SONDAGE - Pour les législatives, 72% des Français estiment qu'Emmanuel Macron est un handicap pour son camp

  • il y a 3 mois
Depuis le départ de la campagne pour les législatives, la macronie est en perte de vitesse. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, plus de sept Français sur dix estiment qu'Emmanuel Macron est un handicap pour son camp. 

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00:00Retour sur le plateau de première édition, il est quasiment 7h20, on accueille Bernard Sananès, le président des LAB. Bernard, bonjour.
00:05Bonjour Bernard.
00:06Pour la séquence de campagne du jour, ça se passe au Péreux-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, c'est près de Paris.
00:11Gabriel Attal est en campagne, et il est interpellé par un sympathisant.
00:16Bonjour, je vous serais d'avance, parce que vous, vous êtes garçons.
00:20Mais il faudrait que vous repreniez ce que vous avez fait.
00:23Vous avez compris ?
00:24Ouais.
00:25Vous savez, là, c'est une élection législative, qu'on vote pour le Premier ministre.
00:30Non, comprenez-moi, vous êtes bien, vous êtes très bien dans l'éducation nationale.
00:35Pour l'instant, ça va bien.
00:37Mais alors, le président, c'est lui qui nous fait en la merde.
00:40C'est tout.
00:41Bon courage.
00:45Bernard, c'est très intéressant de reprendre les mots de Gabriel Attal, qui dit, là, on vote pour le Premier ministre.
00:52Dans les enquêtes élables que vous menez, là, depuis neuf jours, est-ce qu'Emmanuel Macron est un handicap pour son propre camp ?
00:59La réponse, parce qu'on a posé la question exactement comme ça, il y a huit jours, la réponse est oui.
01:03On a plus de 7 Français sur 10, 72% exactement, qui nous disent oui, Macron est un handicap pour son camp.
01:08Et ce qui est plus intéressant, c'est de voir que même dans son électorat, dans ceux qui ont voté pour lui à l'eau présidentielle,
01:13ils sont près de 4 sur 10 à faire la même réponse.
01:16Donc on voit bien que le dynamisme, l'attractivité du macronisme souffre aujourd'hui.
01:21Et ça a des impacts électoraux, ça a des impacts aussi sur les ralliements.
01:24Vous n'allez pas vous rallier à un président qui est devenu impopulaire.
01:27Ça, c'est un point qui compte aussi dans la dynamique électorale.
01:30Et vous ne croyez pas si bien dire.
01:32Lorsqu'on regarde, justement, les affiches de campagne, on a compilé les affiches de campagne des différents ministres.
01:38C'est un document, d'ailleurs, d'Anne-Sarah Dubois.
01:41Il y a trois ministres seulement qui assument de poser avec Gabriel Attal.
01:46Il y en a une qui pose avec Gabriel Attal et le président de la République.
01:50C'est Marie Lebec qui est la ministre des Relations avec le Parlement.
01:55Ça dit des choses, quand même, ça.
01:56Oui, ça dit qu'aujourd'hui, le président de la République ne fait pas gagner.
01:59Et ça, c'est évidemment important par rapport à la perspective législative et du second tour.
02:05Dans son camp, on a observé que le socle électoral du premier tour reste solide.
02:10Mais par contre, le socle du second tour, lui, est atteint.
02:12On n'a plus qu'un Français sur deux qui ont voté pour lui au second tour, qui lui font confiance.
02:15Ça veut dire qu'au second tour des élections législatives, il aura du mal à avoir des reports sur ses candidats.
02:20C'est pour ça que ses candidats ne mettent pas le macronisme en avant.
02:23En fait, quand on regarde l'impopularité du président, il y a eu un président plus impopulaire que lui qui a atteint un record d'impopularité.
02:29C'était François Hollande.
02:30Mais ce qu'on observe pour Emmanuel Macron, c'est que c'est plus long et que ça s'est construit par strates successives.
02:35Il y a eu, je fais très vite, la première strate, c'était avant même l'élection de Macron en 2017,
02:39des électeurs qui disaient de toute façon ce ne sera pas un président pour nous.
02:42Premier point.
02:43Après, il y a eu les gilets jaunes.
02:44Là, notamment chez les classes moyennes, on a eu un éloignement qui était lié à la colère.
02:48C'était le président des riches.
02:49C'était les mesures qui avaient été prises et qui étaient très impopulaires.
02:52Et puis, depuis 2022, il y a un troisième phénomène qui vient s'additionner.
02:55C'est les déçus du macronisme.
02:57Ceux qui ont voté pour lui en 2017 ont même revoté pour lui en 2022 et qui se disent on ne le reconnaît pas,
03:02on ne reconnaît pas la dynamique de ce second mandat.
03:04Eh bien, les affiches que l'on voit, ça dit aussi ça.
03:06Ça dit que ce second mandat n'a jamais pour l'instant trouvé de perspective et de débouché politique.

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