Branco explose Lagardère pour fêter sa mixe en examen et sa démission

Éthique et tac

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Transcript

00:00et la mise en examen d'Arnaud Lagardère pour abus de biens sociaux et abus de pouvoirs.

00:05La justice soupçonne l'homme d'affaires d'avoir puisé dans les comptes de ses sociétés

00:10pour financer son train de vie.

00:12Autre chef d'accusation, diffusion d'informations trompeuses,

00:16achat de votes et non dépôt de comptes.

00:19Placé sous contrôle judiciaire,

00:21Arnaud Lagardère doit fournir un cautionnement de 200 000 euros à la justice.

00:26Il a été entendu dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet national financier en 2021

00:32basée sur une plainte du fonds Amber Capital

00:35ainsi qu'un signalement de l'autorité des marchés financiers.

00:47Christian Eckert, qui était secrétaire d'État au budget à Sault Hollande,

00:49raconte l'obsession de Macron, quand il était secrétaire général de l'Élysée

00:52puis quand il était ministre de l'Économie, privatiser.

00:54Les privatisations d'Aéroports de Paris, de la Française de Jeux, etc.

00:57étaient déjà proposées par Emmanuel Macron

00:59quand il était d'abord à l'Élysée comme conseiller de Macron

01:01puis après comme ministre de l'Économie.

01:02Pourquoi est-ce qu'il faisait ça ?

01:04Aucune raison, on l'a vu avec les débats avec Aéroports de Paris,

01:07il n'y a aucune justification économique ou autre à ces privatisations.

01:10C'est pour prendre, voilà, piller du capital d'État, brûler du capital d'État,

01:15l'offrir à des interlocuteurs qui, derrière, vont l'appuyer en retour.

01:19Arnaud Lagardère, propriétaire de Paris Match, le JDD, Europe 1, etc.

01:23héritier, là, on frise la diffamation,

01:28mais j'ai de quoi le justifier, d'une débilité profonde.

01:31Vraiment, c'est un manque d'intelligence extraordinaire reconnu,

01:36même au sein du petit Paris.

01:38Sauf qu'on a un problème, c'est le fils unique de Jean-Luc Lagardère

01:41qui était un grand capitaine d'industrie,

01:43à qui l'État avait confié un certain nombre d'instruments

01:46pour le gérer, pour essayer de le développer.

01:48Lagardère, notamment, qui va participer à la création de ADS,

01:51qui devient Airbus, en fusionnant Matra et l'aérospatiale.

01:55Donc, Jean-Luc Lagardère, quelqu'un dont on peut considérer

01:58que la fortune, quelque part, pouvait, éventuellement, se justifier

02:01du fait de ce travail qu'il avait fait, industriel,

02:04pour essayer de monter des grands géants, etc.

02:06Sauf qu'Arnaud... Jean-Luc Lagardère, pardon,

02:09a le malheur de faire un enfant qui n'a pas les compétences,

02:12ce qui peut arriver dès que vous êtes dans un capitalisme d'héritage,

02:15ça pose problème, évidemment.

02:16Parfois, ça marche, la loterie génétique.

02:18Parfois, ça marche pas.

02:19Et Arnaud Lagardère hérite de cet empire industriel.

02:22Et, évidemment, Arnaud Lagardère, au bout de quelques années,

02:24détruit cet appareil industriel.

02:26On parle, quand même, du principal actionnaire de Airbus.

02:29On parle, quand même, de l'industrie la plus importante

02:32au niveau européen, qui était détenue par une personne...

02:35C'était peut-être l'air qui n'était pas favorable,

02:38le marché n'était pas favorable...

02:40Et donc, cette personne dévaste son empire industriel,

02:43du coup, se retrouve en manque de liquidité.

02:46Manque de liquidité parce qu'il commence à être à court d'argent.

02:49Il avait essayé de remonter sa participation

02:51au sein du groupe de son père.

02:52Il n'y arrive pas.

02:53Et donc, il doit se débarrasser des actions de l'ADS.

02:55Et donc, il va voir l'Élysée.

02:57Il va voir un certain Emmanuel Macron,

02:59quand il était conseiller de Hollande.

03:01Et ils vont monter ensemble une opération

03:03qui va permettre à Lagardère de récupérer

03:06près de 100 millions d'euros de dividendes personnels

03:08sur une opération qui, en tout, va rapporter

03:101,8 milliard d'euros à son groupe

03:12par une série de rachats, en fait, qui va être pilotée par l'État,

03:15ne va pas racheter directement les actions,

03:16mais qui va faire racheter quelques actions à l'ADS,

03:19par l'ADS elle-même,

03:20et le reste, en fait, par une opération

03:22de mise sur le marché, bien sûr.

03:24Et qui va permettre, donc, à Lagardère

03:26de récupérer ses 100 millions d'euros de dividendes.

03:28Or, il se trouve que Lagardère avait été client

03:30d'Emmanuel Macron chez Rothschild quelques années auparavant.

03:32Premièrement.

03:34Et que Lagardère va être un des instruments principaux

03:38de la propulsion d'Emmanuel Macron dans l'espace public.

03:41Une fois qu'il était coopté au sein de ses équipes,

03:43il faut bien un moment le présenter au peuple.

03:45On est encore dans une simili-démocratie,

03:47il y a quelque chose qui s'appelle les élections,

03:48il faut un moment quand même...

03:49Donc il va y avoir une stratégie de propulsion médiatique,

03:51avec les 29 unes de Paris Match et compagnie

03:53qui vont se mettre en place.

03:54Et il y a quelque chose de fascinant,

03:56il y a un livre qui s'appelle Mimi,

03:57qui est sorti en septembre 2018.

03:59— Mimi Marchand ?

04:00— Qui porte sur Mimi Marchand,

04:01la reine des paparazzis de Paris,

04:04qui est celle qui alimente en ragot, en secret,

04:06en photo volée, les grandes élections.

04:08— Rappelez-nous, Mimi Michel Marchand,

04:10personnage sulfureux ?

04:12— Je ne suis pas sulfureux,

04:13mais en tout cas condamné pour trafic de stupéfiants,

04:16après s'être fait gauler avec 500 kg de hachiches

04:19dans une camionnette,

04:20et puis après toute une série d'autres choses.

04:21— Consommation personnelle.

04:22— Consommation personnelle, 500 kg.

04:24Et à partir de là, en fait,

04:25elle va construire un réseau qui va s'appuyer

04:27sur des policiers verreux, le milieu,

04:29toute une série d'informateurs

04:31qui vont lui permettre de rentrer dans ce milieu

04:33du marché de l'information, du petit Paris,

04:34et de s'y faire un nom.

04:36Et donc ce livre présente Mimi Marchand

04:37comme l'instrument de l'ascension d'Emmanuel Macron,

04:39en disant que c'est grâce à elle

04:40qu'il a eu toutes ces unes dans tous ses médias, etc.

04:42On se rappelle, hein,

04:43c'était une opération de communication massive et soudaine,

04:45et on sait, par exemple,

04:48que les paparazzades qui avaient été faites

04:50de Brigitte et Emmanuel Macron dans Paris Match

04:52étaient des fausses paparazzades.

04:54C'est-à-dire qu'en fait,

04:55elles étaient organisées avec l'accord de Macron.

04:56Pourquoi est-ce que Mimi, en fait,

04:58cet ouvrage est un scandale ?

05:00Parce qu'il donne l'impression au lecteur,

05:01et c'est, en fait,

05:02c'est ce qui va permettre de comprendre

05:03à quel point la fabrique d'information

05:04est viciée dans ce pays.

05:05Il donne l'impression au lecteur

05:07que c'est Mimi Marchand, donc,

05:08qui a permis à Emmanuel Macron

05:10de rentrer dans l'espace public,

05:11d'être propulsé,

05:12et de faire toutes ses unes, etc.

05:14Et donc, avec une notoriété de papier glacé,

05:16complètement artificielle,

05:18de s'imposer aux Français,

05:19pour après, évidemment, s'effondrer

05:20comme une star de télé-réalité s'effondrant,

05:22parce qu'à semaine X vous l'aimez,

05:24à X plus 1,

05:25vous vous rendez compte qu'en fait,

05:26parce que c'est complètement superficiel.

05:28Et bien, ce que raconte pas Mimi,

05:30c'est qui est le propriétaire

05:32de Paris Match et compagnie,

05:33donc de tous ces appareils de pouvoir

05:35qui sont mis en place,

05:36mis en brun, pardon,

05:37pour défendre Emmanuel Macron,

05:38c'est Arnaud Lagardère.

05:39Et pourquoi est-ce qu'il raconte pas

05:41que c'est évidemment

05:42Arnaud Lagardère et son homme de main,

05:43Ramzi Kiroun,

05:44qui était conseiller de Macron en communication,

05:46qui ont fait cette opération de communication

05:48en s'appuyant sur les outils

05:50que leur fournissait Xavier Niel,

05:51et notamment cette paparazie,

05:52mais qui, évidemment,

05:53n'est pas capable,

05:54enfin, c'est une paparazie

05:55qui n'est pas capable d'imposer une une

05:56à Paris Match.

05:57Enfin, voyez bien,

05:58c'est pas la pauvre Mimi Marchand

05:59qui fait lever de la victoire

06:00dans le bureau de l'Élysée

06:01quelques semaines après

06:03l'élection de Macron,

06:04c'est pas elle qui a ce pouvoir-là,

06:05c'est évidemment les propriétaires

06:06de ces médias

06:07qui font la ligne éditoriale

06:08de ces médias.

06:09Pourquoi ils le disent pas ?

06:10Parce que l'ouvrage est publié

06:11chez Grasset.

06:12Et Grasset appartient à qui ?

06:13À Hachette.

06:14Et Hachette appartient à qui ?

06:15À Lagardère.

06:16Et donc vous avez des pseudos-journaux,

06:19soit médias,

06:20soit livres d'investigation

06:21qui sont censés vous donner la vérité,

06:23qui font du scandale,

06:24exactement comme avec l'affaire Médaille,

06:26et qui, en fait,

06:27servent à masquer

06:29et, en fait,

06:30à cramer un clampin.

06:32Donc on se débarrasse de Mim Marchand,

06:33on met quelqu'un d'autre à la place.

06:35Et entre-temps, là-haut,

06:36tout va bien.

06:58Sous-titrage Société Radio-Canada

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