ÉDITO - Législatives: Édouard Philippe, Gabriel Attal... Emmanuel Macron a-t-il encore des amis dans la majorité?

  • il y a 4 mois
Emmanuel Macron est-il plus seul que jamais? Le président se fait très discret depuis le début de la campagne pour les législatives. Et pour cause, depuis la dissolution et ses sorties de route sur l'immigration et le changement de sexe en mairie, certains candidats expriment leur mécontentement.

Category

🗞
News
Transcription
00:00La politique, Mathieu Croissanteau, les législatives, on est maintenant à 9 jours du premier tour évidemment de ces législatives et on se pose notamment cette question ce matin, le Président de la République a-t-il encore des amis ?
00:11Les langues se délient dans le camp présidentiel et on peut dire en substance que ça balance.
00:16Ah oui et la dernière petite bombe elle a été lâchée par Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron qui était interrogé sur la dissolution, hier il n'a pas mâché ses mots.
00:24Regardez, c'est le Président qui a tué la majorité présidentielle, dit-il, il l'a dissoute, ce n'est pas moi qui suis parti, ce ne sont pas les frondeurs, il a décidé de la tuer, très bien, on passe à autre chose.
00:34Boum ! Alors on sent que ça le démangeait, Édouard Philippe, et entre nous on le comprend, on sait que ses relations sont exécrables avec Emmanuel Macron mais tout de même c'était quand même la principale figure, le principal poids lourd du camp présidentiel.
00:47Il est ancien Premier ministre, il a créé son parti, c'est une figure préférée des Français dans les sondages, et il a été prévenu comme tout le monde une heure avant.
00:58Mais s'il est aussi en colère, Édouard Philippe, c'est surtout que ça contrarie ses plans, il s'attendait à une dissolution mais pas si vite, il l'attendait pour l'automne et il se murmure qu'il envisageait de marquer son indépendance à ce moment-là,
01:08notamment en présentant 577 candidats horizon dans toutes les circonscriptions, et il se murmure aussi au sommet de l'État que cette initiative n'aurait pas été étrangère à la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre aussi vite.
01:22C'est pas la seule raison, mais ça fait partie des raisons qui auraient poussé Emmanuel Macron à dissoudre aussi vite.
01:27Mais patatras, voilà, Édouard Philippe réintégré de force dans une majorité qui va être rétrécie au lavage, puisque là il n'a pas le temps de faire son plan.
01:36Il est contraint à une solidarité de façade, mais on le voit, la façade commence sérieusement à se fissurer.
01:41Gabriel Attal aussi prend en quelque sorte ses distances avec Emmanuel Macron ?
01:46Ah bah oui, d'une façon différente mais qui revient en même. Il n'y a pas de petite phrase, pas de mot qui fâche, c'est simple, il n'y a pas de mot tout court.
01:52Hier, dans sa conférence de presse, lors de son topo, il n'a pas cité Emmanuel Macron, ni par sa fonction, ni par son nom. Il l'a invisibilisé, on dirait aujourd'hui.
02:01Comme si Emmanuel Macron n'existait plus. En fait, la seule fois où il l'a évoqué, c'était en réponse à une question sur la nécessité de faire ou non campagne avec Emmanuel Macron.
02:09Écoutez sa réponse.
02:11Le 9 janvier, le président de la République m'a nommé. Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent.
02:19C'est la première fois depuis plus de 25 ans que les Français vont choisir un Premier ministre.
02:25À l'issue de cette élection, nécessairement, il y aura un avant et un après dans la pratique du pouvoir, dans l'équilibre des institutions.
02:34Re-boum ! Voilà, il y aura un avant, un après, un équilibre des pouvoirs. Choisissez-moi comme Premier ministre, le message est suffisamment clair.
02:41Le président de la République, à part pour les rendez-vous internationaux, les rendez-vous institutionnels, le calendrier, on ne le voit plus.
02:46Alors, il ne s'est pas exprimé hier au grand soulagement d'ailleurs de tous ceux qui font campagne et qui ont très mal vécu les sorties d'avant-hier.
02:51Vous savez, on en avait parlé sur ce plateau, sur l'immigrationnisme, sur le changement de sexe en mairie.
02:56J'ai un député qui me disait qu'il en a marre d'assurer le service après-vente de déclarations.
03:01On passe notre temps à parler de ça. Au lieu de faire campagne, il ne nous rend pas service, le président.
03:05Ce soir, c'est fête de la musique à l'Elysée, avec Gilbert Montagné, sur l'air peut-être de « On va s'aimer ».
03:11En tout cas, pendant que ses candidats s'activent, le président danse tout un symbole.
03:21— Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations