Mathieu Lefebvre (Renaissance): "Les Français n'ont pas élu une Assemblée nationale pour mettre en œuvre le programme du Nouveau Front populaire"
Au lendemain de l’annonce des résultats des élections législatives, aucune formation politique n’a obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Alors que Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron - refusée par le président de la République “pour le moment” afin “d’assurer la stabilité du pays” - des tractations se déroulent dans le camp du Nouveau Front populaire pour décider de la désignation d’un Premier ministre proposé au chef de l’État
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00:00Ecoutez, je pense que si le Front Populaire était majoritaire dans ce pays, on le saurait.
00:05Je pense que les Français n'ont pas élu une assemblée nationale pour mettre en œuvre le programme du Front Populaire.
00:11Et par ailleurs, il y a dans cette alliance des gens qui sont encore contaminés et qui n'ont pas fait sécession avec Jean-Luc Mélenchon et ses amis.
00:20Moi, je crois que parmi les sociodémocrates qui...
00:23Qui sont contaminés, vous dites ?
00:24Oui, ils sont contaminés. Jean-Luc Mélenchon est aujourd'hui totalement radioactif et il faut un sas de décontamination pour qu'on puisse travailler avec eux.
00:32Et pour cela, il faut qu'ils puissent dire très clairement qu'ils sont contre l'antisémitisme, qu'ils sont pour la laïcité, contre le communautarisme, pour l'économie de marché.
00:42Vous avez vu qu'ils sont plusieurs à dire qu'ils ne veulent plus être associés à Jean-Luc Mélenchon.
00:46Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin, Daniel Simonnet.
00:51Voilà, ils sont plusieurs à gauche à avoir mis une barrière avec Jean-Luc Mélenchon.
00:56Ils s'appellent les purgés même.
00:57Eux-mêmes, ils se sont autobaptisés les purgés.
00:59C'est joli comme nom.
01:00En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'ils font un cordon sanitaire avec la France insoumise.
01:03Et qu'est-ce que vous attendez de plus qui vous permettrait de travailler avec eux ?
01:09Parce que vous, vous êtes très clair depuis le début, vous dites que vous voulez une coalition avec la droite républicaine et les sociodémocrates.
01:16D'abord, je pense que c'est un message de grande humilité qu'ont envoyé les Français hier.
01:19Il n'y a pas de vainqueur de ces élections législatives.
01:22Il y a des gens qui ont voté pour moi, pour d'autres candidats,
01:25qui n'en avaient pas nécessairement envie et qui l'ont fait par franc républicain.
01:29Donc, il faut être très modeste par rapport aux résultats d'hier.
01:32Surtout quand on a perdu.
01:33Oui, mais on a perdu.
01:35Je n'ai aucune difficulté.
01:36Je pense qu'il faut le reconnaître.
01:37Mais maintenant, je pense que les Français...
01:39Ça ne venait pas spontanément.
01:40C'est pour ça que je me suis permis.
01:41Je dis que personne n'avait gagné.
01:43Oui, mais certains ont perdu quand même.
01:45Je pense maintenant que les Français ont besoin que le pays soit gouverné.
01:48Ils ont besoin d'un peu de sérieux et de stabilité.
01:51Ils n'ont aucune envie que les extrêmes puissent gouverner de quelque façon que ce soit.
01:55Je pense qu'on doit pouvoir le faire d'abord prioritairement avec la droite républicaine.
01:59Sur ma campagne, j'ai entendu un message, une demande d'autorité et de fermeté qui est extrêmement importante.