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  • 26/05/2024
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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News
Transcription
00:00:00 - Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline en direct sur CNews.
00:00:04 Et au sommaire, ces violences qui ont éclaté hier soir en marge de la finale de la Coupe
00:00:08 de France qui opposait Lyon à Paris hier.
00:00:11 30 supporters et 8 policiers ont été blessés au péage de Fren Les Montaubans, à une
00:00:16 cinquantaine de kilomètres du stade Pierre-Manroi de Lille où se déroulait le match.
00:00:20 Alors comment cette scène surréaliste a-t-elle pu se produire ? Et surtout, à qui la faute
00:00:24 les derniers éléments avec notre journaliste de police, justice Sandra Buisson, dans un
00:00:28 instant.
00:00:29 - Êtes-vous satisfait du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron ? C'est la question qu'on
00:00:33 vous pose dans notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:00:37 76% de la population juge que son bilan en matière de sécurité est négatif, contre
00:00:43 seulement 24% qui le jugent positif.
00:00:46 Comment expliquer ces chiffres ? On en débat avec mes invités.
00:00:49 Et puis la vitesse, généralisée à 30 km/h dans les villes partout en France.
00:00:54 Qu'en pensez-vous ? C'est une proposition de l'association Prévention routière.
00:00:58 Une pétition a été lancée.
00:00:59 Nous serons tout à l'heure avec Philippe Nozière, président de 40 millions d'automobilistes.
00:01:03 Et puis nous reviendrons également sur cette dernière information.
00:01:08 Un homme a agressé plusieurs personnes avec un couteau dans le métro lyonnais.
00:01:13 Ça s'est passé aux alentours de 14h30.
00:01:15 On va en parler dans un instant.
00:01:17 Mais juste avant, le rappel des titres de l'actualité à 17h.
00:01:20 C'est avec Simon Guilain.
00:01:21 Bonjour Simon.
00:01:22 - Bonjour Mickaël et bonjour à tous.
00:01:23 La situation reste extrêmement tendue aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie.
00:01:26 Les forces de l'ordre peinent toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa.
00:01:30 L'aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu'au 2 juin prochain.
00:01:35 7 personnes, je le rappelle, ont été tuées depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
00:01:39 Un nouvel incident dans un avion Boeing.
00:01:42 12 personnes ont été blessées dans un avion de la compagnie Qatar Airways qui reliait Doha à Dublin.
00:01:47 Toutes ces personnes ont été blessées en raison de très fortes turbulences.
00:01:51 L'appareil a cependant pu atterrir en toute sécurité à l'aéroport de Dublin.
00:01:55 Des services d'urgence ont immédiatement été mobilisés.
00:01:58 Et puis au Proche-Orient, l'armée israélienne a mené de nouveaux bombardements dans la bande de Gaza.
00:02:03 Et dans le même temps, le Hamas indique avoir visé Tel Aviv avec un important barrage de roquettes.
00:02:08 Depuis plusieurs jours maintenant, les efforts diplomatiques s'intensifient
00:02:11 en vue d'une reprise des négociations pour parvenir à une trêve, Mickaël.
00:02:15 - Merci beaucoup Simon et à tout à l'heure.
00:02:19 Punchline Weekend avec cet après-midi Jonathan Cixous.
00:02:22 Très heureux de vous accueillir.
00:02:24 Bonjour Jonathan.
00:02:25 Bienvenue.
00:02:26 Bonjour également à Maddy Céddy, communicante.
00:02:28 Bonjour.
00:02:29 Bienvenue à vous.
00:02:30 Bienvenue à Vincent Delamore-Andière, avocat pénaliste.
00:02:33 Bonjour Vincent.
00:02:34 Bonjour.
00:02:35 Bonjour également à Dominique Artus, rédacteur en chef de Réel Média.
00:02:37 Bonjour.
00:02:38 Et puis Sandra Buisson qui est avec nous autour de la table du service police-justice de CNews.
00:02:42 Sandra, on va parler de cette agression qui s'est passée dans le métro lyonnais au niveau
00:02:47 de la station Jean-Jaurès aux alentours de 14h30 cet après-midi.
00:02:52 Oui, 14h30, 14h40.
00:02:54 On est dans le 7e arrondissement de Lyon, métro ligne B au niveau de la place Jean-Jaurès.
00:02:59 Un individu agresse plusieurs personnes avec un couteau.
00:03:03 Deux individus sont notamment blessés au niveau de l'abdomen et puis une autre personne
00:03:09 est blessée au bras.
00:03:10 Leur pronostic vital n'est pas engagé.
00:03:13 Au total, il y a deux blessés en urgence absolue, deux blessés légers, mais aucun
00:03:17 pronostic vital engagé.
00:03:19 L'auteur, lui, a pu être interpellé dans la foulée.
00:03:22 À ce stade, on nous indique qu'il est inconnu des fichiers des services de police et selon
00:03:28 nos informations, il n'a rien dit au moment des faits, pas de notion de revendication
00:03:32 ou de propos idéologiques.
00:03:34 Alors l'adjoint maire de Lyon a réagi sur le réseau social X.
00:03:38 "Tout mon soutien aux victimes de l'agression au couteau au métro Jean-Jaurès.
00:03:41 Nos pensées vont aux trois personnes blessées.
00:03:44 Merci aux policiers municipaux et aux pompiers mobilisés.
00:03:47 L'État de Lyon condamne cet acte d'une particulière gravité."
00:03:50 Réaction aussi de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:03:54 La police a interpellé un individu à la suite d'une agression au couteau.
00:03:58 Trois victimes sont prises en charge par les secours.
00:04:00 "Respectez le périmètre de sécurité et évitez le secteur."
00:04:04 Une agression en plein après-midi à Lyon, un dimanche.
00:04:09 Donc ça veut dire qu'on est dans les transports en commun.
00:04:11 Ça veut dire qu'il y a des familles, qu'il y a des enfants.
00:04:14 On peut imaginer le choc des personnes qui se trouvaient là.
00:04:18 Alors il y a les victimes et puis il y a également les personnes
00:04:20 qui se trouvaient à ce moment-là dans le métro lyonnais,
00:04:23 même si on a encore très peu d'éléments sur ce qui s'est passé,
00:04:26 Vincent Lamorandière.
00:04:28 Oui, déjà la première question, c'est qu'elle est mobile ?
00:04:30 On ne l'a pas du tout.
00:04:31 On ne sait pas du tout s'il y a une dimension terroriste ou pas dans ce geste-là.
00:04:34 Donc il faut rester très prudent d'une part.
00:04:37 D'autre part, on voit que les policiers ont bien fait leur travail.
00:04:39 Donc là, ils ont fait usage de la force et ils ont fait ce qu'il fallait.
00:04:44 Dernier point, c'est qu'on s'aperçoit que là encore,
00:04:46 il faut que la population soit absolument associée à l'effort de sécurité.
00:04:49 C'est-à-dire que là, que tous, tout un chacun, toutes les familles,
00:04:53 tous les adultes responsables soient formés en matière de sécurité
00:04:56 pour apprendre à se protéger au maximum.
00:04:58 Je pense que ça devient une nécessité dans notre société.
00:05:01 Jonathan Sixwood, réaction ?
00:05:02 La première chose de laquelle on peut penser, effectivement,
00:05:04 c'est à l'arrestation rapide de l'auteur de cet acte assez abject.
00:05:12 Il faut être prudent pour le moment.
00:05:13 Comme vous l'avez dit, l'enquête ne fait que commencer.
00:05:17 Mais ça révèle quoi ?
00:05:18 Ça révèle cette hyper-violence de toute façon.
00:05:21 On en parlera tout à l'heure dans un tout autre domaine.
00:05:23 Et pourtant, on voit que les...
00:05:25 Il suffit de voir votre sommaire en images.
00:05:27 Ce sont des scènes de violence qui se multiplient
00:05:30 dans plein de secteurs totalement différents
00:05:32 et qui constituent notre société actuelle.
00:05:35 Et on y reviendra.
00:05:36 Bien sûr, Sandra, vous nous tenez informés
00:05:38 dès que vous avez d'autres informations.
00:05:41 Et de toute façon, vous restez avec nous
00:05:42 parce qu'on va continuer à parler, effectivement, de violence.
00:05:45 Mais dans un tout autre domaine.
00:05:46 Je pense que vous faisiez allusion à ça, mon cher Jonathan,
00:05:49 avec cette image d'une carcasse de bus incendiée
00:05:54 que vous voyez à l'image.
00:05:56 Conséquence de ces violences qui ont éclaté hier,
00:05:58 en fin d'après-midi, en marge de la finale de la Coupe de France,
00:06:02 qui opposait Lyon à Paris.
00:06:03 30 supporters et 8 policiers ont été blessés
00:06:05 au péage de Fren Les Montaubans,
00:06:07 à une cinquantaine de kilomètres du stade Pierre-Montroy de Lille,
00:06:10 où se déroulait le match.
00:06:12 Un bus, vous le voyez, a été incendié.
00:06:14 Deux autres, endommagés.
00:06:16 Selon la préfecture, les forces de l'ordre ont procédé à 10 interpellations.
00:06:20 Emmanuel Macron a condamné ces affrontements
00:06:23 avec la plus grande vermeté.
00:06:24 Sandra, alors évidemment, la question qu'on se pose,
00:06:27 à qui la faute ?
00:06:28 L'Olympique lyonnais semble incriminer la police,
00:06:31 mais c'est certainement beaucoup plus compliqué que ça.
00:06:34 D'abord, il faut prendre en compte que depuis des semaines,
00:06:36 l'objectif des autorités, c'était que les deux types de supporters
00:06:39 ne se croisent pas, ne se rencontrent pas.
00:06:42 Ce qui paraît logique.
00:06:44 Par exemple, ça a été le cas toute la soirée,
00:06:46 c'est-à-dire que dans les métros à Lille,
00:06:48 il est prévu qu'il y ait deux lignes de métro différentes,
00:06:50 des arrêts de métro différents, des entrées dans le stade différentes.
00:06:53 Et effectivement, tout le reste de la soirée, ça s'est bien passé.
00:06:56 Ça devait être le cas aussi sur la route.
00:06:59 À 15h15, les Lyonnais avaient rendez-vous à Rumeau-Court sur l'A26
00:07:03 pour récupérer l'escorte de sécurité
00:07:05 et ensuite être convoyés jusqu'au stade.
00:07:09 À 16h30, de leur côté, les Parisiens avaient rendez-vous
00:07:13 à Frenne-les-Montauban au PH sur l'A1
00:07:15 pour eux-mêmes récupérer leur sécurité.
00:07:17 Deux lieux différents à une demi-heure de route d'écart.
00:07:20 Donc vraiment, c'était pour les séparer qu'il n'y ait pas de rencontre.
00:07:23 Selon les autorités, ce qu'on a pu comprendre,
00:07:26 c'est qu'il y a eu deux comportements suspects du côté de l'Olympique lyonnais.
00:07:31 D'abord, ça n'a pas eu de conséquences de violence,
00:07:35 mais huit bus de l'Olympique lyonnais se sont présentés à Frenne,
00:07:39 sur le lieu de rendez-vous des Parisiens,
00:07:41 juste avant que les Parisiens n'arrivent.
00:07:43 Très vite, les services de sécurité présents ont vu que ça allait créer un problème,
00:07:46 donc ont fait repartir tout de suite ces huit bus de Lyon.
00:07:49 Il n'y a pas eu de violence, ils n'ont pas croisé les Parisiens,
00:07:51 mais pourquoi ces bus de Lyon sont arrivés à Frenne alors que ce n'était pas prévu ?
00:07:55 Ça, c'est une question qui reste en suspens.
00:07:57 Et de l'autre côté, le deuxième non-respect du côté lyonnais,
00:08:01 c'est qu'on a quatre bus des Lyonnais qui sont bien à l'heure
00:08:04 au rendez-vous prévu à Rumeau-Court
00:08:06 et ils attendent trois autres bus qui sont en retard.
00:08:08 Il y a eu des soucis au démarrage à Lyon, trois bus sont en retard.
00:08:12 Dans ces trois bus qui vont arriver à Rumeau-Court,
00:08:15 un des bus ne s'arrête pas, il tire tout droit,
00:08:19 il va tout droit et il va en direction du péage de Frenne,
00:08:22 en direction des Parisiens.
00:08:24 Voyant cela, les policiers qui étaient là en train de préparer leur escorte des Lyonnais
00:08:29 doivent escorter ce bus qui file tout droit tout seul
00:08:32 et qui part sans escorte pour éviter qu'il y ait des problèmes.
00:08:34 Donc, ils emmènent le reste des troupes avec eux.
00:08:37 Ces six autres bus qui étaient sagement en attente à Rumeau-Court
00:08:40 et tout le monde file derrière le bus réfractaire
00:08:44 qui est parti tout seul en direction de Frenne.
00:08:46 Il arrive à Frenne avant l'arrivée de l'escorte,
00:08:49 les violences commencent.
00:08:50 Les Lyonnais, eux, de leur côté, ont publié un communiqué
00:08:55 et cette façon qu'a eue l'escorte de suivre le bus resquilleur,
00:08:59 eux, ils le traduisent d'une autre manière.
00:09:02 Je vais vous lire la phrase.
00:09:03 Ils disent "l'escorte de police a décidé de faire passer sept quarts lyonnais
00:09:08 au milieu des 18 quarts parisiens au péage de Frenne",
00:09:11 alors que selon les autorités, l'escorte n'a fait que suivre
00:09:15 le bus resquilleur qui partait sans personne en direction des Parisiens.
00:09:19 Ce que vous nous dites, c'est que c'est plus une poursuite qu'une escorte.
00:09:22 Ça y ressemble.
00:09:23 C'est ce qu'on nous explique.
00:09:25 Et alors que du côté des Lyonnais, on fait passer ça
00:09:28 pour une directive de la police d'aller vers Frenne.
00:09:31 Quoi qu'il en soit, on est à 60 jours du début des Jeux olympiques.
00:09:35 Il va falloir quand même que cette affaire s'éclaircit,
00:09:38 que les responsables rendent des comptes d'abord
00:09:41 et en tirent des leçons, clairement,
00:09:44 parce que là, il y a visiblement un souci, Dominique Arthus.
00:09:48 Oui, franchement, s'il n'y avait pas autant de blessés, ce serait une farce.
00:09:52 En fait, ce n'est pas une farce, c'est tragique.
00:09:53 Il y a des gens blessés, des dégâts très importants
00:09:57 puisque le péage est resté fermé très longtemps, un bus a brûlé.
00:10:00 C'est quand même un vrai problème de désorganisation.
00:10:02 Au départ, tout est prévu, comme vous le disiez très justement.
00:10:05 C'est prévu depuis longtemps.
00:10:06 Cette finale est prévue depuis longtemps.
00:10:09 Il y avait deux convois sur deux autoroutes différentes.
00:10:13 Et à l'arrivée, on se retrouve avec un quart lyonnais
00:10:16 pris en sandwich au péage par des parisiens
00:10:20 qui, évidemment, étant eux déjà chauffés à blanc dans les bus,
00:10:24 malheureusement, les quarts de supporter,
00:10:25 ce n'est pas l'endroit le plus calme et le plus tranquille.
00:10:29 Ils vont arriver des Lyonnais, ils sont sortis comme des fous.
00:10:32 Il y a eu des échanges horribles.
00:10:33 On a vu des images, d'ailleurs, que vous avez remontrées là,
00:10:36 où il y a un supporter lyonnais, manifestement, qui est abassé au sol.
00:10:39 C'est lamentable. C'est un vrai problème de désorganisation.
00:10:42 C'est un vrai problème d'organisation de la police, ce qui n'a pas été...
00:10:45 C'est lamentable.
00:10:46 Ça dépend quelle version vous suivez, parce que du côté des autoroutes,
00:10:49 on dit que c'est parce que les Lyonnais n'ont pas respecté qu'il y a eu ces problèmes.
00:10:53 Mais alors, pardon, mais quand vous êtes l'escorte de police,
00:10:56 c'est vous le chef, c'est vous qui décidez, c'est pas le chauffeur du quart.
00:10:59 Non, mais si le chauffeur du quart, il est parti, il faut quand même essayer de l'arrêter.
00:11:02 Oui, alors si on a une voiture rapide, on peut arrêter un quart.
00:11:05 Pardon, mais...
00:11:05 Les CRS, ils n'ont pas des voitures rapides.
00:11:09 Ça pose un problème quand même d'organisation.
00:11:10 Sachez juste que dans les bus, côté lyonnais comme côté parisien,
00:11:13 ce n'était que des ultras.
00:11:15 Madi, Célie.
00:11:16 Ça pose un vrai problème.
00:11:18 Moi, je pense notamment au JO.
00:11:20 J'ai bien l'impression qu'en France, c'est très compliqué.
00:11:22 On n'est plus capable, en tout cas à une époque,
00:11:23 on arrivait à organiser des grands événements.
00:11:25 Et aujourd'hui, quand il y a un grand événement,
00:11:27 systématiquement, il y a de la violence.
00:11:29 Donc, ça fait riftéchir.
00:11:30 Là, c'était un match...
00:11:31 Il y a de la violence où on se laisse déborder.
00:11:33 Absolument.
00:11:33 C'était comme ça au Stade de France.
00:11:35 On a le souvenir du Stade de France où ça a été lamentable,
00:11:38 les images pour la France, mais même au-delà.
00:11:40 Je pense que tous les supporters anglais qui étaient venus se rentrer chez eux traumatisés.
00:11:44 Là, on va avoir dans moins d'un mois les JO.
00:11:47 Et c'est terrible parce que c'est aussi symptomatique de ce qu'on vit aujourd'hui en France.
00:11:51 Dès qu'on essaie de se réunir à plus de 3, 4, 5 personnes,
00:11:55 il y a systématiquement un moment de violence.
00:11:57 Après, évidemment, les forces de l'or essaient de faire leur boulot avec les moisins qu'elles ont.
00:12:02 Mais moi, ça me fait réfléchir aux JO.
00:12:04 Quel moyen d'argent ?
00:12:06 Comment on va pouvoir gérer tout ça ?
00:12:08 Après, il y a aussi une autre question qui se pose.
00:12:10 Et je suis désolé, mais je risque peut-être de fâcher certains fans de football.
00:12:13 Mais est-ce que ce n'est pas un problème aussi qui touche directement ce sport
00:12:18 et qui touche le football ?
00:12:19 Parce qu'on parle des Jeux olympiques,
00:12:20 mais c'est vrai que les Jeux olympiques, on a moins ce problème d'ultra
00:12:25 en ce qui concerne les supporters.
00:12:26 Le hooliganisme existe beaucoup moins dans ces compétitions.
00:12:29 Les hooligans de natation, c'est moins répandu.
00:12:31 Effectivement, Sandra.
00:12:32 Mais moi, ce que je trouve le plus frappant, le plus étonnant même,
00:12:35 c'est qu'on soit obligé de prévoir des itinéraires séparés pour les bus.
00:12:40 Parce que sinon, on considère que cette violence-là est prévisible.
00:12:44 Elle est logique presque.
00:12:45 Et en fait, c'est vrai que quand il y a un problème, il y a deux solutions.
00:12:49 Il y a ceux qui cherchent un coupable et c'est souvent les moins malins.
00:12:52 Il y a ceux qui cherchent une solution.
00:12:54 Mais là, le seul coupable de ces violences-là, c'est la bêtise, manifestement.
00:13:00 Parce qu'on voit que la violence aujourd'hui, dans ce cas-là,
00:13:03 ne s'embarrasse même plus de causes, d'idées, etc.
00:13:07 C'est le néant absolu.
00:13:08 Là, on est avec des auxiliaires du néant ou des auxiliaires du chaos.
00:13:12 Mais le problème des supporters n'est pas nouveau.
00:13:14 Le PSG a eu une politique extrêmement encadrée et organisée
00:13:19 pour justement démanteler un certain nombre de tribunes,
00:13:22 dont la fameuse tribune Boulogne, qui posait un énorme problème
00:13:25 puisque c'était à une époque un repère de néonazis tout à fait affirmé et affiché.
00:13:30 Ils ont été démantelés.
00:13:31 Ça a été organisé.
00:13:32 Et maintenant, et depuis plusieurs mois et plusieurs années,
00:13:35 le Parc des Princes est devenu une enceinte familiale
00:13:38 où les supporters classiques peuvent tout à fait venir.
00:13:41 Là, ce qui s'est passé, c'est...
00:13:42 - Alors, il y a eu beaucoup de choses aussi.
00:13:44 Il y a aussi le fait que les prix des places ont énormément augmenté au Parc des Princes.
00:13:49 Donc, il y a eu toute une série de mesures qui ont permis ça.
00:13:52 Effectivement, Jonathan Sixou.
00:13:54 - Qu'il y ait eu un problème d'aiguillage ou un problème d'escorte,
00:13:57 moi, je suis effaré par les conséquences.
00:14:00 On parle quand même...
00:14:01 Enfin, on ne parle pas d'un conflit mondial, on parle d'un match de foot.
00:14:05 Et qu'il y ait à ce point un problème, que ça se résolve dans une telle démonstration de violence.
00:14:13 Il y a un révélateur d'un mal profond qui gangrène,
00:14:19 comme je vous le disais tout à l'heure, notre société actuelle, qui est très inquiétant.
00:14:24 Vous parliez des JO.
00:14:25 Effectivement, les JO ne sont pas traditionnellement des manifestations
00:14:28 qui donnent l'occasion à de telles démonstrations.
00:14:33 Mais avec une pointe d'humour, ça m'amuse de pointer qu'on va nous bassiner pendant deux mois
00:14:40 avec les fameuses valeurs sportives, les valeurs du sport, etc.
00:14:43 Et aujourd'hui, on a ça.
00:14:45 - Bon, même si encore une fois, le oligarisme ne date pas d'hier.
00:14:49 Vincent de La Morandière.
00:14:50 - Oui, il y a une citation même que je voyais en cours de latin quand j'étais en quatrième.
00:14:54 C'était "Panem et circumstances", c'est-à-dire du pain et des jeux.
00:14:57 On voit que ce n'est pas une grande nouveauté.
00:14:59 C'est comme s'il y avait dans un mouvement populaire.
00:15:02 Bien sûr, à côté du besoin de se nourrir, le besoin de se déchaîner à l'occasion de jeu.
00:15:07 Et c'est sûr que ça, ça peut interroger à l'occasion du foot.
00:15:13 Ce que je trouve intéressant, c'est que je vois, notamment dans des dossiers terroristes
00:15:18 avec des très jeunes adolescents qui sont mis en cause dans des cellules
00:15:22 ou alors simplement pour leur participation à un groupe,
00:15:25 qu'ils pensent leur rapport à la religion comme leur rapport à une équipe de foot.
00:15:31 C'est-à-dire comme des supporters en disant "on va faire ça".
00:15:34 Et je crois que ça, il faut vraiment chercher dans l'esprit de nos concitoyens,
00:15:39 d'éclairer ce point-là en disant comment quitter cet esprit constant
00:15:44 de supporter des équipes, de supporter et de polariser la société.
00:15:49 - Alors la question qu'on peut se poser, c'est d'ailleurs celle qui s'affiche sur votre écran.
00:15:53 Faut-il interdire les déplacements de supporters ?
00:15:55 On sait que quand il y a des cas de violence, c'est déjà arrivé.
00:15:58 Et c'est déjà malheureusement arrivé aussi avec l'Olympique lyonnais
00:16:01 à plusieurs reprises ces derniers temps.
00:16:03 Souvent les matchs qui arrivent après se jouent,
00:16:06 alors se jouent pas à huis clos, mais en tous les cas se jouent sans supporter de l'équipe adverse.
00:16:14 Donc c'est ce qui peut se produire.
00:16:15 Là, on est en fin de saison de football, donc voilà, on verra ce qu'il va se passer à la rentrée.
00:16:20 - On se demande déjà s'il faut arrêter les déplacements de prisonniers
00:16:24 à cause des problèmes dramatiques qui sont posés.
00:16:27 Là, on se pose la question du déplacement des footballeurs, des supporters de foot.
00:16:31 S'il faut se poser la question de chaque déplacement qui peut être émaillé de problèmes,
00:16:36 qui reste malgré tout anecdotique, ça serait très inquiétant, je pense.
00:16:40 - Dominique Cartier ?
00:16:41 - Moi, je pense qu'il faut quand même pas...
00:16:42 Oui, c'est ce qui s'est passé, lamentable, on est tous d'accord là-dessus.
00:16:45 Ce qu'il faut, c'est mieux cartographier les ultras les plus dangereux et les plus à risque.
00:16:50 C'est ce qui a été fait, encore une fois.
00:16:52 On sait que les Lyonnais et les Parisiens sont parmi les plus excités et les plus bêtes,
00:16:57 pour ne pas dire autre chose.
00:16:59 Voilà, parmi eux, il y a quelques excités.
00:17:02 Il faut les identifier et les interdire.
00:17:04 Il faut les interdire de stade, ce qui est déjà arrivé plein de fois.
00:17:06 - Allez, un dernier mot très rapidement.
00:17:08 - Oui, dans le dispositif pénal actuellement, il y a un contrôle judiciaire
00:17:11 qui s'applique avec une obligation de pointer au commissariat pendant les matchs,
00:17:15 donc qui interdit le déplacement d'un supporter dangereux.
00:17:18 - Exactement.
00:17:19 - Très bien.
00:17:20 C'est un projet de loi très controversé sur lequel s'apprête à débattre les députés.
00:17:24 On change totalement de sujet.
00:17:26 Demain, le texte de loi sur la fin de vie fait son entrée à l'Assemblée nationale.
00:17:31 Il en est notamment question en une du JDD, qui réunit l'écrivain Michel Houellebecq
00:17:36 et Claire Fourcade, porte-parole du collectif des 800 000 soignants opposés au projet de loi.
00:17:43 Elle sera avec nous dans un instant.
00:17:45 Mais d'abord, cette question, pourquoi ce sujet est-il depuis tant d'années aussi sensible ?
00:17:51 Ce sujet de la fin de vie, avec ce projet de loi qui sera donc débattu demain à l'Assemblée nationale.
00:17:57 Maddy, c'est dit.
00:17:59 - Écoutez, je pense que c'est...
00:18:00 Depuis les lois de l'ONT, je pense que c'est dans l'air du temps, les gens en parlent.
00:18:04 Donc en tout cas, ça fait partie d'un problème de société, si je peux dire ça comme ça.
00:18:08 - C'est le moins qu'on puisse dire, parce qu'on est tous concernés.
00:18:11 On le sera tous un jour ou l'autre, d'une façon directe ou indirecte.
00:18:14 - Absolument.
00:18:15 Donc ça fait partie, malheureusement, du vivant.
00:18:19 Comment on fait, ceux qui veulent partir, comment on légifère.
00:18:24 Mais moi, je ne suis pas pour, justement, ce projet de loi,
00:18:28 parce que je trouve qu'aujourd'hui, il existe un arsenal législatif
00:18:33 qui permet déjà, quelque part, d'accompagner les fins de vie.
00:18:38 Et puis je trouve qu'il reste quand même, aujourd'hui, quelques points
00:18:41 qui méritent d'être éclaircis sur ce projet de loi.
00:18:45 Qu'est-ce que va autoriser cette loi ?
00:18:48 Comment on fait jusqu'où ? On nous parle, par exemple, de maladie grave.
00:18:51 Qu'est-ce qu'est une maladie grave ?
00:18:52 À partir de quand on est considéré comme étant une maladie grave ?
00:18:55 Et je pense aussi que cette loi, elle ne concerne pas seulement ceux qui partent,
00:18:59 elle concerne également ceux qui restent.
00:19:01 - Bien sûr. - Parce qu'il y a aussi cela.
00:19:03 Et je me demande à quel point on a, et ça, en tout cas, moi, à titre personnel,
00:19:08 je trouve que c'est important, à quel point on a intégré le corps religieux.
00:19:15 Parce que la question de la mort fait aussi partie.
00:19:18 La mort est aussi accompagnée par le culte.
00:19:21 - Car par le culte, on va en parler d'ailleurs dans un instant.
00:19:23 Mais d'abord, on va accueillir Claire Fourcade, qui est avec nous,
00:19:26 porte-parole du collectif des 800 000 soignants.
00:19:30 Bonjour, merci d'être avec nous en direct cet après-midi sur CNews.
00:19:34 Ce collectif est opposé au projet de loi.
00:19:37 Vous êtes également, c'est important de le préciser,
00:19:39 président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs.
00:19:43 Alors, Claire Fourcade, d'abord, pourquoi est-ce que les soignants
00:19:46 que vous représentez s'opposent à l'euthanasie et au suicide assisté ?
00:19:53 - Alors, au quotidien, je suis médecin de soins palliatifs depuis 25 ans.
00:19:56 J'accompagne des personnes qui sont atteintes de maladies très graves
00:19:59 et parfois en fin de vie.
00:20:01 Certaines veulent mourir, mais l'immense majorité d'entre elles
00:20:03 veulent surtout vivre dans de bonnes conditions.
00:20:05 Et donc, nous, soignants, notre métier, c'est de les accompagner,
00:20:08 de les soulager et de leur permettre de vivre le plus longtemps possible
00:20:11 dans les meilleures conditions possibles.
00:20:13 Et la première chose dont on a besoin actuellement en France,
00:20:15 c'est que tout le monde puisse avoir accès au soulagement
00:20:18 et aux soins dont on a besoin.
00:20:20 Il y a tous les jours en France, actuellement, 500 personnes qui meurent
00:20:23 tous les jours sans avoir eu accès aux soins dont elles auraient besoin
00:20:26 et aux soulagements dont elles auraient besoin.
00:20:28 Et il nous semble que c'est là la première urgence.
00:20:30 Et c'est d'abord là notre métier de soignant.
00:20:32 Alors, la question de la douleur, Claire Fourcade, est bien sûr au cœur des débats.
00:20:36 Sauf que vous dites que la douleur, aujourd'hui, on peut la soulager.
00:20:42 En tout cas, on ne peut pas toujours la faire disparaître complètement,
00:20:45 mais on peut toujours la soulager.
00:20:46 Mais actuellement, pour avoir un rendez-vous dans un centre antidouleur,
00:20:49 c'est six mois d'attente.
00:20:51 Et donc, on voit bien à quel point la première priorité pour nous,
00:20:54 c'est d'abord l'accès aux soins avant d'être lacté,
00:20:56 à la possibilité de mourir parce qu'on a mal.
00:20:59 Donc, ça veut dire que, selon vous, le problème, il est ailleurs.
00:21:02 Il est d'abord, en tout cas, dans l'accès de chacun aux soins.
00:21:07 Depuis 1999, on a en France une loi qui nous dit
00:21:10 que chacun doit avoir accès aux soins dont il a besoin.
00:21:13 Et jusqu'à présent, on ne s'est pas donné les moyens
00:21:15 de mettre en œuvre complètement cette loi.
00:21:18 Quand on travaille dans des lieux où on a cette possibilité,
00:21:21 on s'aperçoit qu'on a la possibilité de soulager les patients.
00:21:23 Ce qu'on dit tous comme soignants, c'est que pour les gens qui vont mourir,
00:21:26 la loi nous donne tous les moyens d'accompagner.
00:21:29 Ce que la loi ne résout pas, c'est la question des gens qui veulent mourir,
00:21:32 c'est-à-dire des gens qui ne sont pas en fin de vie
00:21:33 et qui demandent à mourir plutôt que ce que la maladie aurait pu faire.
00:21:37 Et ça, il nous semble que c'est vraiment une question sociétale,
00:21:40 on a besoin de ce débat, mais ce n'est pas d'abord une question médicale.
00:21:44 Quel impact cette loi peut avoir sur les soignants d'abord
00:21:48 et sur les relations entre soignants et malades ?
00:21:54 La première chose, c'est que cette loi, l'impact qu'on craint le plus,
00:21:56 c'est un impact d'abord sur les personnes qui sont malades et vulnérables.
00:22:00 Parce que cette loi, elle invite tous les patients à se demander
00:22:03 si ce serait mieux pour eux, pour leurs proches,
00:22:05 s'ils pèseraient moins sur la société s'ils demandaient à mourir.
00:22:08 Et donc la première chose, c'est ce que ça fera peser d'abord sur chaque personne malade.
00:22:13 Et puis après, pour les soignants,
00:22:15 c'est une remise en question très importante du sens de nos métiers.
00:22:19 On choisit tous les jours de s'affronter à la maladie grave et à la mort,
00:22:23 c'est pas toujours facile.
00:22:24 Il y a parfois des très jeunes soignants, moi je suis toujours frappée,
00:22:27 qui sont aux côtés des patients et qui les soignent.
00:22:30 Et la promesse qu'on fait à ces patients, c'est que quoi qu'il arrive,
00:22:32 on sera là jusqu'au bout, on les abandonnera pas,
00:22:35 on fera tout pour les soulager, c'est ce que la loi nous impose.
00:22:37 On doit soulager quoi qu'il en coûte, même si ça doit raccourcir la vie,
00:22:41 mais on doit soulager quoi qu'il en coûte, c'est notre métier.
00:22:43 Et cette loi, elle vient nous dire, après tout, c'est peut-être pas si important,
00:22:46 il y a des gens, c'est moins important, et après tout,
00:22:49 on pourrait contribuer à les faire mourir.
00:22:50 Et ça, ça vient vraiment à l'opposé de ce pourquoi on choisit nos métiers.
00:22:54 Merci beaucoup, Claire Fourcade, d'avoir été avec nous,
00:22:56 porte-parole du collectif des 800 000 soignants,
00:23:00 et puis présidente de l'Association française d'accompagnement et de soins palliatifs.
00:23:04 On vous retrouve également en entretien dans le JDD avec Michel Houellebecq
00:23:09 à partir d'aujourd'hui.
00:23:11 Et puis, on le disait, la question religieuse, vendredi,
00:23:14 la conférence des responsables de culte de France,
00:23:17 organisée à l'Institut de France, un colloques de réflexion sur la fin de vie,
00:23:22 avec comme thème principal les dangers d'une normalisation sociale de l'euthanasie.
00:23:27 Si les religions refusent de constituer un front contre le projet de loi,
00:23:31 elles poursuivent le débat.
00:23:32 C'est intéressant.
00:23:33 On a ici un sujet qui, même si les principaux acteurs ne veulent pas le reconnaître,
00:23:37 semble réconcilier d'une certaine façon toutes les religions.
00:23:40 Vincent de Lamorandière.
00:23:42 Alors, c'est vrai que c'est un point qui est intéressant,
00:23:43 puisque c'est un point d'unanimité entre les grandes religions monothéistes,
00:23:48 même au-delà, je pense, c'est-à-dire,
00:23:49 on ne peut pas franchir l'interdit fondamental "tu ne tueras point".
00:23:54 Et ça, ça s'applique d'abord aux médecins,
00:23:56 dont la première vocation est de soigner et absolument pas de tuer.
00:24:00 C'est un point fondamental.
00:24:02 Il y a des gens qui veulent mourir.
00:24:03 Très bien. C'est malheureux, c'est triste.
00:24:06 Est-ce que c'est le rôle ou la vocation du droit, de la loi,
00:24:10 de prendre en compte cette volonté-là ?
00:24:13 Je ne suis pas sûr que ce soit le cas.
00:24:15 Vous demandiez tout à l'heure pourquoi c'est extrêmement sensible.
00:24:18 Je vais vous le dire, c'est simplement parce qu'on voit très bien
00:24:19 que toutes les notions fondamentales du droit
00:24:22 sont complètement éclatées par ce débat,
00:24:24 notamment la notion de dignité qui est utilisée à la fois
00:24:27 par ceux qui sont opposés à cette évolution du droit,
00:24:31 en disant "en fait, ce n'est pas parce qu'on perd d'autonomie
00:24:34 qu'on n'est pas digne",
00:24:35 et ceux qui sont tenants, qui tiennent la volonté d'une mort digne.
00:24:40 Je reviendrai sur ce point-là plus tard.
00:24:42 Merci Vincent. Alors êtes-vous satisfait du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron ?
00:24:47 On change de sujet dans un instant,
00:24:49 c'est la question qu'on vous pose dans notre dernier sondage CSA
00:24:51 pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:24:53 On voit ça juste après cette courte pause
00:24:56 pour la suite de Punchline Weekend sur CNews.
00:24:58 Restez avec nous.
00:24:59 De retour sur CNews pour la suite de Punchline Weekend.
00:25:05 Faut-il généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h à toutes les villes ?
00:25:10 C'est une proposition de l'Association de prévention routière
00:25:14 et c'est donc notre question du dimanche dans Punchline.
00:25:17 Pour répondre, vous scannez le QR code qui se trouve juste ici.
00:25:20 Regardez, hop là, ici.
00:25:21 Je vais y arriver, voilà, là.
00:25:22 Vous scannez et nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:25:26 On poursuit nos débats dans un instant en compagnie de mes invités,
00:25:28 mais d'abord 17h30, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillin.
00:25:32 Rebonjour Simon.
00:25:33 Rebonjour Mickaël et bonjour à tous.
00:25:35 L'Olympique lyonnais pointe une erreur manifeste
00:25:37 dans l'organisation du parcours des supporters hier soir.
00:25:40 De violents affrontements ont opposé les supporters lyonnais et parisiens
00:25:43 quelques heures avant la finale de la Coupe de France.
00:25:46 Un autocar a été calciné, 30 supporters et 8 policiers ont été blessés.
00:25:51 L'épidémie de choléra à Mayotte.
00:25:52 Une femme de 62 ans est décédée hier de la maladie.
00:25:55 Il s'agit du deuxième décès lié aux choléras sur l'île de Mayotte.
00:25:59 Le choléra se transmet par des aliments contaminés,
00:26:01 mais il existe heureusement des vaccins ainsi que des traitements très efficaces.
00:26:06 Et puis le bilan s'alourdit.
00:26:07 D'après la frappe russe sur un hypermarché de Kharkiv en Ukraine,
00:26:10 au moins 14 personnes ont trouvé la mort dans cette attaque
00:26:13 qualifiée d'ignoble par le président ukrainien.
00:26:16 43 personnes ont également été blessées.
00:26:18 Et par ailleurs, la Russie a revendiqué la prise d'un nouveau village
00:26:21 dans l'Est de l'Ukraine.
00:26:22 Merci Simon.
00:26:25 A tout à l'heure, on vous retrouve à 18h pour un nouveau point sur l'actualité.
00:26:29 Êtes-vous satisfait du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron ?
00:26:33 C'est la question qu'on vous pose dans notre dernier sondage CSA pour CNews.
00:26:37 Europe 1 et le journal du dimanche.
00:26:39 76% de la population juge que son bilan en matière de sécurité est négatif
00:26:43 contre seulement 24% qui le jugent positif.
00:26:47 Alors pour rappel, en février 2022,
00:26:49 62% des Français étaient mécontents du bilan sécuritaire du président de la République
00:26:55 contre 38% qui en étaient satisfaits.
00:26:58 On va en parler avec Pascal Bittopanelli, qui est avec nous, expert en sécurité.
00:27:02 Bonjour Pascal.
00:27:03 Merci d'être en direct sur CNews cet après-midi.
00:27:07 Alors ça fait plus 14% par rapport à 2022.
00:27:11 Le bilan du président de la République s'enfonce encore plus dans les sondages
00:27:14 sur un sujet qui fait, on le sait,
00:27:16 partie des principales préoccupations des Français, Pascal.
00:27:20 Oui, absolument.
00:27:23 Surtout à la veille des élections européennes et des Jeux olympiques,
00:27:27 on est sur une thématique sensible et très importante.
00:27:30 Et là, on constate qu'on a une désappromation massive et transversale
00:27:36 avec un gros point de bascule.
00:27:38 Des Françaises et des Français qui constatent une montée de la violence
00:27:43 dans le temps et dans l'espace.
00:27:45 Une violence gratuite, quotidienne, décomplexée.
00:27:50 Ces assassinats de fonctionnaires de la pénitentiaire ont été, bien sûr,
00:27:56 quelque part un véritable cataclysme
00:28:00 au niveau de la sensibilité des Françaises et des Français.
00:28:04 Et donc, par ailleurs, dans un deuxième temps,
00:28:09 les citoyens ont l'impression que les hommes politiques
00:28:13 ne prennent pas la réalité des faits comme ils devraient
00:28:17 et donc, par conséquent, n'y appliquent pas la bonne réponse.
00:28:21 On a l'impression non seulement d'une impuissance du régalien,
00:28:25 mais également, je dirais, d'une perte de contrôle.
00:28:29 Et c'est ce qui, visiblement, a conduit à ce pourcentage
00:28:34 très nettement marqué dans la défaveur.
00:28:37 - Alors, comment est-ce qu'on explique ces chiffres catastrophiques
00:28:40 sur le plan du bilan du président de la République,
00:28:43 sur les actions qui ont été faites durant son quinquennat,
00:28:48 j'allais dire son septennat, durant son quinquennat et demi, disons ?
00:28:53 - Écoutez, il y a eu, bien sûr, on ne peut pas dire que tout est négatif.
00:28:57 Il y a eu des budgets alloués, des choses qui ont été faites.
00:29:01 On n'a qu'à regarder l'équipement et le véhicule
00:29:04 des forces de police et de gendarmerie.
00:29:06 Dire que rien n'a été fait serait, bien sûr, un mensonge.
00:29:11 Mais le problème, c'est, au niveau de l'espace public,
00:29:16 le fait que les citoyennes et les citoyens
00:29:19 sont en permanence confrontés à une violence physique.
00:29:23 Cette violence physique, elle est en augmentation depuis 20 ans.
00:29:27 Donc, ce ressenti de l'espace public où la violence est permanente
00:29:34 et où, pour les Françaises et les Français, il n'y a plus de sanctuaire,
00:29:38 c'est-à-dire qu'on a le sentiment que tout peut arriver partout
00:29:42 et quelque chose, naturellement,
00:29:44 qui plombe considérablement le bilan de notre gouvernement.
00:29:50 Merci beaucoup, Pascal Bitto Panelli, expert en sécurité,
00:29:54 pour toutes ces précisions.
00:29:56 Le président de la République est ce bilan préoccupant
00:30:00 pour la Macronie et pour l'exécutif, il faut le dire, Jonathan Cixous.
00:30:04 Les chiffres que vous montrez sont sans appel, effectivement,
00:30:08 et ne laissent aucune place à aucun doute que ce soit.
00:30:11 Est-ce que, vient de nous dire Pascal Bitto Panelli,
00:30:13 est très juste si, d'un côté, effectivement,
00:30:15 il y a eu ces dernières années des investissements conséquents,
00:30:19 notamment pour le matériel de la police,
00:30:21 aussi bien armement que véhicule, etc.
00:30:24 Vous avez une dureté du quotidien qu'observent tous les Français.
00:30:28 Alors, Emmanuel Macron n'est pas responsable, évidemment,
00:30:31 de tous les vols à l'arraché qu'il peut y avoir dans ce pays,
00:30:35 mais il y a, encore une fois, un climat des émeutes,
00:30:38 aussi bien en métropole qu'à Mayotte, qu'en Nouvelle-Calédonie.
00:30:42 Vous avez des agressions quotidiennes en hausse,
00:30:46 des agressions au couteau qui se comptent par centaines par jour.
00:30:49 Les chiffres sont édifiants.
00:30:51 Vous avez des commissariats attaqués
00:30:54 dans la plupart des quartiers du pays, du nord au sud et d'est en ouest,
00:30:59 par des délinquants qui ne sont bien souvent
00:31:02 même pas rattrapés par la police, donc encore moins jugés.
00:31:06 Donc, si vous voulez, il y a effectivement un climat
00:31:10 qui est au-delà d'anxiogène, dirais-je,
00:31:13 parce que c'est un climat de crainte.
00:31:15 Il y a un simple nombre, vous passez régulièrement des interviews
00:31:18 d'habitants, de banlieues et autres qui n'osent plus sortir de chez eux.
00:31:22 Si vous voulez, il y a une sorte de quasi fatalité
00:31:26 qu'on essaie de nous faire passer
00:31:29 au détriment d'un message de gouvernance et de responsabilité.
00:31:33 L'exécutif, dans ce domaine comme dans tant d'autres,
00:31:36 semble subir ce qui arrive au quotidien,
00:31:38 au lieu de prévoir et de prendre des mesures en amont
00:31:42 de tout ce qui peut se passer.
00:31:45 - Madi, Célisse, ça vous fait réagir ces chiffres ?
00:31:47 D'abord, est-ce qu'ils vous surprennent lorsque vous les voyez ?
00:31:50 - Non, non, ils ne me surprennent pas parce que la violence,
00:31:51 évidemment, on en a toujours eu dans ce pays.
00:31:53 Et puis, depuis quelques années, elle y va crescendo.
00:31:57 Mais je crois que ce qui change, c'est qu'on avait encore
00:32:00 des endroits en France qui étaient épargnés.
00:32:02 Il y avait même à Paris, quelques quartiers où on se disait
00:32:05 quand on va dans ce quartier-là, on est plutôt tranquille.
00:32:07 Hier, on parlait justement sur ce plateau de Grasse.
00:32:10 - Oui, il y avait les villes moyennes.
00:32:11 - Voilà, il y avait encore des... Alors qu'aujourd'hui,
00:32:14 la différence, c'est que c'est partout,
00:32:15 tout le monde est logé à la même enseigne.
00:32:17 Et je ne suis pas surprise parce que ça fait quelques années
00:32:21 qu'on a une société de plus en plus violente,
00:32:25 des délinquants de plus en plus jeunes.
00:32:27 Alors, on a une volonté politique, si je peux dire ça comme ça,
00:32:30 en tout cas, qui, en termes d'annonce, est toujours au rendez-vous.
00:32:33 Mais j'ai bien l'impression que dans la réalité, c'est très différent.
00:32:37 C'est très différent. Les délinquants sortent très vite.
00:32:40 Parfois, quand ils ont des peines, elles sont presque symboliques.
00:32:43 Et c'est de mal en pire. Aujourd'hui, quand on est une femme,
00:32:46 c'est très compliqué de sortir à Paris, quel que soit le quartier.
00:32:49 Vous sortez avec la peur au ventre.
00:32:52 - La différence, c'est que c'est partout, vous le disiez.
00:32:53 C'est aussi, d'une manière générale, aussi ce qu'on retient,
00:32:58 ce qui ressort aussi des messages, des témoignages
00:33:00 qu'on a régulièrement sur l'antenne, c'est que tout peut arriver.
00:33:04 En fait, c'est-à-dire que pour une broutille,
00:33:08 pour pas grand-chose, pour un regard, effectivement,
00:33:10 pour un regard, on peut s'exposer à des violences.
00:33:15 Et ça aussi, c'est une des grosses différences de ce qu'on peut vivre
00:33:19 et de ce que vivent les Français aujourd'hui.
00:33:22 Dominique Arthus.
00:33:23 - En fait, on a un vrai problème de société.
00:33:25 Oui, il y a eu des mesures qui ont été prises par le gouvernement.
00:33:27 Comme le disait Jonathan, il y a eu des choses positives.
00:33:30 Il y a eu l'argent investi. Mais en fait, ça ne règle pas.
00:33:33 Il y a une fracture dans la société entre cette hyper-violence
00:33:37 que maintenant, de plus en plus de gens ressentent
00:33:40 et Madi l'a dit très justement et elle sait de quoi elle parle.
00:33:43 Malheureusement, quand on est une femme ou quand on est jeune, un enfant
00:33:47 ou quand on est une personne âgée, sortir dans la rue, ça devient compliqué.
00:33:50 C'est hallucinant de penser à un truc pareil.
00:33:53 Ça ne devrait pas arriver en France.
00:33:55 Une démocratie qui est plutôt prospère dans un pays qui va plutôt bien
00:33:58 dans l'ensemble sur plein d'autres sujets.
00:34:00 Maintenant, en fait, on a un problème de sécurité.
00:34:02 On a un problème de société.
00:34:04 La violence naît en effet d'un croisement.
00:34:07 On croise un regard.
00:34:08 Il y a une agression dans le métro parce qu'un type a regardé un autre de travers.
00:34:11 Enfin, c'est quand même...
00:34:13 On a un problème d'éducation, on a un problème de société.
00:34:15 Il faut reprendre, j'ai envie de dire, les fondamentaux dans ce domaine là,
00:34:20 dans le domaine de l'éducation.
00:34:21 Ça ne devrait pas se produire en France parce qu'on a fort heureusement
00:34:24 jusqu'ici jamais été habitué à ça.
00:34:26 Mais ça se produit dans d'autres pays.
00:34:28 J'ai un ami qui vient de s'installer à Johannesburg.
00:34:31 Et il est dans les plus dangereux au monde.
00:34:33 Oui, mais il me disait...
00:34:38 Moi, j'étais surpris. Je ne savais pas que c'était à ce point.
00:34:40 Il me disait "je ne peux pas me déplacer autrement qu'en voiture".
00:34:43 Et les gens ne se déplacent pas à pied dans les rues
00:34:47 du fait des violences à répétition.
00:34:49 Alors, fort heureusement, on n'en est pas à ce stade dans notre pays.
00:34:52 On est loin de là, mais ça veut dire que la violence,
00:34:56 elle est présente dans notre société au niveau mondial.
00:35:01 Oui, mais en fait, la violence, justement, elle n'est pas présente
00:35:03 que comme une menace extérieure.
00:35:05 Elle guette aussi en chacun de nous.
00:35:06 Et si on est dans une société où il y a un caractère inflammable,
00:35:10 et ça, on ne peut pas le remettre en cause dès qu'on prend la route,
00:35:12 par exemple, dès qu'on conduit, on s'aperçoit nous-mêmes
00:35:15 qu'on peut claxonner d'être tenté d'insulter celui qui nous a grillé
00:35:19 une priorité et qu'on sent bien en droit pénal,
00:35:22 quand on fait du droit pénal, qu'il y a deux droits pénals.
00:35:24 Il y a le délinquant d'habitude, et ça, je ne vais pas parler de celui-là,
00:35:27 mais il y a les gens normaux qui dérapent.
00:35:28 Et en fait, le problème de la violence, c'est aussi le problème
00:35:31 des gens normaux qui dérapent.
00:35:33 Et vous savez que chercher, par exemple, dans les associations
00:35:36 qui s'occupent des victimes de violences, il y en a des dizaines.
00:35:39 Par contre, les associations qui s'occupent des auteurs de violences,
00:35:43 il y en a très peu.
00:35:44 Et dans le système judiciaire à Paris, par exemple,
00:35:47 on avait créé avec l'école de shiatsu thérapeutique de Paris,
00:35:50 dirigée par un excellent professeur qui s'appelle Monsieur Bourré,
00:35:53 une formation qui s'appelait "La main qu'à frapper peut apprendre à soigner".
00:35:57 Eh bien, si vous voulez, c'était une vision, à mon avis,
00:36:00 très intéressante pour essayer de lutter contre la tentation intérieure
00:36:04 de la violence, mais c'est très minoritaire, c'est très isolé.
00:36:07 Et en fait, je crois que ce problème de violence,
00:36:10 il faut le voir en chacun de nous.
00:36:11 - Oui, mais si on en est là aussi, c'est peut-être que depuis trop d'années,
00:36:14 on tente de victimiser les auteurs de violences.
00:36:17 Bien souvent, on leur cherche d'abord des excuses pour essayer de comprendre
00:36:20 pourquoi il y a eu des rapages, pourquoi il y a eu l'agression,
00:36:21 pourquoi il y a eu des violences dans leur comportement,
00:36:24 au lieu d'avoir d'abord et avant tout l'idée de sanctionner
00:36:28 tout acte de violence.
00:36:30 - Jonathan, ce sera ma dernière question sur ce sujet.
00:36:33 Ce bilan, il pèse bien évidemment en pleine campagne pour les Européennes.
00:36:37 La tête de liste, Valérie Ayé, qui peine à remonter dans les sondages,
00:36:41 doit aussi faire avec ce fardeau.
00:36:43 - Eh bien, c'est peut-être pour cette raison-là qu'on la sort de moins en moins.
00:36:48 Regardez, pardon de parler comme ça, mais c'est Gabriella Latal
00:36:52 qui est montée au feu l'autre soir face à Jordane Bardella
00:36:56 et pas Valérie Ayé, qui est pourtant la tête de liste de la majorité présidentielle.
00:37:01 Et c'est aussi pour cette raison que...
00:37:03 - Oui, mais elle n'est en rien responsable du bilan de la Macronie,
00:37:06 en tous les cas, bien moins que Gabriella Latal et encore moins qu'Emmanuel Macron.
00:37:11 - Pour la simple et bonne raison qu'elle est à Strasbourg et à Bruxelles.
00:37:14 - Ah voilà.
00:37:14 - Donc, elle n'a pas jusqu'à présent eu en charge des dossiers régaliens
00:37:20 sur son bureau, me semble-t-il.
00:37:22 Mais elle a l'étiquette de la majorité, donc elle doit répondre du bilan de la majorité.
00:37:28 Elle savait à quoi elle se confrontait en acceptant là où elle est aujourd'hui.
00:37:33 - Et là où beaucoup ont refusé d'ailleurs.
00:37:34 - Et là où beaucoup ont refusé, oui.
00:37:35 - Et d'ailleurs, le problème de la violence, il est général à l'Europe.
00:37:39 Ce n'est pas uniquement en France.
00:37:40 Il suffit de regarder ce qui s'est passé en Allemagne.
00:37:42 Il suffit de regarder ce qui se passe en Belgique,
00:37:44 où il y a des quartiers là aussi entiers qui échappent au contrôle de la police
00:37:47 ou des agressions antisémites notamment en Angleterre et à Londres,
00:37:53 où il y a de très très nombreux membres de la communauté juive
00:37:56 qui eux aussi hésitent à sortir de chez eux.
00:37:58 Donc, c'est un problème global à l'Europe qui n'est pas uniquement franco-français.
00:38:02 - Allez, la vitesse généralisée à 30 km/h dans les villes, partout en France.
00:38:06 Qu'en pensez-vous ?
00:38:07 C'est une proposition de l'Association de prévention routière.
00:38:10 Une pétition a été lancée en ce sens.
00:38:13 Regardez le sujet de Bamba Gay et Go Derek B.
00:38:16 On en parle juste après.
00:38:17 Nous serons avec Philippe Nausière, qui est président de 40 millions d'automobilistes.
00:38:20 Le sujet et on en parle.
00:38:21 Faut-il réduire la vitesse de circulation en ville ?
00:38:26 L'idée peine à convaincre tous les automobilistes.
00:38:29 - C'est trop peu 30.
00:38:30 Déjà, on met 1ère, 2ème, on est déjà à 30.
00:38:33 Dans ce cas-là, on ne roule plus.
00:38:34 - Il faut ça dans les agglomérations ou en ville
00:38:37 parce qu'il y a les écoles à proximité.
00:38:40 - Je sais que c'est pour la sécurité,
00:38:41 mais en même temps, il ne faut pas que la circulation soit gênée.
00:38:44 - Si, je pense que c'est mieux.
00:38:46 - Il y aurait moins d'accidents.
00:38:47 Pour l'association Prévention routière,
00:38:49 imposer une vitesse maximale de 30 km/h, c'est une évidence.
00:38:53 Et ce, pour 3 raisons.
00:38:55 La pollution atmosphérique et sonore.
00:38:57 La cohabitation entre vélo, piéton et voiture.
00:39:00 Et surtout, diminuer les risques de mortalité routière.
00:39:03 - Si vous avez un choc en tant que piéton ou cycliste,
00:39:07 avec un véhicule qui circule à 50 km/h,
00:39:10 vous avez seulement 20% de chance de survie.
00:39:13 Si vous avez le même accident avec un véhicule qui roule à 30 km/h,
00:39:17 vous avez 90% de survie.
00:39:20 Donc, vous voyez que la différence est très importante.
00:39:22 Aujourd'hui, les communes sont libres de modifier partiellement
00:39:25 la vitesse maximale sur leur agglomération.
00:39:28 Et pour le maire de Viry-Châtillon,
00:39:30 la limitation doit s'adapter à l'urbanisme.
00:39:33 - Imposer 30 km/h dans toutes les villes de toute la France,
00:39:36 je trouve ça assez surréaliste.
00:39:39 Il faut connaître chaque lieu.
00:39:40 Moi, je suis favorable à une étude au cas par cas, par rue, par quartier.
00:39:45 Selon la Sécurité routière, l'année dernière,
00:39:48 plus de 1000 personnes sont décédées dans des accidents de la route en agglomération.
00:39:53 - Et l'occasion donc de vous rappeler notre question du dimanche
00:39:56 dans Punchline Weekend.
00:39:58 Faut-il généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h dans toutes les villes ?
00:40:02 Pour répondre, vous scannez le QR code et nous écouterons vos réponses en fin d'émission.
00:40:07 Bonjour Philippe Nausière.
00:40:10 - Alors, est-ce que Philippe Nausière est avec nous ?
00:40:12 Président de 40 Millions d'Automobilistes, oui, vous êtes avec nous.
00:40:15 Alors, bonne ou mauvaise nouvelle selon vous ?
00:40:18 - Écoutez, c'est plutôt...
00:40:19 - Bonne ou mauvaise idée, pardon ?
00:40:21 - C'est plutôt une mauvaise idée.
00:40:24 C'est un peu contre-productif.
00:40:26 Vous avez un certain nombre de villes
00:40:30 qui ont déjà opté pour le 30 km/h dans un certain nombre de leurs rues
00:40:36 et on s'aperçoit que ça ne change pas grand-chose.
00:40:39 En fait, lorsqu'on décide de mettre en place une règle,
00:40:44 je pense qu'il faut s'assurer que cette règle soit respectable.
00:40:49 Parce que si elle ne l'est pas, elle n'est pas respectée.
00:40:52 Or, on sait très bien que le 30 km/h ne peut pas être respecté
00:40:58 ou est très difficilement respectable
00:41:01 dans un certain nombre de voies de communication.
00:41:05 Imaginez de rouler sur les boulevards des Maréchaux à Paris en pleine nuit,
00:41:14 comment faites-vous pour respecter le 30 km/h ?
00:41:20 C'est une décision, enfin, c'est une idée,
00:41:27 en plus, quand on vous dit que vous avez effectivement
00:41:36 moins de risque de mortalité d'un choc à 30 km/h qu'un choc à 50 km/h,
00:41:42 c'est une évidence.
00:41:43 C'est vrai que plus la vitesse sera élevée,
00:41:48 un choc avec un piéton ou avec un vélo,
00:41:51 effectivement, sera plus grave à 50 km/h qu'à 30 km/h.
00:41:57 De la même façon, si on arrête totalement de rouler,
00:41:59 il n'y aura plus de risque du tout.
00:42:01 Voilà.
00:42:02 Et puis, ça va encore être certainement donner des idées
00:42:09 à un certain nombre de maires dans nos communes
00:42:13 pour mettre des radars dans les zones à 30 km/h.
00:42:18 Et bientôt, on va flasher les vélos et les trottinettes,
00:42:22 et pourquoi pas les gens qui courent à pied.
00:42:25 Non, mais c'est pas…
00:42:31 En plus, en termes, j'écoutais, je ne sais plus qui,
00:42:35 parler de la pollution, c'est complètement contre-productif aussi,
00:42:40 parce qu'on sait pertinemment bien que pour rouler à 30 km/h,
00:42:44 il faut rouler en première ou en deuxième.
00:42:46 Un, vous allez consommer plus,
00:42:49 et deux, par conséquent, vous allez polluer plus.
00:42:54 Donc, c'est vraiment une très mauvaise idée.
00:43:02 Philippe Nausière, mauvaise idée selon vous, on l'a compris.
00:43:06 Est-ce que dans les faits, une telle généralisation à l'échelle nationale,
00:43:10 est-ce que dans les faits, c'est possible d'abord ?
00:43:13 Déjà, je pense que ce ne sera pas possible
00:43:15 parce qu'un certain nombre de municipalités ne vont pas vouloir le faire.
00:43:20 Vous avez présenté tout à l'heure le maire de Viry-Châtillon,
00:43:24 qui a une très bonne analyse du sujet.
00:43:29 Effectivement, vous avez un certain nombre de voies de communication dans les villes
00:43:35 où peut-être, effectivement, il faut mettre une limitation de vitesse à 30 km/h
00:43:41 aux abords des écoles, dans les zones où il y a vraiment des risques,
00:43:47 et puis des risques de voir des enfants traverser sans regarder, en courant.
00:43:54 Là, effectivement, mais généraliser, ça n'aurait aucun sens.
00:44:02 Franchement, ça n'aurait aucun sens.
00:44:04 Merci beaucoup, Philippe Nausière, président de 40 Millions d'Automobilistes.
00:44:07 Merci d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:44:11 Madi, Célie, est-ce que vous y êtes favorable, vous ? Ou pas du tout ?
00:44:15 Non, je ne suis pas du tout favorable.
00:44:16 D'ailleurs, après, il faut voir au cas par cas, en fonction des villes.
00:44:18 Si je prends l'exemple de Paris, on est tout le temps dans des embouteillages.
00:44:22 Alors, en plus, si on roule à 30 km/h, ce n'est pas compliqué.
00:44:25 Les embouteillages vont être encore plus conséquents.
00:44:28 Et puis, on nous parle effectivement d'écologie.
00:44:32 Je veux bien, mais sauf que moins on roule vite et plus on consomme.
00:44:35 Plus on consomme, plus on consomme.
00:44:38 Est-ce que moins on roule vite, le fait de ralentir,
00:44:41 est-ce que ça augmente réellement les embouteillages ?
00:44:43 Il y a plusieurs discours là-dessus, parce qu'on dit que le fait de réduire la vitesse
00:44:49 évite les bouchons aussi.
00:44:52 Déjà, dans Paris, on est tout le temps en embouteillage.
00:44:54 Donc, à mon avis, ça ne changera pas.
00:44:55 Oui, c'est-à-dire que à Paris, ça ne pose pas de problème
00:44:58 parce qu'on n'est déjà pas à 30 km/h.
00:45:00 À mon avis, c'est compliqué.
00:45:01 Et puis, alors oui, il y a une question de sécurité pour les enfants,
00:45:04 mais il y a déjà pas mal de normes.
00:45:05 Il y a des donnagnes, il y a pas mal de choses qu'ils font.
00:45:06 Il y a des travaux aussi.
00:45:07 Quand on arrive devant une école, on est quelque part contraints de freiner.
00:45:13 Donc non, non, je ne suis pas du tout pour ça.
00:45:14 Et puis, il y a des villes où ça va être possible,
00:45:16 d'autres où ça ne va pas être possible.
00:45:18 Il ne faut pas le généraliser.
00:45:20 Jonathan.
00:45:20 En revanche, une vraie question, parce qu'il avait été évoqué dans le sujet,
00:45:23 la question de la pollution sonore.
00:45:25 Et une vraie pollution sonore, une vraie source de cette pollution,
00:45:29 n'est abordée qu'avec des pincettes, c'est celle des deux roues.
00:45:32 Parce que les véhicules qui font le plus de bruit dans les villes
00:45:36 aujourd'hui, ce sont majoritairement les deux roues.
00:45:38 Et on voit qu'à chaque fois qu'on effleure ce sujet,
00:45:41 que ce soit pour le contrôle technique ou que ce soit pour la vitesse, etc.
00:45:44 Concernant précisément ces véhicules, c'est toujours explosif.
00:45:47 Et c'est bien dommage parce que la pollution sonore dans nos villes,
00:45:51 elle est grandement due à ces deux roues.
00:45:54 Dominique Artus.
00:45:55 Moi, je pense qu'en effet, comme l'a très justement souligné Mahdi,
00:45:58 dans les plus grandes villes, il y a des zones déjà où on roule à 30.
00:46:01 Les écoles, les hôpitaux, un certain nombre d'établissements publics.
00:46:05 Et je dirais même plus que les écoles, non seulement il y a des zones à 30,
00:46:08 mais en plus, il y a des barrières pour éviter que les enfants,
00:46:11 éventuellement en sortant de l'école un peu vite, se retrouvent sur la route.
00:46:14 Déjà, ça, c'est une première chose.
00:46:15 Deuxième point, 30 km/h partout, il y a des axes où c'est ridicule.
00:46:20 Je veux dire, encore une fois, on a déjà condamné la moitié des quais sur la Seine.
00:46:25 On voit déjà qu'à 50...
00:46:26 Mais de la même façon que de réduire la vitesse à 50 km/h sur le périphérique, par exemple.
00:46:31 Là aussi, ça n'a pas de sens.
00:46:32 Mais non, mais ça n'a pas de sens déjà à 70.
00:46:34 En fait, on est en train d'interdire, on passe son temps à interdire un tas de trucs.
00:46:39 Pourquoi ? Parce qu'en fait, ça rassure.
00:46:42 Ça rassure le bourgeois, comme on disait l'autre fois.
00:46:44 Ça rassure celui qui vote.
00:46:46 Et la réalité, c'est qu'il y a des axes.
00:46:48 Oui, il faut que la vitesse baisse, mais franchement, 30 km/h,
00:46:52 il y a des villes de province où c'est très compliqué, où ça sera très difficile.
00:46:54 Allez, Vincent, un mot.
00:46:55 Alors moi, un mot, c'est que dans le fond, je suis un peu favorable à cette idée.
00:46:59 Enfin, parce que c'est vrai qu'on a que des personnes défavorables.
00:47:02 Merci.
00:47:02 Dès qu'il y a une rue qui est dégagée, il y a des gens qui font des accélérations à Paris
00:47:06 que je n'arrive pas à comprendre, que je trouve absurde.
00:47:09 Donc moi, ça me fait un peu peur et je comprends pourquoi on peut être tenté de ça.
00:47:12 Par contre, ce que je déteste, c'est qu'on sait très bien que derrière, il y a une préoccupation financière.
00:47:17 Parce que dans ce cas-là, on va taxer l'automobiliste.
00:47:20 On ne va pas augmenter le nombre de points qui est pourtant difficile à maintenir
00:47:24 quand on est obligé d'être sur la route toute une partie de la journée.
00:47:28 Et je trouve que les Français ne sont pas des vaches à lait.
00:47:30 Allez, on marque une pause et dans un instant, nous reviendrons sur cette agression au couteau
00:47:33 qui s'est produite cet après-midi dans le métro Lyonnais.
00:47:37 Deux personnes blessées, quatre personnes ont été blessées, dont deux blessés graves.
00:47:43 On va en parler avec Sandra Buisson du service Police Justice de CNews.
00:47:46 Juste après la pause, restez avec nous pour la suite de Punchline Weekend.
00:47:49 Toujours en compagnie de mes invités sur CNews.
00:47:55 Bonsoir à tous et bienvenue si vous venez nous rejoindre pour la suite de Punchline sur CNews.
00:47:59 C'est un mouvement américain qui vise à bloquer les comptes des personnalités
00:48:04 qui ne soutiennent pas suffisamment les Palestiniens.
00:48:07 Ce boycott a d'abord touché les stars américaines.
00:48:09 L'actrice et chanteuse Selena Gomez a ainsi perdu 1,2 million d'abonnés sur les réseaux sociaux.
00:48:15 Aujourd'hui, il prend également de l'ampleur en France.
00:48:17 Kylian Mbappé, Antoine Griezmann ou encore Angèle,
00:48:20 certains se retrouvent même harcelés et menacés de mort.
00:48:23 Un phénomène d'une extrême gravité.
00:48:25 Nous serons notamment avec Fanny Chauvin, notre correspondante aux Etats-Unis.
00:48:29 La situation se tend dans le sud-est de la France face à l'afflux de migrants venus de l'Italie.
00:48:34 Des associations prétendent que les mineurs isolés sont laissés à la rue.
00:48:39 Mais la préfecture dément.
00:48:40 La police affirme, quant à elle, faire tout son possible avec les moyens dont elle dispose.
00:48:45 Et puis les contours de la réforme de l'assurance chômage dévoilés aujourd'hui.
00:48:49 Les règles d'indemnisation seront durcies à compter du 1er décembre
00:48:53 pour tendre vers le plein emploi selon Gabriel Attal.
00:48:56 Il ne s'agit pas d'une réforme d'économie, mais de prospérité et d'activité.
00:49:01 Alors à quoi faut-il s'attendre ?
00:49:03 On voit ça tout à l'heure avec notre journaliste politique Elodie Huchard.
00:49:08 Mais d'abord 18h, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillin.
00:49:13 Rebonjour Simon.
00:49:14 Bonjour Mickaël et bonjour à tous.
00:49:15 On commence avec cette nouvelle agression au couteau.
00:49:18 Quatre personnes ont été blessées cet après-midi.
00:49:20 Ça s'est passé dans le 7e arrondissement de Lyon.
00:49:22 Deux sont en urgence absolue, mais leur pronostic vital n'est pas engagé.
00:49:26 L'agresseur qui a été interpellé par la police est sous une obligation de quitter le territoire français.
00:49:31 De nationalité marocaine, il est connu déjà pour des troubles psychiatriques.
00:49:35 Le parquet national antiterroriste ne se saisit pas en l'état de cette affaire.
00:49:40 Nous ferons un point complet sur cette nouvelle agression au couteau
00:49:42 avec Sandra Buisson du service Police Justice dans le débat de Punchline.
00:49:46 En pleine campagne des élections européennes,
00:49:48 Emmanuel Macron a entamé une visite d'Etat de trois jours en Allemagne.
00:49:52 L'objectif est de réaffirmer la force du couple franco-allemand.
00:49:55 Première étape, la fête de la démocratie qui célèbre le 75e anniversaire
00:49:59 de la constitution allemande d'après-guerre.
00:50:02 Enfin, vous l'évoquiez Mickaël, les règles d'indemnisation de l'assurance chômage
00:50:05 seront durcies à compter du 1er décembre prochain.
00:50:08 L'objectif est d'aller vers le plein emploi et de valoriser encore plus le travail,
00:50:12 a affirmé le Premier ministre Gabriel Attal.
00:50:14 La durée d'indemnisation sera réduite à 15 mois.
00:50:17 Il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé.
00:50:21 Merci Simon et à tout à l'heure, on vous retrouve à 18h30
00:50:26 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:50:28 Puis Simon nous en parlait dans son journal.
00:50:30 Un homme a agressé 4 personnes avec un couteau.
00:50:33 Ça s'est passé dans le métro Lyonnais.
00:50:35 Sandra Buisson du service Police Justice nous a rejoint.
00:50:38 Rebonsoir Sandra.
00:50:40 On compte deux blessés graves, deux blessés légers, donc quatre au total.
00:50:45 L'individu a été interpellé.
00:50:48 Sandra, on n'en sait plus sur le profil de l'agresseur.
00:50:51 Oui, cet homme a été interpellé à 14h35 dans la foulée de cette agression.
00:50:56 Selon nos informations, il n'a rien dit au moment des faits.
00:50:59 Il n'y a pas de notion de revendication ou de propos idéologiques.
00:51:04 Et en l'état, le parquet national antiterroriste nous indique
00:51:07 qu'il ne se saisit pas de ces faits.
00:51:10 Alors cet homme a 27 ans, il est marocain.
00:51:13 Il est connu pour des antécédents de troubles psychiatriques de type paranoïaque.
00:51:18 Il n'est pas connu de la police, si ce n'est qu'il a été contrôlé une fois
00:51:21 pour détention de stupéfiants.
00:51:23 Il a dans la foulée écopé d'une assignation à résidence au titre de l'OQTF
00:51:28 qui lui a été délivré dans la Vienne en novembre 2022.
00:51:32 Alors nous sommes avec Alain Barberis, qui est secrétaire départemental
00:51:35 du syndicat de police Allianz du Rhône.
00:51:38 Bonsoir, monsieur Barberis.
00:51:40 Merci d'être en direct avec nous dans Punchline.
00:51:42 Alors que pouvez-vous nous dire de l'intervention de police
00:51:46 qui s'est donc produite cet après-midi aux alentours de 14h35,
00:51:50 nous disait Sandra Buisson dans le métro Lyonnais tout à l'heure ?
00:51:54 Écoutez, ce qu'on peut déjà dire, c'est féliciter tout simplement la police lunaise
00:51:58 et particulièrement nos collègues de la DAG Centre,
00:52:01 qui en effet, suite à cette agression assez grave,
00:52:06 ont pu interpeller dans les minutes qui ont suivi à hauteur de la station de Jean Jaurès,
00:52:12 juste à l'extérieur, en surface.
00:52:14 Maintenant, comme on le sait tous, une enquête est en cours
00:52:18 pour déterminer les circonstances, le mobile de cette agression.
00:52:24 Et puis, ça va avancer très vite puisqu'on a beaucoup de témoins,
00:52:29 beaucoup de caméras de bioprotection dans le réseau des transports en commun lyonnais,
00:52:34 qui vont permettre sans aucune difficulté, de faire avancer rapidement le début de l'enquête.
00:52:42 La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait très rapidement réagi sur les réseaux sociaux.
00:52:47 La police a interpellé un individu à la suite d'une agression au couteau.
00:52:51 Trois victimes sont prises en charge par les secours.
00:52:53 Respectez le périmètre de sécurité, évitez le secteur.
00:52:55 On en est où justement de ce périmètre de sécurité qui a été mis en place, M. Barbéris ?
00:53:02 Écoutez, là, je crois que le périmètre de sécurité doit être fini.
00:53:07 L'individu a été interpellé, neutralisé.
00:53:10 Je ne pense pas.
00:53:13 Les informations que j'ai à l'instant T, je ne peux pas vous dire si le périmètre a été enlevé,
00:53:17 mais en tout cas, il est d'usage et ça a été fait dans un délai très rapide
00:53:21 d'installer ce périmètre de sécurité.
00:53:23 Je rappelle qu'il est important dans ces moments-là de geler les lieux,
00:53:28 justement pour s'assurer d'ailleurs, conserver les traces d'indices
00:53:31 et faire en sorte que l'enquête puisse se mener très rapidement et sereinement.
00:53:36 Concernant l'agresseur qui a été interpellé,
00:53:39 est-ce qu'il a menacé, est-ce qu'il s'en est pris aux forces de l'ordre au moment de son interpellation ?
00:53:45 A priori, non.
00:53:47 De ce que je sais, il aurait même lâché son couteau à la vue des policiers.
00:53:54 Mais non, il n'y a pas eu de blessés d'ailleurs, ni chez nos collègues, ni sur ce mis en cause.
00:54:01 Mais il a été interpellé en tout cas dans les minutes qui ont suivi de manière très rapide.
00:54:05 Et ça, c'était le plus important pour la sécurité des lyonnais.
00:54:10 Sandra Buisson nous parlait tout à l'heure de son profil, avec notamment ce profil psychiatrique.
00:54:16 Est-ce que vous avez affaire de plus en plus à des profils de ce type, M. Barberis ?
00:54:25 On entend très souvent malheureusement dans la presse ou les médias qu'il y a beaucoup de déséquilibrés.
00:54:31 En tout cas, ce qui est sûr et certain, c'est que nous sur le terrain, ce que nos collègues constatent,
00:54:36 c'est une montée de violence inouïe, et notamment dans les transports en commun.
00:54:40 Malheureusement, des agressions au couteau, il y en a toutes les semaines.
00:54:44 Et pas que sur la métropole de Lyon, c'est sur tout le territoire.
00:54:49 Maintenant, le côté psychologique, malheureusement il y en a.
00:54:56 Mais c'est surtout la montée de violence qui aujourd'hui est flagrante au quotidien pour nos collègues.
00:55:04 Merci beaucoup Alain Barberis d'avoir été avec nous.
00:55:06 Secrétaire départemental du syndicat de police Allianz du Rhône, Vincent Delamore-Andières,
00:55:12 je rappelle que vous êtes avocat, pénalise d'abord une réaction sur cette attaque,
00:55:17 sur cette agression qui s'est passée en plein après-midi, un dimanche, dans le métro lyonnais,
00:55:22 avec évidemment sur un moment de l'après-midi où il y a beaucoup de monde, des familles, des enfants.
00:55:29 Oui, c'est terrible parce qu'on sait très bien que tous les fous, malheureusement, ne sont pas enfermés.
00:55:33 En fait, ça, c'est une réalité.
00:55:34 Il y a plein de dispositifs pour enfermer les gens dangereux,
00:55:37 notamment avant même la commission d'une infraction.
00:55:39 Les hospitalisations sont contraintes sur autorisation d'un psychiatre et du préfet, par exemple.
00:55:43 Il aurait pu rentrer dans ce dispositif-là,
00:55:45 puisqu'il est dit clairement dans ce dossier-là que c'est un problème psychiatrique,
00:55:49 le paranoïa qui appartient aux psychoses, où les gens semblent raisonner correctement en apparence,
00:55:54 mais sur des bases théoriques fausses.
00:55:57 Ils se représentent mal la réalité, ils perdent le sens de la réalité.
00:56:01 Et là, ce qui est impressionnant, c'est qu'il va devoir se poser dans l'enquête,
00:56:05 très rapidement, la question de son discernement.
00:56:08 Était-il en situation d'abolition du discernement ou pas ?
00:56:11 Ça, l'enquête va devoir le dire.
00:56:13 On est heureux de savoir que ce n'est pas un acte terroriste qui a été fait ou accompli au nom d'une religion,
00:56:20 mais on est vraiment dans le cadre de la dangerosité des personnes déséquilibrées.
00:56:25 Jonathan ?
00:56:26 Oui, cet homme n'avait pas à être enfermé en France, comme nous l'a dit Sandra.
00:56:29 Depuis novembre 2022, une OQTF devait, en principe, le renvoyer au Maroc.
00:56:36 On sait que les rapports diplomatiques ne sont pas très sympathiques,
00:56:39 ne sont pas simples entre la France et le Maroc actuellement,
00:56:42 mais ils ne sont pas tendus comme ils le sont avec l'Algérie.
00:56:45 Ça fait deux ans, un an et demi, bientôt deux ans, que cette OQTF n'est pas exécutée.
00:56:49 Pour quelle raison ? Tout simplement.
00:56:52 Est-ce que c'est...
00:56:53 La question de Jonathan est intéressante, Vincent Delamorandière.
00:56:56 Est-ce que son état psychiatrique, son profil, peut être en partie une explication à cette question ?
00:57:05 Assez intéressant, effectivement.
00:57:07 Alors déjà, pourquoi une OQTF qui a deux ans n'est pas exécutée ?
00:57:09 Parce qu'on sait que les OQTF ne sont variables qu'un an.
00:57:12 Ça n'a rien d'exceptionnel ?
00:57:13 Elles ne sont valables qu'un an.
00:57:14 Ça n'a rien d'exceptionnel.
00:57:15 Statistiquement, il y a une réalité.
00:57:16 Je crois que 17% des OQTF, ou même moins, sont exécutées en France.
00:57:20 Je crois qu'on a un an que ça.
00:57:21 La réalité, c'est qu'on peut maintenir quelqu'un en France,
00:57:26 sur le territoire français, pour lui offrir des soins,
00:57:30 mais en fait, des soins qu'il ne peut pas recevoir dans son pays.
00:57:32 C'est-à-dire des soins très techniques, des soins pour des maladies extrêmement graves,
00:57:36 des cancers ou des choses comme ça.
00:57:38 Effectivement, ça peut être un critère pour maintenir quelqu'un sur le territoire français,
00:57:41 alors qu'il n'a pas de titre.
00:57:42 Je ne pense pas qu'un problème psychiatrique de paranoïa
00:57:44 ne puisse pas être traité au Maroc.
00:57:46 Donc effectivement, sur ce critère-là,
00:57:48 je ne vois pas comment ça pourrait maintenir son...
00:57:51 Il pourrait être maintenu sur cette base-là en France.
00:57:53 Sur le territoire français.
00:57:54 Dominique Artus.
00:57:55 Oui, le traitement de la psychiatrie a fait un énorme progrès partout,
00:57:59 sur le portour méditerranéen et notamment au Maroc.
00:58:02 Jonathan le soulignait, on en a déjà parlé sur ce plateau.
00:58:05 D'énormes progrès partout.
00:58:07 Toujours est-il que l'impression qu'on a à l'extérieur,
00:58:10 c'est qu'il y a de plus en plus de déséquilibrés quand même,
00:58:13 qui sont au liberté.
00:58:14 Non, mais ça, ce n'est pas la même chose.
00:58:15 On sait traiter le problème psychiatrique.
00:58:17 Mais on ne le fait pas.
00:58:18 On ne le fait pas, pourquoi ?
00:58:19 Parce qu'il n'y a pas assez de place
00:58:20 et parce que probablement qu'un individu sous EQTF
00:58:24 n'est pas prioritaire dans les services psychiatriques français.
00:58:27 Voilà, ça, c'est une première chose.
00:58:28 Mais surtout, on a un vrai problème de
00:58:30 comment se fait-il que cet homme soit resté deux ans sur le territoire français ?
00:58:34 On sait que le Maroc, comme l'Algérie, comme la Tunisie,
00:58:37 renaclent, pour ne pas dire autre chose, refusent en fait
00:58:40 de laisser revenir sur leur territoire leurs ressortissants qui sont délinquants.
00:58:45 Donc tout ça, ça crée un effet d'entraînement.
00:58:48 Ceux qui sont sur le territoire français
00:58:49 savent qu'ils ne risquent pas grand-chose finalement
00:58:52 et qu'ils vont rester chez nous.
00:58:53 On l'a vu encore très récemment,
00:58:54 il y a les dernières agressions,
00:58:55 il y a eu à chaque fois quasiment un EQTF qui était concerné.
00:58:58 Ils restent chez nous.
00:58:59 Donc en fait, là encore, la répression, le contrôle
00:59:02 et le fait de les renvoyer chez eux, ça ne fonctionne pas du tout.
00:59:05 Il faut juste préciser que depuis l'été 2022,
00:59:12 Gérald Darmanin avait passé des consignes
00:59:14 pour que ceux qui sont éloignés prioritairement
00:59:17 et qui sont placés dans les centres de rétention administrative prioritairement
00:59:21 sont les étrangers avec une OQTF qui sont connus pour être des délinquants
00:59:26 ou qui sont une menace pour l'ordre public.
00:59:30 En l'État, cet homme n'était pas connu pour avoir un passé de délinquant.
00:59:34 Donc effectivement, il ne faisait peut-être pas partie de ce profil de prioritaire.
00:59:39 - Madi, Cédille.
00:59:41 - Sur la question du traitement psychiatrique,
00:59:45 il faut savoir que ces gens, quand ils arrivent en France
00:59:47 et souvent arrivent par voie de mer,
00:59:50 n'ont pas de problèmes psychiatriques.
00:59:52 Ils n'en ont pas.
00:59:53 Souvent, ils arrivent parce que quand on a des problèmes psychiatriques,
00:59:57 on ne prend pas la mer.
00:59:57 Donc, ils arrivent en étant conscients.
00:59:59 - Ils n'en ont pas ou ils n'ont pas été diagnostiqués en tous les cas.
01:00:02 - Oui, en tout cas, moi, par expérience,
01:00:03 ceux que j'ai pu rencontrer souvent ont des problèmes,
01:00:06 soit parce qu'ils consomment de la drogue,
01:00:09 soit parce que l'immigration clandestine est très difficile.
01:00:12 Ils se retrouvent à Porte de la Chapelle,
01:00:14 ils consomment des drogues et là, ils commencent à avoir des problèmes psychiatriques.
01:00:17 Donc, je crois qu'il n'y a pas forcément de lien en disant qu'en fait,
01:00:21 on ne les renvoie pas parce qu'ils sont malades.
01:00:22 Et pour être tout à fait honnête, aujourd'hui, en Afrique,
01:00:25 que ce soit en Afrique du Nord ou même en Afrique subsaharienne,
01:00:29 ils ont les moyens de traiter la question psychiatrique.
01:00:32 Et le vrai problème, c'est celui qu'on entend tous les jours, malheureusement,
01:00:37 presque à chaque fois qu'il y a une attaque au couteau,
01:00:39 la question qu'on se pose, c'est "a-t-il une OQTF ?
01:00:43 Est-ce que c'est une personne en situation irrégulière ?"
01:00:46 Et malheureusement, on a toujours un "oui" sur ces deux questions-là.
01:00:50 Donc, il y a un vrai problème sur comment on met en œuvre les OQTF.
01:00:54 - Merci beaucoup, Sandra. - Merci.
01:00:56 - L'actualité internationale à présent avec Harold Diman,
01:00:59 qui nous a rejoint. Harold, bonjour, bonsoir même,
01:01:02 du service spécialiste des questions internationales,
01:01:06 du service international de CNews.
01:01:08 Harold, avec cette information, le Hamas a tiré une salve de roquettes
01:01:12 sur la région de Tel Aviv, la branche armée du Hamas dit avoir visé Tel Aviv
01:01:16 avec un important barrage de roquettes.
01:01:18 Il semblerait, Harold, que ces roquettes aient été tirées depuis Rafah,
01:01:22 alors que Tsahal continue d'y mener une opération militaire.
01:01:25 Alors d'abord, comment est-ce possible ?
01:01:26 Comment le Hamas a-t-il pu, dans ce contexte, tirer sur Israël ?
01:01:31 - Depuis le début de cette guerre, le 7 octobre et même un tout petit peu avant,
01:01:36 le Hamas tire tous les jours.
01:01:38 Il y a peut-être un jour sur 30 où il ne tire pas.
01:01:41 Et il tire soit sur toutes les parties d'Israël qui entourent la bande de Gaza,
01:01:48 ce qu'on appelle la périphérie de Gaza ou l'enveloppe de Gaza,
01:01:52 dans le langage israélien, où il tire plus loin.
01:01:55 Et c'est la première fois en quatre mois qu'ils arrivent à tirer 75 km vers le nord
01:02:02 sur Tel Aviv et même au nord de Tel Aviv, Herzliya.
01:02:06 Bon, on fait état de huit projectiles, sans doute un peu plus.
01:02:11 Mais voilà, on a vraiment identifié huit.
01:02:13 Trois ont été descendus par le dôme de fer,
01:02:16 cinq sont tombés en terrain ouvert, il y a des cratères.
01:02:19 Bref, ils sont encore armés.
01:02:22 Et puis évidemment, l'armée israélienne a bombardé,
01:02:25 comme elle fait tous les jours, divers points de la bande de Gaza.
01:02:30 Donc, elle a des armes, ce Hamas a des armes,
01:02:34 depuis toujours tire des missiles et même pendant les négociations,
01:02:39 il tire des missiles et il semble avoir un stock inépuisable.
01:02:43 Parce que là, c'est des missiles qui vont loin.
01:02:45 Ce ne sont pas des petits missiles pour tirer sur Tel Aviv.
01:02:49 Et bien sûr, le Hezbollah s'est rappelé au souvenir de tout le monde
01:02:53 en tirant sur Israël depuis le nord, à peu près en même temps.
01:02:56 Donc, tous les jours, il y a quelques douzaines de missiles,
01:03:02 roquettes, mortiers, drones qui sont visés sur Israël.
01:03:08 Donc, ça, c'est le climat.
01:03:10 Ce n'est pas seulement Israël qui tire sur Gaza, ça, on sait.
01:03:13 Il y a des restrictions terribles, mais dans l'autre sens,
01:03:17 ça ne cesse jamais parce que la manière de négocier du Hamas
01:03:23 est assez difficile à décoder.
01:03:26 Jamais ils ne prennent sur eux de s'arrêter un instant
01:03:29 ni de proposer autre chose que le départ complet
01:03:33 de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
01:03:35 Pendant ce temps, Harold, les négociations semblent
01:03:37 au point mort entre Israël et le Hamas.
01:03:40 Oui, alors, c'est une espèce de, je dirais, serpent de mer,
01:03:44 mais qui commence à sortir de l'eau.
01:03:46 Car en mai, on était tout prêts.
01:03:48 Ensuite, ça a stoppé parce que chaque un des deux parties
01:03:53 qui décident, c'est-à-dire Benyamin Netanyahou
01:03:56 et Yahya Sinwar du Hamas, on dit que c'est l'autre
01:04:01 qui n'avait pas compris ce qui était dans le rapport.
01:04:05 Et certains disent que les Égyptiens,
01:04:07 qui étaient intermédiaires, ont un petit peu créé
01:04:11 deux rapports légèrement différents
01:04:14 pour plaire à l'un et à l'autre.
01:04:16 Mais bon, c'est une technique diplomatique.
01:04:19 Mais ça n'a pas marché.
01:04:20 Et on bute toujours à la même chose.
01:04:23 Le Hamas veut le cesser le feu qui deviendrait l'armistice.
01:04:27 Et Netanyahou et la majorité de son gouvernement veulent
01:04:32 qu'après l'échange d'otages contre prisonniers sous trêve,
01:04:37 on ait l'option de reprendre les combats pour détruire
01:04:41 définitivement le Hamas, qui est son but.
01:04:44 C'est ce qui est encore un peu politique annoncé.
01:04:46 Donc maintenant, on en est encore là.
01:04:48 On dirait, si on en croit les Qatariens, les Américains,
01:04:54 le Mossad, la CIA, les Égyptiens, toute cette danse,
01:04:58 que dans quelques jours, on pourra revenir
01:05:00 où on en était il y a plusieurs jours.
01:05:01 Et peut-être que cette fois-ci, les deux auront le même texte
01:05:04 et pourront trouver un langage commun.
01:05:07 En attendant, ils n'arrêtent pas de se tirer dessus
01:05:09 pour en avoir un avantage.
01:05:11 Alors, on en parlait aussi cette semaine, Harold,
01:05:13 de la reconnaissance par Madrid de l'État de Palestine,
01:05:17 qui a fâché d'ailleurs l'État hébreu,
01:05:21 et ses déclarations aujourd'hui du ministre espagnol
01:05:24 des Affaires étrangères, José Manuel Alvarez.
01:05:27 La reconnaissance de l'État de Palestine n'est que justice
01:05:29 pour le peuple palestinien.
01:05:30 Je vous propose de l'écouter.
01:05:32 Le peuple palestinien a le droit d'avoir un État,
01:05:37 tout comme le peuple israélien, et de vivre côte à côte
01:05:40 dans la paix, la sécurité et le bon voisinage.
01:05:43 La reconnaissance de l'État palestinien est une justice
01:05:49 pour le peuple palestinien.
01:05:51 C'est la meilleure garantie de sécurité pour Israël
01:05:53 et une nécessité absolue pour parvenir à la paix
01:05:56 dans la région.
01:05:57 Voilà pour ces mots de José Manuel Alvarez,
01:06:06 le ministre espagnol des Affaires étrangères.
01:06:09 Vous souhaitiez réagir, Dominique Artus ?
01:06:12 Que tout le monde veuille, enfin tout le monde non,
01:06:14 mais que les gens qui réfléchissent et qui sont pour la paix
01:06:17 veuillent une solution à deux États.
01:06:19 On s'en éloigne de plus en plus, comme le disait à l'instant
01:06:23 Harold, malheureusement.
01:06:24 Après, la reconnaissance d'un État de Palestine,
01:06:27 à ce moment-là, ne me paraît pas être diplomatiquement
01:06:29 la meilleure idée du siècle.
01:06:31 Mais en fait, il va falloir quand même y arriver un jour.
01:06:34 Il va falloir, en fait, on vit dans une période épouvantable
01:06:36 en ce moment de guerre, de bombardements,
01:06:38 avec des massacres qui n'arrêtent pas, qui se poursuivent,
01:06:42 on le vient de le voir avec ces roquettes qui sont tombées
01:06:43 sur Tel Aviv, c'est épouvantable, évidemment.
01:06:46 Maintenant, après les périodes de guerre,
01:06:47 il y a des périodes de négociations et il y a des périodes de paix.
01:06:50 La guerre ne dure jamais, la paix ne dure jamais non plus.
01:06:53 Ça, sur ce territoire-là, malheureusement, on l'a vécu.
01:06:56 Mais on voit qu'il va y avoir une solution à un moment
01:07:00 qui va être amenée.
01:07:01 Il va falloir libérer ces otages et il va falloir que le Hamas
01:07:05 les libère, les laisse sortir.
01:07:06 Et il va falloir que Netanyahou, qui lui-même est quand même
01:07:09 en difficulté dans son gouvernement et dans son propre pays,
01:07:12 il y a une opposition à Netanyahou qui est de plus en plus forte.
01:07:14 Il y a un de ses ministres qui lui a quand même posé un ultimatum
01:07:17 en lui disant qu'il fallait qu'il négocie parce que sinon,
01:07:19 ça allait être compliqué pour lui.
01:07:20 Donc, il y a quand même de tout petits signes qui montrent
01:07:23 que peut-être on va arriver un jour, pas trop éloigné, à une solution.
01:07:30 - Avez-vous entendu parler du "blockout" ?
01:07:32 Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
01:07:33 C'est ce mouvement américain qui vise à bloquer les comptes
01:07:36 des personnalités qui ne soutiennent pas suffisamment les Palestiniens.
01:07:40 L'actrice et chanteuse Selena Gomez a ainsi perdu 1,2 million d'abonnés
01:07:44 sur les réseaux sociaux, Kim Kardashian 1 million
01:07:47 ou encore Beyoncé 800 000.
01:07:49 Et aujourd'hui, il prend également de l'ampleur en France.
01:07:52 Vous voyez sur ces images, Kylian Mbappé, Antoine Griezmann
01:07:55 ou encore Angels qui se retrouvent visés.
01:07:58 Certains se retrouvent même harcelés et menacés de mort.
01:08:01 On va d'abord partir aux Etats-Unis,
01:08:03 retrouver notre correspondante Fanny Chauvin.
01:08:06 Fanny, bonsoir.
01:08:07 Alors, on a vu le mouvement de soutien aux Palestiniens
01:08:09 dans les campus américains.
01:08:11 Il s'étend désormais largement aux réseaux sociaux et cible ses stars.
01:08:15 Pourquoi d'abord ?
01:08:16 Eh bien, ce qu'on leur reproche, c'est de n'avoir pas pris la parole
01:08:23 publiquement pour dénoncer la guerre à Gaza.
01:08:25 Vous l'avez dit, Kim Kardashian, Beyoncé, Taylor Swift
01:08:29 ou même Justine Bieber, pas moins, sont visés par ce boycott.
01:08:33 Il faut dire qu'il est né de ce contraste saisissant
01:08:37 entre le glamour du tapis rouge du gala du Met à New York
01:08:41 il y a un mois et les scènes de guerre à Gaza.
01:08:44 Alors, depuis, comment ce boycott surnommé de « Guyotine numérique » fonctionne ?
01:08:50 Eh bien, les utilisateurs des réseaux sociaux bloquent les comptes des célébrités.
01:08:57 Leurs publications, leurs vidéos, leurs photos n'apparaissent plus.
01:09:01 Mais pas seulement.
01:09:02 Le but est aussi d'atteindre leurs revenus et leur collaboration avec des marques.
01:09:09 Mais pour les experts, ce mouvement aura seulement un effet mineur
01:09:15 sur la carrière des célébrités.
01:09:17 Et le risque aussi, c'est que pour y échapper,
01:09:21 certaines célébrités s'engagent par pur opportunisme.
01:09:25 Merci beaucoup Fanny Chauvin, correspondante CNews à New York, pour ces précisions.
01:09:30 C'est extrêmement grave ce qui est en train de se passer.
01:09:33 On est en train de mettre clairement une cible dans le dos de personnalités
01:09:37 en raison de leur opinion et de leur opinion en plus de ça présumée.
01:09:40 Donc, on arrive à une situation qui est totalement ubuesque.
01:09:46 Jonathan Cixous.
01:09:47 C'est invraisemblable de voir comment, au fil des mois,
01:09:52 les pseudos appels à la paix se drapent de discours de haine.
01:09:56 Et cette promotion de haine, encore une fois, est très marquante.
01:10:06 Parce que certaines des personnalités françaises que l'on voit en plus,
01:10:09 avaient été pour d'autres taxées de ne pas avoir assez manifesté leur empathie
01:10:12 après les attaques du 7 octobre.
01:10:15 Donc, si vous voulez, ça finit par être totalement incompréhensible
01:10:19 pour le commun des mortels comme moi, qui ne navigue pas
01:10:22 et qui ne passe pas sa vie sur ces médias-là.
01:10:24 Donc, si vous voulez, je conçois évidemment...
01:10:27 Surtout que certaines de ces personnalités sont connues
01:10:29 pour justement ne jamais afficher leur cible sur les réseaux.
01:10:33 Mais c'est le cas de la grande majorité d'entre elles.
01:10:36 Enfin, nous qui travaillons, pardon Jonathan, sur les réseaux sociaux tous les jours.
01:10:41 D'abord, la simple menace de faire perdre des abonnés à une star,
01:10:45 franchement, ils s'en fichent.
01:10:46 Je veux dire, Kim Kardashian, elle en a plus de 50 millions,
01:10:49 elle s'en fout complètement.
01:10:49 En revanche, ce qui est très, très grave, c'est de leur mettre,
01:10:51 comme vous l'avez dit très justement, une cible dans le dos
01:10:54 et qu'un déséquilibré, plus ou moins déséquilibré,
01:10:56 s'en prenne physiquement à l'une des personnes qui sont ciblées,
01:11:00 tout simplement parce qu'on leur reproche quoi ?
01:11:02 On leur reproche de ne pas avoir fait un appel pour la Palestine.
01:11:04 S'ils font un appel à la paix, ils se font engueuler.
01:11:07 Jules, à Marseille, au moment de l'arrivée de la flamme,
01:11:10 a fait un appel à la paix.
01:11:11 Et lui, il se retrouve aussi avec une cible dans le dos.
01:11:14 Vincent Delamandre dira.
01:11:15 Vous savez, la justice, elle a beaucoup de défauts,
01:11:17 mais elle a une qualité, c'est qu'elle donne la parole en dernier
01:11:20 à ceux qui sont accusés.
01:11:22 Donc ceux dont le comportement dérange,
01:11:24 ceux dont le comportement est passible de peine de prison,
01:11:27 voire de perpétuité, a toujours droit de parler en dernier.
01:11:30 Dans l'attentat des terroristes de V13,
01:11:32 les accusés ont parlé en dernier.
01:11:34 Et si vous voulez, ce qui est très choquant dans cette histoire,
01:11:37 c'est qu'en fait, ce n'est pas des gens qui veulent donner la parole
01:11:39 à d'autres points de vue.
01:11:40 C'est des gens qui veulent faire taire d'autres personnes.
01:11:44 Et dans la langue française, faire taire,
01:11:46 ça peut être aussi un synonyme de tuer quelqu'un.
01:11:49 Et symboliquement, il y a quelque chose de mortifère
01:11:52 dans cette attitude qu'on ne peut, à mon sens, que condamner.
01:11:55 Madi, c'est dit.
01:11:56 Quelque chose de mortifère, quelque chose de scandaleux,
01:11:58 parce qu'en fait, la réalité, c'est même pas "prononcez-vous",
01:12:02 "prenez la parole dans un débat qui est important",
01:12:06 c'est "dites et faites ce que nous, nous pensons".
01:12:09 Parce que si on appelle à la paix, ce n'est pas bon.
01:12:12 Si par malheur, on aurait une sympathie pour les victimes du 7 octobre,
01:12:17 ce n'est pas bon.
01:12:17 Il n'y a qu'une parole qui vaille, c'est la leur,
01:12:20 et c'est celle qui va en faveur de Gaza.
01:12:23 Et ça, c'est terrible parce que, comme vous l'avez si bien dit,
01:12:25 ils mettent des cibles dans le dos des gens.
01:12:27 Je pense que les stars en elles-mêmes,
01:12:30 qu'elles perdent des followers, ce n'est pas très grave.
01:12:35 Mais en revanche, pour leur sécurité, ça, c'est très grave.
01:12:37 Merci beaucoup.
01:12:38 Merci à Harold Imane d'avoir été avec nous,
01:12:40 spécialiste des questions internationales.
01:12:42 On se retrouve dans un instant pour la dernière partie de Punchline Weekend.
01:12:44 Et nous reviendrons sur la situation qui se tend dans le sud-est de la France
01:12:49 face à l'afflux de migrants venus de l'Italie.
01:12:52 Restez avec nous sur CNews.
01:12:53 18h30, de retour sur CNews pour la dernière partie de Punchline Weekend
01:13:01 avec Jonathan Cixous, toujours Madi Cédi, Vincent Delamorandière et Dominique Artus.
01:13:05 On va parler de cette situation qui se tend dans le sud-est de la France
01:13:09 face à l'afflux de migrants venus de l'Italie.
01:13:12 Ce sera juste après le rappel des titres de l'actualité.
01:13:16 Avec vous, Simon Guillain. Rebonsoir.
01:13:18 Rebonsoir, Mickaël.
01:13:19 En Seine-Saint-Denis, un enfant de 4 ans est entre la vie et la mort
01:13:22 après avoir chuté du 16e étage d'un immeuble.
01:13:25 Les faits se sont produits ce matin, peu après 9h dans la commune d'Aubervilliers.
01:13:29 Il s'agit d'un enfant autiste qui s'est enfermé dans sa chambre
01:13:32 avant de sauter par la fenêtre.
01:13:34 Des camions d'aide humanitaire en provenance d'Egypte
01:13:37 ont commencé à entrer dans la bande de Gaza.
01:13:38 Tous sont entrés via le point de passage israélien de Kerem Shalom.
01:13:42 Au total, 200 camions ont quitté le côté égyptien du poste frontière de Rafah
01:13:47 pour se diriger vers Kerem Shalom.
01:13:50 Le fameux scooter de François Hollande a été vendu aux enchères.
01:13:54 Le prix, 20 500 euros.
01:13:56 25 000 euros en comptant les frais.
01:13:58 Propriétaire d'un musée de l'automobile dans le Meneloir,
01:14:01 l'acheteur envisage d'y exposer ce célèbre trois-roues.
01:14:05 Souvenez-vous, en 2014, les clichés du président sur ce scooter
01:14:08 avaient fait la une des médias et mis la lumière sur sa relation
01:14:11 avec Julie Gayet, devenue aujourd'hui son épouse.
01:14:15 - Ça fait cher pour un scooter. - Pas mal.
01:14:16 - Ça vaut le coup quand même, non ? - Ça fait un peu cher, mais bon...
01:14:19 - Quelqu'un jugera. - Pour aller livrer des petits dèches.
01:14:21 - J'ai pas appris au crédit. - Pour aller livrer des croissants.
01:14:23 - Pour un scooter de la liberté, c'est pas très cher.
01:14:24 - Pourquoi pas. Merci beaucoup, Simon. - Avec plaisir.
01:14:27 La situation se tend dans le sud-est de la France face à l'afflux de migrants
01:14:31 venus de l'Italie.
01:14:32 Des associations prétendent que les mineurs isolés sont laissés à la rue.
01:14:36 Mais la préfecture des Mans, la police, affirme, quant à elle,
01:14:40 faire tout son possible avec les moyens dont elle dispose.
01:14:43 Alors, on regarde tout de suite le reportage de Franck Triviaux,
01:14:46 Noemi Hardy et Tony Pitaro, et on en parle juste après.
01:14:51 Depuis un récent accord avec le département et la préfecture,
01:14:54 les jeunes exilés mineurs qui souhaitent faire valoir leur droit
01:14:57 à la protection de l'enfance doivent d'abord se présenter à la police.
01:15:01 Selon une association, les mineurs ne seraient pas bien pris en charge.
01:15:05 Depuis plus d'une semaine, quand les jeunes se présentent,
01:15:07 on ne les accepte plus au commissariat.
01:15:09 La raison invoquée est que le local dédié aux mineurs non accompagnés,
01:15:13 qui ne comportent que huit places, a été dégradé.
01:15:16 Des travaux seraient en cours.
01:15:18 Les policiers disent aux jeunes garçons et jeunes filles d'attendre à l'extérieur,
01:15:21 sans eau, sans nourriture, sans accompagnement,
01:15:24 parfois sous la pluie, parfois toute la nuit.
01:15:26 Selon les policiers, malgré l'attente, les mineurs sont toujours accueillis.
01:15:30 Mes collègues font un fait avec les moyens qu'ils ont aussi.
01:15:33 Donc c'est vrai que des fois, il peut y avoir un peu d'attente devant le commissariat,
01:15:36 mais les mineurs sont pris en compte.
01:15:38 À quelques kilomètres, à Menton,
01:15:40 un centre d'accueil pour les mineurs isolés aurait dû ouvrir.
01:15:43 Mais un collectif de citoyens s'y est opposé.
01:15:46 Pour eux, ce n'est pas la solution.
01:15:48 L'histoire nous l'a déjà montré.
01:15:50 Quand on a fait des banlieues où on a parqué des gens,
01:15:53 le fait de ghettoiser des gens dans un endroit n'apporte aucune solution.
01:15:58 Menton fait partie des villes touchées
01:15:59 par une augmentation de mineurs étrangers non accompagnés.
01:16:03 - La question qu'on peut se poser, c'est ces associations qui lancent
01:16:06 ces accusations dont on parle dans le sujet,
01:16:09 est-ce qu'elles n'ont pas en réalité une part de responsabilité face à ce problème,
01:16:12 face à l'afflux de mineurs isolés ou prétendument mineurs d'ailleurs,
01:16:17 parce que c'est toujours la question qu'on se pose.
01:16:19 C'est vrai qu'on les appelle mineurs isolés,
01:16:21 mais on sait que beaucoup ne le sont pas.
01:16:23 Dominique Artus.
01:16:24 - En fait, d'abord, ils ne sont pas tous mineurs.
01:16:26 Et d'ailleurs, la preuve, c'est que parfois,
01:16:28 quand on leur refuse cet élément de minorité,
01:16:30 ils font appel à des conseils.
01:16:32 Ils sont très bien conseillés, ce qui est quand même assez étonnant
01:16:35 pour des mineurs étrangers qui débarquent en France.
01:16:37 Et il y a des avocats qui les prennent en charge
01:16:41 et qui leur expliquent la procédure et qui leur expliquent comment faire
01:16:43 pour qu'ils puissent rester quand même sur le territoire français.
01:16:46 Ça, c'est une première chose.
01:16:47 Et deuxièmement, il y a un afflux évident lié au trafic de drogue.
01:16:51 Pourquoi ? Parce que quand on est trafiquant de drogue,
01:16:53 avoir des mineurs à disposition d'origine étrangère,
01:16:56 corvéables à Merci, qui en plus n'ont pas d'autre recours
01:16:59 et pas d'autre solution que de travailler pour un dealer,
01:17:03 c'est très, très facile.
01:17:04 - Jonathan ?
01:17:04 - L'explication, elle peut aussi se trouver dans l'État français,
01:17:10 qui depuis des années a délégué son pouvoir d'accueil
01:17:13 de ces milliers d'individus sur ses associations.
01:17:18 L'État a préféré subventionner des associations
01:17:22 plutôt que de prendre en charge soi-même, lui-même, cet accueil.
01:17:26 Et ces associations, que font-elles ?
01:17:28 Pour beaucoup, c'est du militantisme actif qui œuvre contre l'État.
01:17:33 Donc, si vous voulez, on se retrouve dans une situation
01:17:35 d'un État totalement schizophrène qui paie des associations
01:17:39 qui ont pour but bien souvent de dynamiter
01:17:43 la politique même d'accueil de notre pays.
01:17:46 Et ça, malheureusement pour ces pauvres gens,
01:17:49 ça illustre quoi, cette situation ?
01:17:50 Nous n'avons pas les moyens d'accueillir toutes les personnes
01:17:53 qui se présentent chez nous.
01:17:55 C'est malheureux, mais nous n'avons pas les moyens.
01:17:57 Nous n'avons pas les moyens immatériels, financiers et humains
01:18:00 parce qu'on ne peut pas effectivement recruter des dizaines de personnes
01:18:04 pour ouvrir des centres, pour tenir des centres.
01:18:06 Et on peut aussi comprendre parfaitement ces riverains
01:18:09 qui refusent d'avoir un centre près de chez eux
01:18:11 parce qu'on sait que ce type de centre, évidemment,
01:18:15 génère une violence.
01:18:17 Des trafics de drogue qui sont désormais quasiment immédiats
01:18:21 dès lors qu'un centre est ouvert.
01:18:22 On a eu d'autres situations dans le Midi récemment
01:18:25 qui étaient exactement similaires.
01:18:27 Et si vous voulez, des situations ne trouvent aucune réponse.
01:18:31 Et ce flux, en plus avec l'arrivée des beaux jours,
01:18:34 va en plus se continuer et se égrossir dans les semaines qui viennent.
01:18:38 C'est une évidence.
01:18:39 Et des riverains qui, eux, pour le coup, sont totalement laissés à l'abandon
01:18:43 face à cette situation, Madi Sediq.
01:18:45 Il faut dire qu'il y a un changement paradigme dans l'immigration
01:18:48 parce qu'il y a encore quelques années, une vingtaine d'années,
01:18:51 jamais un mineur ou même prétendu mineur
01:18:55 ne venait immigrer comme ça tout seul.
01:18:57 L'histoire, c'était les hommes venaient quand ils avaient régularisé leur situation.
01:19:01 Ils faisaient un regroupement familial, donc ils venaient à leur femme
01:19:03 et ils avaient des enfants.
01:19:05 Et là, depuis quelques années, on est quand même...
01:19:07 On se retrouve face à un problème avec des prétendus mineurs.
01:19:10 En plus, on ne peut pas vérifier parce que les tests osseux sont interdits.
01:19:14 Mais il faut dire que ces mineurs sont souvent très renseignés,
01:19:18 même avant d'arriver en France.
01:19:19 Ils sont très renseignés sur comment ça se passe,
01:19:22 notamment avec les associations.
01:19:23 - Et c'est surtout que ces personnes sont très renseignées.
01:19:25 Ils sont très renseignés aussi de l'excuse de minorité.
01:19:27 - Absolument. Donc elles savent exactement.
01:19:30 - Alors, Vincent de La Morandière, je vois que vous hochez de la tête.
01:19:34 - Alors, je hoche de la tête.
01:19:35 Je ne suis pas à l'aise avec ce que vous dites, Dominique et Jonathan.
01:19:38 Je suis désolé, mais déjà...
01:19:39 - Vous êtes là pour ça.
01:19:41 - Déjà, Dominique, on ne peut pas reprocher à des avocats d'exercer leur droit.
01:19:46 - Je ne l'ai pas reproché.
01:19:47 J'ai juste noté qu'ils l'avaient fait.
01:19:49 - Quand on commence à interdire le travail de la défense
01:19:51 et aussi à des avocats d'avoir une vision politique
01:19:53 qu'ils ont le droit de soutenir,
01:19:54 on se retrouve dans des dictatures qui sont fort inquiétantes.
01:19:56 Je pense que vous ne seriez pas heureux de ça.
01:19:59 Jonathan, on ne peut pas reprocher non plus à la générosité
01:20:03 de se professionnaliser par le biais d'associations.
01:20:06 Il y a des associations qui font un très beau travail, notamment le JISTI.
01:20:10 Ils ne font pas simplement un travail...
01:20:12 - Avec quel argent dans un pays enété à plus de 3 milliards d'euros ?
01:20:15 - Laissez-moi répondre.
01:20:17 En fait, ils font un travail pour faire évoluer le droit.
01:20:19 Et ça, je trouve que c'est positif.
01:20:21 Et d'ailleurs, dans votre reportage, il y a un point qui est très intéressant.
01:20:24 C'est qu'on découvre que désormais,
01:20:27 les mineurs isolés doivent se signaler préalablement
01:20:31 au service de police pour pas que ce soit utilisé justement a posteriori
01:20:35 quand ils se font interpeller dans le cadre d'une interpellation
01:20:38 pour des problèmes d'infraction, etc., comme un moyen d'impunité.
01:20:42 Au contraire, ils ont l'obligation administrative
01:20:45 pour rentrer dans un dispositif de protection,
01:20:48 de se signaler aux forces de l'ordre.
01:20:49 - La police les envoie où, après ?
01:20:51 La police les envoie où ? La police ne va pas les garder à la maison.
01:20:53 - Il y a dans cet élément-là une certaine sagesse de la loi française
01:20:58 qui permet d'éviter que le fait d'être un mineur isolé
01:21:02 soit une cause d'impunité.
01:21:04 - Allez, on va changer de sujet.
01:21:06 On va parler de la réforme de l'assurance chômage.
01:21:09 À présent, les contours de cette nouvelle réforme dévoilée aujourd'hui,
01:21:13 les règles d'indemnisation seront durcies à compter du 1er décembre
01:21:17 pour tendre vers le plein emploi.
01:21:18 Selon Gabriel Attal, il ne s'agit pas d'une réforme d'économie,
01:21:23 mais de prospérité et d'activité.
01:21:25 Alors, à quoi faut-il s'attendre ?
01:21:27 On voit cela avec Elodie Huchard du service politique de CNews.
01:21:31 - Le but d'abord de cette réforme, c'est de faire 3,6 milliards d'économies
01:21:34 et de remettre au moins 90 000 personnes sur le chemin de l'emploi.
01:21:38 Mais le Premier ministre l'affirme, je cite,
01:21:39 "ce n'est pas une réforme d'économie, mais de prospérité et d'activité".
01:21:43 Une réforme qui va entrer en vigueur au 1er décembre,
01:21:46 le temps que France Travail se remette à jour.
01:21:48 Le but pour le Premier ministre, aller vers le plein emploi
01:21:50 et valoriser encore plus le travail.
01:21:52 Parmi les mesures qui ont été actées,
01:21:54 d'abord, il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois
01:21:57 pour être indemnisé.
01:21:58 Jusque-là, c'était 6 mois au cours des 24 derniers mois.
01:22:00 La durée d'indemnisation sera réduite à 15 mois,
01:22:03 tant que le taux de chômage ne baisse pas
01:22:05 pour les chômeurs de moins de 57 ans.
01:22:07 Autre idée qui a été mise en place, un bonus emploi senior,
01:22:11 c'est-à-dire qu'un senior au chômage qui reprendra un emploi
01:22:14 moins rémunéré que son emploi précédent
01:22:16 pourra cumuler son salaire et son assurance chômage.
01:22:19 Il y a encore un certain nombre de pistes
01:22:20 qui sont pour l'instant uniquement à l'étude.
01:22:22 Un CDI senior, la question du bolus-malus
01:22:24 pour éviter que les entreprises n'aient trop recours au contrat court
01:22:27 ou bien encore diminuer encore la durée d'indemnisation.
01:22:30 Tout cela est encore sur la table.
01:22:32 C'est la ministre du Travail, Catherine Vautrin,
01:22:33 qui devra gérer les négociations avec les partenaires sociaux.
01:22:36 Alors écoutez le Premier ministre justement,
01:22:39 Gabriel Attal, qui s'exprimait tout à l'heure
01:22:41 sur un marché détruci dans l'Essen.
01:22:43 J'ai annoncé cette réforme qui vise à quoi ?
01:22:47 Qui vise à nous permettre d'améliorer toujours
01:22:49 le nombre de Français qui travaillent.
01:22:51 S'il y avait autant de Français qui travaillent
01:22:53 que d'Allemands qui travaillent,
01:22:54 on aurait très peu de problèmes pour équilibrer nos comptes publics
01:22:56 et pour financer notre modèle social.
01:22:59 Je n'ai pas envie que le financement de notre modèle social
01:23:02 repose exclusivement sur les efforts des classes moyennes qui travaillent.
01:23:06 Je ne veux pas et nous ne voulons pas augmenter les impôts
01:23:08 et donc il faut qu'on travaille davantage.
01:23:10 Bon, encore une réforme en tous les cas
01:23:13 qui risque d'être impopulaire.
01:23:14 Le gouvernement s'expose-t-il à un nouveau bras de fer social
01:23:17 avec cette réforme ?
01:23:19 C'est évidemment la question qu'on peut se poser, Dominique Artus.
01:23:23 Tous les syndicats, là pour le coup unanimes,
01:23:26 sont vent debout contre cette réforme.
01:23:28 Ça c'était évident que ce soit la CGT mais...
01:23:31 Mais comme à chaque réforme, c'est ce que j'ai envie de dire.
01:23:34 D'habitude il y en a toujours un,
01:23:35 il y a ou la CFDT qui est plus réformiste
01:23:37 ou l'UEFO qui veut bien discuter avec le gouvernement.
01:23:41 Là, ils sont tous contre.
01:23:42 Ils sont tous contre. Pourquoi ?
01:23:44 Parce que quand même, on reste avec un taux de chômage,
01:23:46 certes qui a baissé, mais qui est toujours de 7,5%.
01:23:49 Le gouvernement ne s'y prend peut-être pas très bien,
01:23:51 j'en sais rien.
01:23:51 La réalité, c'est qu'il y a des centaines de milliers
01:23:54 d'emplois qui ne sont pas pourvus en France
01:23:56 et qu'en face, on a encore 7,5% de chômeurs.
01:23:59 Donc il y a quand même un problème d'adéquation
01:24:01 entre l'offre et la demande.
01:24:02 Et donc oui, il faut peut-être prendre des mesures.
01:24:04 Je ne sais pas si ce sont celles-ci qui sont les meilleures,
01:24:07 mais en attendant, oui, on a encore un problème de chômage en France.
01:24:10 - Moi, la question que je me pose, Jonathan Cixous,
01:24:11 c'est la question du calendrier.
01:24:14 Le gouvernement propose une réforme du chômage,
01:24:19 donc une réforme qui va être extrêmement impopulaire
01:24:22 en pleine campagne des élections européennes.
01:24:24 - Vous avez vu sur les images qui est à côté de Gabriel Attal,
01:24:27 c'est Valérie Hayé.
01:24:28 Donc elle va être comptable là aussi de cette réforme.
01:24:33 - Mais là, il y a un problème de communication.
01:24:35 - Si vous voulez, c'est un vrai problème de communication.
01:24:37 Parce que si, dans le fond, cette réforme est nécessaire,
01:24:40 déjà, on peut arrêter de comparer les Français aux Allemands
01:24:42 parce que ça ne marche pas comme ça.
01:24:44 Et si cette réforme est nécessaire,
01:24:48 elle ne peut pas être défendue
01:24:53 à quelques semaines d'un scrutin électoral.
01:24:56 Et en plus, elle peut attendre quelques mois.
01:25:00 Il n'y a pas un caractère d'urgence particulier.
01:25:02 Ce qui fait quoi aussi, c'est qu'on assiste à des tortillons
01:25:06 bizarrement et difficilement compréhensibles.
01:25:08 Le Premier ministre nous dit quoi ?
01:25:09 Il nous dit que ce n'est pas une réforme d'économie,
01:25:12 mais c'est une réforme de prospérité.
01:25:14 Expliquez-moi ça.
01:25:15 Moi, il y a une nuance qui m'échappe un peu en la matière.
01:25:20 Et ensuite, c'est vrai qu'en termes d'image, c'est déplorable
01:25:23 parce que le discours qu'on avait déjà commencé à entendre,
01:25:26 mais là, tout le monde va s'en donner à cœur joie,
01:25:28 le gouvernement s'attaque aux plus pauvres,
01:25:30 le gouvernement s'attaque aux plus fragiles, etc.
01:25:33 Alors qu'il pourrait quadrupler les impôts,
01:25:35 remettre l'impôt sur la fortune, etc.
01:25:38 En termes d'image, encore une fois, c'est déplorable.
01:25:41 Beaucoup aimeraient qu'il y ait une telle fermeté,
01:25:44 un tel déterminisme qui pourrait rapporter
01:25:47 bien plus que 3 milliards et demi,
01:25:49 enrayer les fraudes à la Sécu et à toute aide sociale
01:25:56 qui se chiffre en milliards d'euros.
01:26:00 Et même l'État est incapable de chiffrer exactement
01:26:02 le montant de ces fraudes qui pourraient être faites.
01:26:06 Alors écoutez ce qu'en disait ce matin Manuel Bompard,
01:26:09 député de la France Insoumise, invité du Grand Rendez-vous,
01:26:11 CNews, Europe 1, Les Echos,
01:26:13 c'était ce matin au micro de Pierre Devineau.
01:26:17 Écoutez.
01:26:18 Une réforme de même nature a déjà été faite en 2019.
01:26:22 Et d'ailleurs, dans ce même interview,
01:26:23 Gabriel Attal dit que cette réforme a montré ses résultats.
01:26:26 Ce n'est pas vrai.
01:26:27 La vérité, c'est que Gabriel Attal veut mettre la main
01:26:32 sur la caisse de l'UNEDI qui est excédentaire.
01:26:34 Sauf que cette réforme, elle va avoir une conséquence
01:26:36 extrêmement claire.
01:26:37 Il va falloir refaire les calculs sur la base
01:26:39 des dernières annonces de Gabriel Attal ce matin.
01:26:41 Mais c'est sans doute à peu près 30% des personnes
01:26:44 qui ont droit à une indemnité chômage aujourd'hui
01:26:46 qui vont voir leur indemnité baisser.
01:26:48 Voilà pour les propos de Manuel Bompard ce matin
01:26:54 sur CNews.
01:26:55 Vincent Delamore, Andière, vous souhaitez y réagir ?
01:26:58 Non, non, mais je vois que l'objectif est bon.
01:27:01 Si vous voulez la méthode, moi, me semble aussi compréhensible.
01:27:05 Les professions libérales, vous savez, on n'a pas...
01:27:07 La méthode est bonne.
01:27:08 Quelle méthode ? La méthode du gouvernement ?
01:27:09 Oui, en fait.
01:27:10 Alors, le tempo, il est probablement surprenant.
01:27:13 Il est dangereux en politique.
01:27:14 On est d'accord sur ça.
01:27:15 Le fait d'étendre à huit mois, ça ne me choque pas.
01:27:18 Nous, on est dans une profession où on n'a quasiment
01:27:20 aucune protection quand on perd notre emploi.
01:27:24 Il n'y a pas de solidarité chômage.
01:27:25 Il n'y a pas d'équivalent pour les professions libérales.
01:27:28 Ce qui fait qu'en fait, les avocats, souvent,
01:27:30 sont une profession où on est très explosé au burnout
01:27:33 parce qu'ils ne s'arrêtent pas.
01:27:34 Voilà. Mais donc, rien ne me choque dans ce projet d'Attal.
01:27:36 Madi, Céline, je ne t'ai pas entendu encore sur le sujet.
01:27:38 Sur les huit mois, peut-être.
01:27:40 En revanche, ce qui me choque, c'est qu'on veut absolument
01:27:42 raccourcir la durée d'indemnisation.
01:27:46 Et Gabriel Attal nous dit que ce n'est pas une réforme économique.
01:27:49 Si, c'est une réforme économique, puisqu'elle leur permet d'ailleurs
01:27:51 d'économiser près de 4 milliards d'euros.
01:27:54 Et il l'annonce en plus.
01:27:55 Absolument. Et pour économiser 4 milliards d'euros, voire plus,
01:27:59 on peut s'attaquer à la fraude fiscale.
01:28:00 On peut s'attaquer à tous ces retraités qui, parfois, sont morts
01:28:03 et vivent à l'étranger et qui continuent à toucher des retraites
01:28:06 après 100 ans. Il y a certainement des centenaires à l'étranger.
01:28:10 Mais je ne suis pas sûr. Voilà.
01:28:12 Donc, il y a d'autres moyens, honnêtement, d'aller chercher de l'argent
01:28:16 puisqu'il s'agit d'une réforme économique.
01:28:18 Et en termes de timing, c'est vraiment catastrophique.
01:28:21 L'annoncer maintenant.
01:28:22 Franchement, en termes de communication, on dit qu'ils sont bardés de conseillers,
01:28:25 qu'ils payent très, très cher.
01:28:26 Ils ont des cabinets de conseil.
01:28:28 Ils prennent des marques très, très prestigieuses.
01:28:30 Ça, on l'a beaucoup dit depuis le début de l'arrivée d'Emmanuel Macron.
01:28:34 Et là, qu'est-ce qu'on voit ? On voit l'annonce d'une réforme
01:28:36 qui est tout à fait... qu'on peut juger utile.
01:28:39 Il n'y a pas de problème.
01:28:40 Mais en effet, à quelques semaines des élections européennes,
01:28:44 ça fracture encore plus l'opinion.
01:28:46 Et il y a Valérie Ayé qui est juste à côté,
01:28:48 qui n'a rien à dire sur la question, puisque ça ne concerne pas l'Europe.
01:28:51 Alors, justement, concernant les élections européennes,
01:28:54 vous savez qu'Emmanuel Macron est en Allemagne actuellement.
01:28:56 Il vient de s'exprimer au sujet du rassemblement national.
01:29:01 On l'a entendu effectivement ces derniers jours proposer à Marine Le Pen
01:29:06 une confrontation.
01:29:08 Il vient de livrer ses propos.
01:29:09 Je vous propose de l'écouter.
01:29:11 Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire qui est l'extrême droite.
01:29:14 Ce sont les Français qui me l'ont donné à deux reprises
01:29:16 au deuxième tour de l'élection présidentielle.
01:29:19 Je ne suis pas candidat aux élections européennes.
01:29:22 Et donc, je ne cherche pas à débattre avec, dans le pluralisme,
01:29:25 tous les candidats aux élections européennes.
01:29:27 La tête de liste de la majorité présidentielle le fait et le refera.
01:29:31 Par contre, contrairement à beaucoup, je ne m'abutis pas à l'idée
01:29:34 que le rassemblement national serait un parti comme les autres.
01:29:37 Et donc, quand il est placé en tête des sondages,
01:29:39 je considère que ce parti, qui par ses idées menace l'Europe,
01:29:43 précisément parce qu'il est anti-européen par construction et nationalisme,
01:29:47 eh bien, c'est la responsabilité du président de la République
01:29:50 de lever ses ambiguïtés.
01:29:52 Une phrase.
01:29:53 Le rassemblement national n'est pas un parti comme les autres.
01:29:56 Les mots d'Emmanuel Macron.
01:29:57 Vincent Delamandia.
01:29:58 Moi, je pense que tout ce qui polarise la société, la fragilise.
01:30:00 Et là, vraiment, Emmanuel Macron, malheureusement, la polarise à fond.
01:30:03 Et je pense que c'est maladroit de dire ça.
01:30:07 C'était effarant de voir comment, pour essayer de booster un peu la campagne,
01:30:11 le parti de la majorité présidentielle est obligé de prêter des intentions
01:30:14 à ses adversaires qu'ils n'ont pas...
01:30:16 Le RN n'est pas le FN qui était contre l'Union européenne.
01:30:21 Le RN n'est pas contre l'Union européenne.
01:30:24 C'est un parti sceptique, eurosceptique.
01:30:26 Et être sceptique, c'est poser des questions.
01:30:29 Emmanuel Macron nous dit que ce sont les Français
01:30:31 qui l'ont choisi comme adversaire, le RN.
01:30:33 Mais moi, j'ai juste envie de dire, c'est son bilan
01:30:36 qui fait que les Français ont choisi le RN.
01:30:38 Dominique Artus.
01:30:38 On ne parle pas des questions intérieures à l'étranger.
01:30:42 Il est en Allemagne.
01:30:42 Il est là pour parler avec les Allemands, avec qui ça ne se passe pas très bien.
01:30:45 Et il nous parle encore de l'élection européenne et de la France
01:30:48 et de son affrontement avec Marine Le Pen.
01:30:50 Non, ça n'a rien à faire là.
01:30:52 Allez, notre question du dimanche dans Punchline Weekend.
01:30:54 Faut-il généraliser la limitation de vitesse à 30 km/h à toutes les villes ?
01:30:59 Vous avez été nombreux à répondre.
01:31:01 Je vous en remercie.
01:31:02 On écoute quelques-unes de vos réponses, justement.
01:31:05 Aujourd'hui, une limitation à 30 km/h
01:31:08 des véhicules dans les agglomérations serait une hérésie.
01:31:12 Il n'y aura sûrement pas plus d'accidents à 30 km/h qu'à 50.
01:31:16 L'essentiel vient du fait du non-respect par les piétons,
01:31:20 les trottinettes, l'ensemble des dispositions du Code de la Route.
01:31:23 C'est de la pure démagogie.
01:31:25 C'est de l'idéologie contre les automobilistes.
01:31:29 On est la bête noire.
01:31:31 Et puis quoi encore ?
01:31:32 Et demain, ça sera quoi ? On poussera les voitures ?
01:31:35 Oui, absolument.
01:31:36 Il faut généraliser le 30 km/h dans toutes les villes.
01:31:40 Je le maintiens.
01:31:42 Il ne faut pas raconter des histoires.
01:31:43 On n'est pas obligé de rouler en première ou en seconde.
01:31:46 Moi, je roule à 30 km/h régulièrement.
01:31:49 En troisième ou même en quatrième.
01:31:51 Ça relève de l'idiotie.
01:31:52 On n'impose pas des choses comme ça, surtout à 30 km/h.
01:31:56 Ça serait très mal perçu par les automobilistes.
01:31:59 Et la seconde raison pour moi, c'est surtout, et c'est la première,
01:32:03 c'est d'apprendre aux cyclistes et aux vélomoteurs
01:32:08 de bien se comporter sur la route.
01:32:10 Je pense que le problème, il est là.
01:32:12 Et voilà, on va terminer notre émission là-dessus.
01:32:14 On n'a pas souhaité aussi une bonne fête aux mamans aujourd'hui.
01:32:17 Attendez, dimanche 26, on nous sommes le 26 mai.
01:32:21 Bonne fête aux mamans.
01:32:23 Ou vous savez qu'on fête également la fête des gens qu'on aime
01:32:28 dans certaines écoles.
01:32:29 Il y a certaines écoles où on ne souhaite plus une bonne fête aux mamans.
01:32:32 Ça vous fait rire ?
01:32:33 Oui, ça me fait rire parce que c'est grotesque.
01:32:36 Et c'est les commerçants qui vont être très malheureux.
01:32:38 Parce que vu qu'on a décliné la fête des pères,
01:32:40 la fête des grands-parents, d'avec-grand-mère, des grands-pères.
01:32:43 Si on résume tout ça en une seule journée des gens qu'on aime,
01:32:45 ça va faire des mécontents.
01:32:47 C'est triste.
01:32:48 Et des mamans aussi.
01:32:49 C'est ridicule.
01:32:50 Et des mamans aussi.
01:32:51 Ma femme et ma mère sont heureuses qu'on fête cette fête-là.
01:32:56 Bonne fête à toutes les mamans.
01:32:58 Dans un instant, face à face avec Gilles-William, Goldnadel et Julien Drey,
01:33:01 orchestré par Ediotte Deval.
01:33:02 Moi je vous retrouve à 22h30 pour Soir Info Week-end.
01:33:05 Merci à Jonathan Cixous, Madi Cédy, Vincent Delamorandière, Dominique Artus.
01:33:08 Merci également aux équipes en régie et à Sabrina Slimani qui m'a aidé à préparer cette émission.
01:33:13 A tout à l'heure sur CNews.
01:33:14 ...

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