Sonia Backès, présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie, s'exprime sur la situation dans l'archipel, qui est le théâtre d'une nouvelle flambée de violence dans la nuit de mardi à mercredi. Deux personnes sont mortes dans les émeutes la nuit dernière;
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00:00 La situation est toujours extrêmement grave, extrêmement violente.
00:03 On a des maisons qui brûlent dans les quartiers de Nouméa,
00:07 des gens qui sont terrorisés, qui sont obligés de se défendre eux-mêmes,
00:12 défendre leur quartier, défendre leur famille.
00:15 On continue de se faire mettre dehors et brûler les maisons au cri d'insultes racistes
00:22 en nous expliquant qu'on va dégager de ce pays où on est nés.
00:28 C'est une situation extrêmement violente.
00:30 On attend avec impatience la fin du Conseil de défense et de sécurité
00:34 pour savoir si des militaires pourront être déployés.
00:38 Vous réclamez l'envoi de l'armée ?
00:40 Oui, aujourd'hui on ne peut pas s'en sortir sans moyens supplémentaires.
00:46 Il y a 24 heures de vol, donc on ne peut pas avoir de nouvelles forces qui arrivent rapidement.
00:52 Il faut que les forces armées qui sont présentes en Nouvelle-Caïdonie
00:55 interviennent le plus vite possible, sinon la nuit...
00:58 On a déjà plusieurs morts et la nuit va être terrible.
01:02 Vous sortez d'une nouvelle réunion de crise, qu'est-ce qui en ressort ?
01:07 Il en ressort que pour l'instant, un certain nombre de quartiers sont tenus par des habitants eux-mêmes.
01:13 Les forces de l'ordre n'arrivent pas à gérer l'ensemble des points durs,
01:22 des incendies qui sont lancés.
01:25 Ils priorisent évidemment les maisons et les gens à exfiltrer,
01:31 mais concrètement il continue à y avoir des commerces qui brûlent, des institutions qui brûlent.
01:36 Il y a deux mairies sur quatre du Grand Nouméa qui ont déjà pris feu.
01:41 On a la plupart des commerces qui ont pris feu, il n'y a plus d'accès à l'alimentaire pour l'instant.
01:47 Donc la situation est particulièrement catastrophique.
01:51 On espère une décision dans les prochaines heures.
01:53 Tout a été fait par les autorités locales, indépendantistes et non-indépendantistes,
01:57 pour calmer le jeu puisqu'on a fait un communiqué commun de toutes les forces politiques
02:03 pour appeler à l'apaisement.
02:05 Malheureusement, aujourd'hui, les gens qui sont dans la rue ne sont plus contrôlés d'un point de vue politique.
02:12 Est-ce que vous avez des nouvelles de la situation à l'hôpital de Nouméa ?
02:16 Actuellement, on nous dit que des soignants, des patients sont coincés à l'intérieur.
02:21 Non, je n'ai pas d'info précise.
02:23 Il y a beaucoup d'informations, souvent malheureusement, comme dans toute période de crise, de fake news.
02:30 Donc je n'ai pas d'informations vérifiées à vous donner sur le sujet.