
01:12:00merci d'être resté, on va vous
01:12:02libérer dans quelques minutes, mais vous avez des éléments
01:12:04à nous partager concernant la délégation
01:12:06israélienne, des éclairages.
01:12:08Nous ont rejoint
01:12:10Vendry de Gerpel, bonsoir mon cher Vendry,
01:12:12journaliste Valeurs Actuelles,
01:12:14et Louison Bastien
01:12:16est également avec nous, vous êtes référent
01:12:18du Nord des Jeunes avec
01:12:20Macron, bonsoir,
01:12:22ils sont toujours avec nous, Vincent Roy,
01:12:24journaliste et le chroniqueur politique,
01:12:26Eliott Mamann, je vous propose
01:12:28de revenir sur la ferveur
01:12:30qui s'empare de tout le pays
01:12:32avec les Jeux Olympiques, et ces médailles
01:12:34absolument incroyables, celle de Teddy Riner,
01:12:36Léon Marchand, 4ème médaille,
01:12:38et puis en BMX, c'est absolument
01:12:40incroyable, un triplé, triplé historique,
01:12:42on voit ces images, regardez-moi
01:12:44ça, Teddy Riner, Teddy RINOR,
01:12:46Teddy WINNER, ai-je envie de dire,
01:12:48regardez, quelques minutes terminées,
01:12:50médaille d'or,
01:12:52Ippon,
01:12:54et il en a fait un autre dans la journée d'ailleurs,
01:12:56au tour précédent, en demi-finale,
01:12:58il gagne
01:13:00également avec un Ippon, ça s'est mal passé,
01:13:02puisque son adversaire
01:13:04s'est mal comporté,
01:13:06le géorgien, il n'était pas commode,
01:13:08mais il est tombé sur Teddy Riner,
01:13:10il a le sang chaud,
01:13:12écoutez, c'est quand même
01:13:14assez extraordinaire,
01:13:16on est un pays, moi je suis ravi,
01:13:18parce que je vois, il y avait longtemps que je n'avais pas vu
01:13:20autant de drapeaux français,
01:13:22donc je suis ravi, j'entends la Marseillaise
01:13:24tout le temps, je vois la ferveur, d'abord je vois
01:13:26un public se masser
01:13:28vraiment en ombre,
01:13:30pour toutes les compétitions,
01:13:32tout cela est très original, parce que
01:13:34c'est fait dans les bâtiments même,
01:13:36qui ne sont pas faits pour, mais c'est ça qui est
01:13:38extraordinaire, c'est la spécificité de Paris,
01:13:40et donc je trouve
01:13:42qu'il faut souligner en tous les cas
01:13:44le début de ces jeux, puisque
01:13:46c'est une véritable réussite,
01:13:48et là on sent,
01:13:50alors moi je ne vais pas parler de vivre ensemble,
01:13:52parce que je déteste cette expression,
01:13:54dans la mesure où elle est faite pour masquer un vide,
01:13:56sinon elle n'aurait pas été inventée,
01:13:58mais on sent, vraiment c'est le
01:14:00mot de ferveur, alors tout ça
01:14:02retombera peut-être
01:14:04comme un soufflé, mais enfin,
01:14:06en tous les cas, on ne va pas pour l'heure
01:14:08désespérer Billancourt, et il faut
01:14:10goûter son plaisir devant un pays
01:14:12à la fois attaché à
01:14:14ses athlètes, qui véhiculent
01:14:16des valeurs, comme on a dit
01:14:18tout à l'heure, tout à la fois de courage,
01:14:20d'amnégation,
01:14:22et là de réussite,
01:14:24ce sont des gens qui performent, et donc on ne peut que
01:14:26les saluer.
01:14:28Cette ferveur, on va aller
01:14:30la sentir, si vous le voulez bien,
01:14:32avec Corentin Brio et Fabrice Elsner,
01:14:34qui sont au Club France,
01:14:36entourés de tous ses supporters, et on imagine
01:14:38effectivement ce soir
01:14:40un enthousiasme total après
01:14:42cette pluie de médailles françaises.
01:14:46Ah oui, alors je ne sais pas
01:14:48si vous l'entendez, mais l'ambiance
01:14:50ne faiblit pas ici, alors
01:14:52le public du Club France fait une petite pause
01:14:54sur le sport, puisque là il y a un concert qui est donné,
01:14:56c'est l'artiste Hervé qui donne un concert
01:14:58pour tous ceux qui ont assisté aux épreuves
01:15:00aujourd'hui au Club France,
01:15:02un public qui a vécu de
01:15:04émotions aujourd'hui, en passant
01:15:06par la médaille de Teddy Riner,
01:15:08de Léon Marchand, et puis cette
01:15:10finale historique au BMX avec un podium
01:15:12100% français.
01:15:14Si c'était à l'intérieur
01:15:16ou à l'extérieur du parc de la Villette,
01:15:18c'était un public qui a donné de la
01:15:20ferveur, de l'émotion, et vraiment
01:15:22un engouement sans parole.
01:15:24Regardez, il y a foule autour de moi !
01:15:26Mais voilà, en tout cas, c'est
01:15:28vraiment un public qui n'a pas
01:15:30arrêté de vibrer aujourd'hui, c'est surtout ça le plus important,
01:15:32c'est qu'il y a eu des émotions, des événements
01:15:34et des victoires françaises
01:15:36à différents moments de cette journée
01:15:38et une ambiance.
01:15:40Vraiment, on a pu discuter avec beaucoup de gens
01:15:42qui ont fait le déplacement,
01:15:44même parfois qui sont venus de loin, on a rencontré des gens par exemple
01:15:46qui venaient de Cannes, qui ont fait le déplacement
01:15:48et vraiment, ils n'ont pas été déçus et ils conseillent
01:15:50aux gens qui hésitent peut-être à faire
01:15:52le déplacement au Club de France de venir, tellement
01:15:54l'ambiance est folle. En tout cas,
01:15:56pour ceux qui ont fait le déplacement ce soir
01:15:58au Club de France, la soirée n'a
01:16:00visiblement pas l'air d'être terminée.
01:16:02Merci beaucoup Corentin. Peut-être une dernière
01:16:04question. Corentin, il y avait cette rumeur
01:16:06qui a circulé ces dernières heures,
01:16:08à savoir la venue d'Emmanuel Macron
01:16:10au Club de France. Est-ce que
01:16:12effectivement vous en entendez parler
01:16:14autour de vous, de cette éventuelle
01:16:16venue ce soir ?
01:16:18...
01:16:20...
01:16:22...
01:16:24...
01:16:26...
01:16:28Donc Corentin, voilà, juste avant de vous libérer...
01:16:30Oui, je vous entends. C'est bon, je vous entends.
01:16:32Je suis désolé.
01:16:34Je vous disais qu'il y avait cette rumeur qui circulait
01:16:36d'une éventuelle venue du chef de l'état, Emmanuel Macron
01:16:38au Club de France. On sait qu'il était cet après-midi
01:16:40à Versailles pour l'équitation.
01:16:42Il a ensuite encouragé Ted Dipiner
01:16:44et puis il se disait qu'éventuellement, il pourrait faire
01:16:46un petit tour au Club de France. Est-ce que
01:16:48une telle rumeur circulation autour de vous ce soir ?
01:16:52Eh bien, en effet
01:16:54la rumeur a commencé à
01:16:56un peu en début d'après-midi parce que les échéances étaient belles avec Teddy
01:17:00Riner et Léon Marchand qui ont été médaillés et donc l'idée a commencé à
01:17:05circuler, qu'on pouvait apercevoir ce soir Emmanuel Macron et puis il y a eu un
01:17:09petit événement, un contre-événement, c'est après la victoire de Teddy Riner
01:17:13sur l'écran géant, on a aperçu le président de la République venir
01:17:16féliciter le judoka français, l'enlacer et pile à ce moment là et bien on a
01:17:20entendu des houlés dans la dans la publique, beaucoup de houlés en fait
01:17:26dans le public à destination du président de la République et donc
01:17:29peut-être que vu ces images et vu cette réaction et bien peut-être que rumeur ou
01:17:34pas en tout cas l'idée s'est peut-être vite décipée dans les dans les rangs
01:17:37présidentiels de faire venir le président ici au club france
01:17:40si tel est le cas bien évidemment on compte sur vous mon cher Corentin pour
01:17:45nous tenir informés, Corentin Brio avec Fabrice Elsner donc depuis le
01:17:50club france on va parler de la posture des politiques dans un instant notamment
01:17:54celle d'Emmanuel Macron, on l'a vu s'enlacer avec Teddy Riner, le féliciter
01:17:59votre réaction peut-être Louison Bastien sur cette ferveur parfaitement
01:18:04décrite il y a un instant par Vincent Roy c'est vrai que c'est une parenthèse
01:18:07inattendue peut-être peut-être que nous souhaiterions qu'elle se poursuive
01:18:11ensuite mais en tout cas incontestablement ces Jeux Olympiques
01:18:15sportivement au niveau de l'ambiance bien ils sont un véritable succès
01:18:20c'est une réussite absolue et pour une fois qu'il n'y a pas de débat sur un
01:18:23plateau télé on est tous d'accord cette première semaine des JO cette cérémonie
01:18:26d'ouverture a été une réussite absolue les français sont fiers de voir les JO
01:18:29dans leur pays et c'est aussi une belle réponse à tous ceux qui nos adversaires
01:18:33politiques qui depuis des années nous disent qu'il était impossible d'organiser
01:18:37ces JO une cérémonie d'ouverture sur la scène avec 300 000 personnes que ces
01:18:40JO seraient un chaos total pour les parisiens et bien il n'en est rien les
01:18:43parisiens sont fiers aujourd'hui d'accueillir les JO on montre une
01:18:46vitrine magnifique de la France les français sont fiers de leur sportif qui
01:18:49font des résultats merveilleux et donc c'est une réussite absolue on ne peut
01:18:54être que content de voir des JO réussir à Paris et on le rappelle la moisson de
01:18:58médaille qui dépasse déjà celle de Tokyo pour les français
01:19:02Vendri de Garpelle vous étiez vous étiez avant ces JO peut-être
01:19:06et bien un peu dubitatif quant à cette organisation ce défi sécuritaire et
01:19:11force et de constater et bien que aujourd'hui c'est un sans faute et on ne
01:19:16peut que s'en réjouir bien évidemment oui alors c'est un sans faute pour les
01:19:19athlètes qui côtoient absolument les dieux de l'Olympe
01:19:22c'est cette première semaine avec des médailles et c'est une vraie fierté pour
01:19:26les français de voir notamment Léon Marchand qui côtoie vraiment les sommets
01:19:30d'ailleurs j'ai vu qu'il était en photo sur la tour Montparnasse donc ça c'est
01:19:34une fierté ça rapproche les français maintenant je serai un peu plus nuancé
01:19:38peut-être que que Louison parce que cette semaine on avait notamment dans
01:19:42Valeurs Actuelles on avait interrogé Jérôme Fourquet vous savez le grand
01:19:45sommaire et il nous livrait son regard sur la période assez étrange qu'on est en
01:19:49train de vivre parce qu'en fait on est en train de mettre entre parenthèses
01:19:52alors je trouve ça bien qu'on mette entre parenthèses le contexte politique
01:19:55qui est très dur et il disait qu'il y avait deux France en réalité il y avait
01:19:59la France qui était inquiète tout de même de ne pas avoir de gouvernement et
01:20:03l'autre France qui se dit bon bah après tout on va vivre ces deux
01:20:06semaines enchantées et ça va être superbe mais je crains que la colère et
01:20:10on revienne après cette après cette parenthèse il disait aussi que on avait
01:20:17donné un peu du pain et des jeux aux français et tant mieux et puis sur
01:20:21l'aspect sécuritaire aussi je crois qu'on a un pari Potemkin ces deux
01:20:25dernières semaines on voit que c'est plus calme et les rues sont paisibles les
01:20:30rues de Paris mais je crois que quand les français auront goûté à la sécurité
01:20:34ils attendront aussi que ça dure dans le temps ça c'est une évidence nous en
01:20:38parlions tout à l'heure nous y reviendrons à 23h à qui d'ailleurs ces
01:20:43jeux olympiques vont-ils pouvoir profiter c'est à Emmanuel Macron et c'est à la
01:20:47gauche et c'est à la droite on voit les politiques s'emparer bien évidemment de
01:20:50l'événement et au fond c'est assez normal si tout le monde s'en fichait nous
01:20:54aurions été également étonnés on va y revenir dans un instant mais avant
01:20:58profitons de la présence de Frédéric Clos pour revenir sur la délégation
01:21:04israélienne puisque je vous le rappelle c'est la plus surveillée des jeux
01:21:07olympiques de Paris et au regard du contexte géopolitique actuel le plus
01:21:12en plus tendu ces dernières heures et bien les sportifs israéliens sont
01:21:16confrontés à un environnement difficile pendant ces jeux olympiques c'est ce qu'a
01:21:20confié Yael Harad c'est la présidente du comité israélien on voit les
01:21:24explications de Camille Jolie et puis le décryptage ensuite de Frédéric Clos
01:21:29c'est la plus grosse délégation israélienne jamais envoyée à des jeux
01:21:3388 athlètes arrivaient sur le sol français dans un contexte qui peut leur
01:21:38être hostile huées et gestes antisémites lors du match de football israël-paraguay
01:21:42avec des banderoles brandies dans les tribunes contre israël avec également
01:21:46des menaces de mort sur les réseaux sociaux même si se concentrer sur le
01:21:50sport peut s'avérer difficile pour ces athlètes la présidente du comité
01:21:53olympique israélien nous explique que ces derniers ont été bien préparés en
01:21:57amont nous avons préparé nos athlètes à toutes sortes de provocations nous les
01:22:02avons préparé lors de réunions spéciales et avec une équipe spéciale
01:22:05le principal message que nous leur avons transmis et que nous sommes ici pour
01:22:09concourir pour montrer l'esprit israélien
01:22:13l'équipe israélienne bénéficie d'une sécurité renforcée pendant les jeux les
01:22:18athlètes sont surveillés 24 heures sur 24 par le raid et le gign et sont
01:22:23escortés à chaque sortie du village olympique la présidente du comité
01:22:26olympique israélien se veut rassurée par cette surveillance exceptionnelle
01:22:30nous avons confiance dans la sécurité ici à paris dans notre sécurité et mon
01:22:35rôle avec mon équipe est de donner à ces athlètes la possibilité de se
01:22:39concentrer sur le sport c'est l'objectif principal
01:22:43la france s'est préparée à tous les scénarios avec le spectre de l'attentat
01:22:47aux jeux olympiques de munich en 1972 11 membres de la délégation israélienne
01:22:52avait été tué dans une prise d'otages menée par un commando terroriste
01:22:56palestinien alors il est vrai que nous nous réjouissons
01:22:59il y a un instant de la réussite sportive de la réussite organisationnelle
01:23:03également de ces jeux olympiques néanmoins nul doute nul doute que le
01:23:07conflit au proche orient pèse sur ces jeux olympiques aujourd'hui et pèse
01:23:11surtout sur la délégation israélienne monsieur le commissaire on le rappelle
01:23:16une enquête qui a été ouverte aussi après des gestes antisémites et une
01:23:18bonne rôle déployée lors du match de foot israël-paraguay on voit bien que la
01:23:22menace elle est là elle est présente quand on voit un tel déploiement de
01:23:27sécurité raid gign h24 avec ses 98 athlètes cela dit quelque chose bien
01:23:33sûr les jeux olympiques sont pas qu'un événement sportif c'est une immense
01:23:38tribune 4 milliards de spectateurs probablement 12 millions de
01:23:43téléspectateurs 4 12 millions de spectateurs des jeux olympiques ça a
01:23:48été dit dans paris la france est quand même habituée à organiser des
01:23:53événements internationaux alors pas de cette ampleur mais on a organisé
01:23:56récemment la coupe du monde de rugby il ya un an la visite du pape des sommets
01:24:02internationaux il ya un vrai savoir-faire en la matière et un vrai
01:24:07savoir-faire on a un service d'excellence qui est le service de la
01:24:10protection des personnalités le sdlp et on a également le raid bien évidemment
01:24:15il ya aussi le gign qui contribue mais c'est beaucoup le raid vous l'avez dit
01:24:19le la protection d'une délégation aussi importante et sensible parce qu'il ya
01:24:25la délégation il ya les familles il ya le public il ya les interactions il ya
01:24:29énormément de choses vous imaginez il ya le déménage il ya l'environnement il
01:24:34ya les cyber attaques il ya toutes les tentatives d'intrusion qui sont faites
01:24:39et qui parfois ont été déjoués on travaille très en amont nos services
01:24:44pour essayer d'entraver toutes les tentatives de violences ou d'attentats
01:24:49et nos services de renseignement sont sont particulièrement mobilisés
01:24:54on le fait pour toutes les délégations sensibles là c'est surtout la la
01:24:59délégation israélienne et ça a été dit pour l'instant et ça ça va durer moi je
01:25:05suis plutôt enthousiaste les ces jeux olympiques sont une réussite
01:25:10mais c'est aussi une réussite je voulais le rappeler parce que les je
01:25:14représente les commissaires de police et tous les policiers qui sont présents
01:25:17pas que on a aussi tous les militaires les réservistes etc les pompiers
01:25:24voilà sont là et ça a été préparé très en amont
01:25:27alors je pense en particulier à la préfecture de police à la direction de
01:25:31l'ordre public qui est parfois dans l'ombre direction de l'ordre public et
01:25:33de la circulation parce que arriver à réguler alors bien évidemment on peut
01:25:38jamais faire 100% de comptant mais ça a été une organisation une organisation
01:25:43méticuleuse extrêmement professionnelle qui a été travaillé en amont et sur la
01:25:47délégation israélienne le mot d'ordre c'est renseignement renseignement
01:25:51et c'est ça a été dit c'est une surveillance à h24 chaque mouvement les
01:25:56toits les personnalités l'environnement des personnes en tenue des personnes en
01:26:02civil voilà rien n'est laissé au hasard après on est dans un pays qui est un
01:26:08pays ouvert même s'il ya eu des mesures particulières qui ont été prises sur le
01:26:13contrôle aux frontières donc la sécurité zéro le 0 c'est que le pardon
01:26:19le 100% sécurité est impossible à prédire mais en tout cas énormément de
01:26:27moyens ont été mis en place et ça n'a pas commencé il y a trois mois
01:26:33ça se prépare depuis un mois et même avant le 7 octobre de toute façon c'est
01:26:38c'est quelque chose qui se fait depuis deux ans y compris sur les sur les
01:26:43délégations parce qu'en plus ça a été dit c'est pas une petite délégation de
01:26:4710 12 athlètes 88 88 je voulais vous entendre justement ce que mon âge à
01:26:51farian et les co-fondatrices de du collectif femme yazadi porte parole des
01:26:59iraniens ici en france activiste et elle est revenue justement sur ces menaces
01:27:04iraniennes qui pèsent également sur la france pendant ces jeux olympiques
01:27:07écoutez là on voit bien que la république islamique a aujourd'hui ses
01:27:11réseaux et qu'ils ont infiltré partout le dernier événement en date c'est le
01:27:15dans le stade lors du dernier match de l'équipe israélienne on a vu des
01:27:19saluts nazis et des cris on parle des princes et donc et ça vous nous dites ce
01:27:23soir qu'au parc des princes derrière il y a la main de l'islamique puisque pour
01:27:27nous qui sommes activistes nous avons clairement reconnu un élément parmi les
01:27:31personnes qui étaient présentes ce jour là qui est le propagandiste officiel de
01:27:34la république islamique aujourd'hui sur le sol français et qui est d'ailleurs
01:27:38l'auteur de toutes les vidéos qui cible précisément chaque athlète israélien
01:27:43donc il a créé une vidéo sur chaque athlète qui permet ainsi à toutes ces
01:27:46foules fanatisées partout en occident de pouvoir avoir des cibles déterminées
01:27:51voilà les propos de mona jafarian qui nous dit que visiblement effectivement
01:27:56monsieur le commissaire derrière il y a aussi et bien tout un phénomène de
01:27:59déstabilisation qui vient de l'étranger aussi c'est cela aussi qu'il faut
01:28:04combattre pour les services de renseignement vous l'évoquiez il y a un
01:28:07instant une direction une dgsi qui s'occupe
01:28:13d'assurer la la sûreté la sécurité de la france du contre espionnage notamment
01:28:20et du de d'entraver toute toute toute forme de terrorisme les moyens de la
01:28:26dgsi ont été confortablement renforcés depuis à peu près sept huit ans
01:28:32depuis la vague d'attentats mais aussi la coopération entre nos services
01:28:36aujourd'hui est remarquable fini la guerre des polices la guerre des
01:28:40services de renseignement aujourd'hui on en parlait tout à l'heure la clé c'est
01:28:46pas le cloisonnement c'est pas des guerres la clé c'est une coopération et
01:28:50une coopération opérationnelle discrète et sans faille et aujourd'hui on a beaucoup
01:28:55progressé la même façon les lois sur les sur le
01:29:00renseignement qui ont été mis en place les micas les mesures de surveillance et
01:29:05de contrôle tout ce qui a été fait la création d'un délit d'apologie du
01:29:09terrorisme mais et aussi la coopération internationale qui est remarquable on
01:29:15peut avoir de mauvaises parfois relations diplomatiques avec un pays par contre
01:29:19souvent la coopération en matière antiterroriste il faut le savoir est
01:29:23excellente parce qu'il ya un intérêt commun et les services coopèrent et
01:29:28coopèrent très bien un grand merci monsieur le commissaire frédéric
01:29:31clos secrétaire national donc du syndicat des commissaires de la police
01:29:34nationale merci à vous d'être resté un peu plus longtemps je vais dire cette
01:29:37phrase qui va beaucoup faire rire à vincent roi je vous libère monsieur le
01:29:40commissaire merci sans avocat un grand merci à vous de nous avoir éclairé
01:29:47effectivement sur les conséquences de la géopolitique internationale sur ces
01:29:51jeux sur ces jeux olympiques conséquences de la sur la politique
01:29:55nationale à présent de ces jeux olympiques alors bien évidemment on l'a
01:29:59vu tout à l'heure ambiance extraordinaire au club france et des
01:30:02politiques et bien qui s'emparent de l'événement a commencé par qui et bien
01:30:05par le président de la république on va peut-être voir cette photo il était en
01:30:08vacances le chef de l'état il est revenu pour se soutenir teddy riner qui a eu
01:30:13cette seulement puisqu'il est allé aussi aux compétitions de château de versailles
01:30:16bien évidemment équitation et on voit alors il y a eu cette comment
01:30:23dirais-je mon cher et iode vous allez m'aider
01:30:25cette accolade cette accolade voilà formidable on la voit en ce moment
01:30:29direct accolade de d'emmanuel macron et teddy riner au fond vous parliez vendredi
01:30:36de garpelle il y a un instant d'une parenthèse politique et pourtant on le
01:30:40sait la situation reste floue aujourd'hui dans le pays puisqu'on ne
01:30:43sait pas qui va nous gouverner à la rentrée on ne sait pas et il y a pourtant
01:30:47des problématiques importantes va-t-il y avoir un professeur dans chaque classe
01:30:51ça aussi elle va se poser très rapidement cette question en tout cas
01:30:55est-ce que au fond aujourd'hui en fonction des postures des uns et des
01:30:59autres selon vous c'est emmanuel macron qui s'en sort le mieux avec cette
01:31:02réussite internationale selon vous déjà il est c'est le seul qu'on voit un
01:31:07peu sur le terrain avec enfin c'est tout l'exécutif qui est beaucoup sur le
01:31:10terrain on croirait même qu'il est devenu commentateur sportif emmanuel
01:31:13macron je n'ai pas vu les autres hommes politiques des autres bords sur le
01:31:18terrain je sais pas si vous avez déjà vu une photo de jordan bardella à côté
01:31:21téddy riner on les a pas vu il ya marie le pen qui a réagi à la victoire sur
01:31:24twitter ils sont pas sur le terrain ils sont pas sur le terrain
01:31:27ils sont pas sur le terrain en même temps ils laissent leur place voilà on voit Marine Le Pen une légende du judo français un dimanche champion
01:31:32a marqué une fois encore l'histoire des jeux olympiques
01:31:34bravo et merci à téddy riner pour ses moments d'émotion et ce magnifique parcours
01:31:37et y compris aussi d'ailleurs les élus du nouveau front populaire qui sont eux
01:31:41en campagne mais alors ils sont pas sur les compétitions sportives eux ils font
01:31:44le tour de la france lucie casté elle fait sa campagne pour
01:31:46matignon je crois qu'elle n'a pas très fort en maths pour une pour une énarque
01:31:50à gérer les comptes de paris parce que elle n'a pas compris qu'elle avait pas
01:31:53une majorité absolue et donc elle continue à mettre la pression sur le
01:31:57gouvernement en faisant en faisant une campagne d'abord médiatique et puis
01:32:00maintenant elle fait une campagne et va faire son tour de france en même temps
01:32:02que le chef de l'état soit soit présent aux jeux olympiques c'est tout à fait
01:32:05normal s'il avait été absent peut-être mais attention à ne pas désacraliser non
01:32:09plus la fonction il est chef d'état il a été en vacances pendant trois jours on
01:32:13a vu les photos paraître dans la presse il est maintenant sur les terrains avec
01:32:16nos sportifs pour vous il désacralise la fonction en étant dans les bras téddy
01:32:20on va demander à louison bastien je suis absolument pas d'accord il
01:32:24désacralise pas la fonction le président de la république il est
01:32:26président de tous les français aujourd'hui nous avons les jeux
01:32:28olympiques avec des athlètes français qui performent à un niveau exceptionnel
01:32:31qui gagne des médailles tous les jours aujourd'hui énormément de gens et de
01:32:34jeunes s'identifient à téddy riner et donc c'est évidemment la place du chef
01:32:37de l'état d'être auprès de nos athlètes d'être sur les lieux de
01:32:39compétition et les féliciter quand téddy riner marque l'histoire du sport
01:32:43français en gagnant une troisième médaille d'or individuelle aux jeux
01:32:45olympiques et puis on parlait tout à l'heure de jordan bardala évidemment
01:32:48qu'il n'est pas sur les épreuves ça fait des années qu'il dit que les jeux
01:32:50sont une catastrophe absolue au final c'est les jeux les plus réussis
01:32:53qu'on ait vu depuis des années des images qui marquent le monde et donc
01:32:56jordan bardala il se cache bien loin des épreuves parce qu'il essaye de se faire
01:32:59oublier tous ces commentaires négatifs de ces derniers mois et des dernières
01:33:02années en tout cas effectivement il prend en tout cas le cette parenthèse
01:33:08enchantée aussi pour récupérer aussi et effacer un peu le bilan de ces deux
01:33:12dernières années la coulère des français et mais je ne crois pas que
01:33:14cette image d'emmanuel macron dans les bras de téddy riner
01:33:18sacralise ou continue à sacraliser la fonction. Oui mais regardez Vincent Roy moi je me
01:33:22souviens de cette image Jacques Chirac finale de la coupe du monde où il ne
01:33:25connaissait pas les mots des joueurs il était dans les tribunes et il avait
01:33:29derrière eu un capital sympathie énorme c'est à dire qu'il avait cette sympathie
01:33:33Jacques Chirac que vous suiviez ou non que vous étiez en accord ou non avec sa
01:33:37politique est-ce que vous croyez qu'emmanuel macron avec bien c'est cette
01:33:41photo par exemple il va récupérer ses jeux olympiques c'est il n'a pas la même
01:33:45code de sympathie que Jacques Chirac mais de toute façon écoutez
01:33:49emmanuel macron nous a habitué à ces images souvenez-vous alors ces images du
01:33:53monde de victoire là avec teddy riner mais dans la défaite aussi avec
01:33:58mbappé puis qu'est ce que vous voulez ce président il est tactile c'est son
01:34:02truc il faut qu'il touche il faut qu'il embrasse c'est son truc et je crois qu'il
01:34:06aime ce type de il aime par goût je crois ce type de bain de fouet alors je
01:34:11ne sais pas si ça sacre ça désacralise la fonction ou non en tous les cas on
01:34:16voit on sent enfin il faut être pas faut pas être grand clair pour voir qu'il
01:34:21aime ça il aime il aime il est tactile il a envie de toucher l'envie de
01:34:25participer de l'événement il a envie de coacher je pense qu'il peut-être se
01:34:34croit-il un caractère tôt mature je pourquoi pas il va il va éclater dans la
01:34:38victoire et soigner dans la défaite que sais-je mais enfin en tous les cas il est
01:34:42il est toujours là les manches retroussées c'est son style voilà c'est
01:34:46le style macron alors après on aime on n'aime pas moi je peux vous faire toutes
01:34:49les critiques vous voulez mais enfin en tous les cas c'est le style le style
01:34:52macron est-ce que ce style macron comme le dit vincent roi selon vous elliott
01:34:56maman désacralise la fonction présidentielle
01:34:59mais simplement je crois qu'en effet le macron en plus d'aimer ses accolades un
01:35:02peu fraternelle confraternelle aime aussi sincèrement le sport ça a toujours été
01:35:06quelque chose d'assez singulier dans ses discours politiques depuis le début de
01:35:11son premier mandat c'est quelque chose qui est régulièrement revenu et je
01:35:14pense que par ailleurs il se sert tout de même de la justification d'une forme
01:35:17de justification officielle en tant que président sa place est tout de même
01:35:21moins contestable que celle d'opposants politiques aux côtés en effet d'athlètes
01:35:25qui représentent à l'heure actuelle la france dans une compétition internationale
01:35:28et par ailleurs il a bien conscience que les français lui tiennent plutôt rigueur
01:35:34de sa décision de dissolution et que par ailleurs les français n'en peuvent
01:35:38plus d'entendre parler de politique ils avaient envie d'une trêve estivale qui
01:35:42a lieu normalement chaque année. Est-ce qu'on va se réveiller avec une gueule de bois ou pas ?
01:35:47c'est possible mais si vous voulez il est vrai qu'il y avait une forme de
01:35:50ras-le-bol pour le dire de manière un peu vulgaire des français à l'égard de
01:35:54ces discussions politiques qui parfois pouvaient leur sembler assez éloigné de
01:35:58leurs préoccupations les plus fondamentales notamment avec cette
01:36:01espèce de guerre d'étiquettes ensuite de guerre au sein du bureau de l'assemblée
01:36:06nationale quant à la nomination de la répartition des différents postes et je
01:36:11pense qu'Emmanuel Macron a compris que d'abord les français considéraient
01:36:14plutôt qu'il était responsable de ce moment d'estabilisation politique et que
01:36:18par ailleurs il y avait là pour lui une occasion de s'imposer sur le devant de
01:36:23la scène sans prendre de position politique ou institutionnelle d'une
01:36:28quelconque manière ce que naturellement ses opposants ne peuvent pas faire
01:36:30puisque leur légitimité dans ce type de rassemblement n'est à l'heure actuelle
01:36:34pas réunie. Exactement néanmoins on a vu la réaction de Marine Le Pen
01:36:37après cette victoire de Teddy Riner je suis allé à l'instant même sur le
01:36:43compte Twitter X plus précisément de Jean-Luc Mélenchon pour voir s'il y
01:36:48avait effectivement un tweet de félicitations il n'y en a pas. Ma question
01:36:52triviale mon cher Vincent, c'est de gauche ou de droite les Jeux Olympiques ?
01:36:55Non mais les Jeux Olympiques c'est ni de gauche ni de droite et une
01:37:00chose qui est de droite c'est le fait d'être, je crois, le fait d'être ému
01:37:08lorsque l'on entend la marseillaise et le fait qu'on ne soit pas indifférent
01:37:12lorsque l'on voit un drapeau français. Pourquoi je vous dis cela ? Parce que ce
01:37:15matin j'ai écouté avec beaucoup d'attention dans la grande interview de
01:37:19CNU j'ai entendu monsieur Léaument ce matin et monsieur Léaument il comprend
01:37:24pas pourquoi est-ce qu'on a une espèce d'appétence naturelle pour les
01:37:32athlètes français. Il dit tous les athlètes se valent et pourquoi est-ce
01:37:35qu'en France on s'intéresserait davantage aux athlètes français ?
01:37:39Pour une raison très simple qu'on pourrait répondre à monsieur Léaument
01:37:41c'est parce qu'on aime la France et donc on n'aime pas la
01:37:47France à l'exclusion des autres pays on aime la France tout court
01:37:52et donc c'est une chose qui à mon avis lui est très difficile à percevoir et
01:37:56c'est la raison pour laquelle effectivement de manière naturelle et pas
01:38:00forcément chauvine on va vers les athlètes français on porte les
01:38:05athlètes français d'abord parce qu'on est en France qu'on est français et qu'on
01:38:08va naturellement les soutenir et ça ne veut pas dire qu'on admire pas les
01:38:12autres athlètes qui font des performances aussi tout à fait
01:38:15extraordinaires. Et avec ces valeurs que nous mettions en avant tout à l'heure
01:38:19Eliott Mamann, valeur d'effort, goût du travail, c'est ça aussi le sport, c'est ça
01:38:23aussi les Jeux Olympiques, il y a toutes ces valeurs là qui sont... On a le
01:38:27sentiment, est-ce que je me trompe ou pas, mise en avant davantage par la droite
01:38:32plutôt que par la gauche. La gauche on a vu aussi certains à l'extrême gauche on
01:38:37en a entendu parler notamment pendant les sabotages, ils sont anti JO, allez
01:38:41savoir pourquoi. Est-ce que la question se pose ou pas selon vous ?
01:38:45Non mais bien sûr on parlait tout à l'heure en effet de l'entraînement extrême que
01:38:48nécessitait la participation à des compétitions olympiques pour des
01:38:52athlètes et il est vrai qu'en l'occurrence seules les compétences
01:38:55inhérentes d'une personne peuvent l'aider dans le cadre d'une compétition
01:38:59sportive. En l'état on ne peut pas organiser de programmes qui peuvent par
01:39:05exemple imposer un certain nombre de quotas pour aider certaines populations
01:39:08qui hélas n'auraient pas un accès aux infrastructures sportives
01:39:14aussi abondant que d'autres sociologies et qui permettrait donc de réégaliser en
01:39:20définitive la chose. Non en l'occurrence le sport est assez sévère c'est à dire
01:39:24qu'on ne peut se présenter à une compétition que sur la seule base de nos
01:39:28compétences physiques et qu'aucune institution politique ensuite ne peut
01:39:31parvenir à rééquilibrer les choses si vous voulez. C'est en effet un élément
01:39:36que la gauche n'apprécie pas particulièrement et je dirais qu'il y a
01:39:40une autre dimension qui est très prégnante dans les philosophies
01:39:42politiques plutôt orientées à gauche. C'est en effet la critique de la notion
01:39:45d'identité nationale. Vous rapportiez tout à l'heure les propos de ce député de la
01:39:50France Insoumise. Il y a également Mathieu Slama qui est un
01:39:52auteur qui s'impose désormais dans les thèses néo progressistes et qui dans une
01:39:56récente interview radiophonique reprochait en effet le nationalisme qui
01:40:00pouvait s'exprimer dans les compétitions sportives et je crois d'ailleurs que
01:40:04c'est intéressant d'abord parce que l'on voit qu'il y a un certain nombre
01:40:06d'acteurs idéologiques et politiques aujourd'hui en France qui reprochent en
01:40:10effet l'attachement à une simple question nationale sans même d'ailleurs
01:40:14avoir défini ce que l'on considérait comme étant essentiel à cette identité
01:40:17nationale. Mais par ailleurs il y a tout de même une chose qui me surprend en
01:40:21France et qui m'inquiète c'est qu'aujourd'hui les moments de ferveur de
01:40:24de fédération nationale ne se représentent plus qu'autour de la
01:40:28question sportive. En revanche des questions plus
01:40:31intellectuelles, plus fondamentales, elles ne font plus du tout l'objet d'un
01:40:34consensus et on parlait en première partie d'émission du contraste et de la
01:40:38réception de ces jeux olympiques du point de vue américain. Aux Etats-Unis
01:40:43le sport est également un enjeu national extrêmement important mais les gens
01:40:46s'engagent dans une compétition sportive dans une équipe au nom de leur
01:40:50communauté alors qu'en France c'est le contraire. Le moment de fédération
01:40:53autour du drapeau français ne peut plus se faire que sur les questions sportives
01:40:57précisément parce que ce sont les seuls moments où l'on ose encore revendiquer
01:41:01notre appartenance à une communauté nationale. C'est tout à fait juste ce que vous
01:41:04démontrez puisque lorsque vous avez un militaire français par exemple qui
01:41:08meurt en opération on pourrait s'attendre à ce que toute la fronte
01:41:12descende dans la rue. Il y a énormément de citoyens français mais il n'y a pas
01:41:15cette unité que nous voyons au moment des sports pour un moment pourtant beaucoup
01:41:19plus grave et qui devrait nécessairement être existentielle.
01:41:22Sauf que là on descend dans la joie, on descend dans la rue avec une
01:41:27ferveur qui a partie liée à la joie, à la victoire, le moment
01:41:32est emprunt de joie, de gaieté alors que la mort d'un militaire est
01:41:37un moment de solennité.
01:41:42Pour rappeler que d'ailleurs dans notre délégation française il y a 40% de militaires qui sont
01:41:48les sportifs et les athlètes des Jeux olympiques donc je pense que c'était bien de
01:41:51rebondir là-dessus. Ce qui fait le lien aussi avec les valeurs du sport, les
01:41:54valeurs militaires en loi. Et notamment le sport qui réclame beaucoup de
01:41:58discipline donc la discipline étant la force principale des armées.
01:42:02Les valeurs plutôt de droite et l'améritocratie c'est plutôt de droite.
01:42:07Donc les JO pour vous, André Le Guerpel, vous êtes cash, c'est plutôt de droite.
01:42:11D'autant plus cash qu'effectivement, vous le rappelez tout à l'heure, quand l'extrême-gauche
01:42:15ne veut bordéliser ses Jeux olympiques, il y a une vraie
01:42:18volonté de ne pas montrer la France brillée à l'international.
01:42:22Il y a une volonté de ne pas être fier de son pays aussi et je le regrette et je
01:42:27regrette d'autant plus que des élus de la République ne comprennent pas ce
01:42:32petit chauvinisme qu'on a à soutenir nos athlètes français parce qu'effectivement
01:42:36moi je suis français, je soutiens la délégation française mais je reconnais
01:42:39aussi les belles prestations des autres athlètes.
01:42:43Alors Sandrine Rousseau, vous voyez, je disais tout à l'heure qu'à gauche
01:42:47notamment Jean-Luc Mélenchon n'avait pas réagi. Il y en a une qui suit ses
01:42:50Jeux olympiques de très près, c'est Sandrine Rousseau. Elle est ouf cette
01:42:53journée des JO. C'est déjà arrivé trois Français sur les trois marches du podium.
01:42:57Un Français médaillé à ses quatrièmes Olympiades et un Français médaillé quatre
01:43:01fois en or. C'est historique Sandrine Rousseau qui suit ses Jeux olympiques et qui a
01:43:03également livré et on le verra dans un instant, non pas tout de suite.
01:43:06C'est trop tard, c'était le petit tease. On va en parler, c'est gênant ces gestes de
01:43:11Macron, c'est inapproprié dit-elle. Après effectivement et effectivement donc
01:43:16cette accolade entre Emmanuel Macron et Teddy Riner mais avant il est 23h
01:43:20passé de une minute. On fait un point sur les toutes dernières
01:43:23actualités. Simon Guillin nous a rejoint à la vitesse de l'éclair. Il aurait pu
01:43:27faire de l'athlétisme. Bonsoir mon cher Simon. Bonsoir cher Olivier et bonsoir à
01:43:32tous. Un carton donc ce vendredi pour les Français aux Jeux olympiques. Léon Marchand
01:43:36ne s'arrête plus. La grande star française de ces JO a remporté une
01:43:40quatrième médaille d'or sur 200 mètres quatre nages.
01:43:42Florent Manodou va lui décrocher la médaille de bronze sur 50 mètres nage
01:43:46libre et puis c'est une première depuis 1924. Les Français ont décroché les
01:43:50trois médailles lors de la finale en BMX et quelques heures plus tôt c'était
01:43:54Teddy Riner qui avait remporté l'or en judo dans la catégorie des plus de 100
01:43:57kilos. La France qui dépasse donc les dix titres et 33 médailles de Tokyo dès le
01:44:01septième jour de ces JO. Gérald Darmanin demande le renforcement immédiat de la
01:44:06sécurité de la communauté juive en France. Le ministre de l'intérieur craint
01:44:10un passage à l'acte alors que le Hamas a décrété un jour de colère après la
01:44:13mort de son chef Ismail Agnès. Le risque de passage à l'acte est réel d'autant que
01:44:17de nombreux ressortisants israéliens sont présents sur le sol national. A donc
01:44:21indiquer aujourd'hui Gérald Darmanin. Et enfin aux Etats-Unis Kamala Harris est
01:44:25assurée d'être la candidate des démocrates à la présidentielle. Elle a
01:44:29recueilli le soutien de plus de la moitié des délégués lors d'un vote qui
01:44:32s'est tenu en ligne. C'est une nouvelle qui a été saluée par l'actuel président
01:44:35américain Joe Biden. L'une des meilleures décisions que j'ai prise a été de
01:44:39choisir Kamala Harris comme vice-présidente a-t-il affirmé cet
01:44:42après-midi Olivier. Merci beaucoup mon cher Simon Guillin on vous retrouve à
01:44:46minuit pour l'édition de la nuit. On a la chance d'avoir
01:44:50Elliot Mamman vous connaissez particulièrement bien les Etats-Unis
01:44:52peut-être un commentaire sur Kamala Harris et l'information également de la
01:44:56soirée assurée d'être élue démocrate. Votre première réaction ce soir sur
01:45:01cette information. Oui par ailleurs il y a aussi une volonté dans la campagne
01:45:05démocrate en effet de passer le flambeau en tout point à Kamala Harris
01:45:09notamment parce qu'en réalité sur sa manière de faire campagne elle n'a pas
01:45:13véritablement incarné une rupture par rapport à ce que faisait Joe Biden
01:45:16c'est à dire que la plupart des adresses prononcées par Kamala Harris sont
01:45:19écrites en amont elle lit un prompteur d'ailleurs il y a pu avoir des moments
01:45:24où je ne sais pas si c'est lui attire de la sympathie ou le contraire par ailleurs
01:45:27mais elle a eu de la peine parfois à lire le prompteur vu que vous savez que
01:45:30dans des meetings c'est toujours très compliqué de jongler entre les deux
01:45:33prompteurs pour s'adresser d'un côté l'autre de la salle donc quoi qu'il en
01:45:36soit il y a assez bien le témoignage du fait que les interventions de Kamala
01:45:40Harris sont écrites à l'avance elle n'a pas encore donné la moindre interview
01:45:43en face à face avec des journalistes on sait pourtant que ces moments plus
01:45:47improvisés sont absolument centraux dans une campagne présidentielle Donald
01:45:50Trump va très en amont sur la question j'ai d'ailleurs vu que vous avez
01:45:53commenté lundi son interview donné à Laura Ingraham sur Fox News et ce n'est
01:45:58de loin pas la seule interview qu'il a donné récemment il a également eu des
01:46:02town halls comme ils appellent aux Etats-Unis c'est à dire des moments où
01:46:05il échange directement avec les électeurs ce que la campagne démocrate
01:46:09ne s'est pas encore résolu à faire malgré le passage de flambeau de Joe
01:46:12Biden en faveur de Kamala Harris alors même que l'on nous expliquait que
01:46:15précisément l'argument de Harris était plutôt de pouvoir incarner une
01:46:18vivacité intellectuelle qui faisait cruellement défaut aux candidats
01:46:22démocrates donc il reste à voir exactement comment sa campagne se
01:46:26matérialisera d'autant que la question des convictions politiques de sa
01:46:30candidature n'est pas encore totalement éclaircie la choix de son vice-président
01:46:34est à l'heure actuelle compliqué notamment parce qu'il faut s'assurer la
01:46:38victoire démocrate dans un certain nombre d'états pivot ou la sociologie
01:46:42électorale peut être très défavorable on a déjà parlé des difficultés que
01:46:46Joe Biden avait rencontré au Michigan puisque un certain nombre d'électeurs
01:46:51de confession musulmane dans l'état du Michigan qui est un état clé pour
01:46:54remporter l'élection peuvent reprocher au président actuel son engagement en
01:46:58faveur d'Israël et Kamala Harris n'a pas encore exactement clarifié sa
01:47:02position notamment sur le sujet bien qu'elle ait refusé de rencontrer
01:47:05Benjamin Netanyahou qui se déplaçait aux Etats-Unis la semaine dernière il
01:47:09avait donné une adresse au congrès et elle avait fait montre du fait qu'elle
01:47:12ne s'y rendait pas c'est pas uniquement qu'elle ne s'y est pas rendu c'est qu'elle
01:47:15a communiqué autour de ce refus de rencontrer Benjamin Netanyahou
01:47:18Décryptage Eliott Mamann donc Kamala Harris assurée d'être la candidate des
01:47:22démocrates nous allons suivre tout cela bien évidemment cette campagne de très
01:47:26près sur c'est news revenons en France on le sait les jeux olympiques suivi
01:47:29particulièrement aux Etats-Unis c'est ce que vous nous aviez confié il y a un
01:47:33instant Eliott Mamann puisque vous revenez des Etats-Unis avec Emmanuel
01:47:38Macron alors Emmanuel Macron qu'on a vu très proche qu'on connaît d'ailleurs
01:47:43très proche des athlètes vous voyez cette photo avec Teddy Riner c'était en
01:47:48début de soirée après cette médaille d'or fabuleuse du judoka
01:47:51et bien Sandrine Rousseau a réagi a réagi je voudrais vous en prendre
01:47:54Louison Bastien c'est gênant ces gestes de Macron dit-elle c'est inapproprié ça
01:48:00rejoint un petit peu l'interrogation que nous avions tout à l'heure est-ce que
01:48:03Emmanuel Macron désacralise la fonction Sandrine Rousseau en tout
01:48:08cas et bien pour elle ça semble être le cas
01:48:12bien sûr que non et on en a parlé tout à l'heure ça désacralise pas la fonction
01:48:15on parlait de Jacques Chirac Jacques Chirac est un moins grand amateur de
01:48:19sport que Emmanuel Macron et donc je vends en Emmanuel Macron un président de la
01:48:22république qui est proche des athlètes qui est proche de ce qui représente la
01:48:26nation aujourd'hui c'est à dire des victoires françaises et donc un grand
01:48:30amateur de sport et pour réagir plus largement au débat qui vient d'avoir
01:48:33lieu je pense qu'il faut vraiment séparer les propos des responsables
01:48:37politiques en ce moment de ce que je pense la majorité des français la
01:48:39majorité des français sont fiers de voir cet événement organisé sont fiers
01:48:43de voir les athlètes français performer et donc il faut faire une différence
01:48:47entre les responsables politiques qui critiquaient ces JO avant même qu'ils
01:48:52aient commencé et qui aujourd'hui font des tweets de récupération de quelques
01:48:56gestes du président de la république pour ce le commentaire des grands
01:49:00résultats qu'ont les français dans cette olympiade
01:49:02Vendredi de Garpelle vous rejoignez finalement un peu le conseil de
01:49:06Sandrine Rousseau vous êtes en désaccord ce soir avec Président Bastien
01:49:09Moi je rejoins surtout le fait que les français sont fiers de ces jeux
01:49:11olympiques il n'y a aucun doute. Fiers de leurs athlètes. Maintenant ils ne sont pas
01:49:14dupes ils savent très bien que ces jeux olympiques sont politisés on l'a vu même
01:49:17dès la cérémonie d'ouverture des JO avec le fait qu'il y ait un progressiste
01:49:22un wokisme qui gangrène cette cérémonie d'ouverture des JO je suis pas sûr que
01:49:26tous les français soient fiers d'avoir vu ça. La majorité était très content
01:49:30d'avoir vu cette cérémonie était très ravie de l'avoir vu. Alors c'est vrai que des
01:49:34français ont été également heurtés on va pas refaire le débat. Mais les sondages
01:49:38l'ont montré que 80% des français étaient fiers et contents d'avoir vu cette cérémonie.
01:49:42Une grande partie des français ont été choqués par la scène par exemple et ici
01:49:47la preuve que oui parce que dans la moitié des pays du monde
01:49:50les sondages le disent effectivement nous avons déjà eu le débat autour de
01:49:54cette cérémonie d'ouverture peut-être avance. Alors maintenant pour avancer il
01:49:58faut savoir que les français ils sont pas durs ils savent très bien aussi que
01:50:01c'est un peu un cache misère Paris. On a vidé tous les sans-abri et les
01:50:05migrants en les mettant dans les affrétants dans les cars pour Orléans
01:50:08pour Chartres et pour toutes les autres villes des alentours donc ils
01:50:11savent très bien que ces JO ne réglera pas leurs problèmes et
01:50:15qu'après ces JO ils retourneront dans la France d'avant.
01:50:18Par contre et puis le bilan sécuritaire à quel prix ?
01:50:23Alors justement je vous coupe puisque nous allons y venir. Les JO c'est
01:50:27aussi l'aspect sécuritaire. Il y a ce constat partagé par beaucoup de français
01:50:33qui habitent à Paris. On l'explique pour nos amis téléspectateurs qui ne sont pas
01:50:38forcément à Paris et sa région. Il y a un changement majeur depuis le
01:50:41début des Jeux Olympiques, depuis le déploiement des forces de l'ordre dans
01:50:44la capitale. Il y a un sentiment de sécurité retrouvé.
01:50:48Depuis le début des JO c'est moins 24% de vols avec violence à Paris et dans la
01:50:53Petite Couronne moins de 10% de vols de véhicules. C'est ce qu'a confié ce
01:50:58matin Gérald Darmanin. Je vous propose de l'écouter. On en parle ensuite.
01:51:01L'hyper présence de la police et de la gendarmerie est extrêmement dissuasive.
01:51:05Nous sommes aujourd'hui à une semaine de bilan des JO avec
01:51:07je crois une réussite très importante en matière de sécurité et de lutte
01:51:12contre le terrorisme. Nous sommes très concentrés et nous n'oublions pas
01:51:17non plus qu'après les JO et les JO Paralympiques qui vont aussi
01:51:20concentrer la venue du monde fin août début septembre ici en Seine-Saint-Denis
01:51:24et à Paris avec 3 millions de touristes. L'équivalent d'un stade de France place
01:51:28de la Concorde, c'est la cérémonie d'ouverture. Et jusqu'à mi-septembre
01:51:31énormément d'événements qui vont attirer l'attention du monde. Et donc ce
01:51:35risque terroriste il existe partout d'ailleurs sur le territoire national
01:51:39indépendamment des JO, mais particulièrement pendant ce moment.
01:51:42Et donc oui les sous-brosseaux du monde font que nous sommes encore plus
01:51:45attentifs depuis quelques jours et quelques heures.
01:51:48Quand il y a du bleu dans la rue Vincent Roy, les voyous filent droit c'est
01:51:53évident. Premier constat, second constat, quand on veut on peut. Le gouvernement ne
01:51:58pouvait pas se planter. On a tous en tête cette finale de la Ligue des champions.
01:52:02Il a mis les moyens et bien justement quand on met les moyens, quand on
01:52:07a cette volonté politique, on y arrive. C'est aussi ça l'enseignement.
01:52:11Oui mais enfin on a quand même découvert que l'eau bouillante brûlait et bien
01:52:15évident. On avait l'impression que c'était impossible.
01:52:19Non mais si on met beaucoup de forces de police dans un endroit, c'est
01:52:24circonscrit comme Paris par exemple qui a été mis sous cloche,
01:52:28il est bien évident qu'on fait reculer, c'est mécanique, on fait reculer un
01:52:33certain nombre d'actes malveillants et on empêche le passage à l'acte d'un
01:52:38certain nombre d'individus qui voyant la présence policière importante se
01:52:43refusent à y aller et à commettre des exactions.
01:52:48Tout cela est évident. Non la vraie question c'est de savoir quelles leçons
01:52:52on peut tirer de cela puisque on voit des chiffres qui sont en baisse et
01:52:58comment est-ce qu'on va se comporter ensuite. C'est-à-dire que cette hyper
01:53:02présence policière qui donne des résultats, va-t-on la maintenir ? C'est
01:53:08difficile techniquement puisqu'on n'aura pas le nombre de policiers etc.
01:53:12Mais va-t-on rendre à tout le moins, en ayant tiré les leçons de ce qui vient
01:53:16de se passer, la police plus visible ?
01:53:19Il y avait un défi sécuritaire énorme.
01:53:24Le prochain défi sécuritaire énorme c'est de continuer dans le temps.
01:53:28Le défi sécuritaire dépend d'une volonté politique.
01:53:32Je vous donne un exemple. Le champ de mars, à l'heure où nous parlons, le champ de
01:53:36mars, il est un peu tard, n'importe quelle jeune femme, il est tellement
01:53:39surveillé actuellement, n'importe quelle jeune femme peut aller s'y promener la
01:53:42nuit. C'est l'un des endroits les plus sécurisés de Paris.
01:53:46Il y a même six mois, c'était absolument impossible.
01:53:50Donc toute la question, à partir du moment où on a vu que quand on voulait
01:53:55on pouvait, toute la question est celle du futur.
01:53:58Ce n'est pas une autre. Demain, est-ce qu'on va tirer les leçons de choses que
01:54:03nous avons mis là au cours des JO, que nous avons mis en application ?
01:54:08Pour tirer les leçons de cela, il faut une volonté politique.
01:54:18Est-ce que la volonté politique est là ? Étant donné que les Français dans leur
01:54:24écrasante majorité ont voté, même s'ils n'ont pas toujours été entendus, mais en
01:54:29tous les cas ils ont voté pour plus de sécurité.
01:54:33Emmanuel Macron l'a reconnu lui-même. Ils ont voté pour plus de sécurité.
01:54:36Comme là nous avons un bel exemple d'une sécurité retrouvée sur un temps donné,
01:54:41dans un espace donné, est-ce qu'on va encore une fois tirer ses leçons pour
01:54:46avoir un futur plus apaisé ? Tout cela dépend de la volonté politique et nous
01:54:50verrons quelle volonté politique sera mise à l'oeuvre dans les semaines à
01:54:55venir, c'est-à-dire quand le décor des JO aura été enlevé et que
01:55:00succédera le décor du Réel.
01:55:02Alors c'est un héritage sécuritaire, ce n'est pas moi qui le dis, c'est Gérald Darmanin, on l'écoute.
01:55:07L'héritage que nous laisserons en termes de sécurité, c'est plus de caméras de
01:55:11vidéo protection qui resteront, c'est des nouveaux commissariats qui resteront,
01:55:15c'est des effectifs supplémentaires qui resteront et c'est aussi, je crois, une
01:55:19délinquance, notamment une lutte contre la drogue ou contre la contrebande de
01:55:23tabac qui sera un héritage pour l'ensemble des communes de l'Île-de-France.
01:55:27On ne demande qu'à le croire.
01:55:30Voilà, on ne demande qu'à le croire, mais on sait bien qu'aussi la majorité, énormément de Français, des millions de Français ont voté le Rassemblement National,
01:55:35notamment pour des questions de sécurité. Il y avait une attente très forte. On voit
01:55:39aujourd'hui que c'est possible, Gérald Darmanin a mis en oeuvre finalement un
01:55:43dispositif sécuritaire qui aujourd'hui fonctionne, ça c'est un constat, tout le
01:55:47monde le reconnaît. Pourquoi pas avant et est-ce qu'après ça sera mieux ?
01:55:50Bien sûr, et je suis ravi qu'on constate ce soir que quand on met des policiers sur le terrain, la sécurité baisse.
01:55:54Parce que qu'est-ce que nous faisons depuis 2017 ? C'est des moyens supplémentaires
01:55:58pour la police, c'est la construction de nouveaux commissariats et c'est surtout 10.000 nouveaux policiers et gendarmes
01:56:02partout dans le pays, pas que à Paris mais aussi dans la ruralité.
01:56:05Oui, mais c'est sans commune mesure avec ce que nous vivons.
01:56:07C'est ce que nous faisons depuis 2017, les 10.000 policiers et gendarmes, ils sont recrutés et ils sont aujourd'hui sur le terrain, ça fait un an.
01:56:11Chez moi, à Lille, ça fait 300 nouveaux policiers et gendarmes depuis 2017.
01:56:15Nous n'avons pas attendu les Jeux Olympiques pour investir largement dans la sécurité.
01:56:18Oui, mais les Français ont ce sentiment de sécurité.
01:56:22Vous allez parler qu'il fallait une volonté politique d'investir dans la sécurité,
01:56:28qu'il fallait une volonté politique de mettre en place des policiers sur le terrain.
01:56:31C'est notre bilan depuis 2017.
01:56:33Evidemment, ce n'est pas parfait.
01:56:35Mais monsieur, 10.000 policiers et gendarmes, 300 dans la métropole villoise.
01:56:38Si c'était votre bilan depuis 2017, c'est un bilan totalement négatif.
01:56:48C'est négatif, 10.000 nouveaux policiers et gendarmes ?
01:56:50Si c'était réellement votre bilan depuis 2017, je peux vous assurer que le RN n'aurait jamais fait ce choix.
01:56:56Mais est-ce que j'ai dit que le problème de l'insécurité était réglé ?
01:56:58Non, c'est une avancée, il faut la souligner, il faut continuer.
01:57:02Gérald Darmanin l'a dit, il faut continuer à investir dans la sécurité, d'avoir de nouveaux commissariats.
01:57:07C'est depuis les Jeux Olympiques, c'est-à-dire depuis ce déploiement massif de forces de l'ordre,
01:57:11qu'il y a ce sentiment de sécurité.
01:57:14Il faut aussi faire une distinction extrêmement importante entre phénomène et sentiment d'insécurité
01:57:19et les chiffres de l'insécurité, qui baissent dans certains domaines.
01:57:23Les violences envers les personnes, envers les biens aussi, baissent depuis trois ans à Paris.
01:57:29Ça c'est aussi des chiffres qui sont créés.
01:57:31Non mais là ce sont les incivilités, c'est-à-dire les incivilités...
01:57:33Je parle de violences envers les personnes, ce n'est pas seulement des incivilités.
01:57:35Oui mais là ce qui a changé dans le quotidien des Français depuis les Jeux Olympiques,
01:57:39c'est que vous vous promenez à la gare à minuit et quart,
01:57:42et finalement il n'y a pas de bande de zozo qui viennent vous ennuyer,
01:57:46qui viennent vous balancer des bouteilles de bière, vous siffler.
01:57:49Et c'est ça au fond qui change, puisque effectivement dans les chiffres,
01:57:52on a vu que les cambriolages, en tout cas le Figaro qui le révèle, ont augmenté.
01:57:56Mais cette petite délinquance du quotidien qui pourrit la vie des Français,
01:58:00finalement c'est elle qui a baissé Vendrille de Gerpel.
01:58:03C'est aussi ça l'un des...
01:58:04Oui, et elle a baissé seulement depuis une semaine.
01:58:07Mais après elle a un prix aussi.
01:58:09Elle a un prix parce que déjà c'est 45 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés.
01:58:13On le rappelait tout à l'heure, c'est énormément de militaires et de réservistes qui sont sur le terrain,
01:58:16qui n'ont pas pu poser de congés.
01:58:18Mais c'est aussi au détriment de la sécurité des provinces et des territoires
01:58:23qui sont du coup vidés de leurs forces de l'ordre.
01:58:25Alors c'est important...
01:58:26Avec cette fusillade notamment à Valence.
01:58:28Ça vraiment je ne crois pas, honnêtement je ne crois pas du tout.
01:58:31Je crois qu'en réalité toute la difficulté repose sur les forces de l'ordre,
01:58:34car je crois qu'en province justement les effectifs sont à peu près les mêmes,
01:58:38dans la mesure où on leur a simplement refusé de prendre des congés.
01:58:41Les effectifs sont totalement les mêmes en province.
01:58:43Il n'y a pas de baisse de policiers dans les territoires.
01:58:45Partout en France effectivement les forces de l'ordre sont mobilisées.
01:58:47Surtout qu'il y a des épreuves en dehors de Paris.
01:58:49Chez moi à Lille il y a des épreuves de basket et de handball la semaine prochaine.
01:58:52Il y a aussi énormément de policiers et de gendarmes sur le terrain.
01:58:54On n'a pas vidé les campagnes de ces policiers et de ces gendarmes.
01:58:56Non, c'est juste qu'ils sont sur le terrain parce qu'ils n'ont pas des congés cet été.
01:59:01Il faut le saluer, il faut les remercier d'être sur le terrain pour la bonne réussite de cette journée.
01:59:04Il y a un match de football français-argentine par exemple ce soir à Bordeaux.
01:59:07La sécurité a été aussi extrêmement importante dans la ville.
01:59:10Est-ce que c'est une question, au fond, Eliott Mamann, une question d'effectifs
01:59:14ou pas seulement, c'est aussi une question d'organisation ?
01:59:16Est-ce qu'il va falloir un travail organisationnel peut-être avec moins de tâches administratives ?
01:59:21On sait que c'est la maladie française, on en parle beaucoup concernant les hôpitaux.
01:59:25C'est peut-être aussi le cas concernant les forces de l'ordre.
01:59:27Bref, il va falloir en tout cas, les Français vont attendre une réflexion sur ce sujet.
01:59:31Non mais il y a évidemment les deux. Il y a à la fois la question des effectifs
01:59:34mais également en effet la question de la rapidité de la réponse pénale.
01:59:37Lorsque les tribunaux d'Île-de-France nous expliquent qu'ils n'ont jamais pratiqué autant de comparations immédiates,
01:59:42qu'ils n'ont jamais communiqué des peines puis appliqué ces mêmes peines aussi rapidement,
01:59:45c'est tout de même qu'il y a en effet quelque chose qui accompagne l'augmentation des effectifs mobilisés sur le terrain.
01:59:51Juste un mot tout de même par rapport au caractère pérenne de cette surmobilisation des forces de l'ordre.
01:59:56On a raison d'être dubitatifs puisque le même Gérald Darmanin a beaucoup communiqué
02:00:00quant au fait que les policiers français et franciliens seraient épaulés d'une part par un contagion de 1500 forces de l'ordre étrangères
02:00:06mais également par la mobilisation de policiers issus de la province en faveur de Paris.
02:00:11Donc il y a tout de même en effet quelque chose qui de fait ne pourra pas être pérenne.
02:00:14Ces gens-là n'ont pas vocation à rester.
02:00:16Parce que les Jeux Olympiques, c'est une situation exceptionnelle aussi.
02:00:18Et c'est clair, le jour en Allemagne, il y avait des policiers français qui y étaient.
02:00:21Parce que c'est des situations exceptionnelles.
02:00:23C'est un match de foot au Stade de France ou au Stade de Munich, c'est 80 000 personnes.
02:00:27Ce n'est pas tous les jours qu'il y a ça partout sur le territoire.
02:00:29Et donc on envoie des policiers français aussi dans des événements internationaux, dans d'autres pays.
02:00:33Mais juste un mot encore pour préciser.
02:00:35C'est ce que vous disiez, Olivier, ce qui reflète tout à l'heure dans votre question.
02:00:37Ce qui est en augmentation constante, malgré certaines améliorations, notamment sur les crimes graves, vous avez raison,
02:00:42c'est la violence extra-familiale.
02:00:45C'est-à-dire ce que certains qualifient de violence gratuite.
02:00:48Je n'aime pas ce terme parce que je pense qu'il a tout de même toujours une forme de motif.
02:00:51Mais c'est vrai que de plus en plus dans des cas d'agression,
02:00:54qu'il s'agisse d'agression physique, sexuelle ou de dégradation matérielle, pardonnez-moi,
02:00:59on peine à retracer le mobile exact qui relie l'agresseur à sa victime.
02:01:03C'est cette augmentation-là qui est en constante.
02:01:06C'est cette agression-là qui est en constante augmentation.
02:01:10Et c'est naturellement à cet égard-là que le sentiment de sécurité
02:01:14suscité par la mobilisation de forces de l'ordre sur le terrain peut augmenter.
02:01:18Mais il va en effet falloir s'interroger sur les solutions systémiques
02:01:23que l'on pourra trouver à l'issue de cette période olympique.
02:01:25Puisque l'on a bien vu que les Français étaient très heureux
02:01:27de pouvoir à nouveau sortir dans la rue sans avoir peur après 22h.
02:01:29Exactement. Alors est-ce que nous vivons, André Le Garpel, une parenthèse enchantée
02:01:33qui malheureusement se terminera lorsque le décor sera plié, comme le disait Vincent Roy.
02:01:40D'abord, j'ai un meilleur mot de dire.
02:01:41Je viens de regarder, il y a 14 000 forces de l'ordre qui viennent des provinces
02:01:44et qui sont montées à Paris pour sécuriser ces Jeux olympiques.
02:01:47Effectivement, on n'a pas de forces de l'ordre dans les campagnes pour les mener à Paris.
02:01:51Des forces de l'ordre qui étaient en congé.
02:01:52Ce n'est pas des forces de l'ordre qui devaient être sur le terrain.
02:01:54Ce sont des forces de l'ordre qui n'ont pas eu de congé cet été.
02:01:56Il n'y a pas moins de forces de l'ordre sur les territoires.
02:01:58Oui, mais ils ne resteront pas à Paris.
02:02:00Mais ils viennent en situation exceptionnelle.
02:02:01Ce sont des congés qui ont été refusés, qui l'ont été en mai ou en septembre.
02:02:05Le fait est qu'il y aura moins de policiers.
02:02:06En espérant que la rentrée sociale soit calme.
02:02:09Aujourd'hui, je vous le confirme, il n'y a pas moins de forces de l'ordre dans les territoires.
02:02:12Ce n'est pas vrai.
02:02:13Ensuite, pour répondre à votre question.
02:02:15Effectivement, les Français maintenant ont touché du doigt la sécurité.
02:02:18Ils seront en bon droit de le demander après les Jeux olympiques.
02:02:21Ils vont être de plus en plus exigeants.
02:02:22Ils vont être beaucoup plus exigeants.
02:02:23Sachant qu'il y a un contexte politique qui est aussi assez tendu.
02:02:26Vous l'avez rappelé, il y a 11 millions de Français qui ont voté pour le RN.
02:02:2911 millions de Français qui attendent plus de sécurité,
02:02:31plus de vivre ensemble et de sécurité.
02:02:37J'ai peur, effectivement, Vincent Roy, que nous nous réveillions à la rentrée avec une gueule de bois.
02:02:43Personne ne le souhaite, bien évidemment.
02:02:45Mais là, la vie semble tellement sympathique avec ces Jeux olympiques, cette sécurité.
02:02:50Est-ce qu'on ne va pas se réveiller, je le répète, avec une gueule de bois ?
02:02:53Il y a un bémol quand même à mettre, y compris sur Paris.
02:02:58Il faut bien comprendre que ce qui est hyper sécurisé,
02:03:02c'est tout ce qui se trouve autour des Jeux de manière très directe.
02:03:08C'est-à-dire autour de la Seine, dans les tout premiers arrondissements.
02:03:121, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 7.
02:03:16Ça s'arrête à peu près là.
02:03:18Pourquoi je vous dis cela ?
02:03:19Parce qu'il m'est arrivé, par exemple, samedi soir, de passer Porte de la Chapelle et Barbès-Rochechouart.
02:03:26Là, je peux vous dire que c'est, pour utiliser une expression un peu jolie,
02:03:30c'est le même micmac.
02:03:32Alors, écoute, il y a...
02:03:34Oui, mais dans le nord de Paris, il y a la Villette, il y a...
02:03:38Voilà, on a protégé certains quartiers.
02:03:41Tout cela est très découpé.
02:03:43Il y a des quartiers jugés difficiles, comme la Porte de la Chapelle ou Barbès, par exemple.
02:03:48Ceux-là ne sont pas plus sécurisés aujourd'hui qu'ils l'étaient hier.
02:03:52Quel héritage sécuritaire post-Jeux olympiques ?
02:03:55C'était l'interrogation que nous nous posions à l'instant.
02:03:58Dans un instant, on va parler des retombées économiques.
02:04:00Alors, est-ce que c'est le cas ?
02:04:01Visiblement, peut-être un cadeau empoisonné.
02:04:03C'est J.O., notamment pour les musées ou encore les chauffeurs de taxi.
02:04:06On en débat dans un instant.
02:04:07Mais avant, je vous le disais, match de foot à Bordeaux.
02:04:11La France qualifiée pour les demi-finales face à l'Argentine.
02:04:14Une rencontre sportive qui était annoncée comme explosive.
02:04:17Alors, à la fois sur le plan sportif, puisqu'il y a une grande rivalité entre la France et l'Argentine.
02:04:23Et puis, on le sait, il y a eu cette polémique autour de champs racistes
02:04:26visant les joueurs français au moment de la Copa América.
02:04:30Des champs racistes de joueurs argentins.
02:04:32En tout cas, Mathilde Ibanez, vous êtes sur place.
02:04:35Ce qu'on retient à cette heure, c'est bien évidemment la victoire de l'équipe de France.
02:04:39Et le tout dans une bonne ambiance.
02:04:41En tout cas, visiblement, lorsqu'on voit les personnes qui vous entourent, ma chère Mathilde.
02:04:48C'est vrai que la fin du match, il y a eu quelques tensions entre les joueurs français et argentins.
02:04:54Mais en tout cas, c'est une soirée exceptionnelle pour les supporters.
02:04:571-0 pour la France.
02:04:59Une belle revanche après cette Coupe du Monde 2022 qui a laissé un goût amer aux Français.
02:05:04On ne va pas se mentir.
02:05:05Mais ce soir, en tout cas, place à la joie.
02:05:08La France est en demi-finale.
02:05:13Vous pouvez l'entendre.
02:05:14Au nom de moi, ils sont ravis.
02:05:25Vous pouvez voir tous ces Français chanter.
02:05:27Où sont les Argentins ? Parce que oui, on a gagné justement.
02:05:30Moi, je suis avec Adèle.
02:05:33Belle victoire.
02:05:34Oui, belle victoire pour la France.
02:05:36Belle victoire.
02:05:37On ne rêvait pas mieux.
02:05:38Et vive la France.
02:05:39Et ils sont où ?
02:05:40Et ils sont où les Argentins ?
02:05:45Voilà Mathilde, vous êtes entourée de supporters fort sympathiques.
02:05:49Et ils sont où les Argentins ? Effectivement, on s'interroge.
02:05:51C'est peut-être la meilleure des réponses finalement à la polémique.
02:05:55Certains s'attendaient éventuellement à des affrontements entre supporters français et argentins.
02:06:02Il y avait les forces de l'ordre mobilisées.
02:06:03Ce n'est pas le cas visiblement ce soir.
02:06:06Tant mieux.
02:06:07La meilleure des réponses sur le terrain.
02:06:08La victoire des Français en 15 minutes.
02:06:10La meilleure des réponses, c'est le sport.
02:06:14On est sur ces images toujours en direct de Bordeaux.
02:06:16Si vous nous rejoignez sur CNews, je vous le rappelle.
02:06:18L'équipe de France qualifiée en demi-finale s'est qualifiée ce soir.
02:06:23On suit tout cela.
02:06:24Bien évidemment, on vous donne les dernières informations.
02:06:26Les derniers résultats, je ne sais pas d'ailleurs s'il y a d'autres résultats attendus.
02:06:30David Poujol me dit qu'on est tout bon.
02:06:33On a tout eu pour ce soir.
02:06:34C'est formidable.
02:06:35C'est déjà une moisson.
02:06:36Une moisson totalement considérable.
02:06:39Alors David, neuf médailles.
02:06:41Neuf médailles ce soir, aujourd'hui.
02:06:43Une moisson considérable, effectivement.
02:06:45Autre interrogation.
02:06:47Est-ce que ces Jeux Olympiques vont avoir des retombées économiques pour la France
02:06:51sans aucun doute ?
02:06:53C'est ce qu'a dit Gabriel Attal hier.
02:06:55Ces Jeux Olympiques vont attirer de plus en plus de touristes.
02:06:58Toujours est-il que l'événement, je vous le disais il y a un instant,
02:07:01pourrait bien être un cadeau empoisonné.
02:07:04Notamment pour les musées.
02:07:06Alors si certains musées ou sites remarquables à Paris et sa région
02:07:09profitent bien évidemment des Jeux Olympiques,
02:07:11ce n'est pas le cas pour tout le monde.
02:07:13Au musée Grévin, par exemple, les visiteurs ont déserté le musée
02:07:17depuis le début de la compétition.
02:07:19Nous nous y sommes rendus hier.
02:07:21Nous l'avons constaté, très peu de monde.
02:07:23Nous sommes aussi allés au château de Versailles.
02:07:25Je vous propose ce reportage signé Mathilde Kouvilleurs-Flornois
02:07:29et Fabrice Elsner.
02:07:31Et puis on en parle ensuite.
02:07:33La fièvre olympique est bien présente au musée Grévin.
02:07:36Mais elle ne semble pas avoir gagné les juilletistes
02:07:38avant la cérémonie d'ouverture des JO.
02:07:40Sa fréquentation était déjà en baisse.
02:07:42C'est la première fois dans ce musée-là qu'il y a si peu de monde.
02:07:46Il y a plus de mannequins que de visiteurs.
02:07:49Cette baisse se fait sentir dans tous les musées de la capitale.
02:07:52Au mois de juillet, le musée du Quai Branly
02:07:54comptait moins de 40% de visiteurs par rapport à 2023.
02:07:57Une situation qui s'explique par une différence de clientèle
02:08:00pour ce spécialiste.
02:08:012 millions de touristes qui viennent spécifiquement
02:08:04pour les JO pendant cette période.
02:08:06Elle en fait fuir 3 millions qui venaient habituellement,
02:08:08essentiellement pour les sites culturels,
02:08:10les sites de visite et le patrimoine parisien.
02:08:12Le célèbre château de Versailles n'échappe pas à ce phénomène.
02:08:15Entre le 18 et le 26 juillet, la fréquentation du château
02:08:18a chuté de 30%.
02:08:19Mais l'administrateur du château reste confiant pour la suite.
02:08:22Le site a attiré de nombreux visiteurs.
02:08:25Nous en sommes au début des JO,
02:08:27donc on ne peut pas tirer des conclusions.
02:08:29Pour l'instant, nous sommes sur une fréquentation
02:08:31d'à peu près 18 000 personnes pour le château.
02:08:33En plus de la fréquentation qui vient dans les jardins,
02:08:35nous sommes sur une bonne fréquentation estivale.
02:08:37Par ailleurs, nous sommes un site qui accueille énormément de monde
02:08:40au titre des compétitions olympiques.
02:08:42C'est un moment exceptionnel, nous en sommes très fiers.
02:08:45Durant la période olympique, Paris et l'île de France
02:08:48pourraient accueillir jusqu'à 15 millions de visiteurs.
02:08:52Finalement, Vincent Roy, on l'a bien compris,
02:08:54le Paris c'est quoi ?
02:08:55C'est que la France rayonne à travers les compétitions
02:08:58qui sont diffusées dans le monde entier
02:09:01et qu'avec la beauté des images, les touristes
02:09:04viennent en masse dans les mois, dans les années qui viennent,
02:09:07ou reviennent.
02:09:08C'est le Paris de Gabriel Attal,
02:09:10puisqu'on l'a vu, ça ne marche pas tellement dans les musées,
02:09:12notamment au Musée Grévin, il n'y a personne.
02:09:14Attendez, cette période-là est très particulière.
02:09:17Les gens qui sont venus en France au moment des Jeux
02:09:21sont venus pour les Jeux.
02:09:23Ils ne sont pas venus pour autre chose.
02:09:25Ceux qui ne sont pas intéressés par le sport
02:09:27et par conséquent par les Jeux,
02:09:28se sont dit tout naturellement
02:09:30il va y avoir beaucoup de monde, Paris va être bloqué,
02:09:33ça va être difficile de visiter, on ne vient pas,
02:09:35on va différer sans doute notre voyage.
02:09:38Et c'est tout à fait compréhensible.
02:09:40Le public qui est actuellement à Paris
02:09:43et en province qui est venu voir les Jeux
02:09:46est un public captif pour le sport.
02:09:49Voilà tout.
02:09:50Et donc le public qui vient,
02:09:52le public pour le tourisme culturel,
02:09:55il a différé ou il reviendra tout naturellement.
02:09:58Mais enfin là, le public qui est là,
02:10:00il est venu pour les Jeux.
02:10:01Mais vous pensez qu'il va y avoir des retombées économiques ?
02:10:03C'est bon pour l'économie française,
02:10:05ces Jeux olympiques ou pas ?
02:10:07Est-ce que c'est bon pour l'économie française ?
02:10:09À partir du moment où c'est bon,
02:10:11s'ils sont réussis,
02:10:12et pour l'instant ça a l'air d'être le cas,
02:10:14à partir du moment où c'est bon pour l'image de la France,
02:10:16on peut arguer que ça doit être bon
02:10:19pour l'économie française.
02:10:21Ce qui est bon pour la France
02:10:22est bon pour son économie.
02:10:23Avant de vous entendre,
02:10:24Vendrille de Gerpel et Eliott Mamann,
02:10:26peut-être le service après-vente de Louison Bastien,
02:10:29référent du Nord des Jeunes avec Macron,
02:10:30service à présente de Gabriel Attal,
02:10:31qui a dit oui, il y aura des retombées économiques,
02:10:33de toute façon les touristes vont venir
02:10:35dans les mois, les années qui viennent.
02:10:37Bien sûr, parce que ces Jeux olympiques,
02:10:38c'est une vitrine magnifique de notre pays.
02:10:40Il y a eu un quart de la planète,
02:10:42quasiment 2 milliards de personnes
02:10:43qui ont regardé cette cérémonie d'ouverture
02:10:45et tous les monuments parisiens,
02:10:46et donc beaucoup,
02:10:47en tout cas une partie de ces personnes,
02:10:49auront envie et viendront à Paris dans le futur.
02:10:51On l'a vu à Londres.
02:10:52À Londres, il y a moins de personnes,
02:10:53il y a moins de touristes.
02:10:54L'été 2012, l'été 2013, l'été 2014,
02:10:56c'est 30% de touristes en plus.
02:10:58C'est 9 milliards d'investissements publics à Londres.
02:11:01Évidemment que les touristes qui sont aujourd'hui à Paris,
02:11:03ils vont voir l'équitation dans le Parc du Château de Versailles
02:11:05plutôt que la Galerie des Glaces.
02:11:06Mais peut-être que d'autres y reviendront.
02:11:08L'équitation dans le Parc du Château de Versailles,
02:11:10en fait, c'est absolument incroyable.
02:11:11Évidemment que c'est magnifique,
02:11:12et ça donnera envie à énormément de monde
02:11:13de venir visiter le Château de Versailles.
02:11:14Ceux qui n'ont pas eu la chance
02:11:15d'être aux épreuves d'équitation,
02:11:17ils viendront peut-être visiter.
02:11:19En tout cas, ce qui est sûr,
02:11:20c'est que ces Jeux olympiques,
02:11:21économiquement,
02:11:22il y aura des retombées futures
02:11:23parce que les touristes déjà
02:11:24qui ne sont pas venus à Paris cet été
02:11:27reprogrammeront leurs visites.
02:11:28Et puis, c'est une vitrine absolument extraordinaire.
02:11:30Et déjà, les Français iront visiter Paris
02:11:33et les touristes étrangers aussi.
02:11:35C'est évident.
02:11:36Tous les JO ont montré...
02:11:38Ils viendront parce que les images étaient claires.
02:11:39Ils viendront parce que la ville est magnifique.
02:11:42Évidemment.
02:11:43Ils ne savent pas encore que les Parisiens
02:11:45sont extrêmement désagréables
02:11:46et qu'ils seront mal reçus.
02:11:47Mais ils viendront pour la qualité de la ville.
02:11:51En tout cas, Eliott Mamann,
02:11:52les restaurateurs,
02:11:53ils ne sont pas de cet avis-là.
02:11:55Aujourd'hui, on l'a entendu.
02:11:56Avec un Paris sous cloche,
02:11:58il y a un moment où c'était très compliqué
02:12:00pour les restaurateurs parisiens
02:12:01ou dans la région parisienne.
02:12:02Ça l'est toujours.
02:12:03Ça l'est toujours.
02:12:04Et ça, c'est aussi cette réalité.
02:12:06À mon avis, quand ils entendent
02:12:08le Premier ministre dire
02:12:10que c'est absolument formidable
02:12:11pour l'économie française,
02:12:12eux, à leur niveau,
02:12:13ils disent non, c'est absolument catastrophique.
02:12:14Oui, absolument,
02:12:15puisque les pouvoirs publics ont tout fait
02:12:16pour faire fuir les Parisiens
02:12:17au cours de cette période olympique.
02:12:19Donc, il est assez normal que,
02:12:20par ailleurs,
02:12:21les commerçants parisiens
02:12:22expriment un désarroi
02:12:23au sujet duquel
02:12:24on ne peut que compatir.
02:12:26Mais, simplement,
02:12:27il ne faudrait en effet pas
02:12:28que cet effet négatif et délétère
02:12:31sur la consommation en France
02:12:33se prolonge,
02:12:34puisque la consommation
02:12:35est tout ce qu'il reste à notre économie.
02:12:36Donc, il faudrait tout de même absolument...
02:12:38Il est basé sur la consommation.
02:12:39Oui, c'est ça, absolument.
02:12:40C'est un de ses défauts, d'ailleurs.
02:12:41Tout à fait.
02:12:42Je suis entièrement d'accord.
02:12:43Donc, il faudrait tout de même
02:12:44réussir à la préserver.
02:12:45On rappelle, par exemple,
02:12:46le Caire France,
02:12:47qui pourtant avait enfin redoré
02:12:48avec des bénéfices
02:12:49à annoncer que,
02:12:50du fait de ces Jeux olympiques,
02:12:51ils perdraient au cours de l'été
02:12:52entre 160 et 180 millions d'euros,
02:12:54ce qui est tout de même
02:12:55extrêmement considérable.
02:12:56Et par ailleurs,
02:12:57je ne suis pas sûr que Paris
02:12:58avait véritablement besoin
02:12:59de cette vitrine olympique
02:13:00pour avoir beaucoup de succès.
02:13:02Il me semble que, par année,
02:13:04il y a plus de touristes
02:13:05qui se rendent à Paris
02:13:06qu'à New York, par exemple,
02:13:07alors même que les échelles de grandeur
02:13:09entre ces deux villes
02:13:10sont plutôt à la faveur de New York.
02:13:13Donc, c'est bien la preuve
02:13:14que les touristes appréciaient déjà Paris.
02:13:16Et il me semble, d'ailleurs,
02:13:17que les retombées économiques
02:13:18post-Jeux olympiques sont...
02:13:20On peut toujours en faire
02:13:21des lectures plutôt clivantes,
02:13:23si vous voulez,
02:13:24parce que, par exemple,
02:13:25il y a certes parfois
02:13:26des effets positifs sur le tourisme,
02:13:29notamment puisque des infrastructures
02:13:31ont été rénovées ou construites
02:13:32à l'occasion de ces Jeux olympiques
02:13:34et qu'elles sont ensuite conservées.
02:13:35On en débat d'ailleurs actuellement
02:13:36au sujet de cette boule
02:13:38en lévitation au-dessus de Paris.
02:13:40Pour tout vous dire,
02:13:41quand je suis revenu à Paris hier
02:13:43et que j'ai découvert
02:13:44que le sujet de préoccupation
02:13:45de la cité était de savoir
02:13:46s'il fallait maintenir ou pas
02:13:47une boule en lévitation au-dessus de Paris,
02:13:49j'étais quelque peu circonspect.
02:13:51Mais pourquoi pas ?
02:13:52C'est magnifique,
02:13:53ça peut rester peut-être.
02:13:54Mais par ailleurs,
02:13:55simplement en matière
02:13:56d'imposition publique
02:13:57à l'échelle municipale,
02:13:58les villes qui ont accueilli des JO
02:14:00ont souvent souffert
02:14:01pendant plusieurs années,
02:14:02ce qui n'est pas non plus
02:14:03quelque chose de forcément positif
02:14:04pour l'économie de la ville.
02:14:05On peut, par exemple,
02:14:06prendre l'exemple...
02:14:07Non, c'est positif en termes d'image.
02:14:08Oui, c'est peut-être
02:14:09en termes d'image,
02:14:10mais on peut, par exemple,
02:14:11prendre l'exemple de Montréal,
02:14:12pardon, j'ai dit beaucoup de fois
02:14:13le mot exemple,
02:14:14qui a accueilli les Jeux olympiques
02:14:17en 1972, me semble-t-il,
02:14:18et qui, il y a deux ans,
02:14:19encore payait une taxe
02:14:20liée à la rénovation
02:14:21de son stade olympique,
02:14:22de l'entretien de son stade olympique,
02:14:24qui a toujours rencontré
02:14:25d'importants problèmes.
02:14:26Donc, là, la réalité,
02:14:27c'est que ça va coûter cher
02:14:28pour longtemps.
02:14:29Non, pas du tout,
02:14:30parce que les Jeux de Montréal,
02:14:31il y a eu plus que deux fois
02:14:32le coût initial en surcoût des JO,
02:14:33ce qui n'est absolument pas
02:14:34le cas des Jeux de Paris.
02:14:35Les Jeux de Paris,
02:14:36ils ont eu un budget maîtrisé
02:14:37avec quasiment aucun surcoût.
02:14:38Combien ?
02:14:391,5 milliard, je crois.
02:14:40On en a environ
02:14:42des 9 milliards.
02:14:439 milliards qui sont
02:14:44pour plus de 80 %
02:14:45financés par l'argent privé,
02:14:46qu'il se soit la biétrie
02:14:47et les partenariats publics.
02:14:48Ah, monsieur Roy,
02:14:49bon dire !
02:14:50Mais non !
02:14:51Écoutez, moi, je trouve
02:14:52que c'est un personnage...
02:14:53Ben, dites-moi !
02:14:54C'est un personnage extraordinaire !
02:14:55Il arrive ici,
02:14:56ils ont tout fait
02:14:57pour la sécurité.
02:14:58Les JO ne vendent rien.
02:14:59La vision de la France
02:15:00n'est pas aussi pessimiste
02:15:01que sur ce plateau
02:15:02en permanence.
02:15:03Les JO ne vendent rien.
02:15:04Écoutez, j'ai passé une soirée...
02:15:05C'est le même, monsieur.
02:15:06Comment ils sont financés,
02:15:07les JO ?
02:15:08C'est le même, monsieur.
02:15:09Comment ils sont financés,
02:15:10les JO ?
02:15:11C'est vrai que tout le monde
02:15:12demande des compensations
02:15:13aujourd'hui.
02:15:14Les chauffeurs de taxi,
02:15:15les réservoirs...
02:15:16Je n'ai eu aucun problème.
02:15:17Je suis arrivé avec une tonne
02:15:18de problèmes,
02:15:19on les a effacés
02:15:20un par un.
02:15:21La réalité, monsieur,
02:15:22c'est que ces JO,
02:15:23ils sont majoritairement
02:15:24financés par...
02:15:25C'est faux ?
02:15:26Mais formidable !
02:15:2730 % des budgets,
02:15:28c'est la biétrie.
02:15:29Le reste, c'est les partenariats
02:15:30CLVMH qui financent
02:15:31le socle de la flamme,
02:15:32la valise, là.
02:15:33Je n'ai pas le mot exact.
02:15:34C'est Coca-Cola
02:15:36Une troisième marque,
02:15:37s'il vous plaît.
02:15:41Ce monsieur ne va
02:15:42se faire aucun copain
02:15:43avec le Nouveau Front Populaire.
02:15:44C'est Pepsi, Sprite,
02:15:45effectivement,
02:15:46qui financent aussi.
02:15:47Ce n'est pas le but
02:15:48de la soirée.
02:15:49Le but de la soirée,
02:15:50c'est d'expliquer que
02:15:51la majorité de ces JO
02:15:52ne sont pas financées
02:15:53avec de l'argent public.
02:15:54Ils sont financés
02:15:55avec de l'argent prié,
02:15:56avec de la biétrie,
02:15:57avec des sponsors,
02:15:58avec les droits de télé.
02:15:59Et ça, c'est important.
02:16:00Ce ne sont pas les Français
02:16:01qui payent ces JO.
02:16:02Oui, mais interrogation,
02:16:03est-ce que les Français
02:16:05demandent des compensations
02:16:06et il y a un vrai sujet ?
02:16:07Justement, je voulais parler
02:16:08moi des taxis,
02:16:09parce qu'en venant,
02:16:10je discutais pour préparer
02:16:11l'émission,
02:16:12parce que je savais
02:16:13qu'on allait en parler.
02:16:14Je discutais avec Moussine,
02:16:15qui était le chauffeur du taxi.
02:16:16Qui vous regarde peut-être.
02:16:17Exactement,
02:16:18parce que je lui ai dit
02:16:19que j'allais lui en parler
02:16:20et que j'allais en parler
02:16:21ce soir.
02:16:22Et il me disait,
02:16:23oui, mon chiffre d'affaires
02:16:24en juillet dernier,
02:16:25c'était 8000 euros.
02:16:26Aujourd'hui,
02:16:27il est à 3300 euros.
02:16:28Et lui, il demande
02:16:29le fonds de compensation
02:16:30des pertes de commerce
02:16:31qui ont été demandées
02:16:33par le ministère des Transports.
02:16:34Accordé.
02:16:35Et qui a été accordé,
02:16:36il me semble.
02:16:37Non, pas sûr.
02:16:38Il ne sera peut-être pas accordé.
02:16:39Et ce qu'il me disait,
02:16:40c'est qu'il va le perdre.
02:16:41Et il perd énormément de chiffres
02:16:42parce qu'en fait,
02:16:43il fait des zigzags
02:16:44tout le temps dans Paris.
02:16:45Parce qu'un coup,
02:16:46on lui dit oui,
02:16:47tu peux passer.
02:16:48Un coup, on lui dit non,
02:16:49tu ne peux pas passer.
02:16:50Alors qu'il y avait une réponse
02:16:51du ministère des Transports
02:16:52disant qu'il pourrait passer
02:16:53même dans les autres pays.
02:16:54Le ministre des Transports,
02:16:55finalement, effectivement...
02:16:56Il a fait un pas.
02:16:57Est-ce que ça fait un pas
02:16:58jusqu'à aujourd'hui ?
02:16:59On va regarder ce sujet
02:17:00et vous l'avez rappelé,
02:17:01le ministre des Transports
02:17:02qui, maintenant,
02:17:03permet aux chauffeurs de taxi
02:17:04et également aux VTC
02:17:05de se rendre dans les zones rouges.
02:17:06Regardez.
02:17:07Il y a quelque chose
02:17:08qui n'est pas là aujourd'hui.
02:17:09Exceptionnellement,
02:17:10les barrières s'ouvrent.
02:17:11Je suis étonnée.
02:17:12Je suis étonnée
02:17:13que ça s'ouvre
02:17:14sans rien demander.
02:17:15Habituellement,
02:17:16pour les taxis,
02:17:17c'est demi-tour.
02:17:18Mais depuis jeudi après-midi,
02:17:19la réglementation a changé.
02:17:20Avec le préfet de police,
02:17:21Laurent Nunez,
02:17:22nous avons pris la décision
02:17:23de faciliter
02:17:24le passage
02:17:25des taxis
02:17:26et la dépose
02:17:27des spectateurs.
02:17:28Les véhicules,
02:17:29taxis et VTC
02:17:30peuvent désormais
02:17:31accéder aux périmètres rouges
02:17:32des Jeux Olympiques de Paris
02:17:33sans restriction.
02:17:34Une modification
02:17:35qui intervient
02:17:36à la suite
02:17:37d'un communiqué
02:17:38des syndicats de taxis.
02:17:39Les spectateurs
02:17:40venus pour les Jeux
02:17:41ne compensent pas
02:17:42l'impact
02:17:43des mesures
02:17:44de restriction
02:17:45de circulation,
02:17:46de fermeture de lieux
02:17:47et de dissuasion
02:17:48de la clientèle habituelle.
02:17:49L'AMIA s'était rendue
02:17:50disponible pendant les Jeux.
02:17:51Pour elle,
02:17:52c'est la désillusion
02:17:53de se rendre dans les zones rouges.
02:17:55Ce mois-ci,
02:17:56on a subi
02:17:57une perte
02:17:58du 40%
02:17:59à voir 50%
02:18:00de moins.
02:18:01On n'arrive même pas
02:18:02à faire nos charges.
02:18:03Les syndicats de taxis
02:18:04demandent au ministère
02:18:05des Transports
02:18:06une compensation
02:18:07financière
02:18:08pour couvrir
02:18:09la période
02:18:10de privatisation
02:18:11des sites d'événements
02:18:12ou de l'espace public,
02:18:13c'est-à-dire
02:18:14de mars
02:18:15à fin octobre.
02:18:18Louison Bastien
02:18:19vous repousse
02:18:20la question
02:18:21effectivement,
02:18:22est-ce qu'il va y avoir
02:18:23à un moment donné
02:18:24des compensations
02:18:25financières
02:18:26qui vont être
02:18:27décidées
02:18:28par le gouvernement ?
02:18:29On voit que c'est dur,
02:18:30on voit les chauffeurs
02:18:31de taxis,
02:18:32le ministre des Transports
02:18:33qui a fait un premier pas,
02:18:34ils vont pouvoir accéder
02:18:35aux zones rouges.
02:18:36On voit que les pertes
02:18:37sont assez importantes.
02:18:38Il y a des taxis
02:18:39et il y a d'autres professions.
02:18:40Il y aura aussi
02:18:41les restaurateurs,
02:18:42pourquoi pas les musées.
02:18:43Il peut y avoir
02:18:44comme l'après-Covid
02:18:45un effet domino.
02:18:46Est-ce qu'il n'y a pas
02:18:47ce risque-là tout de même ?
02:18:48Ce sera l'objectif
02:18:49des discussions
02:18:50qu'il y aura
02:18:51après les Jeux olympiques
02:18:52très rapidement
02:18:54et c'est le but
02:18:55de ces discussions.
02:18:56Mais je voudrais vraiment
02:18:57rassurer les Français
02:18:58qui nous regardent,
02:18:59qui sont restaurateurs,
02:19:00et les restaurateurs
02:19:01ont eu des aides débloquées
02:19:02déjà à Paris.
02:19:03Rassurer les restaurateurs,
02:19:04les chauffeurs de taxis parisiens.
02:19:06Toutes les villes
02:19:07qui ont accueilli
02:19:08les Jeux olympiques
02:19:09dans l'histoire moderne,
02:19:10que ce soit à Sydney,
02:19:11Tokyo, Pékin, Rio, Londres,
02:19:12toutes ces villes
02:19:13ont eu des retombées
02:19:14beaucoup plus importantes
02:19:15que ce que ces JO
02:19:16ont coûté à l'instant T.
02:19:17Parce que c'est
02:19:18une vitrine magnifique
02:19:19et parce que
02:19:20les années suivantes,
02:19:21énormément de touristes
02:19:22viennent en plus
02:19:23de ceux qui viennent habituellement.
02:19:24Et donc ça a été le cas
02:19:25pour Londres
02:19:26qui est un exemple parfait
02:19:27parce qu'ils ont coûté
02:19:28à peu près même un peu plus
02:19:29que les JO de Paris
02:19:30et qui est une ville européenne
02:19:31similaire à Paris.
02:19:32C'était l'exemple parfait
02:19:3330% de touristes en plus
02:19:34en 2013, en 2014.
02:19:36Et donc Paris,
02:19:37sans aucun doute,
02:19:38ce sera le cas aussi
02:19:39dès l'année prochaine
02:19:40et donc ça fera le bonheur
02:19:41des chauffeurs de taxis,
02:19:42des restaurateurs
02:19:43et de tous ceux
02:19:44qui ont été perturbés
02:19:45économiquement
02:19:46par ces JO.
02:19:47De toute façon,
02:19:48la formule est donnée
02:19:49depuis longtemps
02:19:50par Emmanuel Macron
02:19:51c'est l'équation,
02:19:52c'est la formule.
02:19:53C'est quoi qu'il en coûte.
02:19:54Voilà, on va être encore
02:19:55dans le long de ces JO.
02:19:56C'est pas vrai,
02:19:57il n'y a aucun dérapage
02:19:58budgétaire sur ces JO.
02:19:59Pour le moment,
02:20:00on va compenser
02:20:01les restaurateurs,
02:20:02bientôt les taxis.
02:20:03Quoi qu'il en coûte,
02:20:04il fallait que ça se passe.
02:20:05Parce que les restaurateurs
02:20:06de l'île de la Cité
02:20:07qui ont été fermés
02:20:08une semaine
02:20:09à cause des raisons
02:20:10de sécurité
02:20:11de la cérémonie d'ouverture,
02:20:12évidemment qu'ils ont été aidés
02:20:13et c'est normal.
02:20:14Mais ce n'est pas ça
02:20:15qui va faire le déficit
02:20:16du budget de l'État.
02:20:22En tout cas,
02:20:23il y en a un qui rayonne déjà
02:20:24à l'international,
02:20:25notamment en Chine,
02:20:26c'est Philippe Catherine.
02:20:27Après la cérémonie d'ouverture,
02:20:28on en parlera à la fin,
02:20:29un sujet un peu plus léger.
02:20:30Mais avant,
02:20:31je voulais vous entendre
02:20:32sur cette réalité
02:20:33finalement qui dure
02:20:34depuis plusieurs années.
02:20:35Les Français font
02:20:36de moins en moins d'enfants.
02:20:37Les derniers chiffres
02:20:38de l'INSEE
02:20:39le confirment
02:20:40une nouvelle fois.
02:20:41Comment est-ce que
02:20:42nous pouvons l'expliquer ?
02:20:43Nous sommes allés
02:20:44à la rencontre
02:20:45de Français
02:20:46pour tenter de comprendre.
02:20:47On regarde le sujet signé
02:20:48Pierre-Henri Dupont.
02:20:49L'appel d'Emmanuel Macron
02:20:50à un réarmement démographique
02:20:51n'a pas été entendu.
02:20:52Au premier semestre de 2024,
02:20:53un peu plus de 326 000 bébés
02:20:54ont vu le jour,
02:20:55soit 2,4% de moins
02:20:56par rapport à l'année précédente.
02:20:57En 2023,
02:20:58le nombre de naissances
02:20:59était déjà passé
02:21:00sous le seuil des 700 000,
02:21:01une première
02:21:02depuis la fin
02:21:03de la Seconde Guerre mondiale.
02:21:04Une baisse
02:21:05qui peut s'expliquer
02:21:06dans le cadre
02:21:07d'une réarmement
02:21:08démographique
02:21:09qui a été
02:21:10déployée
02:21:11par l'État
02:21:12depuis le début
02:21:13de la seconde guerre mondiale.
02:21:14Une baisse
02:21:15qui peut s'expliquer
02:21:16dans le cadre
02:21:17d'une réarmement
02:21:18démographique
02:21:19qui a été déployée
02:21:20par l'État
02:21:21depuis le début
02:21:22de la seconde guerre mondiale.
02:21:23Une baisse
02:21:24qui peut s'expliquer
02:21:25par plusieurs facteurs
02:21:26qui inquiètent les Français.
02:21:27Je pense que pour nous,
02:21:28il y a la condition climatique
02:21:29déjà qui se pose,
02:21:30mais ce ne serait pas
02:21:31complètement un frein
02:21:32à ce qu'on ait des enfants.
02:21:33Après,
02:21:34peut-être en avoir
02:21:35pas en grand nombre
02:21:36pour justement
02:21:37ne pas avoir un impact
02:21:38trop fort
02:21:39sur le climat actuellement.
02:21:40Je ne cache pas
02:21:41que c'est aussi
02:21:42quelque chose
02:21:43qui me préoccupe un peu
02:21:44au vu du contexte actuel,
02:21:45comment évoluent les choses,
02:21:46que ce soit économiquement
02:21:47ou techniquement.
02:21:48Mais pour certains,
02:21:49l'envie de fonder
02:21:50une grande famille demeure.
02:21:51J'aurais envie de reproduire
02:21:52ce que j'ai eu.
02:21:53J'ai une grande famille
02:21:54et moi,
02:21:55je n'ai pas...
02:21:56Autour de moi,
02:21:57je vois aussi des gens
02:21:58qui ont envie
02:21:59d'avoir une grande famille.
02:22:00Emmanuel Macron
02:22:01souhaitait également
02:22:02un grand plan
02:22:03pour lutter
02:22:04contre l'infertilité,
02:22:05mais ses projets
02:22:06de réforme
02:22:07ont été mis à l'arrêt
02:22:08par la dissolution
02:22:09de l'Assemblée nationale.
02:22:10Véritable enjeu majeur
02:22:11pour notre pays,
02:22:12Eliott Mamann,
02:22:13peut-être...
02:22:14Alors,
02:22:15les facteurs sont multiples
02:22:16pour expliquer
02:22:17aujourd'hui
02:22:18le fait que les Français
02:22:19n'ont plus d'enfants.
02:22:20Peut-être aussi
02:22:21les politiques familiales.
02:22:22En moins d'enfants.
02:22:23En moins d'enfants.
02:22:24En moins d'enfants.
02:22:25Comme vous dites,
02:22:26les Français n'ont plus d'enfants.
02:22:27En moins d'enfants.
02:22:28Merci Vincent Roir.
02:22:29Vous avez tout à fait raison.
02:22:30C'est pas ça,
02:22:31c'est qu'on voudrait
02:22:32passer un bon week-end
02:22:33si vous nous annoncez
02:22:34des nouvelles comme ça.
02:22:35Les Français
02:22:36ne font plus d'enfants.
02:22:37Heureusement qu'on sait
02:22:38que tout ça
02:22:39ne va rien nous coûter.
02:22:40On est heureux
02:22:41qu'il n'y a pas de problème
02:22:42de sécurité.
02:22:43Alors vous,
02:22:44vous nous dites
02:22:45qu'il n'y a plus d'enfants.
02:22:46Non.
02:22:47Les Français font moins d'enfants.
02:22:48Mais Emmanuel Macron
02:22:49avait appelé
02:22:50Eliott Mamann.
02:22:51Effectivement,
02:22:52on se souvient
02:22:53d'un réarmement
02:22:54démographique.
02:22:55Est-ce que nous sommes
02:22:56en train de payer
02:22:57les politiques familiales
02:22:58des dernières années
02:22:59finalement ?
02:23:00Où cette urgence
02:23:01n'a pas été suffisamment
02:23:02prise en compte.
02:23:03On n'a pas permis
02:23:04aux Français et aux Françaises
02:23:05de pouvoir
02:23:06fonder leurs familles
02:23:07sereinement.
02:23:08Oui.
02:23:09D'ailleurs,
02:23:10il est intéressant de savoir
02:23:11ce qui relève
02:23:13quant à cette volonté
02:23:14assez partagée
02:23:15en réalité
02:23:16dans le monde occidental
02:23:17de moins se reproduire
02:23:18qu'à une époque.
02:23:19Ou ce qui relève
02:23:20d'explications
02:23:21purement économiques
02:23:22et sociales
02:23:23quant à la baisse
02:23:24de reproductivité
02:23:25en France.
02:23:26C'est une tension
02:23:27qui peut être analysée.
02:23:28Il y a plusieurs études
02:23:29qui se contredisent
02:23:30naturellement
02:23:31parce qu'il y a
02:23:32beaucoup de projections
02:23:33idéologiques
02:23:34que l'on fait
02:23:35sur la question
02:23:36de la natalité.
02:23:37Certains vont,
02:23:38par exemple,
02:23:39dire qu'en réalité,
02:23:40baisser la natalité
02:23:41permet à certains membres
02:23:42de la population
02:23:43de reconquérir
02:23:44leur corps
02:23:45et leur vie professionnelle.
02:23:46C'est aussi
02:23:47sur ces dilemmes-là
02:23:48que le tout se pose.
02:23:49Mais simplement,
02:23:50il faut peut-être dire
02:23:51une chose au-delà,
02:23:52en effet,
02:23:53de la charge
02:23:54que représente
02:23:55la parentalité
02:23:56tant physique
02:23:57que sociale.
02:23:58Pourquoi est-ce
02:23:59qu'une baisse
02:24:00de la natalité
02:24:01est extrêmement inquiétante
02:24:02pour l'avenir
02:24:03d'un pays ?
02:24:04C'est parce que
02:24:05moins d'enfants,
02:24:06c'est naturellement
02:24:07moins d'actifs.
02:24:08C'est une pérennité
02:24:09culturelle
02:24:10d'un ordre social
02:24:11qui n'est plus garanti
02:24:12à partir du moment
02:24:13où les mêmes dépositaires
02:24:14de cet héritage culturel
02:24:15ne sont plus en mesure
02:24:16de se reproduire.
02:24:17Et c'est donc aussi
02:24:18pour ces raisons-là
02:24:19qu'en effet,
02:24:20la question de la natalité
02:24:21n'est pas qu'une question
02:24:22de rencontre,
02:24:23de plaisir,
02:24:24mais également,
02:24:25c'est un enjeu
02:24:26civilisationnel.
02:24:27C'est peut-être
02:24:28cette dimension-là
02:24:29qui,
02:24:30soit par certains,
02:24:31est négligée,
02:24:32soit par d'autres
02:24:33est, au contraire,
02:24:34bien trop interprétée
02:24:35et intégrée
02:24:36puisque l'on a
02:24:37bien entendu
02:24:38un certain nombre
02:24:39de discours
02:24:40qui renvoyaient
02:24:41notamment aux préoccupations
02:24:42écologiques
02:24:43et qui, en effet,
02:24:44lorsque l'écologie
02:24:45est manipulée
02:24:46à les fins idéologiques,
02:24:47peut permettre ensuite
02:24:48d'avoir un effet
02:24:49extrêmement concret
02:24:50sur la vie
02:24:51et la continuité
02:24:52historique
02:24:53d'un certain nombre
02:24:54de civilisations
02:24:55puisque l'on entend bien
02:24:56une préoccupation légitime
02:24:57à savoir celle
02:24:58du réchauffement climatique
02:24:59qui aboutit
02:25:00par certains
02:25:01puisqu'ils en font
02:25:02une lecture décroissante
02:25:03d'un point de vue économique
02:25:04à la volonté
02:25:05de cesser
02:25:06de se reproduire.
02:25:07Et il y a en réalité
02:25:08une grande confusion
02:25:09des diverses problématiques
02:25:10qui s'expriment
02:25:11tant en amont
02:25:12qu'en aval
02:25:13de la reproduction
02:25:14qui conduisent
02:25:15à ce désarroi
02:25:16à cette volonté
02:25:17de certains, en effet,
02:25:18de cesser
02:25:19de se reproduire.
02:25:20Mais je ne sais pas
02:25:21si vous voulez
02:25:22intellectuellement
02:25:23penser par tout le monde.
02:25:24Parfois, c'est aussi
02:25:25une question
02:25:26de simplicité
02:25:27de la vie moderne.
02:25:28Mais en fait,
02:25:29tout simplement,
02:25:30André Le Garpel,
02:25:31exactement,
02:25:32parce qu'effectivement
02:25:33il y a tous ces aspects
02:25:34idéologiques,
02:25:35tous ces facteurs-là,
02:25:36mais il y a également
02:25:37le fait qu'aujourd'hui,
02:25:38fonder une famille en France,
02:25:39c'est compliqué.
02:25:40C'est difficile.
02:25:41Ça coûte cher.
02:25:42Effectivement,
02:25:43vous parliez des femmes
02:25:44aujourd'hui qui ont
02:25:45une pression sociale.
02:25:46Beaucoup de femmes
02:25:47aujourd'hui vous disent
02:25:48quand je vais à un dîner
02:25:49et que je suis mère au foyer,
02:25:50c'est difficile.
02:25:51C'est difficile
02:25:52parce qu'il y a
02:25:53cette pression sociale
02:25:54qui existe.
02:25:55Il y a tout
02:25:56un ensemble de facteurs
02:25:57aujourd'hui,
02:25:58André,
02:25:59qui font que
02:26:00il est difficile
02:26:01d'avoir des enfants.
02:26:02Effectivement,
02:26:03je vois trois choses.
02:26:04Déjà, il faut peut-être
02:26:05avoir 1,5 à 1,8
02:26:06enfants par femme
02:26:07en France maintenant.
02:26:08Et puis,
02:26:09ça a été un enjeu
02:26:10vraiment important
02:26:11pendant la réforme des retraites
02:26:12notamment parce qu'il y a
02:26:13moins de cotisants.
02:26:14Mais moi,
02:26:15je pense que c'est le résultat
02:26:16d'une politique familiale
02:26:17aussi qui a tué la famille,
02:26:18qui a tué la famille
02:26:19notamment avec les sujets
02:26:20de société.
02:26:21Vous en avez un peu évoqué.
02:26:22Il y a un peu plus
02:26:23de 200 000 avortements
02:26:24par an.
02:26:25Et on le sait
02:26:26que ces femmes
02:26:27qui se posent des questions
02:26:28vont souvent voir
02:26:29le planning familial
02:26:30par exemple,
02:26:31qui sont complètement
02:26:32idéologisés
02:26:33et qui poussent
02:26:34vers l'avortement.
02:26:35Très doux de mettre en lien
02:26:36la baisse de la natalité
02:26:37et l'avortement.
02:26:38Et puis aussi,
02:26:39si, si,
02:26:40le taux de natalité,
02:26:41si,
02:26:42et l'avortement,
02:26:43si.
02:26:44Ce n'est pas vraiment
02:26:45la même chose.
02:26:46Et pour terminer,
02:26:47il y a aussi
02:26:48une hausse des prix.
02:26:49Et bien oui,
02:26:50c'est plus dur
02:26:51de faire vivre une famille.
02:26:52C'est plus dur
02:26:53avec un pouvoir d'achat
02:26:54qui emberne.
02:26:55Et puis,
02:26:56oui,
02:26:57il y a aussi une inquiétude.
02:26:58Il y a les chill-free.
02:26:59Vous savez,
02:27:00c'est ce mouvement qui dit
02:27:01je ne veux pas d'enfants
02:27:02parce que j'ai peur
02:27:03de l'écologie.
02:27:04Donc,
02:27:05il faut peut-être,
02:27:06et là,
02:27:07Louison pourra en parler,
02:27:08peut-être remettre
02:27:09une politique familiale
02:27:10qui soit efficace
02:27:11et qui donne envie aux Français
02:27:12d'avoir des enfants.
02:27:13Non,
02:27:14mais la vraie question,
02:27:15c'est que,
02:27:16enfin,
02:27:17pourquoi tourner autour du pot ?
02:27:18La vraie question,
02:27:19c'est que depuis 30 ans,
02:27:20il n'y a pas
02:27:21de politique familiale.
02:27:22Oui,
02:27:23voilà,
02:27:24tout simplement.
02:27:25C'est tout.
02:27:26Il y en a eu
02:27:27et elles ont été
02:27:28successivement détricotées.
02:27:29Au point qu'aujourd'hui,
02:27:30il ne reste plus
02:27:31qu'un filet,
02:27:33mais elles ont toutes été détricotées.
02:27:34Donc,
02:27:35il faudrait,
02:27:36aujourd'hui,
02:27:37refonder
02:27:38une véritable politique familiale.
02:27:39Alors,
02:27:40sans doute,
02:27:41refonder
02:27:42une vraie politique familiale,
02:27:43est-ce
02:27:44trop de droite
02:27:45pour le gouvernement actuel ?
02:27:46Parce que ça en passe
02:27:47aussi par là.
02:27:48Et puis,
02:27:49derrière,
02:27:50sous le,
02:27:51je voulais juste ajouter
02:27:52que sous le discours
02:27:53très brillant
02:27:54d'Eliott Mamann,
02:27:55il y avait la même chose
02:27:56que tout à l'heure,
02:27:57c'est-à-dire que
02:27:58nous vivons quand même
02:27:59dans une économie
02:28:00qui repose
02:28:01sur la consommation.
02:28:02Donc,
02:28:03le moins d'enfants
02:28:04veut dire,
02:28:05automatiquement,
02:28:06moins de consommation.
02:28:07Louis Zambassien,
02:28:08nous ne vous avons pas entendu
02:28:09sur ce dossier,
02:28:10effectivement.
02:28:11Mais Emmanuel Macron
02:28:12en a conscience
02:28:13puisque lui-même
02:28:14a un réarmement démographique.
02:28:15Effectivement,
02:28:16quelle piste ?
02:28:17Est-ce que nous payons
02:28:18les chèques de politiques
02:28:19familiales successives ?
02:28:20D'abord dire que,
02:28:21quand j'entends ce qui vient
02:28:22d'être dit,
02:28:23je suis très content
02:28:24que l'IVG soit
02:28:25constitutionnalisé dans ce pays
02:28:26parce que c'est typiquement
02:28:27l'argument qui a été utilisé
02:28:28aux Etats-Unis,
02:28:29dans les Etats qui ont
02:28:30le droit à l'IVG.
02:28:31Et donc,
02:28:32j'en suis ravi
02:28:33d'avoir protégé,
02:28:34d'avoir un gouvernement
02:28:35qui a contribué
02:28:36à protéger ce droit.
02:28:37Je ne remettais pas en cause
02:28:38le droit à l'avortement,
02:28:39je disais juste
02:28:40qu'on poussait
02:28:41certaines femmes,
02:28:42notamment au planning familial,
02:28:43pour aller plus vers l'avortement
02:28:44que pour garder les enfants.
02:28:45Pardon,
02:28:46vous utilisez l'avortement
02:28:47comme un argument
02:28:48de la baisse de l'analytique
02:28:49dans ce pays.
02:28:50C'est donc un argument
02:28:51qui est utilisé partout
02:28:52là où l'avortement
02:28:53est remis en cause
02:28:54parce que ça permettrait
02:28:55de pouvoir faire baisser...
02:28:56Je ne remets pas en cause
02:28:57de l'avortement,
02:29:00vous avez votre opposition
02:29:01les uns et les autres
02:29:02sur ce dossier-là.
02:29:03Maintenant,
02:29:04effectivement,
02:29:05en matière de politique familiale,
02:29:06plus précisément...
02:29:07Sur la question de la natalité,
02:29:08déjà,
02:29:09c'est un problème
02:29:10assez structurel
02:29:11dans tous les pays de l'Occident,
02:29:12que ce soit en Europe
02:29:13ou aux Etats-Unis.
02:29:14Il y a une baisse
02:29:15de la natalité
02:29:16dans tous les pays développés.
02:29:17Et moi,
02:29:18j'y vois deux principales
02:29:19explications.
02:29:20Une explication,
02:29:21comme l'a très bien dit
02:29:22Eliott Maman,
02:29:23idéologique.
02:29:24La peur du futur
02:29:25assez peu concrète,
02:29:26mais une peur
02:29:27de l'avortement.
02:29:28La peur du futur
02:29:29assez peu concrète,
02:29:30mais une peur générale
02:29:31du futur
02:29:32en matière d'écologie,
02:29:33en matière de questions sociales.
02:29:34Et aussi,
02:29:35une question
02:29:36plutôt très concrète
02:29:37sur ce que représente
02:29:38la natalité
02:29:39dans le frein
02:29:40vers l'emploi,
02:29:41vers le coût
02:29:42que ça apporte,
02:29:43que ça coûte aussi.
02:29:44Et donc,
02:29:45là,
02:29:46il doit y avoir
02:29:47une réponse importante
02:29:48des pouvoirs publics
02:29:49quand,
02:29:50vous avez dit,
02:29:51le plan d'Emmanuel Macron
02:29:52sur la natalité,
02:29:53c'est d'écouter
02:29:54des spécialistes
02:29:55pour faire des rapports,
02:29:56c'est de mettre en place
02:29:57le premier jour
02:29:58de remettre
02:29:59sur la table
02:30:00les plans
02:30:01de congés
02:30:02paternité,
02:30:03maternité,
02:30:04les congés parentaux.
02:30:05La question des places en crèche,
02:30:06aujourd'hui,
02:30:07vous n'avez pas de places en crèche aussi.
02:30:08Bien sûr.
02:30:09Et c'est tout cela
02:30:10vers quoi on doit travailler,
02:30:11continuer à agir.
02:30:12On l'a fait
02:30:13sur les congés parentaux
02:30:14en doublant
02:30:15notamment le congé
02:30:16parental,
02:30:17paternel pardon.
02:30:18Et donc,
02:30:19il faut continuer
02:30:20sur les places en crèche,
02:30:21sur aussi la question
02:30:22du pouvoir d'achat
02:30:23qui est intrinsèquement liée
02:30:24à celle de la natalité
02:30:25parce que c'est des questions
02:30:26qui sont liées
02:30:27évidemment à fonder une famille
02:30:28aujourd'hui,
02:30:29c'est la question du pouvoir d'achat.
02:30:30Le prix du logement aussi,
02:30:31ça coûte de logement.
02:30:32Se loger à Paris,
02:30:33c'est impossible.
02:30:34Aujourd'hui,
02:30:35de toute façon,
02:30:36à Paris,
02:30:37alors dans le reste du pays,
02:30:38effectivement,
02:30:39ça coûte cher,
02:30:40mais aujourd'hui,
02:30:41une famille,
02:30:42vous ne pouvez plus vous loger à Paris.
02:30:43Ah non,
02:30:44c'est impossible.
02:30:45Et je pense que le logement
02:30:46est mille fois plus
02:30:47d'infinité que l'IVG.
02:30:48Il y a de moins en moins
02:30:49d'élèves d'ailleurs à Paris.
02:30:50Il nous reste un peu plus
02:30:51de quatre minutes,
02:30:52un sujet plus léger peut-être
02:30:53pour terminer
02:30:54C'est assez costaud,
02:30:55Philippe Catherine.
02:30:56Ben oui,
02:30:57je dis que c'est un sujet léger.
02:30:58Je l'ai vu,
02:30:59je l'ai vu sur les images,
02:31:00il est assez costaud.
02:31:01Et il est assez costaud
02:31:02également en Chine.
02:31:03Il pèse beaucoup
02:31:04comme disent les jeunes
02:31:05aujourd'hui,
02:31:06c'est-à-dire qu'il a
02:31:07énormément de succès
02:31:08depuis la cérémonie
02:31:09d'ouverture
02:31:10où une partie du monde
02:31:11a découvert
02:31:12cet artiste français.
02:31:13Je vous propose
02:31:14de regarder ce sujet
02:31:15qu'a Philippe Catherine
02:31:16qui devient
02:31:17une star en Chine
02:31:18et puis un mot,
02:31:19un tour de table
02:31:20ensuite pour terminer
02:31:21cette émission.
02:31:23La Philippe Catherine Mania
02:31:24est bien made in China.
02:31:26La cérémonie
02:31:27d'ouverture des JO
02:31:28a permis aux chanteurs
02:31:29d'étendre sa renommée
02:31:30à l'international.
02:31:32Mais si Donald Trump
02:31:33l'a qualifié de honte,
02:31:34ce n'est pas le cas
02:31:35des internautes chinois
02:31:36qui raffolent
02:31:37de la prestation du français.
02:31:39C'est une différence culturelle
02:31:40et nous acceptons
02:31:41les différences culturelles
02:31:42du monde entier.
02:31:44Les caricatures
02:31:45du Dionysos bleu
02:31:46défilent par vagues
02:31:47sur les réseaux sociaux chinois.
02:31:49Philippe Catherine
02:31:50est représentée
02:31:51de plusieurs manières
02:31:52que ce soit en dessin,
02:31:53en sculpture
02:31:54voire même en plat.
02:31:56Certains,
02:31:57plus créatifs,
02:31:58reproduisent même
02:31:59le costume du chanteur
02:32:00avec en prime
02:32:01les étapes de reproduction
02:32:02du déguisement.
02:32:05C'est remarquable.
02:32:06Ce n'est pas une manière
02:32:07commune d'interpréter
02:32:08une chanson.
02:32:10C'est pour ça
02:32:11que je connais son nom
02:32:12et qu'il est si spécial.
02:32:15L'artiste Schtroumpf,
02:32:16comme surnommé
02:32:17par les Chinois,
02:32:18a pris la parole
02:32:19sur son compte Instagram.
02:32:20Il écrit en description
02:32:21de sa publication
02:32:22en mandarin
02:32:23« Merci de votre compréhension. »
02:32:27Est-ce que vous attendiez
02:32:28finalement Vincent Broye,
02:32:29Philippe Catherine
02:32:30comme étant un petit peu
02:32:31le symbole de la France,
02:32:32notamment en Chine ?
02:32:33C'est charmant, non ?
02:32:34Oui, je suis d'accord
02:32:35avec vous,
02:32:36c'est absolument charmant.
02:32:37Écoutez, c'est charmant,
02:32:38je trouve que...
02:32:40C'est très intéressant
02:32:41ce que dit le Chinois.
02:32:42Nous acceptons,
02:32:43ce n'est pas notre culture,
02:32:44mais nous acceptons
02:32:45toutes les cultures
02:32:46et nous regardons
02:32:47avec intérêt
02:32:48toutes les cultures
02:32:49qui ne sont pas
02:32:50précisément la nôtre.
02:32:51Je trouve ça
02:32:52très positif, non ?
02:32:53Eliott Mamad ?
02:32:54Non, ce n'est pas
02:32:55la première fois
02:32:56que des artistes occidentaux
02:32:57qui peuvent reposer
02:32:58sur un côté un peu kitsch
02:33:00dans certaines
02:33:01de leurs représentations
02:33:02trouvent en réalité
02:33:03une popularité
02:33:04assez inattendue,
02:33:05notamment sur
02:33:06le marché chinois.
02:33:07Donc, c'est intéressant.
02:33:08Je ne sais pas
02:33:09s'il y a des phénomènes
02:33:10culturels que l'on trouve.
02:33:11Imaginez demain matin
02:33:12si vous êtes regardé,
02:33:13si l'on est regardé en Chine
02:33:14et qu'on apprend,
02:33:15qu'on dit, tiens,
02:33:16Olivier de Kérenfleck
02:33:17a dit, il est français
02:33:18ne fout plus d'enfants,
02:33:19ça va s'étonner beaucoup.
02:33:20Vous allez devenir
02:33:21extrêmement célèbre.
02:33:22Vous savez,
02:33:23on peut s'attendre à tout.
02:33:24C'est vrai.
02:33:25Ou alors à Vincent Roy,
02:33:26effectivement.
02:33:27Sympathique,
02:33:28Philippe Catherine
02:33:29qui avait reconnu, d'ailleurs,
02:33:30qui avait accepté
02:33:31tout à fait les critiques
02:33:32après la cérémonie
02:33:33d'ouverture
02:33:34vendredi de Garpel.
02:33:35On va y revenir,
02:33:36on ne va pas refaire
02:33:37le débat.
02:33:38Mais voilà.
02:33:39Mais tant mieux pour lui.
02:33:40Moi, je ne suis pas fan
02:33:41de ce qu'il fait
02:33:42mais tant mieux pour lui.
02:33:43Peut-être qu'on parlait
02:33:44tout à l'heure de la beauté
02:33:45des monuments de Paris
02:33:47Philippe Catherine ?
02:33:48Peut-être que ce sera
02:33:49Philippe Catherine
02:33:50qui ramènera
02:33:51les touristes chinois
02:33:52aux chauffeurs de taxi
02:33:53et aux restaurateurs parisiens.
02:33:54Vous n'avez jamais lancé
02:33:55vendredi dans un dancing
02:33:56sur du Philippe Catherine ?
02:33:57Non, jamais.
02:33:58Jamais ?
02:33:59Ne dites pas jamais.
02:34:00Jamais, vous verrez.
02:34:01Philippe Catherine, jamais.
02:34:02Autant j'assume
02:34:03certains goûts musicaux
02:34:04assez spéciaux.
02:34:05Vincent Roy va vous emmener
02:34:06ce soir.
02:34:07Tenez.
02:34:08Bien sûr.
02:34:09Avec plaisir.
02:34:10Nous partons.
02:34:11Nous partons tout de suite.
02:34:12Et vous allez danser
02:34:13sur du Philippe Catherine ?
02:34:14Absolument.
02:34:16C'est sur cette analyse
02:34:17très poussée
02:34:18que nous terminons
02:34:19cette émission
02:34:20100% politique.
02:34:21Il fallait quand même
02:34:22rappeler le nom de l'émission.
02:34:23Mais Dionysos,
02:34:24c'est très politique.
02:34:25Exactement.
02:34:26Philippe Catherine.
02:34:27Puis les yeux de l'Olympe
02:34:28pour l'olympisme,
02:34:29c'est un beau symbole.
02:34:30Merci à tous les quatre
02:34:31d'avoir analysé
02:34:32et décrypté l'actualité
02:34:33sur CNews
02:34:34ce soir
02:34:35dans 100% politique.
02:34:36Actualité qui continue
02:34:37bien évidemment
02:34:38avec l'édition de la nuit.
02:34:39Ce sera dans un instant
02:34:40avec Simon Guilain.
02:34:41Merci à David Poujol
02:34:42de m'avoir aidé
02:34:43à préparer cette émission.
02:34:44De m'avoir informé
02:34:45régulièrement
02:34:46sur cette moisson de médaille
02:34:47ce soir
02:34:48que la France a gagnée.
02:34:49Cocorico, bravo,
02:34:50c'est formidable.
02:34:51Et ça va continuer.
02:34:52Nous en sommes certains.
02:34:54Excellente nuit.
02:34:55Une toute petite chose.
02:34:56Ah oui, allez-y.
02:34:57Non mais c'est que
02:34:58Philippe Catherine devient
02:34:59un symbole français.
02:35:00Le problème,
02:35:01c'est qu'il est belge.
02:35:03Alors là,
02:35:04vous venez de tout casser.
02:35:05Ben oui, mais bon,
02:35:06c'est ainsi.
02:35:07Allez danser sur du
02:35:08Philippe Catherine
02:35:09dans un dancing.
02:35:10Ah oui, ça n'empêche pas
02:35:11de danser sur un bon club.
02:35:12J'aime beaucoup les belges.
02:35:13Un dancing ?
02:35:14Oui.
02:35:15Dans les français, me dit-on.
02:35:16Alors David Cougeol,
02:35:17il est français,
02:35:18Philippe Catherine.
02:35:19Ah ben écoutez...
02:35:20Lina Thouar,
02:35:21c'est pour Belgique, toi.
02:35:22Ah bon, alors il serait français.
02:35:24Lina Thouar,
02:35:25jusqu'à preuve,
02:35:26ils vont faire Thouar.
02:35:27Je vérifierai, je vérifierai.
02:35:28Allez, merci à tous.
02:35:29Bonne nuit.
02:35:30On en a besoin.
02:35:31La preuve.