Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, aujourd'hui sur CNews.
00:00:04Le grand bazar se poursuit dans le monde politique alors que la campagne des législatives démarre dans le plus grand désordre.
00:00:09Chacun tente d'accorder ses violons, à droite où l'on ne digère pas l'alliance d'Eric Ciotti avec le Rassemblement National,
00:00:14à gauche où l'on met la poussière sous le tapis pour tenter de récupérer un maximum de sièges,
00:00:19du côté de la Macronie où Gabriel Attal sur le terrain dénonce l'accord de la honte avec la France insoumise.
00:00:25Au final, je le disais, chacun tente de sauver son poste, mais c'est comme à la loterie, avec le scrutin majoritaire, il n'y a qu'un seul gagnant à la fin.
00:00:32On va tenter d'y voir clair ce soir dans ce qui se passe avec nos envoyés spéciaux et toutes les réactions politiques du jour.
00:00:39On entendra aussi vos réactions à vous, chers amis téléspectateurs.
00:00:42Que pensez-vous de ce qui se passe dans le landerneau politique ? Est-ce à la hauteur de vos préoccupations ?
00:00:47On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:00:49Mais d'abord, il est pratiquement 17h, on est un peu en avance, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillain.
00:00:54Bonjour Simon.
00:00:59Bonjour Laurence et bonjour à tous.
00:01:00Au Proche-Orient, l'armée israélienne a bombardé ce jeudi matin le secteur de Rafah dans l'enclave palestinienne.
00:01:06Les combats au sol avec le Hamas font rage alors que le chef de la diplomatie américaine cherche toujours à arracher un accord de cesser le feu.
00:01:12Huit mois après le début de la guerre, Israël et le Hamas restent fermes sur leurs conditions pour parvenir à une trêve.
00:01:19Les dirigeants du G7 sont actuellement réunis dans le sud de l'Italie.
00:01:21Une réunion pourrait affirmer leur soutien à l'Ukraine en scellant un accord-clé sur l'utilisation des actifs russes gelés par les Occidentaux.
00:01:29L'objectif est bien sûr d'aider l'Ukraine à se défendre.
00:01:32Et puis Gabriel Attal s'est dit favorable à un débat télévisé avec Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon.
00:01:37Ce débat doit se tenir entre ceux ou celles qui ont été identifiés comme potentiellement premiers ministres à l'issue de ces élections.
00:01:43C'est ce qu'a affirmé donc l'actuel chef du gouvernement.
00:01:46Gabriel Attal sera candidat dans les Hauts-de-Seine le 30 juin prochain.
00:01:50Merci beaucoup Simon Guillin. On vous retrouve tout à l'heure à 17h30 ?
00:01:53Avec grand plaisir.
00:01:54Super, très bien. On est avec Éric Nolot. Bonjour Éric, vous allez bien ?
00:01:57Je vais très bien.
00:01:57On va accueillir Louis de Ragnel qui arrive en toute discrétion, qui se glisse sur le plateau.
00:02:02Il y a Eugénie Bastier derrière moi.
00:02:03Ce n'est pas comme si vous habitiez à deux étages en dessous mon cher Louis.
00:02:06Eugénie, bonjour, vous allez bien ?
00:02:08Bonjour Laurence, vous allez bien ?
00:02:10Très bien, directeur du Cité de l'Atlantico.
00:02:11Alors que moi j'étais là et Paris est impraticable avec...
00:02:14C'est assez rare d'arriver après vous cher Jean-Sébastien.
00:02:16Et on accueille Vincent Roy. Bonsoir Vincent.
00:02:18Bonsoir Laurence.
00:02:19Vincent journaliste aussi, Paris impraticable, mais bon, voilà, c'est la vie mon cher Jean-Sébastien.
00:02:23Mais vous étiez là à l'heure, donc voilà.
00:02:26Donc Eugénie Bastier, tout à l'heure je vous ferai passer là parce que vous avez gardé une petite place entre Louis et Éric Nolot.
00:02:32Non, parce que vous êtes passé devant la caméra et ça n'a pas du tout amusé le réalisateur.
00:02:35On va faire une crèche cardiaque.
00:02:37On va commencer si vous le voulez bien par notre tournée de ce qui se passe du jour.
00:02:40C'est un feuilleton, c'est quasiment un rebondissement par heure.
00:02:44On va se tourner d'abord vers ce qui se passe à gauche.
00:02:46Anne-Isabelle Thollet est avec Raphaël Lasreg devant le siège d'Europe Écologie Les Verts à Paris.
00:02:51Bonsoir Anne-Isabelle.
00:02:52Expliquez-nous ce qui se passe.
00:02:54Est-ce qu'il va y avoir des annonces dans la journée sur une éventuelle union, une plateforme commune ? Expliquez-nous.
00:03:02Alors a priori Laurence, non.
00:03:04On nous dit, l'entourage proche d'Europe Écologie Les Verts nous annonce que les négociations se poursuivent.
00:03:09Et d'ailleurs au premier étage de ce bâtiment d'Europe Écologie Les Verts,
00:03:13on a pu voir justement Marine Tondelier, Yannick Jadot, Olivier Faure qui étaient sortis mais qui est revenu.
00:03:19Il y a aussi Manuel Bompard qui représente la France Insoumise et bien sûr Fabien Roussel pour le parti communiste
00:03:25qui nous a confié à 13h qu'il était très optimiste pour aboutir à une négociation.
00:03:31Mais ce qu'on peut dire, c'est que cette négociation, elle ne sera pas annoncée aujourd'hui
00:03:36puisqu'aujourd'hui ils se sont mis d'accord sur la distribution des 577 circonscriptions des députés
00:03:42mais aussi sur le programme, ils y travaillent encore.
00:03:44Marine Tondelier nous a confié tout à l'heure que ça prenait du temps et c'est normal
00:03:48et que si c'était long, c'était tant mieux parce que sinon ça voudrait dire qu'ils travaillent mal.
00:03:53Et puis ce qu'on peut dire aussi, c'est que demain ils vont vraiment s'atteler à l'incarnation en fait.
00:03:59Qui sera à Matignon en cas de victoire de la gauche ?
00:04:01Et là ça va être une autre paire de manches, on peut s'attendre effectivement à ce que ça dure toute la journée également.
00:04:07En revanche, on ne nous dit pas où, ce qu'on nous dit, c'est qu'il faut que l'endroit soit neutre,
00:04:12c'est-à-dire que ça soit ni chez Europe Ecologie Les Verts, ni chez la France Insoumise,
00:04:16bref, un endroit neutre pour annoncer cette union populaire qui va se faire.
00:04:21Merci beaucoup Anne-Isabelle Tellet avec Raphaël Lazarek.
00:04:24Est-ce qu'on imaginerait qu'ils sont donc d'accord sur le nombre de sièges, mais pas sur le fond, pas sur le programme ?
00:04:30C'est quand même mettre la charrue avant les bœufs il me semble, mais bon.
00:04:33Moi j'admire beaucoup le calme avec lequel vous lancez le débat
00:04:36parce que moi j'ai vraiment l'impression d'être dans la nef des fous de Michel Onfray,
00:04:41mais à un point que lui-même sans doute n'imaginait pas.
00:04:44Non là le spectacle qui est offert, c'est terrible.
00:04:46Alors je veux bien qu'il y ait une part de pragmatisme dans la politique,
00:04:49mais c'est des gens qui ne sont d'accord sur rien, et quand je dis sur rien,
00:04:52ils sont en désaccord sur des sujets pour d'un manteau de ce qui se passe en Ukraine,
00:04:56ce qui se passe à Gaza, l'économie, etc.
00:04:59Et qui se sont échangés des noms d'oiseaux, et là c'est encore une expression modérée,
00:05:03et qui là maintenant, que la boutique et la gamelle sont en jeu, sont prêts à tous les reniements.
00:05:07Moi je vous parle de point de vue d'une personne de gauche, je suis écœuré.
00:05:13Écœuré par l'imagouille.
00:05:14Écœuré par l'imagouille, et par le fait que Jean-Luc Mélenchon ait quand même réussi,
00:05:19alors qu'il était maudit par tout le monde, il a quand même réussi à se mettre au premier plan,
00:05:23en essayant de jouer la modération, mais en nous faisant bien comprendre
00:05:25que ce serait lui le premier ministre en cas de succès.
00:05:29C'est ça qui est fascinant, ce n'est pas fini.
00:05:30Eugénie avait commencé à prendre la parole.
00:05:32Non, mais ce qui est inouï, c'est que la gauche nous parle sans cesse de morale,
00:05:34et là les désaccords entre les différentes factions ne sont pas d'ordre,
00:05:38je ne sais pas, des accords pratiques, ce sont des accords moraux.
00:05:40La question de l'antisémitisme n'est pas un point de détail.
00:05:43Et en face on a une droite qui est quasiment d'accord sur tout,
00:05:46et qui ne parvient pas à s'entendre,
00:05:47et de l'autre on a des gens de gauche qui sont en désaccord sur l'essentiel,
00:05:50et qui s'entendent, c'est ça qui est complètement délirant.
00:05:55Et la façon dont c'est balayé, avec une légèreté, une espèce de mémoire,
00:05:59on reproche à Marine Le Pen les dérapages de son père dans les années 80,
00:06:03mais on oublie les dérapages de Jean-Luc Mélenchon
00:06:05qui ont lieu il y a un mois, deux mois, ou six mois,
00:06:07c'est quand même inouï cette légèreté, me sidère absolument.
00:06:12Et on dit souvent que la gauche est idéaliste,
00:06:14et que la droite est réaliste et pragmatique,
00:06:17et bien là c'est l'inverse, on a une droite idéaliste,
00:06:19et une gauche pragmatique, réaliste et même cynique.
00:06:22Il y avait une chose extraordinaire tout à l'heure,
00:06:25je crois que c'est à midi, il y avait un son,
00:06:27c'est-à-dire que M. Roussel est sorti pour prévenir les journalistes,
00:06:32et alors là il y va carrément, c'est-à-dire qu'il dit
00:06:34non non mais on n'est pas du tout sur le fond,
00:06:35on est juste sur la forme, on met les mains dans le cambouis,
00:06:37on est en train de se distribuer les sièges.
00:06:39– Ah mais ils les ont distribués les sièges !
00:06:41– Mais sur le fond, c'est pas fini encore.
00:06:44– Dans les chiffres, le nombre de sièges, oui.
00:06:46– Mais le nombre de sièges c'est fait !
00:06:48– Mais est-ce qu'on investit telle personne à tel endroit ?
00:06:51– Tout se joue sur les circonscriptions.
00:06:53– Oui, vous savez combien il y aura de circonscriptions
00:06:56à la France Insoumise, combien de circonscriptions à l'OPR ?
00:06:58– Non mais ça ne veut rien dire, ça ne veut rien dire,
00:06:59vous avez des circonscriptions qui sont ingagées.
00:07:01– Ah vous commencez bien l'émission Jean-Sébastien !
00:07:03– Non mais ce que je veux vous dire, pourquoi réagissez-vous ?
00:07:05– Ça ne veut rien dire, mais si ça veut dire un truc,
00:07:07les chiffres ça veut dire quelque chose Jean-Sébastien.
00:07:09Mais si dites, mais enfin voilà, rien à dire que vous dites n'importe quoi.
00:07:12– Je vous dis, Laurence, je vous dis, ce que je veux vous dire,
00:07:14c'est que bien sûr la clé de répartition elle a un sens,
00:07:16mais qu'il y a une naïveté confondante des socialistes,
00:07:20parce que ce n'est pas juste le nombre qui est en cause,
00:07:21c'est une circonscription est-elle gagnable ou non ?
00:07:24Selon la sociologie c'est gagnable, ou non ?
00:07:27Selon la manière dont vous vous y prenez,
00:07:28parce qu'il y a bien des manières de jouer avec une élection,
00:07:30parce qu'il y a des accords, là il y a des tas d'accords
00:07:32qui sont en train de se faire dont personne ne parle,
00:07:33il y a des accords entre la droite et le Rassemblement National
00:07:35qui ne sont pas ceux dont on parle officiellement,
00:07:37il y a des accords entre la droite et Horizon,
00:07:39regardez dans la Haute-Marne, dans la Haute-Marne
00:07:41vous avez une circonscription où il y a une candidate Horizon
00:07:43avec un suppléant LR, et dans la circonscription d'à côté
00:07:45c'est celle où personne ne vous en parle comme accord.
00:07:47Donc là ce que je vous dis c'est la naïveté confondante
00:07:50d'Olivier Faure face au trotskisme.
00:07:53Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon, ce sont des trotskistes.
00:07:56On va les écouter tous, si vous ne boudez pas pendant l'émission,
00:08:00je n'ai pas d'intérêt.
00:08:02Je n'ai pas d'accord avec Jean-Sébastien.
00:08:04Les chiffres disent tout, ça veut dire que
00:08:06alors qu'on avait dit il y aura peut-être un accord à gauche,
00:08:08ce sera sans LFI, ce sera sans Mélenchon,
00:08:15les chiffres disent que c'est LFI qui mène la danse
00:08:18et que tous les autres se soumettent.
00:08:20Après les récoltions des circonscriptions, oui.
00:08:21Ce que je veux vous dire c'est que c'est encore pire que ça.
00:08:23Encore une fois, ce qui compte ce n'est pas d'être investi
00:08:26dans une circonscription, c'est qu'elle soit gagnable.
00:08:28Tout est dans le gagnable.
00:08:29Je pense qu'Olivier Faure, lui, a sauvé sa peau
00:08:33parce que dans sa circonscription, il a été élu
00:08:35grâce à un accord, de toute façon il ne peut pas être réélu.
00:08:38Mais oui, mais c'est extrêmement important
00:08:40parce que si vous êtes naïf et que vous vous laissez manipuler
00:08:43par des trotskistes qui, eux, ont calculé,
00:08:45ils savent très bien où ils peuvent être élus
00:08:46et ils seront élus et qu'à côté, vous êtes le groupe
00:08:48qui aura encore moins de députés,
00:08:49quelle que soit la clé de répartition officielle.
00:08:52Parce que derrière, Manuel Bompard comme Jean-Luc Mélenchon,
00:08:54qu'est-ce qu'ils ont dit ?
00:08:54Celui qui aura vocation à diriger cette alliance
00:08:56est celui qui serait élu du groupe le plus fort.
00:08:58Donc ne pas être naïf face à ça, c'est un peu incertain.
00:09:00À l'instant, Jean-Luc Mélenchon a tweeté,
00:09:02je remercie TF1 et France 2 pour leur invitation
00:09:04au débat avec Attal et Bardella,
00:09:05parce qu'il y a eu une proposition de débat
00:09:09pour Attal, Bardella, Mélenchon.
00:09:10Le nouveau Front Populaire n'a pas encore désigné
00:09:13son nouveau Premier ministre, son candidat Premier ministre,
00:09:16c'est donc au chef des grands partis de notre coalition
00:09:18d'aller à ce type de débat.
00:09:19Autant de modérations ont été proposées.
00:09:20Qui veut être Premier ministre ?
00:09:22Mais ils sont d'une intelligence impressionnante
00:09:24et je suis très sincère, moi je suis bluffé.
00:09:27Je suis persuadé qu'ils vont parvenir à un accord
00:09:29et qu'on s'enflamme pour pas grand-chose.
00:09:31Et leur intelligence, il n'y a aucune naïveté nulle part,
00:09:34ils ont tous un intérêt dans l'histoire
00:09:35et ils vont tous y retrouver tout ce qu'ils...
00:09:38Ils vont tous vraiment trouver leur compte dans cette affaire.
00:09:41Et je trouve qu'ils ont une discipline, moi, qui m'impressionne
00:09:45pour des partis qui se défendent un peu anarchique, un peu...
00:09:49En fait, tout est millimétré, tout est extrêmement discipliné.
00:09:52La communication est absolument parfaite.
00:09:54Dès qu'ils ont à prendre des accords, ils disent
00:09:55on va prendre un peu plus de temps,
00:09:57il y a un communiqué qui est fait, chirurgical.
00:09:59Et quand je compare ce professionnalisme
00:10:02avec l'amateurisme à droite,
00:10:04je trouve que la droite a beaucoup de leçons à apprendre de la gauche.
00:10:07Mais c'est méthodique, mais moi je n'ai jamais vu ça pour des partis.
00:10:11Et puis cette capacité, alors certains dénonceront
00:10:15un cynisme, de l'opportunisme,
00:10:17mais cette capacité à s'arracher les cheveux,
00:10:20à se mettre les doigts dans les yeux...
00:10:22À droite ?
00:10:23Non, à gauche, et soudainement, parce qu'il faut...
00:10:25Tout est sous le temps.
00:10:26Tout est pardonné.
00:10:27Mais alors que sur des valeurs fondamentales.
00:10:29Non, mais je trouve que d'un point de vue électoral,
00:10:31d'un point de vue tactique, c'est remarquable.
00:10:33Allez, une réaction Fabien Roussel sur le contrat de gouvernement.
00:10:37Écoutez d'abord ce qu'il dit sur la façon
00:10:39dont ils vont pouvoir s'accorder ou pas, sur le fond.
00:10:42J'étais très inquiet ce matin.
00:10:44Je suis plus optimiste maintenant,
00:10:47parce que ça avance et il y a une volonté d'aboutir.
00:10:50Mais tant que ce n'est pas fait, il y aura toujours un danger.
00:10:53Le plus grand danger, c'est que nous ne parvenions pas à cet accord
00:10:55et qu'il y ait un boulevard pour l'extrême droite.
00:10:59Et donc nous avons une obligation de résultat.
00:11:00On est en train d'y travailler.
00:11:03Ça va dans le bon sens, là, en ce moment.
00:11:05Mais tant que ce n'est pas fait, il y aura toujours un danger.
00:11:08Vincent Roy, ce n'est pas que des détails sur cet accord de gouvernement.
00:11:11Non, mais sur le fond, il n'y a rien.
00:11:13Sur le fond, il n'y a rien.
00:11:14On lui dit à plusieurs reprises, on lui dit
00:11:16mais dites-moi alors cette histoire du Hamas,
00:11:18est-ce que c'est un groupe terroriste ?
00:11:19Est-ce que vous allez l'inscrire ?
00:11:20Est-ce que tout le monde va signer ?
00:11:21Est-ce que le NPA va signer ?
00:11:22On va voir, on verra.
00:11:23On n'en est pas là pour l'instant.
00:11:25Non, non, pour l'instant, on est sur des histoires de chiffres.
00:11:28Et puis sur le fond, de toute façon, comme le désaccord est patent,
00:11:31rien que le nom, Front Populaire, quelle honte.
00:11:33C'est une misère d'appeler ça Front Populaire.
00:11:35Enfin, on pense évidemment à Blum.
00:11:36Ça s'appelle le nouveau Front Populaire.
00:11:38Attendez, c'est l'indépendance à tous les étages.
00:11:41Il ne faut pas exagérer.
00:11:42Et là, non, non, on est carrément dans la magouille.
00:11:45Effectivement, c'est très précis.
00:11:47On peut mettre son chapeau sur tous ses principes.
00:11:50Eugénie a raison de rappeler que là, il n'y a plus les affaires morales.
00:11:54Tout a été dépassé.
00:11:56Et puis, on est vraiment dedans.
00:11:58On est en train de compter les circonscriptions,
00:12:00savoir ce qu'on peut prendre.
00:12:01Évidemment, il faut continuer d'exister.
00:12:02Mélenchon a tué déjà totalement le PC.
00:12:05Mais ce n'est pas grave, on y retourne.
00:12:07Et le brave Roussel a la soupe pour être retué une deuxième fois.
00:12:10Mais tentez quand même d'exister grâce, grâce à Jean-Luc Mélenchon.
00:12:14Eugénie.
00:12:15Ce qui est terrible, c'est que cette union des gauches qui se fait si facilement,
00:12:17devrait finalement libérer en tout cas les classiques de droite en disant
00:12:21bon, maintenant, faisons la même chose, une sorte de parallélisme.
00:12:24Mais en fait, c'est toujours bloqué d'un côté.
00:12:26Et non, mais c'est absolument fascinant.
00:12:29J'ai oublié ce que je voulais dire.
00:12:30Pardon, la récomposition.
00:12:33En fait, nous assistons à une recomposition totale du champ politique.
00:12:36Et en réalité, on dit que la France est divisée en trois blocs.
00:12:38Mais en fait, en réalité, il y a deux blocs.
00:12:40Puisque le bloc central est en train de s'effondrer.
00:12:43Probablement, il a fait 14% aux européennes.
00:12:46Il fera probablement dans ces eaux-là aux législatives.
00:12:48Et on voit la recomposition de deux gros blocs, un bloc de droite et un bloc de gauche.
00:12:52C'est en réalité une reconstitution du clivage droite-gauche
00:12:55avec deux blocs massifs d'un côté et de l'autre.
00:12:59Et les LR, en s'obstinant à refuser toute alliance,
00:13:04risquent de passer à côté de cette recomposition et d'être tout simplement broyés.
00:13:08Mais quand vous parliez de trois blocs, c'est parce que la parenthèse Macron se referme.
00:13:11Donc, on revient à la situation d'avant Macron.
00:13:13Il n'y a plus de pays européens qui sont dirigés par des centristes.
00:13:17En réalité, c'est soit le retour de la droite, soit le retour de la gauche.
00:13:19Mais quand vous parliez de trois blocs, Génie, vous vouliez dire quoi ?
00:13:21Un bloc décolonial, un bloc européiste, un bloc national ?
00:13:25Non, mais il y avait trois blocs.
00:13:26Il y avait un bloc macroniste, un bloc d'extrême droite, un bloc d'extrême gauche.
00:13:30C'est ce que voudrait vendre Emmanuel Macron en disant
00:13:32« Votez pour moi pour ne pas avoir les extrêmes ».
00:13:33Mais en réalité, le pays est en train de se diviser en deux blocs.
00:13:37Et vous verrez qu'il y aura quasiment 90% de duels entre ces deux blocs.
00:13:40Malgré tout, comme on dit dans mon poitou natal,
00:13:42c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
00:13:45Dans toutes les régions, on dit ça, Jean-Sébastien.
00:13:47Ce n'est pas grave.
00:13:47Si vous voulez, dans votre Savoie natale, Laurence, on le dit aussi.
00:13:53Non, c'est-à-dire que je ne suis pas certain que la recomposition...
00:13:55Oui, bien sûr, vous avez raison de décrire cette espèce de reconstitution
00:13:58d'un clivage gauche-droite.
00:13:59Mais je ne crois pas que nous soyons à la fin du jeu
00:14:01parce qu'il faut se projeter dans le temps.
00:14:02Vous avez différents scénarios.
00:14:03Regardez ce qui s'est passé au Royaume-Uni.
00:14:06L'Istrus, première ministre, qui arrive sur une liste très populaire, ligne.
00:14:09Je ne suis pas sûre que les Français se rappellent bien de l'Istrus, mais allez-y.
00:14:12Forcément, ça a duré très peu de temps,
00:14:13mais c'est celle qui était la première ministre quand la reine d'Angleterre est morte.
00:14:16Mais ça a duré trois semaines.
00:14:18Pourquoi ? Parce que les marchés ont eu sa peau.
00:14:21Les marchés ont eu sa peau.
00:14:22Et c'est pour ça, je vous dis, il faut...
00:14:24Le capitalisme tapit dans l'ombre.
00:14:26Mais ce n'est pas forcément que le capitalisme.
00:14:28Ça peut être la contrainte européenne aussi.
00:14:29Giorgia Melloni, elle a fait quelque chose de très différent.
00:14:32Giorgia Melloni, pourquoi elle réussit ?
00:14:33Parce qu'elle avait dealé avec Mario Draghi.
00:14:35Et Giorgia Melloni, elle avait dit on reste dans les clous budgétaires européens.
00:14:38En échange, tu acceptes que je sois au pouvoir en Italie.
00:14:42Je n'ai pas l'impression que le Rassemblement national ait dealé
00:14:44quoi que ce soit au niveau européen.
00:14:46Donc, la poutre continue à jouer, comme dirait Edouard Philippe.
00:14:50On va écouter François-Xavier Bellamy.
00:14:51Après, on va regarder qui veut être Premier ministre,
00:14:53parce que c'est assez drôle.
00:14:54Il était l'invité ce matin de Pascal Praud sur Europe 1.
00:14:56Très bonne antenne, n'est-ce pas Louis ?
00:14:58Et il parle du danger pour lui que représente la France insoumise pour le pays.
00:15:02Écoutez François-Xavier Bellamy.
00:15:05Quand on entend qu'Olivier Faure nous dit qu'il n'exclut pas
00:15:07que Jean-Luc Mélenchon puisse être Premier ministre.
00:15:09Attendez, mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
00:15:12Qu'est-ce qui se passe ?
00:15:13On a, à l'élection européenne, je l'ai vécu, j'étais au combat tous les jours.
00:15:17On a eu un candidat, M. Glucksmann, qui venait en disant
00:15:20« Nous, nous retrouvons notre clarté, notre dignité.
00:15:22Nous ne sommes pas du côté de cette extrême gauche qui pactise avec l'antisémitisme. »
00:15:26Le lendemain, Pascal Praud, le lendemain,
00:15:28le PS est en train d'expliquer que Jean-Luc Mélenchon pourrait devenir Premier ministre.
00:15:32Mais c'est ce qui se passe, c'est monstrueux.
00:15:34Et ça, c'est le vrai danger pour la France.
00:15:36Oui, Jean-Sébastien Fargeault, là, il dit « c'est un vrai danger ».
00:15:39C'est là le vrai danger pour la France.
00:15:41C'est extraordinaire comme déclaration.
00:15:42Ne pas vouloir faire alliance pour lutter contre ce qu'on a désigné comme le vrai danger.
00:15:46En plus, lui-même, je crois, dit qu'en cas de deuxième tour,
00:15:49le Rassemblement national et le Front populaire, malheureusement,
00:15:53comme vous, je suis un peu choqué, ce nouveau Front populaire,
00:15:55il voterait pour le Rassemblement national.
00:15:57Il y a une légère schizophrénie chez les Républicains.
00:15:59Pas nécessairement.
00:16:00Il faut qu'ils fassent une période, vraiment.
00:16:02Pas nécessairement.
00:16:02Je pense à ce que disait Louis tout à l'heure,
00:16:04quand il disait que la gauche était professionnelle dans sa manière de négocier des accords.
00:16:08Je suis quand même assez éberlué de voir qu'Éric Ciotti nous annonce un accord.
00:16:11Il ne sait pas s'il y a 70 vestitures, 70, 80 ou 100.
00:16:14On a tout entendu, vous pouvez être sûr, vous le disiez,
00:16:16pour le coup, la clé de répartition entre les différents partis à gauche,
00:16:20elle est claire, ça a été décidé et ils ne reviendront pas dessus.
00:16:23Après, ils essaieront de s'entortiller, comme je vous le disais, sur les choix de circonscription.
00:16:27Mais elle est claire.
00:16:27Là, Éric Ciotti, il n'a rien négocié de tout ça.
00:16:29Il n'a pas négocié de point d'accord programmatique.
00:16:31Donc, la question n'est pas en soi.
00:16:33Il y a du jugement en cours.
00:16:34La question n'est pas...
00:16:35Mais il l'a annoncée.
00:16:36J'en ai abordé, là, déjà.
00:16:37Mais vous voyez bien que c'est une cartouche à un coup.
00:16:41Votre valeur, elle est aussi longtemps que vous n'avez pas encore conclue.
00:16:44C'est ce qui est arrivé à Marion Maréchal quand elle est allée chez Éric Zemmour.
00:16:46D'ailleurs, elle s'est fait avoir par une manip qui a fait que, du coup,
00:16:48elle n'avait pas pu négocier grand-chose.
00:16:50La politique, c'est aussi être professionnel.
00:16:52Je n'ai pas l'impression que la manière dont s'y est prise, Éric Ciotti,
00:16:54indépendamment de toute considération morale ou d'opportunité,
00:16:56a-t-il raison ou pas raison de le faire.
00:16:58Et sur ce que vous disiez, Éric, dernier point, on peut envisager des accords.
00:17:01Il y a soit des alliances électorales avant l'élection, soit des coalitions.
00:17:05Les deux configurations existent.
00:17:06Non, mais par rapport à la posture de François-Xavier Bellamy...
00:17:07Il y a des démissions aussi qui sont envisageables.
00:17:09Oui, il n'est pas cohérent.
00:17:10Aussi, simplement, c'est que M. Bellamy n'est pas cohérent.
00:17:13C'est sûr.
00:17:14Eugénie Bastie à la parole.
00:17:16Je pense qu'effectivement, Éric Ciotti a fait les choses à la hussarde
00:17:20et n'a pas respecté, effectivement, la discipline.
00:17:24Mais c'était en même temps parce qu'il savait aussi que les barons des Républicains
00:17:27seraient contre cette décision et qu'il a voulu passer outre.
00:17:31Peut-être de façon très maladroite et de façon outrancière.
00:17:35Mais en tout cas, il savait très bien que si on laissait les barons décider,
00:17:39il n'y aurait pas de cet accord.
00:17:40Et je pense qu'effectivement, la ligne que veut tenir François-Xavier Bellamy
00:17:45est aujourd'hui difficilement audible en réalité.
00:17:47Parce que dire déjà, de toute façon, en quatre secondes tour,
00:17:50nous voterons pour le Rassemblement national,
00:17:51mais nous voulons quand même exister au premier tour.
00:17:53Mais pour faire quoi ?
00:17:54Pour avoir dix députés à la fin, alors que s'ils étaient allés avec l'ONU
00:17:57de façon construite et constructive, en exigeant,
00:17:59ils auraient pu avoir peut-être 50, 60, 60 députés.
00:18:02Alors attendez, Eugénie Bastier...
00:18:04Je parle de s'ils avaient fait un accord construit avec l'ORN,
00:18:07ils auraient pu peut-être avoir des élections où ils n'ont pas besoin de cet accord.
00:18:10Eugénie Bastier, ce matin dans le Figaro, on va le faire comme si je parlais.
00:18:13Alors, Louis, vous m'écoutez, c'est normal.
00:18:14Moi, je vous écoute et je vous regarde.
00:18:15Alors, je vous regarde et je vous parle à vous.
00:18:17Dans le Figaro, il y a des cartes formidables.
00:18:18Ça vous intéresse, ma chère Eugénie ?
00:18:20Ils expliquent que les projections sur les législatives,
00:18:23sur la base des européennes, sur 577 duels,
00:18:29il y en aurait 536 qui se dérouleraient entre la gauche et le Rassemblement national.
00:18:32Voilà.
00:18:33Vous imaginez quand même ?
00:18:35Sauf que précisément...
00:18:36Non, mais c'est très intéressant.
00:18:38Mais c'est extrêmement intéressant.
00:18:39Il n'y en aurait que deux qui pourraient,
00:18:41où les LR pourraient figurer au second tour.
00:18:43Non.
00:18:44Alors d'accord, vous savez mieux que tout le monde.
00:18:46Mais je ne sais pas mieux que tout le monde.
00:18:47Eugénie, défendez votre journal, bonsoir.
00:18:49Non, mais je pose la question à des gens qui sont les experts de la carte électorale.
00:18:53Je voulais dire qu'il y a des implantations locales,
00:18:55des gens qui résistent.
00:18:56Mais regardez ce qui s'est passé en 2017 quand il y a eu la vague Macron.
00:18:59En 2017, les mêmes sondages nous disaient que LR serait réduit à 20 députés.
00:19:02Ils en ont 61.
00:19:03On nous disait ça en 2017, on nous le disait en 2022.
00:19:06À chaque fois, moi je disais non, non, vous verrez,
00:19:08ils en auront entre 50 et 60.
00:19:09Ils en ont eu 61.
00:19:10Très bien, mais en 2017...
00:19:11Vous n'êtes pas le pouls.
00:19:12Mais c'est pas moi.
00:19:13Mais Laurence, il faut poser la question aux gens qui regardent les sondages.
00:19:16Vous n'êtes pas le pouls.
00:19:17C'est juste qu'en 2017, il y a des vieux barons qui étaient installés depuis des années,
00:19:20qui avaient un implantation locale,
00:19:21qui ont été balayés par la vague en marche.
00:19:23Parce qu'il y avait une dynamique, il y avait une vague.
00:19:25Voilà ce que je vous dis.
00:19:26Si on raisonne sur ça, peut-il redevenir majoritaire ?
00:19:28Est-ce qu'il y a une vague ?
00:19:29Regardez comment on fait.
00:19:30On demande la parole.
00:19:31Alors, M. Enroi avait demandé avant vous, Eric, vous l'aurez appris.
00:19:33Mais puisque vous citez à raison les cartes du Figaro,
00:19:37qui effectivement sont très bonnes.
00:19:38C'est impressionnant.
00:19:39Et 500, vous m'avez dit 536.
00:19:41Alors, attendez que je retrouve.
00:19:43C'est 536 duels.
00:19:44536 duels.
00:19:45Hérène gauche.
00:19:46Hérène gauche.
00:19:47Comment comprenez-vous par conséquent la réaction de M. Bellamy
00:19:49qui vous dit avec des pudeurs de gazelle,
00:19:52mais quand même, au cas où, alors pourquoi ne s'est-il pas engagé
00:19:56dans la voie ouverte avec un certain courage ?
00:20:00Vous voulez que je vous dise ?
00:20:01La réponse, elle est assez simple.
00:20:03C'est qu'il est membre du PPE à Bruxelles
00:20:06et que s'il rejoint l'URN, il doit aller dans le groupe ID.
00:20:09Et globalement, il est foncièrement en désaccord sur quasiment tout.
00:20:13Avec le groupe ID, la question qu'on peut se poser,
00:20:15c'est pourquoi est-ce que François-Xavier Bellamy,
00:20:17c'est ce qu'on évoquait avec Eugénie Bassier tout à l'heure,
00:20:19pourquoi est-ce que François-Xavier Bellamy a décidé de sortir du bois
00:20:22sur ce sujet alors qu'il pouvait aller à Bruxelles ?
00:20:24Ça, c'est une autre question.
00:20:26En dépit des dénégations peu convaincantes de M. Ferjou,
00:20:29il est évident que d'un point de vue mathématique,
00:20:33LR s'en serait bien mieux tiré s'ils avaient fait un accord avec l'URN
00:20:38ou s'ils font un accord avec l'URN que d'y aller sous leur propre couleur
00:20:41parce qu'ils vont se faire broyer entre les deux blocs.
00:20:44Mais c'est écrit d'avance et c'est ce que dit le Figaro.
00:20:48Je ne conteste pas ça.
00:20:51LR, c'est le premier parti en nombre d'élus en France.
00:20:54Il se trouve qu'à LR, ils ont aussi des mairies.
00:20:56C'est le drame quand vous devenez d'ailleurs un quartier électoral et un parti d'élus.
00:20:59On parle de la droite alors que je voudrais qu'on parle de la gauche.
00:21:01Encore un mot de la gauche.
00:21:03Oui, ça n'empêche pas qu'Étienne et Mairie,
00:21:06les conseils départementaux, les conseils régionaux,
00:21:08ils raisonnent aussi par rapport à ça.
00:21:10Les consultations auprès des conseillers nationaux
00:21:12sont plutôt favorables à pas d'alliances.
00:21:14François Hollande va prendre la parole ce soir.
00:21:17Je vais vous faire écouter une petite musique.
00:21:21Vous allez me dire si vous la reconnaissez.
00:21:26Qui veut devenir ministre ?
00:21:30Parce que la gauche, c'est la foire des égaux.
00:21:33Tout le monde veut devenir Premier ministre.
00:21:35Écoutez ce petit florilège monté par David Pougeol
00:21:38entre tous les prétendants au poste amatible.
00:21:41Je viens de dire que je m'en sens capable,
00:21:44que le groupe le plus important,
00:21:46compte tenu des chiffres que vous donnez,
00:21:48c'est forcément les insoumis,
00:21:50il fera une proposition, il n'imposera rien.
00:21:52Il proposera et nous avons dans nos rangs de quoi faire.
00:21:55Alors je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas.
00:21:58Il y aura donc une discussion.
00:22:00Je m'en sens capable aussi et si jamais
00:22:02il y a un consensus qui devait aboutir à un non,
00:22:04je suis prêt à prendre la place qu'on souhaitera
00:22:06pour transformer la vie des gens.
00:22:08Si jamais dans l'histoire de notre pays,
00:22:10quel que soit le poste que je puisse occuper,
00:22:12si c'est à Matignon comme Premier ministre, pourquoi pas.
00:22:15Mais si c'est comme ministre des sports
00:22:17et que je parviens à donner le sport pour tous,
00:22:19pour tous les enfants de notre pays,
00:22:21et bien écoutez, j'en serai fier.
00:22:23Nous sommes plusieurs.
00:22:24Laurent Berger ?
00:22:25Mais nous...
00:22:26C'est une bonne idée ? François Ruffin ?
00:22:28Mais Laurent, il n'est pas candidat.
00:22:30Mais nous sommes plusieurs, bien sûr,
00:22:32j'en fais partie comme d'autres parce que...
00:22:34Voilà, très bien Roussel.
00:22:35Alors Eugénie Bastien nous dit, mais où sont les femmes ?
00:22:38Mais oui, je suis très surprise,
00:22:39je pensais que c'était l'union à la fois sociale, écologiste et féministe.
00:22:43Pas de femmes Premier ministre, mais je suis très choquée.
00:22:47Vous qui êtes une féministe de la première heure...
00:22:49On fait confiance à la gauche pour mettre les femmes au pouvoir,
00:22:51je suis très choquée de voir...
00:22:53Ce n'est pas le plan, se discuter pour un poste de pouvoir,
00:22:56mais franchement, c'est nauséabond.
00:22:58Ce n'est pas l'absence de femmes,
00:23:00c'est que ces hommes viennent nous déclarer,
00:23:02un par un, qu'en réalité, les idées et le fond n'ont aucune importance.
00:23:05On brabe toutes les convictions,
00:23:07on a des convictions sacrées pour certaines.
00:23:09Il y a deux choses qui comptent,
00:23:10est-ce que je vais avoir un siège de député ?
00:23:12Est-ce que je peux même avoir mieux ?
00:23:13C'est tout ce qui les intéresse.
00:23:15Alors que le pays est au bord du gouffre.
00:23:17Mais moi, je suis sidéré par cette séquence.
00:23:19Bord du gouffre économique.
00:23:20Je vous signale que le taux d'emprunt à 10 ans de la France
00:23:22continue de monter, l'écart avec l'Allemagne est au plus haut.
00:23:24On danse au bord du gouffre.
00:23:26Mais blague à part, je pense qu'ils n'arrivent pas à déterminer un Premier ministre,
00:23:29c'est parce qu'ils n'ont que des figures qui sont effrayantes en réalité.
00:23:31Et s'ils mettent Jean-Denis Mélenchon, ils savent que ça effraie beaucoup de gens.
00:23:34S'ils mettent Sandrine Rousseau, Éric Nolot a fait une catapulte.
00:23:38S'ils mettent Fabien Roussel, communiste, c'est pas non plus...
00:23:44Ruffin a une espèce de bonhomie, mais il a eu des propos extrêmement violents,
00:23:48voire même factieux.
00:23:49Donc en fait, ils n'ont pas de figure très rassurante en réalité.
00:23:52C'est pour ça que François Hollande prend la parole.
00:23:54Ils ne vous rassurent pas, mais ils rassurent un autre camp.
00:23:57Il y a plein de gens qui les adorent.
00:23:58Là, ils vont essayer de rassembler le plus largement possible.
00:24:00Et en fait, ils vont prospérer sur l'ambiguïté justement de ce Premier ministre.
00:24:03Parce que s'ils mettent un non, ils savent qu'ils perdent un ou deux millions d'électeurs en réalité.
00:24:07Dans le même piège que celui que la gauche a appliqué à la droite,
00:24:10ou à ce qu'ils appellent eux l'extrême droite,
00:24:12il y a un peuple de gauche qui croit à l'Union.
00:24:14Et je suis entièrement d'accord, je le partage à 2000%.
00:24:16L'indignité de cet accord-là, quand on voit que même le NPA,
00:24:20le NPA qui a ouvertement soutenu le Hamas,
00:24:23ouvertement soutenu les moyens choisis par les Palestiniens le 7 octobre,
00:24:26qui pourraient faire partie de cet accord, c'est absolument insoutenable.
00:24:29Mais si on raisonne du point de vue des électeurs,
00:24:31il y a des électeurs de gauche qui ont envie d'un retour de la gauche.
00:24:34Ne le sous-estimons pas.
00:24:36Mais de la même manière qu'eux ne comprennent pas les électeurs de droite ou d'extrême droite,
00:24:42qui ont l'impression que c'est le racisme qui les motive.
00:24:45Non, ce n'est pas le racisme qui motive les électeurs du Rassemblement National.
00:24:49Et donc, n'inversons pas juste la posture.
00:24:52Sinon, on ne comprend plus les rapports de force.
00:24:54Oui, mais on ne sait pas.
00:24:55Mais après, ça reste moral.
00:24:56Moi, je vous dis, je trouve cet accord moralement insoutenable.
00:24:59Combien d'électeurs de gauche, au contraire,
00:25:01refuseront de voter pour la gauche à n'importe quel prix ?
00:25:045% en l'état.
00:25:05Oui, je crois.
00:25:06A 5%.
00:25:07On va voir si ça monte.
00:25:08On n'a pas parlé d'Adrien Quatennens qui demande aux féministes de soutenir sa candidate gauche.
00:25:11Voilà, c'est parfait.
00:25:12Je crois qu'on peut arrêter l'émission là-dessus.
00:25:13D'ailleurs, Eugénie Bastier préside le comité de soutien d'Adrien Quatennens.
00:25:17Allez, pause.
00:25:18Non, Eric, restez avec nous.
00:25:20C'est foutu, c'est foutu.
00:25:21La France est foutue.
00:25:22Pause.
00:25:24Il est 17h30.
00:25:30Bienvenue si vous nous rejoignez un instant dans Punchline.
00:25:32D'abord, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:25:34Simon.
00:25:38Le procureur de la République de Rennes a requis une peine de principe
00:25:41à l'encontre de Grégoire Chassin.
00:25:43Ce commissaire, jugé pour l'homicide involontaire de Steve,
00:25:46mort noyé dans la Loire lors de la fête de la musique cet étang juin 2019.
00:25:49Le commissaire regrette d'être le seul prévenu dans cette affaire.
00:25:52Le procès doit se terminer vendredi et le jugement sera mis en délibéré.
00:25:56Le verdict est attendu dans la soirée.
00:25:59Au procès en appel de l'attentat de Nice,
00:26:01deux hommes sont jugés pour association de malfaiteurs terroristes.
00:26:04Le parquet a requis 20 ans de réclusion criminelle à leur rencontre.
00:26:07Le 14 juillet 2016, l'attentat de Nice a fait 86 morts et des centaines de blessés.
00:26:12Et puis, Gérald Darmanin s'est montré rassurant
00:26:15sur l'organisation des Jeux Olympiques de Paris.
00:26:17Le ministre de l'Intérieur a assuré aujourd'hui que tout était prêt
00:26:20et très bien prêt pour l'événement qui débute donc le 26 juillet.
00:26:23Sur CNews, Gérald Darmanin a affirmé que la dissolution de l'Assemblée nationale
00:26:27n'aura aucun impact sur la tenue des JO.
00:26:30Merci beaucoup Simon Guinin, nous voilà rassurés.
00:26:33On va parler de ce qui se passe du côté de chez les Républicains.
00:26:36Elodie Huchard se trouve avec Jean-Laurent Constantini devant le CSDLR.
00:26:40Bonsoir à tous les deux.
00:26:41Est-ce que vous pouvez nous faire un point de la situation à l'instant ?
00:26:43Alors on se parle, Elodie, parce qu'on sait que tout peut changer encore dans la demi-heure.
00:26:47Elodie.
00:26:49Oui, Laurence, tout peut changer à tel point que je vous annonçais il y a quelques minutes
00:26:54déjà la tenue de ce bureau politique en visioconférence à 18h30.
00:26:58Eh bien, ça n'est pas certain finalement pour deux raisons.
00:27:01Premièrement parce que certains membres des Républicains ont reçu la convocation,
00:27:04pas d'autres, ils attendent au moment où je vous parle les codes de connexion
00:27:07pour cette fameuse visio et il semble que le recours d'Éric Ciotti déposé
00:27:11crée un petit peu de flottement tout autour de cette situation.
00:27:14Les Républicains pourtant ont hâte d'arriver à ce bureau politique qui actera définitivement
00:27:19l'exclusion d'Éric Ciotti pour pouvoir passer enfin à la campagne de terrain.
00:27:23Le problème, c'est que comme il a contesté, il l'a rappelé ce matin, la décision prise
00:27:27en bureau politique hier parce que selon lui, elle ne rentre pas dans les statuts du parti.
00:27:31Ils ne veulent pas faire un deuxième bureau politique qui ne servirait à rien parce que
00:27:34notamment rien que la visioconférence, ça peut sembler anecdotique, mais ils ne sont
00:27:37pas certains que la visioconférence soit utilisable pour des bureaux politiques.
00:27:41Alors, il l'avait fait évidemment pendant la période du Covid comme tout le monde,
00:27:44mais ils veulent s'assurer que ce soit bien dans les statuts.
00:27:47Bref, une journée encore compliquée pour les Républicains.
00:27:49Éric Ciotti est passé en revanche ce matin au siège.
00:27:52Il avait accès à son bureau et il nous a dit à la fenêtre de son bureau au premier étage
00:27:56qu'il avait presque tous les accès et puis on a vu aussi cette vidéo où il s'installe
00:27:59à son bureau disant qu'il était au travail.
00:28:02Laurence, vous l'avez peut-être vu, la table était anormalement vide devant lui
00:28:05et pour cause puisque hier, son ancien entourage avait pris soin de vider son bureau
00:28:09avant qu'il ne revienne au siège.
00:28:11Merci beaucoup, il le dit, cher Jean-Laurent Constantini.
00:28:14Ils avaient donc vidé son bureau.
00:28:16Ce n'est pas possible.
00:28:17C'est la pantalonade jusqu'au bout.
00:28:19Mais en fait, il y a autre chose qu'on n'a pas encore abordée.
00:28:22C'est que le spectacle de cette indignité à gauche et de cette pantalonade à droite,
00:28:25est-ce qu'une bonne partie des gens ne va pas dire moi je reste chez moi parce que
00:28:29je ne me reconnais pas dans ce spectacle politique absolument déplorable.
00:28:32Il faut vraiment avoir une volonté civique chevillée au corps pour vouloir voter pour
00:28:38ces gens-là qui offrent ce spectacle.
00:28:40Surtout qu'on n'est pas dans une république bananière, on est en France.
00:28:42On va entendre dans un instant les préoccupations des Français.
00:28:45On a des années-lumières de ce qui est en train de se passer évidemment là
00:28:48et chez les Républicains et à gauche.
00:28:50Louis Dragnel sur ce qui se passe chez les LR.
00:28:52On apprend que le référé sera examiné demain à 11h au tribunal judiciaire.
00:28:58Donc l'affaire prend un tour judiciaire.
00:29:00Pendant ce temps-là, il y a le compte à rebours qui continue de courir puisqu'il faut avoir
00:29:04déposé toutes les déclarations de candidature pour les législatives avant dimanche soir.
00:29:09Donc le temps presse, il y a quand même ça.
00:29:10Tout le monde a ça en tête.
00:29:11Je trouve que ça ressemble vraiment à la patrouille des castors.
00:29:14Parce que si vous voulez...
00:29:16Non mais en plus là où je trouve que les...
00:29:18Alors ça dépend de quel côté vous vous placez.
00:29:20Certains diront les putschistes, d'autres diront les légalistes.
00:29:22Mais en tout cas ceux qui veulent sortir Éric Ciotti du mouvement
00:29:25organisent une première réunion hier pour dire ça y est il est exclu.
00:29:29Et en fait on organise une deuxième pour dire on organise une réunion pour l'exclure.
00:29:33Ça sous-entend en faisant ça que la première ne servait à rien.
00:29:36Ils n'ont pas dit qu'il était élu, ils ont dit qu'il n'était plus président.
00:29:39Justement ils avaient une dimension...
00:29:41Écoutez ce qu'a dit Xavier Bertrand hier à la sortie du bureau politique non officiel de La Réunion.
00:29:47Et donc en fait je trouve qu'il se fait tirer une balle dans le pied
00:29:50parce que ça accrédite le fait que la première réunion n'était pas valide.
00:29:53Ensuite on pourra tirer le sujet dans tous les sens.
00:29:56Ces bureaux ne peuvent avoir d'existence légale que si le président du parti envoie les convocations.
00:30:04Par ailleurs, je rentre un peu dans la tambouille,
00:30:07mais il y a une possibilité d'exclure le président s'il le souhaite.
00:30:12Mais il faut réunir un quart du collège du conseil national des Républicains
00:30:17qui est présidé par Rachida Dati, sauf qu'elle n'a pas été remplacée.
00:30:24Elle n'a pas été remplacée.
00:30:25C'est pour ça que je vous dis que c'est complètement hallucinant.
00:30:28Et donc ils sont en train de réunir.
00:30:31Le quorum suffit nécessaire pour organiser cette réunion.
00:30:35Sauf que le président du parti, je crois, a sept ou huit jours
00:30:38pour répondre à cette demande de convocation.
00:30:40Donc que va faire Éric Ciotti ?
00:30:42Quand bien même tout ça serait validé,
00:30:44il va attendre le lendemain ou le surlendemain du dépôt des candidatures
00:30:47pour accepter de les recevoir.
00:30:49Donc ce sera déjà fait et il aura déjà validé toutes les candidatures.
00:30:53Donc je pense que ce seront les candidatures que lui soutient, Éric Ciotti,
00:30:58qui pourront utiliser le logo LR et tous les autres seront des dissidents.
00:31:02Vous pensez que le ministère de l'Intérieur va prologuer les candidatures d'Éric Ciotti
00:31:06comme appartenant, étant des candidatures LR ?
00:31:09Juridiquement, aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur ne peut pas faire autrement.
00:31:13Puis qu'à propos d'Éric Ciotti, il ne faut quand même pas oublier
00:31:15qu'il a tout de même été élu président par les militants.
00:31:19Donc il faudrait dire qu'il faudrait reconvoquer les militants ?
00:31:22Attendez, il y a 2-3 détails quand même.
00:31:26Je veux bien qu'il soit défait.
00:31:27D'abord, on a appris que c'était un peu compliqué
00:31:30parce que juridiquement, le bureau politique pouvait élire mais ne pouvait pas démettre.
00:31:34J'ai appris ça hier.
00:31:35Donc c'est quand même un problème.
00:31:36Le bureau politique démet le président alors que juridiquement,
00:31:40il n'a pas les moyens de le démettre.
00:31:42Mais il est quand même démis.
00:31:44Que si il y a une partie du Conseil National, la procédure qui est en train d'être enclenchée.
00:31:48Le quart dont vous parliez.
00:31:49Donc hier, finalement, ça ne compte pas.
00:31:51Non.
00:31:52D'ailleurs, ils refont une réunion.
00:31:53Ils sont passionnés de l'affaire.
00:31:54Evidemment.
00:31:55Et ça ne vous aura pas échappé que dès lors qu'on dit
00:31:58qu'il faudrait quand même demander aux militants ce qu'ils en pensent,
00:32:01personne ne veut.
00:32:02Je bel ami ne veut pas.
00:32:03Personne ne veut.
00:32:04Parce qu'on a peur que les militants disent...
00:32:06Après, il y a des sondages.
00:32:07Les sondages, ils sont assez partagés.
00:32:11On a posé la question avec un sondage CSA...
00:32:14Opinion, pardon, CNews Europe 1 pour le JDD
00:32:16sur l'alliance entre le LR et le RN.
00:32:19Est-ce que vous êtes favorable ou opposé à cette alliance ?
00:32:21Contre.
00:32:2254%.
00:32:24Oui.
00:32:2545%.
00:32:26C'est assez mitigé.
00:32:27Honnêtement, ce n'est pas très clair.
00:32:29Ce ne sont pas les sympathisants de droite.
00:32:32C'est auprès des Français.
00:32:33Si on regarde 45%, c'est le bloc de droite aujourd'hui.
00:32:35D'accord.
00:32:36Non, mais 45%, c'est le bloc de droite dans notre pays.
00:32:38Je crois que c'est la question posée aux sympathisants de droite.
00:32:40Non, non, non.
00:32:41C'est un sondage auprès des Français.
00:32:42Si on retrouve le...
00:32:43On peut remettre le...
00:32:44Il y a marqué en bas.
00:32:45Tout les Français, absolument.
00:32:471 000 personnes inscrites sur les listes électorales.
00:32:5045%, c'est le bloc de droite aujourd'hui.
00:32:52Si vous additionnez le score de Bardella,
00:32:55celui de François-Xavier Bellamy,
00:32:58celui de Marion Maréchal
00:33:00et les petits candidats à 1%, etc.
00:33:02Vous avez même plus quasiment que le bloc de droite.
00:33:05Ce n'est pas étonnant, ce que je veux dire.
00:33:07Ce sont des sondages qui avaient été faits avant.
00:33:09Après, c'était avant.
00:33:11Donc, on ne sait pas.
00:33:12Ce n'est pas une réponse à la question.
00:33:13Après, c'était avant.
00:33:14C'est très fort ce que vous venez de dire.
00:33:15Ce sont des sondages qui ne répondaient pas
00:33:16à la configuration actuelle.
00:33:17Mais c'était 60% des électeurs de droite sympathisants,
00:33:20c'est-à-dire pas des adhérents,
00:33:21parce que c'est encore beaucoup plus réduit,
00:33:24qui étaient en faveur d'alliances selon les circonstances.
00:33:26Mais selon les circonstances,
00:33:27c'est-à-dire que ce n'est pas la même chose
00:33:29d'envisager des alliances aux municipales
00:33:30que d'envisager des alliances nationales.
00:33:32Ce n'est pas la même chose de les envisager
00:33:33avec, je ne sais pas quoi, 50% de députés LR,
00:33:3650% de députés RN
00:33:38ou une configuration où le RN n'est plus qu'une force d'appoint.
00:33:41On a perdu Eric Nolot.
00:33:42Il faut prendre nos raisonnements.
00:33:46Le peuple de droite, en tout cas de la droite classique,
00:33:48est très divisé.
00:33:52Il n'y a qu'une question à se poser
00:33:55dans l'état actuel des choses.
00:33:56C'est de savoir si le RN peut avoir seule la majorité,
00:34:02oui ou non, moi je pense que non,
00:34:04et est-ce que le RN peut avoir la majorité absolue
00:34:09des sièges avec l'aide des LR.
00:34:11Si on répond à ces deux questions,
00:34:14sinon on aura la réponse le 7 juin.
00:34:20Est-ce que l'aide des LR est importante
00:34:24et est-ce que le fait qu'ils aient refusé Reconquête
00:34:27est une bonne chose ?
00:34:29Certains disent que c'est une bonne chose
00:34:30parce que LR ça normalise,
00:34:32Reconquête c'était quelque chose qui clivait de trop.
00:34:35Sur Reconquête c'est très simple,
00:34:36ils ont fait un calcul très très simple.
00:34:37C'est-à-dire qu'ils n'ont pas besoin des voix de Reconquête
00:34:40pour accéder au premier tour
00:34:41et au second tour les électeurs de Reconquête
00:34:43se reportent mécaniquement sur eux.
00:34:45Donc ils n'avaient absolument pas besoin
00:34:47de donner 10-20 circonscriptions à des gens de Reconquête
00:34:49qui ensuite à l'intérieur du parti
00:34:50pouvaient foutre le bazar,
00:34:52il vaut mieux les avoir à l'extérieur.
00:34:53Le calcul du RN est totalement rationnel
00:34:57d'un point de vue stratégique.
00:34:59Eric Nolot, vous ne pensez pas ?
00:35:01Non, moi je ne crois pas,
00:35:02je crois qu'il y a une dimension irrationnelle au contraire,
00:35:04c'est le conflit de personnes,
00:35:07qui n'est vraiment pas une opposition, une animosité.
00:35:10Entre Marine Le Pen et Eric Zemmour ?
00:35:12Oui, je crois que ça dépasse tous les calculs.
00:35:15Je pense que c'est plutôt en prétexte.
00:35:16Oui, mais qu'est-ce que ça leur coûtait ?
00:35:18En réalité c'était mieux, c'était plus clair.
00:35:20Marine Le Pen a essayé de régler des comptes.
00:35:22Moi je vous le dis,
00:35:23là je parle en tant qu'observateur politique,
00:35:25je vais maintenant parler en tant qu'ami.
00:35:27Je sais qu'Eric Zemmour,
00:35:28vous êtes bien placé ici dans cette chaîne pour le savoir,
00:35:30a sacrifié énormément pour se lancer en politique
00:35:33au nom d'idéaux très nobles,
00:35:35il ressent ça comme une mission.
00:35:36Je trouve ce qui lui arrive profondément injuste
00:35:38et malheureusement on voit que ce n'est pas tout à fait un homme politique
00:35:41parce qu'il n'a pas ce cynisme,
00:35:43il n'a pas ce sens de la manœuvre, de la magouille
00:35:45et du croche-pattes de dernière minute
00:35:47qui lui a été infligé par le Rassemblement National.
00:35:49On parlait des électeurs de gauche tout à l'heure,
00:35:51ils doivent être déboussolés,
00:35:53ceux de droite tout autant.
00:35:54Que pensent les Français ?
00:35:56On vous a posé la question avec Charles Bajard et Juliette Sadat,
00:35:58quelles sont vos grandes préoccupations ?
00:36:00On va voir si ça matche avec ce qu'on vient d'entendre jusqu'à présent.
00:36:04Pouvoir d'achat, immigration ou encore sécurité ?
00:36:08Face à ces élections législatives anticipées,
00:36:11quelles sont les priorités des Français dans le choix de leur vote ?
00:36:14Le pouvoir d'achat, le pouvoir de vivre décemment.
00:36:17L'équilibre budgétaire, c'est la première chose à voir.
00:36:22Le pouvoir d'achat des Français.
00:36:24A priori les gens ont des problèmes de pouvoir d'achat.
00:36:26Mais d'autres sujets restent essentiels pour faire un choix le 30 juin prochain.
00:36:31La sécurité. On ne se sent pas très en sécurité à Paris en ce moment.
00:36:34C'est un sujet qui n'est pas exprimé, qui est diffus et qui imprègne les esprits.
00:36:40C'est l'écologie.
00:36:41La sécurité.
00:36:42Moi je pense que c'est l'éducation.
00:36:45Parce que l'éducation ça fait tout.
00:36:47Et que s'il y avait une question la plus importante pour moi,
00:36:51ce serait celle-ci.
00:36:53L'écologie.
00:36:54Selon un récent sondage CSA pour CNews,
00:36:56européen et le JDD, effectué quelques jours avant les élections européennes,
00:37:00les enjeux prioritaires des Français étaient le pouvoir d'achat,
00:37:03l'immigration et l'environnement.
00:37:06On est jeudi 17h42.
00:37:08Vous avez entendu parler depuis dimanche soir de pouvoir d'achat,
00:37:11d'écologie, de santé, d'éducation, d'immigration ?
00:37:14Non mais alors c'est très simple.
00:37:15Vous avez entendu parler de ce que veulent les Français ?
00:37:17La situation actuelle, elle s'explique de deux manières possibles.
00:37:20Soit il y a une génération spontanée de 40% de fascistes.
00:37:24Soit les Français pensent qu'il y a quelque chose qui ne va pas
00:37:26dans les trois sujets qui ont été cités.
00:37:28Pouvoir d'achat, immigration, insécurité.
00:37:30Tant qu'on ne répondra pas à ces questions,
00:37:32on peut gloser tant qu'on veut.
00:37:34C'est ça que les Français veulent des réponses.
00:37:36Or là, dans tout ce qu'on vient de dire depuis le début de l'émission,
00:37:39on a commenté les propos et les comportements d'hommes politiques
00:37:42qui ne s'occupent absolument pas.
00:37:44C'est pour ça que nous parlons du pouvoir d'achat.
00:37:46Quelles sont les mesures des uns et des autres sur le pouvoir d'achat ?
00:37:48La campagne commencera lundi.
00:37:49Là c'est vrai que c'est le dépôt des candidatures dimanche.
00:37:51Imaginez-vous quelque chose qui normalement prend plusieurs années,
00:37:54c'est-à-dire faire des alliances stratégiques ou plusieurs mois.
00:37:57En une semaine, se rétrécir en une semaine, c'est absolument colossal.
00:38:04On a l'impression d'avancer de plusieurs décennies de la vie politique française
00:38:08en quelques jours.
00:38:10Et à partir de lundi, on parlera des programmes et des contenus.
00:38:13Mais effectivement, on est dans un temps de détermination.
00:38:16On vote le 30 juin.
00:38:18C'est ce que disait le correspondant de The Economist.
00:38:21J'hésite à aller me coucher hier soir,
00:38:22parce qu'il y a le pouvoir de perdre plusieurs décennies de la vie politique française
00:38:26sur les deux heures.
00:38:27Oui, c'est vrai que ça s'accélère.
00:38:28Mais je pense que tous les Français, on en a beaucoup parlé,
00:38:30parce que c'est normal.
00:38:31Le feuilleton extraordinaire, les images, ça a sidéré tout le monde.
00:38:34Après, ça ne veut pas dire évidemment que les électeurs ont oublié
00:38:36les problématiques.
00:38:37Mais est-ce que ça les fait rire ou pleurer ?
00:38:38Non, pleurer.
00:38:39Mais Laurence, moi je pense que ça dit tellement de choses.
00:38:41Pro-pleurer, plutôt.
00:38:42En fait, il y a le détail, ça dépend comment vous le regardez.
00:38:44Moi je trouve que ça dit énormément de choses sur la reconfiguration politique,
00:38:48sur des choses que certains espéraient ou redoutaient depuis 15 ans.
00:38:51Non, mais la question du rapprochement LR avec l'URN,
00:38:54alors ça donne lieu à des scènes absolument gaguesques,
00:38:57parfois un peu grotesques.
00:38:59Mais globalement, ça dit des choses extrêmement profondes.
00:39:03Mais de quoi ?
00:39:04Du rapprochement des droites,
00:39:05quelque chose qui était considéré comme impossible avant.
00:39:08Et face à la marée du RN,
00:39:10vous avez les Républicains qui sont contraints de s'arrimer au RN,
00:39:14ça dit quelque chose de profond.
00:39:15Et vous allez voir le prochain feuilleton dans les prochains jours,
00:39:18ça va être autour des listes de la majorité présidentielle.
00:39:21Horizon est maximaliste.
00:39:22Horizon veut avoir beaucoup plus de sièges qu'il n'en a aujourd'hui.
00:39:25Ils sont tous pareils.
00:39:26Mais oui, mais Laurence, pardon,
00:39:29là je vais enlever tout cynisme, je ne rigole pas du tout.
00:39:33Et c'est normal, c'est-à-dire que l'intérêt d'Édouard Philippe,
00:39:35c'est d'avoir le plus possible de députés de l'Assemblée nationale.
00:39:37Et est-ce que ce n'est pas l'intérêt des Français à un moment ou un autre ?
00:39:39Oui, mais attendez Laurence,
00:39:41quand vous êtes en fait de la politique,
00:39:43si de manière sincère vous pensez que vous portez l'aspiration des Français,
00:39:49vous voulez avoir le plus de moyens d'agir,
00:39:51donc le plus de députés possible,
00:39:53pour avoir une majorité éventuellement la plus claire possible.
00:39:56Et ça, certes, ça doit passer parfois par ce qui s'apparente à de la magouille,
00:39:59mais c'est la réalité de la vie politique.
00:40:01C'est du rapport de force.
00:40:02Et c'est comme ça que ça marche aussi.
00:40:04Le mot qui a été très employé durant ces derniers jours,
00:40:06il y a eu plusieurs vocables,
00:40:08mais il faut être attentif au réseau lexical,
00:40:10c'était clarté, clarifié.
00:40:12Ça va clarifier les situations.
00:40:14Le Président de la République a beaucoup dit ça.
00:40:16Clarté, clarification, etc.
00:40:18Enfin là, ça me fait penser à la phrase de Beckett,
00:40:20je serai là si vous avez besoin d'obscurcissement.
00:40:22Enfin là, c'est terrible.
00:40:24Ce qui est en train de se passer,
00:40:26plus personne n'y comprend rien.
00:40:28Cette alliance des gauches est contre nature,
00:40:30pour pas…
00:40:31Mais ils l'ont déjà fait avant ça.
00:40:32Oui, mais d'accord.
00:40:33Une répétition.
00:40:34Mais il faut quand même imaginer le type
00:40:37qui est en train de regarder ça,
00:40:39qui sort de son boulot,
00:40:41qui est en train d'élever ses enfants,
00:40:43qui va prendre 12% de plus d'électricité.
00:40:45Et il se dit, je vais trouver des gens pour me défendre.
00:40:47Il regarde ça, il se dit, mais attends,
00:40:49alors s'il a un peu de tendance,
00:40:51s'il a un peu de gauche,
00:40:53honnêtement, ce n'est pas possible.
00:40:55S'il est LR, il dit, mais je ne comprends rien,
00:40:57alors on y va.
00:40:59Mais là, c'est inédit,
00:41:01parce que c'est une opération à cœur ouvert
00:41:03de la vie politique française.
00:41:05Et vous avez des doubles-pontages,
00:41:06des triples-pontages, des greffes.
00:41:08C'est ça qui est en train de se passer.
00:41:10C'est terrible.
00:41:12C'est vrai qu'il va vomir.
00:41:14Mais ça, ça va avoir des conséquences.
00:41:16Tout ça, ça remue, ça branle de partout,
00:41:18mais à la fin, ça va donner quelque chose
00:41:20qui sera peut-être incompréhensible.
00:41:22Il y aura peut-être une impasse totale.
00:41:24Ça peut peut-être durer, et ça durera, je pense,
00:41:26jusqu'à 2027. Quoi qu'il arrive,
00:41:28la configuration ne sera pas simple.
00:41:30Il n'y aura aucune configuration qui permettra
00:41:32de donner les coups des franches à un parti politique
00:41:34pour gouverner. Dans un cas, c'est une cohabitation.
00:41:36Dans un autre, c'est une cohabitation encore pire.
00:41:38Ou alors c'est une coalition qu'Emmanuel Macron aura
00:41:40avec à son gouvernement des communistes,
00:41:42un bout de LR, des écologistes, du PS.
00:41:44Voilà, on rentre dans une période...
00:41:46En fait, c'est le pire
00:41:48de la Quatrième République.
00:41:50On rentre dans le pire de la Quatrième République.
00:41:52Et on va ressembler à ce qu'a connu la Belgique
00:41:54ou d'autres pays par le passé.
00:41:56Je vous transmets le bâton de parole,
00:41:58cher Éric.
00:42:00Louis Dragnel nous a expliqué, à juste titre,
00:42:02il y a une minute, en effet, il y a une part
00:42:04de magouille, parce qu'on veut...
00:42:06Par grandissant,
00:42:08parce qu'on veut le maximum
00:42:10de moyens. Bon, fort bien. Mais
00:42:12ces gens-là ont eu la majorité.
00:42:14Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:42:16il y avait une majorité. Qu'est-ce qu'il a fait pour
00:42:18le pouvoir d'achat ? Qu'est-ce qu'il a fait pour l'insécurité ?
00:42:20Qu'est-ce qu'il a fait pour l'immigration ?
00:42:22Il a fait un certain nombre de choses.
00:42:24Regardez les comptes
00:42:26de la Nation.
00:42:28Regardez le bilan de l'insécurité.
00:42:30Et là, maintenant,
00:42:32on vient vous expliquer,
00:42:34pendant sept ans, il ne s'est pas passé grand-chose,
00:42:36mais les trois ans à venir, les gens
00:42:38n'y croient pas. Donc,
00:42:40je finis, ils ne retiennent
00:42:42que la magouille. En disant, il y a la magouille
00:42:44et il n'y a pas les résultats qui sont fondés sur la magouille.
00:42:46Ce que vous appelez la magouille, elle est partout.
00:42:48Il y a des négociations dans tous les partis.
00:42:50Moi, j'ai quand même très frappé par la conférence
00:42:52du président de la République hier,
00:42:54qui a certes été parasité par la folie
00:42:56des Républicains et l'espèce de
00:42:58série Netflix qui avait lieu en direct,
00:43:00mais qui
00:43:02quand même traduit une forme d'épuisement.
00:43:04Il y a à la fois une démonétisation
00:43:06de la parole présidentielle, parce qu'effectivement,
00:43:08elle a trop été utilisée, elle ne marque plus,
00:43:10mais il y a aussi une absence de propositions sur le fond.
00:43:12C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron arrive au bout d'un logiciel
00:43:14libéral, il a poussé tous les
00:43:16curseurs. Il n'y a
00:43:18plus rien à proposer aux Français,
00:43:20en tout cas, pas de rupture à proposer
00:43:22aux Français. Et je pense que,
00:43:24sans sortir des rails de son logiciel
00:43:26social-libéral, en réalité, ou
00:43:28sociodémocrate, je ne sais pas comment l'appeler, mais centriste,
00:43:30je pense que là, il arrive au bout,
00:43:32il a poussé tous les boutons,
00:43:34il ne sait plus quoi proposer, c'est pour ça qu'il sort des
00:43:36choses comme les écrans
00:43:38des bonnes mesures, mais qui ne sont pas
00:43:40du tout à la hauteur.
00:43:42Alors j'entends ce que vous dites,
00:43:44et j'entends ce que dit également Eric. Dans ce cas-là,
00:43:46le Français qui regarde
00:43:48ce spectacle et qui se dit, effectivement,
00:43:50la droite a été au pouvoir,
00:43:52elle n'a rien fait. Macron a été au pouvoir,
00:43:54il n'a rien fait. La gauche, dans ce
00:43:56pays, a été au pouvoir très longtemps,
00:43:58elle n'a pas fait grand-chose non plus. Eh bien, il y a un truc
00:44:00qu'on n'a pas essayé, c'est le rassemblement
00:44:02national. Alors essayons.
00:44:04Est-ce que ça ne peut pas être une attitude, finalement,
00:44:06qu'on peut comprendre ?
00:44:08C'est exactement ce qui est en train de se passer.
00:44:10C'est la question, effectivement. Le clivage politique,
00:44:12il est réduit à sa plus simple expression.
00:44:14C'est les gens qui considèrent
00:44:16que ça ne peut plus durer comme ça,
00:44:18qui envisagent, éventuellement,
00:44:20le rassemblement national, et d'autres qui disent,
00:44:22attention à ne pas faire pire. Vous parliez des taux
00:44:24tout à l'heure. Moi, je constate quand même que les taux d'intérêt,
00:44:26précisément parce que l'instabilité politique
00:44:28française est fraie, parce que le programme politique
00:44:30du rassemblement national
00:44:32est frais, à la fois à nos partenaires
00:44:34européens, comme parce qu'il n'est pas financé.
00:44:36On peut dire qu'on baisse la TVA sur le carburant,
00:44:38ça fait plaisir à entendre, mais ça n'est pas
00:44:40financé. À la gauche, c'est pareil.
00:44:42Exactement.
00:44:44Mais ça n'empêche pas que ces questions, elles sont réelles,
00:44:46parce qu'il n'y a pas rien qui a été fait sur le pouvoir
00:44:48d'achat de tous les pays européens. Les Français sont
00:44:50ceux qui ont été le plus protégés.
00:44:52C'est très dur à entendre. Ça ne veut pas dire que les gens
00:44:54n'ont pas de problème. C'est pour ça que ça a grevé les finances publiques.
00:44:56Mais bien sûr, parce qu'on l'a acheté à crédit.
00:44:58On l'a acheté à crédit.
00:45:00C'est plus 5,7% sur le pouvoir d'achat
00:45:02depuis 2020, alors que la productivité a chuté
00:45:04de 6%. C'est-à-dire qu'en théorie, le pouvoir
00:45:06d'achat aurait dû décrocher. Il a augmenté.
00:45:08Ça n'est pas rien. Alors, on ne s'en rend pas compte,
00:45:10parce que par définition, quand les choses
00:45:12vont moins mal, vous ne vous rendez pas compte qu'elles auraient pu
00:45:14aller beaucoup plus mal. Mais c'est comme
00:45:16pour le chômage. Vous savez, quand le chômage baisse, les Français
00:45:18considèrent que c'est normal. Là, le chômage,
00:45:20il a baissé. En revanche, quand il monte,
00:45:22on considère que c'est la responsabilité des politiques.
00:45:24Et c'est quand même toutes les questions
00:45:26qui se posent là. Et la vraie question qui se pose,
00:45:28juste pour finir sur le rassemblement national, c'est
00:45:30ont-ils intérêt à accepter la donne ?
00:45:32Ont-ils intérêt ? Parce que la situation...
00:45:34Mais non, Eugénie.
00:45:36Souvenez-vous, en 1986,
00:45:38avant qu'Édouard Balladur
00:45:40théorise la cohabitation, on avait
00:45:42dit crise de régime. On force
00:45:44le président, à l'époque François Mitterrand,
00:45:46à démissionner. Parce que je vous rappelle que
00:45:48Jacques Chirac n'a pas gagné en 1988.
00:45:50Derrière, il y a eu la guerre
00:45:52Balladur-Chirac. Donc,
00:45:54on peut imaginer un autre genre de scénario aussi.
00:45:56Et que Lionel Jospin n'a pas gagné
00:45:58non plus à l'issue de la cohabitation.
00:46:00Juste pour aller au bout, est-ce que
00:46:02le RN a intérêt à accepter la donne ?
00:46:04Quand vous n'avez pas l'Élysée...
00:46:06Quand vous n'avez pas l'Élysée...
00:46:08Vous ne pouvez pas mettre en avant...
00:46:10C'est la mienne aussi. Durez-vous depuis un certain temps.
00:46:12Formidable, les grands espèces.
00:46:14Je ne suis pas d'accord.
00:46:16Effectivement, le RN, son
00:46:18principal atout politique, c'est sa virginité politique.
00:46:20Il n'a jamais exercé le pouvoir. C'est un fusil à un coup,
00:46:22parce qu'une fois qu'il est en pouvoir...
00:46:24C'est à double tranchant. C'est aussi pour ça
00:46:26qu'il fait peur à un certain nombre de la population.
00:46:28Parce qu'ils n'ont jamais exercé le pouvoir,
00:46:30certaines personnes se disent que ça va être le chaos,
00:46:32le retour du fascisme. Si le RN
00:46:34exerce le pouvoir, et que ce n'est pas le chaos,
00:46:36que ce n'est pas le fascisme, que l'on ne met pas
00:46:38les gens en prison, ça va aussi
00:46:40être la dernière étape de la dédiabolisation.
00:46:42C'est à double tranchant.
00:46:44A la fois, ils perdent leur carte
00:46:46de la virginité politique, mais en même temps, ils gagnent
00:46:48la dernière couche de la dédiabolisation.
00:46:50Je pense qu'ils ont plutôt intérêt.
00:46:52Le pari d'Emmanuel Macron,
00:46:54c'est que c'est un auteur-spectacle.
00:46:56Ce que je vous dis, c'est autre chose.
00:46:58Vous provoquez une crise, Emmanuel Macron
00:47:00démissionne, l'Assemblée, elle reste.
00:47:02Ça veut dire que derrière, vous provoquez une présidentielle.
00:47:04Marine Le Pen peut être créée.
00:47:06Prenez-le dans le champ.
00:47:08C'est la fin de la première partie.
00:47:10Il ne peut pas décider qui sera au Conseil constitutionnel
00:47:12ou en tout cas, qui dépend aussi
00:47:14des nominations d'Emmanuel Macron.
00:47:16Emmanuel Macron peut bloquer des tas de nominations.
00:47:18Posez-vous la question.
00:47:20On passe à l'étape profonde.
00:47:24Une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:47:26dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
00:47:32Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:34Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:36Si un scénariste était venu nous raconter
00:47:38il y a pile une semaine ce qui allait
00:47:40advenir de la vie politique de notre pays,
00:47:42on ne l'aurait pas cru.
00:47:44On lui aurait dit mais arrête, c'est de la science-fiction.
00:47:46Qu'Emmanuel Macron, après la gifle
00:47:48des européennes, allait dissoudre l'Assemblée
00:47:50et plonger tout le monde dans le chaos,
00:47:52notamment son propre camp,
00:47:54ministre et député cul-par-dessus-tête,
00:47:56non, pas possible quand même.
00:47:58Que les républicains allaient s'entre-déchirer
00:48:00et peut-être même perdre
00:48:02leurs derniers électeurs dans la bataille,
00:48:04ça, c'était déjà plus crédible.
00:48:06Que la gauche, pas gênée par les
00:48:08accointances antisémites
00:48:10de certains à la France insoumise,
00:48:12allait réussir à se mettre d'accord
00:48:14avec les autres parties de gauche
00:48:16pour obtenir des sièges, non, quand même,
00:48:18ça, c'est pas du tout crédible.
00:48:20Que les français allaient assister ébahis
00:48:22à la plus grande pantalonnade de tous les temps
00:48:24des états-majors de tous bords, prêts à tout,
00:48:26mais vraiment tout, pour remplir la gamelle,
00:48:28alors là c'est plus fort que Baron Noir
00:48:30et House of Cards réunis.
00:48:32Allez, encore un effort, messieurs, mesdames,
00:48:34la séance ne fait que commencer.
00:48:36Mombo, chocolat, esquimaux glacés,
00:48:38on en débat ce soir dans Punchline.
00:48:52Mais d'abord, il est 18h, le rappel des titres
00:48:54de l'actualité sur CNews et sur Europe 1.
00:48:56Les dirigeants du G7 sont réunis dans le sud
00:48:58de l'Italie, à Paris,
00:49:00une réunion pour réaffirmer leur soutien à l'Ukraine,
00:49:02des dirigeants occidentaux qui sont
00:49:04parvenus à un consensus pour fournir
00:49:06d'ici à la fin de l'année à l'Ukraine
00:49:08une aide financière de 50 milliards de dollars.
00:49:10L'objectif, bien sûr, étant d'aider l'Ukraine
00:49:12à se défendre. Le verdict est
00:49:14attendu dans la soirée au procès en appel
00:49:16de l'attentat de Nice. Deux hommes sont jugés
00:49:18pour association de malfaiteurs terroristes.
00:49:20Le parquet a requis 20 ans de réclusion
00:49:22criminelle à leur rencontre.
00:49:24Le 14 juillet 2016, l'attentat de Nice
00:49:26a fait, on s'en souvient, 86 morts
00:49:28et des centaines de blessés.
00:49:30L'armée israélienne a bombardé ce matin
00:49:32le secteur de Rafah dans l'enclave palestinienne.
00:49:34Les combats au sol avec le Hamas font rage
00:49:36alors que le chef de la diplomatie américaine
00:49:38cherche toujours à arracher
00:49:40un accord de cesser le feu huit mois
00:49:42après le début de la guerre. Israël et le Hamas
00:49:44restent fermes sur leurs conditions
00:49:46pour parvenir à une trêve.
00:49:48Enfin, 251ème jour de détention
00:49:50pour les otages détenus par l'organisation terroriste
00:49:52du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:54Deux de ces otages sont français. Ils se nomment
00:49:56Ofer et Orad. Nous pensons à
00:49:58tous ces otages ce soir et à leurs familles. Nous demandons
00:50:00une fois de plus leur libération immédiate
00:50:02et sans condition. Il est 18h01
00:50:04et quelques secondes. Éric Nolot est avec nous.
00:50:06Bonsoir Éric. Bonsoir Laurence. Eugénie Bastier
00:50:08également, grand reporter. Bonsoir.
00:50:10L'auteur Ragnel, d'Europe 1, Yann Usail, de CNews.
00:50:12Jean-Sébastien Ferjou du site Atlantico,
00:50:14directeur même, et Vincent Roy, journaliste.
00:50:16Bonsoir à tous. On commence, si vous le voulez bien,
00:50:18par la gauche. On a parlé de la séance
00:50:20qui commençait. C'est le cinéma.
00:50:22Éric Nolot, on est dans une série.
00:50:24Vraiment, on est quasiment dans une série.
00:50:26Alors, donc, ce n'est pas une série canale.
00:50:28Non, ce n'est pas une série canale.
00:50:30Mais ça pourrait le devenir.
00:50:32Parce que là, c'est marron noir, la fièvre,
00:50:34il y a tout, en fait. Oui, absolument.
00:50:36Mais il faut attendre les prochains épisodes, c'est loin de terminer.
00:50:38Alors, on commence par la gauche, si vous le voulez bien. On va se tourner vers
00:50:40Mickaël Dos Santos et Sacha Robin,
00:50:42qui sont devant le siège d'Europe Ecologie Les Verts,
00:50:44où ça négocie extrêmement dur. D'abord,
00:50:46il y a une manifestation autour de vous.
00:50:48Mickaël, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:50:50Écoutez, Laurence, il y a quelques minutes,
00:50:56un groupe d'une vingtaine de personnes
00:50:58du collectif Nous Vivrons est arrivé
00:51:00avec une banderole.
00:51:02Sur cette banderole, un message.
00:51:04L'antisémitisme n'est pas une promesse
00:51:06de campagne. Très vite,
00:51:08un groupe d'une trentaine de militants de gauche
00:51:10qui était présent et qui
00:51:12scandait depuis plusieurs minutes
00:51:14sous les fenêtres du siège d'Europe Ecologie Les Verts.
00:51:16Des messages
00:51:18pour des négociations,
00:51:20pour accélérer ces négociations,
00:51:22sont venus leur faire face avec des cris
00:51:24comme « Palestine vaincra ».
00:51:26Pour le moment, ces deux groupes
00:51:28continuent de se faire face, mais
00:51:30la situation reste calme.
00:51:32Alors, à part cette manifestation,
00:51:34Mickaël, il y a des tractations, évidemment,
00:51:36qui se déroulent dans le siège d'Europe Ecologie Les Verts.
00:51:38Qu'est-ce qui bloque ? Pourquoi
00:51:40ce n'a pas abouti ?
00:51:43Écoutez, pour le moment,
00:51:45pas de fumée blanche.
00:51:47Les négociations se poursuivent
00:51:49au sein du siège d'Europe Ecologie Les Verts.
00:51:51Ici, on se montre optimiste.
00:51:53On évoque des avancées pour trouver un accord
00:51:55pour s'unir au sein d'Afro Populaire.
00:51:57Selon nos dernières informations,
00:51:59aucun texte ne devrait être signé
00:52:01avant demain. Il faut dire qu'il y a
00:52:03quelques heures seulement, on évoquait encore des différents
00:52:05entre les chefs de file de la gauche,
00:52:07différents autour de l'attribution, des circonscriptions
00:52:09entre la France Insoumise et
00:52:11le Parti Socialiste,
00:52:13et deux partis d'ailleurs qui s'accusent mutuellement
00:52:15d'être trop gourmands, des différents
00:52:17aussi autour du programme commun
00:52:19sur les moyens de défense attribués à l'Ukraine,
00:52:21sur la qualification du Hamas
00:52:23en groupe terroriste, ou encore sur le cas du député
00:52:25Adrien Quatennens.
00:52:27Enfin, chaque parti veut aussi avoir
00:52:29son mot à dire concernant le choix d'un éventuel
00:52:31futur Premier Ministre. François Ruffin,
00:52:33Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel,
00:52:35se verraient bien à Matignon, mais là encore, aucun nom
00:52:37ne fait l'unanimité. Ce sujet,
00:52:39nous dit-on, devrait être abordé dès demain.
00:52:41Merci, Mickaël Dos Santos,
00:52:43avec Sacha Robin devant le siège d'Europe Écologie-Les Verts.
00:52:45Éric Nolot, on avait commencé sur une note
00:52:47un peu plus gaie, on parlait d'un scénario
00:52:49de film, là, c'est déjà beaucoup moins drôle.
00:52:51Oui, c'est moins drôle, parce que c'est la braderie
00:52:53de tous les idéaux, de toutes les convictions
00:52:55contre le partage des sièges, et même
00:52:57des sièges à venir, mais même à venir ensuite,
00:52:59après, puisque maintenant tout le monde...
00:53:01Il y a déjà trois candidats pour un seul siège
00:53:03de Premier Ministre. Pour prendre juste un exemple
00:53:05anecdotique, donc maintenant, Mme Sandrine Rousseau,
00:53:07vous savez, ma femme politique préférée,
00:53:09n'a aucun scrupule à s'allier avec Adrien
00:53:11Katnas. Moi, j'avais compris qu'il y avait un petit problème
00:53:13de violence conjugale, et qu'il ne fallait pas
00:53:15qu'il revienne, et qu'en tout cas, il était devenu
00:53:17infréquentable. Là, il n'y a vraiment plus de problème.
00:53:19Je prends ça par le petit bout de la lorgnette, mais
00:53:21c'est un exemple parmi cent autres.
00:53:23Il y a tout, le rapport
00:53:25à ce qui se passe à Gaza
00:53:27et en Israël, le rapport à l'Ukraine,
00:53:29l'économie, les conceptions économiques
00:53:31des uns et des autres qui sont opposées, tout ça
00:53:33est soluble dans la petite magouille, la petite
00:53:35tambouille électorale.
00:53:37Jeannie Bastié, on va écouter M. Attal.
00:53:39Ce qui est fascinant, idéologiquement, c'est que les gauches
00:53:41irréconciliables n'ont cessé de s'éloigner
00:53:43année après année. Il y a eu
00:53:45plusieurs sujets. Il y a la question de l'Europe qui les éloigne,
00:53:47il y a la question économique. Certains sont complètement
00:53:49anticapitalistes, d'autres acceptent l'économie de marché.
00:53:51Il y a la question de la laïcité,
00:53:53du communautarisme, évidemment. La réaction passe
00:53:55après Charlie Hebdo.
00:53:57C'est à ce moment-là que Manuel Valls avait parlé
00:53:59de gauche irréconciliable, sur la
00:54:01position sur la laïcité. Et là, on a une
00:54:03deuxième faille qui s'est ouverte le 7 octobre
00:54:05sur Israël et sur la question
00:54:07de comment qualifier ce qui s'est passé
00:54:09le 7 octobre. Et donc, j'allais dire,
00:54:11la fracture n'a jamais été aussi béante
00:54:13entre les gauches irréconciliables. Et pourtant,
00:54:15le front populaire pourrait être plus large
00:54:17qu'en 2022, lors de la Nupes. C'est ça qui est
00:54:19absolument fascinant, c'est l'esprit de discipline
00:54:21à gauche. Quand il s'agit de faire l'union,
00:54:23eh bien, les désaccords,
00:54:25quand les blés sont sous la grêle
00:54:27fou qui fait le délicat, vous connaissez le verre d'Aragon,
00:54:29c'est exactement ce que la gauche applique
00:54:31avec une discipline
00:54:33assez impressionnante, il faut le dire.
00:54:35Alors, on va écouter Gabriel Attal
00:54:37qui fustige cet accord de la gauche
00:54:39comme étant l'accord de la honte.
00:54:41Écoutez-le, il était un déplacement pour les législatives.
00:54:43Je me désole
00:54:45que cette
00:54:47recomposition
00:54:49se fasse dans ce sens-là.
00:54:51Je me désole de voir que
00:54:53le parti socialiste, dont j'ai été membre,
00:54:55fasse aujourd'hui un accord
00:54:57de la honte avec la France insoumise.
00:54:59Après avoir expliqué, par ailleurs,
00:55:01pendant toute la campagne des européennes aux français
00:55:03qu'après les élections européennes,
00:55:05il n'y aurait pas de retour à la nupes
00:55:07parce que M. Mélenchon n'était plus fréquentable.
00:55:09Et Yoann Usail,
00:55:11c'est un vrai point
00:55:13qui est extrêmement compliqué à gérer pour l'instant.
00:55:15Il faut que tout le monde prenne une minute
00:55:17pour réaliser quand même
00:55:19que le parti socialiste est en train de négocier
00:55:21avec la France insoumise pour que soit inscrit
00:55:23dans un texte commun que le Hamas
00:55:25est une organisation terroriste.
00:55:27C'est cela qu'ils sont en train de négocier.
00:55:29Pardon, mais pour un parti républicain,
00:55:31un ancien parti de gouvernement
00:55:33qui a été un grand parti,
00:55:35le parti socialiste, ça ne devrait pas être
00:55:37un point de discussion, ça ne devrait pas être
00:55:39un point de négociation, ça devrait être impréalable
00:55:41à toute négociation.
00:55:43Si la France insoumise n'est pas capable de reconnaître ça,
00:55:45le parti socialiste ne devrait même pas s'engager
00:55:47dans des négociations.
00:55:49C'est extrêmement grave ce qui est en train de se passer.
00:55:51Et Gabriel Attal utilise une expression qui est très juste,
00:55:53ce sont effectivement des accords de la honte.
00:55:55J'entends Olivier Faure tout sourire,
00:55:57très content de lui dire,
00:55:59ça n'est plus la NUPES, la NUPES ça n'existe plus,
00:56:01maintenant c'est le Front populaire.
00:56:03C'est tout à fait différent. Il a raison, c'est très différent.
00:56:05Le Front populaire, c'est la NUPES empire.
00:56:07Parce que maintenant c'est en plus
00:56:09un groupe de partis
00:56:11rejoint par le nouveau parti anticapitaliste.
00:56:13On verra ce qui ressort
00:56:15exactement de toutes ces négociations
00:56:17qui sont en cours. On va juste écouter
00:56:19Emmanuel Bompard, coordinateur de la France insoumise
00:56:21qui était notre invité ce matin sur CNews et Europe 1
00:56:23justement au sujet
00:56:25de cette question de l'antisémitisme.
00:56:27L'objectif de ces élections c'est de confier
00:56:29au peuple français un mandat
00:56:31à un gouvernement pour pouvoir
00:56:33agir pour la paix. La paix en Ukraine
00:56:35et la paix à Gaza. Et dans notre
00:56:37discussion programmatique, nous avons
00:56:39des points d'accord. Nous sommes par exemple
00:56:41tous d'accord pour dire qu'il faut reconnaître
00:56:43l'état de Palestine. Nous sommes par exemple
00:56:45tous d'accord pour dire qu'il faut décréter
00:56:47un embargo sur les livraisons d'armes pour que
00:56:49s'arrêtent les massacres à Gaza.
00:56:51Les points de désaccord, ça fait l'objet
00:56:53des discussions et vous verrez bien à la fin
00:56:55mais nous sommes tous d'accord aussi madame
00:56:57pour condamner
00:56:59les massacres terroristes
00:57:01qui ont été commis par le Hamas.
00:57:03Le Hamas est un groupe terroriste ou pas ?
00:57:05Madame, je vous ai répondu 15 fois.
00:57:07Je vous ai répondu avec les mots qui sont les miens
00:57:09et je crois qu'ils ont été clairs à l'écoute pour tout le monde.
00:57:11C'est clair ? Jean-Sébastien Ferjou ?
00:57:13Non, mais la France insoumise est dans
00:57:15une ambiguïté là-dessus et encore plus comme
00:57:17Yoann Ouzaye vient de le souligner en acceptant
00:57:19parce que le PS feint de ne pas voir
00:57:21parce que le PS nous dit que le NPA
00:57:23n'est pas présent dans cet accord mais s'il
00:57:25semblerait qu'il y ait des circonscriptions où il puisse y avoir des candidats NPA
00:57:27qui avaient dit le lendemain
00:57:29du 7 octobre qu'il fallait soutenir
00:57:31les Palestiniens dans les moyens de lutte
00:57:33qu'ils et elles, si je me souviens bien, c'est leur
00:57:35manière de parler, s'étaient choisis.
00:57:37C'est-à-dire qu'il fallait les soutenir dans le pogrom
00:57:39comme moyen de résistance.
00:57:41Donc c'est évidemment insoutenable, évidemment qu'il y a
00:57:43une ambiguïté de la France insoumise dessus.
00:57:45Après, moi ce qui me fait rire, enfin rire jaune
00:57:47quand j'entends M. Bompard, c'est
00:57:49oui, admettons qu'il soit d'accord sur la reconnaissance
00:57:51de l'État de Palestine. Bon, ben ils le disent le premier jour.
00:57:53La France reconnaît la Palestine. OK.
00:57:55What's next ? Ils veulent un embargo
00:57:57sur les armes. OK. Mais après, il se passe quoi ?
00:57:59En théorie, il y a trois ans.
00:58:01Après, il se passe quoi ? Sur quoi d'autre
00:58:03sont-ils d'accord ?
00:58:05Ils sont d'accord sur quelle mesure de politique économique
00:58:07concrète ? C'est pas le sujet, Jean-Sébastien.
00:58:09Mais si, bien sûr, pour les Français, c'est le sujet.
00:58:11Moi, je veux bien qu'il y ait
00:58:13quelques circonscriptions de la France insoumise
00:58:15qui voient le vote Gaza, on l'a vu,
00:58:17était efficace. Enfin, je pense qu'il y a quand même beaucoup de Français
00:58:19qui votent par rapport à leurs impôts, le pouvoir d'achat,
00:58:21l'insécurité et d'autres considérations. On est d'accord.
00:58:23Déjà, je remercie Yohann Usaï parce que c'est important
00:58:25de savoir de quoi on parle précisément
00:58:27et effectivement, c'est pas des petits sujets. On parle pas
00:58:29de différence de programme
00:58:31sur un ou deux points de TVA en plus.
00:58:33C'est des sujets fondamentaux et
00:58:35graves. Ensuite, moi je pense que
00:58:37tout ça, malheureusement, ne les intéresse assez peu
00:58:39et moi je suis fasciné par cette capacité
00:58:41réelle, mais objectivement, c'est pas ironique,
00:58:43fasciné par cette capacité
00:58:45de la gauche à soudainement être
00:58:47capable de faire abstraction de quasiment tout
00:58:49pour avoir
00:58:51le maximum de députés.
00:58:53Ils ont cette capacité que la droite n'a absolument pas.
00:58:55Il y a cette culture de la discipline
00:58:57qui est phénoménale.
00:58:59Je trouve que, d'ailleurs, la droite
00:59:01devrait prendre des cours à gauche.
00:59:03Juste, Vincent Roy, vous vouliez aussi me parler
00:59:05de la tribune d'Ariane Nouriel.
00:59:07Restons positifs, Laurence. Il y a une gauche
00:59:09lucide, peut-être.
00:59:11Ça vient de loin. Écoutez,
00:59:13cet après-midi, dans
00:59:15Libération reprise par Le Monde, Ariane
00:59:17Mouchkine, la fondatrice du Théâtre
00:59:19du Soleil, qui a aujourd'hui 85 ans,
00:59:21s'interrogeait sur l'attitude à avoir
00:59:23en tant qu'artiste face à un
00:59:25éventuel gouvernement erraine.
00:59:27C'est une tribune, je le rappelle,
00:59:29de Libération reprise par Le Monde.
00:59:31Parce que Ariane Mouchkine, quand même,
00:59:33c'est pas n'importe qui et, comme on
00:59:35le disait avec Éric Nolot en off,
00:59:37ça vient de loin, quand même.
00:59:39Ça vient de l'extrême-extrême-gauche.
00:59:41Alors elle dit, je nous pense
00:59:43en partie responsables,
00:59:45nous, gens de gauche, nous,
00:59:47gens de culture, on a lâché le peuple,
00:59:49on n'a pas voulu écouter les peurs, les
00:59:51angoisses, quand les gens disaient ce qu'ils
00:59:53voyaient, on leur disait qu'ils se trompaient,
00:59:55qu'ils ne voyaient pas ce
00:59:57qu'ils voyaient. Ce n'était qu'un sentiment
00:59:59trompeur, leur disait-on, puis
01:00:01comme ils insistaient, on leur a
01:00:03dit qu'ils étaient des imbéciles, puis comme
01:00:05ils insistaient de plus belles, on les a traités
01:00:07de salauds.
01:00:09La lumière vient sur le tard,
01:00:11mais elle vient.
01:00:13Que la lumière soit, le soleil...
01:00:15C'est vraiment
01:00:17un événement.
01:00:19C'est pour ça que ça me paraissait important
01:00:21de le signaler, vous avez raison de me l'avoir signalé.
01:00:23Et Yona avait demandé la parole.
01:00:25Le antisémitisme serait une raison
01:00:27évidemment suffisante pour condamner cette
01:00:29union-là, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi
01:00:31la brutalisation de la vie politique dont parlait
01:00:33Raphaël Guzman, la brutalisation de la vie politique,
01:00:35c'est quoi ? C'est la stratégie des fascistes
01:00:37dans les années 30. C'est ça dont il a été,
01:00:39dont il estime avoir été l'objet, lui.
01:00:41Il y a les massacres, enfin, les
01:00:43défigies. Vous vous souvenez, Thomas Porte
01:00:45jouant avec la tête d'Olivier Dussopt
01:00:47sur un ballon, les
01:00:49pendaisons symboliques. Il y a
01:00:51le fait de ne pas respecter le Parlement, une forme
01:00:53d'anti-parlementaire qui a l'air
01:00:55polystube. Tout ça, ce sont
01:00:57les seules deux raisons qui rendent cette
01:00:59alliance moralement insoutenable.
01:01:01Elle est longue.
01:01:03Je voulais juste, c'est anecdotique, vous allez me dire,
01:01:05mais ils ont quand même réussi à dire,
01:01:07la France Insoumise a réussi à dire, sans rire,
01:01:09tout à fait sérieusement, que l'une des
01:01:11premières mesures qu'ils prendraient s'ils arrivaient au
01:01:13pouvoir, ce serait la réintégration de
01:01:15Guillaume Meurice à France Inter. Ils l'ont
01:01:17dit sans rire, si vous voulez.
01:01:19L'une des premières mesures prises
01:01:21par le Front Populaire. Ils l'ont dit
01:01:23sérieusement. C'est une conception de l'exercice du pouvoir,
01:01:25parce que c'est eux qui décideraient quel est l'humorisme
01:01:27de France Inter. Ça promet.
01:01:29En tout cas, on va se faire une petite pause
01:01:31et on se poserait la question, qu'est-ce que
01:01:33les hommes politiques, quand on leur pose
01:01:35la question, si au second tour, il y a un
01:01:37bulletin RN, un bulletin
01:01:39France Insoumise, Nouveau Front Populaire,
01:01:41qu'est-ce que vous faites ? François-Xavier Bellamy
01:01:43a répondu. Vous entendrez sa réponse dans un instant,
01:01:45à tout de suite.
01:01:47...
01:01:49Il est 18h18,
01:01:51on se retrouve en direct dans PUNCHLINE
01:01:53sur CNews et sur Europe 1. Et vous, que feriez-vous
01:01:55si au second tour des législatives,
01:01:57vous aviez un bulletin du
01:01:59RN et un bulletin du Nouveau Front
01:02:01Populaire ? C'est la question qu'on pose à tous les
01:02:03hommes et femmes politiques qui passent sur nos plateaux.
01:02:05Ce matin, François-Xavier Bellamy était
01:02:07l'invité de Pascal Praud sur Europe 1. Écoutez ce qu'il a
01:02:09répondu.
01:02:11Je fais barrage, évidemment,
01:02:13à la France Insoumise et cette alliance
01:02:15de la gauche au vrai sujet, c'est de soutenir
01:02:17nos candidats au premier tour et ils sont,
01:02:19je n'ai pas peur de le dire, à tous
01:02:21les électeurs qui nous écoutent, le meilleur
01:02:23rempart contre la France Insoumise.
01:02:25Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
01:02:27on a dans beaucoup de circonscriptions en France
01:02:29la possibilité de gagner face
01:02:31à des candidats macronistes pour sortir
01:02:33la France de cette majorité qui
01:02:35aujourd'hui est en train de la mettre dans le
01:02:37mur et face à l'extrême gauche.
01:02:39Et des candidats, je crois qu'on est
01:02:41plus fort au premier tour quand on est capable de
01:02:43faire valoir notre ligne avec clarté, avec
01:02:45constance, avec fidélité. Aujourd'hui,
01:02:47notre défi, c'est de réussir
01:02:49à faire en sorte d'éviter que la France
01:02:51ne tombe dans les mains de cette alliance d'extrême gauche.
01:02:53Voilà pour François-Xavier
01:02:55Bellamy. On va écouter aussi très rapidement
01:02:57Gérald Darmanin qui, lui,
01:02:59a dit qu'il ne voterait pas la France Insoumise.
01:03:01Écoutez-le. Moi, je ne peux pas voter pour un
01:03:03candidat de la France Insoumise,
01:03:05puisque je crois que leur trahison
01:03:07sur les valeurs profondes de notre pays,
01:03:09sur les policiers et les gendarmes dont ils tirent dans le dos,
01:03:11moralement et politiquement, est inacceptable.
01:03:13Et la façon dont ils
01:03:15utilisent les drames géopolitiques
01:03:17et notamment le Proche-Orient est à vomir.
01:03:19Voilà pour Gérald Darmanin. Là aussi, je ne sais pas ce
01:03:21qu'apprend Eugénie Basté et apprend Parti Ressentiment.
01:03:23Je pense que François-Xavier Bellamy a raison de défendre
01:03:25l'existence d'un parti de droite
01:03:27traditionnelle à droite et de dire que
01:03:29les LR ont leur place dans la démocratie
01:03:31et qu'il ne faut pas qu'il y ait un face-à-face
01:03:33à jamais. Il y a des blocs, effectivement, de droite
01:03:35et de gauche, je l'ai dit, mais ça ne veut pas dire qu'ils n'auront
01:03:37une absorption totale au RN.
01:03:39Je ne pense pas, d'ailleurs, que c'est
01:03:41ce que voulait Éric Ciotti. Simplement, j'ai du mal
01:03:43à comprendre pourquoi, si c'est pour
01:03:45se rallier d'avance au RN, au second
01:03:47tour, personne ne...
01:03:49Je pense que l'alliance,
01:03:51la coalition est naturelle en démocratie.
01:03:53La démocratie, c'est... Normalement, dans toutes les
01:03:55démocraties, d'ailleurs, matures d'Europe,
01:03:57il y a des coalitions qui se
01:03:59font, qui se défont. En France,
01:04:01on a ce système, effectivement, majoritaire
01:04:03qui fait qu'on n'a
01:04:05pas cet esprit de compromis de coalition.
01:04:07L'alliance entre LR et le RN
01:04:09ne ferait pas disparaître totalement
01:04:11l'étiquette LR. Ce n'était pas ça dont
01:04:13il était question. Il y aurait eu, sans doute,
01:04:15des candidats LR au premier
01:04:17tour, dans énormément de circonscriptions.
01:04:19Je déblie quand même un petit peu le parti.
01:04:21Regardez le PS.
01:04:23Le PS est rentré dans la NUPS en
01:04:252022. Glucksmann a fait 14% aux
01:04:27européennes. Et à droite, ce n'est pas du tout la même logique
01:04:29qu'à gauche. Ça n'a pas tué le PS.
01:04:31La NUPS n'a pas tué le PS.
01:04:33Je ne vois pas pourquoi une alliance...
01:04:35Parce qu'à gauche, ils sont prêts à beaucoup plus de choses,
01:04:37de contorsions et de compromis qu'à droite.
01:04:39Regardez, tout le monde a dit, quand le
01:04:41PS est rentré dans la NUPS, ils allaient
01:04:43disparaître. Résultat, Glucksmann fait 14%,
01:04:45soit deux fois plus que Bellamy.
01:04:47C'est le miracle de la gauche.
01:04:51C'est quand même la gauche modérée.
01:04:53J'ai écouté François-Xavier Bellamy.
01:04:55Je me demandais si c'était la même personne ou un homonyme
01:04:57que l'autre, François-Xavier Bellamy,
01:04:59qui refusait l'alliance.
01:05:01Je me place du point de vue
01:05:03d'un électeur LR. C'est impossible
01:05:05à comprendre. En fait, c'est inaudible.
01:05:07On se dit que ce n'est pas possible.
01:05:09Ils mangent du popcorn, ils sont allés au cinéma.
01:05:11C'est la fin du monde.
01:05:13Et en même temps,
01:05:15non, pas question d'alliance, mais en fait,
01:05:17s'il est au deuxième tour contre quelqu'un d'autre,
01:05:19c'est lui que je choisis. Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:05:21Le message ne passe pas.
01:05:23Je pense que l'électorat LR est très difficile.
01:05:25Vous êtes d'humeur contrariante aujourd'hui, Sébastien.
01:05:27Je pense que les électeurs LR aussi sont
01:05:29contrariés surtout, plus que contrariants.
01:05:31Je pense qu'il y en a une partie qui
01:05:33effectivement soutiennent Éric Ciotti parce qu'il
01:05:35considère que c'est la logique des choses,
01:05:37et il y en a une autre qui, pour des raisons sociologiques,
01:05:39notamment parce qu'il s'inquiète du programme électoral,
01:05:41ou parce qu'il voit aussi la réalité de LR,
01:05:43c'est aussi des présidents de conseils départementaux,
01:05:45régionaux, des mairies, etc. Il y a toute une partie,
01:05:47et je pense que si on a des sondages
01:05:49qui sortent sur l'opinion, vous verrez que c'est très partagé,
01:05:51et peut-être même plutôt en faveur
01:05:53de la position de François-Xavier Bellamy,
01:05:55et je pense que s'il l'a fait, c'est précisément parce qu'il avait des éléments en question.
01:05:57Je pense qu'il y aura des sondages qui vont sortir.
01:05:59Elodie Huchard se trouve devant le siège DLR.
01:06:01Bonsoir avec Fabrice Elsner. Elodie, où est-ce qu'on en est,
01:06:03très précisément ?
01:06:05Voilà, il est 18h22, qu'est-ce qui se passe à l'heure actuelle
01:06:07du côté DLR ?
01:06:09C'est l'anti-fasciste !
01:06:11Bureau politique
01:06:13convoqué en vision conférence.
01:06:15Les Républicains ont donc appris qu'il n'y aurait pas de bureau politique
01:06:17ce soir, mais plutôt demain matin
01:06:19pour une durée brève. Pourquoi ?
01:06:21Parce que, vous le disiez, Éric Ciotti a déposé
01:06:23un recours, et donc il aura lieu
01:06:25demain matin, donc les Républicains ont préféré
01:06:27patienter. Alors évidemment, tout le monde
01:06:29était prêt à recevoir les codes de
01:06:31connexion, et puis surtout, c'est un stress
01:06:33supplémentaire pour les futurs candidats, qui vont
01:06:35donc de nouveau perdre une journée de plus
01:06:37de campagne, puisqu'ils ne savent toujours pas comment
01:06:39vont se dérouler réellement les investitures pour eux.
01:06:41Il y a aussi
01:06:43un rendez-vous judiciaire, c'est ça,
01:06:45demain, Élodie ?
01:06:47Oui, exactement,
01:06:49puisque Éric Ciotti a contesté la
01:06:51décision et la tenue même du bureau
01:06:53politique hier. La décision sera donc
01:06:55rendue demain matin pour savoir
01:06:57si, oui ou non, ce bureau politique était valable.
01:06:59Il y a peu de doute d'ailleurs sur le fait que
01:07:01la décision ne soit finalement pas valable, parce qu'elle ne respecte
01:07:03pas les statuts du parti, d'où la volonté
01:07:05de faire un nouveau bureau politique, parce que
01:07:07celui-là est fait dans le cadre des
01:07:09statuts des Républicains, mais peut-être que pour
01:07:11tenter d'avoir une tension un peu moindre,
01:07:13les Républicains préfèrent attendre un peu
01:07:15moins de 24 heures de plus.
01:07:17Merci beaucoup, Élodie Richard, sur place avec Fabrice Elsner.
01:07:19À l'instant, on a aussi les résultats
01:07:21définitifs des élections européennes, selon le
01:07:23ministère de l'Intérieur. Le rassemblement national
01:07:25est donc à 30%, Renaissance
01:07:27LPS a égalité à 13% ?
01:07:29Non, c'est en termes de sièges.
01:07:31En sièges, vous avez raison. LFI, 9
01:07:33sièges. LR, 6 sièges.
01:07:35Reconquête Europe Écologie Universe, 5 sièges.
01:07:37Non, mais on ne parle plus du tout
01:07:39des européennes, accessoirement. C'est fini.
01:07:41Plus personne ne s'intéresse aux européennes.
01:07:43Juste absolument majeur, mais bon.
01:07:45Mais non, quand même, c'était un peu important.
01:07:47Il y a un usage. C'était important, naturellement,
01:07:49mais la déflagration politique qui a suivi dans le
01:07:51quart d'heure après les résultats, évidemment,
01:07:53a tout emporté. A écrasé tout.
01:07:55Ça a balayé même la victoire,
01:07:57le succès de Raphaël Glucksmann,
01:07:59qui est vraiment le dindon de la farce de cette histoire.
01:08:01Et il était évident que...
01:08:03Pour rester poli.
01:08:05Mais parlons des LR aussi un petit peu.
01:08:07Oui, parlons des Républicains, naturellement.
01:08:09Vous vous rendez compte, d'abord,
01:08:11que le Rassemblement National, par exemple,
01:08:13fait ses premiers déplacements de terrain demain.
01:08:15Ça y est, tout le monde est en campagne.
01:08:17On commence à imprimer les tracts, etc.
01:08:19Et les Républicains sont bloqués. Vous ne pouvez même pas
01:08:21commencer à envoyer les tracts à l'imprimerie,
01:08:23parce que vous ne savez pas si vous allez avoir le droit
01:08:25de mettre le logo Les Républicains dessus.
01:08:27Les investitures ne sont pas bouclées, alors qu'il faut
01:08:29déposer tout cela avant dimanche.
01:08:31Ça risque quand même de poser des problèmes
01:08:33le jour du vote, parce qu'on ne sait pas
01:08:35dans quelle mesure. Certaines élections seront contestées
01:08:37parce que des candidats auront été soutenus
01:08:39alors que le parti n'avait pas le droit de le faire.
01:08:41Ça peut véritablement poser des problèmes
01:08:43juridiques graves, y compris le jour du vote
01:08:45et dans les résultats.
01:08:47Tout cela aura des conséquences sur le scrutin
01:08:49du 30 juin prochain.
01:08:51De toute façon, effectivement,
01:08:53on ne peut pas
01:08:55comprendre l'attitude
01:08:57de M. Bellamy,
01:08:59qui refuse la voix de Ciotti pour après
01:09:01aller nous dire que c'est absolument incompréhensible.
01:09:03D'un autre côté, aux Européennes,
01:09:05ça a donné 7,2.
01:09:07Ciotti vous dit
01:09:09que j'ai trouvé qu'il avait
01:09:11fait une belle campagne, mais que ce n'était pas beaucoup
01:09:13et qu'on n'existait pas vraiment. C'est pour ça
01:09:15que j'ai plongé dans la voix
01:09:17de Hérène. Mais à mon avis, M.
01:09:19Bellamy aurait été bien
01:09:21inspiré de faire comme M. Glucksmann,
01:09:23c'est-à-dire de s'enfuir à Bruxelles
01:09:25et de ne plus dire mot. Puisque là, il est
01:09:27totalement démonétisé d'une
01:09:29certaine façon.
01:09:31Il y a le problème des LR pour des raisons
01:09:33qui ont été très bien expliquées, mais
01:09:35il y a aussi un problème au sein de la majorité
01:09:37parce qu'Edouard Philippe
01:09:39n'est pas d'accord avec François Bayrou.
01:09:41Ils ne sont pas d'accord entre eux et Emmanuel Macron.
01:09:43Je vous donne un exemple. Edouard Philippe veut que tous les candidats
01:09:45qu'il investit avec son parti Horizon
01:09:47portent sa photo sur
01:09:49les affiches électorales. Sauf que ce n'est pas
01:09:51du tout du tout du goût d'Emmanuel Macron.
01:09:53Edouard Philippe
01:09:55envisage même d'investir tout seul
01:09:57des candidats Horizon
01:09:59contre des candidats
01:10:01qui pourraient être investis par le Modem
01:10:03ou la majorité présidentielle. Vous aurez pareil
01:10:05des histoires de double appartenance.
01:10:07Je vous assure que ce qu'il y a, c'est que 2027
01:10:09est dans toutes les têtes de ces élections
01:10:11législatives.
01:10:13Edouard Philippe aussi pense
01:10:15à la suite, essaie d'être maximaliste.
01:10:17Aujourd'hui, il a 58 circonscriptions
01:10:19dans l'accord qu'il a avec
01:10:21l'ensemble, c'est-à-dire tous les partis de la majorité présidentielle.
01:10:23Mais il en veut beaucoup plus.
01:10:25Il ne le satisfait absolument pas.
01:10:27Vous allez voir, ça va être le prochain feuilleton.
01:10:29Surtout sur l'autonomie financière.
01:10:31Parce que les députés actuels
01:10:33de la majorité
01:10:35par voie au premier tour
01:10:371 euro 60.
01:10:39Il va avoir l'autonomie financière.
01:10:41Dans le journal officiel,
01:10:43le parti Horizon est sorti.
01:10:45C'est ce que j'étais en train de dire.
01:10:47Allez-y Jean-Sébastien.
01:10:49Avant, les candidats de la majorité présidentielle
01:10:51avaient été élus ensemble.
01:10:53La clé de répartition financière était fixée une fois pour toutes.
01:10:55Là, Edouard Philippe casse
01:10:57cet accord-là parce qu'il veut récupérer
01:10:59en son nom. Ça ne casse pas forcément le nom.
01:11:01Comme je vous le disais tout à l'heure,
01:11:03des négociations, c'est pour ça que François-Xavier Bellamy
01:11:05n'est pas totalement démonétisé.
01:11:07Il n'est pas totalement démonétisé.
01:11:09Il y a des accords qui se négocient aussi à l'heure actuelle
01:11:11entre LR et d'autres partis. Il y a Elbron-Pivet
01:11:13dans les Yvelines. Il y a un accord avec les LR
01:11:15tourné dans tous les sens qu'on veut.
01:11:17Il y aura des accords locaux.
01:11:19Bien sûr, parce que LR
01:11:21tient un message national
01:11:23sur le terrain.
01:11:25Évidemment, comment ça se joue ?
01:11:27Il y a des tas de stratégies différentes. Vous pouvez avoir
01:11:29un accord en disant « Tiens, je te mets une tanche dans ta circonscription. »
01:11:31Mais vous rigolez,
01:11:33c'est ce qui s'est passé.
01:11:35C'est le mot « tanche » qui m'a fait rire, Sébastien.
01:11:37C'est comme ça qu'ils parlent entre eux.
01:11:39Regardez ce qui s'est passé avec Eric Ciotti.
01:11:41Le RN, parce qu'il y avait un deal
01:11:43avec Eric Ciotti déjà en 2022,
01:11:45avait envoyé la reine du Pambagna,
01:11:47celle qui fait le meilleur Pambagna de la Côte d'Azur,
01:11:49face à Eric Ciotti.
01:11:51Tout le monde savait que c'était la moins bonne des candidats.
01:11:53C'était le moins bon score des Alpes-Maritimes.
01:11:55Parce qu'Eric Ciotti avait dealé.
01:11:57Comme la semaine dernière, il essayait d'y aller avec la majorité
01:11:59parce qu'il voulait être ministre d'Emmanuel Macron.
01:12:01Je ne sais pas qui est vraiment démonétisé dans tout ça.
01:12:03Un tout petit mot quand même des Français,
01:12:05parce que ça les intéresse.
01:12:07Ils sont en train de manger du popcorn,
01:12:09mais ça ne les fait pas forcément rire.
01:12:11Qu'est-ce qu'ils pensent de tout ce qui s'est passé depuis dimanche soir ?
01:12:13Ecoutez leur réaction à Nantes.
01:12:15Ce n'est pas mon spectacle préféré.
01:12:17Vraiment pas. C'est pathétique.
01:12:19Est-ce qu'on ne s'en étonne pas vraiment ?
01:12:21Est-ce qu'on s'en désole ? Certainement.
01:12:23Mais il faut continuer à y voter, effectivement,
01:12:25parce que c'est important d'exprimer sa voix,
01:12:27quelle que soit sa voix d'ailleurs.
01:12:29Et ça fait partie de son devoir de citoyen, tout simplement.
01:12:31Actuellement, je ne peux même pas vous dire
01:12:33pour qui je vais voter, je n'en ai aucune idée.
01:12:35Mais sinon, oui, il faut aller voter.
01:12:37En deux mots, c'est le bordel et il faut y aller voter.
01:12:39J'ai l'impression que ça m'attendra encore plus
01:12:41de différentes forces en présence.
01:12:43Je suis assez inquiète pour la suite.
01:12:45Personnellement, je vais évidemment aller voter
01:12:47pour faire barrage, comme on dit.
01:12:49Voilà, inquiète pour la suite,
01:12:51dit cette dame,
01:12:53Yoann Uzay, on la comprend, parce que pour l'instant,
01:12:55avant de retrouver ses repères
01:12:57dans tout ce qui se passe, dans le magma des négociations,
01:12:59ça va être long.
01:13:01Mais je crois que les Français ont raison d'être inquiets
01:13:03parce que quel que soit le résultat en réalité
01:13:05du 7 juillet prochain, nous allons
01:13:07probablement au-delà d'une
01:13:09crise politique, mais qui peut même
01:13:11se transformer en crise de régime.
01:13:13Parce que si le RN obtient
01:13:15une majorité, qu'elle soit relative ou absolue,
01:13:17et accepte d'aller à Matignon,
01:13:19ce sera une cohabitation extrêmement difficile,
01:13:21bien plus difficile que la cohabitation
01:13:23entre Lionel Jospin et Jacques Chirac,
01:13:25par exemple, où il y avait quand même une entente
01:13:27qui était possible, il y avait une forme de respect
01:13:29même entre les deux hommes. Là, ça ne sera
01:13:31pas le cas du tout, ça va être une guerre terrible
01:13:33entre Matignon et l'Elysée,
01:13:35et les institutions, quoi qu'on en dise, ne sont pas prévues
01:13:37pour cela. Donc ce sera une crise de régime,
01:13:39et s'il n'y a pas de majorité, si aucun
01:13:41gouvernement n'est capable de sortir
01:13:43des urnes le 7 juillet prochain, ce sera aussi
01:13:45une crise de régime.
01:13:47Il y aura forcément des alliances
01:13:49sur un gouvernement.
01:13:50Ça va dépendre de ce qui sort des urnes.
01:13:52Si vous avez trois blocs à part égale
01:13:54et l'Assemblée est divisée en trois tiers,
01:13:56ce sera extrêmement difficile de faire sortir un gouvernement
01:13:58de ces résultats-là.
01:14:00Donc, il n'est pas impossible
01:14:02s'il n'y a aucune majorité qui se dégage,
01:14:04que le gouvernement actuel
01:14:06reste en place pour gérer les affaires courantes,
01:14:08mais ce sera effectivement un blocage,
01:14:10ce sera au président de la République
01:14:12de se poser les bonnes questions, puisque c'est son choix.
01:14:14Les Français,
01:14:16bien sûr, ils ne sont pas contents,
01:14:18mais ils ont quand même élu deux fois
01:14:20M. Macron. La première fois, ils auraient dû
01:14:22comprendre. Ils en ont remis une couche la deuxième fois.
01:14:24Il leur avait dit, le même M. Macron,
01:14:26vous verrez avec moi, vous n'aurez
01:14:28pas le Rassemblement national.
01:14:30C'est une très belle réussite.
01:14:32Éric Nolot, je vois sourire, mais
01:14:34justement, c'est un petit sourire triste que vous avez.
01:14:36Moi, en réalité, tout ce dont
01:14:38on parle comme commentateur politique,
01:14:40ça m'intéresse, ça me passionne, mais le citoyen
01:14:42se désespère. C'est vrai qu'il n'est pas question
01:14:44de la France. J'ai l'impression qu'on
01:14:46est sur le Titanic et qu'il y a une querelle
01:14:48d'ivrogne autour du bar pour
01:14:50distribuer les dernières bouteilles pendant
01:14:52que le bateau coule. Moi, ça
01:14:54m'attriche. Je me dis qu'on comprend enfin ce que
01:14:56ressentaient les Romains pendant la chute de l'Empire.
01:14:58C'est-à-dire quelque chose qui coule, que
01:15:00personne ne veut absolument, ne souhaite
01:15:02ça, mais chacun y comprend.
01:15:04Personne ne sait l'arrêter.
01:15:06La démocratie, ce n'est pas le ronron des
01:15:08technocrates, c'est aussi la politique, c'est
01:15:10aussi des débats, c'est aussi des élections
01:15:12qui sont parfois difficiles avec
01:15:14du clash, avec des débats
01:15:16qui sont forts. C'est ça aussi la démocratie.
01:15:18Moi, je me réjouis que notre pays soit animé
01:15:20effectivement de convictions différentes.
01:15:22C'est le retour de la politique
01:15:24aussi. On assiste au retour de la politique
01:15:26d'un clivage droite-gauche
01:15:28qu'on a prétendu effacer, gommer
01:15:30en disant que ce sont les technocrates qui vont
01:15:32gouverner. On assiste au retour
01:15:34de la politique. Je ne suis pas sûre que ce soit une mauvaise chose pour notre
01:15:36pays. Il n'y aura peut-être pas
01:15:38des choix clairs, des caps qui seront pris.
01:15:40Et moi,
01:15:42je n'adhère pas à cette logique qu'Emmanuel
01:15:44Macron a voulu installer, c'est-à-dire moi ou le
01:15:46chaos. Cette logique est mortifère.
01:15:48On l'a vu dans sa conférence
01:15:50de presse hier. Il essaie d'imposer toujours ce récit.
01:15:52C'est la dernière carte qui lui reste. Si vous votez pour
01:15:54le RN, ce sera le chaos. Regardez, les taux s'envolent.
01:15:56Regardez, ce sera le chaos
01:15:58financier. C'est un argument qui peut être
01:16:00entendable. Mais je rappelle tout de même que sous
01:16:02le quinquennat, les 7 ans que nous avons vécu
01:16:04avec Emmanuel Macron, il y a eu un
01:16:06nombre d'émeutes dans la rue, que ce soit
01:16:08les gilets jaunes, les agriculteurs, les banlieues
01:16:10qui ont été quand même
01:16:12le chaos.
01:16:14L'économie, la sécurité et l'immigration, c'est globalement
01:16:16ce qui préoccupe le plus les gens aujourd'hui.
01:16:18Globalement, le bilan n'est pas bon pour
01:16:20Emmanuel Macron.
01:16:22Les gens se disent, pourquoi est-ce que
01:16:24Marine Le Pen ou Jordane Bardella fait pire ?
01:16:26Au cas où nous assistons, Valérie Pécresse
01:16:28en train de se relever les manches comme si elle était
01:16:30Terminator pour aller déloger Eric Ciotti.
01:16:32Bref, il y a des trucs qui sont complètement lunaires.
01:16:34Je comprends votre point de vue de ce point de vue-là.
01:16:36Mais là, la question politique fondamentale qui se
01:16:38joue, c'est qu'il y a des gens qui considèrent que ça ne
01:16:40peut plus durer comme ça sur l'immigration et sur
01:16:42la montée de l'insécurité ou sur les problèmes d'intégration
01:16:44notamment vis-à-vis de
01:16:46l'islamisme. La question, c'est
01:16:48quel prix sommes-nous ou quel prix les Français sont-ils
01:16:50prêts à payer pour avoir cette politique-là ?
01:16:52C'est fondamentalement ce qui est en train
01:16:54de se jouer. Et la division par rapport au
01:16:56LR, en tout cas au sein de LR, elle est celle-là.
01:16:58Est-ce qu'on continue à mettre dans la balance
01:17:00préserver son assurance-vie, préserver
01:17:02la crédibilité financière de la France ?
01:17:04Où est-ce qu'on regarde ? Et c'était du reste que disait
01:17:06Éric Zemmour. On peut être face
01:17:08à un clivage civilisationnel
01:17:10et considérer que l'urgence
01:17:12civilisationnelle justifie qu'on se préoccupe
01:17:14moins d'autres aspects.
01:17:15Le dernier mot, Vincent Roy, après c'est le journal.
01:17:18Oui, peut-être une remarque
01:17:20parce que vous avez fait votre édito
01:17:22terminant par « Français, encore un effort ».
01:17:24Evidemment, ça me fait penser à la phrase de Sade
01:17:26qui est décrite sous la terreur « Français,
01:17:28encore un effort si vous voulez être républicain ».
01:17:30Et je crois qu'il faut que les Français fassent des efforts là
01:17:32quand ils vont aller voter le 30 parce qu'il faut que cette situation
01:17:34cesse.
01:17:35Simon Guillin, il est 18h33,
01:17:37alors du rappel des titres de l'actualité.
01:17:42Le Hezbollah libanais a affirmé avoir lancé
01:17:44des attaques à la roquette et au drone
01:17:46contre plusieurs bases de l'armée israélienne.
01:17:48Une offensive qui intervient après la mort
01:17:50d'un de ses hauts commandants militaires
01:17:52en début de semaine.
01:17:53Israël s'engage à répondre avec force
01:17:55à toutes les agressions du Hezbollah libanais.
01:17:57Gabriel Attal s'est dit favorable
01:17:59à un débat télévisé avec Jordan Bardella
01:18:01et Jean-Luc Mélenchon.
01:18:03Ce débat doit se tenir entre ceux
01:18:05ou celles qui ont été identifiées
01:18:07comme potentiellement premiers ministres.
01:18:09Gabriel Attal sera candidat dans les Hauts-de-Seine
01:18:11le 30 juin prochain.
01:18:13Et puis Gérald Darmanin s'est montré rassurant
01:18:15sur l'organisation des Jeux Olympiques de Paris.
01:18:17Le ministre de l'Intérieur a assuré aujourd'hui
01:18:19que tout était prêt et très bien prêt
01:18:21pour l'événement qui débute le 26 juillet prochain
01:18:23sur CNews.
01:18:25Gérald Darmanin a affirmé que la dissolution
01:18:27de l'Assemblée nationale n'aura aucun impact
01:18:29sur la tenue de l'événement.
01:18:31Merci beaucoup Simon Guillin.
01:18:33On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
01:18:35sur CNews et sur Europe 1.
01:18:37On évoquera l'éventualité de ce débat.
01:18:39À nouveau un débat Attal-Bardella.
01:18:41Peut-être qu'il aura lieu dans les prochaines semaines.
01:18:43Avec Malika Sorel, députée européenne
01:18:45Rassemblement National.
01:18:5018h39, on se retrouve en direct
01:18:52dans Paul Schein sur CNews et sur Europe 1.
01:18:54Louis de Ragnel est là, Eugénie Bastier.
01:18:56Nous sommes avec Yoann Uzail et Malika Sorel.
01:18:58Bonsoir, députée européenne Rassemblement National.
01:19:00On va évoquer avec vous ce qui se passe
01:19:02depuis dimanche soir,
01:19:04depuis ces élections européennes,
01:19:06cette dissolution et ce Big Bang dans la classe politique.
01:19:08Est-ce que vous avez des nouvelles d'Eric Chottier d'abord ?
01:19:10Il va bien ?
01:19:12Est-ce qu'il est toujours président des LR ?
01:19:14Est-ce que le déjeuner qu'il a eu avec Jordan Bardella
01:19:16s'est déroulé ?
01:19:19Qu'est-ce qui en est ressorti selon vos informations ?
01:19:21Ce n'est certainement pas moi qui vais y révéler.
01:19:23Tant que la fumée blanche ne sort pas,
01:19:25on ne dit rien.
01:19:27Je suis connue pour être quelqu'un
01:19:29qui respecte les moments où on doit se taire.
01:19:31C'est important dans cette phase
01:19:33de discussion, d'échange, de négociation.
01:19:35Eric Chottier est toujours
01:19:37le président des Républicains.
01:19:39Le bureau politique,
01:19:41le politburo qui s'est réuni hier...
01:19:43C'est un politburo pour vous ?
01:19:45C'est un politburo. Oui, je connais
01:19:48Vous allez travailler avec lui ?
01:19:50Oui, absolument.
01:19:52Il ne pouvait pas le démettre.
01:19:54Il a été élu par les militants.
01:19:56C'est comme si demain, les ministres
01:19:58se réunissaient et déposaient Emmanuel Macron.
01:20:00Alors que ce sont les Français qui l'ont élu.
01:20:02C'est la même chose.
01:20:04C'est tout simplement inacceptable.
01:20:06C'est antidémocratique au possible.
01:20:08Il fallait organiser, réorganiser
01:20:10des élections, à la limite,
01:20:12pour voir si les militants soutiennent
01:20:14ou permettent à Eric Chottier
01:20:16de rester à la tête.
01:20:18Mais ce que le bureau politique a fait
01:20:20est tout à fait antidémocratique
01:20:22et inacceptable.
01:20:24Le parallèle, c'est des ministres
01:20:26qui viendront déposer Emmanuel Macron.
01:20:28Moi, je n'ai jamais voté pour lui.
01:20:30Mais je n'accepterai pas
01:20:32qu'on le défasse.
01:20:34Les Français l'ont élu.
01:20:36Il doit rester à son poste.
01:20:38Vous souhaitez une alliance
01:20:40avec les Républicains.
01:20:42On l'a bien compris.
01:20:44Quel programme vous pourriez mettre en œuvre ?
01:20:46On sent bien qu'il y a des accords.
01:20:48Mais sur les questions économiques,
01:20:50il y a des divergences profondes
01:20:52entre les Républicains et le RN.
01:20:54La réforme des retraites a perturbé la France.
01:20:56Ça a agité la France pendant des semaines,
01:20:58pendant des mois.
01:21:00Vous faites quoi sur les retraites
01:21:02si vous arrivez au pouvoir avec les Républicains ?
01:21:04C'est 60-62 ans comme le programme
01:21:06de Marine Le Pen ou c'est 65 ans
01:21:08comme le veulent les Républicains ?
01:21:10D'abord, Marine Le Pen a toujours dit
01:21:12que le principe, c'est le fonctionnement
01:21:14dans les institutions.
01:21:16C'est même moralement ce qu'on attend
01:21:18d'un chef de l'État.
01:21:20C'est la vision de Gaulle.
01:21:22C'est une erreur.
01:21:24Elle l'a toujours dit.
01:21:26Son leitmotiv, c'était
01:21:28le rassemblement de tous les Français
01:21:30et pas simplement la droite.
01:21:32Nous voulons le rassemblement.
01:21:34La situation de la France est très grave.
01:21:36Tous ceux qui veulent venir travailler
01:21:38et je peux vous dire que maintenant
01:21:40je suis à l'intérieur des institutions
01:21:42des organisations du Rassemblement National.
01:21:44Il y a même des gens d'extrême-gauche
01:21:46qui étaient autrefois...
01:21:48Et vous Malika Sorel, vous n'êtes pas de droite ?
01:21:50Je n'ai jamais été encartée nulle
01:21:52par Eugénie Bastien.
01:21:54De sensibilité ?
01:21:56Non.
01:21:58Je suis en fonction des sujets.
01:22:00Vous êtes de droite.
01:22:02Merci beaucoup madame Ferrari.
01:22:04Je me souviens d'un meeting avec François Fillon
01:22:06où vous étiez sur la salle.
01:22:08C'est très important.
01:22:10Je n'ai jamais été dans une approche sectaire.
01:22:12Je réponds déjà à votre collègue.
01:22:14Eugénie, c'est pas Malika Sorel,
01:22:16c'est le programme.
01:22:18C'est-à-dire que Eric Ciotti
01:22:20l'a bien dit lui-même.
01:22:22Aujourd'hui la France est en danger.
01:22:24Les Français réclament des mesures fortes
01:22:26sur le pouvoir d'achat, la sécurité
01:22:28et l'immigration.
01:22:30Je voudrais rappeler ici
01:22:32sur les questions du pouvoir d'achat.
01:22:34Il y a un lien direct entre les budgets
01:22:36alloués par l'Etat
01:22:38à certains postes.
01:22:40On parle toujours d'économie.
01:22:42Il y a des énormes postes.
01:22:44Par exemple, l'immigration.
01:22:46Ce sont les chiffres de l'OCDE.
01:22:48C'est une perte nette chaque année
01:22:50de 46 milliards.
01:22:52Le bilan a été chiffré par l'OCDE.
01:22:54La Fonde d'Apolle,
01:22:56Dominique Rénier, a fait un travail
01:22:58extraordinaire de synthèse.
01:23:00Il compare les situations dans les différents
01:23:02pays de l'Union Européenne.
01:23:04En France, il faut cesser de se dire
01:23:06que ça rapporte. C'est faux.
01:23:08Il y a également toutes les conséquences
01:23:10à l'école. Nous le voyons.
01:23:12J'ai travaillé sur des questions bizarres.
01:23:14Marie Le Pen a dit
01:23:16qu'elle n'abandonnera pas
01:23:18ce qu'elle a dit, c'est-à-dire
01:23:20qu'elle ne lâchera pas, elle ne cèdera pas
01:23:22sur un certain nombre de points, dont le fait
01:23:24qu'elle ne laissera pas les Français sur le bas côté
01:23:26de la route.
01:23:28C'est une non-question.
01:23:30Je vais vous donner un chiffre
01:23:32qui montre qu'il faut arrêter
01:23:34de se focaliser tous.
01:23:36Je ne vous le dis absolument pas.
01:23:38Jordan Bardella était beaucoup plus flou
01:23:40que vous en début de semaine.
01:23:42RTL, je sais très bien
01:23:44de quoi vous faites allusion, il lui a demandé
01:23:46vos priorités et il a dit
01:23:48les priorités, c'est ça. Ça ne veut pas dire
01:23:50qu'il abandonne le reste. Il ne faut pas mal interpréter
01:23:52ce qu'il a souhaité dire, Jordan,
01:23:54ni lui faire un procès d'intention, c'est-à-dire
01:23:56abandonner. Je vous donne un chiffre qui est très important.
01:23:58Je l'avais cité dans mon livre
01:24:00« Les dindons de la farce », c'est le dernier livre que j'avais publié.
01:24:02Pour vous dire à quel point
01:24:04parfois on s'égare dans nos raisonnements.
01:24:06Aujourd'hui, en France,
01:24:08et une nouvelle fois sur les chiffres de l'OCDE,
01:24:10seuls 46,5% des cadres
01:24:12au-delà de 55 ans
01:24:14travaillent.
01:24:16Seuls 46,5% des cadres
01:24:18travaillent. De quoi ?
01:24:20De quoi parlons-nous ?
01:24:22On se dispute pendant des années
01:24:24sur le fait que nous allons arriver à tel âge.
01:24:26Vous, moi, nous pourrons
01:24:28travailler jusqu'à 80, 90 ans
01:24:30de grands intellectuels, on travaille même jusqu'à 100 ans
01:24:32en pleine santé.
01:24:34Mais il y a des métiers où les gens ne peuvent pas.
01:24:36Donc il y a une question, et ça c'est
01:24:38quelque chose qui est extrêmement important pour Marine Le Pen,
01:24:40pour Jordan également,
01:24:42il y a une question
01:24:44d'aider
01:24:46les personnes qui ont besoin d'aide.
01:24:48Derrière les chiffres, il y a des êtres humains,
01:24:50il y a des parcours de vie.
01:24:52Donc l'approche, quand vous dites
01:24:54comment on finance, ce que je viens de vous dire,
01:24:56c'est une grosse somme, on dépense beaucoup d'argent,
01:24:58le robinet est ouvert, le millefeuille
01:25:00administratif, il y a des travaux qui ont été faits.
01:25:02Le premier poste des dépenses publiques aujourd'hui, ce sont les retraites.
01:25:04Il faut quand même le rappeler.
01:25:06Oui, mais vous ne pouvez pas mettre les gens dehors et leur dire
01:25:08vous avez crevé de faim,
01:25:10attendez, dans quel pays ?
01:25:12Donc vous revenez sur la réforme des retraites d'Emmanuel Macron
01:25:14ou vous laissez la situation telle qu'elle ?
01:25:16Il est évident que dans un certain
01:25:18nombre de cas, il faudra rediscuter
01:25:20certaines choses. Ça ne veut pas dire réouvrir le chantier,
01:25:22parce qu'il y a tout de même,
01:25:24Louis, quelque chose d'extraordinaire, c'est que
01:25:26là, pendant les élections européennes,
01:25:28tous les ministres et tapiers d'oeuvre ne travaillaient pas.
01:25:30On repart sur des élections,
01:25:32pendant un mois, on ne fait rien.
01:25:34Le pays est à l'arrêt depuis six mois.
01:25:36C'est tout à fait inacceptable. Et là,
01:25:38on rentre dans une phase d'instabilité
01:25:40totale. Regardez comment les marchands ont réagi.
01:25:42Vous avez un président de la République qui vient
01:25:44à la télé, qui dit mon Dieu, à la face
01:25:46du monde entier, et on va recevoir
01:25:48le monde entier chez nous. Il leur dit
01:25:50la catastrophe, Mussolini
01:25:52va revenir, Hitler va revenir,
01:25:54mais il n'y a pas pire sur le plan de l'économie.
01:25:56L'économie est basée sur la confiance.
01:25:58Si vous introduisez un doute sur la stabilité
01:26:00d'un pays vis-à-vis des
01:26:02investisseurs, c'est catastrophique.
01:26:04Et c'est vraiment ce qu'a fait Emmanuel
01:26:06Macron. Donc, il doit calmer le jeu.
01:26:08Et je m'attendais hier, lorsque le joueur à l'archer
01:26:10est venu à la télé, parce que je fais
01:26:12passer des messages dans son entourage, et j'avais
01:26:14dit, il faut absolument calmer le jeu.
01:26:16Il faut dire, il y a eu des élections,
01:26:18le vote du peuple doit être respecté,
01:26:20accepté, on recommence
01:26:22une séquence d'élections,
01:26:24mais soyons calmes.
01:26:26Arrêtons d'agiter les peurs, regardez
01:26:28les manifestations qu'il y a eues,
01:26:30avec des panneaux
01:26:32appelant au meurtre, c'est-à-dire
01:26:34Jordan, tu es mort, et puis
01:26:36des manifestants qui ont tourné des champs,
01:26:38et je suis désolée de le dire, mais c'est les Français
01:26:40d'origine qui défilaient. On le voyait, ce n'était pas
01:26:42les banlieues, qu'on incrimine parfois sur
01:26:44certaines choses, et il a raison, je ne dis pas le contraire.
01:26:46Et ils scandaient Louis XVI,
01:26:48on t'a décapité, Macron,
01:26:50on va recommencer. Comment est-ce qu'on peut laisser
01:26:52ce climat
01:26:54délétère de haine, et laisser
01:26:56ces gens crier ce qu'ils ont crié ?
01:26:58Malika Sorel, Éric Ciotti a fait un mouvement
01:27:00vers l'Assemblée nationale, combien
01:27:02de députés vont le suivre exactement ?
01:27:04Éric Ciotti, combien de troupes exactement ?
01:27:06Alors il y a beaucoup, beaucoup,
01:27:08beaucoup de personnes qui aimeraient venir.
01:27:10Beaucoup.
01:27:12Y compris des députés sortants ?
01:27:14Oui, y compris des députés sortants,
01:27:16c'est pas moi qui vais vous donner le chiffre.
01:27:18Vous dites qu'il y en a beaucoup, donc vous devez avoir un chiffre.
01:27:20Moi je suis quelqu'un de très discipliné.
01:27:22Mais s'il y en a beaucoup, c'est que vous connaissez le chiffre.
01:27:24Il y a beaucoup de députés sortants ou pas ?
01:27:26Je vais vous dire, la nuit de lundi, la commission
01:27:28a siégé toute la nuit. Ils se sont arrêtés
01:27:30une heure seulement.
01:27:32Parce que dès l'annonce, dimanche soir,
01:27:34et j'étais à côté de Marine Le Pen,
01:27:36on avait déjà les téléphones qui crépitaient
01:27:38l'annonce de la dissolution,
01:27:40de personnalités, de gens déjà
01:27:42identifiés, qui voulaient rejoindre
01:27:44cette espérance.
01:27:46Vous dites qu'il y aura
01:27:48beaucoup de candidats investis.
01:27:50Vous dites qu'il y en a beaucoup.
01:27:52Mais les députés sortants, les républicains, qui veulent
01:27:54les cicataires, est-ce qu'il y en a beaucoup ?
01:27:56J'espère qu'ils résisteront au
01:27:58climat de peur et même de terreur
01:28:00qui a été installé
01:28:02hier soir, avec ce poli de bureau.
01:28:04Parce que moi hier, j'ai eu au téléphone
01:28:06une personne extrêmement importante
01:28:08qui me disait, oui, j'aimerais venir,
01:28:10mais là, parce que s'ils viennent
01:28:12et qu'ils ne gagnent pas, ils perdent tout,
01:28:14il y en a qui sont à des postes importants,
01:28:16ils ont peur de la réaction, c'est-à-dire qu'il y a
01:28:18un climat antidémocratique qui a été installé.
01:28:20On ne devrait pas menacer les gens
01:28:22en leur disant, si vous ne restez pas
01:28:24avec nous, voilà ce qui va vous arriver.
01:28:26Malika Sorrel, parlons aussi de ce qui se passe à gauche,
01:28:28avec là, pour le coup, une plateforme
01:28:30qui va aboutir, des circonscriptions
01:28:32qui sont déjà réparties,
01:28:34la France insoumise qui va s'allier
01:28:36aux partis socialistes, à Europe Écologie
01:28:38et les Verts, aux communistes,
01:28:40avec un accord
01:28:42que le Premier ministre, Gabriel Attal, qualifiait
01:28:44d'accord de la honte. Comment est-ce que
01:28:46vous vous positionnez par rapport à ce nouveau front
01:28:48populaire ? Oui, mais madame Ferrari,
01:28:50vraiment, je vous remercie de poser
01:28:52cette question, parce que j'estime
01:28:54que c'est ce qu'il y a de plus grave et de plus important
01:28:56dans ces élections qui se profilent,
01:28:58c'est-à-dire que tant
01:29:00qu'on n'a pas voté, ce n'est pas fait,
01:29:02mais le risque est extrêmement important
01:29:04et donc c'est très grave que demain,
01:29:06nous ayons un mouvement dans lequel
01:29:08il y a LFI qui accède au pouvoir,
01:29:10avec, vous l'avez entendu, Jean-Luc Mélenchon,
01:29:12qui dit « Pourquoi pas moi ? »
01:29:14Absolument. Il pourrait
01:29:16diriger la France. Et là, je pense que
01:29:18pour le coup, il faut s'inquiéter sur le plan de l'économie,
01:29:20parce que nous irions
01:29:22devant des difficultés
01:29:24monstrueuses. Et pas avec l'ORN.
01:29:26Non, pas avec l'ORN.
01:29:28Allez-y, allez-y, répondez.
01:29:30Je peux terminer, Eugénie, vous imaginez bien
01:29:32avec tout ce que j'ai écrit
01:29:34depuis tant d'années dans mes livres,
01:29:36que je combats
01:29:38toute leur approche communautariste,
01:29:40séparatiste. Aujourd'hui, hier,
01:29:42j'ai eu au téléphone un haut-gradé de la police
01:29:44qui me disait qu'il n'a jamais été aussi inquiet,
01:29:46je n'ai jamais été
01:29:48aussi inquiet pour la France qu'aujourd'hui.
01:29:50Et ce qu'il voit, c'est qu'il y a
01:29:52une tentative sur le terrain de faire sortir
01:29:54ce qu'ils appellent les quartiers, en gros
01:29:56les populations issues d'immigration,
01:29:58les faire sortir, c'est-à-dire les faire de nouveau
01:30:00entrer en émeute. J'ai eu des mères
01:30:02au téléphone qui me disent « Il y a des jeunes,
01:30:04des quartiers d'origine
01:30:06extra-européenne qui viennent, qui disent
01:30:08« Moi, je veux voter » parce que LFI et autres
01:30:10leur ont dit « Il faut que vous alliez voter » et donc
01:30:12ils viennent, ils sont violents dans les mairies et ils disent
01:30:14« Je veux voter ». On leur dit « Mais non, les listes sont
01:30:16clos, il fallait s'inscrire avant ». Et donc même
01:30:18des mères ont peur. Donc vous imaginez ce qui se passe.
01:30:20Jean-Luc Mélenchon qui a défilé
01:30:22avec des frères musulmans dans les
01:30:24manifestations contre, entre guillemets,
01:30:26l'islamophobie.
01:30:28Raquel Garrido,
01:30:30Alexis Corbière, dont la fille avait été
01:30:32mise en garde à vue en janvier 2024.
01:30:34Mais ça c'est personnel.
01:30:36Ce n'est pas personnel.
01:30:38Ça dit beaucoup.
01:30:40Ils ont fait un communiqué pour dire que
01:30:42sa fille a été
01:30:44mise en garde à vue. Elle avait posé ce genre de choses.
01:30:46Je suis antisémite, j'assume.
01:30:48Et elle a été
01:30:50mise en garde à vue pour apologie du terrorisme.
01:30:52Je suis désolée.
01:30:54On ne peut pas déxonérer
01:30:56leur intimité familiale.
01:30:58Non, non, regardez. Vous-même sur
01:31:00les plateaux, vous dites régulièrement
01:31:02quand il y a des problèmes, l'excuse de
01:31:04minorité. Et si les parents ne savent
01:31:06pas éduquer leurs enfants, il faut qu'on
01:31:08parle sur les
01:31:10allocations familiales, qu'on fasse des suspensions.
01:31:12Vous ne pouvez pas d'un côté, pour
01:31:14les personnes issues de l'immigration, dire
01:31:16voilà, si leurs parents n'ont pas su leur faire
01:31:18respecter la République, nous allons
01:31:20taper sur les questions d'allocations
01:31:22familiales, ce que moi j'ai soutenu à l'époque
01:31:24de Nicolas Sarkozy.
01:31:26J'ai soumis aussi à Nicolas Sarkozy
01:31:28avec Éric Ciotti, il fallait suspendre les allocations
01:31:30familiales pour les questions d'absentisme à l'école.
01:31:32Donc vous ne pouvez pas soutenir ce discours pour les enfants
01:31:34issus de l'immigration. Et après, quand c'est les enfants
01:31:36de Monsieur Corbière ou Raphaël Garido
01:31:38dans l'association, c'est un drame personnel.
01:31:40Une question du Hanouzaï.
01:31:42Éric Zemmour
01:31:44vous tend la main, il l'a fait à plusieurs reprises,
01:31:46il souhaite une alliance, il voudrait faire
01:31:48partie de ce grand rassemblement que
01:31:50vous êtes en train d'initier, vous essayez
01:31:52de l'initier en tout cas. Pourquoi
01:31:54est-ce que vous fermez la porte à Éric Ciotti ?
01:31:56À Éric Zemmour.
01:31:58On est prêt à travailler avec tous
01:32:00les patriotes
01:32:02sauf Éric Zemmour.
01:32:04C'est très récent la position d'Éric Zemmour.
01:32:06Parce que pendant ce que vous dîtes d'ADIR,
01:32:08pendant toute la campagne,
01:32:10il a même dit, et d'autres
01:32:12personnes importantes de son mouvement,
01:32:14ils ont passé leur temps à dire
01:32:16qu'il y avait une alliance objective
01:32:18et même que Jordan Bardella
01:32:20et Marine Le Pen étaient complices d'Emmanuel Macron.
01:32:22Il n'a eu de cesse d'attaquer
01:32:24ce mouvement. Et moi je peux vous dire
01:32:26que toute la plupart des
01:32:28attaques pendant l'élection, pendant
01:32:30la campagne, qui ont été remontées
01:32:32contre moi en tant qu'enfant de l'immigration
01:32:34venaient de reconquête. Et c'était extrêmement
01:32:36violent. Ça n'a pas été dénoncé.
01:32:38Donc là c'est récent. Il dit
01:32:40qu'il voudrait travailler avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:32:42C'est à eux de décider
01:32:44mais c'est tout récent. C'est vrai qu'il a une position
01:32:46et Jordan en a bien parlé hier
01:32:48y compris vis-à-vis de Marion Maréchal.
01:32:50C'était avant qu'elle prenne position.
01:32:52C'est une position que Jordan a saluée.
01:32:54Il a dit que c'est une question de confiance.
01:32:56Elle-même était partie
01:32:58quand elle a vu qu'Éric Zemmour
01:33:00est à 17%. Elle a abandonné
01:33:02le Rassemblement National pour partir chez Éric.
01:33:04C'était au moment de l'élection présidentielle.
01:33:06Donc oui, Marion Maréchal
01:33:08est une opportuniste. Maintenant qu'Éric
01:33:10elle se rend à l'évidence. C'est à dire
01:33:12qu'elle a fait un pari perdant
01:33:14et maintenant elle veut revenir.
01:33:16Maintenant je vais vous dire, la position
01:33:18qu'elle a eue hier
01:33:20c'est tout à fait salutaire.
01:33:22Il faut la saluer. Elle est courageuse.
01:33:24C'est très bien qu'elle prenne position
01:33:26et qu'elle comprenne que l'intérêt de la France
01:33:28doit être placé au-dessus des intérêts partisans.
01:33:30Mais jusqu'à hier, Éric Zemmour
01:33:32était dans une attaque frontale
01:33:34en permanence.
01:33:36Et pendant la campagne des Européennes
01:33:38ils nous ont considéré comme
01:33:40leur principal adversaire en permanence.
01:33:42Alors Malika Sorel, aujourd'hui pour vous
01:33:44la campagne européenne est terminée.
01:33:46Vous êtes députée européenne.
01:33:48On voit les législatives avec ces projections
01:33:50qui nous arrivent et il y a une possibilité
01:33:52c'est que le Rassemblement National
01:33:54ait cette capacité à gouverner.
01:33:56Comment est-ce que vous vous préparez ?
01:33:58C'est la question que beaucoup de gens se posent.
01:34:00Est-ce que vous organisez des réunions ?
01:34:02Comment est-ce que vous vous préparez ce programme de gouvernement
01:34:04avec Jordan Bardella et toute l'équipe du RN ?
01:34:06Alors d'abord, ça m'amuse toujours
01:34:08lorsqu'on dit on va préparer
01:34:10un programme. Si on est dans la politique depuis très
01:34:12longtemps, on a déjà les grandes lignes du programme.
01:34:14Ou la manière de gouverner.
01:34:16Même la composition du gouvernement.
01:34:18Il y a déjà bien sûr
01:34:20des idées, des noms,
01:34:22des compétences.
01:34:24Oui, il y a déjà, Jordan Bardella
01:34:26a déjà en tête ce qu'il aimerait avoir à ses côtés.
01:34:28C'est une évidence sur le plan des compétences.
01:34:30Parce que dès que nous arriverons
01:34:32au pouvoir, nous allons travailler
01:34:34dès le premier jour. Vous serez au gouvernement ?
01:34:36C'est le Premier ministre
01:34:38qui décide de la liste.
01:34:40Vous aimeriez ? Moi je n'ai jamais
01:34:42réfléchi en tant qu'aimée ou pas aimée.
01:34:44On m'a fait un certain nombre de procès.
01:34:46Moi je l'ai dit, je suis un soldat
01:34:48de la France. Donc là où je pourrais aider
01:34:50la France, et je le dis, je n'utilise pas
01:34:52le terme soldat par hasard.
01:34:54Vous en serez capable ?
01:34:56Merci. Dernier mot.
01:34:58Merci beaucoup. Merci Eugénie Bastier,
01:35:00Louis de Ragnel, Yoann Uzay.
01:35:02Merci Manika Sorel. Dans un instant, c'est
01:35:04Pierre de Villeneuve sur Europe 1. Bonsoir
01:35:06Pierre. Menu d'Europe 1 soir.
01:35:08Eh bien, mystère chez les LR.
01:35:10Jour 2. Et puis évidemment, tout ce que vous avez
01:35:12raconté dans Punchline, on continue
01:35:14la discussion avec notamment Laurent Jacobelli
01:35:16du RN, Marc Ferracci de Renaissance et Léon Desfontaines
01:35:18du Parti communiste. Merci Pierre de Villeneuve.
01:35:20Et sur CNews, c'est Christine Kelly qui vous attend
01:35:22pour Fin sale info. Bonne soirée à vous sur nos
01:35:24deux antennes.