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Olivier de Keranflec’h - Kylian Mbappé ne veut pas du pays «entre les mains» du RN
Europe 1
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05/07/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités débattent de la prise de parole de Kylian Mbappé qui ne veut pas du pays "entre les mains" du RN.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2
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De retour sur CNews et sur Europe 1 dans Punchline, nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec Gabrielle
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Cluzel, Véronique Jacquet, Louis Dragnel, Arnaud Benedetti et Nathan Devers. Dans un instant,
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l'inquiétude des Français de confession juive face à une éventuelle arrivée du nouveau front
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populaire aux commandes à Matignon. Une centaine de personnalités ont signé une tribune dans les
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colonnes du Figaro aujourd'hui allant dans ce sens. Alors nous allons y revenir dans un instant,
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mais avant, un mot peut-être sur le feuilleton Kylian Mbappé. Marine Le Pen a réagi au propos
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de la star du football français, je vous le rappelle le capitaine des Bleus qui a pris la
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parole hier et ça a provoqué le débat notamment sur ce plateau. On va aller réécouter pour ceux
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qui ne l'ont pas entendu et puis je vous lirai la réaction de Marine Le Pen.
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Kylian, à ta gauche, vraiment l'extrême gauche. Pardon, j'espère heureusement que vous n'étiez
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pas de l'autre côté. On y vient. Plus que jamais, il faut aller voter. Là, il y a vraiment urgence.
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On ne peut pas laisser notre pays entre les mains de ces gens-là. C'est vraiment urgent. Je pense
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qu'on a vu les résultats, c'est catastrophique et on espère vraiment que ça va changer,
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que tout le monde va se mobiliser pour voter et voter pour le bon côté.
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Alors, Marine Le Pen a réagi. Elle s'exprimait devant une journaliste de CNN. Kylian Mbappé
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devrait conserver, je la cite, une forme de réserve. Aux yeux de Marine Le Pen,
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les Français en ont marre de recevoir des leçons de morale et des consignes de vote de la part de
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gens qui ont la chance de vivre bien, d'être préservés de l'insécurité, de la pauvreté,
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du chômage. Il est vrai que nous avons beaucoup parlé de Kylian Mbappé et de sa prise de parole
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hier. Peut-être une réaction rapide, Véronique Jacquier, au propos de Marine Le Pen ? Une forme
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de réserve pour les sportifs, est-ce que cela vous semblerait logique ?
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C'est-à-dire qu'on n'est pas très étonné par la prise de position de Kylian Mbappé dans la mesure
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où il avait fait un tweet pour soutenir le jeu de Nahel lors de ce contrôle routier qui avait
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mal tourné à Nanterre. On savait quand même de quel côté il penchait. Maintenant, ça me paraît
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complètement contre-productif, ce genre de leçons de morale. On aimerait qu'il s'indigne quant au
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financement du PSG par le Qatar, par exemple. On aimerait qu'il ait des indignations. On aimerait
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le connaître comme un homme politiquement engagé, en plus d'être un sportif. Là,
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je pense qu'il y aurait un semblant de cohérence. Là, on sent chez lui de la fébrilité, parce
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qu'effectivement, il a peur que le RN soit au pouvoir. Donc, ça me paraît de toute façon
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cousu de fil blanc et contre-productif. Nathan Devers, vous souhaitez également
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réagir à cette prise de parole de Marine Le Pen, après les propos de Kylian Mbappé ?
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Kylian Mbappé, je ne suis pas un grand amateur de sport. Le moins qu'on puisse dire, c'est que
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c'est un très grand sportif qui représente quelque chose de la jeunesse française,
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de la nation française, qu'il a une audience qui est très importante, qu'il a une forme de prestige,
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de charisme personnel. Je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas le droit de donner son avis. Ce n'est
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pas un grand intellectuel, il n'est pas professeur au Collège de France, d'accord, mais il a
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parfaitement le droit de donner son avis en tant qu'il appartient à la société civile et qu'il la
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représente comme les sportifs réels. Et je trouve intéressant de voir Marine Le Pen, quand même,
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et je trouve que ça en dit long sur sa vision de la société. Évidemment qu'elle critique les gens
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qui s'opposent à elle, c'est le jeu politique, mais là, il y a une manière, si vous voulez,
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de disqualifier le fait même que quelqu'un puisse la critiquer s'il représente quelque
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chose dans la société civile. Ce n'est pas tout à fait le jeu de l'esprit de la République
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française. Quand on se fait critiquer normalement par un artiste, par un sportif, on peut l'accepter.
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Vous savez, je vais vous donner une anecdote. Quand Jean-Paul Sartre critiquait le général
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de Gaulle, il ne le critiquait pas comme Mbappé. Il le traitait de sale con, il le traitait de tous
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les noms, de toutes les insultes. À un moment, Jean-Paul Sartre, plusieurs fois dans sa vie,
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a failli se faire arrêter parce qu'il faisait des actions, d'ailleurs, parfois qui étaient à deux
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doigts d'être illégales. Et le général de Gaulle disait, pas touche à Voltaire. On n'arrête pas,
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Jean-Paul Sartre. On n'en bastille pas Voltaire. Et même quelqu'un qui me traite de sale con,
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qui m'insulte, qui est vulgaire, etc., même lui, il est hors de question qu'on l'empêche de
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s'exprimer et qu'on l'empêche de... Mais Marine Le Pen ne veut pas en bastiller
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Kylian Mbappé. En tout cas, ce n'est pas ce que j'ai entendu exprimer.
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Non, une forme de réserve. Le général de Gaulle disait, Jean-Paul Sartre
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a raison de m'insulter. Une forme de réserve. Jusqu'à au début, là où j'ai une petite
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nuance avec vous, c'est que je pense que vous allez un peu loin dans l'interprétation de ce
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que souhaite Marine Le Pen et même vous allez loin dans l'interprétation aussi de ce que dit
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Kylian Mbappé. Moi, ce que je vois, c'est que l'indignation politique, elle est exclusivement
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à gauche à chaque fois et contre toujours le même parti. Il n'y a jamais d'indignation
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contre aucun autre parti. Et je trouve qu'il y a un moment où on a envie de dire bon,
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ça suffit. S'il y avait un équilibre, s'il y avait des gens qui soutenaient la droite,
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la gauche, les écoles, bon, s'il y avait l'arc-en-ciel politique qui était représenté
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à la limite, pourquoi pas ? Mais là, c'est toujours, c'est caricatural. Franchement,
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moi, j'ai éclaté de rire quand j'ai vu les propos de Kylian Mbappé. Je me suis dit,
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voilà, il devait se passer, c'est passé. Et je termine simplement d'un mot, c'est que par
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ailleurs, ces propos n'ont absolument aucun impact. Et je trouve que les sportifs s'abîment.
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Ils devraient arrêter. Systématiquement, ils sont pris dans des polémiques. Ils sont
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obligés de se justifier. En fait, bien sûr qu'ils sont citoyens. Bien sûr qu'ils ont le droit de
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voter. Mais alors, c'est vrai que Louis Dragnel, on leur pose la question aussi en conférence de
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presse. Il y a les journalistes. Mais cher Olivier, il y a plein, il y a beaucoup d'autorités
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morales entre guillemets dans le pays qui s'entendent simplement dire bon, allez voter,
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faites votre devoir. Gabriel Cluzel. Je trouve que les joueurs devraient s'abstenir. Et à chaque
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fois, c'est la même histoire. À chaque fois, on a les mêmes débats. Dans dix ans, on aura les
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mêmes débats, cher Nathan. Mais il est vrai, peut être pour conclure Gabriel Cluzel et Arnaud
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Benedetti ensuite. Mais c'est vrai, Gabriel Cluzel, on n'entend pas de sportif finalement
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demander à faire le front contre le nouveau front populaire. Par exemple, ça n'existe pas.
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Je peux vous assurer que s'il y en avait un qui le faisait, là, tout d'un coup, tout le monde serait
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de l'avis de Marine Le Pen trouverait qu'il y a un devoir. Et d'ailleurs, il se ferait, je ne sais pas,
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passer en conseil de discipline. Je ne sais pas bien quelles sont les instances dans le sport.
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Et d'ailleurs, j'ai remarqué qu'aujourd'hui, ceux qui disent moi, je ne veux pas prendre partie,
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sont déjà suspects. Parce que vous savez, il y a un tel terrorisme de la pensée actuellement que
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si vous dites oh là là, moi, je ne veux pas. Je vois là, je suis sportif. Je n'ai pas envie de
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donner mon avis. J'ai vu beaucoup de gens sur les réseaux sociaux, notamment quand Griezmann a
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dit, c'est ce qu'il a dit, il a dit écoutez, moi, je suis footballeur, je n'ai pas envie de faire de
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la politique. Tout le monde lui a dit, enfin, pas tout le monde, mais certains lui ont dit sur les
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réseaux sociaux. Mais ah bon, mais c'est suspect, c'est suspect parce que ne pas soutenir, ne pas
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faire sa génuflexion devant la bien-pensance, c'est déjà suspect. Et ça, c'est proprement
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insupportable. Et par ailleurs, je crois qu'on a parlé d'une France très clivée. Il y a un
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dernier endroit où la France communie encore un peu, notamment sa jeunesse, ce moment des matchs
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de foot de l'équipe de France. Donc, c'est créer un clivage désastreux là où il n'y en avait pas.
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Il faut toujours se rappeler qu'il y a quand même 11 millions de gens qui votent Rassemblement
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national. Donc, les exclure et leur cracher dessus, c'est exclure ceux qui soutiennent
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l'équipe de France. Et le football qui est pourtant, Arnaud Benedetti, aussi un outil de
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rassemblement. On se souvient de 1998. Le politique, là, du coup, s'était emparé de l'éclatisme de
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France pour rassembler le pays. Le sport et politique, de toute façon, on le sait. D'ailleurs,
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le prochain numéro de la revue politique et parlementaire, j'en profite pour faire de la
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publicité consacrée au sport et à la politique à l'occasion des Jeux olympiques. Non, mais bien
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sûr, il y a ce côté un peu pavlovien, si vous voulez, d'une partie des élites qui vont, d'une
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certaine manière, certifier un brevet de respectabilité en prenant position, évidemment,
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contre le Rassemblement national. On le vit depuis pratiquement toutes les élections depuis
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quasiment 20 ans. Ensuite, c'est vrai qu'il y a un petit sujet, c'est qu'il ne faut pas qu'il
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oublie, il est capitaine de l'équipe de France, il a le droit de s'exprimer. Quoique ça, on ne peut
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pas lui enlever ce droit. Mais en tant que capitaine de l'équipe de France, il ne faut pas qu'il oublie
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que parmi les gens qui soutiennent l'équipe de France et qui, parfois, admirent son jeu,
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qui admirent ses gestes sportifs, qui le soutiennent, qui le supportent, certains peuvent voter également
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Rassemblement national. Certainement beaucoup, même, en l'occurrence. Donc, c'est lui qui,
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d'une certaine manière, prend le parti aussi, quelque part, de se cliver par rapport à ce
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public-là. Ensuite, si vous voulez, il y a une réalité, c'est qu'aujourd'hui, ça traduit aussi
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une forme de coupure. Ce qu'a voulu dire Marine Le Pen, en fin de compte, c'est ce que ressentent
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beaucoup de gens, c'est-à-dire qu'il y a une sorte de sécession d'une partie du haut par rapport à
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ce que vit le bas. Et ça, si vous voulez, Kylian Mbappé, il y participe par ses prises de position.
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