Trois jours après avoir annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron tient une conférence de presse ce mercredi devant près de 200 journalistes au Pavillon Cambon Capucines à Paris. Le président lance, pour son camp, la campagne des élections législatives anticipées, prévues le 30 juin et le 7 juillet.
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00:00— J'entends tout ce qui peut être dit là aussi dans les commentaires et souvent dans ce qui se passe derrière les rideaux, les portes fermées.
00:07— Vous démissionnerez pas avant 2027. — Non. Vous tordez le cou à ce canard qui n'a jamais existé. C'est absurde. Je crois dans la force de nos institutions.
00:18Écoutez, je me suis soumis à deux reprises au suffrage des Françaises et des Français. Alors j'entends tout ce qu'on dit sur ma pomme.
00:25On le disait il y a 2 ans. Il se trouve que je suis à des élections qui m'ont tout de même choisi. Donc ça doit pas être si terrible que certains le décrivent.
00:32Après, qu'il y ait des ambitions personnelles des uns et des autres qui soient contrariées par les moments actuels, non-tac, mais ça n'est pas grave.
00:37Nous sommes dans un moment historique du pays. Bon. Donc je vais vous répondre très simplement. La première chose, les conséquences politiques
00:45de l'élection de dimanche, je les ai tirées devant vous aujourd'hui. Je les ai annoncées dimanche soir. Je vous les ai explicitées.
00:51Il y a une colère qui est là. Il faut l'entendre. Il faut lui donner un débouché. Il va les dissoudre. La deuxième chose, le président de la République,
00:59il doit donner un cap, une vision, mais il n'est pas là pour faire campagne au législatif. Donc je ne ferai pas campagne au législatif,
01:05de la même manière que je ne l'ai pas fait en 2022 et en 2017. Ça n'a pas changé. Je note que parfois les mêmes m'ont reproché en 2022
01:13de ne pas avoir fait suffisamment campagne. Et c'était pour cela qu'on avait une majorité relative. Enfin, ça vous montre que parfois,
01:20chez certains, on en a un cinquième. C'est de toute façon toujours la responsabilité du président. Je m'accommode de ce sort. Ça fait 7 ans que je vis avec.
01:27Mais le président n'a pas à faire campagne. C'est le Premier ministre qui va porter cette campagne avec les responsables de la majorité qui sont là, à ses côtés.
01:35La majorité est unie. Le secrétaire général du groupe Horizon est là, à nos côtés. Et la majorité est évidemment unie dans cette bataille.
01:43Et elle n'est pas simplement unie. Elle est en situation de conquête. Elle veut conquérir de nouvelles circonscriptions et d'ouverture, de dialogue,
01:50de rassemblement. Voilà. Et donc je n'entends pas faire campagne davantage que je l'ai fait en 2017 et en 2022. Mais je pense qu'aujourd'hui,
02:03dans le contexte que nous vivons, il est important de à la fois donner le cap et de donner la méthode. C'est ce que je voulais faire aujourd'hui.
02:11— Et vous souhaitez débattre avec Marine Le Pen ? — Non. Je l'ai déjà dit. J'ai fait cette offre de clarification avant les Européennes.
02:18Parce qu'elle l'avait soumise. Elle ne s'est pas rendue au rendez-vous. J'ai compris que Mme Le Pen voulait rejouer la présidentielle
02:24en disant que si elle voulait seser un débat avec moi, il fallait ensuite que je démissionne. Je l'invite à relire la Constitution de notre République.
02:34Donc non. Dans ce contexte-là, non. Évidemment. Les choses sont claires. S'il y a un endroit où les choses sont claires,
02:45je crois pouvoir vous le dire, c'est ici.