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  • 21/05/2024
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Jean-Michel Fauvergue

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-05-21##

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Transcription
00:00 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:06 Bienvenue dans Les Vrais Voix, Philippe Bilger avec nous comme tous les jours.
00:10 Mon cher Philippe, êtes-vous content de ce choix de Françoise de Goy et de Philippe David ?
00:17 Parce que vous avez vu, je vous ai mis à part.
00:21 De ce choix, je trouve.
00:23 De ce choix dans l'émission.
00:24 Bien sûr !
00:25 Philippe David et Françoise, vous en êtes content ?
00:28 J'en suis très content.
00:30 Jean-Michel, il est policier, donc on ne peut rien dire.
00:33 Oui, parfois il vient à mon discours.
00:37 Vous avez une tendance quand même à faire des listes, d'aller à la délation publique,
00:41 vous cherchez des assentiments, vous cherchez des critiques.
00:44 C'est papifié de la résistance.
00:46 Non mais je pensais à ça, c'est français monsieur, c'est français.
00:48 La réplique, quand j'ai entendu Fauvel, c'est à ça que je pensais.
00:51 Papifié, c'est français monsieur, c'est français.
00:53 Extraordinaire.
00:54 Je suis très content.
00:56 C'est des films qu'on a envie de revoir en acteur.
00:58 Qu'est-ce qu'on aime ce film.
00:59 0 826 300 300, vous êtes les bienvenus.
01:02 Tout de suite, le grand débat du jour.
01:03 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
01:07 Notre slogan, pas de trêve olympique.
01:10 Je pense sincèrement que les JO, c'est avant tout le fair play.
01:13 Et là aujourd'hui, la CGT, elle joue un peu de l'anti-jeu.
01:16 Parce que d'une part, il y a vraiment un problème de préparation de ces Jeux olympiques
01:21 qui ne pourront pas se faire sans les travailleurs et les travailleuses.
01:24 On peut faire des menaces encore une fois sur les JO,
01:26 alors même que nous assumons et nous assurons un dialogue avec les organisations syndicales.
01:32 Qu'il y ait une vraie organisation qui soit discutée avec les organisations syndicales
01:37 et avec les personnels qui seront particulièrement mobilisés pour ces JO.
01:42 Et les usagers ont été bloqués aujourd'hui à cause des services de la SNCF en Ile-de-France.
01:47 Le trafic dans Paris et en banlieue sont fortement perturbés ce mardi
01:51 à cause d'un appel à la grève des cheminots à la veille d'une journée de négociation sur les primes
01:55 au titre de leur mobilisation lors des JO.
01:58 Alors parlons vrai, faut-il appliquer la prime JO à tous les salariés des entreprises publiques
02:02 qui vont travailler pendant les JO et les JO paralympiques bien évidemment ?
02:06 Faut-il dire aussi une bonne fois pour toutes le droit de grève ?
02:09 Croyez-vous à un blocage général pendant les JO ?
02:12 Et à cette question, faut-il une trêve olympique dans les mouvements sociaux ?
02:15 Vous dites non à 66%, la majorité des deux tiers.
02:18 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
02:21 Et on accueille Xavier Brigaille qui est avec nous, militant Sud Rail et agent de conduite en Ile-de-France.
02:26 Merci d'avoir accepté notre invitation à Sud Radio.
02:29 Philippe Bilger, une revendication qui selon vous est légitime ?
02:35 On avait déjà eu l'occasion d'aborder peu ou prou les mêmes problématiques
02:41 dans les débats passionnants des vrais voix.
02:44 Et j'avais à chaque fois, pardon pour la répétition,
02:49 souligné qu'on aurait pu espérer que face à la cause syndicale,
02:54 quelle que soit sa demande, l'honneur fait au pays,
02:59 on peut le dire, d'organiser les JO,
03:03 aurait au moins atténué certaines revendications, voire les aurait mises en sommeil.
03:09 Mais comme à chaque fois j'ai été contredit par les représentants syndicaux,
03:15 je suis bien obligé de me dire, après tout,
03:19 est-ce qu'il faut admettre que par réalisme,
03:22 ils ont raison de profiter de cette période exceptionnelle
03:26 pour réclamer des choses qu'ils n'auraient pas eues sans cette parenthèse,
03:30 qui sera peut-être magique, je l'espère pour la France.
03:34 Je n'en sais rien, mais apparemment le syndicalisme et les jeux,
03:39 d'une certaine manière, ne vont pas faire bon ménage,
03:42 en tout cas pour le syndicalisme, ça va être formidable.
03:46 - Françoise de Gouin. - Ils ont absolument raison,
03:48 parce que là, autour de la table, on est bien gentils,
03:51 mais si nous étions sur le terrain,
03:53 si Jean-Michel était un simple policier qui va être obligé de sucrer ses vacances,
03:57 il serait tout à fait content d'avoir des syndicats qui négocient des primes.
04:00 Si Philippe Ligère, vous étiez conducteur de bus et moi de tramway,
04:04 et bien avec du matériel, vous prenez tous les transports en commun,
04:08 du matériel qui est complètement dingue,
04:10 je pense que les touristes qui arrivent ne savent même pas, par exemple,
04:13 que la plupart des bus ne sont pas climatisés à Paris.
04:15 Vous imaginez, vous êtes conducteur de bus, vous avez déjà des lignes surchargées,
04:19 et bien il est normal que vous négociez un surplus de travail.
04:24 Il est normal que les policiers, je trouve même qu'elle est assez minable,
04:27 la prime, sérieusement, 1500 euros, ce n'est pas énorme.
04:31 Je trouve normal que les conducteurs de bus,
04:34 je trouve normal que les gens qui participent aux Jeux...
04:38 - 1500 euros, ce n'est pas une petite somme, ça reste une somme intéressante.
04:42 - Oui, Cécile, ils vont sucrer leurs vacances, il y a plein de gens qui vont sucrer leurs vacances,
04:45 ils vont faire garder les mômes, tout le monde n'a pas des grands-parents
04:48 qui peuvent accueillir les petits-enfants.
04:49 Honnêtement, je trouve que c'est normal.
04:51 Bravo les syndicats, vous avez raison d'arracher tout ça.
04:54 - Jean-Michel Fauvergue.
04:55 - Alors il y a ceux qui sont mobilisés à 90%,
04:58 à 80-90%, les policiers, les forces de l'ordre, etc.
05:01 et c'est normal qu'ils aient des primes là-dessus,
05:03 parce qu'ils ne brûlent pas leurs vacances.
05:06 Puis il y a les autres.
05:07 Il y a les autres qui ne sont pas mobilisés du tout, plus que d'habitude,
05:10 ou alors un tout petit peu plus,
05:12 et qui eux profitent aussi et surtout,
05:14 parce qu'ils ont des positions de blocage importantes,
05:17 qui profitent surtout de toutes les occasions,
05:21 y compris de ces occasions-là.
05:23 - De quelles zones vous parlez ?
05:25 Les pilotes qui vont travailler ?
05:27 - Ils ne vont pas travailler pas plus qu'ils travaillent d'habitude.
05:29 - Mais bien sûr qu'ils vont travailler !
05:30 - Ils n'ont pas le droit en matière de sécurité de la population.
05:32 - Je suis d'accord avec vous,
05:33 mais les rotations vont être plus courtes.
05:34 - N'essayez pas de vendre de la salade à tout le monde.
05:36 - Mais je vends pas de la salade !
05:37 - Ça ne vous aime pas ?
05:38 - Mais c'est honnête !
05:39 - Laissez-le finir !
05:40 - Mais c'est pas vrai !
05:41 - Jean-Michel, les mixers qui vont travailler pour les paralytiques,
05:43 ils vont faire ce qu'il faut.
05:44 - Non mais il faut que Jean-Michel réponde.
05:45 - Bien sûr que...
05:46 - À un certain moment, vous avez des gens qui travaillent plus que d'habitude.
05:51 - C'est ça.
05:52 - C'est dingue de dire ça !
05:54 - C'est ce que vous avez dit !
05:56 - Non, je dis ce que...
05:57 - Mais François, ça suffit !
05:59 - Mais Jean-Michel...
06:00 - Laissez-moi parler, on se croirait encore.
06:01 - D'accord, oui.
06:02 - On se croirait dans Papy, j'ai la résistance.
06:04 - Je rappelle.
06:05 - Vous pensez, vous êtes choqués par les mouvements de grève.
06:08 Vous voulez que Françoise Debois devienne conductrice de tramway
06:11 pour ne plus la voir couper la parole aux autres dans les vrais doigts ?
06:14 - Il n'y a pas de moi qui coupe la parole.
06:16 - Appelez-nous au 0826 300 300.
06:17 Vous voyez que je la chambre un peu quand même.
06:19 - Oui, vous avez raison.
06:20 - Allez, c'est un sujet important quand même.
06:22 Xavier Brégaille, militant sud-rail et agent de conduite en Ile-de-France.
06:26 Bon voilà, vous avez un espèce de petit panel du français moyen, si j'ai envie de dire.
06:31 - C'est français ça, madame.
06:34 - C'est français, c'est les années 40.
06:36 - C'est une bonne blague aujourd'hui.
06:37 Allez, plus sérieusement, pour qu'on comprenne bien d'abord, d'une part, l'état d'esprit,
06:42 mais surtout, ce qui va se passer pendant ces JO et la quantité de travail,
06:46 est-ce qu'elle va augmenter ?
06:47 Expliquez-nous pour qu'on comprenne bien, pardon.
06:49 - Oui, bien évidemment.
06:50 Alors, ce qu'on a entendu avant, ça me va plutôt.
06:53 Il y en a un petit peu marre qu'on tape sur les syndicalistes ou les fonctionnaires.
06:57 Là, on parle de personnes qui vont contribuer ou pas à la réussite des JO.
07:01 Donc, ces JO, on sait qu'on les a en France et à Paris depuis 2017.
07:05 Nous, ce qu'on aurait aimé, c'est par exemple que l'autre entreprise, la SNCF,
07:08 commence à discuter de ça, pas deux ou trois mois avant, mais quelques années avant.
07:12 On n'en serait peut-être pas là aujourd'hui, mais à la SNCF,
07:15 on a cette culture-là, c'est d'attendre le pourrissement.
07:18 Aujourd'hui, ce qui était sur la table à la SNCF, c'est 50 %...
07:20 - Il n'y a pas qu'à la SNCF, c'est un petit peu partout pareil.
07:23 - Oui, c'est vrai, même dans les entreprises privées.
07:26 - Les emplois...
07:28 - Mais il faut voir aussi ce qu'il y a de l'autre côté.
07:30 Moi, je regarde avec mes collègues...
07:32 Moi, je suis conducteur de train, je regarde avec les conducteurs de bus ou de métro.
07:36 Et eux, avec des discussions avec leur entreprise, ont obtenu des primes pouvant aller de 2 500 à 2 400 euros par mois,
07:43 sur les deux mois ou le mois et demi de Jeux Olympiques.
07:46 - Mais pour qu'on comprenne bien l'effort, est-ce que vous faites un effort supplémentaire ?
07:50 Est-ce que vous allez travailler plus ? C'est ça qui est intéressant.
07:53 - Si faire un effort, ce n'est pas partir en vacances avec ses enfants,
07:57 oui, c'est un effort supplémentaire.
07:59 Et ça, vous en avez beaucoup qui, aujourd'hui, sont contraints.
08:03 On n'a pas encore de chiffre. On ne nous a pas imposé 5, 10, 15 jours de travail.
08:08 Mais on sait que ça va arriver.
08:10 - Ils savent que ça va arriver.
08:13 - Non mais Jean-Michel...
08:15 - Est-ce que vous êtes sûrs ? Vous le savez, mais pour l'instant, vous ne l'avez pas.
08:18 Donc, vous prévoyez et vous faites la...
08:21 - Vous ne pouvez pas se compter d'avoir 10 ans qui sont...
08:24 - Vous imaginez bien qu'aujourd'hui, on n'est pas payés.
08:26 Quand on fait grève, on s'en ferait bien passer.
08:28 Il faut arrêter de croire qu'on est payé les jours de grève, qu'on se fait plaisir à perdre.
08:31 - Nous, on aurait... Non mais, je le dis juste,
08:34 ce n'est pas qu'on met la pression avant.
08:36 Mais quand on est à deux mois des Jeux olympiques...
08:38 Non, à deux mois des Jeux olympiques pour un événement majeur,
08:41 vous l'avez dit vous-même, vous avez dit que les policiers vont bénéficier d'une prime qui mérite 2.900 euros.
08:45 Les agents de la fonction publique territoriale aussi,
08:48 les agents de la RATP aussi, les agents de la PHP aussi.
08:51 Pourquoi les conducteurs de train, ceux qui réparent les trains,
08:54 ceux qui sont dans les postes d'aiguillages, qui ne partiront pas en vacances
08:57 sur les périodes où tout le monde aime partir en vacances,
08:59 ne bénéficieraient pas d'une contrepartie ?
09:01 - Mais parce que les policiers, pardon de vous couper,
09:04 les policiers vont travailler beaucoup plus que d'habitude.
09:07 - Mais eux aussi, ils sont réquisitionnés.
09:09 - C'est pour ça que je lui pose la question. Ils ne savent pas.
09:11 - Et puis autre chose...
09:13 - Je ne suis pas là pour mesurer la misère.
09:15 Quand on nous propose des choses décentes,
09:17 et on va discuter, on pense que demain,
09:19 on va nous proposer peut-être des choses décentes,
09:21 mais c'est malheureux d'en passer par une journée de grève massive
09:24 pour un jour comme aujourd'hui,
09:26 et peut-être écouter, on aimerait sincèrement...
09:28 De toute façon, à la SNCF, c'est triste.
09:30 On signe un accord il y a quelques semaines sur la fin de carrière,
09:32 on signe un accord avec toutes les organisations syndicales, ça ne va pas.
09:35 Quand on fait grève, ça ne va pas.
09:37 On se demande ce qu'il faut faire, en fait.
09:39 Si vous avez la solution, pourquoi pas ?
09:41 - Oui, faites pas grève.
09:43 - On a signé un accord sur la fin de carrière, et...
09:45 - Et Farandou s'est fait virer.
09:47 - Vous voyez le message.
09:50 - Oui, il se fait virer, bien sûr.
09:52 - Alors, on a beaucoup d'appels au standard.
09:54 - Ne bougez pas, Xavier, brégaillez.
09:56 - En fait, si vous le permettez,
09:58 au risque de vous paraître totalement naïf,
10:02 est-ce qu'il aurait été inconvable
10:04 que face à une sorte de cérémonie nationale collective
10:09 qui, en réalité, fait honneur à la France,
10:13 les revendications syndicales se soient assoupies ?
10:17 Est-ce que vous n'avez pas l'impression
10:19 que les syndicats, ils font partie de notre esprit collectif ?
10:23 Je veux dire, est-ce qu'il aurait été convable
10:26 qu'ils ne revendiquent pas à l'occasion de quelque chose
10:30 qui aurait dû faire consensus ?
10:32 - Dans un autre pays, oui, mais pas en France.
10:34 - Moi, je ne pense pas, malheureusement.
10:36 Il n'y a pas de trêve de l'inflation.
10:38 Et vous savez, il faut se dire les choses.
10:41 Les cheminots ne sont pas les privilégiés qu'on peut faire paraître.
10:44 Les cheminots, il y en a plus de deux tiers qui sont des smicards.
10:46 Donc, eux, Jeux olympiques ou pas,
10:49 il faut qu'ils vivent l'été, et s'ils travaillent,
10:51 il faut qu'ils soient payés plus.
10:53 Et s'ils travaillent plus, il faut qu'ils soient payés plus.
10:55 Nous, on accepte deux.
10:56 On est une entreprise qui travaille en 7 jours sur 7,
10:58 365 jours par an.
11:00 On va travailler pendant les JO, il n'y a pas de souci.
11:02 Il faut juste qu'on soit rémunéré pour cette contrepartie.
11:05 Il n'y a pas de levier, mal-saim.
11:08 Il ne faut pas voir...
11:10 Dites-moi, il n'y avait pas eu de grève en Ile-de-France.
11:12 - Mais Xavier Brégaille, juste pour être certain,
11:16 de toute façon, dans l'absolu,
11:18 JO ou pas JO, on vous demande de travailler plus.
11:20 Vous êtes payé plus, naturellement,
11:22 ou pas du tout ?
11:23 Parce que là, j'ai l'impression qu'on vous demande de travailler plus
11:25 et que ces horaires ne vous seront pas payés.
11:28 Elles seront payées, on est d'accord ?
11:30 - Elles seront payées au taux normal.
11:33 Et quand on vous demande de prendre vos vacances au mois d'octobre,
11:36 moi, je n'appelle pas ça des vacances d'été.
11:38 - Non, ce sont deux sujets totalement différents.
11:40 Les heures supplémentaires seront payées normalement.
11:44 Et ce que vous voulez, c'est une crime,
11:46 parce que vous décalez votre vie familiale.
11:49 Comme les policiers d'ailleurs.
11:51 - C'est une très bonne question.
11:53 - C'est une contrepartie de l'effort.
11:55 Nous, on est prêts à faire des efforts.
11:57 Et les cheminots en font.
11:59 Si on peut prendre des trains toute l'année, tous les jours, la nuit, le jour,
12:01 c'est que les cheminots font des efforts le week-end.
12:03 - Xavier Brégaille, en octobre,
12:06 les transports sont moins chers, puisqu'il n'y a pas d'enfants.
12:09 C'est le côté positif.
12:11 - C'est le côté positif.
12:13 - Ça appelle beaucoup au 0826 300 300,
12:16 direction Dax. Bonsoir Michel.
12:19 - Bonsoir Michel.
12:22 - Oui, bonsoir les Vérois.
12:24 - On vous écoute Michel.
12:26 - Oui, moi c'est pour tous un petit coup de gueule,
12:29 parce que j'en ai marre de cette grève par rapport aux Jeux Olympiques.
12:34 Il y a trop de différences entre les cheminots,
12:37 et puis le reste de la France, et surtout les sociétés privées.
12:40 Moi je suis tout seul.
12:42 Je fais entrepreneur de travail agricole, je vis sans subvention.
12:45 Et puis voilà, si je veux augmenter mon salaire,
12:48 il faut que j'aille me vendre sur le terrain et travailler davantage.
12:52 Et puis après, ça n'engage que moi,
12:55 mais si les cheminots ne sont pas contents, ils changent de métier.
12:58 Moi je ne me plains pas. J'ai choisi mon métier,
13:01 je sais que je travaille avec la météo,
13:04 et ce mois-ci, je suis embêté par la météo,
13:07 parce qu'il ne peut pas travailler, donc mon chiffre d'affaires en dépend,
13:10 et personne ne viendra me soutenir.
13:13 - C'est vrai que c'est deux salles, deux ambiances, Philippe Bilger.
13:16 Là on est vraiment sur deux potes.
13:19 - Oui, alors on n'est pas obligé d'accepter un tel contraste.
13:22 - Mais Michel ne va pas travailler pour les JO en même temps.
13:25 - Bien sûr, un tel contraste.
13:27 Mais moi je vous rejoins, Cécile, dans la question que vous avez posée tout à l'heure,
13:32 il n'était pas inévitable qu'on demande des primes exceptionnelles,
13:36 me semble-t-il.
13:38 Mais il est facile de le dire qu'en soi-même,
13:41 on est dans un climat relativement fonduère.
13:44 - Dans tous les pays, ça se passe comme ça,
13:46 même aux Etats-Unis, c'est le capitalisme absolu,
13:49 et bien pour Atlanta, quand il y a les JO, c'est quasiment une règle.
13:53 C'est pour ça que je taquinais Jean-Michel tout à l'heure,
13:56 parce que l'idée de dire qu'il n'y aurait que des gens
13:59 qui travailleraient vraiment plus et pas les autres,
14:01 qui serait un prétexte, parce que c'est exactement ça votre raisonnement.
14:04 Jean-Michel, je m'inscris complètement en faux.
14:07 Vous allez voir, c'est exactement ce que vous avez dit,
14:10 vous allez voir comment vont ramer déjà le matériel roulant,
14:13 je ne veux pas être méchante avec vous,
14:15 mais les RER sont quand même dans un état à Paris,
14:18 qui sont proches de l'Ohio, excusez-moi.
14:21 - Ah oui, c'est en 1974.
14:23 - Non mais c'est une honte en fait.
14:25 - Oui mais c'est une honte aussi pour les usagers, François.
14:27 - J'allais dire, c'est une honte pour vous,
14:30 tout le temps en train de...
14:32 - Et c'est leur problème finalement, aux cheminots,
14:35 c'est qu'aujourd'hui, ils sont, pardon pour le mot,
14:38 forcément, ils font subir tout ça aux usagers
14:41 qui n'y sont plus rien, qui payent.
14:43 - Vous avez raison, vous avez raison 100%,
14:45 parce que c'est indigne, combien de fois...
14:47 - La répercussion, elle est colossale.
14:49 - La question, elle n'est pas là, la question, elle est de se demander
14:52 si dans ce pays, on peut faire quelque chose d'exceptionnel
14:55 sans qu'il y ait un chantage permanent
14:58 des uns et des autres,
15:00 et qu'ils en profitent pour avoir des primes,
15:04 pour augmenter leur salaire, pour...
15:06 - A chaque fois, à chaque moment.
15:08 - Sur la Coupe du monde, il n'y a pas eu ça,
15:10 il y avait eu des grâces, à chaque moment.
15:12 - Les pilotes de l'ESNPL, les pilotes de l'IR.
15:14 - Les amis, un petit mot d'Elsa qui est avec nous,
15:16 Elsa voulait réagir, pardon Elsa,
15:18 parce qu'on est assez nombreux aujourd'hui.
15:20 Votre réaction, Elsa.
15:22 - En fait, j'allais poser la même question
15:24 que vous l'aviez posée par rapport aux horaires,
15:27 parce qu'en fait, normalement, un employé,
15:29 les horaires sup, elles sont payées,
15:32 donc là, le débat, il ne devrait même pas y avoir de débat,
15:35 et sur les vacances, je ne pense pas,
15:37 si je me trompe, dites-moi,
15:39 mais je ne pense pas que sur les vacances d'été,
15:42 on ait réquisitionné tous les salariés de la SNCF.
15:46 Donc je pense que une ou deux semaines,
15:48 je pense que les salariés de la SNCF
15:50 peuvent, sur les deux mois d'été,
15:52 juillet, août, s'ils veulent parfaire
15:54 avec leurs enfants en vacances,
15:56 peuvent, je pense, trouver une à deux semaines de vacances,
15:58 si vraiment, pour eux, c'est indispensable
16:00 d'être l'été avec leurs enfants.
16:03 - Ça fait un peu surprise,
16:05 parce qu'en fait, dans les entreprises privées,
16:08 parfois, on nous impose aussi nos vacances,
16:12 et on ne demande pas une prime.
16:15 Le problème, c'est que, de toute manière,
16:17 c'est ça en France.
16:19 - De toute façon, il y a toujours deux francs
16:21 sur ce sujet-là, Elsa.
16:23 - C'est un privé public, c'est ça.
16:25 - Malheureusement, on n'a plus le temps.
16:27 Merci beaucoup, Elsa.
16:29 On veut dire merci à Xavier Breguet.
16:31 Merci à vous, Xavier Breguet, d'avoir été avec nous,
16:33 militant sur le rail et agent de conduite
16:35 en Ile-de-France.
16:37 Et puis, vous nous tenez informés de la suite ?
16:39 - Allô ?
16:41 - Oui, oui.
16:43 La suite, on verra demain.
16:45 Ce sont des JO qui vont drainer des milliards.
16:48 Il n'y a pas de chantage ou quoi que ce soit,
16:51 mais au bout d'un moment, ce ne sont pas nos JO.
16:53 Moi, je n'ai pas les moyens de me payer une place pour les JO.
16:55 Par contre, on me demande de travailler,
16:57 et tout travailleur dans ce pays
17:00 n'a pas le droit de revendiquer.
17:02 Il n'y a pas de crime pendant les JO.
17:04 - Merci beaucoup de votre témoignage.
17:06 Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Elsa Bo.
17:08 On vous garde.
17:10 On va jouer au "Qui sait qui, qui l'a dit".
17:12 Et puis, on verra. On joue à "Qui perd, gagne" peut-être.

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