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Laurence Ferrari - Rodéo urbain : les français veulent plus de fermeté pour les auteurs de ces actes
Europe 1
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18/04/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des rodéos urbains.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
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News
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00:00
Tout ça se heurte à la volonté des Français qui est plus d'autorité.
00:03
On a un sondage qui a été fait, c'est pour CNews,
00:06
pensez-vous qu'il faut durcir les sanctions pénales pour les auteurs de rodéos sauvages ?
00:10
93% de oui.
00:12
Mais oui, on pense que c'est tout à fait normal.
00:14
Ça pourrit la vie de nos concitoyens au quotidien.
00:17
Les premières victimes de cela, ce sont nos concitoyens.
00:21
D'ailleurs, malheureusement, le plus grand nombre de blessés et de tués
00:25
par les rodéos urbains, c'est la population.
00:29
Alors nous, en tant que policiers, parce qu'on essaye de les...
00:32
Quand vous essayez de vous mettre sur le route, ils vous roulent dessus.
00:34
Donc voilà, à Schiltilgeim, c'est quand même incroyable.
00:39
Le gars qui a foncé sur le policier municipal est dehors.
00:43
Attendez, laissez-moi juste en mener une phrase.
00:45
M. Jacob, là, ça veut dire qu'on donne un permis de rouler sur les policiers.
00:48
On est d'accord ? On remet ce tome-là dehors.
00:51
Celui de Schiltilgeim, il a été remis en liberté.
00:54
Celui de Pau, qui là aussi s'en est pris un fonctionnaire de police,
00:57
a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
01:00
Mais quel message de fermeté qu'on voit ?
01:03
Le message, c'est "recommencer".
01:04
Le refus d'obtempérer toutes les 20 minutes,
01:06
s'il y avait autant de personnes en prison,
01:08
ça explose d'un grand plus.
01:10
Alors, attendez, Jean-Sébastien n'a pas parlé, et M. le préfet.
01:13
Ces sondages-là, ils existaient déjà avant 2022,
01:17
ils existaient déjà avant 2017, me semble-t-il.
01:19
Quel choix politique les Français ont-ils fait ?
01:21
Parce qu'il n'y aura pas de baguette magique...
01:23
Non, mais j'y reviens.
01:24
Vous avez raison d'y revenir, mais bon, il faut qu'on avance aussi.
01:26
Non, mais oui, mais pardon, mais moi, il me semble que ça permet d'avancer
01:29
parce qu'on peut passer notre temps à se désoler
01:31
de ce que nous avons sous les yeux,
01:33
sans chercher à comprendre les mécanismes politiques,
01:35
parce que nous sommes quand même dans un État de droit.
01:36
Donc, on ne peut pas instantanément,
01:38
Gabriel Attal ne peut pas dissoudre l'État de droit instantanément.
01:40
En revanche, nous pourrions collectivement décider d'élire des gens
01:43
qui réformeraient l'École nationale de la magistrature,
01:46
qui changeraient la sociologie du corps de la magistrature,
01:49
qui décideraient effectivement d'appliquer et de voter les lois...
01:52
Mais ils feraient quoi, des juges en place ?
01:54
Mais c'est un des...
01:55
Mais dans ce cas-là, consédent, il n'y a rien à faire.
01:57
Il faudra un petit temps de latence.
01:59
Mais dans ce cas-là, sinon, on est condamnés à la désolation
02:01
parce qu'encore une fois, c'est notre responsabilité.
02:03
J'entends.
02:04
Non, mais véritablement, les parents des enfants en question,
02:07
ça fait plusieurs générations qu'ils ont été élevés comme ça.
02:10
Donc, on s'étonne de ces enfants-là,
02:12
mais ces enfants-là ne sont que le produit de la société
02:14
que nous avons construite depuis...
02:15
Monsieur le préfet Michel Oboe, qu'est-ce que vous pensez de ce débat ?
02:18
Moi, d'abord, je suis un peu choqué des propos du Premier ministre,
02:21
qui sont moins sur un point, c'est quand il s'adresse à l'ensemble des Français
02:24
et il dit "nos jeunes".
02:26
Je suis désolé, ce ne sont pas nos jeunes.
02:28
Parce que les jeunes dont on parle,
02:30
c'est une frange de la population juvénile
02:33
qui a entre 12 et 17 ans,
02:35
en gros, 150 000 jeunes,
02:37
une centaine de jeunes,
02:39
ils sont tous liés à une géographie particulière,
02:42
qui est la géographie des quartiers dits sensibles,
02:46
les 1 500 quartiers qui nous posent le plus de problèmes.
02:48
Il y en a à peu près une centaine par quartier,
02:51
ça fait 150 000 jeunes.
02:53
150 000, c'est les mêmes que les 150 000 qui sont déscolarisés.
02:58
Et c'est à peu près les mêmes,
02:59
ce sont 10 000, 120 000,
03:01
que ceux qui sortent de l'école sans diplôme.
03:02
Donc on a une frange,
03:04
une population assez importante, juvénile,
03:06
mais enfin, une frange, simplement,
03:07
il y a 2 500 000 jeunes de cet âge-là en France.
03:10
Donc je suis désolé, ce ne sont pas nos enfants.
03:13
Je pense que vous avez peut-être des ados comme moi,
03:15
ici autour de la table,
03:16
qui sont des enfants qui vont sortir avec un couteau
03:18
pour aller tuer quelqu'un.
03:19
Mais par contre, cette frange-là, elle existe.
03:22
C'est celle-là dont on a envie d'entendre parler.
03:25
Et ce qui m'étonne, c'est que le Premier ministre,
03:27
il a fait rédiger un discours,
03:29
bon ça c'est très bien,
03:30
mais pourquoi il n'a pas réuni les services avant
03:33
pour dire voilà les mesures qu'on va prendre ?
03:36
Parce qu'après tout, on y réfléchit depuis tellement de temps
03:38
qu'on saurait presque dire quoi faire.
03:40
Si on voulait vraiment s'en tenir compte.
03:42
- Il n'y a pas besoin de grenettes, bien sûr.
03:44
- Non mais là-dessus c'est très juste.
03:46
Ça c'est plus au niveau politique.
03:48
Plus Emmanuel Macron est faible,
03:50
plus à chaque fois qu'il veut prendre une décision
03:52
ou son gouvernement,
03:53
il organise des concertations,
03:55
il fait venir les oppositions.
03:56
Et en réalité, ça ne sert à rien, ils ont été élus.
03:58
C'est comme ça.
03:59
Je rejoins ce que disait Jean-Sébastien Ferjou.
04:01
Maintenant, c'est eux qui ont les commandes en main,
04:03
qui ont les clés du camion.
04:04
Donc c'est à eux d'agir.
04:05
On ne va pas refaire sans cesse des concertations.
04:08
- Mais ils vont refaire un grenet.
04:09
- Le diagnostic, il est connu.
04:11
Il y a des études dans tous les sens
04:13
sur le problème de la démécancie des mineurs,
04:15
sur le problème de la non-exécution des autos TF,
04:17
sur tous les sujets qui ne marchent pas,
04:19
parce qu'en ce moment c'est la valanche,
04:21
il n'y a rien qui marche,
04:22
tout explose en même temps.
04:23
- On paye toutes les factures en même temps.
04:24
- Mais il n'y a pas besoin de grenettes,
04:25
il n'y a pas besoin de faire des études.
04:26
Elles existent toutes.
04:27
- Les policiers auront des solutions.
04:29
- Il y a des rapports parlementaires,
04:30
il y a des rapports de la Cour des comptes
04:31
qui sont extrêmement bien faits.
04:32
- Mais ils sont mis sous le tapis, Louis,
04:34
sous le tapis, pour caler les armoires.
04:36
- Attendez, pas tous en même temps.
04:38
Monsieur Jacob et Monsieur le Préfet.
04:39
- Moi je veux bien, c'est très bien tout ça,
04:42
c'est super, mais allons-y, mettons tout en œuvre.
04:44
Quand Gabriel Attal annonce 8 500 policiers,
04:47
gendarmes de plus d'ici 2027,
04:49
ok, mais qu'on nous laisse faire notre job sur le terrain.
04:52
Parce qu'on pourra mettre toujours autant de policiers
04:54
sur le terrain qu'on voudra,
04:56
si derrière on ne peut pas faire notre boulot,
04:58
on réglera.
04:59
- Ok, Monsieur le Préfet.
05:00
- Oui, oui, c'est important.
05:02
En fait, moi je ne crois pas que ce soit si simple que ça
05:05
pour y avoir beaucoup réfléchi.
05:07
C'est-à-dire qu'on est quand même dans un problème
05:11
qui est systémique, c'est-à-dire qu'il faut toucher
05:13
à la fois le logement, il faut toucher à la parentalité,
05:15
il faut toucher à l'éducation, etc.
05:17
C'est quand même assez compliqué.
05:18
Mais on pourrait poser les premières pierres
05:21
d'une reconstruction d'une certaine façon de ce système.
05:24
Ces jeunes appartiennent à une géographie,
05:26
je l'ai dit tout à l'heure,
05:27
ils appartiennent à des familles,
05:31
et puis par ailleurs, ils appartiennent à un mode de pensée
05:34
qui est alors absolument terrifiant,
05:37
parce que quand vous les...
05:39
et ceux qui travaillent dessus en direct le disent,
05:41
quand vous les avez en face de vous,
05:43
ce sont tous des jeunes qui sont capables de tuer 200 fois,
05:48
et pas de loin, puisqu'ils tuent avec des couteaux
05:50
ou des battes de baseball,
05:52
et qui n'ont jamais peur de tuer,
05:54
et qui, interrogés quelques années après,
05:56
ne se sont même pas rendus compte
05:57
qu'ils avaient donné la mort à un autre jeune.
05:59
Donc c'est quand même...
06:00
On a généré une frange de la population juvénile
06:06
qui est extrêmement dangereuse pour la société.
06:09
- Décivilisée ?
06:10
- Qui est irrécupérable ou pas ?
06:11
- C'est pas décivilisée, c'est...
06:13
Elle est dangereuse.
06:14
Alors, elle n'est pas récupérable tout le temps,
06:16
ce que dit Maurice Berger,
06:17
et c'est-à-dire qu'il y a une partie d'entre eux
06:19
qui sont difficiles à récupérer.
06:21
Ceci dit, si on faisait un travail en amont,
06:23
puisque tout ça commence au collège,
06:25
c'est-à-dire dès l'âge de 12 ans,
06:26
si on faisait un travail en amont,
06:28
on éviterait quand même une grande partie de nos problèmes.
06:30
Et c'est pas forcément très compliqué,
06:33
mais c'est...
06:34
Enfin, c'est pas très compliqué.
06:36
C'est des mesures administratives, d'une certaine façon.
06:38
- Et puis il faut tout faire en même temps.
06:39
- Et on a même le financement,
06:40
puisqu'après tout, on dépense 640 millions cette année
06:45
pour la politique de la ville,
06:46
pour faire de l'animation.
06:48
Si on les remettait dans le circuit
06:49
pour faire de la parentalité et de l'éducation,
06:52
et de l'autorité,
06:54
je pense qu'on arriverait à financer le système.
06:57
- Je pense qu'il y a un problème de plus,
06:58
c'est que ce travail en amont
07:00
est déconstruit par un travail en aval,
07:02
par l'extrême-gauche et la France insoumise,
07:04
qui encouragent les émeutiers.
07:05
Parce que là, on est dans la forme d'ultra-violence.
07:07
Continuer, incendier,
07:09
ceux qui refusent d'obtempérer,
07:11
ce sont des victimes.
07:12
Regardez l'affaire Nahel, qui était quand même incroyable.
07:14
Petit ange, parti trop tôt, etc.
07:16
- Les policiers étaient placés en détention provisoire
07:18
le soir même, là, pour le coup.
07:20
- 93 %, je veux bien,
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mais vous avez tout un discours
07:23
qui encourage ces gens-là.
07:25
- C'est un discours politique minoritaire dans ce pays,
07:29
mais qui est très écouté
07:31
par les dirigeants politiques,
07:33
quels qu'ils soient,
07:34
parce que, bon, moi, je suis comme vous,
07:36
j'ai une assez longue expérience autour du régime politique,
07:39
qui est très écoutée par tout le monde.
07:41
Donc ça, c'est vrai,
07:42
c'est pour ça qu'il est important
07:44
qu'il y ait une parole politique qui soit claire
07:46
vis-à-vis de cette frange-là,
07:48
parce que je ne crois pas, par contre,
07:49
que les institutions elles-mêmes aient basculé.
07:52
Dans l'éducation nationale, moi,
07:53
je vais plus dans les collèges de quartier,
07:57
c'est dans les collèges de quartier
07:58
que la discipline est la plus rude,
08:00
parce que les profs,
08:01
ils sont confrontés à cette difficulté.
08:03
Donc, je veux dire,
08:05
vous rencontrez que des gens mobilisés.
08:07
Après, la question, c'est que c'est l'organisation
08:09
qui ne fonctionne pas, quoi.
08:11
- Vous avez raison.
08:12
- J'aimerais revenir sur le sondage
08:13
qu'93 % des Français souhaitent alourdir les sanctions.
08:16
À chaque fois qu'on a quelque chose,
08:18
on dit "on va alourdir les sanctions".
08:19
On a fait ça pour les squats,
08:20
on a mis plus de sanctions.
08:21
Ça ne sert à rien.
08:23
On a un arsenal juridique.
08:24
Pourquoi on ne l'applique pas ?
08:25
Il suffit d'appliquer les sanctions qui existent.
08:27
Pourquoi vouloir ajouter aux mille feuilles législatives
08:30
et ajouter pour ajouter ?
08:31
- Parce que c'est pour donner l'impression
08:32
de faire quelque chose.
08:33
- Oui, c'est pour faire des mots à bavard.
08:34
On dit "on a fait quelque chose,
08:35
on a ajouté des sanctions,
08:36
mais on n'applique pas celles qui existent".
08:38
Eh bien, ça ne sert à rien.
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