Nouvelle-Calédonie: malgré la visite d'Emmanuel Macron, les indépendantistes assurent qu'ils ne lèveront pas les barrages tant que le texte ne sera pas retiré

  • il y a 4 mois
Plus d'une semaine après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron s'est rendu dans l'archipel et a plaidé pour un "apaisement constructif". Devant des élus locaux à Nouméa, le président de la République s'est dit à la recherche d'une "solution" politique, mais sans revenir sur le résultat des trois référendums qui ont acté le maintien du territoire ultramarin dans la République.

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00:00 Il nous faut reprendre dans l'intégralité des choses et voir aussi comment trouver ce que j'appellerais l'apaisement constructif.
00:07 Mais l'apaisement ne peut pas être le retour en arrière. L'apaisement ne peut pas être de ne pas respecter l'expression populaire qui s'est déjà jouée.
00:14 L'apaisement ne peut pas être de nier en quelque sorte un chemin qui a déjà été fait.
00:20 Voilà le retour au calme avant la promesse de décision politique. Clémence Dibou, vous êtes en direct de Nouméa, aux côtés d'indépendantistes qui tiennent encore des barrages.
00:30 Comment réagissent-ils aux premiers mots d'Emmanuel Macron ?
00:34 Eh bien, ils n'ont pas envie de lâcher d'un iota. On est ici sur un barrage, un des fiefs des indépendantistes. Vous voyez derrière moi le drapeau du FLN-KS.
00:44 On a pu parler avec eux ce matin, avec Domiti Berto, trois choses importantes. D'abord, ils nous ont expliqué qu'il n'y aurait pas de discussion avant le retrait du projet électoral,
00:54 qu'il n'y aura pas de levée de barrage, qu'il n'y aura pas de fin de mouvement avant ce préalable.
00:58 Deuxième chose aussi qui les a un peu marqués et un peu irrités les indépendantistes, ils ont expliqué qu'ils ne voulaient plus traiter avec Gérald Darmanin ni avec Sébastien Lecornu,
01:07 et que le président de la République vienne avec lui ici en Nouvelle-Calédonie. Eux le vivent comme une provocation.
01:13 Ensuite, ce qui les a marqués aussi, c'est cette minute de silence pour les victimes.
01:18 Depuis le début de ces mouvements sociaux, il y a deux gendarmes, il y a quatre victimes.
01:23 Et pour eux, Emmanuel Macron aurait pu au moins envoyer ses condoléances à ses familles et que cette minute de silence, c'était un premier pas, mais que ça n'avait pas été suffisant.
01:32 Voilà pour les côtés indépendantistes. Côté loyaliste, quand on va sur les barrages, les loyalistes, ceux qui veulent que cette réforme électorale passe,
01:40 pour eux, c'est un bon signe qu'Emmanuel Macron vienne. Ils espèrent qu'Emmanuel Macron pourra venir les voir sur les barrages pour qu'ils puissent se rendre compte de ce qu'ils vivent.
01:48 C'est ce qu'avait dit Sonia Baquette, la présidente de la région Sud, en expliquant que ce serait bien qu'ils rencontrent aussi des vrais gens.

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