• il y a 6 mois
Jacques Pessis reçoit Philippe Vandel : la télévision et ses chroniques ont marqué son parcours de journaliste. Il est l’auteur de livres où il se demande « Pourquoi ». Le dernier : il s’interroge sur les JO.

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2024-06-25##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celles de mon invité.
00:05Vous ne vouliez pas être journaliste et pourtant vous l'êtes devenu.
00:08Un avenir sur lequel vous vous êtes posé bien des questions
00:12avant de donner la réponse à beaucoup d'autres.
00:14Bonjour Philippe Vandel.
00:15Bonjour Jacques Pessis.
00:16Alors, on vous retrouve avec ses Pourquoi des Jeux Olympiques,
00:19un livre chez Quéroux.
00:20C'est un spécialiste des pourquoi.
00:21Mais vous avez aussi un parcours, notamment télévisuel,
00:24qui est quand même assez étonnant.
00:25Et le principe des clés d'une vie,
00:26c'est de le raconter à travers des dates clés.
00:28Alors, la première date que j'ai trouvée, c'est le 15 novembre 1985.
00:33Vos débuts dans la presse avec celui-ci.
00:36On bascule du jour au lendemain dans une autre société,
00:39c'est-à-dire...
00:41Jean-François Bizeau.
00:42Oui, j'ai reconnu sa voix.
00:43Dans le numéro 72 d'actuel que j'ai retrouvé,
00:46journal nouveau et intéressant,
00:47il y a un article, le sida, comment je vis.
00:50Incroyable, comment vous avez retrouvé ça ?
00:52Ah, dans les archives, c'est une couverture marron.
00:54Bien sûr, je me souviens très bien.
00:55Il n'y a pas de photo.
00:57Non.
00:57Il y a juste des titres avec
00:59« Gorbatchev est-il populaire en URSS ? »
01:01et « Qu'est-ce qui empêche les ordinateurs de penser ? »
01:04Et au milieu, vous.
01:05Extraordinaire que vous ayez retrouvé ça,
01:06ça me fait tellement plaisir.
01:07Et vous savez quoi ?
01:08C'est dingue que vous me parliez de ça,
01:10puisque hier ou avant-hier,
01:11je me disais qu'il me manquait certains numéros d'actuel.
01:14Et je lance un appel,
01:15j'ai tous les numéros à partir du dos carré.
01:18Et les tout premiers où j'ai fait des papiers,
01:20je les ai plus.
01:20Voilà, 72 exactement.
01:22Voilà.
01:23Alors, vous êtes le premier, Philippe Vandel,
01:25à parler des maladies du sida dans la presse.
01:28J'étais jeune journaliste à Actuel.
01:30Auparavant, j'étais le plus jeune mec de France Inter.
01:33Je faisais des petites chroniques à France Inter
01:35quand j'avais 20 ans.
01:37Et ensuite, je travaillais avec Jacques Pradel,
01:40qui présentait l'émission Adrénaline le soir.
01:43Et vous savez comme moi qu'en radio,
01:46le prime time, c'est inversé de la télé.
01:47Le soir, on a du temps pour parler.
01:49Vous en savez quelque chose.
01:50Et le matin, il faut que tout soit rapide.
01:51Et Jacques Pradel est passé le matin.
01:53Et moi, je me suis dit, je ne vais pas aller
01:57dans l'émission du matin.
01:58C'était consommation, vie privée, éducation.
02:03Moi, j'étais un jeune chien foufou.
02:04Et je suis allé sur la petite radio
02:06que j'écoutais à l'époque, qui était Radio Nova,
02:07dirigée par Jean-François Bizeau.
02:09Et là, il m'a proposé de faire des papiers.
02:11Et je veux dire ce qui m'a vraiment frappé.
02:13J'ai fait le premier papier
02:14où j'ai interrogé des malades du sida.
02:16Personne ne l'avait fait avant vous ?
02:17Non, ça existait très, très peu.
02:19On appelait ça le cancer gai.
02:21Et je me souviens de deux histoires.
02:23Ça me fait trop plaisir.
02:24Vous me parliez de ça.
02:25Deux histoires qui m'avaient frappé.
02:27Il y avait un type qui était allé à Strasbourg
02:29dans une banque.
02:31Il avait attrapé le bras de la dame
02:34derrière le guichet, la guichetière, la préposée.
02:37Il avait dit, j'ai le sida.
02:39Si vous ne donnez pas la caisse, je vous mords.
02:41Et il lui avait filé la caisse.
02:42Et le deuxième truc,
02:43on connaissait le nombre de malades.
02:47Et ils étaient 472.
02:48Et je me suis dit, mais on ne fait jamais
02:50parler ces gens-là.
02:51Et donc, Bizot m'a dit, banco.
02:53Donc, je suis allé à l'hôpital.
02:55Et c'est une histoire terrible et tragique
02:57parce que je me souviens, on appelait ça le cancer gai.
02:59On ne savait pas ce que c'était.
03:00On ne connaissait pas le terme séropositif.
03:02À l'époque, on disait porteur sain.
03:04C'est-à-dire qu'on était porteur de la maladie,
03:05mais elle n'avait pas encore décompensé.
03:07Il faut savoir que le sida n'est pas une maladie.
03:09Le sida, c'est une absence de défense immunitaire.
03:13Et sur les trois personnes que j'avais interviewées,
03:15des longs, longs, longs entretiens,
03:17deux sont morts avant même la sortie du magazine.
03:21Et je me souviens, il y en avait un, c'était complètement dingue.
03:23Il était tout content de me parler.
03:25Pendant les débuts, on lui passait la nourriture
03:27par une trappe dans un hôpital.
03:30C'est fou, mais à l'époque, ce qui est étonnant,
03:32c'est qu'effectivement, on en parlait dans le milieu parisien,
03:36mais personne ne le savait.
03:37Et Lyne Renaud avait été la première à faire une soirée
03:39parce qu'elle avait entendu parler de ça aux États-Unis
03:41par Lise Taylor.
03:42Elle avait organisé une soirée au Paradis latin
03:44au profit de la recherche contre le sida.
03:46Mais on ne mesurait pas la maladie à l'époque.
03:48Pas du tout, on ne la voyait absolument pas venir.
03:49On ne savait pas d'où ça venait.
03:51Il y avait les trois H, il y avait les haïtiens,
03:54les héroïnomanes et j'oubliais le troisième.
03:57Mais tout ça était complètement dingue.
03:59Alors, il se trouve qu'actuel, c'est votre début à Paris,
04:03mais vous êtes né à Grenoble dans un milieu
04:05qui n'a rien à voir avec le monde du journalisme.
04:07Ah, quand même un tout petit peu parce que mes parents étaient profs.
04:10Oui, mais...
04:11Elle est drôle cette phrase que quand on dit mes parents étaient,
04:13on a l'impression qu'ils ne sont plus de ce monde.
04:15Ils ne sont plus profs parce qu'ils sont à la retraite.
04:16Mais mon père était prof de maths et ma mère prof de lettres.
04:19Et ça a beaucoup à voir avec le journalisme.
04:21En fait, j'ai découvert ça.
04:22Il y a beaucoup, beaucoup de fils de prof dans ce métier parce que c'est...
04:26Comment dire ? Vous apprenez à raconter des histoires.
04:29Mais j'ai eu aucun piston.
04:31Je ne connaissais personne.
04:31Mais je veux dire, on est plus proche du journalisme
04:34que si on avait été plombier zingueur ou industriel
04:37à fabriquer des semelles de chaussures.
04:39Et Grenoble, d'ailleurs, il y a un lien entre le prof de lettres et le prof de maths.
04:43C'est-à-dire que Pierre-Gilles De Gênes est de l'université de Grenoble.
04:47Il a eu le prix Nobel et Stendhal est né à Grenoble.
04:50Et Champollion.
04:51Bien sûr.
04:51Et Champollion, il y en a plein d'autres.
04:52Mais en fait, moi, à Grenoble, je veux dire, je n'y ai jamais vécu vraiment.
04:56C'est que mes parents étaient...
04:57Ma mère venait des Alpes-de-Haute-Provence, mon père du Jura.
05:00Et c'est là où ils faisaient leurs études tous les deux.
05:02C'était plus la ville universitaire.
05:04D'ailleurs, entre les sciences et les lettres,
05:06Philippe Bandel, vous n'avez jamais vraiment choisi à l'époque.
05:08Je n'ai jamais voulu choisir parce que quand j'étais,
05:10et je me rappelle très, très bien,
05:12quand j'étais en première ou en terminale,
05:15je trouvais que les scientifiques manquaient de poésie
05:18et je trouvais que les littéraires manquaient de rigueur.
05:20Et quand je faisais des trucs dans Nulle part ailleurs,
05:23dont on va peut-être parler,
05:24où je faisais des micro-trottoirs,
05:26où je disais des choses absurdes.
05:27Et en fait, un jour, j'ai réussi à résumer.
05:29Je me suis dit, j'ai pitché ce que je faisais.
05:31Et en fait, je faisais des maths avec des mots.
05:33Alors, vos parents avaient une spécialité,
05:35c'est répondre à toutes les questions d'un jeu que vous écoutiez tous les jours.
05:39Le jeu des mille francs.
05:39Oui, comme beaucoup, beaucoup de gens.
05:41Et ce qui était dingue, c'est que la moitié des...
05:43En gros, la moitié des questions, mon père connaissait la réponse
05:45et la moitié des... l'autre moitié, c'était ma mère.
05:47Alors, le jeu des mille francs, il a été créé par un pionnier de la radio
05:50qui s'appelait Henri Kubnik, en 1958.
05:53Ça s'appelait à l'époque cent mille francs par jour.
05:55Ça s'est ensuite appelé mille francs par jour,
05:58le jeu des mille francs.
05:59Et l'un des animateurs, c'était Albert Rezner
06:02qui débutait avant en achetant des têtes de bois.
06:03Ce n'est pas vrai, ça je ne savais pas.
06:04Albert Rezner, c'était le gars qui jouait de l'harmonica aussi.
06:07Moi, je le connaissais comme le papa des yéyés, un peu.
06:10Mais oui, il a été le premier à faire une émission de télévision ensuite
06:13qui était achetant des têtes de bois.
06:15Titre d'une chanson de Beko.
06:16Oui, mais là, j'étais trop jeune.
06:17Moi, je suis né en 62, donc je ne connaissais pas tout ça.
06:19Mais je savais que ça avait existé.
06:21Mais l'autre nom que vous avez cité,
06:22je crois que c'est la première fois que je l'entends depuis.
06:24Vous ne l'avez pas connu quand même.
06:25Henri Kubnik ?
06:25Oui.
06:26Si, bien sûr.
06:26Non, c'est pas possible.
06:27Il y a quelques années.
06:28Si, si, c'était un homme charmant qui a inventé beaucoup de choses à la radio.
06:31D'accord.
06:32Alors, il se trouve aussi qu'il y avait un jeu dans lequel vos parents excellaient.
06:36Je crois, Philippe Vandel, c'est le Scrabble.
06:38Pas plus que ça.
06:40Mais ce que faisait mon père au Scrabble, c'est...
06:43Ma mère avait plus de vocabulaire,
06:44mais mon père, il savait tout le temps faire des coups fourrés.
06:46Il savait tout le temps faire un mot de 4 lettres,
06:48mais dans lequel il y a un Z et que tu poses à l'endroit qui fait des points.
06:52Voilà.
06:52Ça vous a appris à écrire, à lire ?
06:55Ça m'a appris des mots.
06:57Vous voulez que je vous raconte le mot que ça m'a appris ?
06:59Ça m'a appris le mot souk.
07:00Une fois, il me restait quatre lettres.
07:03Et j'ai fait S-O-U pour faire un sou et pour rigoler,
07:06j'ai mis le K à la fin et ma mère, elle m'a dit ça existe.
07:09Voilà.
07:09Et je me souviens de ce jour-là où j'ai gagné au Scrabble avec le mot souk,
07:12dont j'ignorais l'existence.
07:13Alors, le Scrabble a été conçu par un architecte new-yorkais
07:16qui s'appelait Alfred Mosher Butz,
07:18qui a été au chômage pendant la crise de 29,
07:21qui a inventé ce jeu qu'il appelait le Lexico au départ.
07:24Et il est parti pour les 100 lettres
07:27d'une première page du New York Times
07:28pour établir les lettres et les chiffres.
07:30Ah, pour savoir combien il fallait en mettre,
07:32les nombres de points et les occurrences.
07:33Mais ce n'est pas la même chose en français.
07:35Non, non.
07:35C'était la version américaine.
07:37Après, ça a changé.
07:38Alors, à l'époque, vous rêvez, Philippe Vendel,
07:40je crois, de devenir pilote de Formule 1.
07:42Alors, j'ai eu deux rêves successifs.
07:45Putain, vous êtes bien informés.
07:46On retire le putain.
07:48Mais vous êtes bien informés.
07:50Mon rêve, quand j'étais enfant,
07:51c'était d'être pilote de Formule 1.
07:52Mais c'est comme le rêve de tous les petits garçons,
07:54comme ils veulent être pompiers,
07:56voilà, ou des choses comme ça.
07:58Et puis, un jour, je me suis rendu compte,
07:59c'était à l'époque, la F1, c'était très, très, très, très dur.
08:02Si je vous dis Ronnie Peterson,
08:04Patrick Depayet ou De Angelis,
08:06tous sont morts.
08:07Oui.
08:08Et donc, je me rappelle très bien,
08:09je mettais les photos de pilotes
08:11et d'une année sur l'autre, il y avait plein de morts.
08:14Et en fait, je me suis rendu compte que ce qui me faisait rêver,
08:16ce n'était pas les pilotes, mais les voitures.
08:18Et donc, j'ai demandé ça à mes parents.
08:19Et on m'a dit, mais mon père m'a dit,
08:21pour faire des voitures,
08:22pour dessiner des voitures, il faut être ingénieur.
08:24Et donc, je me suis dit, je vais faire des maths.
08:26J'avais la chance d'être pas mauvais en maths.
08:28Et donc, j'ai fait des maths.
08:29J'ai fait la seconde C, le bac C,
08:31un bac qui était difficile à l'époque.
08:32Bac scientifique.
08:33Voilà, mais qui n'existe plus maintenant.
08:34On a baissé le niveau.
08:36Et j'ai fait ça.
08:37Vous avez aussi rêvé, Philippe Vandel,
08:38de devenir, je crois, joueur de football.
08:40Ah non, non, non, non, non, non.
08:42J'aurais bien aimé, mais non, non.
08:44Alors, je vais vous dire, vous ne rêvez pas.
08:47Dans mon club, quand j'étais petit,
08:49le meilleur mec des minimes,
08:52il allait jouer avec les cadets de notre club.
08:54Tellement qu'il jouait bien.
08:55Et quand lui-même a été cadet,
08:57il a fait un entraînement avec les cadets de l'OL.
08:58L'OL, c'est l'Olympique Lyonnais.
09:00Ce type, c'était un cadeau.
09:01Il est revenu.
09:02Il n'a pas été retenu.
09:04Il me soumette toute ma vie ce qu'il m'a dit.
09:06Il m'a dit la première passe,
09:07j'ai cru que c'était un tir.
09:09C'est le niveau du football en France
09:12est tellement, tellement haut.
09:13Vous savez tout de suite que vous n'avez
09:14strictement aucune chance.
09:15Il se trouve aussi qu'il y a une chose particulière
09:17avec vous, Philippe Vandel,
09:19c'est que vous avez songé aussi
09:20à donner votre nom à une unité de mesure
09:22comme Ampère.
09:23Ah non, non, non, pas du tout.
09:24C'est atteint de vos rêves.
09:25Non, non, non, c'est même pas un rêve.
09:27C'est un fantasme.
09:28Je trouve le truc le plus génial,
09:30c'est quand vous avez Ampère,
09:32vous avez Watt ou vous avez Volta en Italie
09:35et que le gars, ça devient une unité.
09:36Mais d'abord, on ne le sait pas
09:38puisque en général, c'est à la mort
09:40de la personne.
09:42Quand j'étais petit,
09:44j'étais en terminale et en terminale C,
09:46je me rappelle qu'il y avait un axiome
09:49qui était resté valable pendant des années
09:50jusqu'à ce que Gauss,
09:51nous raconte notre prof de maths,
09:52trouve deux contre exemples en une semaine.
09:55Il laisse un petit blanc et il dit
09:56qu'il avait 15 ans.
09:57Voilà, et Gauss, c'est l'unité de mesure
09:59des aimants.
10:00Voilà, donc je peux vous dire
10:01que je suis incapable de donner mon unité de mesure,
10:03mon nom à quelconque unité de mesure.
10:05Je ne suis même pas été capable
10:07d'avoir mon nom sur un maillot de foot.
10:08Vous voyez ce que je veux dire ?
10:10Déjà, on va écrire dans ton dos Platini
10:12ou Zidane, c'est déjà énormissime.
10:14Même en remplaçant, c'est déjà énorme.
10:15Moi, je n'ai pas connu ça.
10:16Il se trouve qu'il y a une erreur,
10:17quand même, historique.
10:18La ligne Maginot, par exemple.
10:19La ligne Maginot, André Maginot,
10:21n'y est pour rien.
10:22Il était ministre de la guerre.
10:23Il est mort avant et avant
10:25qu'on décide cette ligne.
10:26Si, si.
10:26Et elle a été décidée après sa mort
10:28et on a donné son nom par erreur.
10:30Alors qu'il était contre la guerre
10:31et qu'il ne voulait pas cette ligne.
10:33On peut être contre la guerre
10:34et faire une ligne pour se défendre.
10:35Oui, mais il ne voulait pas.
10:36Il ne voulait même pas faire de ligne.
10:37Ah non, il ne voulait pas.
10:38Ah, c'est génial.
10:39Vous savez quoi ?
10:39J'adore votre genre d'info parce que
10:42moi, j'ai commencé dans la presse écrite
10:44au journal Actuel.
10:45Et un des premiers papiers d'Actuel,
10:47c'était tout le temps déconstruire
10:50les idées reçues.
10:52Et je me rappelle très bien
10:53d'un article d'Actuel,
10:54j'étais pas encore, qui s'appelait
10:55Sandino n'était pas sandiniste.
10:57Et il y a plein de sujets comme ça
11:00où en fait, on croit que le gars l'était,
11:01mais en fait, il ne l'était pas du tout.
11:03Alors, votre formation, Philippe Mandel,
11:05c'est l'école Louis Lumière.
11:06Oui.
11:07Je crois qu'il y a 650 candidats
11:08et 18 places.
11:09Cette année-là,
11:10l'année où je l'ai fait, c'était ça.
11:11Et c'était que en son.
11:12Oui, c'était les 18 premiers.
11:14Et c'était hyper difficile.
11:17Et comment vous avez,
11:17vous êtes passé dans les 18 premiers?
11:19Ah, mais moi, j'étais à l'époque,
11:20j'étais une grosse tête.
11:21Maintenant, je n'arrive plus,
11:22je ne saurais plus refaire
11:23ce que je savais faire en maths.
11:24Tous les gars dans ma classe,
11:26à part moi,
11:27ils avaient soit un doc de maths,
11:29soit ils aient fait maths sup ou maths sup, maths spé.
11:31Et mais moi, j'avais le cerveau
11:33qui marchait en maths.
11:34Je m'en rappellerai toute ma vie
11:35puisque l'épreuve,
11:37il y avait des épreuves techniques,
11:38il y avait une épreuve de lettres.
11:40Il fallait analyser un film de Busati,
11:42un texte de Busati.
11:43Je me souviens de ça encore.
11:44Et il y avait,
11:46il fallait faire une équation des ondes
11:47dans une trompette.
11:48Je peux vous dire que je serais
11:49incapable de la faire aujourd'hui.
11:51Je ne sais même pas comment je comprenais ça.
11:53Et puis, vous avez échappé au service militaire
11:56grâce à une copine.
11:58Comment vous savez tout ça?
11:59Non, parce que j'avais un peu,
12:01j'avais un peu truand et oui,
12:02je m'étais fait faire des papiers de complaisance.
12:03À l'époque, c'était assez facile.
12:0520% des gens y échappaient.
12:06Oui, beaucoup.
12:07Et Paul Naref a fait le plus fort
12:09parce qu'à Montluçon,
12:10il a fait de la moto sans moto.
12:12Et donc, il a été convoqué chez le psychiatre
12:14et il est sorti sans s'inquiéter.
12:16Il ne voulait pas d'ennuis.
12:17Il ne voulait vraiment pas d'ennuis.
12:18Et je me rappelle très bien
12:18puisqu'il m'avait fait faire les tests.
12:20J'avais quand même fait les trois jours.
12:22Et les gars m'avaient fait faire les tests.
12:23Et il m'a dit, il ne voulait pas être officier.
12:25Le gars m'a dit, je n'avais jamais vu ça.
12:27Il n'y a aucune erreur.
12:28J'avais fait, parce que je trouvais ça simple.
12:29Mais à l'époque, j'étais,
12:30j'étais une autre personne.
12:31J'étais, j'avais le cerveau qui allait à mille à l'heure.
12:33Maintenant, c'est terminé.
12:34Oh, vous avez fait quand même d'autres choses
12:36et on va les évoquer à travers une autre date.
12:38Le 30 juillet 1984.
12:40A tout de suite sur Sud Radio avec Philippe Vandelle.
12:43Sud Radio, les clés d'une vie.
12:45Jacques Pessis.
12:46Sud Radio, les clés d'une vie.
12:47Mon invité Philippe Vandelle,
12:49nous parlerons tout à l'heure de pourquoi
12:51des Jeux Olympiques aux éditions Cairo.
12:54Et on revient sur votre parcours.
12:55Donc, on a connu les débuts.
12:57Vous devenez ingénieur du son.
12:58Et puis, le 30 juillet 1984,
13:01c'est votre première télévision grâce à ce film.
13:09Alors, c'est une télévision assez particulière.
13:11C'est le tournage de Dangereusement Vaud de James Bond.
13:14Et vous êtes là, mais pas du tout comme animateur.
13:16Non, je suis un badeau.
13:17Je suis un badeau.
13:18Mais c'est drôle parce que c'est tellement...
13:22Je m'en suis souvenu parce que je ne sais plus où ils l'ont retrouvé.
13:25Je crois que c'était les enfants de la télé qui l'avaient retrouvé.
13:27Je ne sais plus quelle émission qui m'a retrouvé.
13:29Moi, je pensais que c'était complètement perdu.
13:31Et en fait, je m'en rappelle très bien ce que je disais
13:33où je déconstruisais le...
13:35Vous avez l'extrait ou pas ?
13:36Non, non, je l'ai vu.
13:37Oui, allez-y.
13:38Je peux le raconter.
13:38Où je déconstruisais, je disais c'est marrant de voir ça
13:40parce qu'en fait, James Bond, jamais il n'arrivera à faire ça.
13:42En fait, ce qui s'est passé, c'est qu'il se sentait d'un pont.
13:45Sur un bateau mouche.
13:46Oui.
13:47Et en fait, ça ne peut pas marcher.
13:49Pourquoi ?
13:50Parce que dans la vraie, il ne pouvait pas le faire.
13:51Il y avait un cascadeur.
13:52Il y avait des matelas.
13:53Il y avait tout ça.
13:54C'était juste impossible.
13:55Et moi, qui ai toujours préféré la réalité à la fiction,
14:01c'est pour ça que je n'aime pas les films de James Bond.
14:03Mais j'adore les films qui sont réels.
14:07Par exemple, j'adore Apollo 13.
14:09Vous l'avez vu, Apollo 13 ?
14:10Oui.
14:11Parce que ce qui est extraordinaire, c'est qu'il s'est vraiment passé ça.
14:14Et la plupart des dialogues sont les vrais dialogues dans la capsule.
14:17Alors, comment vous vous êtes retrouvé, vous, Philippe Vandel,
14:20comme badeau ?
14:22Je ne m'en souviens plus.
14:23J'étais là, à ce moment-là.
14:24Vous étiez là et on vous a interviewé ?
14:26Voilà, on m'a interviewé.
14:27Des gens dans la rue.
14:28J'en ai aucune idée.
14:29C'est fou.
14:30Je ne sais même pas pourquoi j'étais là, ni ce que je faisais.
14:32Et d'ailleurs, dans ce film, il y a aussi, on l'a peut-être oublié,
14:35Grace Jones, qui interprète May Day.
14:38Et c'est elle qui a fait le saut de la tour Eiffel de 3 mètres de haut
14:41en retombant sur des cartons et des matelas.
14:43Evidemment.
14:44Ils n'avaient pas l'affaire de retomber pour de vrai sur ses jambes
14:47et sur ses talons aiguilles.
14:48Alors, le micro, à l'époque, ce n'est pas votre tasse de thé.
14:51Mais je crois que la première à vous avoir conseillé de passer
14:54de l'autre côté du micro, c'est Claude Dominique.
14:56Vous l'avez connue, Claude Dominique ?
14:57Oui.
14:58Ça me fait tellement plaisir.
14:59Elle était extraordinaire.
15:00C'était une femme de radio absolument dingue.
15:02Elle était productrice.
15:03On appelait ça comme ça.
15:04Mais elle faisait aussi des émissions avec Le Rayon Coin,
15:07sur France Culture et sur France Inter.
15:10Elle avait des émissions d'histoire, notamment une avec Michel Vinoque,
15:13grand historien.
15:14Et elle était prof de mise en onde à Louis Lumière.
15:17On l'appelait Vaugirard.
15:18Parce qu'à l'époque, ça avait été Ruth Vaugirard.
15:21Et elle m'avait dit, mais toi, t'es pas fait pour régler des micros.
15:24T'es fait pour parler dedans.
15:25Et elle m'a présenté à Jean Garreteau, qui dirigeait les programmes.
15:29Et j'ai même fait des maquettes pour Jean Garreteau,
15:33pour Le Rayon Coin.
15:35C'était pas fait, mais ça avait attiré l'œil ou l'oreille de Jacques Pradel.
15:39C'est comme ça que vous avez commencé chez Pradel ?
15:40Exactement.
15:41Et Pradel m'a fait venir dans l'adrénaline.
15:42Et alors, curieusement, Philippe Vandel, vous ne vouliez pas faire du journalisme.
15:46Non, pas du tout.
15:47Je trouvais que c'était des gens qui racontaient les histoires des autres.
15:49Et je me disais, ce qu'il faut faire, c'est vivre les histoires.
15:51Il faut vivre ses histoires.
15:52Il ne faut pas être le gars qui raconte, c'est l'homme qui a vu l'ours.
15:54Ce qui est bien, c'est d'être l'ours.
15:56Mais Radio Nova, ça a été un apprentissage.
15:58Tout a été un apprentissage.
16:00Alors, tout, tout, tout.
16:01J'ai autant appris à France Inter qu'à Radio Nova.
16:04Vous voulez que je vous dise ?
16:06J'ai 61 ans et j'apprends toujours.
16:08Mais vraiment, tous les jours, tous les jours.
16:10Si on croit qu'on est arrivé et qu'on a le niveau, on est mauvais.
16:14Radio Nova, en particulier, c'était étonnant
16:16parce que Jean-François Bizeau qui avait lancé cette radio
16:18qui s'appelait au départ Paris Ecologie
16:20il l'avait appelée Radio Nova
16:22uniquement parce qu'il y avait un roman
16:24qu'il avait passionné
16:26un roman de William Seboru
16:28Seboru ? Vous l'apprenez.
16:30Il s'appelait Nova Express.
16:31Je ne savais pas du tout.
16:32C'est comme ça que c'est né.
16:33Je ne savais pas du tout.
16:34Cet homme était le pionnier du psychédélique
16:36c'est pour ça que Bizeau l'admirait.
16:38Non mais Nova, c'était vraiment super.
16:40Moi, la radio que j'écoutais, c'était vraiment extraordinaire.
16:42Il y avait 2-3 bonnes radios dans Paris
16:44dont la meilleure était Nova.
16:46Aujourd'hui, il y a Sud Radio qui est la meilleure dans toute la France.
16:48On a plus de 900 000 abonnés
16:50sur notre chaîne YouTube quand même.
16:52C'est pas n'importe quoi.
16:54Il se trouve aussi que vous apprenez à parler dans un micro
16:56et Bizeau est très dur.
16:58Où ça passe, où ça ne passe pas.
17:00Si vous n'êtes pas bon, vous êtes viré.
17:02Tout le monde était comme ça.
17:04C'était pareil à Canal+.
17:06Il n'y avait pas d'apprentissage.
17:08On te met à l'antenne, on te lâche à l'antenne
17:10et tu restes, sinon c'est au revoir.
17:12On ne te rappelle plus.
17:14Il se trouve aussi que vous avez vécu Actuel pendant 6 ans
17:16et que les conférences de rédaction ne ressemblaient en rien
17:18aux conférences de rédaction des autres journaux.
17:20Chacun avait le droit à la parole.
17:22C'est une histoire absolument géniale dont je me sers
17:24tout le temps dans ma vie.
17:26Actuel, c'était un peu le col-cause.
17:28Il y avait Bizeau, il y avait Burnier.
17:30Michel-Antoine Burnier,
17:32c'était une sorte de génie
17:34ultra cultivé,
17:36hyper mnésique.
17:39Il y avait Léon Mercadet,
17:41beaucoup sont morts, ils ne sont plus là pour le raconter.
17:43Et il y avait un truc dingue,
17:45c'était un peu l'autogestion.
17:47Donc, tout le monde
17:49avait le droit de parler.
17:51Y compris le coursier.
17:53Mais, il y avait une chose qui était interdite.
17:55Pas de critiques
17:57sans contre-propositions.
17:59On avait le droit de dire que cette couv' c'est de la merde
18:01mais à condition de dire
18:03voilà ce que je propose et voilà ce qu'il faut faire.
18:05Ce titre est mauvais et moi je propose ça.
18:07Mais si on n'avait pas une proposition,
18:09on n'avait pas le droit de parler.
18:11Et ça serait pas mal qu'on fasse ça par exemple à l'Assemblée Nationale.
18:13Où on n'a pas le droit de critiquer
18:15le gouvernement si on n'a pas une solution.
18:17C'est bien beau d'être contre le nucléaire
18:19mais par quoi on le remplace ? Par du charbon ?
18:21Mais non, si on met du charbon, ça augmente le CO2.
18:23Donc, tant qu'on n'a pas une meilleure solution, on se tait.
18:25Et j'adorais cette règle.
18:27Et c'est vraiment super.
18:29Et Actuel a été un immense succès.
18:31Au départ, c'était un journal un peu underground qui se parlait de jazz moderne.
18:33Bizeau l'a repris
18:35et c'est devenu le journal des années 70-80.
18:37Bien sûr, c'était avec un flair absolument incroyable.
18:39Alors il faut dire aussi que c'était beaucoup plus facile.
18:41Parce que la France des années 70,
18:43la France de Giscard
18:45et ensuite où est arrivé Mitterrand,
18:47elle était extrêmement
18:49corsetée,
18:51orthonormée, pour ne pas dire rigoriste.
18:53Et donc c'était très facile
18:55de faire des trucs de ruée dans les brancards.
18:57C'est comme il était très facile,
18:59paradoxalement,
19:01c'était plus facile de faire Canal+, nulle part ailleurs,
19:03que de faire de la télé maintenant.
19:05Quand il n'y a que 6 chaînes,
19:07quand nous on arrive à Canal+,
19:09ils étaient là avant moi, mais qu'ils se tutoient à l'antenne,
19:11personne n'osait faire ça.
19:13Donc ça fait un bol d'oxygène.
19:15Mais une fois qu'on s'est tutoyé à l'antenne,
19:17on va pas se mettre à se taper dessus, vous voyez ce que je veux dire.
19:19C'était beaucoup plus facile. Mais ils faisaient des trucs complètement dingues actuels.
19:21Il faut vraiment le dire.
19:23Et en même temps, tous vos sujets, Philippe Bandel, faisaient mouche.
19:25Car vous avez fait beaucoup de papier.
19:27Alors, ils faisaient mouche pour une autre raison.
19:29Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que c'était un super journal.
19:31Et que si le sujet ne faisait pas mouche, on ne le passait pas.
19:33C'est que chaque mois, on lançait 8-10 sujets,
19:3515 sujets,
19:37et il y en avait 7 qui passaient.
19:39Et donc, on ne fait que des bons sujets.
19:41Mais il y a plein de mauvais sujets que vous n'avez jamais lus.
19:43Et qui n'ont pas été publiés.
19:45Mais tant mieux.
19:47Et on apprend aussi comme ça. On apprend de ses erreurs.
19:49Il y a un mot du vocabulaire courant d'aujourd'hui,
19:51et je crois que vous êtes le premier à l'avoir écrit dans la presse,
19:53Philippe Bandel, c'est le mot zapping.
19:55Exactement.
19:57Et c'est là où on voit que Bizot est actuel. C'est un journal incroyable.
19:59Vous voulez que je vous raconte l'histoire du zapping ?
20:01Oui, bien sûr.
20:03Mais après, je vais vous raconter d'où c'est venu,
20:05comment ça a démarré.
20:07En fait, à l'époque,
20:09on est en 1986,
20:11et à l'époque, le grand Satan,
20:13maintenant le grand Satan, c'est Internet.
20:15Mais à l'époque, le grand Satan,
20:17c'était la télévision.
20:19On disait que ça abrutissait les enfants.
20:21Et je tombe un jour sur une étude
20:23qui montre que
20:25les enfants qui changent de chaîne
20:27tout le temps,
20:29qui regardent plein de programmes,
20:31sont les meilleurs en classe.
20:33Une étude canadienne qui est complètement contre-intuitive.
20:35Et c'est pour ça que c'est intéressant, parce qu'on ne s'attendait pas à ça.
20:37On pensait que les enfants qui sont toute la journée devant la télé
20:39sont mauvais en classe. Non, c'est l'inverse.
20:41Donc, je me dis qu'il faut creuser ça.
20:43Et là où Bizot,
20:45et c'est vraiment un journal génial,
20:47c'est que dans n'importe quel journal d'aujourd'hui,
20:49on dit, tiens, c'est super,
20:51fais-moi un petit entrefilet, on va faire un quart de page.
20:53Et là, Bizot m'envoie au Canada et aux États-Unis
20:55faire une étude là-dessus.
20:57Et ça fait six pages dans le journal.
20:59Et c'est deux semaines d'enquête aux États-Unis.
21:01Alors, je vais raconter d'où ça vient.
21:03C'est qu'en fait, ce qui a changé la vision de la télévision
21:05c'est
21:07l'invention de la télécommande.
21:09Et ça a changé la publicité. Avant, pour faire de la pub,
21:11on vous présentait une tasse de café
21:13et on disait, buvez ce café parce qu'il est bon.
21:15Et pourquoi les gens subissaient ça ?
21:17Parce qu'ils étaient le cul dans leur fauteuil
21:19et ils n'allaient pas se lever pour changer de chaîne.
21:21Mais une fois que vous avez la télécommande,
21:23vous changez de chaîne parce que vous savez que ça va être pénible.
21:25Pour pas dire pire.
21:27Donc, les publicitaires américains
21:29la pub vient souvent des États-Unis
21:31ont dit
21:33on va faire des pubs contre ça.
21:35Contre la télécommande.
21:37Or, ces mecs-là
21:39qui avaient 40 ans dans les années 70
21:41en avaient 20 dans les années 50.
21:43Et dans les années 50, ils lisaient des BD
21:45d'un type qui s'appelle Buck Rogers.
21:47Et Buck Rogers était un aviateur
21:49et dans son avion, il avait un rayon de la mort.
21:51Il détruisait un autre avion.
21:53Et le rayon de la mort s'appelait To Zap.
21:55Et ça veut dire tuer.
21:57Et donc, les publicitaires ont dit on va faire des pubs anti-zapping.
21:59Et donc, ils ont dit
22:01il faut qu'on lutte contre le zapping
22:03il faut que quand les gens voient notre pub
22:05ils restent. Et c'est pour ça que les pubs maintenant
22:07sont devenues si belles.
22:09Elles ne sont pas devenues belles parce que les gens ont dit
22:11on veut de la beauté, c'est parce que la télécommande existe.
22:13Et donc, quand je raconte ça à Bizot
22:15il me dit mais c'est un concept formidable
22:17on va faire un truc là-dessus.
22:20Vous étiez le premier à parler du zapping.
22:22Et aujourd'hui, tout le monde l'emploie.
22:24Ne m'énervez pas. Pourquoi ?
22:26Parce que je n'ai pas déposé le terme.
22:28Je ne savais pas qu'on pouvait déposer un mot.
22:30Imaginez si j'avais déposé le mot.
22:32Là, j'aurais fait une petite concession à Canal+.
22:34Et j'aurais une petite rente qui tombe.
22:36Je ne savais pas qu'on pouvait déposer des mots.
22:38Maintenant, je le sais. Mais maintenant, c'est trop tard.
22:40Et malheureusement, des bonnes idées comme ça, on n'en a qu'une ou deux
22:42dans la vie. Donc, je n'ai pas retrouvé
22:44de mots depuis.
22:46Et vous avez fait d'autres choses et on va évoquer une autre date
22:48de votre parcours le 13 mai 2004.
22:50A tout de suite sur Sud Radio avec Philippe Vandel.
22:52Sud Radio, les clés d'une vie.
22:54Jacques Pessis.
22:56Sud Radio, les clés d'une vie. Mon invité Philippe Vandel.
22:58Nous parlerons tout à l'heure de ce livre
23:00Le Pourquoi des Jeux Olympiques. Un livre d'actualité
23:02chez Cairo. On en revient à votre parcours.
23:04Alors, on a évoqué vos débuts
23:06à Actuel. Et puis, j'ai trouvé une date
23:08le 13 mai 2004
23:10est sorti un livre événement
23:12qui s'appelle Je ne suis pas de mon avis.
23:14Et ce livre, on relève l'écart
23:16entre les paroles et les actes
23:18et ça m'a fait penser à une chanson.
23:20Un type qui est vraiment pas beau.
23:22N'y pensez pas. N'y pensez pas.
23:24N'y pensez pas trop.
23:26Et pourquoi vers solitaire
23:28quand il y a tant d'anneaux.
23:30Bah, c'est dégoûtant. N'y pensez pas.
23:32N'y pensez pas. N'y pensez pas trop.
23:34Une chanson de Charles Trainet, N'y pensez pas trop
23:36qui résume votre livre parce que vous vous posez
23:38des questions que personne ne se posait
23:40ce qui est très original.
23:42Merci de le dire. Je ne connaissais pas cette chanson
23:44C'est exactement votre livre.
23:46Mais je ne suis pas de mon avis.
23:48D'abord, la phrase n'est pas de moi. Elle est magnifique.
23:50Elle est d'Odiberti. Ne me dites pas que vous l'avez connue, Odiberti.
23:52Non. Claude Nougarrot l'a connue, mais pas moi.
23:54Voilà. Et j'adore cette phrase.
23:56Je ne suis pas de mon avis. Et là, on le voit tout le temps.
23:58Les partis qui se prétendent démocratiques
24:00où il n'y a pas de démocratie chez eux
24:02où il n'y a pas d'élection
24:04et c'est toujours, toujours, toujours
24:06c'est des gens qui disent quelque chose
24:08et qui ne le font pas.
24:10C'est le cancérologue qui dit
24:12qu'il faut arrêter de fumer et le gars, il est à deux paquets par jour.
24:14Mais ça ne lui vient pas l'idée. Un truc qui avait fait ma joie
24:16un jour, ils sont allés inaugurer
24:18un radar
24:20pour prendre les automobiles
24:22et c'était un cortège officiel
24:24il roulait à 150 pour aller inaugurer le radar.
24:26Mais c'est tellement génial.
24:28Il faut avoir l'idée de faire un livre comme ça, Philippe Vandel.
24:30Il faut avoir la matière aussi.
24:32Je suis un peu malheureux
24:34de ce livre parce que je vais vous faire une confidence
24:36je l'ai un peu raté, j'ai mis trop d'exemples.
24:38Il a trop de pages.
24:40Il est trop pouding.
24:42Mais en même temps, vous évoquez les paradoxes
24:44et vous avez toujours aimé les paradoxes.
24:46C'est ce qui m'intéresse.
24:48Moi, ce qui m'intéresse, c'est
24:50d'essayer de trouver des choses
24:52dont les autres ne parlent pas.
24:54C'est-à-dire que
24:56si je raconte l'histoire que tout le monde raconte
24:58elle ne me plaît pas.
25:00Je l'ai déjà lu. Je me souviens très bien
25:02je vais revenir à Actuel parce que ça a été vraiment formateur
25:04on bossait sur un sujet
25:06des ventes d'armes
25:08et un coup Bizot disait
25:10il y a 6 pages dans l'Express
25:12on annule.
25:14Et dès que quelqu'un faisait un sujet, on ne le faisait pas.
25:16Et vous savez où est-ce que j'ai retrouvé cet esprit ?
25:18A Canal+, c'est on fait ce qui se fait
25:20nulle part ailleurs.
25:22La télévision a commencé avec Actuel
25:24avec Schilderic Muller sur les bons plans d'Actuel
25:26Ah non, il n'est pas Schilderic.
25:28C'est lui qui présentait l'émission sur TV6.
25:30Ah non, pas du tout.
25:32Il était sur TV6
25:34mais il n'était pas dans les bons plans d'Actuel.
25:36Je vais vous raconter ce qui s'est passé
25:38et les bons plans d'Actuel
25:40Les bons plans d'Actuel
25:42c'est drôle parce que je vais vous raconter comment je me suis retrouvé
25:44à faire cette... parce que ça a encore rapport avec la politique.
25:46C'était vraiment drôle
25:48parce que
25:50il y avait une chaîne qui s'appelait
25:52TV6 qui était l'ancêtre de M6
25:54le patron c'était Blanc Francard
25:56mec super, qui ensuite était
25:58patron d'Europe 1
26:00et il avait proposé à Bizot
26:02de sponsoriser
26:04des séries et Bizot a dit
26:06nous ça nous intéresse pas, nous on va produire une émission
26:08et on va donner notre nom
26:10ça a été les bons plans d'Actuel
26:12et il m'a confié l'émission
26:14et je vais vous dire pourquoi il me l'a confié
26:16parce qu'au même moment, c'était en 86
26:18je sais pas si vous vous souvenez, il y avait les manifs anti-Debaquet
26:20tout à fait, la loi
26:22et il y avait tous les jeunes
26:24qui étaient là-dedans
26:26dans la rue même
26:28dans cette lutte et dans la rue
26:30et comme j'étais le plus jeune d'Actuel
26:32à l'époque, Bizot me dit
26:34va dans les réunions et va voir ce qu'ils ont dans le bidet
26:36et va voir ce qu'on peut en sortir
26:38donc j'y vais, je reviens
26:40et j'étais absolument horrifié parce que
26:42moi mes parents
26:44le père de mon père
26:46il était épicier
26:48le père de ma mère il était douanier
26:50et mes parents ils étaient profs
26:52et il y avait la méritocratie, le mérite républicain
26:54on fait des bonnes études, on a un bon boulot
26:56et les gars, ils étaient contre
26:58la sélection à l'entrée dans les facs
27:01mais si on est contre la sélection
27:03c'est qu'on est pour l'ordre établi
27:05donc ça veut dire que le fils de notaire va être notaire
27:07le fils d'ouvrier va être ouvrier
27:09et le fils de cultivateur va être cultivateur
27:11et moi je ne suis pas d'accord avec ça
27:13donc j'ai dit c'est une bande de petits bourgeois
27:15avides et accrochés à leurs privilèges
27:17et donc ça ne m'intéresse pas
27:19et là où Jean-François est un mec très malin dit
27:21ok et il l'a filé à un autre journaliste
27:23qui a fait le sujet avec Cohn-Bendit
27:25il l'a emmené avec sa moto
27:27et Cohn-Bendit revivait mes 68
27:29et moi il m'a filé l'émission de télé
27:31et là j'en ai fait absolument ce que je voulais
27:33et c'est devenu tellement dingue
27:35que les gens de Canal Plus
27:37m'ont repéré et m'ont appelé en disant
27:39est-ce que tu peux venir sur Canal ?
27:41Et c'est Michel Denisot je crois le premier qui vous a employé
27:43Oui c'est Degreff qui m'a appelé
27:45je me souviens plus si c'est Degreff ou si c'est Michel mais c'est les deux
27:47et c'est Michel qui m'a fait venir dans son émission
27:49qui s'appelait Demain
27:51Il avait débuté comme Joker de Morosy sur TF1
27:53aux 13h et à Radio Monte Carlo
27:55Michel Denisot
27:57Je m'en souviens très bien
27:59Vous proposez aussi une émission très originale
28:01un micro trottoir insolite
28:03qui a surpris la chaîne
28:05parce qu'ils étaient habitués à des choses
28:07mais pas à ça
28:09L'idée c'était de faire une alternative
28:11c'est de poser des questions à la con
28:13et quoi que réponde la personne
28:15je gagne toujours
28:17par exemple je demandais aux gens
28:19pourquoi dans les trains
28:21le signal d'alarme est rouge
28:23alors que dans les avions il est bleu
28:25Vous savez ou pas ?
28:27Il n'y a pas de signal d'alarme dans un avion
28:29Exactement !
28:31Et ça a marché !
28:33Quoi que dise la personne, on se marre !
28:35Et c'est là où c'était vraiment génial
28:37Et voilà comment j'ai fait le truc
28:39Vous voulez que je vous raconte comment j'ai fait
28:41nulle part ailleurs avec Gildas ?
28:43Oui !
28:45Il faut savoir qu'il y a eu un ancêtre du micro trottoir
28:47qui était Gérard Pabiot
28:49qui interviewait les gens dans la rue
28:51et moi je me souviens, il demandait à une dame
28:53Qu'est-ce que c'est Serge Reggiani ?
28:55Et la dame répond, une nouvelle marque de pâtes
28:57Voilà !
28:59Je l'ai fait une ou deux fois mais c'était un peu la facilité
29:01Je l'ai fait une ou deux fois
29:03Je l'ai fait quand Gildas avait 60 ans
29:05et j'avais dit
29:07il paraît qu'il s'exagénère
29:09et les gens disaient si ce n'est pas honteux
29:11mais c'était un petit peu facile
29:13et surtout, je vais dire pourquoi aussi c'était facile
29:15c'est que j'avais déjà vu Pabiot le faire
29:17et je n'aimais pas piquer les idées des autres
29:19et il ne faut pas refaire ce qu'ont fait les autres
29:21c'est comme aller à Moncuc
29:23et repasser après
29:25Daniel Prévost
29:27c'est trop trop facile d'y aller
29:29c'est trop pourri
29:31Donc vous êtes original Philippe Vandel
29:33et vous arrivez à Nulle part ailleurs
29:35Je vais vous raconter ce qui s'est passé
29:37De Greff me dit
29:39est-ce que tu n'aurais pas une idée
29:41pour Nulle part ailleurs la saison prochaine ?
29:43Je dis mais moi je ne suis pas un comique
29:45De Cogne il est drôle
29:47Les Guignols sont drôles, Moustique c'est drôle
29:49mais moi je ne suis pas un humoriste
29:51et De Greff me dit non
29:53tu ne vas pas nous faire rire, tu vas mettre à l'antenne
29:55ce qui toi te fait rire
29:57et je réfléchis
29:59et je trouve cette idée
30:01de montrer l'absurdité
30:03de la vie
30:05je me rappelle toute ma vie
30:07je crois que je n'ai jamais raconté ça
30:09De Greff me dit
30:11si tu veux je te raconte tout à l'heure
30:13il me dit non je ne peux pas, demain matin
30:15en vrai je n'avais aucune idée
30:17il faut que je trouve au moins
30:192-3-4 idées jusqu'à demain
30:21je rentre chez moi
30:23dans le hall
30:25de là où j'habitais
30:27il y avait des prospectus
30:29d'un club de célibataires
30:31et il y avait marqué c'est sympa d'être célibataire
30:33et on voyait un mec
30:35et une nana bras dessus
30:37et je me dis cette pub est complètement con
30:39puisque s'ils vont dans un club de célibataires
30:41une fois qu'ils sont rencontrés ils ne sont plus célibataires
30:43donc ce n'est pas sympa d'être célibataire
30:45parce que si c'était sympa d'être célibataire
30:47on le resterait
30:49donc je trouve ça
30:51j'ai l'idée du micro trottoir
30:53et je tourne le truc
30:55je fais le montage
30:57De Greff voit ça et il me dit c'est vraiment super
30:59à la suite de quoi
31:01je n'ai plus de nouvelles
31:03et je vois le mois de juillet qui approche
31:05et personne ne me rappelle
31:07je dis alors
31:09Philippe Gildas il a vu ton truc
31:11mais il n'y croit pas tellement
31:13je dis merde
31:15il ne croit pas que ça va durer
31:17quand est-ce que tu le vois
31:19il me dit il est en Corse
31:21il vient une journée pour dîner
31:23je dis je viens dîner avec vous
31:25il me dit viens pour le café
31:27je suis arrivé
31:29à vélo en Bermuda
31:31au mois d'août
31:33le 3 août
31:35avec Gildas que je ne connaissais pas
31:37c'est la seule fois où on s'est vu
31:39et il me dit c'est super votre truc
31:42mais comment vous allez faire pour vous renouveler
31:44alors je lui dis
31:46nulle part ailleurs
31:48vous faites ce qui se fait nulle part ailleurs
31:50il me dit oui
31:52vous essayez de surprendre tous les jours
31:54il me dit oui
31:56tous les jours vous faites la même chose puisque la veille vous avez déjà surpris
31:58donc vous avez surpris
32:00donc si vraiment vous voulez surprendre
32:02il faut rediffuser l'émission de l'avant veille
32:04il reste complètement scotché
32:06il met la main sur celle de Greff
32:08et il dit je le veux avec moi en plateau
32:10et c'est comme ça que vous avez l'habitude
32:12j'ai dit allez salut
32:14et votre carrière est partie comme ça
32:16alors vous avez fait tout ce qui était possible et imaginable
32:18y compris ce qui a plu aux messieurs
32:20sans le dire le journal du hard
32:22et aux dames sauf qu'elles ne le disaient pas
32:24sauf qu'elles ne le disaient pas
32:26on avait les chiffres
32:28c'était 55-45
32:30entre les hommes et les femmes
32:32il y a beaucoup de femmes qui le regardaient
32:34la grosse différence c'est qu'elles n'avaient pas le droit de le dire
32:36déjà vous savez dans les années 70
32:38il y avait un soir une projection à la cinémathèque
32:40de l'histoire du film bleu
32:42annoncé nulle part à 22h30
32:44c'était les films X
32:46ah on dit les films bleus ?
32:48je viens d'apprendre un truc
32:50il se trouve que ce soir là
32:52j'allais faire le reportage avec Philippe Bouvard
32:54et il y avait le tout Paris caché dans les forêts de la cinémathèque
32:56qui n'osait pas dire qu'il était là
32:58ça ne m'étonne tellement pas
33:00je vous ai dit que j'aime beaucoup les maths
33:02et j'ai fait un calcul connaissant les audiences
33:04les gens qui disent
33:06je suis tombé dessus par hasard
33:08vous savez quelle est la probabilité
33:10qu'on a de tomber dessus par hasard ?
33:125 minutes un mardi soir à 2h du matin
33:14avec l'audience de Canal+,
33:16une chance sur 38 000
33:18il se trouve que vous avez posé vos conditions
33:20pour faire ce programme
33:22il y avait deux conditions
33:24la première c'est moi qui ai écrit tout
33:26pas d'auteur
33:28parce que dans les autres émissions il y avait des auteurs
33:30et si il y a une image
33:32que je récuse
33:34je la récuse sans même me justifier
33:36et je ne le regrette pas
33:38et ça a marché et on ne vous a jamais attaqué
33:40alors qu'à l'époque c'était quand même assez tabou
33:42oui et non
33:44paradoxalement
33:46les années 90 étaient beaucoup plus libres qu'aujourd'hui
33:48il y a plus de tabou maintenant
33:50que
33:52dans les années 90
33:54les femmes avaient les seins nus sur les plages
33:56le puritanisme
33:58est revenu
34:00il y a eu une sorte de vague de liberté
34:02dans les années 90 avec une fenêtre
34:04qui s'est refermée avec les années 2000
34:06c'était moins tabou que maintenant
34:08et puis vous êtes aussi un pionnier Philippe Vandel des émissions médias
34:10parce qu'en années 60
34:12il y avait au delà de l'écran de Jean Nohain
34:14ensuite il y a eu micro et caméra
34:16et ensuite il y avait Philippe Vandel
34:18il y a eu des très très bonnes émissions médias
34:20mais ce n'était pas autant à la mode que lorsque vous êtes arrivé
34:22non je ne suis pas d'accord avec vous
34:24parce qu'il y avait
34:26Dollar U qui avait une très bonne émission qui s'appelait Mon Oeil
34:28il y a eu
34:30Alarc qui a fait des très bonnes émissions
34:32il y a eu des très très bonnes émissions médias
34:34mais vous avez innové avec des reportages sur les médias
34:36c'est vrai aussi mais enfin
34:38j'ai toujours essayé de faire un tout petit peu différent
34:40mais il y a eu des très très bonnes émissions médias
34:42et je n'oublie pas TV Plus qui avait été présentée
34:44par Michel Donizot, non, Télé Dimanche
34:46et Marc Olivier Fogiel qui a fait TV Plus
34:48qui étaient des très très bonnes émissions médias
34:50bien avant moi
34:52et il faut dire aussi que vous avez une maladie très particulière
34:54vous êtes prosopagnosique
34:56vous n'arrivez pas à le dire, je vais le dire pour vous
34:58c'est quoi ça ?
35:00c'est que je ne reconnais pas les visages
35:02alors vous je vous reconnais parce que en gros
35:04la prosopagnosie c'est le fait que
35:06alors je m'empresse de le dire
35:08ça n'a rien à voir avec la mémoire
35:10c'est que vous avez l'impression que tous les gens se ressemblent
35:12donc par exemple si demain vous changez de lunettes
35:14ou si vous mettez une perruque
35:16je ne vous reconnais pas
35:18et il y a des gens beaucoup plus atteints que moi
35:20le sommum étant des gens qui ne se reconnaissent pas eux-mêmes
35:22alors vous allez me dire comment on ne se reconnait pas soi-même
35:24parce que quand on se rase
35:26on voit qu'on est soi-même ou quand on se coiffe
35:28et bien c'est des gens
35:30vous leur mettez une photo d'équipe de foot
35:32ils ne savent pas dire où ils sont
35:34ils ne reconnaissent pas leurs propres photos
35:36moi il faut que j'ai vu les gens une trentaine de fois
35:38et c'est très très préjudiciable
35:40c'est venu comme ça ?
35:42il y a des gens qui sont anosmiques
35:44qui n'ont pas l'odorat
35:46il y a des gens qui n'ont aucune mémoire des noms
35:48vous en connaissez peut-être
35:50il y a des gens c'est une maladie
35:52on n'y est absolument pour rien
35:54qui est quelqu'un de très cultivé
35:56qui n'ont pas l'orthographe
35:58qui ne savent pas
36:00Napoléon n'avait pas l'orthographe
36:02alors qu'on peut tout dire de Napoléon sauf qu'il était bête
36:04et il y a des gens, il y avait le fils de Dié-le-Coude
36:06qui avait ça
36:08c'est des manques de connexion dans le cerveau
36:10il n'entend pas la note juste
36:12donc il chante faux sans se rendre compte que c'est faux
36:14moi c'est juste que je ne reconnais pas les gens
36:16mais il y a beaucoup de gens, Bruno Patino
36:18le patron de Darktay est comme ça
36:20et Brad Pitt aussi, Thierry Lhermitte
36:23on est une petite confrérie de gens prosopagnosiques
36:25mais c'est vraiment très difficile
36:27en tout cas on reconnait votre talent
36:29et on va en parler avec ce livre sorti le 17 avril 2024
36:31à tout de suite sur Sud Radio
36:33avec Philippe Vandel
36:35Sud Radio, les clés d'une vie
36:37Jacques Pessis
36:39Sud Radio, les clés d'une vie, mon invité Philippe Vandel
36:41on a appris votre parcours
36:43depuis vos débuts, parcours assez étonnant
36:45et le 17 avril 2024
36:47est donc sorti
36:49Les Pourquoi des Jeux Olympiques
36:51Les Pourquoi c'est devenu votre spécialité Philippe Vandel
36:53Ben merci beaucoup
36:55ça aussi c'est un truc que j'ai inventé
36:57alors maintenant ça a été beaucoup repris
36:59quasiment toutes les radios ont leur émission de Pourquoi
37:01mais je suis très content
37:03j'ai commencé, c'était à Radio Nova
37:05et l'idée m'était venue parce qu'il y avait plein de Pourquoi
37:07pour les enfants
37:09mais pas pour les adultes
37:11et je me suis dit pourquoi on ne fait pas pour les adultes
37:13donc le Pourquoi pour les enfants c'était pourquoi il fait noir la nuit
37:15voilà pour les enfants
37:17ou pourquoi l'éléphant a une trompe
37:19et moi j'ai fait la même chose
37:21mais pour les adultes
37:23et parce que finalement dans la vie on se pose des questions
37:25mais on n'a pas le temps de chercher la réponse
37:27alors je vais vous dire un secret de fabrication
37:29c'est que les Pourquoi c'est pas des émissions de questions
37:31c'est des émissions de réponses
37:33c'est qu'en fait c'est parce que j'apprends un truc
37:35je me dis waouh
37:37ça va faire un bon Pourquoi
37:39vous voulez un exemple ?
37:41une de mes histoires que je trouve la plus géniale
37:43c'est pourquoi Michel-Ange
37:45a peint le plafond de la chapelle Sixtine
37:47c'est une histoire absolument dingue
37:49le Pape
37:51j'ai oublié lequel c'était
37:53appelle Michel-Ange parce qu'il veut peindre
37:55la chapelle Sixtine
37:57pourquoi je dis ça ? parce qu'on ne peignait pas le plafond des chapelles
37:59et donc Michel-Ange arrive à Rome
38:01voit le Pape
38:03et il dit d'accord
38:05il lui présente le truc et il décide de faire
38:07les peintures qu'il a faites
38:09et il se trouve que
38:11au bout de quelques mois donc Michel-Ange vient là
38:13il a ses équipes
38:15et le Pape
38:17c'est comme si le Pape le recontacte
38:19et il dit on a un problème
38:21c'est qu'on a un dégât des eaux
38:23et donc l'eau goutait
38:25par le plafond
38:27et donc Michel-Ange dit on ne peut pas repeindre ça va se voir
38:29la seule façon pour que ça ne se voit pas
38:31c'est de peindre des nuages
38:33parce qu'il se trouve que la forme des nuages
38:35c'est un peu la forme des tâches
38:37il peint des nuages et là il a l'idée de peindre
38:39des personnages
38:41mais donc je ne me pose pas
38:43toutes les questions en me disant pourquoi
38:45et quand j'entends cette histoire de dégâts des eaux
38:47je me dis wow mais quel pourquoi génial
38:49et voilà c'est comme
38:51dans ce pourquoi j'ai fait
38:53pourquoi le drapeau de la Grèce est bleu et blanc
38:55vous alliez m'en parler ou pas ?
38:57c'est une histoire géniale parce que
38:59quand vous allez sur le site officiel
39:01de l'ambassade de Grèce
39:03il vous dit oui c'est les couleurs du soleil
39:05et il sous-entend que c'est les couleurs des maisons blanches
39:07de Grèce mais en fait non c'est pas du tout ça
39:09ça vient de l'histoire de l'unité grecque
39:11la Grèce a été envahie
39:13plein plein de fois
39:15aussi bien par des occidentaux que par les ottomans
39:17et un jour il y a une coalition
39:19je crois que c'était les français, les anglais
39:21les russes, les anglais, les allemands
39:23il y a une coalition et qui décide
39:25de mettre un roi à la tête de la Grèce
39:27et ce roi c'est Othon 1er
39:29et Othon il vient de Bavière
39:31et les couleurs de la Bavière c'est le bleu et le blanc
39:33et si vous ne me croyez pas
39:35je vais vous dire quelque chose
39:37BMW ça veut dire Bayerische Motorwerk
39:39c'est à dire fabrique de moteur
39:41de Bavière
39:43et le bleu et le blanc c'est les couleurs de BMW
39:45qui sont exactement les mêmes que celles de la Grèce
39:47et là je me suis dit
39:49waouh voilà un bon pourquoi
39:51justement ce livre que vous faites
39:53Pourquoi les Jeux Olympiques qui est d'actualité
39:55vous avez eu une énorme documentation car c'est beaucoup
39:57de travail en amont
39:59j'ai été aidé, la doc je cherchais des trucs
40:01on m'a aidé pour la doc
40:03j'écris tout mais parfois je me fais aider parce que c'est impossible
40:05sinon il y en a
40:07il y en a 75
40:09on ne peut pas les sortir comme ça
40:11et tout doit être vérifié
40:13en même temps il faut se poser les bonnes questions
40:15pourquoi les Jeux Olympiques ont lieu tous les 4 ans
40:17c'est une histoire que je trouve tellement géniale
40:19parce que moi aussi je pensais que
40:21enfin non
40:23la première réponse c'est
40:25les Jeux Olympiques ont lieu tous les 4 ans
40:27à la demande de Coubertin
40:29les Jeux Olympiques modernes
40:31parce qu'ils avaient lieu déjà tous les 4 ans
40:33mais pourquoi avait-il lieu tous les 4 ans
40:35il comptait pas en années
40:37il comptait en Olympiades
40:39et quand vous aviez un gamin de 8 ans
40:41et bien vous aviez un gamin qui avait 2 Olympiades
40:43et une Olympiade c'était 4 ans
40:45et je trouve ça absolument complètement dingue
40:47et donc voilà pourquoi on le fait toujours
40:49parce que ça aurait pu être 3 ou ça aurait pu être 5
40:51et dans ce livre les pourquoi des Jeux Olympiques
40:53Philippe Vandel vous expliquait aussi
40:55et c'est l'actualité qu'à une époque
40:57les femmes n'avaient pas le droit de citer sur les stades
40:59mais non
41:01les stades j'en sais rien
41:04les célibataires n'avaient pas le droit d'y aller
41:06il y avait que les femmes mariées
41:08les femmes mariées n'avaient pas le droit d'y aller
41:10les célibataires avaient le droit d'y aller
41:12parce qu'il faut dire qu'à l'époque
41:14les athlètes étaient complètement nus
41:16y compris les entraîneurs
41:18tout le monde devait être nu dans le stade
41:20et vous savez qu'il y avait aussi des contrôles anti-dopage
41:22il y avait un mec à l'entrée
41:24avant les compétitions
41:26il y avait un type qui était là
41:28et on devait lui souffler son haleine à la figure
41:30et il reniflait pour voir si vous aviez bu de l'alcool ou non
41:32parce que l'alcool c'est un dopant
41:34et est-ce que vous savez qui a été la première femme
41:36qui a gagné aux Jeux Olympiques une médaille d'or ?
41:38du tout
41:40c'est une tennis woman britannique Charlotte Cooper
41:42qui en 1912 à Stockholm
41:44a gagné cette médaille
41:46bon, en même temps il en fallait une
41:48mais les femmes vous en parlez beaucoup dans ce livre
41:50notamment vous expliquez pourquoi
41:52sur les bicyclettes
41:54la barre est différente
41:56pour les hommes et les femmes
41:58c'est un truc très sympa
42:00c'est assez machiste et assez dégueulasse
42:02parce que les vélos de femmes
42:04de moins en moins
42:06ont la barre plus bas
42:08c'est pas le cadre tel qu'on le connait
42:10en losange des garçons
42:12et en fait c'était qu'au début
42:14les hommes étaient en pantalon et les femmes étaient en jupe
42:16et on voulait pas demander aux femmes
42:18de soulever haut leurs jambes
42:20pour qu'on voit leurs culottes, enfin qu'on voit sous les jupes
42:22mais là où c'est complètement dingue
42:24c'est que maintenant les femmes sont plus en jupe
42:26en tout cas rarement
42:28et il y a toujours des vélos de femmes
42:30et là on arrive à ce qu'on appelle la taxe rose
42:32on fait payer plus cher un vélo pour les femmes
42:34et ça n'a rien à voir avec la taille
42:36puisqu'il y a plein de femmes
42:38qui sont aussi grandes que certains coureurs
42:40à propos de vélos d'ailleurs
42:42il y a une taille de chaussettes limitée
42:44pour les champions cyclistes, personne le sait
42:46alors ça c'est un truc qui a fait ma joie
42:48c'est extrêmement réglementé
42:50là il faut lire parce que c'est très très très précis
42:52avec la distance à la malléole
42:54parce qu'en fait ça aide à entrer
42:56dans l'air
42:58aux vitesses à laquelle ils vont
43:00si vous roulez pendant 200 km avec des chaussettes
43:02plus hautes, vous êtes avantagé
43:04pas de beaucoup, mais si vous êtes avantagé de 30 secondes
43:06sur 200 km, vous pouvez gagner une course pour 30 secondes
43:08et donc il faut qu'ils aient tous les mêmes chaussettes
43:10alors il se trouve que j'ai aussi retrouvé
43:12la première chanson qui parle du sport
43:22André Dassary
43:24en 1937
43:26qui a fait le sport et pourquoi il a fait cette chanson
43:28parce qu'il a été premier preachant d'opéra
43:30et d'opéra comique à Bordeaux
43:32et qu'il a été master professionnel
43:34et il a accompagné l'équipe de France
43:36aux Jeux Mondiaux Universitaires de 1937 à Paris
43:38c'est la première fois que le mot sport
43:40arrive dans une chanson
43:42incroyable
43:44alors il y a une autre chose étonnante justement
43:46à propos de Pierre de Coubertin
43:48il a été le premier à pleurer
43:50après une victoire
43:52je raconte ça, je raconte pourquoi on pleure après une victoire
43:54mais là c'est un petit peu long de détailler
43:56c'est pourquoi toutes les émotions s'entremêlent dans le cerveau
43:58j'adore cette histoire
44:00et puis en fait il y a aussi les nageurs
44:02qui ont des lunettes
44:04et surtout qui ont deux bonnets
44:06vous voulez que je vous raconte pourquoi ?
44:08en fait
44:10d'abord il faut avoir des lunettes
44:12je raconte ça parce que sinon
44:14si vous ne mettez pas de lunettes vous voyez flou sous l'eau
44:16donc vous ne voyez pas où sont vos adversaires
44:18et maintenant les mecs mettent deux bonnets
44:20parce que le premier sert à être aéronémique
44:22et le deuxième sert à caler
44:24les lunettes
44:26pour être sûr de ne pas les perdre
44:28mais il y a quand même deux écoles
44:30il y en a qui ne mettent qu'un seul bonnet
44:32et il y en a qui ne mettent pas de bonnet parce que c'est aussi autorisé
44:34mais tous mettent des lunettes
44:36il se trouve aussi qu'il y a une chose qu'on entend régulièrement
44:38on l'a encore entendu à Roland Garros
44:40il y a les cris des champions
44:42John McEnroe était un maître en la matière
44:44mais il y a aussi les cris des joueurs ou des joueuses
44:46quand ils lancent une balle
44:48ce que je raconte c'est que
44:50plus on crie fort on est vraiment aidé
44:52par le fait de crier parce que ça libère de l'énergie
44:54ça n'a rien à voir avec les chakras
44:56c'est que vos poumons
44:58tout part en même temps
45:00les poumons se resserrent, se contractent en même temps que les muscles
45:02mais
45:04ce bruit là gêne
45:06et donc maintenant c'est limité à Wimbledon
45:08ils avaient inventé
45:10j'ai oublié le nom de la joueuse qui faisait tellement de bruit
45:12je ne sais plus si ce n'est pas Monica Celes
45:14c'est Monica Celes qui avait fait un célesomètre
45:16et elle crie tellement fort
45:18mais c'est vrai que ça aide vraiment de crier
45:20mais on dit aussi que lorsqu'il y a du silence
45:22sur un stade
45:24sur un cours
45:26le cri permet à l'adversaire de ne pas sentir
45:28le coup de roi qui vient de partir et de la balle
45:30il y a ça aussi et donc on masque le coup
45:32parce qu'on ne sait pas trop comment ça va partir si on le fait en même temps
45:34il y a le football aussi dont vous parlez dans ce livre
45:36les pourquoi des jeux olympiques
45:38juste un mot, le football et le sport olympique
45:40exactement
45:42vous expliquez que les grecs et les romains
45:45jouaient déjà au football
45:47il y a très très longtemps
45:49les grecs on ne sait pas trop
45:51il y avait la soule qui était en France et en Italie
45:53c'est archi connu, c'est le calcio
45:55mais du coup c'est resté
45:57les italiens disent toujours le calcio
45:59et puis il y a une chose étonnante
46:01on voit souvent un joueur de football quand il a marqué un but
46:03enlevé son maillot
46:05c'est totalement interdit par le règlement
46:07oui alors que ça paraît complètement idiot
46:09puisqu'on se dit qu'est-ce que ça peut faire
46:11et en fait c'est interdit par le règlement parce qu'ils ne veulent pas de messages politiques
46:13par exemple là maintenant au JO qui arrive
46:15si quelqu'un soulevé son maillot
46:17et il est marqué libérez les otages
46:19ou libérez Gaza
46:21et ils ne veulent pas de sujet politique
46:23donc voilà pourquoi c'est puni d'un carton jaune
46:25mais c'est vraiment la faute bête
46:27en même temps ce sont les brésiliens
46:29je crois qui ont inventé le dribble
46:31vous voulez que je vous raconte comment ils l'ont inventé
46:33c'est une histoire tellement géniale
46:35et horrible en même temps
46:37c'est qu'au Brésil
46:39c'était les blancs qui ont amené le jeu du foot
46:41et il y avait plein d'anciens esclaves
46:43portugais ou pas
46:45qui venaient d'Angola ou de Mozambique
46:47qui étaient là et qui jouaient au foot avec eux
46:49et
46:51c'était une des premières sociétés multiraciales
46:53le Brésil et on tolérait
46:55les métis
46:57enfin les gens qui avaient la peau noire
46:59les blancs étaient racistes
47:01je ne vais pas dire le mot parce que je n'ai pas envie d'être méprisant
47:03et simplement ils se sont rendu compte que quand ils touchaient les blancs
47:05il y avait tout le temps une faute contre eux
47:07donc ils ont eu l'idée de les contourner avec le ballon
47:09et c'est ainsi que le dribble a été inventé
47:11et maintenant tout le monde joue avec le dribble
47:13alors on apprend beaucoup de choses dans ce livre Philippe Vandel
47:15et il y a le rugby qui est cher
47:17à Sud Radio puisque c'est la station du rugby
47:19et j'ai découvert dans votre livre
47:21qu'il y a un petit boîtier sous un maillot
47:23depuis quelques années
47:25vous n'avez jamais fait attention à ça non ?
47:27ils ont le petit boîtier et ça sert à savoir où ils sont
47:29ce qu'ils font et comme ça on peut faire des statistiques
47:31mais c'est horrible parce que maintenant il n'y a plus de mec qui peut dire
47:33ouais j'ai beaucoup couru
47:35on sait qui a couru combien de temps et où il était
47:37et comment on place les mêlées
47:39et puis il y a le mot essai
47:41pour vous expliquer l'origine Philippe Vandel
47:43vous me faites raconter plein
47:45je vous ai dit que j'étais prosopagnosique
47:47mais heureusement que je suis hypermnésique
47:49parce que le livre je l'ai écrit en mars
47:51vous me l'avez fait tous sortir comme ça
47:53moi la dernière fois que je l'ai relu
47:55j'ai relu les épreuves
47:57c'était en mars
47:59la question c'était quoi ?
48:01la question c'est d'où vient le mot essai
48:03en fait le rugby
48:05à la base le premier jeu c'était le foot
48:07et il fallait taper
48:09il y avait des cages
48:11et il fallait taper avec le pied
48:13dans les cages
48:15et dans la petite ville de rugby c'est dans un collège
48:17il y en a un qui en a eu marre il n'arrivait pas à mettre deux buts
48:19il a pris le ballon et il est parti
48:21avec il l'a mis comme pour blaguer
48:23et son prof a dit last try
48:25ça veut dire en gros c'est bien essayé
48:27et ça veut dire bon essai et du coup ils ont dit
48:29tiens on va appeler ça un essai
48:31et ils ont l'idée de faire que quand le mec mettait un essai
48:33on avait le droit de taper
48:35et c'est comme ça qu'ils ont inventé la pénalité
48:37mais au lieu de la taper bêtement il fallait qu'elle passe au dessus des poteaux
48:39voilà comment ça a été inventé dans la ville de rugby
48:41et ce garçon s'appelait William Webb Ellis
48:43je l'avais oublié
48:45mais si c'est dans mon livre c'est que c'est vrai
48:47je suis sûr
48:49et puis les pantalons de golf on les connait grâce à Tintin
48:51sauf dans le dernier Tintin, Tintin et les Picaros
48:53où il a un pantalon normal ce qui a fait un scandale
48:55je ne me souviens pas de ça
48:57je vous crois il faut que j'ai rien de ça de mince
48:59et là aussi le pantalon de golf
49:01c'est quelque chose de précis ça évite la triche
49:03il faut raconter exactement parce qu'en fait le pantalon de golf
49:05c'est un pantalon qui est
49:07je raconte pour qui ne voit pas
49:09c'est ramassé c'est comme s'il était resserré
49:11à la chaussette
49:13on a tous lu Tintin on en a tous vu
49:15et l'idée c'est simple c'est que comme ça
49:17ça vous évite de tricher parce que sinon
49:19si vous avez un pantalon normal
49:21vous ouvrez votre poche
49:23vous mettez une deuxième balle
49:25qu'est-ce qui ressemble plus à une balle de golf qu'une autre balle de golf
49:27et vous faites tomber la balle
49:29à l'endroit où vous voulez qu'elle soit
49:31et donc là on ne pouvait plus tricher
49:33on ne pouvait plus mettre la balle où on veut
49:35maintenant c'est fini parce que maintenant les grands matchs
49:37c'est filmé on ne peut plus tricher
49:39mais voilà d'où viennent les culottes de golf
49:41mais quelle recherche et quelle idée parce que finalement vous êtes un sportif vous-même
49:43à part faire du vélo
49:45oui j'ai joué au foot jusqu'à l'âge de 40 ans
49:47après j'ai arrêté après on s'abîme trop les genoux
49:49il ne faut pas moi je marche 10 000 pas par jour
49:51et au moins une heure de vélo par jour
49:53c'est ce qui vous permet d'être en forme et de continuer comme ça
49:55exactement mais pour vous dire je note tout le temps
49:57pourquoi si là en venant ou en repartant
49:59j'apprends un truc je vais tout de suite le noter
50:01j'ai je ne sais pas combien de notes
50:03je note tout le temps et on parlait de ce livre
50:05je ne suis pas de mon avis
50:07j'ai dans mon bureau à la maison
50:09plein de boîtes et j'ai tout le temps la boîte
50:11je ne suis pas de mon avis et que je continue
50:13à nourrir et enrichir
50:15moi je vais ouvrir une boîte avec pourquoi il faut lire
50:17les pourquoi des jeunes olympiques de Philippe Mandel
50:19parce que c'est un livre passionnant et d'actualité
50:21et en plus vous l'écrivez et vous l'avez raconté
50:23avec tellement d'humour et de passion
50:26Merci Jacques Plessis je ne comptais pas m'arrêter
50:28mais vos encouragements me vont
50:30droit au coeur
50:32Merci et à bientôt
50:34L'écrit d'une vie se termine pour aujourd'hui
50:36on se retrouve bientôt restez fidèle à l'écoute de Sud Radio
50:55Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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