L'Heure des Pros Été (Émission du 23/07/2024)
Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros à la une.
00:00:04Ce matin, Emmanuel Macron lance une trêve politique après avoir dissous l'Assemblée,
00:00:09plongé depuis le soir du second tour le pays dans une impasse historique.
00:00:13Voilà que le chef de l'État veut mettre notre vie politique sur pause.
00:00:16Quasiment deux millénaires séparent la Rome de Juvénal de la France de Jupiter.
00:00:21Difficile d'imaginer que du pain et des jeux vont calmer la foule.
00:00:24Difficile d'imaginer que les Français qui sont massivement allés voter ont perdu leur esprit
00:00:29et leur sens politique, oubliant alors les grands défis qui nous guettent.
00:00:32Sans majorité, sans nouveau gouvernement, la Macronie fait du sur place.
00:00:36Et les priorités des Français restent les mêmes.
00:00:38Le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité, l'environnement et la santé.
00:00:42Les Jeux Olympiques à Paris ne sont qu'une parenthèse.
00:00:44Enchantée certes, mais l'absence de touristes français sur place symbolise le décalage
00:00:49entre l'hubris de nos élites et la volonté d'un peuple.
00:00:52Une trêve politique et pourtant Emmanuel Macron va prendre la parole ce soir à 20h.
00:00:56Mais à quoi faudra-t-il s'attendre ?
00:00:58Si lors de cet entretien il sera plus question des JO que de l'avenir du pays,
00:01:02le fossé entre le chef et les gaulois réfractaires ne fera que se creuser encore un peu plus.
00:01:09Et on va en parler évidemment dans cette émission.
00:01:12Le point sur l'information c'est avec Mickaël De Santos.
00:01:14Bonjour cher Mickaël.
00:01:27Une touriste australienne aurait été violée dans la nuit de samedi à dimanche à Paris
00:01:32après s'être réfugiée dans un restaurant kebab.
00:01:35La jeune femme de 25 ans dit avoir été agressée par 5 individus de type africain.
00:01:39La présumée victime a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et conduite à l'hôpital.
00:01:44L'enquête se poursuit après l'incendie mortel survenu à Nice la semaine dernière.
00:01:50Le procureur a pris la parole, 5 personnes sont impliquées.
00:01:53Deux d'entre elles ont été placées en garde à vue et déférées.
00:01:56Il a confirmé la piste du mobile liée au trafic de stupéfiants
00:01:59et a évoqué une volonté des gens dans leur sommeil à l'aide d'un produit accélérant.
00:02:04On écoute le procureur de Nice.
00:02:06Le placement en détention provisoire est demandé pour ces deux personnes pour les motifs suivants.
00:02:11Garantir leur représentation, prévenir le renouvellement de l'infraction,
00:02:17empêcher toute concertation frauduleuse et conserver les preuves et indices,
00:02:22mettre fin aux troubles exceptionnels et persistants à l'ordre public.
00:02:26Enfin, pour terminer, elle est la bienvenue en France, le ministre des Affaires étrangères.
00:02:31Stéphane Séjourné apporte son soutien à la délégation israélienne, délégation arrivée hier
00:02:36et qui bénéficiera de la protection du GIGN.
00:02:39Cela fait suite aux propos de Thomas Porte.
00:02:41Le député insoumis s'était opposé à la présence des athlètes lors des Jeux olympiques
00:02:45pendant une manifestation pro-palestinienne à Paris.
00:02:48Merci beaucoup Mickaël de Santos pour le point sur l'information.
00:02:51Georges Fenech, Jules Torres, Sabrina Medjéber et Joseph Macescaron sont avec nous ce matin.
00:02:57Bonjour à tous les quatre.
00:02:58On va commencer avec une image, une une, la couverture de New Yorker
00:03:03qui prône notre culture française, mais peut-être la France d'hier.
00:03:07Et ça a fait beaucoup parler, notamment sur les réseaux sociaux.
00:03:10J'imagine M. Bucheron, l'historien qui prépare, pense, la cérémonie d'ouverture.
00:03:16Ils n'ont pas compris du côté des États-Unis ce qui va se passer pour la cérémonie des JO de Paris.
00:03:21C'est les Jeux olympiques de M. Hulot de Paul Rogers, version française du relais de la flamme olympique
00:03:27lors de la cérémonie d'ouverture publiée le 22 juillet dernier, donc hier.
00:03:33Qu'est-ce qu'elle vous inspire rapidement cette une, Joseph Macescaron ?
00:03:37Que Jean Dujardin avait raison, vous vous souvenez ?
00:03:41La France France ?
00:03:42La France France.
00:03:44Jean Dujardin avait raison lorsqu'il a mis en scène avec beaucoup d'humour,
00:03:51beaucoup de détachement et puis avec un certain panache lorsqu'il a mis la France.
00:03:56Il a raison parce que cette image-là, elle est comprise de l'ensemble du monde
00:04:01et aussi bien sûr des États-Unis.
00:04:03Je sais très bien qu'on va dire que les États-Unis veulent absolument la baguette,
00:04:07le fromage et que dans les séries américaines, bien sûr.
00:04:10Mais nous, est-ce que nous ne faisons pas de même lorsque nous regardons les Américains ?
00:04:15Bien sûr que nous faisons de même.
00:04:17Donc je pense que Jean Dujardin, oui, Jean Dujardin avait raison et que j'espère,
00:04:22mais évidemment c'est un vœu pieux, je le sais,
00:04:24j'espère que les organisateurs des fêtes olympiques l'ont consulté.
00:04:30Ah ben houlà, houlà, je crois que vous n'avez pas compris le concept.
00:04:33Mais quand on regarde l'interview de M. Boucheron, on a quand même quelques doutes.
00:04:38M. Boucheron qui disait s'être inspiré de la cérémonie imaginée par Jean-Paul Goude
00:04:43pour le bicentenaire de la Révolution française en 1989,
00:04:46le déjouer les stéréotypes nationaux et ne craigner pas de prôner le métissage planétaire.
00:04:53Il n'est pas très métissage, elle n'est pas très métissage planétaire,
00:04:56c'est une de New Yorker, Georges Fenech.
00:04:59Moi j'attends avec beaucoup de curiosité cette cérémonie d'ouverture.
00:05:02Ah moi aussi, moi aussi.
00:05:04Mais d'inquiétude.
00:05:05Oh ben non, il faut être positif.
00:05:07Et une certaine colère.
00:05:09Ah ben ne soyez pas en colère sans avoir vu.
00:05:11Mais pour qui se prennent-ils ?
00:05:12Mais ne dites pas ça avant d'avoir…
00:05:14Pour vouloir effacer ce que nous sommes.
00:05:16Déconstruire, ce n'est pas effacer, c'est déconstruire.
00:05:19Déconstruire si vous voulez.
00:05:20Déconstruire, déconstruire.
00:05:21Mais je voudrais dire qu'il y a une forme de négation de ce qu'est la France.
00:05:25Vous voyez bien que cette une du New Yorker est parfaitement parlante.
00:05:30Dans le monde entier, on nous voit et nous sait ce que nous sommes.
00:05:34Donc un peu marre de ces walkistes, de ceux qui veulent déconstruire, reconstruire leur vie.
00:05:39Mais pour qui se prennent-ils ? Au nom de quoi ?
00:05:42Je ne veux pas m'avancer simplement.
00:05:45Effectivement, les déclarations des grands penseurs de cette cérémonie
00:05:48vous donnent quelques sieurs froides du moins.
00:05:50Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'il faut traverser l'Atlantique
00:05:53dans un pays walkisé à souhait
00:05:55pour qu'on ait une image de la France d'hier.
00:05:58Et c'est comme ça qu'ils imaginent les Jeux Olympiques de Paris, Sabrina Medjébabous.
00:06:02Oui, c'est très juste. La photo est très minimaliste.
00:06:06Et on voit bien qu'elle invisibilise quand même des éléments de l'identité française
00:06:10qui sont chers à notre pays et qui exaltent aussi ce que nous sommes à travers le monde.
00:06:15Il manque une bouteille de vin, il manque une table avec une nappe.
00:06:19Il manque un élément qui représente la mode, par exemple,
00:06:22puisque la mode fait partie des fleurons de l'identité française à travers le monde.
00:06:27Il manque plein d'éléments comme ça qui rappellent ce que nous sommes.
00:06:30Effectivement, Georges a raison, c'est une tentative d'invisibiliser et en réaliser
00:06:34ce qu'il nous a construit, nous, en tant que Français, en tant que nation.
00:06:37Attendez, pas par rapport à cette une, Sabrina, je n'ai pas compris.
00:06:40Je pense que d'autres éléments auraient pu justement...
00:06:43Oui, d'accord.
00:06:45Mais on aurait pu ajouter quelques petits symboles en les dimensionnant
00:06:48de façon à exalter l'identité de la France.
00:06:51Elle est quand même assez minimaliste.
00:06:53D'accord, donc il faut aller encore plus loin.
00:06:55Mais déjà, pardonnez-nous, lorsque l'on découvre les déclarations de Monsieur Boucheron
00:06:59et qu'on découvre cette une, c'est plus que l'Atlantique qui les sépare.
00:07:02Donc ça nous rassure un peu de voir que du côté des États-Unis et de New York...
00:07:06Explication aussi du support de New York.
00:07:09C'est un support extrêmement chic, extrêmement intellectuel.
00:07:14Absolument, tout à fait.
00:07:16Et plutôt de gauche, bien sûr, c'est ça qui est intéressant.
00:07:20Et c'est d'autant plus intéressant qu'ils nous voient de cette manière-là,
00:07:25avec un clin d'œil et avec de l'empathie.
00:07:27Oui, c'est exactement ça.
00:07:29Ça veut dire que la gauche intellectuelle américaine n'a rien à voir avec la gauche bobo
00:07:34et du boulevard Saint-Germain parisienne.
00:07:37Tu le toraces en un mot et ensuite on parle de cette gauche.
00:07:39Je pense que le New Yorker va être un petit peu déçu quand il va voir les images
00:07:42de la série Money d'ouverture, parce qu'en effet vous avez parlé de Monsieur Boucheron,
00:07:46qui est un partisan du Nouveau Front populaire,
00:07:49qui en effet a dit que cette série Money d'ouverture,
00:07:52il l'avait pensé avec toutes les plumes comme quelque chose qui voulait déjouer
00:07:55les stéréotypes nationaux.
00:07:57On voit bien, en tout cas dans les premières déclarations de Monsieur Boucheron
00:07:59au monsieur Thomas Joly, qui est le metteur en scène, qu'on ne sera pas du tout là-dessus.
00:08:02Avançons. Voilà ce qu'on pouvait dire sur la une de New Yorker.
00:08:06On peut dire beaucoup de choses en plus.
00:08:08Juste une seconde.
00:08:10Allez, continuez.
00:08:12Il se réfère à Jean-Paul Goude.
00:08:14La différence avec Jean-Paul Goude, c'est que...
00:08:17D'abord, Jean-Paul Goude a du talent.
00:08:19Mais c'est la première différence.
00:08:21On se souvient tous pour ce 14 juillet absolument magnifique,
00:08:24le défilé de Goude était vraiment extrêmement inventif,
00:08:27extrêmement intelligent, avec beaucoup de clins d'oeil.
00:08:30Mais Goude, en fait, lui, se posait par rapport à une histoire
00:08:34qui justement n'était pas déconstruite.
00:08:37Par rapport à une histoire qui existait aujourd'hui.
00:08:40Or, Monsieur Boucheron, lui, il pense évidemment...
00:08:43Monsieur Boucheron pense abattre des arbres,
00:08:45alors qu'il ne fait que du moulin à vent.
00:08:47Et surtout qu'il faut rappeler que chaque 14 juillet,
00:08:51il n'y a pas plus de stéréotypes nationaux que le défilé,
00:08:55avec les militaires, avec les drapeaux, avec les soldats.
00:08:59Et c'est l'une des cérémonies qui est la plus vue,
00:09:03en tous les cas, en termes d'audience.
00:09:05C'est-à-dire qu'il y a des millions de Français
00:09:07qui continuent de regarder chaque année le 14 juillet,
00:09:09parce que ça fait du bien aussi.
00:09:11C'est aussi nos valeurs qui sont représentées.
00:09:13Avançons et parlons de cette gauche, le Parti communiste français,
00:09:16qui lâche Thomas Porte de la France insoumise
00:09:19après la polémique sur les athlètes israéliens.
00:09:21En revanche, à aucun moment dans le communiqué
00:09:23qui est publié par le PCF,
00:09:25il est question d'antisémitisme ou d'antisionisme.
00:09:28Et le PCF renvoie dos à dos la Russie et Israël.
00:09:31Le Parti communiste français dénonce les déclarations de Thomas Porte.
00:09:34C'est déjà ça, parce qu'on a un porté disparu du côté du PS,
00:09:37du Parti socialiste, c'est Olivier Faure.
00:09:39Je ne sais pas ce qu'il en pense de Thomas Porte,
00:09:41il n'en a pas parlé.
00:09:42Il affirme que la déclaration israélienne n'est pas la bienvenue.
00:09:46Exclure des athlètes sur la base de leur nationalité
00:09:49et rendre des peuples co-responsables des crimes de leurs dirigeants
00:09:52est incompatible avec les valeurs de l'olympisme.
00:09:55C'est malicieux de la part du PCF.
00:09:57C'est-à-dire qu'on dénonce, mais en même temps on renvoie
00:10:00dos à dos Israël et la Russie,
00:10:03et en même temps on parle de crimes de dirigeants.
00:10:07François Ruffin était peu ou plus sur la même ligne ce matin.
00:10:10On écoute François Ruffin.
00:10:15Je ne suis pas du tout sur la position de Thomas Porte.
00:10:17Je pense qu'en tant qu'individu, en tant qu'homme,
00:10:21tout le monde doit être le bienvenu sur le territoire français
00:10:25pour participer à ces Jeux olympiques.
00:10:27Encore une fois, on pourrait mettre à égalité
00:10:30ce qui se passe pour les athlètes russes et pour les athlètes israéliens.
00:10:32Ça pourrait être sans bannière et sans hymne.
00:10:34On voit aussi qu'il y a un certain malaise,
00:10:37parce que s'ils parlent d'antisémitisme dans leur communiqué,
00:10:40le Parti communiste français,
00:10:42ils seront obligés d'appeler à sanctionner Thomas Porte
00:10:45puisqu'ils avaient fait cette promesse dans une charte
00:10:48signée le 23 juin dernier.
00:10:50Donc c'est courage fuyant, Georges Fenech.
00:10:53Et puis il ne faut pas oublier non plus la fameuse résolution
00:10:57qui avait été adoptée par le Parti communiste il y a quelque temps,
00:11:00stigmatisant l'apartheid israélien, qui est un non-sens.
00:11:05Tous ceux qui connaissent Israël, fonctionnement, le diront.
00:11:08Donc peut-être qu'il y avait une façon de se racheter là-dessus, je n'en sais rien.
00:11:12Mais toujours est-il qu'ils ne sont pas très clairs, effectivement.
00:11:15Ça manque de clarté, peut-être aussi de courage.
00:11:17Mais ça, ça dépend. Je ne vais pas sonder les reins et les cœurs.
00:11:20Maintenant, leur position, pour le coup,
00:11:23c'est une position qui va avec les valeurs de l'olympisme.
00:11:28Les valeurs de l'olympisme, normalement, les athlètes,
00:11:32quel que soit le pays dont ils sont issus,
00:11:34doivent pouvoir défiler avec le drapeau de leur pays.
00:11:39Je rappelle juste quand même que lorsque l'olympisme a été conçu,
00:11:42les très riches gens de l'olympisme, en Grèce notamment,
00:11:45vous étiez à un moment donné aussi en pleine guerre du Péloponnèse
00:11:48entre Sparte et Athènes.
00:11:49Et excusez-moi, mais c'était un peu chaud.
00:11:52Et pourtant, les athlètes spartiates défilaient aussi,
00:11:55comme les Thébains, comme les Athéniens.
00:12:00Et c'était le moment, justement, où tous les citoyens grecs
00:12:04pouvaient circuler librement entre les cités.
00:12:07Et ça, franchement, il faudrait le rappeler.
00:12:09Parce que, oui, là-dessus, le Parti communiste a raison.
00:12:12On écoute Amélio Odea Castera, la ministre des Sports,
00:12:14qui était l'invité de France Inter.
00:12:17Et il s'avère qu'aujourd'hui, France Inter a posé la question
00:12:20que France 2, hier matin, n'avait pas posée à la ministre des Sports,
00:12:24à savoir, est-ce que vous condamnez les propos de Thomas Port ?
00:12:28Quand il dit que les Israéliens ne sont pas bienvenus en France,
00:12:31c'est des propos absolument honteux et qui n'engagent absolument pas
00:12:35la parole de la France.
00:12:36Et on a eu à cœur, à la fois Stéphane Séjourné, hier,
00:12:39et moi, avec différents journalistes israéliens,
00:12:43de dire qu'au contraire, les Israéliens sont les bienvenus
00:12:47dans notre pays, comme l'est d'ailleurs le comité palestinien.
00:12:50Les délégations seront bien sûr protégées et nous sommes heureux.
00:12:56Vous savez, l'olympisme, c'est aussi l'amitié entre les peuples.
00:12:59Il y a aujourd'hui une trêve olympique.
00:13:01On a une responsabilité, nous, France, de concourir
00:13:04à cette concorde globale mondiale du mieux que nous le pouvons.
00:13:07On m'interpelle sur les réseaux sociaux, sur le document du PCF.
00:13:10Il est titré, entre guillemets, JOP 2024.
00:13:13C'est Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:13:15D'où le J-O-P. Allez-y, Jules.
00:13:17Ce qui est intéressant dans cette interview de Mme Moudéac,
00:13:20c'est que la seule question qui va, il n'est pas posée,
00:13:22c'est quelle est la responsabilité aujourd'hui de la Macronie
00:13:24dans les propos que peut porter un député de la France insoumise
00:13:27qui a été élu grâce au désistement de cette Macronie-même.
00:13:31On a Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Yael Brandpivet,
00:13:34tous les chapeaux à plumes, les chefs à plumes de la Macronie
00:13:37qui ont appelé au désistement pour des députés de la France insoumise.
00:13:40Donc, il ne faut pas s'étonner ensuite que M. Porte tienne des propos pareils.
00:13:43Et je veux dire, ce qui, moi, m'étonne, c'est qu'on soit étonnés.
00:13:46C'est-à-dire que le 26 février dernier,
00:13:49les écologistes et les insoumis ont fait une lettre à Thomas Bach,
00:13:55le président du comité international olympique,
00:13:57pour leur demander à ce que les athlètes israéliens soient jugés
00:14:00à la même enseigne que les athlètes russes.
00:14:02Donc, ce n'est pas du tout étonnant.
00:14:03Vous avez raison sur cet aspect-là, parce que depuis 48 heures,
00:14:06toute la Macronie pousse des cris d'orfraie.
00:14:08Et certains, comme Gilles-Williams aurait dit sur ce plateau,
00:14:12votre étonnement m'étonne.
00:14:14Personne ne découvre les propos virulents de Thomas Porte,
00:14:17les attaques répétées contre Israël,
00:14:20et donc là, désormais, contre les athlètes israéliens.
00:14:23Mais il s'avère qu'entre-temps, entre le 7 octobre et aujourd'hui,
00:14:26il s'est passé une chose, ce sont les élections européennes
00:14:29et les élections législatives.
00:14:31Et que lors de ces élections législatives,
00:14:33vous avez des macronistes qui ont servi de marche-pied
00:14:36pour avoir un peu plus de députés LFI.
00:14:39On écoute Patrick Bruel, lui aussi, il a réagi.
00:14:47Patrick Bruel, donc, sur les athlètes et la déclaration.
00:14:51Grande fierté.
00:14:53C'est un honneur de participer de cette magnifique aventure,
00:14:57de cette magnifique initiative.
00:14:59Les Jeux, ça représente beaucoup,
00:15:02beaucoup pour moi.
00:15:04Les valeurs qui sont transmises,
00:15:06les valeurs de l'olympisme,
00:15:08c'est un honneur, vraiment un honneur.
00:15:10Je suis très impatient.
00:15:12Et Patrick Bruel, là, on l'entend sur la cérémonie des Jeux olympiques,
00:15:16sur ces Jeux olympiques,
00:15:18sur les athlètes et la déclaration israélienne.
00:15:20Et il y a une déclaration sur Thomas Porte
00:15:22où il dit quel intérêt, finalement,
00:15:24de relayer ces outrances.
00:15:26Peut-être qu'aussi, on fait un peu le jeu,
00:15:28Sabrina Medjéber, d'un Thomas Porte
00:15:30qui n'attend que ça, de relayer ces outrances.
00:15:32Oui, mais en même temps,
00:15:34il est dans la digne continuité
00:15:36de ce qu'est la France insoumise,
00:15:38y compris avec ou sans procédure de désistement.
00:15:41Il me semble que Thomas Porte a été réélu dès le premier tour,
00:15:44donc il n'a pas bénéficié d'un marche-pied de la Macronie.
00:15:47Mais souvenez-vous qu'au lendemain même des résultats,
00:15:49on avait un député qui appelait à supprimer
00:15:51l'interdiction du port de la Baïa.
00:15:54Donc ils ont, encore une fois,
00:15:56une ligne clientélaire
00:15:58par rapport à des variabilités de l'islam
00:16:01qu'ils pensent être des dynamiques,
00:16:04des impulsions politiques.
00:16:06Donc Thomas Porte, il est dans la digne continuité
00:16:08de ce qu'est la France insoumise,
00:16:10de ce qu'elle pratique avant même les élections européennes.
00:16:12A savoir qu'évidemment,
00:16:14il faut agiter encore une fois
00:16:16les variabilités de l'islamité.
00:16:18On a eu le CCIF, on a eu la Baïa,
00:16:20maintenant on a le conflit israélo-palestinien.
00:16:23Il ne l'oublie pas, il sait que de toute façon,
00:16:25il faut mentaliser son électorat
00:16:27sur le conflit israélo-palestinien.
00:16:29Donc il s'est servi de cette délégation
00:16:31pour, encore une fois,
00:16:33asseoir son propos politique nauséabond.
00:16:36Il a bien été élu au second tour,
00:16:38très largement à 66% face au RN,
00:16:40mais après un désistement du camp présidentiel.
00:16:42Et donc le camp présidentiel
00:16:44s'est désisté au second tour.
00:16:46Moi je pensais qu'il avait été élu
00:16:48comme Sabrina dès le premier tour.
00:16:50Très intéressant.
00:16:52Vous avez entièrement raison.
00:16:54Chaque député de la Macronie
00:16:56qui vient sur ce plateau,
00:16:58il faut lui poser la question.
00:17:00Comment vous pouvez condamner les propos de Thomas Porte
00:17:02alors que vous vous êtes désisté dans sa circonscription ?
00:17:04Vous pouvez ajouter la surreprésentativité
00:17:08au bureau de l'Assemblée nationale
00:17:10de la France insoumise.
00:17:12C'est ça qui est très intéressant.
00:17:14Il y a eu à nouveau, si vous voulez,
00:17:16cette erreur.
00:17:18Julien Audoux et Martin Garagnon
00:17:20seront nos invités à 10h.
00:17:22On reviendra évidemment sur cette stratégie.
00:17:24Monsieur Porte, pendant la réforme des retraites,
00:17:26avait mis son pied sur un ballon de foot
00:17:28sur lequel il y avait la tête d'Olivier Dussopt.
00:17:30Il avait été sanctionné par le bureau de l'Assemblée
00:17:32et ensuite par l'Assemblée nationale
00:17:34à une exclusion.
00:17:36Ce serait très différent.
00:17:38Pour la simple et bonne raison que le bureau de l'Assemblée nationale
00:17:40est composé de 12 membres du Nouveau Front Populaire
00:17:42sur 22.
00:17:44Ils sont majoritaires. Ils peuvent décider de l'échelle des sanctions.
00:17:46Aujourd'hui, si Monsieur Porte
00:17:48n'est pas dans l'Assemblée nationale,
00:17:50ce serait hors de propos,
00:17:52mais s'il faisait une outrance dans l'hémicycle,
00:17:54il ne serait plus sanctionné.
00:17:56De même, un député Nouveau Front Populaire
00:18:00peut venir avec un drapeau palestinien.
00:18:04En effet, ça va changer l'ambiance.
00:18:08C'est l'autorité même de l'Assemblée nationale
00:18:10qui va être remise en cause. L'autorité de la présidente.
00:18:12Je pense que la question qui devrait aussi être posée,
00:18:14ce n'est même plus maintenant...
00:18:18Vous avez contribué à faire élire
00:18:22un député, un parlementaire à l'EFI,
00:18:24mais dans un an, s'il y a dissolution,
00:18:26est-ce que vous ferez la même chose ?
00:18:28Et moi, chaque parlementaire macroniste
00:18:32ou chaque responsable macroniste,
00:18:34je lui poserai la question, dans un an,
00:18:36où il y a la possibilité de dissolution de l'Assemblée nationale,
00:18:38est-ce que vous feriez, monsieur, la même chose ?
00:18:40En sachant que dans le camp présidentiel,
00:18:42il y a deux lignes. Il y a la ligne Gabriel Attal
00:18:44qui a commencé dès le soir du premier jour
00:18:46en disant pas une voix pour le Rassemblement national.
00:18:48Et s'il le faut, il faut mettre un bulletin LFI dans l'urne.
00:18:52Et la ligne Gérald Darmanin
00:18:54qui n'a jamais vrillé là-dessus
00:18:56en disant que ce n'est ni l'ERN,
00:18:58ni la France insoumise.
00:19:00Lorsque je parle de cette ligne-là,
00:19:02et il a raison,
00:19:04les téléspectateurs disent, non mais il ne faut pas oublier
00:19:06que Gérald Darmanin a été élu
00:19:08grâce à des voix de la France insoumise
00:19:10dans sa circonscription.
00:19:12Et cette position, on l'a entendue
00:19:14un peu moins clairement lorsqu'il était au second tour.
00:19:16Mathilde Panot,
00:19:18on l'écoute sur les propos de Thomas Porte.
00:19:20Peut-être qu'elle a condamné la déclaration de Thomas Porte.
00:19:22Ouh là !
00:19:24Alors moi, je trouve cette polémique
00:19:26qui a été faite à Thomas Porte complètement indigne.
00:19:28Je vais vous lire une phrase
00:19:30qu'Anne Hidalgo a dit elle-même le 31 mars 2024.
00:19:32Elle dit
00:19:34« Je dis aux athlètes russes et biélorusses
00:19:36qu'ils ne sont pas les bienvenus. »
00:19:38Et je ne crois pas qu'il y ait eu de tollé derrière cette phrase.
00:19:40Alors, qu'est-ce que nous demandons ?
00:19:42D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que nous demandons cela.
00:19:44Nous demandons qu'il n'y ait pas
00:19:46deux poids, deux mesures qui affaiblissent la parole de la France.
00:19:48Parce que d'un côté, vous avez les athlètes russes
00:19:50et là encore, ce ne sont pas les personnes
00:19:52que nous visons, mais vous avez
00:19:54les athlètes russes qui sont sous bannière neutre
00:19:56et qui ne participent pas
00:19:58à la cérémonie d'ouverture.
00:20:00Et de l'autre côté, vous avez
00:20:02des athlètes israéliens qui, eux,
00:20:04ne sont pas sous bannière neutre
00:20:06et participent à la cérémonie d'ouverture.
00:20:08Voilà pour
00:20:10la déclaration de Mathilde Panot.
00:20:12C'est juste hallucinant
00:20:14de mauvaise foi parce que
00:20:16il y a eu quand même quelque chose dans l'histoire de l'olympisme
00:20:18qui est... Moi, je me souviens, j'avais 12 ans,
00:20:20c'était le massacre
00:20:22de 1972, le massacre de Munich.
00:20:24Je me souviens, à la télévision, il n'y avait pas
00:20:26de filtre, donc vous voyiez les corps, etc.
00:20:28J'ai vraiment un souvenir très précis
00:20:30de ça. Donc, oser
00:20:32mettre sur le même plan
00:20:34le fait d'accrocher une cible
00:20:36sur le dos d'un athlète israélien, comme
00:20:38c'est fait aujourd'hui, et
00:20:40la situation des athlètes russes et
00:20:42biélorusses, c'est obscène, au sens
00:20:44littéral du terme. En sachant que
00:20:46ce lundi, le Comité international
00:20:48olympique, le CIO, a été saisi
00:20:50par la Palestine afin de demander
00:20:52l'exclusion des athlètes israéliens
00:20:54présents à Paris pour les Jeux olympiques.
00:20:56Donc, on va encore un peu plus loin.
00:20:58Je peux juste terminer en prolongeant le propos.
00:21:00Ce n'est pas seulement une cible dans le dos des athlètes
00:21:02que la France Insoumise met,
00:21:04c'est une cible dans le dos des Français de confession
00:21:06juive. Les athlètes, eux, vont
00:21:08arriver en France sous haute sécurité,
00:21:10mais que va-t-il se passer des Français de confession
00:21:12juive qui vont circuler dans la rue ?
00:21:14Est-ce qu'il faut rappeler à Mme Pannot
00:21:16le nombre d'agressions qui a été commises,
00:21:18qui a été commise, pardon, depuis le 7 octobre ?
00:21:20Est-ce qu'il faut rappeler à Mathilde Pannot,
00:21:22la petite fille qui s'est faite violer,
00:21:24le monsieur qui s'est fait agresser, le sexagénaire,
00:21:26avec une kippa, des enfants qui se font
00:21:28agresser dans un parc à l'âge de 6 ans
00:21:30parce qu'ils sont de confession juive ?
00:21:32C'est ça, la réalité du problème. Donc, Georges,
00:21:34je suis d'accord avec toi lorsque tu dis qu'ils sont
00:21:36responsables, mais je pense qu'il y a une part de responsabilité
00:21:38qui est parfaitement conscientisée
00:21:40et qui est parfaitement orientée dans une finalité
00:21:42bien objectée. C'est encore plus grave. Absolument.
00:21:44S'ils sont conscients de ce qu'ils font, c'est encore
00:21:46beaucoup plus grave. Et je crois qu'ils sont conscients.
00:21:48Et ils sont conscients, bien sûr. Quand vous parlez du drame
00:21:50de Courbevoie, c'est justement
00:21:52à la suite de ce drame que le
00:21:54Parti communiste, que les Verts, que le Parti
00:21:56socialiste, que Place publique
00:21:58de Raphaël Glucksmann, les
00:22:00quatre partis ont décidé de
00:22:02signer une charte, qui n'a pas été
00:22:04signée par la France insoumise ni par le NPA,
00:22:06sur la lutte contre
00:22:08l'antisémitisme en promettant
00:22:10que chaque candidat ou élu
00:22:12tenant des propos antisémites
00:22:14ou relentivisant l'antisémitisme
00:22:16serait exclu ou sanctionné.
00:22:18On rappelle au passage qu'on a encore des otages français aussi.
00:22:20Oui, bien sûr. Non mais simplement comme ça
00:22:22pour rappeler au passage. Parce qu'apparemment ils l'ont oublié.
00:22:24Et que le combat contre l'antisémitisme par contre
00:22:26est bien dans le programme du Nouveau Front Populaire.
00:22:28Oui, effectivement. Peut-être
00:22:30un petit sondage qui est passé
00:22:32inaperçu sur
00:22:34la popularité des partis en France.
00:22:36Pour chacun des partis politiques
00:22:38suivants, dites-nous si vous avez
00:22:40une très bonne, une plutôt bonne
00:22:42ou une plutôt mauvaise ou très mauvaise opinion.
00:22:44Est-ce que vous savez que le parti
00:22:46le moins populaire de France
00:22:48et c'est désormais la France Insoumise
00:22:50avec 79%
00:22:52d'opinions considérées
00:22:54défavorables.
00:22:56Alors c'est souvent l'argument de
00:22:58Joseph Macézcarron.
00:23:00La France Insoumise n'est pas un parti.
00:23:02Il s'avère que le parti
00:23:04qui arrive en tête ce sont les écologistes
00:23:06que vient derrière
00:23:08le Rassemblement National, le PS,
00:23:10les Républicains Renaissance et donc
00:23:12avec 79%, c'est
00:23:14les Français qui n'ont qu'une mauvaise opinion
00:23:16de la France Insoumise. Et pourtant,
00:23:18il est possible, probable,
00:23:20que le prochain candidat
00:23:22à Matignon du côté du Nouveau Front Populaire
00:23:24soit un candidat de la France Insoumise,
00:23:26Georges Fenech. Jean-Luc Mélenchon en est convaincu.
00:23:28Jean-Luc Mélenchon, lui, il pense à la présidentielle.
00:23:30À la Républica, c'est clair.
00:23:32Mais lui, il pense à la présidentielle.
00:23:34Ils ont évoqué aussi
00:23:36la candidature de M. Chassaigne
00:23:38au regard du
00:23:40score qu'il avait eu
00:23:42à la présidence de l'Assemblée Nationale.
00:23:44D'ailleurs, son nom
00:23:46a été sérieusement évoqué.
00:23:48Bien sûr, aussi M. Benoît Hamon, Mme Duflo, etc.
00:23:50Mais ça, c'était...
00:23:52Ça, c'était avant.
00:23:54C'était l'épisode 1 du Nouveau Front Populaire.
00:23:56Le nom de M. Chassaigne...
00:23:58Vraiment, ce serait...
00:24:00Nous serions le seul pays d'Europe
00:24:02à avoir un ministre communiste.
00:24:04Sans que ça pose
00:24:06le moindre problème, la moindre interrogation.
00:24:08C'était le nouveau parti communiste
00:24:10quand Georges Marchais prenait ses ordres de Moscou.
00:24:12Absolument, oui. Il faut le rappeler.
00:24:14D'ailleurs, les airs
00:24:16sympathiques...
00:24:18De la politique fiction, M. Chassaigne aurait pu être président
00:24:20de l'Assemblée Nationale à 13 voix.
00:24:22Ce n'est pas de la politique fiction.
00:24:24Oui, ça frôlait, effectivement.
00:24:26Mais c'est assez...
00:24:28Moi, je n'arrive pas à y croire.
00:24:30Si vous n'arrivez pas à y croire, on avance.
00:24:32C'est de l'orgie pour la gauche.
00:24:34Vous le savez, parce qu'ils avaient fait la promesse
00:24:36qu'à Comte,
00:24:38comme disait Jean Castex,
00:24:40à Comte du 23 juillet,
00:24:42il fallait impérativement voter pour avoir un nom
00:24:44à Matignon, et un candidat
00:24:46à Matignon. Sauf que ça commence à se tendre
00:24:48du côté du Nouveau Front Populaire.
00:24:50Mme Tubiana
00:24:52a donc décidé de quitter
00:24:54Matignon.
00:24:56La course, elle n'y va pas, comme Mme Bello
00:24:58un peu plus tôt.
00:25:00C'est Hercilia Soudé, la députée de la France Insoumise,
00:25:02qui dit que ce renoncement
00:25:04de Mme Tubiana est une bonne nouvelle.
00:25:06Nous ne voulons pas d'une Première Ministre
00:25:08NFP compatible avec la Macronie.
00:25:10Réponse assassine de
00:25:12Yannick Jadot. Quelle indignité !
00:25:14Quelle vulgarité politique ! Faites seulement
00:25:16le dixième de ce qu'a fait
00:25:18Laurence Tubiana pour
00:25:20l'altermondialisme, le climat, la justice
00:25:22sociale et environnementale, le renouveau
00:25:24démocratique. C'est cette haine
00:25:26portée en Édendard
00:25:28qui tue le Nouveau Front Populaire.
00:25:30Est-ce que le Nouveau Front Populaire est morné, Jules Thorez ?
00:25:32En tout cas, c'est très compliqué parce qu'on est
00:25:34deux semaines après leur victoire aux élections électoratives.
00:25:36Ils nous ont promis un nom
00:25:38une victoire,
00:25:40une victoire sans doute peut-être à la Pyrus
00:25:42en effet, mais c'est quand même une victoire.
00:25:44C'est-à-dire qu'ils sont arrivés en tête en termes
00:25:46de siège après les élections électives.
00:25:48Vous n'êtes pas majoritaire, et même avoir une majorité
00:25:50irrelative, est-ce que c'est une victoire ?
00:25:52Ils sont en tête. Ils sont en tête.
00:25:54Non, non, désolé, je ne me renie pas,
00:25:56c'est une victoire. Mais ne vous reniez pas,
00:25:58il n'y a pas de problème. C'est vrai que
00:26:00en tout cas, chez les électeurs de gauche, il y a une sorte
00:26:02d'incompréhension qui
00:26:04règne. On a Jean-Luc Mélenchon
00:26:06qui en effet, moi je pense, ne veut
00:26:08pas finalement qu'il y ait
00:26:10un LFI à Matignon,
00:26:12parce que lui pense déjà à la présidentielle
00:26:14de 2027. Et il y a aussi, à mon avis, un gros
00:26:16problème aux PS et aux écologistes, chez les écologistes,
00:26:18c'est qu'ils veulent un nom à eux,
00:26:20ils veulent proposer un nom, mais malheureusement
00:26:22ils sont minoritaires au sein de leur propre union.
00:26:24Donc ça pose évidemment problème.
00:26:26Joseph Macescarron, c'est-à-dire que
00:26:28aujourd'hui...
00:26:30C'est intéressant,
00:26:32c'est intéressant, parce que
00:26:34c'est une victoire, mais
00:26:36ils n'ont pas gagné.
00:26:38C'est ça le paradoxe
00:26:40de la situation. C'est quand même une première.
00:26:42C'est une victoire, mais ils n'ont pas gagné,
00:26:44contrairement à ce que
00:26:46Jean-Luc Mélenchon... Juste
00:26:48le tweet de
00:26:50Mme Soudé,
00:26:52pardon, je vais venir au secours de Mme Soudé,
00:26:54ce qui est improbable, mais elle a raison.
00:26:56Mme Thubiana était totalement
00:26:58compatible avec la Macronie, puisqu'en
00:27:002020, elle était donnée comme
00:27:02possible successeur de
00:27:04M. Édouard Philippe.
00:27:06Ce nom a circulé dans tous les remaniements
00:27:08et elle était donnée comme la première
00:27:10de la shortlist. Donc franchement,
00:27:12oui, il y a de quoi
00:27:14inquiéter
00:27:16les alliés de l'LFI.
00:27:18Quand je vois les priorités
00:27:20de Mme Thubiana, du moins les grands combats,
00:27:22certes évidemment dans les 5
00:27:24priorités des Français à la veille des
00:27:26européennes, il y avait l'environnement,
00:27:28mais avant cela, il y a le pouvoir d'achat,
00:27:30avant cela, il y a la question de sécurité, avant cela,
00:27:32il y a la question migratoire.
00:27:34Alors j'aimerais, j'aurais vraiment adoré
00:27:36avoir les grandes lignes sur ces questions-là
00:27:38de Mme Thubiana. Je reprends mon terme,
00:27:40qui ne plaît pas à Jules, de politique-fiction,
00:27:42parce que c'est de la fiction totale
00:27:44que de se présenter pour dire
00:27:46je suis candidat à Matignon. Le seul
00:27:48qui décide, c'est le président de la République,
00:27:50en fonction de critères politiques.
00:27:52Du moment où vous pouvez, même s'il sorte
00:27:54un nom, aujourd'hui, le président
00:27:56de la République n'en a que faire. C'est lui
00:27:58qui décidera. D'ailleurs, on en parlera
00:28:00après la publicité d'Emmanuel Macron.
00:28:02Genre, si passé
00:28:0450 ans, ton nom n'est pas sorti
00:28:06de l'édition, on va détailler.
00:28:08Avançons, la publicité, on revient
00:28:10dans un instant, on parlera d'Emmanuel Macron
00:28:12qui a donc décidé
00:28:14qu'il y aurait une trêve politique
00:28:16pendant les Jeux Olympiques.
00:28:18C'est quand même extraordinaire. Alors je ne suis pas sûr
00:28:20qu'il soit entendu et que cette trêve
00:28:22soit acceptée.
00:28:24Ce n'est pas parce que M. le président de la République
00:28:26décide qu'il y aura une trêve politique
00:28:28que les politiques
00:28:30justement vont se ranger. Et même
00:28:32les millions de Français vont se ranger
00:28:34derrière ce vœu. Peut-être un vœu pieux.
00:28:36La publicité.
00:28:409h30 sur CNews, l'heure des pros
00:28:42et le point sur l'information. Somaya Labidi.
00:28:44Bonjour Somaya.
00:28:46Bonjour
00:28:48Bonjour Eliott. Bonjour à tous.
00:28:50Il tire à bout les rouges contre son camp.
00:28:52C'est trop tard. La politique, c'est
00:28:54se saisir du moment, regrette François Ruffin.
00:28:56Ils ont réussi à décourager
00:28:58Huguet de Belleau et Laurence Tubiana.
00:29:00Mais le pire, c'est qu'ils désespèrent les gens,
00:29:02ajoute ce matin le député Nouveau Front Populaire
00:29:04de la Somme.
00:29:06Un policier hors service reconnu
00:29:08est frappé en pleine rue à Marseille vendredi
00:29:10dernier. L'agent qui patrouillait régulièrement
00:29:12dans le quartier a été accosté
00:29:14par un jeune à la recherche de cigarettes.
00:29:16Le dernier lui aurait alors demandé son identité
00:29:18avant de lui asséner
00:29:20deux coups de poing.
00:29:22Et puis c'est un prédateur et un escroc
00:29:24qu'Amala Harris entre dans la course à la Maison Blanche
00:29:26en s'attaquant à Donald Trump.
00:29:28La vice-présidente qui a désormais
00:29:30le soutien de suffisamment de délégués
00:29:32pour devenir la candidate du Parti Démocrate
00:29:34à la présidentielle 2024
00:29:36a prononcé hier son premier discours
00:29:38de campagne.
00:29:40On va justement revenir sur l'une des déclarations
00:29:42de la matinée, à savoir François Ruffin
00:29:44qui déjà,
00:29:46hier et ce week-end,
00:29:48taclait le Nouveau Front Populaire
00:29:50en disant « La gauche, quelle nullité ! »
00:29:52C'est-à-dire qu'il y a deux ans
00:29:54avec la NUPES, c'était une catastrophe
00:29:56et là avec le Nouveau Front Populaire,
00:29:58rebelote, ils sont en train de se planter.
00:30:00Et ce matin,
00:30:02il était l'invité de BFM
00:30:04et il est interrogé
00:30:06sur la course à Matignon
00:30:08et comme vous avez pu l'entendre
00:30:10avec Sommeil à la Bidi, il dit « c'est trop tard, c'est fini,
00:30:12c'est trop tard ».
00:30:14Le train est passé.
00:30:16C'est trop tard.
00:30:18Là, il y a une fenêtre d'opportunité qui s'est restreinte.
00:30:20Oui, là c'est trop tard.
00:30:22C'est clair que, vous savez, la politique
00:30:24c'est de se saisir du kairos, du moment.
00:30:26On doit se saisir du moment, on avait une fenêtre
00:30:28d'opportunité qui était ouverte, on pouvait se glisser
00:30:30à l'intérieur pour dire « voilà, peut-être qu'on ne fera pas tout,
00:30:32mais il y a des choses qu'on peut faire ».
00:30:34Là, on voit très bien que l'esprit
00:30:36est ailleurs. Mais il y en a qui espèrent encore
00:30:38quand même au NFP, il y a des noms encore qui
00:30:40ressortent. Il va falloir rouvrir cette fenêtre d'opportunité
00:30:42pour, à la rentrée,
00:30:44c'est clair, mais là maintenant, vous avez des noms
00:30:46qui ressortent, j'en souhaite bien du courage, parce qu'ils ont
00:30:48réussi à décourager Huguette Bellot, ça c'est côté
00:30:50Parti Socialiste, ils ont réussi à décourager
00:30:52Laurence Tubiana, côté
00:30:54la France Insoumise,
00:30:56mais le pire, c'est qu'ils désespèrent les gens.
00:30:58Et c'est intéressant parce qu'ils avaient
00:31:00mis 24 heures pour trouver un
00:31:02accord au lendemain de la dissolution,
00:31:04ils avaient mis 72
00:31:06heures pour construire
00:31:08un programme, en revanche ça fait quasiment
00:31:1015 jours qu'ils sont incapables
00:31:12de trouver un candidat.
00:31:14C'est une union de façade,
00:31:16c'est une union électoraliste.
00:31:18Ils avaient dit l'inverse.
00:31:20Aujourd'hui, ça ne peut tromper personne,
00:31:22vous voyez bien qu'il y a des accords profonds,
00:31:24et puis il y a aussi quelque chose qu'a dit
00:31:26Ruffin, qu'on aurait pu passer, c'est que
00:31:28lui, il estime en fait qu'il
00:31:30se demande si effectivement
00:31:32LFI veut du pouvoir.
00:31:34C'est-à-dire qu'il y a une stratégie derrière,
00:31:36c'est-à-dire laissons bordéliser, puisque c'est
00:31:38le terme à la mode, l'Assemblée telle qu'elle est aujourd'hui,
00:31:40pour bien nous préparer et mieux nous préparer
00:31:42pour 2027. Est-ce qu'il n'y a pas cette
00:31:44stratégie derrière, Joseph ?
00:31:46Ils pensent tous, de toute façon, à deux choses.
00:31:48Quand on est parlementaire,
00:31:50on pense bien sûr à la possibilité
00:31:52qu'il y ait une dissolution, dans un an,
00:31:54ce qui n'est pas
00:31:56exclu, loin de là,
00:31:58quand on connaît la manière dont fonctionne Emmanuel Macron,
00:32:00et puis il y a
00:32:02la présidentielle. Et ces deux éléments
00:32:04court-circuitent toutes les possibilités.
00:32:06Vous savez, on parle beaucoup
00:32:08du nouveau Front Populaire, mais
00:32:10il y a eu un très bon papier dans ce sens, dans l'opinion,
00:32:12aujourd'hui, ce matin. Mais
00:32:14on ne parle absolument pas de la
00:32:16situation du bloc central, parce qu'on nous dit
00:32:18il y a un bloc central. Mais le bloc central,
00:32:20il n'existe pas. Il n'existe pas.
00:32:22Il n'existe pas. Il n'est même pas constitué.
00:32:24Il n'est même pas constitué.
00:32:26Laisse-moi aller jusqu'au bout. Il n'est même pas constitué.
00:32:28Imaginez que
00:32:30depuis le 7 juillet, ils ne se sont
00:32:32pas vus. Ni le patron du groupe Horizon,
00:32:34ni le patron du groupe Ensemble, ni le patron du groupe
00:32:36Modem. Qu'ils s'envoient des mots
00:32:38d'oiseau par interposé.
00:32:40Et qu'ils ne souhaitent absolument pas,
00:32:42mais absolument pas, participer
00:32:44à cet intergroupe. Parce qu'avant, je rappelle qu'il y avait
00:32:46un intergroupe. Ils ne souhaitent absolument
00:32:48pas d'intergroupe. Pour tout simplement,
00:32:50pour la même raison, c'est que l'agenda de
00:32:52Gabriel Attal n'est pas le même que celui
00:32:54de Edouard Philippe. Pas du tout.
00:32:56Donc, franchement, on parle souvent
00:32:58du nouveau Front Populaire.
00:33:00Il n'est plus le même. Parce que les deux avaient le même
00:33:02agenda. Ils n'ont jamais le même.
00:33:04Il y en avait un qui rêvait de l'Elysée et un autre
00:33:06qui rêvait aussi de l'Elysée. Donc, ils avaient le même agenda
00:33:08en quelque sorte. Peut-être qu'il n'est plus le même
00:33:10parce qu'à travers la dissolution, c'est l'échec
00:33:12de Gabriel Attal.
00:33:14C'est l'échec de Gabriel Attal. C'est surtout
00:33:16le fait que
00:33:18Emmanuel Macron n'ait plus de ciment.
00:33:20Il n'y a plus de ciment. Ça ne tient plus.
00:33:22Donc, quand le ciment se...
00:33:24Ça ne tient plus. Donc,
00:33:26vraiment, j'insiste ici. Parce qu'en règle
00:33:28générale, sur les plateaux, on parle
00:33:30et on glose sur le fait que le nouveau Front
00:33:32Populaire n'existe pas. Ça va éclater.
00:33:34Mais ce bloc central mythique
00:33:36dont on nous parle pour des
00:33:38alliances ou des coalitions gouvernementales
00:33:40futures, je suis désolé,
00:33:42il n'existe pas.
00:33:43Je vais faire plaisir à Georges et je vais faire un petit peu de politique-fiction.
00:33:46C'est reparti.
00:33:48Ils ont sans doute peur, la France Insoumise, d'une seule chose.
00:33:50Pas de la présidentielle. Pas de Matignon.
00:33:52Ils ont peur de la motion de censure. Et c'est pour ça
00:33:54qu'il n'y a pas de nom qui ressort. C'est parce que
00:33:56l'élection du président de l'Assemblée nationale et la défaite
00:33:58d'André Chassaigne a montré qu'ils n'avaient pas
00:34:00de majorité. Et donc, ils sont
00:34:02sous le coup, sous la menace, d'une motion
00:34:04de censure, dès lors qu'ils auraient un gouvernement.
00:34:06Et donc, deux jours
00:34:08de gouvernement
00:34:10nouveau Front Populaire, ça donnerait
00:34:12une motion de censure.
00:34:14Et donc, ce gouvernement passerait
00:34:16à la trappe. C'est pour ça aussi que, par exemple,
00:34:18sur Thomas Portes, les écologistes,
00:34:20les socialistes ne réagissent pas non plus
00:34:22beaucoup. Oui, c'est la peur aussi. C'est parce qu'ils sont
00:34:24dans des tractations en ce moment.
00:34:26Oui, mais ce n'est pas que les tractations.
00:34:28Je pense qu'ils ont bien conscience du côté
00:34:30des Verts et du Parti Socialiste
00:34:32que le cœur du recteur de la gauche
00:34:34c'est la France intérieure. Je suis juste curieux
00:34:36sur la notion de censure.
00:34:38Sur la notion de censure, je suis très curieux. Parce que tout dépend
00:34:40évidemment de quel groupe présenterait
00:34:42la notion de censure. Quel groupe ? On pourrait venir
00:34:44de LR. Ah, mais... Non, non.
00:34:46Oui, parce que ne pas vouloir...
00:34:48Moi, je ne suis pas d'accord avec l'analyse.
00:34:50En mettant son
00:34:52nom avec, évidemment, un autre groupe,
00:34:54là, on prend... Il y a des risques
00:34:56qui sont pris. Et il ne faut pas compter quand même sur le groupe
00:34:58Lyot pour déposer
00:35:00une notion de censure, puisque le groupe Lyot a bénéficié
00:35:02de l'appui des gens
00:35:04qui font... Est-ce que vous croyez,
00:35:06Joseph, est-ce que vous croyez que le groupe LR
00:35:08actuellement, qui
00:35:10présente ce pacte législatif de manière...
00:35:12Je n'ai pas du tout parlé du groupe LR.
00:35:14Non, non, mais c'est pour dire... Ce pacte législatif
00:35:16s'inscrit dans le cadre d'un groupe
00:35:18d'un bloc central.
00:35:20Non, mais on en parlera après.
00:35:22Il a parlé du bloc central.
00:35:24Il n'y a pas de construction possible.
00:35:26À part si les LR sont devenus des centristes, Georges.
00:35:28Mais on peut faire partie d'un bloc
00:35:30central en gardant son identité.
00:35:32Je croyais que les LR, c'était
00:35:34justement la droite républicaine.
00:35:36Mais là, on parle du bloc
00:35:38central. Oui, mais un bloc central.
00:35:40Ou alors, c'est-à-dire que les LR...
00:35:42Non, mais là, vous faites semblant de ne pas comprendre.
00:35:44Mais oui.
00:35:46Mais face à vos contradictions,
00:35:48c'est-à-dire que vous êtes en train
00:35:50de m'expliquer que les LR...
00:35:52Oui, mais vous avez entièrement raison.
00:35:54En fait, vous êtes en train de m'expliquer que ce bloc central va
00:35:56diminuer et tuer les républicains.
00:35:58C'est aussi simple que ça. Gérald Darmanin.
00:36:00Non, parce qu'on en reparlera
00:36:02un peu plus tard. Ne vous inquiétez pas.
00:36:04Généralement, quand on parle de bloc, on parle d'unité.
00:36:06Gérald Darmanin. Alors, c'est une déclaration
00:36:08qui est plutôt surprenante, parce qu'il a répondu
00:36:10aux questions de nos excellents confrères du Parisien.
00:36:12Et ce qui est vrai,
00:36:14c'est qu'en matière de sécurisation des Jeux olympiques,
00:36:16pour l'instant, c'est à 100%.
00:36:18Même si c'est très compliqué.
00:36:20Là aussi, c'est une galère pour les franciliens,
00:36:22pour les restaurateurs, etc.
00:36:24Mais la sécurité, ça marche.
00:36:26Il s'avère que depuis 4 ans, il prépare
00:36:28ses Jeux olympiques. Il s'avère également
00:36:30que Gérald Darmanin, il n'a pas la
00:36:32ligne 100% macroniste sur les questions
00:36:34de sécurité. C'est lui qui a parlé d'ensauvagement.
00:36:36Lui, il ne parle pas de sentiment d'insécurité
00:36:38comme le ministre du sentiment
00:36:40de l'insécurité. En revanche,
00:36:42il y a une déclaration ce matin qui peut surprendre
00:36:44sur, vous savez, ces différentes
00:36:46attaques la semaine dernière, touchant
00:36:48un militaire et touchant
00:36:50un policier, vendredi
00:36:52et lundi. Et donc,
00:36:54il y avait une question sur est-ce que c'est une menace pour
00:36:56la cérémonie ?
00:36:58Et là, il dit que ce sont des faits divers
00:37:00qui n'ont rien à voir avec la menace terroriste.
00:37:02Factuellement, ces deux attaques n'avaient
00:37:04rien à voir avec la menace terroriste. Il a raison.
00:37:06En revanche, il parle de faits divers
00:37:08et c'est ça qui m'étonne. Aucun d'entre eux
00:37:10n'a été qualifié d'action terroriste.
00:37:12Si nous n'étions pas à la veille des Jeux Olympiques,
00:37:14aucun de ces faits divers et
00:37:16redits faits divers n'aurait eu autant
00:37:18d'échos médiatiques, à l'exception de la
00:37:20terrasse du café, bien sûr. Vous savez, c'est
00:37:22cette voiture qui a foncé
00:37:24et il semblerait que ça soit sur fond
00:37:26de trafic de drogue. Mais, pardonnez-moi,
00:37:28faits divers pour ces
00:37:30deux attaques, il y a mille
00:37:32sujets de société qui
00:37:34incluent l'attaque du militaire
00:37:36lundi dernier. Il y a la psychiatrie,
00:37:38il y a la question migratoire,
00:37:40il y a la question de la justice
00:37:42puisque cet homme avait tué quelqu'un
00:37:44en 2018 et qu'il n'avait rien
00:37:46à faire dehors. Donc, c'est pour ça que
00:37:48parler de faits divers... A mon avis, ce qu'a voulu
00:37:50dire le ministre,
00:37:52c'est, par opposition
00:37:54à l'acte terroriste, qu'il n'a pas été retenu
00:37:56par le parquet national terroriste.
00:37:58C'est un fait de droit commun, c'est ça qu'il veut dire.
00:38:00En disant faits divers, il aurait mieux
00:38:02dit faits de droit commun parce
00:38:04qu'il n'y a pas de qualification terroriste.
00:38:06Mais vous avez raison,
00:38:08il y a des critères quand même.
00:38:10Moi, je me suis quand même interrogé comment se fait-il que
00:38:12le parquet national terroriste ne se saisit pas
00:38:14notamment de l'attaque du militaire de la force
00:38:16sentinelle qui est une cible évidente pour un djihadiste.
00:38:18Alors, il y a une troupe psychiatrique.
00:38:20Mais la troupe psychiatrique n'annule pas forcément
00:38:22la volonté
00:38:24ou l'intention terroriste.
00:38:26Enfin, ça c'est un autre sujet. Voilà, je pense que
00:38:28M. Darmanin a dû vouloir dire
00:38:30c'est du droit commun puisque ça n'a pas été qualifié
00:38:32terroriste. Mais vous savez, tout ce débat
00:38:34qui existe même
00:38:36non seulement en politique mais aussi dans les médias
00:38:38c'est-à-dire que ces sujets-là sont souvent
00:38:40sous-traités parce qu'ils sont considérés
00:38:42si c'est un fait divers
00:38:44vous donnez l'information et vous n'en parlez pas.
00:38:46Si ce sont des faits de société
00:38:48alors il y a une réflexion à avoir
00:38:50et c'est là tout le sens de la différence
00:38:52entre le fait divers et du fait de société.
00:38:54Joseph Macescaron. Oui, c'est là toute la différence
00:38:56c'est-à-dire que le fait
00:38:58de société nous parle
00:39:00parce que derrière il y a
00:39:02non pas
00:39:04l'acte criminel en lui-même
00:39:06d'une personne isolée
00:39:08mais il y a bien sûr
00:39:10tout un contexte et ce contexte
00:39:12on doit le déterminer non pas pour
00:39:14dire que la personne qui a
00:39:16commis cet acte criminel
00:39:18est irresponsable
00:39:20mais pour voir que tout autour
00:39:22ce contexte justement
00:39:24appartient à ce qu'on appelle des faits de société
00:39:26donc il y a une vraie différence et ici
00:39:28d'ailleurs on le fait souvent entre ce qui
00:39:30relève du fait divers et ce qui relève du fait de société
00:39:32vous savez moi
00:39:34je me trouve souvent en enjoux
00:39:36je lis le courrier d'ouest
00:39:38et des faits divers stricts
00:39:40vous en avez des quantités
00:39:42de meurtres, ça n'a rien à voir
00:39:44ça n'a rien à voir bien sûr
00:39:46mais des faits de société ça c'est totalement autre chose
00:39:48Et il faut rappeler le profil
00:39:50de cet homme qui a attaqué
00:39:52le militaire de la force sentinelle lundi dernier
00:39:542018 il tue un individu
00:39:56un jeune homme de 22 ans
00:39:58qui n'avait rien demandé
00:40:00il est considéré comme
00:40:02irresponsable
00:40:04parce qu'il a des troubles psychiatriques
00:40:06et on le retrouve 6 ans plus tard
00:40:08avec un couteau
00:40:10en train de s'attaquer à un militaire
00:40:12évidemment qu'il y avait 1000 questions
00:40:14à se poser sur ce sujet
00:40:16et cette déclaration
00:40:181 fait divers c'est un fait divers, 10 faits divers c'est un fait de société
00:40:20c'est ça qu'il faut dire
00:40:22et d'ailleurs la question qu'on aurait pu poser
00:40:24au ministre de l'intérieur
00:40:26que vous avez interrogé dans les colonnes du JDD
00:40:28c'est de dire pourquoi
00:40:30en Grande-Bretagne on recense
00:40:32les attaques au couteau, il y en a 50 000
00:40:34sur l'année 2023, pourquoi la
00:40:36Grande-Bretagne vu
00:40:38voyant cette explosion du nombre
00:40:40d'attaques au couteau est en train de durcir
00:40:42sa loi sur
00:40:44les attaques et pourquoi en France aujourd'hui
00:40:46depuis 2017 on ne recense plus
00:40:48ces attaques. On met tout ça sur le tapis et souvenez-vous
00:40:50de cette déclaration je ne sais plus qui l'a faite
00:40:52qui a dit on se coupe
00:40:54la cuisine avec son couteau
00:40:56c'est une manière
00:40:58de nier totalement
00:41:00ce que sont devenus effectivement
00:41:02ces faits qui sont pour le coup
00:41:04des faits de société. Ce sont des faits de société
00:41:06c'est un sociologue qui s'appelle Marcel Moss
00:41:08qui explique très bien qu'effectivement
00:41:10l'addition de faits divers qui impliquent
00:41:12l'ensemble des citoyens ainsi que
00:41:14les institutions politiques deviennent
00:41:16des faits de société. Maintenant
00:41:18la réalité c'est que lorsque par exemple
00:41:20on prend un chiffre de monsieur
00:41:22Eric Dupond-Moretti qui nous explique que
00:41:24il y a plus de 40%
00:41:26d'augmentation de la violence et de la délinquance
00:41:28chez les mineurs. Là
00:41:30effectivement parce qu'on prend simplement
00:41:32l'excuse ou en tout cas le paradigme
00:41:34de l'ultra-violence des mineurs et de la
00:41:36violence gratuite chez les mineurs. Rien que ça
00:41:38on ne parle pas d'immigration, on ne parle pas
00:41:40d'attaque au couteau, terrorisme
00:41:42rien que ça par exemple
00:41:44qu'a fait le ministre de la Justice
00:41:46par rapport à l'éducation
00:41:48le code de justice pénale
00:41:50des mineurs. Qu'a-t-il fait quant à
00:41:52l'éducabilité des mineurs ? Il me semble qu'il est
00:41:54en poste depuis quelques années, c'est passé
00:41:56encore une fois sous le tapis. Donc on peut
00:41:58encore une fois déplorer les causes, les conséquences
00:42:00mais si on n'analyse pas
00:42:02les causes structurelles et même
00:42:04anthropologiques de certains faits
00:42:06de société, on n'y arrivera jamais
00:42:08et on continuera encore une fois à se lamenter
00:42:10Un ministre de la Justice ne peut pas être un ministre
00:42:12du constat. Il doit être un ministre
00:42:14de l'action. Absolument
00:42:16Il est donc comptable de l'action
00:42:18voire de l'inaction en matière
00:42:20de délinquance des mineurs. 40%
00:42:22c'est un chiffre astronomique
00:42:24Plus de 169 mineurs ont été
00:42:26impliqués dans des faits de délinquance
00:42:28sur l'année 2023. Mais c'est pour ça
00:42:30qu'on a souvent fait la différence
00:42:32ces dernières années entre le ministre
00:42:34du sentiment d'insécurité
00:42:36et le ministre
00:42:38de l'intérieur, Gérald Darmanin
00:42:40qui avait deux visions de la police
00:42:42et de la justice, du moins de la sécurité
00:42:44d'un retour à l'ordre
00:42:46diamétralement parfois opposé. Qui nomme les ministres ?
00:42:48On va en parler dans un instant
00:42:50celui qui nomme les ministres
00:42:52du moins celui qui valide
00:42:54C'est pour vous dire qu'il y a une incohérence
00:42:56Mais avant cela je voulais
00:42:58qu'on revienne et qu'on parte à Marseille
00:43:00puisqu'il y a un policier
00:43:02qui a été frappé au visage par un individu
00:43:04qui l'avait reconnu
00:43:06Alors ça est-ce que c'est un fait divers
00:43:08ou est-ce que c'est un fait de société ?
00:43:10L'agression a eu lieu vendredi soir
00:43:12dans le cinquième arrondissement de la cité fosséenne
00:43:14le fonctionnaire de police a été interpellé
00:43:16par un individu au motif d'une cigarette
00:43:18puis a reçu deux coups de poing au visage
00:43:20L'agresseur a été fort heureusement interpellé
00:43:22L'or para Florian Doré
00:43:26Il est aux alentours de 21h ce vendredi
00:43:28lorsqu'un fonctionnaire de police en civil
00:43:30est accosté par un individu
00:43:32dans cette rue du cinquième arrondissement de Marseille
00:43:34Pourtant hors service
00:43:36l'agresseur reconnaît le policier
00:43:38et lui demande une cigarette
00:43:40Non fumeur, ce dernier lui répond qu'il n'en a pas
00:43:42C'est à ce moment-là que le jeune homme
00:43:44reçoit deux coups de poing au visage
00:43:46un phénomène trop récurrent pour ce responsable syndical
00:43:48Bien évidemment que c'est un prétexte
00:43:50bien évidemment qu'il voulait s'en prendre à ce policier
00:43:52puisqu'il lui a tout de suite dit
00:43:54que c'était un flic
00:43:56donc ça c'est absolument insupportable
00:43:58on ne peut plus voir ça en France aujourd'hui
00:44:00Après l'agression
00:44:02le fonctionnaire de police alerte le 17
00:44:04le suspect est rapidement interpellé
00:44:06âgé d'une vingtaine d'années
00:44:08il était déjà connu défavorablement
00:44:10par les services de police
00:44:12Rudy Mana alerte l'état
00:44:14et demande de la fermeté
00:44:16ça veut dire que cet individu n'a absolument pas peur
00:44:18de la sanction pénale
00:44:20donc de l'état en lui-même
00:44:22donc il se permet d'agresser des policiers
00:44:24donc on a besoin d'avoir des peines minimum
00:44:26vous touchez le cheveu d'un policier
00:44:28vous allez en prison pendant minimum six mois
00:44:30L'agresseur interpellé a été mis en cause
00:44:32pour des faits de violence volontaire
00:44:34sur personne dépositaire de l'autorité publique
00:44:36Quand on parlait de l'inaction
00:44:38depuis tant d'années
00:44:40ça fait sept ans
00:44:42pourquoi ne pas avoir établi
00:44:44les peines planchées
00:44:46faites un sondage auprès des français
00:44:48c'est le bon sens
00:44:50c'est quoi la peine planchée
00:44:52c'est qu'un récidiviste doit être condamné
00:44:54plus sévèrement
00:44:56qu'un primo délinquant
00:44:58c'est le bon sens qu'ils parlent
00:45:00ça a été supprimé par François Hollande
00:45:02avec Madame Taubira
00:45:04lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir en 2013
00:45:06Madame Taubira qui est dans la short list
00:45:08pour Matignon selon le Nouveau Front Populaire
00:45:10elle est plus short la liste
00:45:12elle commence à s'allonger
00:45:14je suis en train de regarder
00:45:16pourquoi vous ne vous interpellez pas les français là-dessus
00:45:18je suis sûr et certain
00:45:20qu'on avait fait des sondages
00:45:22sur la question des peines planchées
00:45:24j'essaierai de retrouver le chiffre
00:45:26mais sur ces questions sécuritaires
00:45:28il y a toujours un blog de sept à huit français
00:45:30sur dix
00:45:32qui sont favorables à plus de sécurité
00:45:34plus de fermeté etc
00:45:36sur les questions de sécurité
00:45:38sur les questions migratoires
00:45:40ce sont deux enjeux consensuels
00:45:42les partis politiques se déchirent
00:45:44s'envoient des noms d'oiseaux
00:45:46mais finalement
00:45:48les français
00:45:50qu'ils soient de gauche ou de droite
00:45:52sont à chaque fois raccords
00:45:54c'est très intéressant de voir ça
00:45:56autre sujet
00:45:58et on viendra à la politique à partir de dix heures
00:46:00très intéressant ce sujet
00:46:02parce que c'est un reportage qui a été proposé
00:46:04sur Valfouret
00:46:06qui est un quartier de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines
00:46:08et il s'avère que dans ce quartier là
00:46:10c'est plusieurs milliers
00:46:12d'habitants
00:46:14il n'y a plus de super-aide
00:46:16qui proposerait
00:46:18de l'alcool ou du porc
00:46:20c'est très intéressant de voir ça
00:46:22au Valfouret le dernier commerce qui vendait du porc et de l'alcool a fermé
00:46:24après vingt-deux ans d'activité
00:46:26la super-aide, la crèmerie a fermé
00:46:28la faute à un ras-le-bol général
00:46:30à l'inflation selon son gérant
00:46:32une fermeture qui marque aussi un changement
00:46:34dans les habitudes culinaires du quartier
00:46:36et dans cet article il y a par exemple cette phrase
00:46:38vous m'apprenez qu'ils vendaient du porc
00:46:40s'étonne une passante qui fait plutôt
00:46:42ses courses dans un autre magasin
00:46:44dans une interview avec nos confrères du Parisien
00:46:46pour Jeannette en revanche c'est un coup dur
00:46:48la retraitée s'y fournit régulièrement
00:46:50depuis qu'elle n'ose plus prendre le volant
00:46:52je vais toujours me faire
00:46:54livrer à domicile mais cette petite super-aide
00:46:56m'a fait sortir et voir des gens
00:46:58donc c'était un lieu aussi où on pouvait rencontrer du monde
00:47:00pour trouver du porc
00:47:02viande économique par excellence
00:47:04il faudra se rendre au centre-ville
00:47:06ou dans la zone d'activité
00:47:08à deux kilomètres de là, à environ
00:47:1025 minutes à pied
00:47:12la dalle du Valfouret devrait ressembler à ses 20 000 habitants
00:47:14c'est le maire du Valfouret
00:47:16qui dit ça
00:47:18le maire de Monte-la-Jolie
00:47:20c'est quand même intéressant
00:47:22de voir cette sociologie
00:47:24le déclassement identitaire
00:47:26vous parlez de déclassement identitaire
00:47:28c'est intéressant
00:47:30on ne peut plus manger, on ne peut plus avoir le mode de vie
00:47:32qu'on a eu pendant 70 ans
00:47:34on a évidemment
00:47:36visuellement en parlant
00:47:38un décor qui change et c'est ça
00:47:40ce déclassement identitaire que malheureusement
00:47:42aujourd'hui la gauche peine à comprendre
00:47:44il parle aussi de l'inflation
00:47:46les prix ont tellement augmenté
00:47:48qu'aujourd'hui on ne va pas dans une petite super-aide
00:47:50du moins dans ce quartier-là
00:47:52et donc cette super-aide
00:47:54devenait de plus en plus vide
00:47:56entendons bien qu'on trouve
00:47:58de la viande halal, de la viande cachère
00:48:00rien de plus normal
00:48:02mais qu'on ne trouve plus
00:48:04de produits alimentaires
00:48:06qui ne correspondent pas à ces religions
00:48:08là ça pose un problème identitaire
00:48:10qu'il faut absolument dénoncer
00:48:12peut-être qu'on peut se poser aussi la question
00:48:14sur l'homogénéité culturelle de ce quartier
00:48:16qui fait pression encore une fois
00:48:18sur les commerçants
00:48:20alors après ils vont harguer la liberté de commerce et d'industrie
00:48:22mais il n'empêche qu'il y a une pression réelle
00:48:24qui est exercée sur les commerçants
00:48:26sur les femmes
00:48:28sur les apostas
00:48:30sur les homosexuels
00:48:32toute personne qui ne rentre pas encore une fois
00:48:34dans la logique clanique de l'endogroupe
00:48:36si vous s'en sortez, il y a conflit de loyauté
00:48:38il y a trahison culturelle et il y a mise à mort
00:48:40là cette personne ne rentre pas dans le cadre de leur culture
00:48:42j'imagine culinaire
00:48:44donc ils ont fait pression
00:48:46c'est arrivé également dans Paris
00:48:48il faut faire attention à ce qu'on dit
00:48:50parce que justement le commerçant vous explique
00:48:52il n'y a pas de pression de la société
00:48:54en tout cas ce n'est pas certains
00:48:56qui font pression pour dire
00:48:58tu ne vends pas du porc
00:49:00justement c'est ce que j'allais dire
00:49:02ça s'est passé d'une autre manière
00:49:04chez une commerçante qui s'appelle Kaina
00:49:06dans le 11ème arrondissement
00:49:08elle avait un restaurant qui servait de l'alcool
00:49:10et vous pouvez le dire ça
00:49:12c'est dans Observe Algérie
00:49:14elle a dû fermer son restaurant
00:49:16en raison de la pression
00:49:18que ça se passe dans le 11ème arrondissement
00:49:20c'est un fait
00:49:22mais ce n'est pas ça que je suis en train de vous dire
00:49:24que ça se passe dans le 11ème arrondissement
00:49:26c'est factuel vous en parlez
00:49:28moi je ne connaissais pas cette information
00:49:30mais je n'ai pas envie de calquer naturellement
00:49:32ce qui s'est passé dans le 11ème arrondissement
00:49:34à ce qu'il se passe à Monte-la-Jolie
00:49:36il s'avère que Amine El Khatmi
00:49:38m'a envoyé un petit message
00:49:40il me dit tu parles du Val Fourré
00:49:42le député ammoniste
00:49:44sortant il a obtenu 95% des voix
00:49:46c'est Benjamin Lucas
00:49:48il était chez les Verts
00:49:50il était à la France Insoumise
00:49:52désormais il est à la NUPEF
00:49:54selon Amine El Khatmi
00:49:56c'est de la communautarisation
00:49:58achevée du quartier
00:50:0095% des voix pour
00:50:02Benjamin Lucas au Val Fourré
00:50:04visiblement
00:50:06Eliott, que l'on soit bien d'accord
00:50:08il y a une pression communautaire qui existe
00:50:10je ne dis pas qu'elle est factuellement là
00:50:12qu'elle concerne cette histoire
00:50:14mais personne ne le dit au contraire
00:50:16vous connaissez les raccourcis
00:50:18qui pourraient être refaits
00:50:20et ensuite les polémiques
00:50:22qui peuvent en découler
00:50:24simplement
00:50:26là c'est intéressant
00:50:28de voir la transformation
00:50:30même dans les commerces
00:50:32dans certains quartiers
00:50:34de ne pas vendre d'alcool
00:50:36ni de porc dans une plaque
00:50:38où il y a 20 000 habitants
00:50:40c'est surprenant
00:50:42c'est surprenant
00:50:44c'est surprenant
00:50:46bon
00:50:48voilà ce qu'on pouvait dire là-dessus
00:50:50est-ce que vous voulez qu'on parle d'Emmanuel Macron ?
00:50:52oui
00:50:54il y a trop de temps pour l'apprendre
00:50:56du pain et des jeux
00:50:58il veut une trêve politique
00:51:00la trêve c'est quand il y a une guerre
00:51:02la trêve c'est quand il y a une guerre
00:51:04c'est intéressant ça, il faudrait lui demander
00:51:06mais je pensais que
00:51:08on n'est pas en guerre
00:51:10avec Emmanuel Macron on est toujours en guerre
00:51:12on est en guerre contre le Covid
00:51:14on est en guerre contre l'Ukraine
00:51:16contre la Russie vous voulez dire
00:51:18contre la Russie oui
00:51:20il sait plus
00:51:22il sait plus
00:51:24il est toujours en guerre
00:51:26la trêve c'est un terme guerrier
00:51:28ce qu'il adore c'est sa panoplie
00:51:30de guerre, ne lui enlevez pas sa panoplie
00:51:32vous parliez des spartes et des athéniens tout à l'heure
00:51:34il est comme Trudeau
00:51:36dès qu'il voit une coiffe indienne il se la met sur la tête
00:51:38mais dès qu'il voit la possibilité de guerre
00:51:40il enfile sa panoplie
00:51:42là il veut une trêve
00:51:44il veut une trêve olympique
00:51:46la trêve olympique elle est historique
00:51:48il veut une trêve politique
00:51:50alors qu'il faut quand même lui dire
00:51:52monsieur le président avec tout le respect qu'on vous doit
00:51:54et qu'on doit au statut
00:51:56vous avez quand même été un peu
00:51:58responsable de la
00:52:00bordélisation de la vie politique
00:52:02c'est pas les français
00:52:04qui ont décidé de dissoudre l'assemblée nationale
00:52:06c'est pas les français
00:52:08qui ont dit par 3 fois
00:52:10c'est très clair, parce que par 3 fois ils ont dit
00:52:12on veut plus de la Macronie
00:52:14on écoute Emmanuel Macron
00:52:16la trêve politique
00:52:22Emmanuel Macron qui a réagi c'était hier
00:52:24puisqu'il a visité
00:52:26le village olympique
00:52:28situé à Saint-Denis
00:52:30bunkerisé, j'ai pas compris ce qu'on me disait dans l'oreillette
00:52:32marine mais est-ce qu'on a la déclaration
00:52:34d'Emmanuel Macron, c'est parti
00:52:36oui je suis heureux
00:52:38parce que le pays les attend depuis longtemps
00:52:40maintenant, c'est un immense travail
00:52:42je veux saluer vraiment
00:52:44toutes les équipes qui ont contribué à tous les niveaux
00:52:46et on a fait le point ce matin sur la sécurité
00:52:48de la cérémonie d'ouverture
00:52:50on a ouvert ce nouveau commissariat
00:52:52et puis là avec nos athlètes
00:52:54et il faut maintenant que ce soit une formidable fête
00:52:56et surtout aussi une fête sportive
00:52:58trêve olympique et politique
00:53:00ça tout faisait bien
00:53:02mais il faut que c'est les Jeux
00:53:04c'est les Jeux qui seront au coeur de la vie du pays
00:53:06et le monde sera en France grâce à eux
00:53:08les Jeux olympiques et paralympiques
00:53:10la trêve politique, Jules Torres
00:53:12on verra ce soir s'il respecte
00:53:14sa propre demande
00:53:16c'est-à-dire que si on lui pose une question
00:53:18ce soir il va être interrogé par Nathalie Yaneta
00:53:20et Thomas Otto, Nathalie Yaneta sur les questions de sport
00:53:22et Thomas Otto sur les questions de politique française
00:53:24et on verra
00:53:26s'il fait la même chose que dans sa lettre
00:53:28vous vous souvenez d'il y a des semaines, parce que là c'est la première fois qu'il parle
00:53:30ce soir depuis sa lettre
00:53:32il a exclué 20 millions d'électeurs
00:53:34en disant c'est hors de question qu'on pactise
00:53:36avec le Nouveau Front Popular et le Rassemblement National
00:53:38donc on verra s'il redit la même chose ce soir
00:53:40en tous les cas, ça veut dire que ce soir
00:53:42à 20h, il est possible qu'on lui pose
00:53:44des questions quand même sur la vie
00:53:46un peu politique, sur la situation
00:53:48c'est très bien, les Jeux olympiques
00:53:50ça fait plaisir à tout le monde, quoique
00:53:52on a peut-être
00:53:54envie de savoir
00:53:56si ça va un peu bouger
00:53:58si ce statu quo va perturber
00:54:00Joseph Macescaron
00:54:02vous faites une trêve de la réflexion
00:54:04ce qui serait bien
00:54:06si on avait
00:54:08une trêve des discours
00:54:10et des interventions d'Emmanuel Macron
00:54:12et très franchement
00:54:14on est
00:54:16au-delà
00:54:18et ce que je dis
00:54:20je vous assure que
00:54:22énormément de macronistes le pensent
00:54:24d'ex-macronistes le pensent
00:54:26tous
00:54:28c'est-à-dire que
00:54:30s'ils pouvaient
00:54:32à un moment donné
00:54:34considérer que la parole
00:54:36rare, comme disait Jacques Pilan
00:54:38qui était le grand mamitou en termes
00:54:40de communication aussi bien pour
00:54:42François Mitterrand que pour Jacques Chirac
00:54:44la parole rare quand on est
00:54:46chef de l'Etat, c'est quelque chose
00:54:48d'essentiel, parce que
00:54:50parler rarement c'est aussi sacraliser
00:54:52cette parole, et évidemment plus
00:54:54vous parlez
00:54:56plus vous ne sacralisez pas
00:54:58c'est-à-dire que ça devient, pardon, soit
00:55:00de la diarrhée verbale, soit, Sabrina en parlait
00:55:02très justement, parce que Sabrina regardait
00:55:04et faisait une réflexion
00:55:06sur la manière dont
00:55:08Emmanuel Macron
00:55:10marchait et répondait
00:55:12dans sa déclaration
00:55:14sur la forme là
00:55:16c'était extrêmement significatif
00:55:18oui en fait c'est en
00:55:20sémiologie ou en psychologie sociale
00:55:22il se dit qu'une personne qui marche
00:55:24la tête baissée donc en regardant le sol
00:55:26en fait en réalité elle se parle à elle-même
00:55:28donc elle est dans son propre soliloque
00:55:30et c'est interpellant parce qu'effectivement
00:55:32on remarque lorsqu'il marche qu'il ne regarde
00:55:34pas son interlocuteur et qu'il vraiment
00:55:36se fait un discours auto
00:55:38persuasif en
00:55:40négligeant complètement la parole
00:55:42ou la remarque de l'interlocuteur
00:55:44qui est à côté de lui, c'est ce que j'expliquais
00:55:46à Joseph lorsqu'on regardait la
00:55:48c'est les images de sa première
00:55:50visite donc au
00:55:52village olympique de Saint-Denis, on va remercier
00:55:54Jules Torres qui nous quitte à
00:55:5610h déjà, c'est vrai
00:55:58mais c'était intense mais c'était très bon
00:56:00de vous avoir sur ce plateau
00:56:02on retrouvera dans un instant Martin Garagnon
00:56:04qui a été le porte-parole du camp présidentiel
00:56:06pendant les législatives ainsi que l'un des porte-parole
00:56:08du rassemblement national
00:56:10à savoir Julien Audou
00:56:12là tout de suite sur CNews
00:56:16Il est 10h sur CNews
00:56:18le point sur l'information, Somaïa Labidi
00:56:22La parole est au
00:56:24président Emmanuel Macron donnera sa
00:56:26première interview depuis le second
00:56:28tour des législatives en début de soirée
00:56:30au menu la situation politique
00:56:32française et les Jeux olympiques et paralympiques
00:56:34de Paris 2024
00:56:36Météo morose et
00:56:38ventes en baisse, le bilan des soldes d'été
00:56:40qui s'achève ce mardi ne s'annonce pas
00:56:42bon, la confédération des commerçants
00:56:44de France table sur une chute
00:56:46de moins 7 à moins 30% du chiffre
00:56:48d'affaires selon la typologie
00:56:50Et puis les factions
00:56:52palestiniennes s'accordent sur la
00:56:54mise en place d'un gouvernement de
00:56:56réconciliation après la fin de la
00:56:58guerre à Gaza, cet accord
00:57:00conclut notamment entre les rivaux du Hamas
00:57:02et du FATA a été signé sous l'égide
00:57:04de la Chine, la Chine qui entend jouer
00:57:06un rôle constructif au Moyen-Orient
00:57:08Merci
00:57:10Somaïa pour le point sur l'information, Sabrina
00:57:12Belgeber, Joseph Macescaron, Georges
00:57:14Fenech sont toujours avec nous jusqu'à 11h
00:57:16et on reçoit ce matin
00:57:18Martin Garagnon, l'ancien porte-parole
00:57:20du camp présidentiel
00:57:22pour les législatives, merci
00:57:24d'être avec nous, et Julien Audeau
00:57:26député du Rassemblement National
00:57:28et porte-parole du
00:57:30parti présidé par Jordan Bardella
00:57:32On était juste avant la publicité en train
00:57:34de commencer à parler
00:57:36un peu de politique et notamment d'Emmanuel Macron
00:57:38qui appelle à une trêve politique
00:57:40et en même temps il va parler ce soir
00:57:42à 20h, mais Martin Garagnon
00:57:44déjà, qu'est-ce qu'il faut attendre de cette déclaration
00:57:46à 20h ? Qu'est-ce qu'il va nous annoncer ?
00:57:48Il a été reproché au président de ne pas
00:57:50s'être exprimé depuis le deuxième tour
00:57:52il a laissé tout simplement aussi les institutions
00:57:54faire leur boulot, c'est-à-dire aux parlementaires
00:57:56et à la nouvelle assemblée de s'installer
00:57:58de définir s'il était possible d'avoir une majorité
00:58:00une proposition d'un gouvernement
00:58:02c'était un petit peu la mission dont héritait
00:58:04le Front Populaire et qu'il réclamait
00:58:06à corps et à cri depuis le lendemain du
00:58:08second tour, donc ce soir
00:58:10le président a annoncé
00:58:12une prise de parole qui va être à mon avis
00:58:14évidemment sur la séquence olympique qui va s'ouvrir
00:58:16on a vu des échos dans la presse
00:58:18appelant à une trêve politique
00:58:20je pense qu'effectivement on est toujours dans une séquence
00:58:22un peu floue avec une clarification
00:58:24qui s'impose sur le gouvernement à venir notamment
00:58:26et puis
00:58:28j'imagine très certainement qu'il livrera aussi
00:58:30aux français la lecture de la situation
00:58:32politique justement du deuxième tour
00:58:34Là il faut parce que moi je pense que
00:58:36on a 70 millions de français
00:58:38à pas trop comprendre et savoir où on va
00:58:40si ce n'est que pour l'instant
00:58:42on est dans un véritable
00:58:44statu quo. Vous attendez quoi de la déclaration
00:58:46du président de la république ce soir ?
00:58:48Si je vous disais que j'attendais quelque chose
00:58:50vous ne me croiriez pas.
00:58:52Je n'attends rien malheureusement
00:58:54c'est toujours le et en même temps
00:58:56ma chronique, c'est-à-dire ne parlons pas de politique
00:58:58c'est la trêve olympique mais je vais quand même vous parler
00:59:00de politique et vous donner une grille de
00:59:02lecture. Mais vous allez la respecter
00:59:04cette trêve politique demandée par le
00:59:06chef de l'état ? Non mais la vie
00:59:08politique, la vie sociale, économique
00:59:10ne s'arrête pas avec les jeux olympiques.
00:59:12Les jeux olympiques c'est formidable
00:59:14c'est une formidable vitrine pour notre pays
00:59:16je le souhaite, je souhaite que ce soit aussi
00:59:18un événement sportif majeur avec
00:59:20des médailles d'or pour les sportifs français
00:59:22mais les français continuent de vivre
00:59:24ils continuent de payer leurs factures
00:59:26ils continuent d'avoir des difficultés
00:59:28sociales, ils continuent de se faire agresser
00:59:30dans la rue malheureusement compte tenu des chiffres
00:59:32de l'insécurité, ils continuent de
00:59:34voir qu'on fait entrer
00:59:36des centaines de milliers de personnes sur notre sol
00:59:38encore une fois ça ne s'arrête pas
00:59:40avec les jeux olympiques donc la trêve olympique
00:59:42c'est juste pour monsieur Macron pour se dire
00:59:44arrêtez de parler des problèmes, arrêtez de parler
00:59:46de mes échecs. Mais moi j'aimerais qu'il nous explique
00:59:48un peu quelle va être la
00:59:50situation et comment on va réussir à
00:59:52avoir un gouvernement, une politique
00:59:54et des mesures concrètes pour les français
00:59:56parce que les français ce qu'ils voient c'est que tout est
00:59:58bloqué, c'est que la situation qui a été
01:00:00voulue par monsieur Macron avec
01:00:02ce grand désistement, ces alliances
01:00:04contre nature avec l'extrême gauche et la
01:00:06volonté manifeste de barrer la route
01:00:08au premier parti de France, le Rassemblement National
01:00:10conduit à une situation de blocage, conduit
01:00:12à un chaos institutionnel, conduit
01:00:14aussi à l'entrée de députés
01:00:16nauséabonds, antisémites
01:00:18comme monsieur Porte à l'Assemblée
01:00:20Nationale qui sont totalement en roues libres
01:00:22donc qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:24Non mais les députés par exemple de la France Insoumise et on y reviendra
01:00:26dans un instant à l'Assemblée Nationale, vous avez voté
01:00:28pour eux pour qu'ils aient des postes clés. Non, non, on n'a pas voté pour eux
01:00:30pour qu'ils aient des postes clés. On a voté pour
01:00:32toutes les formations. Non, non, vous avez voté également
01:00:34pour eux. Mais Julien Audoul, est-ce que...
01:00:36On a voté pour toutes les formations
01:00:38politiques pour que les équilibres de l'Assemblée
01:00:40soient respectés. Mais Julien Audoul
01:00:42c'est exactement ce que je dis, c'est-à-dire que vous avez
01:00:44voté pour toutes les formations politiques dont...
01:00:46On n'a pas voté pour qu'il soit élu. Non mais... On n'a pas voté
01:00:48pour qu'il soit élu à l'Assemblée Nationale, contrairement au Macron.
01:00:50Vous avez voté pour toutes les formations
01:00:52politiques donc à l'Assemblée Nationale
01:00:54aux postes clés, vous avez
01:00:56voté par exemple pour Clémence Guété
01:00:58et sa consœur qui sont
01:01:00désormais vice-président de l'Assemblée Nationale
01:01:02et nous y reviendrons dans un instant.
01:01:04Ce qui est très intéressant, juste avant
01:01:06la publicité, enfin du moins dans la première partie,
01:01:08on est revenu longuement sur les propos
01:01:10qui ont été condamnés, vivement
01:01:12condamnés de Thomas Porte sur les athlètes
01:01:14russes. Mais moi je me tiens
01:01:16à l'écoute depuis 48 heures. Israélien.
01:01:18Je me tiens à l'écoute depuis 48 heures
01:01:20quand je vois qu'il y a des macronistes qui condamnent
01:01:22ce qui s'est passé et qui condamnent les propos
01:01:24de M. Porte
01:01:26puisque ces mêmes macronistes
01:01:28ont appelé à faire barrage pour le Rassemblement
01:01:30National aux législatives
01:01:32et ont donc par exemple
01:01:34propulsé M. Porte
01:01:36dans l'hémicycle. Donc ce double
01:01:38discours, les Français sont bien plus
01:01:40intelligents que vous ne le croyez
01:01:42et donc ils l'ont totalement décodé. C'est
01:01:44de l'hypocrisie totale, c'est insupportable
01:01:46pour les Français quand ils voient ça.
01:01:48Deux points sur la question
01:01:50de la situation à l'Assemblée Nationale.
01:01:52Ce n'est pas Emmanuel Macron qui l'a voulu, c'est le choix des Français.
01:01:54Au deuxième tour, les Français ont porté
01:01:56à l'Assemblée 577 députés
01:01:58et il se trouve que les Français ont souhaité
01:02:00visiblement qu'il n'y ait pas de majorité absolue pour un
01:02:02camp, pour un autre ou pour un troisième
01:02:04puisqu'on est en tripartition.
01:02:06Et le deuxième point sur LFI.
01:02:08Mais on n'a jamais été dupes,
01:02:10on a toujours été très clairs sur LFI.
01:02:12On a dénoncé, ça fait deux ans que l'on
01:02:14dénonce les dérives antisémites, antiparlementaires.
01:02:16Ce sont les mots même du président de la République.
01:02:18Antisémites, antiparlementaires.
01:02:20C'est une priorité la lutte contre l'antisémitisme,
01:02:22monsieur?
01:02:24Ca a toujours été une priorité du gouvernement et
01:02:26de l'ensemble des Français républicains en France.
01:02:28Mais alors à ce moment-là, si c'est une des priorités,
01:02:30est-ce que vous êtes prêt
01:02:32à propulser
01:02:34à l'Assemblée nationale, mais factuellement
01:02:36vous l'avez fait, des députés qui flirtent
01:02:38entre l'antisionisme
01:02:40et certains diraient l'antisémitisme.
01:02:42Il s'avère que vous avez eu des
01:02:44désistements du côté de la Macronie
01:02:46qui ont permis d'avoir ces députés
01:02:48à l'Assemblée nationale.
01:02:50Donc maintenant, quelle crédibilité vous allez avoir
01:02:52pour lutter contre l'antisémitisme, monsieur Garagnon?
01:02:54La même que celle qu'on avait auparavant
01:02:56et la même que celle qui s'ancre dans les actes.
01:02:58Simplement, il y a une pression
01:03:00qui a toute son importance. On a toujours fait
01:03:02le tri au sein de LFI.
01:03:04Quand vous avez un François Ruffin,
01:03:06avant qu'il ne quitte LFI,
01:03:08et des candidats
01:03:10qui ont été soupçonnés
01:03:12de propos antisémites, etc.
01:03:14Gabriel Attal a été très clair. C'est pas une voix
01:03:16pour l'URN et en même temps,
01:03:18désistement en faveur d'un candidat qui s'inscrit dans
01:03:20la démocratie et la République.
01:03:22Il y a deux lignes
01:03:24dans le camp de la Macronie.
01:03:26La ligne Gabriel Attal
01:03:28qui ne disait pas une voix pour le RN
01:03:30quitte à mettre un bulletin à LFI
01:03:32et la ligne Gérald Darmanin
01:03:34qui ne disait ni Rennes ni la France.
01:03:36Il y a bien eu deux lignes.
01:03:38La ligne qui a permis de faire lire des fichiers S et d'autres.
01:03:40Bon, avançons en tous les cas et on va parler
01:03:42de Fabien Roussel qui étrie
01:03:44Emmanuel Macron dans un communiqué.
01:03:46Le patron des communistes qui accuse
01:03:48Emmanuel Macron d'avoir semé le chaos
01:03:50en France avec la dissolution de l'Assemblée
01:03:52et le prévient, ne comptez pas sur nous
01:03:54pour vous apporter le moindre soutien
01:03:56ni aujourd'hui, ni demain.
01:03:58Le camp prédisidentiel
01:04:00qui ne lâche pas le pouvoir
01:04:02et laisse le pays ingouvernable après la dissolution
01:04:04de l'Assemblée. Le chef de l'État a laissé la France
01:04:06à l'abandon. Poursuit le communiste déplorant
01:04:08une impasse démocratique avec des gouvernements
01:04:10qui tomberont dès la première motion de censure.
01:04:12Des mots forts, vous êtes peut-être
01:04:14un peu rousselien
01:04:16Julien Audou lorsque vous lisez
01:04:18le communiqué du secrétaire
01:04:20général du PCF. Non, pas vraiment.
01:04:22Moi, je n'ai pas déposé une proposition
01:04:24de résolution pour assimiler l'État d'Israël
01:04:26à un État d'apartheid. Je ne suis pas vraiment rousselien
01:04:28je ne suis pas vraiment communiste
01:04:30dans l'âme. Cette déclaration
01:04:32c'est un peu
01:04:34le Roquefort qui dit au camembert
01:04:36tu pues. Parce que le chaos
01:04:38il est généré par l'extrême-gauche
01:04:40il est généré par El-Effi, notamment
01:04:42M. Katnaz qui demande à marcher sur Matignon
01:04:44à M. Roussel qui demandait un rapport de force
01:04:46dans la rue avec les syndicats
01:04:48à Mme Binet qui demandait
01:04:50qu'on fasse une pression limite
01:04:52qu'on assiège l'Assemblée nationale pour que
01:04:54M. Macron nomme un
01:04:56Premier ministre du Front Populaire
01:04:58ce sont ces gens-là qui sont aussi
01:05:00les propagateurs du chaos parce que
01:05:02El-Effi et leurs alliés
01:05:04ont bien compris qu'ils ne gagneraient pas par les urnes
01:05:06et d'ailleurs ils sont minoritaires
01:05:08je pense qu'ils l'ont compris avec la défaite d'André Chassaigne
01:05:10ils sont minoritaires à l'Assemblée nationale
01:05:12ils sont minoritaires dans le pays
01:05:14en termes d'idées, en termes de programmes
01:05:16personne ne veut voir ces épouvantails
01:05:18au pouvoir, donc eux ce qu'ils veulent
01:05:20c'est ajouter et jeter
01:05:22de l'huile sur le feu, c'est cliver
01:05:24c'est diviser, c'est que la rue
01:05:26s'empare de
01:05:28conflictualise la situation
01:05:30politique et que d'ici
01:05:322027 en fait la France soit
01:05:34un immense théâtre de ruines
01:05:36c'est ce que veulent El-Effi et leurs alliés
01:05:38concernant le chaos
01:05:40effectivement ils ont été main dans la main avec M. Macron
01:05:42pour le générer
01:05:44Ce qui est intéressant Joseph Massis-Caron
01:05:46c'est cet impasse démocratique, on en parle
01:05:48depuis le second tour
01:05:50le soir du second tour des législatives
01:05:52il y a eu un contre-récit d'une partie
01:05:54de la gauche médiatique qui a dit
01:05:56le nouveau front populaire a gagné, c'est extraordinaire
01:05:58c'est ouf, mettez en une
01:06:00libération, factuellement
01:06:02on est dans une crise plus de régime
01:06:04que d'une crise politique aujourd'hui
01:06:06Pour moi on est
01:06:08dans une crise totale
01:06:10on est dans une situation de blocage
01:06:12totale. Beaucoup
01:06:14d'éditorialistes, d'experts en expertologie
01:06:16vous expliquent qu'il va y avoir
01:06:18une sorte, une forme de bloc
01:06:20central qui va s'allier tantôt
01:06:22alors parfois c'est un morceau du PS
01:06:24alors il n'y aura pas de morceau du PS tout simplement parce que
01:06:26les parlementaires élus du PS n'ont
01:06:28qu'un regard, c'est la possibilité
01:06:30qu'il y ait des solutions dans un an
01:06:32donc ils n'en vont évidemment pas changer
01:06:34ils ne vont pas tomber d'un côté ou de l'autre
01:06:36et puis d'autres
01:06:38France évidemment vaticine sur la possibilité
01:06:40d'ajouter
01:06:42les Républicains, ce qui est là aussi
01:06:44et or, c'est là aussi
01:06:46où j'ai posé une question à Monsieur
01:06:48ce bloc central en fait
01:06:50n'existe pas, c'est à dire que depuis le 7 juillet
01:06:52les présidents du groupe
01:06:54Horizon, Ensemble et Modem ne se sont pas vus
01:06:56non seulement ils ne se sont pas vus
01:06:58mais il y a des différences de stratégie
01:07:00fondamentales entre le groupe
01:07:02évidemment le groupe majoritaire
01:07:04si je puis dire dans ce bloc central
01:07:06qui est présidé par Monsieur Attal
01:07:08et celui d'Horizon qui est
01:07:10derrière lequel il y a Monsieur Edouard Philippe
01:07:12les deux ont deux
01:07:14agendas différents
01:07:16deux visions différentes
01:07:18donc ce bloc central en plus n'existe pas
01:07:20il n'y a pas
01:07:22apparemment il n'est pas question d'intergroupe
01:07:24on sait, il y a d'ailleurs un article
01:07:26dans l'opinion que je citais tout à l'heure qui est extrêmement
01:07:28révélateur là dessus avec vraiment des informations
01:07:30qui explique aussi que Monsieur Attal
01:07:32veut faire une sorte de
01:07:34déclaration commune
01:07:36de l'ex-majorité présidentielle
01:07:38je dis l'ex-majorité présidentielle
01:07:40parce que ce que ça révèle en fait
01:07:42c'est que ce bloc central
01:07:44comme il n'y a plus le Simon Macron
01:07:46et donc quand il n'y a plus de Simon dans un bloc
01:07:48évidemment il s'effrite. Alors ce bloc central
01:07:50où il en est Monsieur Garagnon ?
01:07:52Je peux vous dire qu'il existe et qu'il vit bien
01:07:54en tout cas, il vit bien
01:07:56cette phrase avec le groupe
01:07:58vit bien, ça va être un mème
01:08:00le groupe vit bien
01:08:02je le dis à dessein
01:08:04sous forme de boutade
01:08:06pour développer un fondement
01:08:08avec respect, la langue de bois est telle
01:08:10qu'on voit les copeaux tomber
01:08:12vous savez je ne suis pas un spécialiste
01:08:14de l'exercice de la langue de bois en général
01:08:16donc je n'ai aucun problème
01:08:18c'est une forme de boutade
01:08:20on a toujours eu
01:08:22des expressions totalement libres
01:08:24dans notre majorité présidentielle, ex-majorité présidentielle
01:08:26en tout cas à l'Assemblée, qui reste
01:08:28quand même la majorité présidentielle puisqu'on a toujours un président
01:08:30en place, que vous pouvez constater, analyser
01:08:32que le président n'est plus un ciment, c'est votre analyse
01:08:34et je la respecte
01:08:36moi je considère que le président est toujours à la fois
01:08:38le garant des institutions et en même temps c'est qui
01:08:40est l'ADN même
01:08:42de notre engagement politique
01:08:44J'ai dit qu'il ne servait plus de ciment
01:08:46et quant à l'intergroupe
01:08:48on est
01:08:50dans une séquence où on a
01:08:52le vote pour les postes différents
01:08:54les commissions, enfin depuis ce qui s'est passé en fin de semaine
01:08:56moi je vous mets au défi de
01:08:58voir dans un deuxième temps qui votera
01:09:00éventuellement une motion de censure, qui sera d'accord
01:09:02sur les textes de loi, on a toujours été en phase avec
01:09:04nos allées du Modem, de Horizon
01:09:06de l'UDI avec les Européennes, etc
01:09:08donc on peut avoir des désaccords qui se sont exprimés
01:09:10notamment par exemple sur la séquence très récente
01:09:12et je vous le dis très librement puisque la presse en effet
01:09:14l'écho, sur la représentation du
01:09:16RN, je dis puisque M. Aoudoul est en plateau avec nous
01:09:18la représentation du RN dans les instances
01:09:20de l'Assemblée, vous avez pu le constater, on a eu
01:09:22des expressions assez larges
01:09:24sur le sujet
01:09:26c'est largement des désaccords
01:09:28mais le fait de pouvoir exprimer des différences
01:09:30ne signifie pas qu'il n'y a pas d'union
01:09:32l'union elle a toujours été là, elle s'exprime
01:09:34aussi avec des
01:09:36teintes parfois différentes selon
01:09:38les sujets, mais globalement le groupe
01:09:40le groupe est bien, vous l'avez dit
01:09:42le groupe est bien, en revanche moi je remercie
01:09:44il est bien mais il se voit pas
01:09:46mais attendez, ce qui est beaucoup plus intéressant
01:09:48et moi je remercie toujours les téléspectateurs parce que
01:09:50ils n'ont pas la mémoire courte
01:09:52et quand vous expliquiez
01:09:54qu'il n'y avait pas de tambouille politicienne
01:09:56et que du côté de la Macronie
01:09:58il n'y avait pas de différence entre LFI
01:10:00et le Rassemblement National
01:10:02il s'avère que le 3 juillet 2024
01:10:04Gabriel Attal est sur France Inter
01:10:06et voilà ce qu'il dit, il appelle à faire barrage
01:10:08au RN même avec un bulletin LFI
01:10:10donc allez expliquer
01:10:12aux français de confession juive
01:10:14que vous les soutenez
01:10:16à 200% même face à
01:10:18des candidats à la France Insoumise
01:10:20qui, je le disais, pour certains
01:10:22sont accusés de flirter
01:10:24entre l'antisémitisme et l'antisionisme
01:10:263 juillet dernier, c'était pas il y a 6 ans
01:10:28c'était dans l'entre-deux-tours
01:10:30donc cette déclaration de Gabriel Attal, elle restera
01:10:32pour les français, quel qu'il soit
01:10:34quelle que soit la confession
01:10:36Mais comme restera l'image de Gabriel Attal lorsqu'il se retrouve
01:10:38face à ce candidat qui maintenant
01:10:40est député fiché S
01:10:42Raphaël Arnaud ça n'a rien à voir
01:10:44et comme vous avez vu l'altercation très claire de Gabriel Attal
01:10:46sur les positions de LFI et de M. Arnaud
01:10:48Juste une dernière chose
01:10:50M. Porte, est-ce qu'il y a eu
01:10:52un désistement dans la circonscription
01:10:54de M. Porte de la Macronie ?
01:10:56Je vais vous avouer que je ne connais pas par cœur la circonscription
01:10:58Je vous invite à regarder et vous me le direz dans un instant
01:11:00Ce qui est sûr c'est que Thomas Porte a fait l'objet des conversations françaises
01:11:02Allez-y M. Audoul
01:11:04Combien de députés macronistes ont
01:11:06signalé les propos de M. Porte
01:11:08au procureur de la République ?
01:11:10Alors je vais vous dire, on a même un député hier
01:11:12qui a demandé
01:11:14qui a proposé, suggéré
01:11:16la dissolution de LFI suite aux propos
01:11:18de M. Porte et de Rima Hassan
01:11:20parce qu'il y a aussi ce tweet, ces tweets
01:11:22Qui est le député en question ?
01:11:24Charles Rodwell je crois
01:11:26Ah ok, je ne le savais pas
01:11:28Si je ne me trompe pas, je crois que c'est M. Rodwell
01:11:30parce que M. Estrosi l'avait fait également
01:11:32Vous voyez la discussion de LFI
01:11:34Ce qui est choquant
01:11:36et ce que ne peuvent pas comprendre les gens
01:11:38et particulièrement nos compatriotes confessions juives
01:11:40c'est effectivement ces appels à voter, à se désister
01:11:42pour ces candidats dont on connait
01:11:44le CV, dont on connait
01:11:46le comportement odieux, raciste, antisémite
01:11:48depuis deux ans
01:11:50Thomas Porte, je veux dire, ce n'est pas nouveau
01:11:52Il a le kéfié autour du cou depuis deux ans
01:11:54David Lirault
01:11:56est un antisémite notoire depuis deux ans
01:11:58Rappelez-vous ce qu'a dit David Lirault
01:12:00qu'Israël avait inventé
01:12:02le bébé dans le four, que tout ça avait été
01:12:04une manipulation
01:12:06Bien sûr mais je veux dire
01:12:08Yersinia Soudé qui
01:12:10le lendemain du 7 octobre dit la haine, appelle la haine
01:12:12Mélenchon qui
01:12:14invitait Yelbrone Pivet
01:12:16à ne pas camper à Tel Aviv, etc.
01:12:18Tout ça, on le sait depuis deux ans
01:12:20et malgré tout, vous vous êtes désistés
01:12:22pour ces gens-là et malgré tout vous avez fait
01:12:24élire ces députés nauséabonds
01:12:26à l'Assemblée Nationale. C'est totalement
01:12:28incompréhensible et je vous le dis, ça révolte
01:12:30énormément de nos compatriotes qui ne supportent
01:12:32pas de voir que vous êtes
01:12:34dans la duplicité et le en même temps
01:12:36qui a un prix
01:12:38parce que les propos de Monsieur Porte
01:12:40aujourd'hui peuvent avoir un prix tellement grand
01:12:42Je suis allé regarder parce que
01:12:44pour le coup, c'était Jules Torres qui nous expliquait
01:12:46qu'il y avait eu un désistement à Noisy-le-Grand
01:12:48dans le 93 et
01:12:50en 2024, au premier tour
01:12:52Thomas Porte était à 43%
01:12:54qualifié et était
01:12:56qualifié également
01:12:58Monsieur Denis Crétin-Gillier du Rassemblement
01:13:00National donc ce n'était pas une triangulaire
01:13:02pour le second tour
01:13:04En revanche, par exemple
01:13:06Monsieur Boyard, Monsieur Signor
01:13:08est resté au second tour des législatives
01:13:10pour tenter de faire barrage
01:13:12au Rassemblement National. Le Rassemblement National
01:13:14venons-en justement à la question
01:13:16puisque ce qui s'est passé à l'Assemblée
01:13:18Nationale ce week-end est absolument historique
01:13:20Vous avez un parti
01:13:22qui a fait 11 millions de voix
01:13:24au second tour ou 10 millions de voix au second tour
01:13:26des législatives en nombre de
01:13:28votants et qui se retrouve sans
01:13:30poste clé à l'Assemblée Nationale
01:13:32Et il y a un papier passionnant
01:13:34du Figaro, de nos confrères
01:13:36Eugénie Boilet et Victor Mérat
01:13:38qui sont revenus sur la colère
01:13:40de l'électorat du Rassemblement National
01:13:42On nie la pensée de 11
01:13:44millions de Français et donc il y a plein de témoignages
01:13:46dans cet entretien, moi je vous invite à tous
01:13:48le lire. Fabienne
01:13:50par exemple qui est institutrice à la retraite
01:13:52ce n'est pas une défaite électorale normale
01:13:54puisqu'elle n'émane pas réellement
01:13:56de la volonté des électeurs. Elle est bel et bien
01:13:58le fait des autres partis. Les résultats
01:14:00étaient connus avant même que le match ne soit joué
01:14:02Héloïse, une étudiante en droit
01:14:04de 23 ans. C'est un front contre les
01:14:06Français. De quel droit cette élite
01:14:08politique déconnectée se dresse contre leur volonté
01:14:10alors même que le message
01:14:12qu'ils envoient est clair.
01:14:14Et c'est un enchaînement de témoignages comme cela
01:14:16qui se multiplient
01:14:18et alors l'actualité fait que
01:14:20parfois on balaie très rapidement
01:14:22ce qui s'est passé. Mais est-ce que Georges
01:14:24vous y avez vu une sorte de déni
01:14:26démocratique, vous qui avez été pendant très longtemps député ?
01:14:28Oui, moi je crois que l'Assemblée Nationale
01:14:30en termes d'image
01:14:32si vous voulez, subit un préjudice
01:14:34en tant qu'institution car elle n'a pas été
01:14:36capable de faire
01:14:38respecter l'esprit de ces règlements
01:14:40non pas la lettre parce que
01:14:42dans la lettre il est indiqué
01:14:44qu'ils doivent s'efforcer de
01:14:46constituer le bureau, c'est le terme s'efforcer
01:14:48de constituer le bureau en respectant
01:14:50les équilibres politiques. Ils ne l'ont pas fait
01:14:52donc quelque part
01:14:54ils n'ont pas respecté leurs propres règlements
01:14:56et en termes d'image pour l'Assemblée Nationale
01:14:58ça n'est pas bon. Et je comprends
01:15:00la colère des Français qui estiment
01:15:02qu'ils ne sont pas représentés
01:15:04dans les instances dirigeantes de l'Assemblée Nationale
01:15:06et d'ailleurs
01:15:08la réaction de Mme Yael
01:15:10Brown-Pivet qui a dit très clairement
01:15:12elle était très mal à l'aise
01:15:14elle a dit je m'engage à écouter
01:15:16le Rassemblement National etc
01:15:18on voit bien qu'il y a un problème
01:15:20et je crois que chacun aussi doit prendre sa part de responsabilité
01:15:22parce que moi je n'ai pas compris pourquoi
01:15:24vous avez effectivement voté
01:15:26comme un seul homme qui est là pour
01:15:28les filles, ils sont surreprésentés
01:15:30vous avez voté pour tout le monde
01:15:32mais vous avez voté aussi pour les filles
01:15:34qui encore une fois
01:15:36représentent quelque chose dans le pays
01:15:38les principes qu'on s'applique on les applique aussi
01:15:40aux autres
01:15:42nous combattons férocement, farouchement
01:15:44les députés et les filles
01:15:46sur tous les sujets
01:15:48et particulièrement sur celui des valeurs
01:15:50et de l'antisémitisme
01:15:52mais ils ont été élus par des Français
01:15:54et l'Assemblée Nationale c'est la représentation nationale
01:15:56elle doit être représentative
01:15:58des équilibres politiques
01:16:00et des clivages politiques
01:16:02dans le pays
01:16:04donc il est légitime, je le déplore
01:16:06je le combat électoralement et politiquement
01:16:08mais je le déplore
01:16:10mais LFI, le Front Populaire
01:16:12représentent quelque chose dans le pays
01:16:14donc ils doivent avoir une représentation
01:16:16comme le Rassemblement National, 11 millions de Français
01:16:18aujourd'hui qui sont invisibilisés
01:16:20dont le système nous dit vous n'existez pas
01:16:22ce qui peut surprendre
01:16:24c'est que même les électeurs du Rassemblement National
01:16:26de dire mais attendez on ne comprend pas
01:16:28la ligne de nos élus
01:16:30c'est à dire qu'un homme comme Éric Coquerel
01:16:32qui reprend la présidence de la commission
01:16:34qui était déjà élu
01:16:36en 2022
01:16:38la commission des finances, réélu en 2024
01:16:40notamment aussi du moins
01:16:42par les voix du Rassemblement National
01:16:44a soutenu un homme comme
01:16:46Thomas Porte après ses propos controversés
01:16:48et donc ces électeurs disent
01:16:50mais on y voit plus clair, on ne comprend rien
01:16:52c'est à dire vous les combattez ?
01:16:54La commission des finances ce n'est pas exactement le cas
01:16:56parce que Jean-Philippe Tanguy était candidat du Rassemblement National
01:16:58candidat du premier groupe d'opposition
01:17:00et il aurait été légitime
01:17:02si on s'en tenait à la tradition républicaine
01:17:04qu'elle revienne au Rassemblement National
01:17:08mais après pour le reste
01:17:10nous nous avons souhaité que
01:17:12tous les Français qui ont participé à ces élections législatives
01:17:14de manière assez formidable
01:17:16avec un regain de participation
01:17:18notable
01:17:20puissent être représentés
01:17:22c'est à dire que les équilibres qu'ils ont voulu
01:17:24porter aux urnes
01:17:26le 7 juillet dernier
01:17:28soient représentés
01:17:30ça n'a pas été le cas, ça n'a pas été voulu
01:17:32par le système
01:17:34nous on ne s'est pas contenté de miettes
01:17:36parce qu'encore une fois on ne le fait pas pour des postes
01:17:38on n'a pas envie de mettre sur une carte de visite
01:17:40qu'Esther ou vice-président ça ne nous intéresse pas
01:17:42nous on défend des convictions et on défend des électeurs
01:17:44alors oui je reconnais que ce n'est pas vraiment à la mode en ce moment
01:17:46et que la tambouille, la magouille
01:17:48les accords, les pactes législatifs
01:17:50tendance aujourd'hui
01:17:52mais nous on reste sur cette ligne qui est la seule
01:17:54et j'allais dire la plus démocratique qui soit
01:17:56on écoute François Ruffin sur l'absence des postes
01:17:58clés pour le Rassemblement National
01:18:00à l'Assemblée
01:18:02vous savez le bureau de l'Assemblée malheureusement
01:18:04les français savent que ce n'est pas là-bas que va se jouer
01:18:06la rentrée scolaire, ce n'est pas là-bas que va se jouer
01:18:08les services de santé, ce n'est pas là-bas que vont jouer
01:18:10leurs salaires, ce n'est pas là-bas que vont jouer leurs découvertes
01:18:12aujourd'hui la grande question
01:18:14que se pose, vous savez les 11 millions
01:18:16je n'ai pas rencontré les 11 millions d'électeurs
01:18:18du Rassemblement National mais j'ai eu des dizaines d'échanges
01:18:20avec eux, des centaines, des milliers peut-être
01:18:22dans ma campagne. Mais ça ne contribue pas à les traiter
01:18:24comme des parias comme le dit Marine Le Pen
01:18:26je pense que ce qu'ils réclamaient
01:18:28c'est du changement, ce que j'ai entendu c'est
01:18:30la première raison pour voter Bardella
01:18:32parce qu'il votait Bardella quand il saisissait
01:18:34le bulletin des candidats
01:18:36c'était de réclamer du changement
01:18:38Martin Gagnon on ne vous a pas entendu
01:18:40sur les postes clés et l'absence du Rassemblement
01:18:42National, je rappelle la ligne
01:18:44du camp présidentiel pendant
01:18:46ses votes à l'Assemblée
01:18:48c'était non pas de faire un barrage
01:18:50mais en quelque sorte c'était un barrage indirect
01:18:52puisque ce n'était pas une voie pour l'LFI
01:18:54et pas une voie pour l'ERN. Résultat
01:18:56vous n'avez pas un élu
01:18:58RN dans ses postes clés.
01:19:00Vous connaissez ma position que j'ai déjà eu l'occasion
01:19:02d'exprimer qui est partagée par un certain nombre de nos
01:19:04parlementaires et de nos militants, c'était de
01:19:06considérer que l'ERN à partir du moment où ils avaient
01:19:08été élus, pour reprendre un petit peu finalement le raisonnement
01:19:10de M. Odule sur les LFI
01:19:12devait légitimement être
01:19:14représenté dans les instances du bureau
01:19:16de l'Assemblée. Pour deux raisons, déjà
01:19:18parce que ça permettait aux Français de ne pas leur envoyer
01:19:20le message que finalement une partie
01:19:22de leurs représentants
01:19:24à l'Assemblée n'était pas visible
01:19:26ce qui me paraissait quand même assez légitime
01:19:28et deuxièmement ça évitait aux RN de pouvoir se victimiser
01:19:30parce que les témoignages que vous venez de passer de Français
01:19:32électeurs de Marine Le Pen, il faut aussi leur dire
01:19:34allez voir vos députés RN
01:19:36demandez-leur parce que M. Odule nous fait un discours que
01:19:38j'entends qui est un peu le discours de l'apothique de la terre brûlée
01:19:40mais qui est faussement naïf, vous êtes
01:19:42beaucoup plus intelligent que ça. Ce qui s'est passé très concrètement
01:19:44pour l'élection des vice-présidents à l'Assemblée
01:19:46le matin même vous avez une réunion
01:19:48des présidents des groupes de l'Assemblée
01:19:50et soit ils s'entendent
01:19:52on va pas rentrer dans la technique parlementaire parce que vous avez
01:19:54un nombre de points attribués à chaque groupe
01:19:56soit ils s'entendent pour une répartition
01:19:58avant un vote, soit ils ne s'entendent pas et on passe au vote
01:20:00à partir du moment où il n'y avait pas d'entente le matin
01:20:02et qu'on passait au vote. Le RN savait très très bien
01:20:04qu'en inscrivant sur leur bulletin les deux noms
01:20:06des VP France Insoumise
01:20:08ils n'avaient aucune chance
01:20:10eux d'avoir leur vice-président. Ils auraient pu attendre
01:20:12le troisième tour qui se fait à la majorité simple et là
01:20:14compte tenu du nombre de leurs députés, ils auraient eu leur
01:20:16vice-président. Donc ils ont volontairement
01:20:18inscrit ces noms-là pour ne pas
01:20:20avoir... Non mais il faut rentrer un peu dans le détail
01:20:22parce que sinon on a toujours ce type de...
01:20:24Voilà. Mais c'est...
01:20:26C'est ce qui s'est passé.
01:20:28Vous auriez eu
01:20:30des vice-présidents au troisième tour
01:20:32M. Aoudoul et vous le savez. On n'a pas...
01:20:34Les Français ont voté, on n'a pas
01:20:36à se rouler par terre, on n'a pas à demander
01:20:38l'aumône pour que le vote des Français
01:20:40soit respecté. On représente près d'11
01:20:42millions d'électeurs. Nous sommes
01:20:44143 députés
01:20:46avec nos alliés à l'Assemblée Nationale
01:20:48Et mathématiquement vous aurez
01:20:50eu des vice-présidents au troisième tour.
01:20:52Nous n'allons pas pleurer pour
01:20:54avoir une miette et pour que
01:20:56Mme Braune-Pivet et les autres présidents
01:20:58de groupe nous laissent une petite
01:21:00représentation. Encore une fois, nous étions
01:21:0288 députés lors de l'ancienne
01:21:04mandature. Nous avions deux vice-présidents
01:21:06qui correspondaient à notre poids politique
01:21:08donc il aurait été juste que nous ayons
01:21:10plus de représentation compte tenu
01:21:12de ce poids politique plus important.
01:21:14Vous n'avez pas
01:21:16voulu respecter
01:21:18le principe démocratique des équilibres
01:21:20Je pense que le boomerang
01:21:22que vous avez lancé, vous allez le recevoir
01:21:24très vite, très vite, très fort
01:21:26parce que je pense que vous avez été
01:21:28sur le terrain comme moi. Sur le terrain
01:21:30les gens sont révulsés.
01:21:32Ils sont révulsés, ils sont révoltés
01:21:34par ce comportement
01:21:36et ça va les motiver d'autant plus
01:21:38pour aller voter Rassemblement National pour prochaine élection.
01:21:40Et justement, moi je démontre cette tactique politicienne,
01:21:42cette tombouille que vous opérez pour pouvoir
01:21:44vous victimiser et vous positionner comme le parti anti-système
01:21:46exclu par les autres alors que
01:21:48vous l'avez fait volontairement parce que vous
01:21:50profitez de l'élection. Parlons de la droite à présent.
01:21:52Et là, moi j'ai besoin que vous...
01:21:54parce que c'est toujours pas très clair
01:21:56du côté de Laurent Wauquiez et Georges Fonek.
01:21:58Vraiment, moi j'ai pas vraiment compris ce qui...
01:22:00Vous parlez pour parole ? Non, j'ai bien...
01:22:02Je parle à l'homme d'expérience. Oui, d'accord.
01:22:04Je parle à l'homme qui a un
01:22:06point haut, qui n'est plus dans la vie politique
01:22:08mais qui, fort de cette
01:22:10expérience-là, sait
01:22:12de quoi il parle. Et là, depuis
01:22:14dix jours, j'ai l'impression
01:22:16qu'il propose un programme
01:22:18en disant c'est le programme béton armé,
01:22:20c'est celui qui va nous permettre et qui va permettre
01:22:22à la France de se relever, mais ne comptez pas sur
01:22:24nous pour aller dans ce gouvernement.
01:22:26Et en même temps, on va peut-être y aller. Voilà comment je le
01:22:28traduis le fameux pacte législatif
01:22:30dont a parlé Laurent Wauquiez hier.
01:23:00Tout travail consistant à passer
01:23:02d'abord par des combinaisons ou des jeux
01:23:04d'appareils est, à nos yeux, condamné
01:23:06à l'échec. Bon, traduction,
01:23:08Georges Fenech, ce pacte législatif,
01:23:10il entraîne, il pousse les républicains
01:23:12à rejoindre ce
01:23:14prochain gouvernement ?
01:23:16Macron est lérisé ? Non, mais vous avez entendu
01:23:18comme moi ce qu'a dit Laurent Wauquiez.
01:23:20Vous avez affaire à un représentant
01:23:22d'un parti qui a été très
01:23:24longtemps, sous la Ve République, un parti de gouvernement.
01:23:26Donc un parti qui a le sens
01:23:28des responsabilités gouvernementales.
01:23:30Laurent Wauquiez, il fait quoi ?
01:23:32Il fait ce constat qu'il y a un blocage.
01:23:34En tant que responsable politique,
01:23:36il dit qu'il faut que le pays avance.
01:23:38La seule manière pour que ce pays avance,
01:23:40il faut qu'on soit d'accord sur un certain
01:23:42nombre de textes fondamentaux
01:23:44dont le pays a besoin.
01:23:46Ça ne veut pas dire que je vais m'associer
01:23:48à une coalition gouvernementale. Je n'en veux pas.
01:23:50Il n'en veut pas. Bon, à partir
01:23:52de là, il apportera
01:23:54son soutien sur une plateforme
01:23:56législative sur laquelle il devrait pouvoir
01:23:58s'entendre sur un bloc central.
01:24:00C'est ça l'idée. Mais
01:24:02comprenez bien que ça n'est pas
01:24:04aller à canossa, je dirais.
01:24:06Finalement, on est un
01:24:08groupe minoritaire au sein d'une coalition.
01:24:10On va participer à un gouvernement.
01:24:12Ce n'est pas du tout ça.
01:24:14Vous avez bien compris que la stratégie aussi d'un Laurent Wauquiez
01:24:16c'est de préparer 2027.
01:24:18D'accord, j'ai compris. En 10 secondes,
01:24:20Georges Fenech, il faut s'attendre à ce que
01:24:22le prochain Premier ministre, ou en tous les cas
01:24:24le candidat Matignon, soit en LR.
01:24:26Ce n'est pas impossible. Ce n'est pas impossible.
01:24:28D'accord, j'ai toujours rien compris.
01:24:30Allez, 10h27, on revient dans deux minutes.
01:24:32On va parler de Ciotti, Éric Ciotti.
01:24:34Ce n'est pas le plus probable. Ce n'est pas le plus probable.
01:24:36C'est de loin. C'est de très loin.
01:24:38Allez, la publicité, on revient dans un instant. On parlera d'Éric Ciotti,
01:24:40de Paris bounkérisé.
01:24:42On parlera de Pascal Canfin. Vous êtes
01:24:44extraordinaire du côté de Rognoux.
01:24:46Le groupe de
01:24:48la Macronie. Je sens que cette élection
01:24:50vous fait plaisir. À Bruxelles. Mais ce n'est pas moi
01:24:52qui je pense. Mais on peut en rire. Mais les agriculteurs,
01:24:54je peux vous assurer, ils ne rigolent pas. Allez,
01:24:56à tout de suite.
01:24:5810h30,
01:25:00sur CNews, on poursuit évidemment
01:25:02l'heure des pros tout au long de l'été, jusqu'à
01:25:0411h. On est toujours avec
01:25:06Georges Fenech, avec Martin Garagnon,
01:25:08avec Julien Audoul, Sabrina Medjéber,
01:25:10Joseph Massé-Scarron, et nous
01:25:12a rejoints sur ce plateau Franck Astruc.
01:25:14Vous êtes gérant du restaurant Les Cafés des Beaux-Arts.
01:25:16Hier, on était en Skype,
01:25:18en connexion Internet, mais vous avez été
01:25:20coupé par le chef de l'État.
01:25:22Et aujourd'hui, votre activité est coupée par
01:25:24les Jeux Olympiques. Donc vous en avez, comme on dit,
01:25:26dans le jargon, en gros, sur la patate.
01:25:28Vous en avez marre.
01:25:30C'est vrai que ce n'est pas facile pour nous restaurateurs
01:25:32aujourd'hui de pouvoir faire notre travail.
01:25:34Ce qu'on demande, c'est de pouvoir travailler.
01:25:36Et aujourd'hui, on nous enlève, en fait,
01:25:38ce qu'on aime le plus, c'est de pouvoir travailler.
01:25:40Et on a l'impression de revivre une situation
01:25:42que vous aviez déjà connue, à savoir pendant
01:25:44la crise Covid.
01:25:46On fait le point sur l'information
01:25:48avec Somaïa Labidi, puisqu'il est 10h30.
01:25:50Et on parlera de ça, évidemment, dans cette
01:25:52dernière demi-heure.
01:25:56On l'a appris il y a quelques minutes,
01:25:58les deux suspects déférés hier, suite à
01:26:00l'incendie mortel à Nice, ont été mis
01:26:02en examen et placés en détention
01:26:04provisoire. Trois autres jeunes,
01:26:06dont un mineur âgé de 17 ans, sont toujours
01:26:08activement recherchés.
01:26:10Il tira boules rouges contre son
01:26:12camp. C'est trop tard. La politique, c'est
01:26:14se saisir du moment, regrette François Ruffin.
01:26:16Ils ont réussi à décourager
01:26:18Huguette Bello et Laurence Tubiana, mais le pire,
01:26:20c'est qu'ils désespèrent, les gens ajoutent ce matin,
01:26:22le député Nouveau Front Populaire
01:26:24de la Somme.
01:26:26Et puis, désillusion des hôteliers parisiens.
01:26:28Les touristes ne sont pas au rendez-vous.
01:26:30Les JO promettaient des réservations
01:26:32aux cascades, mais de nombreuses chambres
01:26:34restent désespérément vides et les
01:26:36taux d'occupation sont même moins élevés
01:26:38qu'en 2023, pour la période.
01:26:40Merci beaucoup
01:26:42pour le point sur l'information.
01:26:44Avant de revenir
01:26:46à l'actualité politique et de parler d'Eric Ciotti,
01:26:48qui souhaite avoir un vote
01:26:50du côté des sympathisants LR, pour savoir
01:26:52quelles lignes aborder, je voudrais
01:26:54qu'on revienne sur un drame
01:26:56qui avait meurtri
01:26:58la France l'année dernière, il y a quasiment
01:27:00un an, jour pour jour, puisque
01:27:02c'était le samedi 22 juillet 2023,
01:27:04en la commune de Laïm à l'herbe.
01:27:06Enzo, un jeune garçon de 15 ans,
01:27:08avait été tué.
01:27:10Il y avait eu cette formule, tué pour un regard.
01:27:12Un jeune adolescent,
01:27:14âgé lui de 15 ans, lui avait porté des coups
01:27:16de couteau au thorax,
01:27:18à la suite d'une bagarre. Je me souviens très bien,
01:27:20puisqu'on avait déjà, nous, à CNews,
01:27:22couvert ce drame absolu.
01:27:24Et il s'avère que
01:27:26ce qui m'avait également frappé
01:27:28à travers ce fait de société,
01:27:30c'est également l'absence
01:27:32de relais médiatiques.
01:27:34C'est-à-dire l'indifférence pour la famille
01:27:36qui s'était retrouvée seule, qui avait été
01:27:38du moins accompagnée par le député
01:27:40de la circonscription, mais également
01:27:42par le préfet, mais que les médias
01:27:44n'avaient absolument pas traité
01:27:46ce fait-là. Et il s'avère que
01:27:48ce drame qui touche
01:27:50la maman d'Enzo
01:27:52et sa famille s'est
01:27:54multiplié. C'est les mois
01:27:56qui ont suivi, et les
01:27:58attaques au couteau, les
01:28:00adolescents qui décèdent, on peut penser à Thomas
01:28:02par exemple, ce sont des faits
01:28:04qui viennent évidemment nous toucher
01:28:06là aussi, en plein cœur.
01:28:08Il s'avère que ce silence médiatique
01:28:10m'avait marqué en
01:28:12juillet 2023.
01:28:14Il s'avère qu'il y a eu un hommage
01:28:16qui lui a été rendu
01:28:18dans la commune de La Hémalerbe
01:28:20hier, avec un stade
01:28:22qui a été inauguré,
01:28:24et je vous propose de voir le sujet de Fabrice
01:28:26Elsner, de Godrette Bay, et Maxime Lavandier.
01:28:32Un lâcher de Colombes, pour une inauguration
01:28:34pleine d'émotions.
01:28:36Pour rendre un dernier hommage à Enzo,
01:28:38mortellement poignardé il y a un an,
01:28:40la municipalité a décidé de baptiser
01:28:42son terrain de foot, au nom
01:28:44du jeune adolescent.
01:28:46Une plaque commémorative qui ne l'atténue pas la douleur
01:28:48et l'injustice ressentie par ses parents.
01:28:50Nous, on a perdu notre fils
01:28:52dans des conditions dramatiques.
01:28:54Aujourd'hui, si la justice
01:28:56était beaucoup plus sévère,
01:28:58les jeunes
01:29:00pourraient peut-être entendre
01:29:02ce qu'ils risquent.
01:29:04Aujourd'hui, je pense que les jeunes,
01:29:06ils ne savent pas ce qu'ils risquent.
01:29:08Aujourd'hui, nous, on est là,
01:29:10à attendre un jugement,
01:29:12avec un enfant qui est en liberté
01:29:14mais sous contrôle judiciaire.
01:29:16L'adolescent soupçonné d'être
01:29:18l'auteur du coup de couteau mortel
01:29:20a passé un an en détention provisoire.
01:29:22Placé ensuite sous contrôle judiciaire strict,
01:29:24il réside actuellement dans un centre
01:29:26éducatif fermé.
01:29:28Une centaine d'habitants est venu soutenir la famille.
01:29:30Pour beaucoup, l'émotion est encore vive.
01:29:32Je suis venue ici parce que Enzo
01:29:34c'était un ami de très très longtemps
01:29:36et c'est important
01:29:38pour moi de rendre hommage
01:29:40à travers cette journée,
01:29:42cette soirée, même tout au long
01:29:44d'une vie.
01:29:46Depuis le drame, la mère d'Enzo ne travaille plus.
01:29:48Elle a fondé l'association
01:29:50Plus jamais ça, pour former les jeunes
01:29:52aux gestes de premier secours.
01:29:54Et la maman d'Enzo,
01:29:56Sophie, qui porte ce tee-shirt,
01:29:58ta vie pour un regard.
01:30:00Georges Fenech,
01:30:02un an plus tard.
01:30:04On est tous très émus.
01:30:06C'est bouleversant d'entendre ces témoignages.
01:30:08Peut-être la parole des politiques à ce moment-là
01:30:10et vous êtes confrontés
01:30:12à ces drames qui se multiplient
01:30:14et peut-être qu'il doit y avoir des solutions politiques
01:30:16à travers ces actes-là
01:30:18ignobles.
01:30:20Malheureusement, la solution, on la connaît depuis des années
01:30:22et elle a été parfaitement résumée
01:30:24par la maman d'Enzo,
01:30:26c'est l'absence de dissuasion.
01:30:28C'est-à-dire que la barbarie s'est développée
01:30:30dans notre pays parce qu'on a
01:30:32laissé la barbarie faire, parce qu'il n'y a
01:30:34jamais eu de sanctions, parce qu'il n'y a pas
01:30:36d'éducation, parce qu'il n'y a pas de sensibilisation
01:30:38des parents, parce qu'on
01:30:40laisse les jeunes tomber
01:30:42dans la délinquance progressivement, puis la criminalité
01:30:44sans qu'à un moment donné la justice
01:30:46ne les frappe. Et c'est dramatique
01:30:48mais vous avez quantité de jeunes
01:30:50petits Français honnêtes
01:30:52qui avaient la vie devant eux
01:30:54qui sont sacrifiés parce
01:30:56qu'on a refusé d'être ferme.
01:30:58Et les gouvernements qui sont succédés
01:31:00ont laissé cette situation
01:31:02se dériver, ont laissé
01:31:04aujourd'hui
01:31:06une insécurité qui frappe n'importe qui
01:31:08pour n'importe quel prétexte.
01:31:10C'est vraiment l'injustice la plus totale.
01:31:12Mauvais regard,
01:31:14une cigarette, une jupe trop courte,
01:31:16n'importe quoi peut nous conduire
01:31:18à la morgue, il faut le dire. Et c'est
01:31:20toujours les mêmes profils.
01:31:22Vous avez rappelé le drame de Crépole
01:31:24mais toujours vous avez des petits Français
01:31:26qui n'avaient rien demandé
01:31:28qui étaient dans une fête, dans une manifestation
01:31:30sportive, qui traversaient la rue
01:31:32et qui croisent un individu
01:31:34plus ou moins jeune
01:31:36qui va leur ôter la vie parce qu'il en a envie
01:31:38parce qu'il estime qu'il a le droit.
01:31:40Tant qu'il n'y aura pas de dissuasion dans ce pays
01:31:42on aura une succession de drames.
01:31:44Donc nous on demande que la justice frappe
01:31:46que la justice soit impitoyable
01:31:48que l'éducation reprenne aussi
01:31:50tout son sens sur les valeurs
01:31:52sur la notion de bien, de mal
01:31:54de limites. C'est ce qui manque de notre pays
01:31:56il n'y a plus de limites.
01:31:58Et sur les questions sécuritaires c'est là aussi
01:32:00l'un des plus grands défis qui a été présenté
01:32:02à la Macronie
01:32:04et si mes souvenirs sont bons je crois que c'est
01:32:0682% des Français
01:32:08qui sont déçus du bilan sécuritaire
01:32:10du président
01:32:12de la République et de ses actions
01:32:14depuis 7 ans maintenant
01:32:16Martin Garagnon.
01:32:18Mais on est toujours déçu quand il y a
01:32:20une agression, une agression c'est toujours
01:32:22une agression de trop.
01:32:24Maintenant je vous rejoins
01:32:26parce que c'est quelque chose sur laquelle on ne peut que être
01:32:28d'accord. La réponse pénale doit être
01:32:30extrêmement ferme, doit être exemplaire et elle doit
01:32:32d'autant plus être exemplaire qu'on est jeunes
01:32:34c'est à dire que si dès la première
01:32:36incartade, même mineure, vous avez en face
01:32:38une réponse de fermeté et d'immédiateté
01:32:40parce que c'est ça aussi le problème à l'heure actuelle
01:32:42avec la politique pénale des mineurs. C'est le
01:32:44décalage entre la commission
01:32:46d'une exaction, aussi futile soit
01:32:48elle, évidemment là on parle de drame absolu
01:32:50mais on parle aussi de petite exaction, de petit délit
01:32:52et la prononciation
01:32:54l'expression d'une réponse pénale
01:32:56d'une sanction. Ce décalage là
01:32:58il est difficilement compréhensible
01:33:00et pour la majorité de nos concitoyens
01:33:02et même pour l'auteur du délit, pour l'enfant
01:33:04pour l'adolescent en l'occurrence
01:33:06parce que lui-même ne comprend pas
01:33:08que finalement il puisse y avoir une réponse qui soit différée
01:33:10et reportée. Donc sur la
01:33:12fermeté de la répression pénale
01:33:14évidemment qu'il faut qu'on se retrouve là-dessus.
01:33:16Aujourd'hui l'impasse démocratique dans laquelle on est
01:33:18l'impasse politique, est-ce qu'aujourd'hui
01:33:20elle nous impose une trêve
01:33:22comme le veulent certains
01:33:24où il faut aller le plus vite possible pour aller
01:33:26sur des questions centrales, des questions
01:33:28d'urgence et trouver une réponse
01:33:30d'urgence. Georges Fenech. C'est très
01:33:32très difficile de vous entendre
01:33:34parce que vous avez
01:33:36tellement raison et vous avez tellement rien
01:33:38fait. Vous avez
01:33:40tellement raison et vous avez
01:33:42tellement rien fait depuis sept ans
01:33:44quid de l'excuse
01:33:46de minorité ? Rien.
01:33:48Quid des centres éducatifs fermés ?
01:33:50Rien. Quid des
01:33:52constructions de places de prison ? Rien.
01:33:54Quid de la comparution immédiate dont vous êtes
01:33:56en train de parler ? C'est pas exact monsieur Fenech.
01:33:58Mais si monsieur, c'est un constat.
01:34:00Vous me mettez et c'est mon rôle dans l'opposition.
01:34:02Vous personnellement, par vous
01:34:04personnellement, vous n'avez
01:34:06rien fait et vous ne pouviez pas
01:34:08faire en nommant des
01:34:10personnalités qui allaient à l'encontre
01:34:12de cette volonté de par leur propre
01:34:14logiciel. Que ce soit madame
01:34:16Belloubet, que ce soit monsieur Eric Dupond-Moyetti,
01:34:18vous ne pouviez pas en attendre autre chose
01:34:20que ce qu'ils ont fait. C'est tout.
01:34:22Donc ne venez pas dire aujourd'hui il faut, il faut,
01:34:24il faut. Ça fait sept ans que vous êtes au pouvoir.
01:34:26Vous n'avez pas fait de nomination, vous avez fait
01:34:28des castings. Exactement.
01:34:30Vous avez fait des castings. C'est un sujet purement
01:34:32simplitaire. Mais simplement si vous me permettez de
01:34:34rajouter un mot, puisqu'on s'est penché sur l'expression
01:34:36de la réponse pénale, de la fermeté sur laquelle
01:34:38on ne peut que s'entendre. Mais il y a quand même une deuxième
01:34:40question qu'il faut se poser. Monsieur Audoul d'ailleurs l'a évoqué
01:34:42en pointillé.
01:34:44On ne se réveille pas un matin à
01:34:4613 ans avec un couteau en main en se disant
01:34:48tiens je vais aller planter quelqu'un de mon âge.
01:34:50Il faut aussi qu'on s'interroge sur d'où est-ce
01:34:52qu'elle vient cette violence. Comment est-ce qu'un gamin de
01:34:5413 ou 14 ans peut un jour se dire
01:34:56tiens c'est normal que j'ai un couteau sur moi
01:34:58et c'est normal que j'aille arrêter. Il faut responsabiliser les parents.
01:35:00Donc il y a effectivement des questions à se poser qui sont beaucoup plus
01:35:02larges et beaucoup plus dures à faire que la réponse
01:35:04pénale. Il y a sur l'éducation
01:35:06mais ce n'est pas le rôle de l'école.
01:35:08C'est le rôle des familles, des parents, de l'éducation
01:35:10au sens large, au sens classique
01:35:12du terme. Il y a aussi évidemment
01:35:14la question des réseaux sociaux.
01:35:16Parce que cette violence qui s'exprime...
01:35:18Pardonnez-moi Martin Garagnon.
01:35:20J'ai l'impression que ce discours
01:35:22en fait, et c'est peut-être là
01:35:24la conséquence
01:35:26et le symbole de l'échec
01:35:28du gouvernement
01:35:30macroniste depuis 2017
01:35:32c'est que ce discours-là
01:35:34vous l'avez chaque année et que
01:35:36en l'espèce, les Français voient que ça n'évolue pas.
01:35:38Et c'est bien pour ça que sur les trois
01:35:40derniers suffrages, c'est-à-dire
01:35:42les européennes, le premier tour des législatives
01:35:44et le second tour des législatives
01:35:46ça a été une défaite
01:35:48factuelle pour votre camp.
01:35:50Et que vous êtes en train, plus on avance
01:35:52dans les années, plus le camp est en train
01:35:54de s'effondrer.
01:35:56Quand Gabriel Attal parle de suppression des réseaux sociaux
01:35:58à partir d'un certain âge...
01:36:00Arrêtez de vous parler des réseaux sociaux.
01:36:02Arrêtez !
01:36:04Je ne veux pas rentrer
01:36:06dans la polémique
01:36:08et juste avoir une pensée pour
01:36:10Sophie et la famille
01:36:12d'Enzo
01:36:14on pense évidemment à eux
01:36:16parce que c'est
01:36:18une actualité qui est absolument bouleversante
01:36:20c'est un drame qui a touché
01:36:22les Français dans un silence
01:36:24assourdissant
01:36:26l'été dernier lorsque c'était
01:36:28arrivé et j'ai le souvenir de
01:36:30certains de mes confrères me dire
01:36:32c'est un fait divers
01:36:34c'est un gamin
01:36:36qui est attaqué au couteau par un autre gamin
01:36:38et ça me rendait fou d'entendre ça
01:36:40comment on peut réfléchir ainsi
01:36:42et l'absence des médias
01:36:44C'est un fait de société comme vous l'avez rappelé tout à l'heure
01:36:46parce que d'ailleurs c'est le t-shirt très émouvant
01:36:48que portait la mère d'Enzo
01:36:50sur la parallèle
01:36:52entre une vie et un regard
01:36:54pour un regard
01:36:56le problème du regard c'est quelque chose qui en dit
01:36:58beaucoup plus qu'on ne pense
01:37:00le regard ça veut dire quoi ?
01:37:02combien de fois aussi
01:37:04c'est arrivé avec des conséquences beaucoup moins
01:37:06dramatiques, vous pouvez aussi vous faire
01:37:08agresser dans la rue
01:37:10parce qu'on trouve que vous avez un regard
01:37:12trop soutenu par rapport à une personne
01:37:14parce qu'à partir du moment
01:37:16où dans la société française
01:37:18il n'y a plus de langage commun
01:37:20il n'y a plus de langage commun
01:37:22celui qui vient
01:37:24se substituer c'est celui du regard
01:37:26c'est celui de la menace
01:37:28regardez la menace
01:37:30juste une seconde, le regard
01:37:32du député Eleffi
01:37:34lorsqu'il est monté à la tribune
01:37:36par rapport à l'assesseur
01:37:38du Rassemblement National, c'était extrêmement régulier
01:37:40Voilà ce qu'on pouvait dire
01:37:42sur ce drame, on va tenter d'aller sur
01:37:44d'autres actualités politiques
01:37:46économiques avec vous dans un instant monsieur
01:37:48Astruc puisque vous êtes restaurateur
01:37:50mais avant cela
01:37:52parlons de
01:37:54je viens de recevoir
01:37:56pardonnez-moi, c'est parce qu'il y a eu
01:37:58des messages à flux pour Enzo
01:38:00évidemment
01:38:02Pascal Canfin, parlons de politique
01:38:04à présent et on est en direct
01:38:06alors vous pensez que vous n'allez peut-être pas être
01:38:08confronté à un agriculteur mais moi quand je pense à
01:38:10Pascal Canfin je pense à l'agriculture
01:38:12parce que ça a été l'homme politique
01:38:14qui a symbolisé la grogne
01:38:16des agriculteurs, Pascal Canfin
01:38:18qui est très fier, heureux député
01:38:20macroniste, très fier
01:38:22donc d'être désormais
01:38:24le coordinateur de la commission environnement
01:38:26santé publique et sécurité alimentaire
01:38:28du parlement du groupe Renew
01:38:30nous allons continuer le pacte vert d'une manière ambitieuse
01:38:32en donnant à tous l'accès
01:38:34aux solutions zéro carbone
01:38:36Pascal Canfin c'est l'homme du Green Deal
01:38:38Pascal Canfin c'est l'homme qui a
01:38:40le contact des soulèvements de la terre
01:38:42quand Emmanuel Macron pendant le salon de l'agriculture
01:38:44souhaite faire un débat
01:38:46entre les agriculteurs
01:38:48et les militants
01:38:50des soulèvements de la terre
01:38:52Marine Le Pen lui a répondu les agriculteurs seront
01:38:54heureux de constater qu'ils ont bien été trahis
01:38:56de la manière la plus cynique qui soit par la
01:38:58Macronie. Monsieur Convert merci
01:39:00d'être en direct avec nous
01:39:02Pascal Canfin qui pourrait être
01:39:04réélu lors de cette
01:39:06commission et avoir les mêmes
01:39:08responsabilités que
01:39:10lors de sa précédente mandature aux
01:39:12européennes. Qu'est-ce que vous lui dites
01:39:14à Monsieur Canfin ?
01:39:16Bonjour
01:39:18Qu'est-ce que je lui dis ? C'est pas
01:39:20directement à lui qu'on va le dire mais bon
01:39:22quand on entend ça on s'aperçoit que c'est pas
01:39:24bon je vais pas dire une déclaration de
01:39:26guerre mais quand même une déclaration
01:39:28d'hostilité à notre égard
01:39:30on a eu des élections européennes
01:39:32je crois qu'il y a quand même une tendance qui a été donnée
01:39:34bon
01:39:36du coup on voit qu'on en tient
01:39:38pas compte du tout pour nous c'était clair
01:39:40la France doit faire
01:39:42entendre
01:39:44sa voix pour une
01:39:46PMT alimentaire
01:39:48elle doit peser là-dessus
01:39:50Monsieur Canfin pour le coup
01:39:52c'est la déproduction, on va vers
01:39:54la déproduction, on va vers moins
01:39:56de nourriture
01:39:58on va dire que nous on est assez triste quand même
01:40:00puisqu'il se trouvait qu'il y avait des agriculteurs
01:40:02mais de syndicats concurrents qui étaient sur sa liste
01:40:04donc je comprends pas comment ils peuvent
01:40:06être d'accord avec ça
01:40:08avec ça on va vers
01:40:10moins d'exploitation, c'est clair
01:40:12nous c'est pas notre ligne, nous on veut arrêter
01:40:14au moins au niveau où on en est
01:40:16conserver nos 400 000 exploitations
01:40:18on nous parle de cycle vertueux
01:40:20ça va être Monsieur Canfin
01:40:22tout ce qu'il va nous proposer de toute façon
01:40:24on le connait, ça va être pour moins de production
01:40:26donc moins de production ça veut dire
01:40:28plus d'importation, plus d'importation c'est
01:40:30moins d'agriculteurs et quand on
01:40:32parle de bilan carbone il faut bien qu'on regarde
01:40:34avec la globalité de ces échanges
01:40:36de toute façon pour nous ça va pas dans le bon sens
01:40:38nous on dit depuis longtemps
01:40:40donc c'est la souveraineté
01:40:42alimentaire, l'exception agriculturelle
01:40:44et arrêter d'importer ce qu'on est capable
01:40:46de produire ici, donc là on va
01:40:48aller exactement dans l'autre sens
01:40:50donc vous avez l'impression que
01:40:52et la crise historique
01:40:54des agriculteurs si je résume
01:40:56et les élections
01:40:58européennes n'ont absolument
01:41:00rien changé sur
01:41:02finalement le sort
01:41:04qui sera réservé aux
01:41:06agriculteurs, Martin Garagnon
01:41:08ces agriculteurs qui se sentent
01:41:10floués, un peu trahis
01:41:12c'est à dire qu'on avait promis
01:41:14monts et merveilles en tous les cas une révolution
01:41:16agricole parce que l'agriculture
01:41:18ce sont les mots de Gabriel Attal
01:41:20c'est le poumon de la France
01:41:22il s'avère qu'aujourd'hui vous mettez
01:41:24Pascal Canfin qui a su, mais vraiment
01:41:26c'était le symbole même de l'écologisme
01:41:28et finalement de cette incompréhension
01:41:30agriculteur-gouvernement
01:41:32il reprend exactement le même rôle
01:41:34qu'il avait auparavant
01:41:36avec tout le respect que j'ai pour monsieur Canfin
01:41:38parce que ce n'était pas lui qui était la tête de liste
01:41:40de notre liste aux européennes
01:41:42vous avez raison, il était numéro 2
01:41:44à la précédente, il est passé numéro 4
01:41:46c'est assez symbolique quand même
01:41:48quand vous avez une tête de liste
01:41:50d'autre part, si vous pouvez me laisser aller au bout
01:41:52monsieur Deval, ce n'est pas
01:41:54Pascal Canfin qui va décider de la politique
01:41:56agricole de notre pays
01:41:58vous avez Emmanuel Macron et Gabriel Attal
01:42:00qui depuis le mois de janvier, depuis cette crise
01:42:02des agriculteurs ont été
01:42:04extrêmement clairs sur les engagements qu'ils ont pris
01:42:06aussi bien au niveau national
01:42:08on ne va pas reprendre tout ce qui a été fait depuis ce moment-là
01:42:10parce qu'il y a quand même un grand nombre de mesures
01:42:12et monsieur Convert pourra en témoigner, qui ont été mises en place
01:42:14depuis cet événement-là
01:42:16sur les exportations dont vous parliez
01:42:18notamment, mais
01:42:20on a pris des engagements clairs
01:42:22donc monsieur Canfin peut avoir des positions
01:42:24qui lui appartiennent, mais il sera aussi
01:42:26l'expression de la politique française
01:42:28décidée par monsieur Attal et monsieur Macron
01:42:30pardonnez-moi, depuis le début
01:42:32sur les européennes, on nous explique que la politique
01:42:34agricole aujourd'hui, que ça touche
01:42:36la France, la Belgique, l'Espagne
01:42:38les Pays-Bas, ça se joue à Bruxelles
01:42:40donc c'est la commission
01:42:42c'est la commission qui décide
01:42:44et c'est ensuite les
01:42:46pays qui doivent exécuter, donc ne dites pas
01:42:48que la politique agricole
01:42:50sera gérée depuis l'Elysée ou depuis
01:42:52Matignon, c'est-à-dire que sur la politique
01:42:54agricole, la commission
01:42:56européenne en charge de cela, et donc
01:42:58avec en présence monsieur Canfin, aura
01:43:00bien plus d'impact que les décisions
01:43:02sur notre sol naturellement
01:43:04j'allais vous donner la parole monsieur Aoudoul pour parler de la politique
01:43:06agricole mais, et je remercie monsieur
01:43:08Converse, parce que je sais que vous étiez en
01:43:10réunion, oui allez-y
01:43:12rapidement parce que sinon je vais me faire
01:43:14gronder par monsieur Astruc
01:43:16Monsieur Canfin, donc qu'il soit numéro 1
01:43:18numéro 2 ou numéro 3, je m'en fous
01:43:20puisqu'on va dire que de toute façon c'est lui, maintenant
01:43:22il ne nous manque plus qu'un ministre
01:43:24écologiste de
01:43:26de Bontemps à Paris et tout va
01:43:28bien se passer
01:43:30ça sert à quoi d'aller voter
01:43:32ça commence vraiment à nous...
01:43:34Bonne journée
01:43:36Merci beaucoup monsieur Converse, merci d'être
01:43:38venu réagir rapidement
01:43:40dans leur dépôt, on passe à Paris
01:43:42avec un Paris bonkérisé, un Paris
01:43:44impossible d'accès
01:43:46un Paris sans touristes, étrangers et français
01:43:48en tous les cas avec moins de touristes prévus
01:43:50à trois jours des jeux olympiques
01:43:52et des restaurateurs qui font grise mine
01:43:54notamment les hôteliers également, certains
01:43:56tablent à moins de 30%
01:43:58d'activité par rapport à l'été précédent
01:44:00alors qu'on espérait un boom
01:44:02de l'activité pour
01:44:04les JO, je vous propose le sujet parce que
01:44:06c'est la grande galère et
01:44:08Franck Astruc, vous allez témoigner, vous allez
01:44:10nous expliquer ce qui se passe et pourquoi vous avez
01:44:12dû fermer les portes
01:44:14de votre restaurant parce que vous n'étiez pas
01:44:16capable ou en capacité du moins
01:44:18d'avoir une certaine activité
01:44:20on voit le sujet de la rédaction de CNews
01:44:22Suite à l'évolution de l'organisation
01:44:24des JO, nous accusons
01:44:26de perte de clientèle
01:44:28depuis jeudi, les rues de Paris se barricadent
01:44:30les parisiens et les touristes ne sont plus
01:44:32libres de leur mouvement, alors la solution
01:44:34la plus simple, déserter la capitale
01:44:36au détriment des restaurateurs
01:44:38qui voient leur clientèle disparaître
01:44:40au point de fermer leurs portes
01:44:42les jours qui ont précédé
01:44:44la mise en place des barrières
01:44:46sont allés vers
01:44:48au moins 50, après moins 70
01:44:50et après moins 90
01:44:52et là on a pris une décision
01:44:54les restaurateurs décident de rester ouverts
01:44:56en gardant un seul espoir
01:44:58l'arrivée des 15 millions de touristes prévus pour les JO
01:45:00on espère qu'à partir de vendredi
01:45:02ce sera mieux parce qu'on sait que le 26
01:45:04ce sera l'ouverture et après
01:45:06ça va être tout ouvert pour tout le monde
01:45:08on est chaud pour les JO, on est très très heureux
01:45:10on attend que ça
01:45:12mais si Paris se barricade et limite les déplacements
01:45:14c'est pour une question de sécurité
01:45:16avant la cérémonie d'ouverture vendredi prochain
01:45:18malgré ça, les touristes
01:45:20ne comprennent pas et s'agacent
01:45:22c'est catastrophique, on ne peut pas se balader
01:45:24on est derrière des barrières
01:45:26aucun accès au quai
01:45:28tout est fermé, on a un QR code, il faut passer
01:45:30moi je ne comprends pas
01:45:32les boutiques sont vides, on ne peut pas s'installer à une terrasse
01:45:34la vue sur une barrière ne donne pas envie
01:45:36pour limiter l'impact négatif des jeux sur les restaurateurs parisiens
01:45:38le délégué interministériel des JO
01:45:40a indiqué qu'une indemnisation
01:45:42sera mise en place pour les commerçants
01:45:44les plus touchés
01:45:46lorsque vous voyez ces images
01:45:48vous êtes restaurateur
01:45:50votre restaurant s'appelle les Beaux-Arts
01:45:52le Café des Beaux-Arts
01:45:54où est-ce qu'il est situé dans Paris ?
01:45:56Nous sommes à l'angle des quais Malaké
01:45:58de la rue Bonaparte
01:46:00donc c'est vraiment sur les quais, sur les berges de Seine
01:46:02et vous avez décidé
01:46:04de fermer la boutique
01:46:06le temps des jeux olympiques ?
01:46:08il y a plusieurs problèmes, il y a le problème
01:46:10avant la cérémonie et ce qui va se passer après
01:46:12aujourd'hui pour mon établissement
01:46:14je ne suis pas tout seul, j'ai des homologues, restaurateurs aussi
01:46:16qui ont beaucoup de problèmes
01:46:18dans mon cas, aujourd'hui j'ai dû fermer mon établissement
01:46:20vendredi dernier, nous avons fait
01:46:22moins de 90% de chiffre d'affaires depuis la mise en place
01:46:24des barrières, parce que nous sommes en zone grise
01:46:26samedi
01:46:28pour mon établissement, pour le Café des Beaux-Arts
01:46:30un établissement qui fait 5000 euros
01:46:32de chiffre d'affaires par jour, j'ai fait 17 euros
01:46:34de chiffre d'affaires, donc soit vous décidez
01:46:36de rester ouvert et perdre de l'argent
01:46:38ou soit vous décidez de fermer
01:46:40le problème qu'il y a aujourd'hui c'est qu'on ne demande pas de gagner de l'argent
01:46:42on demande des CIDF de ne pas en perdre
01:46:44ça devait être une fête
01:46:46on y croyait tous, on était heureux de recevoir les Jeux Olympiques
01:46:48à Paris et aujourd'hui
01:46:50malheureusement c'est compliqué
01:46:52mais il n'y a pas que le problème
01:46:54qui va se poser jusqu'à
01:46:56la cérémonie d'ouverture, il y a ce qui va
01:46:58se passer après, j'ai des collègues
01:47:00qui ont un café qui s'appelle le Café Paty
01:47:02à l'heure d'aujourd'hui ils ont reçu
01:47:04un recommandé de la mairie de Paris hier
01:47:06on leur demande de démonter les terrasses
01:47:08fixes et éphémères
01:47:10sous 24 heures
01:47:12Alors ça c'est
01:47:14et si vous venez sur le plateau c'est que
01:47:16vous m'aviez interpellé et vous m'aviez
01:47:18appelé en me disant j'essaye d'avoir
01:47:20la mairie de Paris depuis
01:47:22des semaines parce qu'on ne sait même pas
01:47:24comment ça va se passer à l'approche
01:47:26des Jeux Olympiques, c'est à dire qu'il y a une impréparation
01:47:28complète et un manque
01:47:30d'échanges avec les restaurateurs, racontez-nous ça
01:47:32Merci de poser cette question, elle est très importante
01:47:34Il y a eu
01:47:36des échanges avec les restaurateurs, des rendez-vous
01:47:38pour essayer à comprendre un petit peu
01:47:40le fil d'actualité qu'on allait avoir pour les Jeux Olympiques
01:47:44sans jamais avoir une réponse
01:47:46concrète, comment ça allait se passer
01:47:48comment allait être
01:47:50le système de sécurité, les barrages
01:47:52les filtres
01:47:54on a été on va dire avertis
01:47:56par des policiers
01:47:58qui viennent de toute la France
01:48:00qui même eux le vendredi
01:48:02ne savaient même pas s'il fallait laisser
01:48:04passer les gens, ne pas laisser passer les gens
01:48:06je pense que
01:48:08aujourd'hui je pense que personne n'est en capacité
01:48:10de savoir comment ça va se passer demain
01:48:12et c'est bien ça le problème
01:48:14ma responsable
01:48:16a fait 34 demandes de QR code
01:48:18c'est la directrice de l'établissement
01:48:2034 demandes, je peux vous montrer
01:48:22les 34 demandes par mail si vous voulez
01:48:24les 34 demandes
01:48:26on n'a pas eu de réponse pour son QR code
01:48:28pour venir à l'établissement
01:48:30je sais pas, après ça peut être pas de chance
01:48:32mais je pense qu'on n'est pas les seuls
01:48:34aujourd'hui dans ce cas là
01:48:36on recevra l'un des élus
01:48:38de Paris, du moins
01:48:40adjoint à la mairie de Paris
01:48:42et je passerai demain
01:48:44tout votre témoignage
01:48:46pour essayer d'apporter quelques réponses à cette situation
01:48:48qui me paraît absolument dingue
01:48:50et dans la continuité de ce que vous nous racontez
01:48:52on a une séquence qui avait été filmée
01:48:54par Charles Baget
01:48:56d'une situation pour un taxi
01:48:58parce que là aussi les taxis vivent un affaire absolue
01:49:00regardez cette séquence
01:49:02comment on fait, regardez
01:49:04ils nous font des déroutés
01:49:06il y a des barrages, ils nous laissent passer
01:49:08on peut pas avoir un QR code
01:49:10même pour les clients quand ils viennent de l'étranger dans des hôtels
01:49:12ils savent même pas comment ça se passe
01:49:14ils demandent le QR code, alors ils nous font dérouter
01:49:16donc perte de clientèle, les clients ils descendent
01:49:18et voilà, on travaille pas
01:49:20toute la journée on est comme ça
01:49:22c'est un fiasco
01:49:24et donc c'est finalement la douche froide
01:49:26pour les restaurateurs, pour les commerçants
01:49:28pour les touristes, pour les hôteliers
01:49:30également Sabrina Medjéber
01:49:32alors on veut pas être des oiseaux de mauvaise aigure
01:49:34parce qu'on espère que ces JO vont bien se passer
01:49:36évidemment ça va être une fête absolument formidable
01:49:38mais là on a des gens
01:49:40qui ne demandent qu'à une chose
01:49:42c'est de travailler
01:49:44et qui n'y arrivent plus
01:49:46et qui perdent de l'argent
01:49:48pire c'est quand on a des gens
01:49:50qui ne veulent pas travailler
01:49:52et qui perdent de l'argent
01:49:54l'impéricide de ces politiques
01:49:56va évidemment marquer
01:49:58un déficit absolument incroyable
01:50:00concernant tous les acteurs économiques
01:50:02des JO
01:50:04que ce soit les taxis, les restaurateurs
01:50:06les hôteliers
01:50:08on se demande si même on va pas
01:50:10finalement rétrospectivement assister
01:50:12à ce à quoi on a assisté lors du Covid
01:50:14c'est à dire un déficit de trésorerie
01:50:16qui va demander ou nécessiter
01:50:18l'État de pouvoir à la fois
01:50:20peut-être mettre en place
01:50:22un dédommagement absolument
01:50:24parce que là, un quoi qu'il en coûte
01:50:26je pense qu'il y a un risque
01:50:28que l'on enlève l'argent
01:50:30oui mais c'était pas prévu
01:50:32mais vous n'avez plus d'argent donc je peux vous dire
01:50:34le quoi qu'il en coûte
01:50:36les taxis ne peuvent plus circuler
01:50:38vous avez une trésorerie assurée
01:50:40vous êtes obligé de fermer parce que sinon
01:50:42vous perdez de l'argent et vous n'êtes pas le seul
01:50:44vous avez vu qu'il y a 44 000 barrières quand même
01:50:46qui ont été installées dans le centre
01:50:48de la ville et même de façon plus élargie
01:50:50donc ça pose des problèmes
01:50:52quand on voit d'ailleurs les barrières
01:50:54quand on voit les images de barrières
01:50:56ce qui est frappant, c'est à se demander
01:50:58pardon, si dans la tête des élus de Paris
01:51:00ils n'ont pas pensé au RAS
01:51:02Monsieur Astruc, merci beaucoup
01:51:06Jean-Luc Colombard était à la réalisation
01:51:08merci d'être venu Monsieur Astruc et je vous le dis
01:51:10on sera avec l'un des élus parisiens
01:51:12et adjoint à la mairie demain
01:51:14et donc on écoutera attentivement ce que vous avez dit
01:51:16et il répondra à tout cela
01:51:18Jean-Luc Colombard à la réalisation, à la vision
01:51:20Émilie Berger, Osson Matisse, Marine Lanson
01:51:22Jade Chevret et Pauline Trevesère
01:51:24ont préparé cette émission, merci à tous les six
01:51:26c'était un plaisir d'être avec vous dans un instant
01:51:28c'est Midi News, à ce soir