Élections européennes : le débat entre Manuel Bompard (LFI) et Sébastien Chenu (RN) en intégralité

  • il y a 6 mois
Manuel Bompard, député de Marseille et coordinateur national de La France insoumise, et Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale et député Rassemblement national du Nord, ont débattu ce dimanche soir dans "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.

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00:00:00 [Musique]
00:00:04 - Bonsoir Sébastien Chenu. - Bonsoir.
00:00:06 - Vice-président de l'Assemblée nationale et du Rassemblement national,
00:00:10 merci beaucoup d'avoir accepté de participer à ce débat.
00:00:12 - Bonsoir Manuel Bompard. - Bonsoir.
00:00:14 - Coordinateur de la France Insoumise, merci à tous les deux d'avoir accepté d'inaugurer
00:00:18 cette série de débats que nous vous proposerons dans cette émission à 18h dans "C'est pas tous les jours dimanche"
00:00:24 tout au long de la campagne des européennes, une heure pour confronter vos visions de l'Europe
00:00:29 et aborder les sujets qui font l'actualité. Je vais donner pour ceux qui nous regardent le programme de ce débat.
00:00:36 Deux grandes parties ce soir, d'abord l'Europe face à la guerre, nous évoquerons bien évidemment la situation en Ukraine
00:00:43 mais aussi à Gaza, puis dans une seconde partie ce sera l'Europe face aux crises, crises migratoires
00:00:50 mais aussi crises agricoles où nous aborderons notamment la question des traités de libre-échange.
00:00:55 Voilà le programme, j'ajoute que vos temps de parole à tous les deux seront décomptés,
00:01:00 que nous avons fait un tirage au sort et que c'est vous Manuel Bompard qui l'avez remporté,
00:01:04 c'est donc vous qui commencerez tout à l'heure ce débat.
00:01:07 Mais juste avant de commencer, une question rituelle si j'ose dire,
00:01:11 vous êtes tous les deux les lieutenants des chefs de vos familles politiques,
00:01:15 vous Jean-Luc Mélenchon, vous Marine Le Pen, vous êtes aussi en quelque sorte les porte-parole de vos candidats respectifs,
00:01:21 Manon Aubry pour la France Insoumise, Jordan Bardella pour le RN.
00:01:25 Je commence avec vous Manuel Bompard, quel regard est-ce que vous portez sur votre adversaire du soir Sébastien Chenu,
00:01:31 qu'est-ce que vous pensez de lui ?
00:01:32 Je pense que c'est l'homme qui représente une formation politique, le Rassemblement National,
00:01:37 dont le projet est extrêmement dangereux pour le pays,
00:01:40 qui véhicule l'idée des passions sinistres qui visent petit à petit à importer dans notre pays un climat
00:01:49 de guerre civile qui sur n'importe quel sujet d'actualité cherche à rendre responsable par là les immigrés,
00:01:56 par là les musulmans, de toutes les difficultés du pays.
00:01:58 Et si j'ai accepté ce débat, aujourd'hui c'est d'abord pour mener une opération de désintoxication,
00:02:04 de désenfumage, désenfumage pour montrer à quel point M. Chenu raconte à peu près n'importe quoi sur l'ensemble des sujets,
00:02:11 désenfumage aussi pour montrer aux gens qui nous écoutent à quel point M. Chenu
00:02:15 et les membres de son organisation politique sont des menteurs et des hypocrites.
00:02:19 Parce que M. Chenu prétend défendre les intérêts par exemple des Français qui travaillent,
00:02:25 sauf qu'à l'Assemblée Nationale, à chaque fois que nous déposons par exemple un amendement
00:02:28 pour augmenter le SMIC, pour augmenter les salaires, M. Chenu vote contre.
00:02:31 Alors c'était une petite introduction pour savoir ce que vous pensiez de M. Chenu.
00:02:34 On va avoir le temps de parler de tous ces sujets.
00:02:38 Vous lui serrez la main quand vous le croisez à l'Assemblée Nationale ?
00:02:41 Heureusement, les idées de M. Chenu ne sont pas contagieuses par les mains.
00:02:45 Donc je n'ai pas de problème à lui saluer la main, mais par contre je combats ses idées pied à pied.
00:02:49 Sébastien Chenu, même question le regard que vous portez sur votre adversaire du soir,
00:02:53 Manuel Bompard, le ton est donné si j'ose dire, par ce qu'il vient de dire ?
00:02:57 Oui, d'abord moi j'ai du respect, avant toute chose, pour les hommes ou les femmes qui s'engagent en politique.
00:03:02 Les idées de Manuel Bompard, je les trouve dangereuses pour notre pays.
00:03:05 Je trouve que vous êtes un idéologue, je trouve que vous êtes loin du peuple que vous ne défendez pas.
00:03:10 Vous avez choisi de défendre les communautés, je pense que vous n'aimez pas notre nation.
00:03:15 Je pense que vous effacez, vous concourez à essayer d'effacer notre pays.
00:03:19 Ce en quoi d'ailleurs vous ressemblez quelque part à la Macronie, vous ne croyez pas en la France.
00:03:24 Et là aussi on aura l'occasion d'en parler.
00:03:27 Voilà, je pense que vous êtes à la tête d'un mouvement qui est dangereux pour notre pays.
00:03:31 Je crois que les Français auront le bon goût et le bon sens de ne jamais vous porter au pouvoir.
00:03:36 Mais il faut compter avec vous, vous représentez des Français.
00:03:39 Et moi je dis à ces Français qui vous ont fait confiance qu'ils se trompent, qu'ils ne sont pas défendus par vous.
00:03:44 Car vous avez fait d'autres choix, celui des communautés, celui de l'effacement de la France.
00:03:48 Et non pas celui de défendre le peuple de France.
00:03:50 Les gens qui nous écoutent, Monsieur Chenu, sauront peut-être ce soir, peut-être qu'ils ne le savaient pas avant,
00:03:56 qu'à chaque fois que vous avez la possibilité à l'Assemblée nationale de voter en faveur des intérêts des plus pauvres,
00:04:01 de celles et ceux qui sont en difficulté, quelle que soit d'ailleurs leur religion ou leur couleur de peau,
00:04:05 vous faites le choix inverse, Monsieur Chenu.
00:04:07 Parce que quand il s'agissait de voter pour augmenter le SMIC ou augmenter les salaires, vous avez voté contre.
00:04:12 Quand il s'agissait par exemple de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, pour faire en sorte qu'on partage, vous avez voté contre.
00:04:18 Vous avez pendant de longues années fait campagne en disant que vous alliez faire une opération propre dans le monde politique.
00:04:24 La dernière fois que vous avez pu voter, la dernière fois que vous avez voté pour rétablir le cumul des mandats,
00:04:28 je pense que c'est important que les gens soient au courant.
00:04:30 Je vais très rapidement c'est le dernier mot.
00:04:32 Je vais dire un mot à Manuel Bonparc, on va essayer de bien commencer les choses et d'essayer de s'y tenir à peu près.
00:04:36 À Manuel Bonparc, il y aura beaucoup de mal à nous dire qu'il défend la France du travail,
00:04:40 alors qu'évidemment le Rassemblement National remporte le vote depuis longtemps des ouvriers, des employés,
00:04:46 mais aussi le vote des Outre-mer.
00:04:48 Vous n'avez pas contesté ce que j'ai dit, c'est ce que j'observe.
00:04:50 Mais aussi nous le faisons parce que nous avons une cohérence de programme et que nous nous mettons la valeur travail au centre de tout.
00:04:54 On vous a battu dans les élections d'Outre-mer.
00:04:56 Laissez-moi parler, Monsieur Bonparc.
00:04:58 Marine Le Pen était gagnante au second tour de la présidentielle dans l'Outre-mer.
00:05:03 Messieurs, s'il vous plaît, attendez, là, franchement, ça fait…
00:05:06 Il est 18h12, ça fait trois minutes que ce débat a commencé.
00:05:08 On va juste essayer de respecter quelques règles élémentaires qui est, pardon, que je fixe l'agenda de ce débat.
00:05:14 Première partie donc, l'Europe face à la guerre et la situation en Ukraine après l'attentat terroriste qui a fait au moins 137 victimes vendredi soir à Moscou.
00:05:23 Vladimir Poutine n'a pas cité l'État islamique malgré la revendication de l'organisation,
00:05:28 mais a pointé du doigt l'Ukraine malgré les dénégations du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:05:34 Je commence avec vous, Manuel Bonparc.
00:05:36 Est-ce qu'il faut craindre que la Russie utilise ce drame pour intensifier son offensive en Ukraine ?
00:05:41 D'abord, il faut dire que c'est un attentat absolument monstrueux
00:05:45 et dire notre solidarité, notre soutien avec la population russe qui a été frappée par cet attentat vendredi.
00:05:54 Et oui, bien évidemment, c'est un moment qui est extrêmement critique, extrêmement dangereux,
00:05:59 parce qu'on voit bien la volonté qui va être exprimée d'utiliser en quelque sorte cet attentat
00:06:05 pour marquer une escalade supplémentaire dans la guerre qui oppose aujourd'hui l'Ukraine à la Russie.
00:06:12 Et donc, je dis oui qu'il va falloir être extrêmement vigilant et ça renforce ma conviction,
00:06:16 la conviction que nous avons exprimée depuis maintenant plusieurs mois, plusieurs années,
00:06:20 que la France devrait, plutôt que de s'enfermer dans une logique de surenchère militaire,
00:06:25 devrait essayer au contraire de travailler le chemin de la paix, la paix le plus rapidement possible,
00:06:30 par la voie diplomatique, que la France devrait avoir un rôle de médiation
00:06:33 pour essayer de mettre l'ensemble des puissances autour de la table
00:06:36 et essayer de créer les conditions d'un accord de paix.
00:06:38 Donc oui, il faut être vigilant, mais oui, ça doit renforcer notre détermination
00:06:42 à essayer de créer les conditions de la paix.
00:06:44 Sébastien Chenu.
00:06:45 Oui, c'est une question.
00:06:46 Est-ce que vous pensez que nous devons contraindre une intensification de ce qui se passe en Ukraine,
00:06:50 notamment compte tenu du discours de Vladimir Poutine ?
00:06:53 Oui, c'est difficile de ne pas commencer notre rencontre en ne pensant pas aux 137 victimes russes.
00:06:59 Un être humain, c'est un être humain,
00:07:00 quelqu'un qui meurt sous les balles d'un terroriste, visiblement un terroriste islamiste,
00:07:05 puisqu'il semblerait que Daesh ait revendiqué cet attentat,
00:07:09 doit évidemment recevoir toute notre sollicitude.
00:07:13 Je pense que le grand danger de nos sociétés contemporaines,
00:07:16 que ce soit la Russie, la France, les États-Unis, des grandes sociétés occidentales,
00:07:21 c'est évidemment la menace de l'islamisme.
00:07:23 J'espère que ça ne vous fait pas trop saigner les oreilles, M. Bonpart,
00:07:27 de vous dire que le grand danger qui pèse sur nos sociétés, c'est l'islamisme.
00:07:31 Et nous y reviendrons probablement plusieurs fois,
00:07:33 parce que vous avez été plusieurs fois ambigu, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:07:38 face aux gens qui défendent les islamistes,
00:07:40 quand vous-même ou vos amis ne signez pas des appels.
00:07:43 L'appel du CCIF, notamment, du comité contre l'islamophobie, qui a été dissous,
00:07:48 et que Manon Aubry, votre candidate, le signe.
00:07:50 Donc le grand danger qui pèse sur nos sociétés, c'est l'islamisme,
00:07:54 et c'est le terrorisme islamiste.
00:07:56 Vous n'en avez pas fait part, je le regrette, pour commencer cela.
00:08:00 Et puis évidemment, dans ce conflit armé, dans cette guerre qui oppose l'Ukraine à la Russie,
00:08:04 il y a une puissance qui agresse, c'est la Russie.
00:08:07 Il y a une puissance qui est agressée, c'est l'Ukraine.
00:08:10 Et là encore, pas d'ambiguïté, un soutien doit être réaffirmé à l'Ukraine.
00:08:14 On aura l'occasion, je pense, d'en parler,
00:08:16 de façon à ce qu'à la fin, on puisse mettre tous ces gens autour d'une table.
00:08:20 Car si ce n'est pas la guerre, la solution ne peut être que diplomatique.
00:08:24 Et parce que ça ne peut pas être la guerre, l'Ukraine ne peut pas gagner ce conflit armé seule.
00:08:28 Elle entraînerait pour cela, sinon l'OTAN avec elle.
00:08:31 Moi, je ne le souhaite pas.
00:08:32 Par conséquent, la France doit prendre des initiatives diplomatiques.
00:08:36 Et c'est ce que nous appelons, nous, de nos voeux,
00:08:38 c'est que le président de la République prenne ces initiatives,
00:08:40 qu'il fasse résonner une voix française qui manque ou qu'on n'entend pas beaucoup actuellement.
00:08:45 On va rentrer dans le détail dans un instant,
00:08:47 mais Manuel Bonpart, je vous laisse répondre à ce que vient de dire Sébastien Chenu
00:08:50 sur l'aspect islamiste des attentats qui ont eu lieu vendredi soir à Moscou.
00:08:54 Je pense que M. Chenu ne devrait pas venir sur ce terrain-là avec moi,
00:08:59 pour une raison très simple.
00:09:00 C'est que l'homme qui a armé les terroristes de l'hyper-Kachère
00:09:06 était un ancien membre du service d'ordre du Front National.
00:09:10 M. Chenu, vous avez évoqué le CCIF
00:09:15 en faisant référence à une participation de la France insoumise
00:09:19 à une manifestation contre l'islamophobie.
00:09:21 Cette manifestation a été organisée après le fait que l'un de vos anciens candidats
00:09:26 du Rassemblement National aux élections départementales
00:09:29 avait tiré sur des fidèles devant une mosquée à Bayonne.
00:09:33 Donc quand on veut chercher, si vous voulez, les complicités,
00:09:35 et encore je n'ai pas évoqué, je pourrais le faire,
00:09:37 le fait que c'est votre ancien candidat aux élections municipales, M. Chenu,
00:09:41 qui a supervisé la collaboration de l'entreprise Lafarge avec Daesh en Syrie.
00:09:45 Donc ne venez pas me chercher sur ce terrain,
00:09:47 parce que si vous voulez chercher des liens entre une formation politique
00:09:51 et les terroristes de Daesh ou les terroristes de l'hyper-Kachère,
00:09:55 c'est plutôt dans votre organisation politique que vous devriez regarder ces liens.
00:09:59 Parce que dans ma famille politique, il n'y a jamais eu aucun lien avec les terroristes,
00:10:04 au contraire, nous les avons toujours dénoncés.
00:10:06 Vous en partagez en vérité les objectifs, M. Chenu,
00:10:10 parce que vous avez les mêmes objectifs que eux,
00:10:12 c'est-à-dire fracturer la population française,
00:10:14 essayer de rendre responsable l'ensemble des musulmans de ce pays,
00:10:17 d'actions qui sont commises en leur nom,
00:10:19 mais que eux dénoncent de manière extrêmement ferme.
00:10:22 Donc je vous invite à ne pas venir sur ce terrain,
00:10:24 je pense que ça sera mieux pour la qualité du débat de l'onde.
00:10:26 Réponse rapide de Sébastien Chenu, ensuite on revient sur le terrain.
00:10:28 Vous allez avoir du mal à faire croire aux Français
00:10:30 que l'islamisme est lié au Rassemblement National,
00:10:34 quand nous le combattons et lorsque vous avez refusé.
00:10:36 A chaque fois que vous avez eu l'occasion de le faire,
00:10:38 je conteste tout ce que vous dites.
00:10:40 L'islamisme, l'islamisme, l'islamisme.
00:10:42 Laissez-moi dérouler un propos.
00:10:44 On n'est pas à l'adhérence ici.
00:10:46 Fixez la règle de ce Département National.
00:10:48 Mais ceci ne vous plaît pas.
00:10:50 Il y a des paroles, donc je vous laisse vous exprimer,
00:10:53 je ne vous interromps pas.
00:10:55 Mais vous dites des bêtises, je suis obligé de vous corriger.
00:10:57 Monsieur Bompard, faites la même chose, vous allez avoir du mal à faire croire aux Français
00:10:59 que l'islamisme c'est le Rassemblement National.
00:11:01 Parlons de l'Ukraine, parlons de la Russie,
00:11:03 et parlons de vos ambiguïtés,
00:11:05 parce qu'elles sont nombreuses et on va pouvoir en parler.
00:11:07 Alors, messieurs, on va pouvoir parler du sujet, donc.
00:11:09 Et on va parler de l'Ukraine.
00:11:11 Le paradoxe de ce débat,
00:11:13 c'est que j'ai ce soir en face de moi
00:11:16 deux personnalités qui, je le disais tout à l'heure,
00:11:18 sur le papier tout oppose,
00:11:20 on ne peut pas considérer qu'il y a des convergences
00:11:22 entre l'Ukraine et la France insoumise.
00:11:24 Et pourtant, quand on regarde les déclarations des uns et des autres
00:11:26 et les prises de position des uns et des autres
00:11:28 sur ce qui se passe en Ukraine,
00:11:30 refus d'envoi d'armes offensives,
00:11:32 c'est bon pour le RN, c'est bon pour la France insoumise.
00:11:34 Appel à la négociation, c'est bon pour le RN, c'est bon pour la France insoumise.
00:11:36 Rejet de l'adhésion à l'Ukraine,
00:11:38 à l'Union Européenne et à l'OTAN,
00:11:40 de la même manière.
00:11:42 Manuel Bompard, vous avez la double adhésion
00:11:44 RN-la France insoumise ?
00:11:46 Vous venez de dire vous-même qu'il n'y a
00:11:48 entre nous aucune convergence.
00:11:50 Je vais vous en faire la démonstration.
00:11:52 Premièrement,
00:11:54 parce qu'il y a eu un vote
00:11:56 la semaine dernière à l'Assemblée nationale
00:11:58 et que le contexte de ce vote,
00:12:00 ce vote avait été programmé après
00:12:02 l'intervention du président de la République, Emmanuel Macron,
00:12:04 qui a ouvert la possibilité
00:12:06 d'une intervention de troupes
00:12:08 françaises en Ukraine.
00:12:10 Il n'a pas exclu.
00:12:12 Qui a donc ouvert la possibilité,
00:12:14 et si vous voulez qu'on débatte ensemble,
00:12:16 on le fera une autre fois.
00:12:18 Je vous demande juste de clarifier.
00:12:20 Ne me reprenez pas pour dire la même chose que moi.
00:12:22 Non, non, j'utilise simplement les termes.
00:12:24 Donc, il y a eu ce vote
00:12:26 la semaine dernière à l'Assemblée nationale.
00:12:28 On parlait de sujets qui étaient des sujets
00:12:30 majeurs. La question de savoir si
00:12:32 des soldats français pourraient
00:12:34 aller mourir sur le front ukrainien.
00:12:36 On parlait de sujets majeurs.
00:12:38 La question de savoir si on acceptait
00:12:40 que l'Ukraine puisse
00:12:42 demain rentrer dans l'Union Européenne, ce qui serait
00:12:44 un drame pour notre industrie, ce qui serait
00:12:46 un drame pour notre agriculture.
00:12:48 On parlait de savoir si on acceptait l'idée
00:12:50 que l'Ukraine puisse demain rejoindre
00:12:52 l'OTAN. Et tout le monde sait que si l'Ukraine
00:12:54 rejoint demain l'OTAN, c'est la possibilité
00:12:56 d'une solution diplomatique au conflit
00:12:58 entre l'Ukraine et la Russie qui s'évanouit
00:13:00 et qui s'évapore. A ce moment-là,
00:13:02 sur un vote aussi important,
00:13:04 j'ai en face de moi le représentant
00:13:06 d'une formation politique
00:13:08 qui ne s'est pas opposée,
00:13:10 qui n'a pas voté contre,
00:13:12 comme nous l'avons fait l'ensemble des députés
00:13:14 qui ont été soumis, qui n'a pas dit clairement
00:13:16 au président de la République "non, nous ne sommes pas d'accord
00:13:18 avec le fait que des troupes françaises puissent être envoyées
00:13:20 en Ukraine".
00:13:22 "Non, nous ne sommes pas d'accord avec le fait que l'Ukraine
00:13:24 puisse rejoindre l'Union Européenne". "Non, nous ne sommes pas d'accord
00:13:26 avec le fait que l'Ukraine rejoigne l'OTAN".
00:13:28 Monsieur Chenu, sur un vote aussi important,
00:13:30 on n'a pas le droit de se cacher, on n'a pas le droit
00:13:32 de bégayer, on doit choisir.
00:13:34 On est pour ou on est contre. Moi, j'étais contre.
00:13:36 Réponse de Sébastien Chenu. Je signale juste
00:13:38 à ceux qui nous regardent que vous avez un peu de retard
00:13:40 en termes de temps de parole. Comme vous êtes probablement
00:13:42 contre un soutien à l'Ukraine, parce que
00:13:44 finalement, en acceptant
00:13:46 de ne pas voter ce
00:13:48 traité, ou en tous les cas de ne pas vous abstenir,
00:13:50 eh bien, vous avez laissé planer une ambiguité
00:13:52 sur votre soutien à l'Ukraine. Nous, on n'a pas
00:13:54 d'ambiguïté là-dessus. Tous nos votes,
00:13:56 que ce soit au Parlement européen ou que ce soit
00:13:58 à l'Assemblée nationale, lorsqu'il a fallu soutenir l'Ukraine,
00:14:00 nous les avons soutenus, et nous avons
00:14:02 là encore souhaité qu'il n'y ait pas d'ambiguïté.
00:14:04 Et c'est pour ça qu'on s'est abstenus. Parce que d'abord,
00:14:06 on voulait dire à l'Ukraine "Nous vous soutenons".
00:14:08 Et ce message... - Il fallait voter pour, alors ?
00:14:10 - Non, parce que je vais vous expliquer pourquoi,
00:14:12 parce qu'il y a un peu de nuance. C'est vrai que vous n'avez peut-être pas l'habitude
00:14:14 de la nuance, mais nous, nous l'avons. - Sur un sujet comme ça, il faut choisir ?
00:14:16 - Non, non, il y a de la nuance. Nous soutenons l'Ukraine,
00:14:18 il n'y a aucune ambiguité, vous avez
00:14:20 des ambiguïtés. En revanche, il y a des lignes rouges.
00:14:22 - J'ai des ambiguïtés, moi. - En revanche, il y a des lignes rouges.
00:14:24 C'est les lignes rouges que pose le président de la République.
00:14:26 C'est le président sans limite, à qui il faut nous-mêmes mettre des limites,
00:14:30 que vous n'avez pas mises. Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:14:32 - Vous n'avez pas mises, il fallait voter contre. - Nous, nous sommes hostiles
00:14:34 à l'Ukraine dans l'OTAN. Nous sommes hostiles à l'Ukraine
00:14:36 dans l'Union Européenne. Mais lorsqu'il s'agit
00:14:38 de voter un accord de libre-échange
00:14:40 avec l'Ukraine, pour qu'elle inonde
00:14:42 notre agriculture de ses produits,
00:14:44 vos députés européens ont accepté,
00:14:46 l'ont voté, mais bien sûr que si,
00:14:48 les députés de LFI
00:14:50 ont accepté que l'Ukraine
00:14:52 ouvre les vannes
00:14:54 et déverse sur notre agriculture
00:14:56 ses produits. Vous le savez très bien.
00:14:58 - Vous inventez des choses, mais quand M. Bardella
00:15:00 ne vient jamais au Parlement européen, il n'a pas dû travailler.
00:15:02 - M. Bompard, entendez ce que je vous dis.
00:15:04 Vous avez des ambiguïtés.
00:15:06 Et vous avez un déni du réel.
00:15:08 La réalité, un peu comme Emmanuel Macron,
00:15:10 je vous le disais tout à l'heure, je trouve que vous ressemblez
00:15:12 avec Emmanuel Macron. Lui, il est dans le déni du réel.
00:15:14 Il est dans le déni du réel. Il faut dire qu'il vous doit
00:15:16 son élection, Emmanuel Macron. C'est quand même grâce à vous
00:15:18 qu'il est président. Je vais terminer un propos.
00:15:20 Emmanuel Macron vous doit
00:15:22 son élection. Je me rappelle.
00:15:24 - Il le doit à Marine Le Pen, celle qui a battu au 2e tour.
00:15:26 - M. Bompard, laissez-moi m'exprimer.
00:15:28 On n'est pas éléphi ici.
00:15:30 Chacun s'exprime tour à tour.
00:15:32 - Vous l'avez déjà dit, mais on n'est pas rassemblés en un seminaire.
00:15:34 - M. Mélenchon a appelé
00:15:36 "Pas une voix pour Marine Le Pen".
00:15:38 Vous l'avez fait élire. Et aujourd'hui, en réalité,
00:15:40 vous avez les mêmes dénis de réalité.
00:15:42 Emmanuel Macron, il a un déni de réalité dans le sens où
00:15:44 il ne comprend pas que personne ne veut aller faire
00:15:46 une guerre dans laquelle nous n'avons pas
00:15:48 d'intérêt vitaux. Les Français ne veulent pas,
00:15:50 mais l'Union européenne,
00:15:52 les pays de l'Union européenne ne veulent pas
00:15:54 non plus envoyer d'armée.
00:15:56 C'est la raison pour laquelle nous, nous nous sommes
00:15:58 abstenus parce que nous considérons que nous soutenons
00:16:00 l'Ukraine, mais nous mettons cette ligne rouge.
00:16:02 Mais vous avez ce déni de réalité, on le retrouve
00:16:04 partout. Vos ambiguïtés, on l'a,
00:16:06 je l'ai dit tout à l'heure sur l'islamisme, on y reviendra,
00:16:08 on l'a sur la dette, quand vous dites qu'il ne faut pas
00:16:10 évidemment rembourser la dette.
00:16:12 - Et on essaye de rester sur l'Ukraine.
00:16:14 - En dehors de la réalité. Eh bien nous, nous sommes
00:16:16 complètement dans la réalité. Nous soutenons
00:16:18 l'Ukraine et nous donnons des lignes rouges à Emmanuel Macron.
00:16:20 Ces lignes rouges, je viens de vous les indiquer,
00:16:22 et ces lignes rouges, elles sont nécessaires
00:16:24 parce qu'aujourd'hui, le coût en vie
00:16:26 en Ukraine, de vie humaine,
00:16:28 et le coût en argent de l'Union européenne
00:16:30 que payent les Français, il est bien trop
00:16:32 lourd pour pouvoir continuer.
00:16:34 - Messieurs, pardon, je vous donne la parole, Manuel Bompard,
00:16:36 mais à part la question du vote, où effectivement, rappelons
00:16:38 que la France insoumise s'est opposée à cet accord bilatéral
00:16:40 là où le Rassemblement national s'est abstenu.
00:16:42 - C'est pas un petit sujet. - Non, je ne dis pas que c'est un petit sujet.
00:16:44 Je vous le rappelle encore une fois, je ne vois pas les différences fondamentales
00:16:46 qu'il y a entre vos deux parties
00:16:48 sur la question du soutien
00:16:50 à l'Ukraine, puisque, encore une fois, quand on regarde
00:16:52 le fond des sujets, vous citiez il y a un instant
00:16:54 la question de l'adhésion à l'Union européenne et de l'adhésion à l'OTAN,
00:16:56 vous dites la même chose. C'est quoi les différences ?
00:16:58 - Mais d'abord, je vous ai répondu sur un sujet majeur,
00:17:00 c'est qu'il ne suffit pas de venir sur un plateau
00:17:02 de télévision pour dire "je suis pour ci, je suis pour ça".
00:17:04 Quand on a l'opportunité de l'exprimer
00:17:06 par un vote à l'Assemblée nationale
00:17:08 sur un sujet aussi important, on n'a pas le droit
00:17:10 de se cacher. Monsieur Chenier, s'il s'agissait d'un vote
00:17:12 seulement pour soutenir l'Ukraine
00:17:14 face à l'agression inacceptable de la Russie,
00:17:16 il fallait voter pour. Or, si vous n'avez pas
00:17:18 voté pour, c'est que vous-même vous acceptez l'idée
00:17:20 que ce vote n'était pas sur ce sujet.
00:17:22 Ce vote était sur le sujet de savoir si on partageait
00:17:24 ou pas la stratégie du président
00:17:26 de la République, Emmanuel Macron, vis-à-vis
00:17:28 de la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
00:17:30 Et vous avez fait un choix, vous avez fait
00:17:32 le choix de vous cacher et de vous abstenir.
00:17:34 - Non, non, de ne pas la partager et de soutenir l'Ukraine.
00:17:36 - Et de ne pas s'y opposer. - Vous avez fait le choix de ne pas soutenir l'Ukraine.
00:17:38 - Et de ne pas vous y opposer.
00:17:40 Pour le reste, encore une fois, sur ce sujet,
00:17:42 vous ne devriez pas venir
00:17:44 travailler le terrain
00:17:46 des ambiguïtés des uns et des autres.
00:17:48 Monsieur Chenier, j'ai retrouvé ce document,
00:17:50 c'est un tract qui a été produit
00:17:52 en 2022 par Marine Le Pen,
00:17:54 dans lequel elle mettait une photo
00:17:56 d'elle avec Vladimir Poutine.
00:17:58 Vous voyez, vous avez été obligé
00:18:00 de les jeter, ces tracts, parce que
00:18:02 Vladimir Poutine a déclenché
00:18:04 la guerre contre l'Ukraine.
00:18:06 Les tracts étaient déjà imprimés, j'espère que ça ne vous a pas
00:18:08 coûté trop cher. Donc si vous voulez travailler
00:18:10 à la question des ambiguïtés, je vais vous dire
00:18:12 quelque chose de très clair et de très simple.
00:18:14 Moi, mes amis en Russie,
00:18:16 Monsieur Chenier, ils sont soit en prison,
00:18:18 soit ils ont dû quitter la Russie.
00:18:20 Et d'ailleurs, on en a accueilli, nous, la France insoumise,
00:18:22 on en a accueilli certains ici.
00:18:24 Ce sont des militants socialistes opposés
00:18:26 à la guerre. Ça, c'est mes amis, à moi,
00:18:28 en Russie. Vous, vos amis en Russie,
00:18:30 c'est ceux qui sont au pouvoir.
00:18:32 Ils ont financé votre campagne électorale
00:18:34 et avant le déclenchement de la guerre,
00:18:36 vous vouliez faire une campagne en vous revendiquant
00:18:38 de leur soutien. Donc sur ce terrain-là,
00:18:40 aussi, des ambiguïtés des uns
00:18:42 et des autres, vraiment, je vous recommande
00:18:44 de ne pas y revenir à nouveau.
00:18:46 - Je vais vous faire une confidence, Monsieur Bonpar.
00:18:48 Nous avons probablement beaucoup moins de liens
00:18:50 avec la Russie et Vladimir Poutine
00:18:52 que vous avec les islamistes. Probablement
00:18:54 beaucoup moins. - Mais vous voulez qu'on refarle
00:18:56 de vos liens avec les islamistes ? - Mais c'est pas exactement
00:18:58 le sujet, Sébastien Chouchard.
00:19:00 - Emmanuel Bonpar vous pose la question.
00:19:02 - Il a existé ce truc, vous êtes d'accord.
00:19:04 - Quand vous parlez des opposants russes,
00:19:06 vous parlez aussi de Monsieur Navalny, que vous
00:19:08 qualifiez d'extrémiste, que vous qualifiez
00:19:10 que Jean-Luc Mélenchon, qualifié d'extrémiste
00:19:12 infréquentable. Vous parliez de Monsieur Navalny.
00:19:14 - Non, je parle de Monsieur Sakhnin,
00:19:16 que vous connaissez peut-être pas, qui est socialiste
00:19:18 contre la guerre. - Oui, qui ne doit pas aujourd'hui
00:19:20 faire beaucoup d'éclats, parce que visiblement
00:19:22 on ne l'entend pas beaucoup. Mais Monsieur Bonpar...
00:19:24 - Il a dû quitter le pays, Monsieur Chouchard.
00:19:26 - Oui, c'est ce que je dis. Il n'est plus là-bas,
00:19:28 on ne l'entend pas beaucoup. - C'est ce qui vous aimait à vous.
00:19:30 - Monsieur Bonpar,
00:19:32 oui, vous avez des ambiguïtés.
00:19:34 Oui, évidemment, quand vous êtes...
00:19:36 - Je ne fais pas de dire des choses, vous les démontrez.
00:19:38 - Si vous me laissez m'exprimer,
00:19:40 ne soyez pas totalitaire, ne soyez pas
00:19:42 brutal dans votre mode d'expression.
00:19:44 - Je vous écoute, mais pour l'instant je n'entends pas d'argument.
00:19:46 - C'est une façon de pouvoir essayer de vous démarquer. Vous avez des ambiguïtés,
00:19:48 je les ai démontrées. Vous ne soutenez pas l'Ukraine, je les ai démontrées.
00:19:50 Vous ne soutenez pas l'agriculture française,
00:19:52 je les ai démontrées dans ce que vous votez.
00:19:54 Et aujourd'hui,
00:19:56 vous venez nous dire que vous êtes des artisans
00:19:58 de paix quand vous passez le temps à diviser.
00:20:00 Est-ce que vous êtes pour l'Europe de la Défense ?
00:20:02 - Non. - Non ? Ah bah, M. Ruffin vient de dire oui
00:20:04 dans le journal cette semaine. - Non, je crois que vous avez mal lu.
00:20:06 - M. Bonpar ! - Je crois que vous avez mal lu.
00:20:08 Il a dit précisément dans l'interview
00:20:10 que vous citez qu'il était contre l'Europe de la Défense,
00:20:12 mais ce ne sera pas la première fois
00:20:14 que vous ne savez pas de quoi vous parlez, M. Chouard.
00:20:16 - M. Bonpar, visiblement, toutes ces ambiguïtés,
00:20:18 vous les faites vivre,
00:20:20 parce que vous ne savez pas où vous allez
00:20:22 et parce qu'en réalité, vous avez probablement une fascination
00:20:24 pour un certain nombre de régimes sur la planète
00:20:26 qui sont des régimes autoritaires,
00:20:28 que vous voudriez importer ici. Nous n'avons pas ces fascinations.
00:20:30 Nous ne sommes des gens pragmatiques.
00:20:32 Nous considérons que, un, il faut soutenir l'Ukraine,
00:20:34 deux, mettre des limites à Emmanuel Macron,
00:20:36 car, je vous le rappelle,
00:20:38 c'est encore Emmanuel Macron qui, aujourd'hui, préside le pays,
00:20:40 et c'est à lui qu'il faut mettre des limites, M. Bonpar.
00:20:42 - On en est d'abord. - Est-ce que vous aimeriez que vous ne le fassiez pas élire ?
00:20:44 Que vous nous aidiez à mettre des limites ?
00:20:46 - Mais je n'ai jamais fait élire. Je n'ai jamais appelé à voter
00:20:48 pour Emmanuel Macron, mais par contre,
00:20:50 ce que je sais, c'est que depuis 2022,
00:20:52 à l'Assemblée nationale,
00:20:54 quand, sur les textes qui sont proposés par le gouvernement,
00:20:58 vous pourrez regarder les statistiques,
00:21:00 50% des textes proposés par le gouvernement,
00:21:02 vous les avez votés.
00:21:04 - M. Bonpar, non seulement je n'ai pas fait élire Emmanuel Macron,
00:21:06 - Manuel Bonpar, Sébastien Genua, combat.
00:21:08 - Non, s'il vous plaît, messieurs, s'il vous plaît.
00:21:10 - Je dis un mot. - Non, non, attendez.
00:21:12 Juste, s'il vous plaît, c'est un débat intéressant.
00:21:14 Simplement, là, on parle des européennes.
00:21:16 Pour finir sur cette question des ambiguités des uns et des autres,
00:21:18 il y a des déclarations de Jean-Luc Mélenchon
00:21:20 sur Alexei Navalny qui n'étaient pas franchement...
00:21:22 - Mais encore une fois, je vous le dis, s'il vous plaît, débattre avec moi.
00:21:24 - Non, pas du tout. - On se retrouve la semaine prochaine.
00:21:26 - Est-ce que je peux terminer ? Et je précise, sur Sébastien Genua,
00:21:28 que le Rassemblement national, quand il s'agissait
00:21:30 de voter des résolutions au Parlement européen
00:21:32 pour condamner la répression d'Alexei Navalny,
00:21:34 le Rassemblement national ne les votait pas.
00:21:36 Ça, c'est pour les faits
00:21:38 et pour que ceux qui nous regardent
00:21:40 aient, en quelque sorte, les idées claires.
00:21:42 - Que M. Bonpart, qui donne des leçons,
00:21:44 en réalité, il n'a beaucoup pas se reprocher.
00:21:46 - Je fais état de vote. - Vous faites état de vote,
00:21:48 mais je vais même vous dire, on a même voté
00:21:50 des textes et des propositions de la France insoumise
00:21:52 quand on pensait que ça pouvait aller dans le bon sens.
00:21:54 Et on a même voté des motions de censure ensemble,
00:21:56 M. Bonpart. Alors, vous savez,
00:21:58 vous pouvez vous jouer les vierges et faire ronfler.
00:22:00 - Mais c'est votre prochain des textes démacronistes.
00:22:02 - On a voté des choses ensemble,
00:22:04 vous et moi. On a même voté des motions de censure.
00:22:06 - Vous avez voté pour la moitié des textes démacronistes.
00:22:08 - M. Bonpart, on ne sait jamais de ça.
00:22:10 - M. Bonpart, ne faites pas passer pour un opposant.
00:22:12 - Messieurs, s'il vous plaît, pas tous en même temps.
00:22:14 - Regardez plutôt le fond des choses.
00:22:16 Regardez là où on souhaite emmener le pays.
00:22:18 Vous savez, nous, on n'est pas des gens sectaires.
00:22:20 On considère que notre pays a besoin de solutions.
00:22:22 On considère qu'il n'y a pas besoin de leçons,
00:22:24 de leçons de morale. On considère que, oui,
00:22:26 on peut amener les gens à une autre politique.
00:22:28 - Mais M. Cheney, je ne vous ai pas donné de leçons de morale.
00:22:30 - M. Bonpart, si vous n'alliez pas emmener
00:22:32 Emmanuel Macron à l'Élysée, on ne serait pas là
00:22:34 à essayer de trouver des limites à ce président
00:22:36 sans limites qui nous emmène sur le chemin de la guerre.
00:22:38 Et là encore, on aimerait vous entendre davantage.
00:22:40 - Pour terminer sur l'Ukraine,
00:22:42 j'aimerais vous poser à tous les deux une question assez simple.
00:22:44 Ce qui a été acté en Conseil européen
00:22:46 à la fin de la semaine, c'est non seulement
00:22:48 d'utiliser les intérêts des avoirs russes
00:22:50 qui ont été gelés pour aider l'Ukraine encore davantage
00:22:52 et de continuer à livrer
00:22:54 davantage d'armes, davantage d'obus.
00:22:56 Sur ce sujet-là, quelle est votre position
00:22:58 à tous les deux ? - Emmanuel Bonpart.
00:23:00 - Pour être très clair, utiliser les avoirs,
00:23:02 les intérêts des avoirs,
00:23:04 pourquoi pas ?
00:23:06 Utiliser les avoirs eux-mêmes,
00:23:08 j'y suis opposé parce que ce serait une violation
00:23:10 du droit international.
00:23:12 J'ai entendu d'ailleurs M. Bardella,
00:23:14 la tête de liste de M. Chenu aux élections européennes,
00:23:16 ne pas faire la différence entre les deux.
00:23:18 Donc je vous informe... - Comme vous venez de le faire en fait.
00:23:20 - Oui, exactement, je viens de faire la différence
00:23:22 entre les deux. Et je vous invite peut-être
00:23:24 à informer M. Bardella que
00:23:26 la saisine des avoirs
00:23:28 est une violation du droit international et que ça
00:23:30 pousserait sans doute à des mesures de réciprocité
00:23:32 de la part du pouvoir russe
00:23:34 qui seraient extrêmement dangereuses, je crois,
00:23:36 pour les intérêts français en Russie.
00:23:38 Pour le reste, M. Chenu,
00:23:40 je vous le dis
00:23:42 franchement et sincèrement,
00:23:44 vous pouvez essayer d'aller chercher je ne sais quelle
00:23:46 position, je ne sais quel vote
00:23:48 que vous auriez fait sur tel ou tel texte. - Vous me parlez de nos votes ?
00:23:50 - Mais il y a un sujet... - Vous parlez de votre ?
00:23:52 - Mais bien sûr, mais j'ai aucun problème sur ce sujet.
00:23:54 Mais il y a quelque chose que vous n'arriverez pas à masquer
00:23:56 aujourd'hui, c'est que vous aviez la possibilité
00:23:58 de dire non à la guerre,
00:24:00 de dire oui à la paix,
00:24:02 de dire non à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne,
00:24:04 de dire non à l'adhésion
00:24:06 de l'Ukraine à l'OTAN, et ce n'est pas le choix
00:24:08 que vous avez fait. - Ça, on vous a entendu là-dessus,
00:24:10 ma question, Manuel Bompard, était sur la question
00:24:12 d'un soutien accru
00:24:14 à l'Ukraine en termes d'endroits d'armes et d'obus.
00:24:16 - J'ai toujours été, depuis le début,
00:24:18 favorable à l'idée qu'il fallait aider
00:24:20 l'Ukraine à se défendre
00:24:22 à partir du moment où d'abord
00:24:24 on était informé à l'Assemblée nationale,
00:24:26 au Parlement de ces sujets. Deuxièmement,
00:24:28 à partir du moment où ça n'empêchait pas,
00:24:30 ça n'obérait pas les capacités de la France
00:24:32 à se défendre, et troisièmement, à partir du moment
00:24:34 où ces livraisons d'armes ne permettaient pas de frapper
00:24:36 le sol russe en profondeur pour ne pas
00:24:38 devenir co-belligeant. C'est notre position constante
00:24:40 depuis le début, elle reste
00:24:42 la même aujourd'hui. Mais je dis
00:24:44 que la voie militaire est une impasse et qu'il faut
00:24:46 créer le plus rapidement possible les conditions
00:24:48 d'une sortie par la voie diplomatique
00:24:50 et d'un accord de paix.
00:24:52 - Là-dessus, Sébastien Chenu ? - Oui, moi je suis pour qu'on puisse
00:24:54 effectivement utiliser les 3 milliards
00:24:56 d'intérêts d'actifs russes, je pense que
00:24:58 ça fait partie des choses qu'on doit faire. Je suis
00:25:00 pour qu'on puisse aider l'Ukraine
00:25:02 des missiles anti-chars, qu'on lui donne des moyens
00:25:04 de tenir le front, parce que je pense qu'il faut que l'Ukraine
00:25:06 arrive à la table des négociations un jour
00:25:08 ou l'autre pour tenir le front. Les intérêts
00:25:10 des actifs, je viens de vous dire, je pense que vous ne faites pas toujours
00:25:12 bien la différence. Et je suis pour
00:25:14 qu'il y ait, vis-à-vis de la Russie, des sanctions
00:25:16 qui soient efficaces, parce que ce que je vois
00:25:18 aujourd'hui, c'est que les sanctions vis-à-vis de la Russie, Bruno
00:25:20 Le Maire nous disait "on va faire écrouler l'économie russe".
00:25:22 Elles ne sont pas efficaces. L'économie russe
00:25:24 ne se porte pas trop mal et les Français payent
00:25:26 très cher ces sanctions. Et puis, je suis contre
00:25:28 le projet d'Emmanuel Macron
00:25:30 d'un emprunt européen
00:25:32 qu'il porte actuellement. Je ne sais pas
00:25:34 quel est votre avis, M. Bompard, sur ce projet
00:25:36 d'emprunt. Nous, nous y sommes très
00:25:38 hostiles à cet emprunt européen
00:25:40 et je crois que nous ne sommes pas les seuls. L'Allemagne y est hostile, la Suède
00:25:42 y est hostile. Je ne sais pas si la LFI
00:25:44 y est hostile, puisque maintenant que vous voulez une Europe
00:25:46 de la défense, vous voulez faire en fait un emprunt commun.
00:25:48 Mais, monsieur, on ne veut pas
00:25:50 d'Europe de la défense, d'abord. Vous voulez un emprunt
00:25:52 commun ? Non, mais attendez, parce que là, vous m'attribuez
00:25:54 d'abord une position qui n'est pas la mienne. Celle de vos amis.
00:25:56 Non, mais mes amis comme moi ont toujours
00:25:58 voté contre l'Europe de la défense à partir du moment
00:26:00 où l'Europe de la défense était
00:26:02 contenue dans l'OTAN et en lien avec
00:26:04 l'OTAN. Vous dites le contraire. Mais non, mais pas du tout. Mais c'est parce que
00:26:06 vous avez mal lu, M. Cheney. Bah, utilisez la presse,
00:26:08 je vous assure. Appelez les personnes qui vous ont
00:26:10 fait les fiches et dites-leur de vous envoyer la deuxième... Je vous assure que c'est lire un journal
00:26:12 comme tous les Français. De vous envoyer la deuxième partie.
00:26:14 Avec vous, c'est jamais... C'est drôle, c'est...
00:26:16 Vous assumez jamais rien dans ce que disent vos amis.
00:26:18 On va voir. Dans ce que disent vos amis, on va voir.
00:26:20 Ouais, ce qu'on fera, c'est qu'on va le mettre sur les réseaux sociaux.
00:26:22 Et puis les gens qui nous écoutent le verront
00:26:24 et vous verrez que vous avez tort. Bien sûr.
00:26:26 Sébastien Chenu vous interpellez sur la question de l'emprunt
00:26:28 à l'échelle européenne en vous demandant si vous y étiez favorable.
00:26:30 Le Rassemblement national y est défavorable.
00:26:32 Non, mais moi, je me suis... Il y a un budget
00:26:34 de l'Union européenne dans lequel
00:26:36 la France est contributrice net,
00:26:38 d'ailleurs, et je pense que
00:26:40 ce budget de l'Union européenne,
00:26:42 on en parlera peut-être pendant la campagne des élections européennes,
00:26:44 ce n'est pas normal qu'un certain nombre
00:26:46 de pays membres de l'Union européenne bénéficient
00:26:48 de rabais aujourd'hui dans le budget de l'Union européenne.
00:26:50 Je ne suis pas favorable à ce qu'on aille
00:26:52 débloquer de nouveaux financements.
00:26:54 Alors, ça pose un problème.
00:26:56 Parce que je vous entends pleurnicher, M. Bompard,
00:26:58 du soir au matin, pour dire que vous voulez faire une liste
00:27:00 avec M. Glucksmann, l'EPS,
00:27:02 les pires fédéralistes, les blancs, les verts.
00:27:04 J'ai jamais proposé de faire une liste avec M. Glucksmann.
00:27:06 Du soir au matin, de refaire la nupèce pour les européennes,
00:27:08 de pleurnicher pour faire ça,
00:27:10 mais en fait, eux, proposent un emprunt
00:27:12 européen. Ah, mais je ne suis pas d'accord avec eux.
00:27:14 Ah, d'accord, donc vous voulez faire des listes avec les gens
00:27:16 avec lesquels vous n'êtes pas d'accord. Mais pas du tout, monsieur.
00:27:18 Vous faites la nupèce avec des gens avec lesquels vous n'êtes pas d'accord.
00:27:20 Vous voyez, M. Glucksmann, vous en avez
00:27:22 des ambiguïtés. Là aussi, vous venez sur
00:27:24 un terrain qui est dangereux pour vous. Vous en avez des ambiguïtés.
00:27:26 Parce que si vous voulez qu'on parle des votes
00:27:28 de vos collègues... Alors, on parle pas ou pas ? Non, attendez,
00:27:30 on va en parler de vos collègues au Parlement européen
00:27:32 avec lesquels vous siégez dans le même groupe,
00:27:34 le groupe Identité et Démocratie au Parlement européen.
00:27:36 Vos collègues qui votent en faveur des accords
00:27:38 de libre-échange. On va en parler tout à l'heure. Non, non.
00:27:40 Vos collègues votent en faveur des accords avec la Nouvelle-Zélande.
00:27:42 Vous voulez parler de vos collègues... Vos collègues allemands.
00:27:44 Vous voulez qu'on parle de vos collègues allemands qui ont été
00:27:46 pris la main dans le sac à la fin de l'année
00:27:48 dernière avec un projet de remunération...
00:27:50 On va parler de vos alliés. On va parler de vos alliés
00:27:52 européens. Vous allez vous chercher
00:27:54 sur la table. Manuel Bompard termine.
00:27:56 Vous allez vous mettre sous la table. Je crois pas.
00:27:58 Je crois pas que je vais mettre sur la table, mais...
00:28:00 Sous la table. Mais ni sur ni sous,
00:28:02 monsieur Chenu. On essaye de rester autour de la table.
00:28:04 Manuel Bompard termine. Vous êtes venus me parler
00:28:06 des alliés ou je ne sais quoi de manière
00:28:08 complètement mensongère. Vous nous racontez n'importe quoi.
00:28:10 Moi, je vous parle de vos alliés. Vous voulez qu'on parle
00:28:12 de vos alliés en Hongrie et en Pologne ?
00:28:14 Monsieur Bompard, ne vous énervez pas. Mais je n'ose pas le ton.
00:28:16 Je dis simplement une chose très claire. Mettre la vérité sur ce que vous êtes.
00:28:18 Je dis une chose très claire. C'est que vous racontez aux Français
00:28:20 que vous faites des grandes alliances de gauche.
00:28:22 Que vous avez la possibilité d'avoir
00:28:24 une majorité avec la gauche aux doigts tournés
00:28:26 autour de vous. Sur un programme cohérent ?
00:28:28 Vous voulez faire ces alliances avec des gens
00:28:30 qui portent l'inverse et qui veulent nous entraîner
00:28:32 dans une logique, puisqu'ils sont devant vous
00:28:34 dans les sondages, dans une logique d'emprunt européen.
00:28:36 Mais pas du tout. Donc voyez, monsieur Bompard,
00:28:38 au lieu de raconter n'importe quoi aux Français,
00:28:40 aux Français de gauche en particulier, de leur dire que vous allez
00:28:42 changer les choses, en réalité
00:28:44 partout où vous avez été au pouvoir avec vos amis,
00:28:46 que ce soit Syriza, que ce soit Podemos, etc.
00:28:48 Vous vous êtes aligné sur les positions
00:28:50 sociales libérales de vos alliés.
00:28:52 Et partout, et partout,
00:28:54 et partout, vous avez été associé
00:28:56 de peu à peu au pouvoir.
00:28:58 Vous vous êtes blanché
00:29:00 et vous avez lâché le peuple.
00:29:02 Monsieur Chenu dit bien évidemment n'importe quoi,
00:29:04 mais on aura l'occasion, je pense, d'y revenir
00:29:06 la deuxième fois. Vous dites
00:29:08 n'importe quoi à monsieur Chenu, mais on parlera
00:29:10 de vos alliés européens qui proposent de renvoyer
00:29:12 sur leur pays d'origine
00:29:14 des gens qui ont la nationalité allemande.
00:29:16 On en parlera. On va passer dans un instant
00:29:18 à la situation au Proche-Orient. Juste vous évoquiez tout à l'heure
00:29:20 l'interview de François Ruffin.
00:29:22 On l'a retrouvé, l'interview donnée au Monde.
00:29:24 Voilà ce que dit François Ruffin.
00:29:26 "Bâtir en Europe notre propre sécurité, notre dissuasion,
00:29:28 la France qui a se conserver son armée, qui a encore
00:29:30 une vision stratégique, le seul pays de l'Union Européenne à disposer
00:29:32 à la fois de l'arme nucléaire et d'un siège de conseil de sécurité,
00:29:34 peut être le moteur de cette défense
00:29:36 pour l'Europe. Attention, il ne s'agit pas
00:29:38 d'une Europe de la défense qui suppose
00:29:40 une politique étrangère commune, avec
00:29:42 une vision du monde partagée, on en est très loin
00:29:44 que l'on commence tout bêtement par l'industrie de l'armée.
00:29:46 Tout le monde a vu le siège de M. Chenu.
00:29:48 Voilà. Le moteur d'une défense pour l'Europe.
00:29:50 Cherchez pas à retomber sur vos parts, M. Chenu.
00:29:52 Vous avez une nuance
00:29:54 d'appréciation avec M. Ruffin dans votre mouvement.
00:29:56 Et c'est ce que ça dit sur l'interview.
00:29:58 D'ailleurs M. Ruffin ne l'aurait pas fait
00:30:00 s'il n'avait pas autre chose de dire que vous.
00:30:02 On passe à autre chose.
00:30:04 On vient de vous faire la preuve que c'était vous.
00:30:06 Sébastien Chenu. Je le disais il y a un instant, autre sujet
00:30:08 sur l'international, la situation à Gaza.
00:30:10 Une résolution des Etats-Unis qui demandait un cessez-le-feu
00:30:12 et la libération des otages a été rejetée par le Conseil
00:30:14 de sécurité de l'ONU. Benjamin Netanyahou,
00:30:16 le Premier ministre israélien, a redit sa volonté
00:30:18 d'une offensive dans le sud de la bande de Gaza
00:30:20 à Rafa. Au Rassemblement national,
00:30:22 on vous entend assez peu sur la situation
00:30:24 à Gaza.
00:30:26 Est-ce que vous soutenez cette
00:30:28 demande de cesser le feu
00:30:30 dans la bande de Gaza ?
00:30:32 Je souhaite un cessez-le-feu si c'est pour des raisons
00:30:34 humanitaires, si c'est pour
00:30:36 libérer des otages. Et moi je veux d'abord
00:30:38 penser aux otages français
00:30:40 qui sont là-bas, aux Hades, aux Fers
00:30:42 et aux Rions. Parce que
00:30:44 évidemment, ce n'est pas vous qui le ferez, puisque jamais
00:30:46 vous ne pensez à eux, jamais dans vos meetings
00:30:48 vous n'avez une pensée pour les otages, ni même
00:30:50 les otages israéliens. Jamais.
00:30:52 Jamais une seule fois vous n'avez, que ce soit
00:30:54 votre meeting à Villepeinte, jamais vous n'avez une pensée
00:30:56 pour les otages, ni même à l'Assemblée nationale.
00:30:58 Donc moi je veux commencer par dire qu'effectivement
00:31:00 c'est le feu pour permettre aux otages
00:31:02 d'être libérés, oui, pour des raisons humanitaires,
00:31:04 oui. En revanche,
00:31:06 un cessez-le-feu qui arrêterait aujourd'hui
00:31:08 un conflit et qui laisserait le Hamas
00:31:10 se réarmer, non, évidemment,
00:31:12 ce n'est pas possible et ce n'est pas
00:31:14 la logique. Vous avez
00:31:16 choisi M. Bonpart de mettre Gaza, vous l'avez dit, au centre
00:31:18 de l'élection européenne. Pourtant
00:31:20 le conflit Gaza-Israël
00:31:22 n'est pas central
00:31:24 dans cette élection européenne, vous le savez très bien
00:31:26 et on comprend pourquoi, mais
00:31:28 on en parlera. Cette élection européenne
00:31:30 on va parler de la dette, on va parler
00:31:32 de l'immigration, on va parler de l'énergie,
00:31:34 on va parler de l'agriculture, on va parler de beaucoup de choses. Vous avez
00:31:36 choisi de mettre le conflit israélo-palestinien,
00:31:38 d'importer le conflit
00:31:40 israélo-palestinien au cœur de cette campagne
00:31:42 européenne. C'est un conflit important
00:31:44 mais la réalité c'est que tout à l'heure je vous ai dit,
00:31:46 j'espère que, en parlant de la lutte contre
00:31:48 l'islamisme, je ne vais pas vous faire saigner les oreilles,
00:31:50 là j'espère que vous n'allez pas avoir mal aux yeux
00:31:52 parce que vos clins d'œil
00:31:54 à un électorat communautarisé,
00:31:56 sensible à
00:31:58 l'islamisme le plus radical,
00:32:00 ça commence à se voir partout. Et moi je vais vous dire,
00:32:02 parce que là aussi, là c'est même pas
00:32:04 une ambiguïté M. Bonpar, en réalité
00:32:06 depuis un certain temps vous utilisez
00:32:08 ce conflit mondial,
00:32:10 ce conflit douloureux dans lequel
00:32:12 Israël a laissé beaucoup de vie
00:32:14 humaine, et bien vous l'utilisez pour
00:32:16 faire des clins d'œil à des islamistes. Moi je
00:32:18 ne vous reprocherai jamais de défendre une certaine idée
00:32:20 du nationalisme palestinien
00:32:22 et de défendre des Palestiniens.
00:32:24 Ce que je vous reproche M. Bonpar, c'est de faire des clins d'œil
00:32:26 à des islamistes et vous utilisez
00:32:28 ce débat là pour faire des clins d'œil
00:32:30 pour des raisons électorales, pour des raisons électoralistes,
00:32:32 à des islamistes.
00:32:34 M. Chenier c'est une honte ce que vous êtes en train de dire.
00:32:36 Il est mort à Gaza
00:32:38 depuis 4 mois, plus de 30 000
00:32:40 personnes. Il y a eu
00:32:42 plus d'enfants morts à Gaza
00:32:44 en 4 mois qu'en 4
00:32:46 ans dans l'ensemble des conflits
00:32:48 internationaux.
00:32:50 Et c'est le devoir de la France,
00:32:52 pas au nom de son soutien à un tel ou à une telle,
00:32:54 c'est le devoir de la France de ne pas laisser
00:32:56 faire. Tout à l'heure vous m'interrogez
00:32:58 sur l'idée que je me faisais de la France.
00:33:00 L'idée que je me fais de la France M. Chenu,
00:33:02 c'est une puissance qui au niveau
00:33:04 international est capable de se
00:33:06 mobiliser pour défendre les droits humains
00:33:08 quel que soit la nationalité
00:33:10 ou la religion ou la couleur
00:33:12 de peau des personnes qui sont
00:33:14 menacées de violation des droits humains.
00:33:16 Le devoir de la France c'est de porter
00:33:18 une parole non alignée. Le devoir
00:33:20 de la France c'est de demander
00:33:22 le respect du droit international.
00:33:24 De demander le respect du droit international
00:33:26 en Ukraine quand la Russie
00:33:28 viole le droit international
00:33:30 en attaquant l'Ukraine, mais de demander aussi
00:33:32 le respect du droit international à Gaza
00:33:34 quand l'armée israélienne commet
00:33:36 aujourd'hui ce que les autorités internationales
00:33:38 appellent crime de guerre et
00:33:40 parfois pour certaines d'entre elles, c'est le cas de la Cour internationale
00:33:42 de justice, appellent risque plausible
00:33:44 de génocide. Et vous vous fermez
00:33:46 les yeux sur le génocide en cours
00:33:48 à Gaza. Vous n'êtes pas capable, vous n'avez
00:33:50 pas été capable jusqu'à ce soir
00:33:52 de prononcer ce mot simple "cessez le feu".
00:33:54 Il faut que les hostilités s'arrêtent.
00:33:56 Vous êtes ce soir en train de dire
00:33:58 "un cessez le feu pour ça, peut-être,
00:34:00 un cessez le feu pour sinon". Vous m'avez parlé
00:34:02 des otages à juste titre. La question
00:34:04 des otages est une préoccupation que je
00:34:06 partage et que je partage depuis le premier jour,
00:34:08 contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:34:10 À quel moment on a réussi à libérer des otages
00:34:12 qui étaient détenus par le Hamas ? Au moment où il y a eu
00:34:14 une première trêve au mois de décembre.
00:34:16 On a libéré à l'époque plus de 100 otages
00:34:18 en les échangeant contre des prisonniers politiques
00:34:20 palestiniens. Donc oui, bien sûr qu'il faut
00:34:22 un cessez le feu immédiat
00:34:24 et inconditionnel. Et la France
00:34:26 doit agir beaucoup plus qu'elle ne le fait
00:34:28 aujourd'hui. Monsieur Chenu, vous avez dit
00:34:30 tout à l'heure qu'il faut des sanctions efficaces contre la Russie.
00:34:32 Est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'il faut sanctionner
00:34:34 le gouvernement de monsieur Netanyahou qui commet
00:34:36 à Gaza des crimes de guerre ?
00:34:38 Voir peut-être des crimes contre l'humanité ?
00:34:40 Est-ce que vous êtes d'accord pour dire qu'on arrête de livrer
00:34:42 des armes, nous la France, à l'armée
00:34:44 israélienne qui commet ces crimes de guerre ?
00:34:46 Ou est-ce que pour vous il y a des crimes de guerre qu'on condamne ?
00:34:48 Ou quand ça frappe des populations arabes
00:34:50 ou musulmanes, on les condamne pas ?
00:34:52 Et comment en Israël on lutte
00:34:54 contre le Hezbollah au nord du
00:34:56 pays si on arrête de les aider
00:34:58 militairement ?
00:35:00 Oui, c'est donc au nord. Donc comment ils vont se débrouiller
00:35:02 pour lutter
00:35:04 contre les attaques terroristes pour ce
00:35:06 qui se passe en Cisjordanie ? Monsieur Bompard,
00:35:08 vous venez de révéler votre vrai visage.
00:35:10 En réalité, vous faites la leçon à la terre entière.
00:35:12 Vous prenez ce conflit difficile
00:35:14 israélo-palestinien pour flatter
00:35:16 ici, bassement, un électorat
00:35:18 à qui vous faites des clins d'oeil.
00:35:20 Vous n'avez jamais été capable
00:35:22 d'avoir un mot sur les otages. Monsieur Bompard,
00:35:24 est-ce que ce soir vous allez dire que ce qui s'est
00:35:26 passé à Sciences Po était honteux d'avoir
00:35:28 refusé à des élèves... - Vous parlez du mensonge !
00:35:30 - Je parle des élèves présumés
00:35:32 juifs, tentés dans une salle.
00:35:34 Est-ce que vous allez ce soir dire à Mlle Emma
00:35:36 Raffovitch, la présidente des Jeunes Socialistes,
00:35:38 qui dit qu'elle est insultée, harcelée
00:35:40 par des gens de LFI, par la
00:35:42 LFI-sphère du matin au soir
00:35:44 pour la raison toute simple qu'elle soit
00:35:46 juive ? Est-ce que vous allez ce soir avoir un mot
00:35:48 pour les femmes violées en Israël au
00:35:50 mois d'octobre ? Ou est-ce que vous allez continuer à dire
00:35:52 que tout ça n'existe pas, que
00:35:54 tout ça n'a pas de lien avec vous ? Est-ce que vous
00:35:56 allez encore nous dire que vous êtes pour un État ?
00:35:58 Pour deux États ?
00:36:00 Vous êtes pour deux États ?
00:36:02 - Alors, monsieur Chenu, vous avez fini
00:36:04 vos questions mensongères ou pas ?
00:36:06 - Non mais je vous pose des questions. - Non mais je vais y répondre, mais j'attends que vous ayez fini.
00:36:08 - Est-ce que sur tout ce que je vous ai posé comme
00:36:10 question, vous pouvez répondre ? - Bien sûr.
00:36:12 - Sur Mme Rakovic, sur Sciences Po ?
00:36:14 - J'ai déjà répondu en fait.
00:36:16 - Prenons la dernière,
00:36:18 Manuel Bompard, sur la question de la solution à deux États.
00:36:20 - Mais moi je suis pour l'application pleine et entière du
00:36:22 droit international, c'est-à-dire les résolutions de
00:36:24 1967, donc la solution à deux États, monsieur
00:36:26 Chenu. - Alors, monsieur Bompard, vous mentez.
00:36:28 - Non, je ne mente pas. J'ai toujours défendu
00:36:30 la même position, mais là aussi vous avez peut-être des
00:36:32 fiches sur vous. - Soyez honnête, monsieur Bompard. - Attendez, laissez-moi répondre
00:36:34 à toutes vos questions, parce qu'après vous allez me dire que je n'y réponds
00:36:36 pas, monsieur Chenu, parce que moi, contrairement à vous,
00:36:38 je n'ai pas d'indignation à géométrie variable, je n'ai pas
00:36:40 de double langage et je n'ai pas de double
00:36:42 discours. Il y a eu, selon une
00:36:44 commission de l'ONU, des femmes qui ont
00:36:46 été violées dans les actions commises le 7
00:36:48 octobre. Je condamne ces
00:36:50 violences sexuelles par le
00:36:52 Hamas. - Qui est quoi, le Hamas ?
00:36:54 - Qui est un groupe dont
00:36:56 le mode opératoire est terroriste, c'est une évidence.
00:36:58 - Non, non, qui est terroriste, dites, tout simplement !
00:37:00 - Monsieur Chenu, écoutez ! - Ne criez pas,
00:37:02 dites, le Hamas est terroriste, pas la peine de faire des
00:37:04 périphrases ! - C'est moi qui ai la parole pour l'instant, c'est pas vous, c'est pas une périphrase.
00:37:06 - Vous voulez pas dire ça, le Hamas est terroriste ?
00:37:08 - Je vous ai dit que le Hamas avait un mode d'opérateur terroriste.
00:37:10 - Non, dites que le Hamas est un groupe terroriste !
00:37:12 - Mais je dis exactement ce que je veux, c'est pas vous qui me dictez mes mots.
00:37:14 - Et vous continuez à dire que le Hamas n'est pas terroriste.
00:37:16 - Attendez, vous m'avez posé plusieurs questions.
00:37:18 Donc vous m'avez parlé des crimes sexuels commis le 7 octobre.
00:37:20 - Et les deux États. - Je vous ai dit que je l'ai condamné. Attendez,
00:37:22 attendez, attendez. La même commission de l'ONU,
00:37:24 monsieur, a dit qu'il y avait eu des violences
00:37:26 sexistes et sexuelles commises dans les prisons israéliennes.
00:37:28 Vous les condamnez ?
00:37:30 - Mais monsieur, moi je condamne les violences.
00:37:32 Évidemment, je condamne... - Vous condamnez les violences sexistes
00:37:34 commises par l'armée israélienne à l'égard des...
00:37:36 - Évidemment, monsieur Bonpart, moi j'ai pas d'ambiguïté.
00:37:38 - Mais moi non plus, vous voyez. - Mais en revanche, vous avez dit quelque chose.
00:37:40 - Mais vous êtes toujours pas pour un ccp.
00:37:42 - Monsieur Bonpart, vous venez de mentir sur la solution à ces États.
00:37:44 - Mais c'est pas vrai ! - Et vous allez me laisser m'exprimer.
00:37:46 - Mais vous... - Parce que vous avez sur votre liste...
00:37:48 - C'est vous qui m'entendez depuis le début. - Vous avez sur votre liste une dame
00:37:50 qui s'appelle madame Hassan, que vous mettez en position éligible, qui elle est pour qu'il y ait un seul État.
00:37:56 - C'est pas du tout ce qu'elle a dit. - Eh bien regardez, puisque vous pouvez pas checker,
00:37:58 j'ai regardé avant que nous entrions sur ce plateau, à 17h30 sur son compte Twitter,
00:38:04 elle rappelle qu'elle est favorable à un État.
00:38:08 Le premier tweet d'ailleurs est pas éclé sur son X. - J'ai vu, j'ai vu. Vous inquiétez pas.
00:38:12 - Elle rappelle qu'elle est favorable à une cohabitation, mais cohabitation avec qui ?
00:38:16 Cohabitation avec des gens qui traite... qui ont la charia, le Hamas, qui applique la charia.
00:38:20 - Mais qu'est-ce que vous racontez ? - Cohabitation avec des gens...
00:38:22 - Mais vous n'y connaissez vraiment rien sur le sujet. - Monsieur Bonparat était...
00:38:24 - Alors juste pour... - Cohabitation avec des gens qui traitent si mal les femmes,
00:38:27 c'est vrai que pour vous, entre Miller et Katniss, traitez bien les femmes à la France Insoumise, c'est un débat.
00:38:32 - Franchement, on s'éloigne un peu du débat. - Vous, cohabitez avec des gens qui traitent si mal les homosexuels.
00:38:35 Monsieur Bonparat, en réalité, vous hébergez sur votre liste une dame qui se fait le relais du Hamas,
00:38:40 qui est contre la solution à deux États, et vous savez que vous l'hébergez sur votre liste,
00:38:44 parce qu'elle ne s'en cache pas, mais vous, vous continuez à nous dire, à tenir un discours
00:38:48 qui n'est pas celui que vous faites vivre dans la réalité. - On va passer Sébastien Chenu.
00:38:51 - Et là, vous abusez... - Non, non, non, non, attendez, attendez, attendez.
00:38:53 - Et là, vous abusez... - S'il vous plaît.
00:38:54 - Vous abusez les électeurs. - S'il vous plaît, messieurs.
00:38:56 Messieurs, s'il vous plaît, vous allez répondre dans un instant, juste avant de passer aux sujets nationaux,
00:38:59 et vous allez répondre. Je précise que Sébastien Chenu parle de Rima Hassan,
00:39:02 qui est en 7e position sur votre liste, qui est une militante franco-palestinienne,
00:39:06 et qui s'est exprimée dans des interviews en faveur d'un État binational.
00:39:10 Est-ce que jusque-là, on est à peu près d'accord sur les faits ?
00:39:12 - Non. - C'est ce qui a été dit ?
00:39:13 - Non, mais attendez. - Ah non, mais si.
00:39:15 - Non, mais attendez. - Elle s'est dit en faveur d'un État binational.
00:39:16 - Attendez, on va y répondre de manière très claire. Il n'y a pas de problème.
00:39:19 - Donc, Manuel Bompard, vous répondez à ce que vient dire Sébastien Chenu,
00:39:21 et ensuite, on avance sur les sujets bastionnaux, si j'ose dire.
00:39:24 - Rima Hassan a dit à plusieurs reprises que son idéal, c'était un idéal de cohabitation complète
00:39:29 entre les populations palestiniennes et les populations israéliennes au sein d'un même État,
00:39:33 et l'égalité des droits entre les Juifs et les Arabes en Palestine et en Israël.
00:39:38 Ça, c'est son idéal. - Et du fleuve à la mer.
00:39:40 - Attendez, laissez-moi terminer. Elle a dit également…
00:39:42 - Du fleuve à la mer. Vous allez nous dire ce que ça veut dire ?
00:39:44 - Oui, l'égalité des droits du fleuve à la mer, exactement, monsieur…
00:39:47 - Du fleuve à la mer, vous savez très bien ce que ça veut dire.
00:39:48 - Exactement, monsieur Chenu. - C'est-à-dire l'effacement d'Israël…
00:39:50 - Mais monsieur Chenu, laissez-moi répondre à votre question, parce que si vous me posez une question,
00:39:54 c'est peut-être parce que vous avez envie d'entendre la réponse.
00:39:56 Mais Rima Hassan dit aussi qu'elle considère que le point d'appui aujourd'hui, c'est le droit international,
00:40:00 et le droit international aujourd'hui, c'est la solution à deux États.
00:40:03 Mais si elle le dit… - Non, elle mène des actions contre l'ONU.
00:40:05 - Maintenant… - Elle mène même des actions contre l'ONU.
00:40:07 - Mais vous dites n'importe quoi. - Non, monsieur Bonpart.
00:40:09 - Et maintenant, monsieur Chenu, je vais vous dire… - Vous savez, ça ne suffit pas de dire ça, monsieur Bonpart.
00:40:13 - Mais si, ça suffit. - Et vous savez pourquoi vous l'avez dit ?
00:40:15 - Monsieur Bonpart, je vais vous dire… - Monsieur Bonpart, je vais vous dire…
00:40:17 - Pensez une seconde à ceux qui nous regardent. Pensez une seconde à ceux qui nous regardent et n'hésitez pas à parler en même temps.
00:40:21 - Je suis embêté comme vous, mais je voudrais bien pouvoir répondre.
00:40:23 Mais je vais vous dire… - Sébastien, pourquoi elle est candidate sur votre liste ?
00:40:25 - Elle est candidate sur notre liste d'abord parce que c'est une femme brillante, que c'est une juriste en droit international,
00:40:29 que c'est une spécialiste des camps… - On en connaît d'autres.
00:40:31 - … qui est une spécialiste des camps de réfugiés.
00:40:33 Et moi, je suis fier de l'avoir sur ma liste. Et je vais vous dire, si vous voulez qu'on parle des candidats
00:40:37 que certains et les autres ont sur leur liste. Vous avez en troisième position sur la liste du Rassemblement national
00:40:42 l'ancien directeur de l'agence Frontex, qui est une agence européenne.
00:40:46 Cet homme a été obligé de démissionner de l'agence Frontex parce que l'agence Frontex était pointée du doigt
00:40:50 parce qu'elle utilisait des pratiques illégales au regard du droit international.
00:40:53 C'est le refoulement en mer. Très concrètement, ça veut dire un bateau qui arrive avec des gens pour risquer leur vie.
00:40:57 - On va en parler, Monsieur Bonpart. - On va y aller.
00:40:58 - Et Frontex couvrait le fait de les renvoyer à la mer.
00:41:00 - On va en parler, Monsieur Bonpart. - Et bien moi, je vais vous dire, Monsieur Chenu,
00:41:02 je suis un million de fois plus fier d'avoir Rima Hassan sur ma liste que d'avoir un homme qui s'est rendu complice
00:41:07 et coupable de refouler des gens en mer. - Non, non, non, s'il vous plaît.
00:41:10 - Voilà, Monsieur Chenu. - Ce que je retiens...
00:41:12 - Et on aura entendu aujourd'hui que vous n'êtes même pas capable de dire une chose simple.
00:41:15 Il faut que les armes s'arrêtent, que les massacres s'arrêtent. Voilà la chose simple qu'il fallait vous dire.
00:41:19 - Monsieur, s'il vous plaît. - Ce que je retiens, c'est que vous n'êtes pas capable de dire que le MAS est terroriste.
00:41:23 - Mais tout le monde aura retenu, mais je vous ai répondu clairement, vous le cherchez dans tous les sens.
00:41:26 - Là, j'ai une candidate qui est contre les deux étoffes. - Sébastien Chenu et Emmanuel Macron.
00:41:29 - Je suis désolé, je suis obligé d'hausser la voix. - Il est là pour faire des clins d'œil.
00:41:33 - Stop, stop, stop, stop. - Il est 18h49. - Allez, on y va.
00:41:37 - À l'instant, je précise juste qu'Emmanuel Macron, sur ce sujet du Proche-Orient... - Mais Monsieur Chenu,
00:41:40 - S'il vous plaît. Sur ce sujet du Proche-Orient, Emmanuel Macron, à l'instant... - Je ne vais pas enlèver le porte, c'est bon.
00:41:43 - S'il vous plaît. - Je ne suis pas énervé, moi. - Prévient le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:41:46 que tout transfert forcé de population constituerait un crime de guerre. Voilà, c'est dit. J'aimerais maintenant qu'on passe à la partie "l'Europe face aux crises".
00:41:53 La deuxième partie de ce débat, vous évoquiez il y a un instant la présence de Monsieur Legiri, ancien patron de Frontex, sur la liste RN.
00:41:59 Là, pour le coup, sur ce sujet, tout vous oppose. Manuel Bompard, vous défendez la régularisation des travailleurs sans papier.
00:42:04 Vous, Sébastien Chenu, votre candidat, Jordan Bardella, défend une double frontière, une renégociation des accords de Schengen.
00:42:10 Ça veut dire que vous ne croyez pas à la compétence migratoire à l'échelle européenne, Sébastien Chenu ?
00:42:15 On défend une double frontière parce que nous considérons qu'effectivement, on doit protéger les frontières de l'Europe, mais aussi ça doit se gérer au niveau national.
00:42:22 C'est un sujet qui fait consensus, en réalité, à l'immigration, pas entre nous, mais qui fait consensus dans la population française,
00:42:27 puisque aujourd'hui, globalement, l'ensemble de la population française trouve qu'on accueille trop d'étrangers, considère que…
00:42:33 Et j'ai regardé dans l'électorat des insoumistes, intéressant, 80% sont d'accord pour la déchéance de la nationalité pour ceux qui ont fait des meurtres,
00:42:39 52% des électeurs insoumis sont d'accord pour qu'on durcisse les APL, 60% pour qu'on durcisse leur groupement familial.
00:42:45 Donc c'est un sujet qui fait consensus, même votre électorat veut qu'on soit plus ferme sur l'immigration.
00:42:50 Alors vous ne l'écoutez pas parce qu'en fait, vous flattez un autre électorat et on a compris que ce qui intéresse le peuple français vous intéresse moins,
00:42:57 vous préférez faire des clins d'œil à d'autres, et on a bien compris pourquoi la probabilité de l'élection de Mme Hassan nous en donne aussi l'exemple.
00:43:05 La réalité c'est que vous êtes… Non c'est qu'elle fait des clins d'œil à d'autres.
00:43:09 On craint qu'elle ne défende pas les intérêts des Français.
00:43:11 Elle est française, elle est même franco-palestinienne.
00:43:13 On craint qu'elle ne fasse pas un débat sur Imas, on parle d'immigration.
00:43:16 Je dis M. Bonpart que vous faites des clins d'œil à un électorat communautariste, je le dis, vous faites des clins d'œil, et je l'affirme, vous faites des clins d'œil à un électorat communautariste,
00:43:25 qui lui-même, rassurez-vous, M. Bonpart, qui lui-même un jour vous remplacera, vous effacera, parce qu'il considérera qu'il n'a pas besoin de suppléter,
00:43:33 parce qu'il considère qu'il n'a pas besoin de supplétif.
00:43:35 Donc oui, on est dans une réalité à laquelle les Français nous demandent de nous opposer très fortement, parce qu'on est au début de l'histoire.
00:43:41 La réalité c'est que la démographie en Afrique va nous amener à devoir faire face à des migrations successives,
00:43:47 et parce que l'Europe, l'Union européenne, n'a pas su y répondre.
00:43:50 Vous, c'est l'inverse, vous considérez qu'il faut accueillir tout le monde, qu'il faut aller plus loin, qu'il faut donner des droits à tout le monde.
00:43:55 Mais tout ça, M. Bonpart, ça a des conséquences très lourdes pour les travailleurs français, ça a des conséquences très lourdes pour ceux qui travaillent.
00:44:02 Ceux qui travaillent, c'est les baisses de salaire qu'utilisent les patrons.
00:44:05 Tout à l'heure, vous parliez des salaires. Nous, quand on propose d'augmenter les salaires de 10%, en échange d'un gel des cotisations patronales,
00:44:10 il n'y a plus personne à la France insoumise. Là, tout le monde se carapate, parce qu'augmenter les salaires jusqu'à trois fois le SMIC, jusqu'à trois fois le SMIC, M. Bonpart.
00:44:18 En diminuant les cotisations.
00:44:19 Non, non, en ayant un gel des cotisations patronales, en permettant une augmentation de 10% des salaires, vous n'y êtes pas, M. Bonpart.
00:44:27 En réalité, M. Bonpart, vous proposez des solutions qui sont inapplicables pour les PME, les TPE, notamment celle de l'augmentation du SMIC sec, comme vous l'avez fait.
00:44:36 Donc derrière ça, il y a des conséquences très lourdes pour les Français. Conséquences en matière de sécurité, conséquences en matière de délinquance, conséquences en matière d'accès au travail.
00:44:45 Oui, M. Bonpart, nous ne pouvons plus accueillir une immigration qui vient du bout du monde. Eh bien, nous, nous considérons qu'il faut s'en donner les moyens.
00:44:52 Nous sommes tout à fait à front renversé, probablement.
00:44:54 Réponse d'Emmanuel Bonpart.
00:44:55 À nouveau, dans ce débat, votre intervention montre à quel point, M. Chenu, vous êtes un menteur et un hypocrite.
00:45:01 Ne m'insultez pas. Moi, je ne vous ai jamais insulté.
00:45:03 Mais je ne vous insulte pas, je vous caractérise, M. Chenu.
00:45:05 Non, non, soyez correct.
00:45:06 Mais je suis très correct. Vous avez menti tout à l'heure. Ça a été démontré. Vous êtes un hypocrite.
00:45:10 Pas du tout.
00:45:11 Je vais en faire la démonstration à cet instant. M. Chenu, d'abord, évacuons ce point-là, mais abordons-le quand même.
00:45:16 Vous venez de dire que vous étiez favorable pour une augmentation de salaire en gelant les cotisations patronales.
00:45:22 Ce qu'il faut que les gens qui nous écoutent comprennent, c'est qu'en fait, vous ne proposez pas d'augmenter les salaires des travailleurs.
00:45:28 Vous proposez de les arnaquer, puisque en quelque sorte, vous proposez de leur donner en salaire net qu'ils vont perdre en salaire brut.
00:45:34 Aucune PME ne peut augmenter le SMIC.
00:45:35 Attendez, s'il vous plaît, M. Chenu, Emmanuel Bonpart termine et on essaye de rester sur l'immigration.
00:45:38 Ce sujet a été abordé, donc j'y réponds.
00:45:40 M. Bonpart, aucune PME ne peut augmenter le SMIC.
00:45:42 Mais si M. Chenu me relance, je vais y rester.
00:45:45 Il est 18h53. Ne parlez pas tous en même temps. Je pense à ceux qui nous regardent.
00:45:48 On essaye d'aborder les sujets avec sérieux et de ne pas parler en même temps.
00:45:52 Emmanuel Bonpart sur l'immigration.
00:45:54 Voilà la preuve que ce que vous proposez n'est pas sérieux du tout.
00:45:57 Vous ne dites pas qu'il n'y a aucune PME qui peut augmenter le SMIC tel que vous le proposez.
00:46:00 S'il vous plaît, M. Chenu, je crois qu'il faut vraiment que vous laissiez vos interlocuteurs terminer.
00:46:05 Expliquez-nous comment vous comptez régler le problème de l'immigration.
00:46:07 Je vais expliquer ce que j'ai envie d'expliquer et certainement pas répondre à vos injonctions.
00:46:12 M. Chenu, je vous dis que vous proposez d'arnaquer les travailleurs français
00:46:16 puisque ce que vous proposez soit disant de leur donner en salaire, vous allez le prendre sur les cotisations.
00:46:19 Et que ces cotisations sont celles qui financent la protection des maladies, le reflet, etc.
00:46:23 Et vous ne dites pas comment vous allez le financer.
00:46:25 Maintenant sur l'immigration, soyons très clairs.
00:46:27 M. Chenu, vous passez votre vie sur les plateaux de télévision à dire avec nous,
00:46:34 vous allez voir ce que vous allez voir, il n'y aura plus d'immigration, etc.
00:46:37 Il y a quelqu'un d'autre qui faisait la même chose que vous.
00:46:39 Elle s'appelait Mme Meloni en Italie.
00:46:42 Elle a passé sa vie dans des débats télévisés à dire qu'elle allait...
00:46:45 La chef du gouvernement italienne.
00:46:46 Mais vous, M. Chenu, qu'est-ce que vous avez envie de faire ?
00:46:48 Mais laissez-moi t'arrêter parce que dès qu'il y a un argument qui vous dérange,
00:46:50 vous vous cherchez à couper la parole des autres.
00:46:52 M. Chenu, depuis que Mme Meloni est arrivée au pouvoir en Italie,
00:46:55 vous avez immédiatement d'ailleurs salué sa victoire,
00:46:57 il y a eu deux fois plus d'arrivées sur le sol italien qu'avant son arrivée au pouvoir.
00:47:01 Et ces derniers temps, ces derniers mois,
00:47:03 elle a annoncé qu'elle envisageait de faire venir d'ici à 2025
00:47:06 plus de 500 000 travailleurs étrangers immigrés.
00:47:10 450 000 titres de séjour pour les travailleurs immigrés en France.
00:47:13 Donc ce que je dis, M. Chenu, c'est que...
00:47:17 La vérité, c'est que vous dites des choses sur les plateaux de télévision,
00:47:20 mais ce que vous proposez est tout simple.
00:47:22 Mais vous dites quoi, M. Bompard, sur l'immigration ?
00:47:24 Moi, voilà ce que je dis.
00:47:25 D'abord, il faut arrêter d'entretenir le fantasme migratoire
00:47:29 que vous voulez essayer de propager dans notre pays.
00:47:31 90 % des migrations dans le monde se font entre un pays et son pays, l'imitrof.
00:47:36 La France, l'Union européenne, accueille une toute petite partie
00:47:39 et c'est donc son devoir de solidarité de le faire.
00:47:42 Deuxièmement, M. Chenu, en France, il n'y a pas une crise migratoire,
00:47:45 il y a une crise de l'accueil.
00:47:47 On a été capable d'accueillir au sein de l'Union européenne
00:47:49 plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens, ça s'est très bien passé.
00:47:52 On a été capable d'accueillir en France plus de 100 000 réfugiés ukrainiens,
00:47:55 ça s'est très bien passé.
00:47:56 Pourquoi ça s'est très bien passé ?
00:47:57 Ça s'est très bien passé parce qu'on a fait en sorte
00:47:59 que les enfants puissent aller à l'école,
00:48:01 parce qu'on a fait en sorte que ces familles puissent avoir un logement,
00:48:03 parce qu'on a fait en sorte que les gens puissent aller travailler.
00:48:06 Et vous, par la proposition que vous faites,
00:48:08 qui est une illusion parce que vous faites croire aux gens
00:48:10 que vous allez empêcher les gens d'arriver,
00:48:12 mais c'est totalement faux, c'est une illusion.
00:48:14 En vérité, vous poussez les gens vers des situations de clandestinité
00:48:17 qui produisent du désordre, qui empêchent les gens d'aller travailler.
00:48:20 Vous m'avez cité un sondage tout à l'heure,
00:48:22 moi je vais vous en citer un autre sondage.
00:48:24 Une majorité des Français sont favorables
00:48:26 à la régularisation des travailleurs sans-papiers.
00:48:28 Comme vous voulez écouter la majorité des Français.
00:48:30 Vous êtes donc d'accord pour régulariser l'ensemble des Français
00:48:34 qui ont un contrat de travail ?
00:48:36 Vous êtes d'accord ?
00:48:37 Non, non, non.
00:48:38 Et j'ai même expliqué pourquoi je n'étais pas d'accord,
00:48:40 parce que ça a fait baisser les salaires.
00:48:42 Et qu'il y a une partie du patronat avec lequel finalement,
00:48:44 vous voyez l'immigration.
00:48:46 Ça n'a jamais fait baisser les salaires.
00:48:48 Laissez-moi m'exprimer.
00:48:49 D'ailleurs, il y a une autre étude que j'ai retrouvée,
00:48:51 très intéressante de l'OFCE,
00:48:52 qui dit que 1% de plus de travailleurs étrangers
00:48:54 égale 1% de moins de salaire pour les ouvriers,
00:48:57 les techniciens, les employés.
00:48:59 Cette étude, vous la connaissez très bien.
00:49:01 C'est le fait d'avoir des travailleurs sans-papiers.
00:49:03 La réalité de ce que vous dites, M. Bonpart,
00:49:05 est totalement délirante,
00:49:06 puisque vous confondez des gens qui sont réfugiés ukrainiens
00:49:08 avec des gens qui viennent pour une immigration familiale,
00:49:11 pour une immigration sociale,
00:49:13 et qui sont évidemment de plus en plus nombreux chaque année.
00:49:16 Ce ne sont pas du tout les mêmes démarches.
00:49:17 Les Ukrainiens, souvent, ils ont, dans trois quarts des cas,
00:49:19 la volonté de repartir vivre en Ukraine.
00:49:21 Manuel Bonpart, je suis Sébastien Chouchard.
00:49:23 Vous confondez Manuel Bonpart.
00:49:24 Il y a un instant, vous utilisez l'argument italien
00:49:25 en disant que le Fonds, l'ERN, en campagne, dit quelque chose,
00:49:28 et ensuite, les alliés éventuels,
00:49:30 même si c'est plutôt Matteo Salvini,
00:49:31 régularisent à tout va quand ils sont au pouvoir.
00:49:33 M. Salvini l'a empêché quand il était au pouvoir,
00:49:37 mais il l'a empêché quand il avait les manettes,
00:49:40 l'accostement de 60% de bateaux en moins.
00:49:43 Mais je n'ai toujours pas compris.
00:49:44 En fait, vous considérez qu'il faut toujours
00:49:46 continuer à accueillir dans notre pays des étrangers.
00:49:48 En fait, c'est ça qui nous différencie.
00:49:49 Mais non, mais je veux vous répondre.
00:49:50 Moi, je considère, M. Bonpart, qu'on ne peut plus.
00:49:53 On ne peut plus.
00:49:54 Ça fait peser un poids sur nos finances publiques.
00:49:57 Ça fait peser une responsabilité en matière de délinquance
00:50:02 qui est absolument insupportable pour les Français.
00:50:04 Tout ça est prouvé, tout ça est documenté.
00:50:06 Et vous nous dites aujourd'hui, le sourire en coin,
00:50:08 oui, il faut continuer à accueillir.
00:50:10 Mais moi, je vous dis que non seulement
00:50:11 l'Europe ne fait pas son boulot,
00:50:12 je vous dis non seulement qu'il faut jouer sur l'attractivité,
00:50:15 car c'est parce que notre pays est attractif
00:50:17 qu'il y a des gens qui veulent y venir.
00:50:18 Il y a des gens qui veulent y venir
00:50:20 parce qu'ils trouvent ici beaucoup plus
00:50:21 qu'ils ne trouveraient chez eux.
00:50:22 Et je pense que non seulement l'Union européenne
00:50:24 ne fait pas son boulot,
00:50:25 mais que la France ne fait pas son boulot.
00:50:26 Alors nous, on va faire deux choses.
00:50:27 On va effectivement travailler à modifier Schengen,
00:50:29 parce qu'on considère que lorsqu'on entre en Europe,
00:50:31 eh bien, on ne doit pas pouvoir se balader
00:50:33 dans l'ensemble des pays.
00:50:34 C'est valable pour les Européens.
00:50:35 Ça ne doit pas être valable pour les extra-européens.
00:50:37 Et on va travailler à constitutionnaliser
00:50:39 le droit des étrangers pour faire en sorte
00:50:41 qu'on sache après un référendum qu'on proposera aux Français.
00:50:44 C'est bien de demander aux Français.
00:50:45 Vous ne trouvez pas ça intéressant
00:50:46 qu'on demande aux Français ?
00:50:47 On demande aux Français ce qu'ils veulent faire.
00:50:48 Mais posons-leur la question.
00:50:49 Moi, je suis pour qu'on pose la question aux Français.
00:50:52 Eh bien, on va constitutionnaliser le droit des étrangers
00:50:54 de façon à protéger notre pays
00:50:57 d'une immigration que nous ne pouvons pas contenir.
00:51:00 Nous ne sommes pas dans le déni de la réalité.
00:51:01 Monsieur Sébastien Chenu,
00:51:02 on parle des Européennes.
00:51:04 Il y a un paradoxe,
00:51:05 c'est que vos deux familles politiques
00:51:06 s'opposent au pacte migratoire européen,
00:51:08 mais pour des raisons diamétralement opposées.
00:51:10 Vous considérez qu'il est trop laxiste,
00:51:11 vous considérez qu'il est trop dur.
00:51:12 Un point qui est inclus dans ce pacte migratoire,
00:51:15 la question de la répartition des demandeurs d'asile
00:51:18 dans les pays européens
00:51:20 que les États membres doivent accepter.
00:51:22 S'ils n'acceptent pas,
00:51:23 ils doivent payer une amende.
00:51:25 Ils ont la possibilité de ne pas accepter.
00:51:26 C'est une honte.
00:51:27 Votre regard, Manuel Bompard,
00:51:28 sur cette mesure-là ?
00:51:29 C'est une honte.
00:51:30 On parle de vie humaine.
00:51:31 Monnayer comme ça des vies humaines,
00:51:33 je trouve ça tout simplement honteux.
00:51:36 Maintenant, je vais répondre à monsieur Chenu
00:51:38 et aux soi-disant arguments
00:51:40 qu'il a avancés à cet instant.
00:51:42 Monsieur Chenu, vous avez cité des notions,
00:51:44 des concepts qui ont été démentis
00:51:46 par l'ensemble des études.
00:51:47 Par exemple, vous dites…
00:51:48 Vous vous moquez totalement de la question.
00:51:49 Je vous parle de…
00:51:50 Je vous ai répondu.
00:51:51 Mais oui, mais je me remets sur le pacte migratoire européen.
00:51:53 Je suis opposé au pacte migratoire européen.
00:51:55 Alors, l'ERM dit qu'il est trop laxiste.
00:51:57 Très bien, mais je suis opposé
00:51:59 au pacte migratoire européen.
00:52:01 Je suis opposé au règlement…
00:52:03 Parce que vous soutenez l'idée de répartir…
00:52:05 Je suis opposé au règlement de Dublin
00:52:07 qui consiste à dire que c'est quand une personne,
00:52:09 le premier pays sur lequel une personne met le pied,
00:52:12 qui doit être responsable de ça.
00:52:14 Est-ce qu'il faut répartir de façon…
00:52:15 Pas autoritaire, mais en tout cas,
00:52:17 est-ce qu'il faut répartir les demandeurs d'Asie
00:52:19 dans les pays européens sans laisser la possibilité
00:52:21 aux États de refuser ?
00:52:22 Oui, je suis pour, mais…
00:52:23 Attendez, attendez, attendez.
00:52:24 Je suis pour sortir du fantasme migratoire,
00:52:27 de cette vision de l'Europe forteresse.
00:52:29 Je suis pour développer des voies légales de migration.
00:52:32 Monsieur Chenu disait
00:52:33 les migrations, ça nous coûte trop cher.
00:52:35 C'est faux, monsieur Chenu.
00:52:36 La vérité, c'est qu'aujourd'hui,
00:52:37 si on applique votre programme,
00:52:39 c'est-à-dire que si on renvoie
00:52:40 l'ensemble des personnes immigrées
00:52:42 ou on les empêche de rentrer,
00:52:43 c'est 10 milliards d'euros en moins chaque année.
00:52:46 C'est totalement délirant.
00:52:47 0,25 points du PIB.
00:52:49 Monsieur Bonpard, monsieur Bonpard…
00:52:50 Non, mais monsieur Chenu,
00:52:51 vous pouvez contester les chiffres.
00:52:52 Attendez, laissez-moi terminer.
00:52:53 J'ai une question à vous poser.
00:52:54 Vous pouvez contester…
00:52:55 Ça, c'est pas compliqué.
00:52:56 Oui, mais vous pouvez contester les chiffres,
00:52:57 mais ils sont vrais, monsieur Chenu.
00:52:58 Oui, oui.
00:52:59 Mon étude sur la baisse des salaires des ouvriers…
00:53:02 Monsieur Chenu, ce qui fait baisser
00:53:03 les salaires des ouvriers,
00:53:04 c'est que vous maintenez aujourd'hui
00:53:05 sur le territoire français
00:53:06 des travailleurs qui sont des travailleurs
00:53:07 qui n'ont pas de papier
00:53:08 et qui sont une main d'oeuvre corvéable à merci
00:53:10 qui sert à peser à la baisse
00:53:12 sur les conditions sociales.
00:53:13 Mais c'est votre projet,
00:53:14 puisque vous nous dites
00:53:15 qu'il faut accueillir davantage,
00:53:16 monsieur Bonpard.
00:53:17 Non, je suis pour régulariser
00:53:18 l'ensemble des travailleurs sans papier.
00:53:19 Et d'autres viendront comme ça.
00:53:20 Mais monsieur Chenu…
00:53:21 Mais non, parce que là encore,
00:53:22 vous accréditez une thèse,
00:53:23 une théorie de l'appel d'air
00:53:24 qui n'a jamais été démontrée.
00:53:25 Mais monsieur Bonpard…
00:53:26 Non, c'est parce que la vérité,
00:53:27 c'est que votre projet
00:53:28 ne tient pas la route sur ce sujet.
00:53:29 Monsieur Bonpard…
00:53:30 Un travailleur sur dix en France
00:53:31 est un travailleur immigré.
00:53:32 Un travailleur sur cinq en Ile-de-France.
00:53:34 Dans le secteur de la santé,
00:53:35 vous avez 15 % de gens
00:53:36 qui permettent de faire vivre
00:53:37 votre projet de travail de la santé.
00:53:38 Vous avez de l'avance sur Sébastien Chenu.
00:53:39 Tous les métiers essentiels,
00:53:40 les métiers pénibles,
00:53:41 aujourd'hui,
00:53:42 ils sont occupés par des travailleurs immigrés,
00:53:44 monsieur Chenu.
00:53:45 Si vous les enlevez,
00:53:46 c'est des métiers qu'il est essentiels
00:53:47 à la vie de la nation.
00:53:48 Merci, monsieur Bonpard.
00:53:49 C'est la réponse de Sébastien Chenu.
00:53:50 Et ensuite, on avance
00:53:51 et on va parler d'un seul élu.
00:53:52 Impossible à faire ce que vous voulez.
00:53:53 Mais en plus, c'est abject
00:53:54 de les jeter en pâtures
00:53:55 alors qu'ils contribuent à faire vivre
00:53:56 notre pays au quotidien.
00:53:57 Monsieur Bonpard,
00:53:58 une affirmation et une question.
00:53:59 Quel est le taux de chômage
00:54:00 chez les immigrés ?
00:54:01 Chez les gens qui ne sont pas français ?
00:54:02 Mais monsieur…
00:54:03 Est-ce qu'il n'est pas considérablement
00:54:04 supérieur aux français ?
00:54:05 Évidemment que si.
00:54:06 Vous le savez très bien.
00:54:07 Vous parlez des travailleurs sans papiers.
00:54:08 Donc la réalité,
00:54:09 c'est que les gens…
00:54:10 Vous êtes capable de calculer
00:54:11 le taux de chômage
00:54:13 Monsieur Bonpard,
00:54:14 arrêtez de dire des sottises.
00:54:15 Vous savez qu'il y a un taux de chômage
00:54:16 chez les immigrés
00:54:17 qui est bien plus fort
00:54:18 que dans la population française.
00:54:19 C'est une réalité.
00:54:20 Il y a plus d'immigrés
00:54:21 qui sont au chômage, évidemment.
00:54:22 Et vous nous dites
00:54:23 qu'il faut encore accueillir.
00:54:24 Parce qu'en fait,
00:54:25 je n'ai toujours pas compris.
00:54:26 Vous voulez continuer
00:54:27 à accueillir de l'immigration
00:54:28 sur notre territoire.
00:54:29 Vous nous dites
00:54:30 qu'on les régularise
00:54:31 et comme ça, d'autres arrivent.
00:54:32 Non, ce n'est pas du tout ce que je dis.
00:54:33 Votre logique,
00:54:34 c'est une logique sans fin.
00:54:35 C'est le déni de la réalité.
00:54:36 Même vos électeurs,
00:54:37 ils vous demandent d'arrêter ça.
00:54:38 Et en fait, vous nous dites
00:54:39 ici, ce soir, sur BFM,
00:54:40 il faut continuer à accueillir.
00:54:41 Moi, je vous dis simplement non.
00:54:42 Les Français ne veulent plus accueillir.
00:54:43 Non, non, non, s'il vous plaît.
00:54:44 Et nous considérons qu'effectivement,
00:54:45 nous n'avons plus les moyens de faire.
00:54:46 Eh bien, M. Chaudier,
00:54:47 je vais vous dire,
00:54:48 j'en ai pour une minute.
00:54:49 Non, non, pas une minute.
00:54:50 C'est parce qu'en deux,
00:54:51 nous sommes en trois.
00:54:52 Dix secondes.
00:54:53 Mon projet, il est simple.
00:54:54 D'abord, il faut faire en sorte
00:54:55 que les gens n'aient pas besoin
00:54:56 de partir de chez eux.
00:54:57 Et oui, quand les gens sont obligés
00:54:58 de partir de chez eux
00:54:59 parce qu'ils fuient la guerre,
00:55:00 parce qu'ils fuient la misère.
00:55:01 Messieurs, messieurs,
00:55:02 écoutez, s'il vous plaît,
00:55:03 pour qu'on ait du temps,
00:55:04 Sébastien Chenu,
00:55:05 Manuel Bonpart, stop, stop.
00:55:06 Stop, stop.
00:55:07 On a parlé d'immigration.
00:55:08 Je crois qu'on a vu,
00:55:09 je crois que les téléspectateurs
00:55:10 ont pu voir ce qui vous opposait.
00:55:11 J'aimerais qu'on parle
00:55:12 des questions agricoles
00:55:13 et liées à l'écologie, notamment.
00:55:14 Un des derniers élèves
00:55:15 qui a été élu
00:55:16 à l'Assemblée nationale
00:55:17 a dit,
00:55:18 il y a un an,
00:55:19 il y a un an et demi,
00:55:20 il y a un an et demi,
00:55:26 un des derniers éléments
00:55:27 qui était au cœur de l'actualité,
00:55:29 c'est le rejet par le Sénat
00:55:30 de la ratification du CETA,
00:55:32 c'est-à-dire le traité de libre-échange
00:55:33 entre l'Union européenne et le Canada.
00:55:35 Là encore,
00:55:36 je dis là encore
00:55:37 puisqu'on a vu
00:55:38 quelques éléments de convergence
00:55:39 entre vous,
00:55:40 vos deux familles politiques
00:55:41 se sont opposées
00:55:42 à ce traité de libre-échange.
00:55:43 Est-ce à dire, Sébastien Chenu,
00:55:44 je vous donne la parole
00:55:45 parce que vous avez 40 secondes d'avance,
00:55:46 que vous avez la même façon
00:55:47 de défendre non seulement
00:55:49 les agriculteurs
00:55:50 mais aussi l'écologie ?
00:55:51 Probablement pas
00:55:52 parce que moi,
00:55:53 ce que je crois,
00:55:54 c'est qu'il faut d'abord faire tout
00:55:56 pour que notre agriculture
00:55:58 puisse continuer à vivre.
00:55:59 C'est l'inverse
00:56:00 de ce que font les amis de M. Bompard
00:56:01 qui noient notre agriculture.
00:56:02 Partout, ils ont eu les leviers,
00:56:04 notamment à l'Europe,
00:56:05 qu'ils ont pu peser sur des votes
00:56:07 à travers des normes,
00:56:08 à travers une écologie punitive
00:56:10 et on a toute une liste
00:56:11 qui permettra de le démontrer
00:56:13 qui abîme notre agriculture.
00:56:15 Nous, ce que nous croyons,
00:56:16 c'est que dans les traités de libre-échange,
00:56:17 il faut être très pragmatique,
00:56:18 il faut des clauses miroirs.
00:56:19 Pourquoi le CETA,
00:56:20 on ne le vote pas ?
00:56:21 Parce qu'il y a une absence
00:56:22 de clauses miroirs.
00:56:23 Ce n'est même pas le volume
00:56:24 qui est important aujourd'hui.
00:56:25 - Rappelons pour ceux qui nous regardent
00:56:26 qu'en l'État,
00:56:27 il est favorable à la filière viticole,
00:56:28 il est favorable au fromager
00:56:29 et que l'idée selon...
00:56:30 Attendez, je termine.
00:56:31 Que l'idée selon laquelle
00:56:32 le marché français européen,
00:56:34 que les marchés français européens
00:56:35 allaient être inondés
00:56:36 de boeufs canadiens,
00:56:37 ce que l'on entendait
00:56:38 chez les opposants,
00:56:39 notamment chez Jordan Bardella,
00:56:40 mais aussi du côté de la France insoumise,
00:56:41 ça n'est pas arrivé.
00:56:42 - Ce n'est pas une histoire
00:56:43 de volume sur le CETA,
00:56:44 c'est une histoire de clauses miroirs
00:56:45 pour pouvoir se battre à armes égales.
00:56:47 Mais d'ailleurs Interbef,
00:56:48 qui est le syndicat
00:56:49 des producteurs de viande,
00:56:50 le dit aussi.
00:56:51 Il dit qu'il n'y a pas
00:56:52 de clauses miroirs,
00:56:53 il n'y a pas de contrôle.
00:56:54 D'ailleurs, même la Commission européenne
00:56:55 ne s'est pas suffisamment contrôlée.
00:56:56 Donc on s'est opposé au CETA.
00:56:58 Mais on s'est opposé
00:56:59 à d'autres traités.
00:57:00 Et je crois que ces traités
00:57:01 de libre-échange méritent
00:57:02 d'être totalement...
00:57:03 Leur logique mérite
00:57:04 d'être totalement revue.
00:57:05 L'idée, c'est d'avoir
00:57:06 des clauses miroirs
00:57:07 partout où c'est possible.
00:57:08 Et puis d'arrêter
00:57:09 avec la surtransposition de normes
00:57:12 qui tuent nos agriculteurs.
00:57:13 On le voit bien.
00:57:14 Alors là, la LFI,
00:57:15 ils ont voté tout ce qui pouvait
00:57:17 abîmer l'agriculture française.
00:57:19 Ils ont soutenu tout ce qui pouvait
00:57:21 la ferme à la fourchette,
00:57:22 c'est-à-dire les baisses,
00:57:24 le hausse de coût de la viande.
00:57:26 Tout ça, ils l'ont voté.
00:57:28 Tout ce qui fait ployer
00:57:29 notre agriculture
00:57:30 sous une réglementation néfaste,
00:57:32 qui lui fait perdre du temps,
00:57:33 tout ce qui l'empêche d'avancer,
00:57:35 tout ce qui l'empêche
00:57:36 de se métamorphoser,
00:57:37 vous l'avez voté.
00:57:38 Vous avez voté encore
00:57:39 une direction qui est
00:57:40 sur les emballages.
00:57:41 Alors qu'on voit bien
00:57:42 que sur les emballages,
00:57:43 la France n'est pas en retard.
00:57:45 Obligeant,
00:57:46 et d'ailleurs les syndicats agricoles,
00:57:47 le Centre de l'agriculture
00:57:48 me le disait aussi,
00:57:49 cette directive sur les emballages
00:57:50 votée par la France insoumise,
00:57:51 eh bien si on l'enlève,
00:57:52 déjà ça nous donne de l'oxygène
00:57:54 pour reprendre pied
00:57:55 dans la crise agricole
00:57:56 qui est la nôtre.
00:57:57 Donc oui, les normes,
00:57:58 faire baisser les productions,
00:57:59 faire baisser les surfaces agricoles,
00:58:01 c'est votre logique
00:58:02 parce que vous avez
00:58:03 une logique de décroissance.
00:58:04 Eh bien moi je crois,
00:58:05 M. Bonpart,
00:58:06 qu'il faut qu'on aide
00:58:07 notre agriculture.
00:58:08 Parce que derrière l'agriculture,
00:58:09 c'est la ruralité.
00:58:10 Il ne faut pas faire comme,
00:58:11 ce n'est pas vous là
00:58:12 forcément que je vise,
00:58:13 comme les Verts qui disent,
00:58:14 "Eh bien écoutez,
00:58:15 on refera le désherbage à la main."
00:58:17 Non, aidons notre agriculture,
00:58:18 donnons-lui des moyens.
00:58:19 Travaillons sur les prix garantis,
00:58:21 arrêtons avec les normes
00:58:23 et on va lui donner de l'oxygène
00:58:25 parce que derrière l'agriculture,
00:58:26 c'est la ruralité.
00:58:27 Vous avez fait l'inverse.
00:58:28 Manuel Bonpart.
00:58:29 D'abord, ce dont souffrent
00:58:30 aujourd'hui nos agriculteurs
00:58:31 en France,
00:58:32 de mon point de vue,
00:58:33 c'est deux problèmes majeurs.
00:58:35 Le premier problème,
00:58:36 c'est qu'aujourd'hui,
00:58:37 ils ne peuvent pas vivre
00:58:38 de leur travail.
00:58:39 Et le deuxième problème,
00:58:40 c'est qu'ils sont soumis
00:58:41 à une concurrence
00:58:42 qui est une concurrence
00:58:43 tout à fait déloyale.
00:58:44 Et à partir de ce moment-là,
00:58:45 c'est à ça qu'il faut répondre.
00:58:47 C'est à ces problèmes
00:58:48 qu'il faut apporter des réponses.
00:58:50 Vous, M. Chenu,
00:58:51 vous essayez d'expliquer
00:58:52 que le problème,
00:58:53 c'est que, par exemple,
00:58:54 on lutte contre l'utilisation
00:58:55 des pesticides en France.
00:58:56 Mais votre responsabilité
00:58:58 en tant que personne
00:58:59 qui aspire à gouverner ce pays,
00:59:01 c'est de protéger
00:59:02 la population française,
00:59:03 de protéger les agriculteurs,
00:59:04 de protéger les agriculteurs,
00:59:05 de protéger l'ensemble
00:59:06 des Français qui sont victimes
00:59:07 de l'utilisation des pesticides,
00:59:09 qui conduit à ce qu'il y ait
00:59:10 des risques de cancer,
00:59:11 de cancer chez les agriculteurs,
00:59:13 qui développent des problèmes
00:59:14 de fertilité,
00:59:15 quand on parle, par exemple,
00:59:16 de pesticides qui sont
00:59:17 des perturbateurs endocriniens.
00:59:18 Donc le problème aujourd'hui,
00:59:19 c'est pas que la France
00:59:21 décide de faire en sorte
00:59:22 qu'il y ait un certain nombre
00:59:23 de produits
00:59:24 qui sont des produits dangereux
00:59:25 pour la santé,
00:59:26 soient interdits,
00:59:27 qui met en difficulté
00:59:28 nos agriculteurs.
00:59:29 Le problème, c'est qu'on impose
00:59:30 à nos agriculteurs français
00:59:31 des règles qu'on n'impose pas
00:59:32 aux produits qu'on fait venir
00:59:33 du restaurant.
00:59:34 - Monsieur Bonpart,
00:59:35 sur les pesticides,
00:59:36 sur les pesticides,
00:59:37 heureusement qu'on était là.
00:59:38 Heureusement que les députés
00:59:39 des rassemblements étaient là.
00:59:40 - Monsieur Chenu,
00:59:41 c'est pas terminé,
00:59:42 ça sert à rien de me couper
00:59:43 la parole.
00:59:44 - Monsieur Bonpart,
00:59:45 ne hurlez pas,
00:59:46 vous n'êtes pas
00:59:47 à l'Assemblée nationale.
00:59:48 - Ne me coupez pas la parole.
00:59:49 - Ne hurlez pas.
00:59:50 - Il nous reste un débat,
00:59:51 donc Manuel Bonpart,
00:59:52 terminez le débat.
00:59:53 - Monsieur les pesticides,
00:59:54 sur les pesticides,
00:59:55 laissez les agriculteurs
00:59:56 faire face à des concurrences
00:59:57 absolument déloyales.
00:59:58 - Mais je vous dis l'inverse,
00:59:59 monsieur, écoutez-moi
01:00:00 - Monsieur Chenu, s'il vous plaît.
01:00:01 - Vous avez voté l'inverse.
01:00:02 - Non, non, non, non, attendez,
01:00:03 stop, la personne ne comprend rien.
01:00:04 - Monsieur Bonpart,
01:00:05 vous votez l'inverse.
01:00:06 - Monsieur Chenu, stop,
01:00:07 laissez-moi terminer.
01:00:08 - Manuel Bonpart, terminez.
01:00:09 - Je suis favorable à appliquer
01:00:10 en France un dispositif
01:00:11 qui s'appelle la clause
01:00:12 de sauvegarde sanitaire,
01:00:13 c'est dans les règlements
01:00:14 de l'OMC, c'est-à-dire
01:00:15 de faire en sorte qu'on ne permet
01:00:16 pas de commercialiser en France
01:00:17 des produits qui sont produits
01:00:18 en dehors de France
01:00:19 avec des pesticides
01:00:20 qui sont interdits en France.
01:00:21 Donc ne dites pas n'importe quoi
01:00:22 sur ma position.
01:00:23 - Monsieur Bordet, laissez-moi terminer.
01:00:24 - Mais le deuxième point
01:00:25 sur lequel il faut agir,
01:00:26 c'est faire en sorte
01:00:27 que les agriculteurs
01:00:28 puissent vivre de leur travail,
01:00:29 faire en sorte que leurs revenus
01:00:30 soient des revenus rémunérateurs.
01:00:31 Et sur ce sujet,
01:00:32 j'ai déposé à l'Assemblée nationale
01:00:33 au mois de novembre dernier
01:00:34 une proposition de loi
01:00:35 pour leur garantir
01:00:36 des prix planchers.
01:00:37 À l'époque, vous disiez
01:00:38 que vous étiez pour.
01:00:39 Et puis au moment
01:00:40 du Salon de l'Agriculture...
01:00:41 - Le prix garantie pour nous.
01:00:42 - Au moment du Salon
01:00:43 de l'Agriculture,
01:00:44 mais vous avez voté pour à l'époque,
01:00:45 ça c'était prix plancher.
01:00:46 - Oui, on a voulu donner un signal.
01:00:47 - Attendez, au moment
01:00:48 de la Salon de l'Agriculture,
01:00:51 M. Bardella rencontre
01:00:53 les jeunes agriculteurs
01:00:54 et finalement, il change d'avis.
01:00:55 Alors M. Chenu, dites-moi,
01:00:56 franchement, vous êtes pour
01:00:57 ou vous êtes contre les prix planchers ?
01:00:58 - Je veux dire, très honnêtement,
01:00:59 on est pour des prix garantis,
01:01:00 c'est-à-dire que...
01:01:01 - De quoi la différence ?
01:01:02 - Des prix qui reviennent
01:01:03 dans la poche des agriculteurs.
01:01:04 C'est-à-dire que lorsque
01:01:05 les producteurs et les agriculteurs,
01:01:07 les agriculteurs et les producteurs
01:01:08 et les industriels
01:01:09 ne se mettent pas d'accord,
01:01:10 l'État doit venir pour garantir...
01:01:11 - Pour garantir ça ?
01:01:12 - Un prix garanti.
01:01:13 - Bon, d'accord, vous êtes toujours
01:01:14 pour les prix planchers,
01:01:15 mais M. Bardella n'y est pas.
01:01:16 - M....
01:01:17 - Je sais qu'il ne faut pas
01:01:18 critiquer M. Bardella,
01:01:19 parce que sinon Marine Le Pen
01:01:20 va vous plaquer contre un mur,
01:01:21 comme elle dit là.
01:01:22 - Non, mais vous n'êtes pas détonné.
01:01:23 - Mais ça ne suffira pas,
01:01:24 M. Bonpart, ça ne suffira pas
01:01:25 parce que vous oubliez
01:01:26 de parler des normes.
01:01:27 Or, vous avez sans arrêt...
01:01:28 - Mais je vous en ai parlé des normes.
01:01:29 - Non, vous avez sans arrêt
01:01:30 alourdi les normes,
01:01:31 de la ferme à la fourchette,
01:01:32 le Green Deal,
01:01:33 vous les avez votées.
01:01:34 - Ecologie et de l'agriculture.
01:01:35 - Et vous savez très bien,
01:01:36 et vous savez très bien,
01:01:37 M. Bonpart...
01:01:38 - Mais je suis pour protéger
01:01:39 votre accord, s'il vous plaît.
01:01:40 - M. Bonpart, laissez-moi parler.
01:01:41 - Attendez, l'un et l'autre,
01:01:42 quand vous parlez,
01:01:43 vous ne cessez de vous couper,
01:01:44 s'il vous plaît.
01:01:45 - A chaque fois que vous avez voté
01:01:46 des normes excessives,
01:01:47 elles ont empêché les agriculteurs
01:01:48 de pouvoir,
01:01:49 que ce soit, je vous l'ai cité,
01:01:50 de la ferme à la fourchette
01:01:51 ou que ce soit sur le Green Deal,
01:01:52 elles empêchent nos agriculteurs
01:01:53 de produire et donc de nourrir.
01:01:54 Et quelle est la conséquence
01:01:55 de tout ça, M. Bonpart ?
01:01:56 C'est très concret.
01:01:57 À partir du moment
01:01:58 où vous empêchez l'élevage,
01:01:59 où vous empêchez le fait
01:02:00 que nos agriculteurs
01:02:01 puissent développer,
01:02:02 être concurrentiels
01:02:03 sur le marché de la viande,
01:02:04 eh bien, vous faites monter...
01:02:05 - Vous avez voté
01:02:06 la politique agricole commune
01:02:07 par mois.
01:02:08 - M. Bonpart, vous faites monter
01:02:09 le prix de la viande
01:02:10 et à la fin,
01:02:11 qu'est-ce qui se passe ?
01:02:12 Les catégories populaires
01:02:13 ne peuvent plus manger de viande
01:02:14 et avec vous,
01:02:15 qu'est-ce qu'on aura un jour ?
01:02:16 On aura la viande
01:02:17 au prix du foie gras
01:02:18 et voilà ce qui se passera.
01:02:19 Les catégories populaires
01:02:20 ne pourront pas continuer
01:02:21 à manger de la viande
01:02:22 ou alors de la viande
01:02:23 qui sera importée
01:02:24 d'autres pays
01:02:25 comme nous le vivons.
01:02:26 - M. Bonpart,
01:02:27 est-ce que vous êtes un...
01:02:28 - M. Bonpart, vous étouffez
01:02:29 notre agriculture
01:02:30 par les normes.
01:02:31 Reconnaissez que tout
01:02:32 ce que vous avez voté
01:02:33 a abîmé
01:02:34 l'agriculture française.
01:02:35 Donnez de l'oxygène
01:02:36 à l'agriculture française.
01:02:37 Faites confiance aux agriculteurs.
01:02:38 - Réponse de M. Bonpart.
01:02:39 - D'abord, je veux dire
01:02:40 que M. Chenier
01:02:41 fait des grandes déclarations
01:02:42 sur l'agriculture française,
01:02:43 que ses députés européens
01:02:44 et M. Bardella
01:02:45 en premier lieu
01:02:46 ont voté en faveur
01:02:47 de la politique agricole commune.
01:02:48 Moi, j'ai voté contre, monsieur.
01:02:49 - Mais monsieur,
01:02:50 on n'allait pas priver
01:02:51 nos agriculteurs
01:02:52 d'une manne de 9 milliards.
01:02:53 - Mais vous dites n'importe quoi
01:02:54 parce que si la politique
01:02:55 agricole commune
01:02:56 n'avait pas été adoptée,
01:02:57 monsieur, c'est l'ancienne
01:02:58 qui s'appliquait.
01:02:59 - M. Bonpart.
01:03:00 - Donc vous n'auriez privé
01:03:01 personne de quoi que ce soit.
01:03:02 - Non, non, non, pas du tout,
01:03:03 M. Bonpart.
01:03:04 - Laissez-moi terminer une phrase
01:03:05 sinon c'est difficile
01:03:06 de débattre avec vous,
01:03:07 M. Chenier.
01:03:08 Donc je vous dis
01:03:09 que d'abord,
01:03:10 la politique agricole commune
01:03:11 telle qu'elle est aujourd'hui,
01:03:12 elle ne permet pas
01:03:13 à nos agriculteurs
01:03:14 de vivre dignement
01:03:15 et donc il ne fallait pas
01:03:16 la voter
01:03:17 comme vous l'avez fait
01:03:18 au Parlement européen.
01:03:19 - Pas du tout.
01:03:20 - Deuxièmement, oui,
01:03:21 j'assume de dire
01:03:22 que la France
01:03:23 doit faire en sorte
01:03:24 que son modèle agricole
01:03:25 soit compatible
01:03:26 avec les objectifs environnementaux
01:03:27 et les objectifs climatiques
01:03:28 qui sont les nôtres.
01:03:29 Pas pour me faire plaisir
01:03:30 mais parce que tout simplement
01:03:31 c'est l'avenir de l'écosystème
01:03:32 qui est en jeu.
01:03:33 Oui, bien sûr,
01:03:34 il faut faire en sorte
01:03:35 de lutter contre la perte
01:03:36 de biodiversité,
01:03:37 pas seulement pour me faire plaisir
01:03:38 mais aussi pour les agriculteurs
01:03:39 eux-mêmes, monsieur Chenu.
01:03:40 - Quand vous n'aurez plus d'agriculteurs...
01:03:41 - Parce que si vous voulez
01:03:42 qu'il y ait de la fertilité
01:03:43 dans les terres,
01:03:44 vous avez intérêt à ce qu'il y ait
01:03:45 de la biodiversité, monsieur Chenu.
01:03:46 - Quand vous n'aurez plus d'agriculteurs
01:03:47 pour nourrir les process,
01:03:48 eh bien il n'y aura plus de...
01:03:49 - Mais moi je propose...
01:03:50 - Il ne vous plaît pas tous ensemble.
01:03:51 - Je propose d'installer
01:03:52 400 000 agriculteurs supplémentaires,
01:03:53 donc ne dites pas n'importe quoi.
01:03:54 - Monsieur Bonpart,
01:03:55 arrêtez de raconter n'importe quoi.
01:03:56 - Mais c'est vous qui racontez
01:03:57 n'importe quoi.
01:03:58 - Stop, Manuel Bonpart, s'il vous plaît.
01:04:19 - Merci, Manuel Bonpart.
01:04:20 Réponse de Sébastien Chenu,
01:04:21 on va bientôt devoir terminer.
01:04:22 - Transmission.
01:04:23 - Attendez, je me permets
01:04:24 de poser la question pour terminer.
01:04:25 Est-ce que, comme le dit Manuel Bonpart,
01:04:26 vous êtes une force politique
01:04:27 qui fait peu de cas de l'écologie
01:04:28 quand vous parlez d'agriculture ?
01:04:29 - Non, mais nous considérons
01:04:30 que les objectifs qui sont donnés
01:04:31 aujourd'hui sont beaucoup trop importants,
01:04:32 que ce soit dans leur rythme
01:04:33 ou dans leur volume.
01:04:34 Et aujourd'hui,
01:04:35 ça tue notre agriculture.
01:04:36 Je vous parlais tout à l'heure,
01:04:37 je vous parle de transmission
01:04:38 ou de capacité à ce que
01:04:39 les agriculteurs puissent transmettre
01:04:40 à leurs enfants leurs fermes
01:04:41 par des propositions que nous faisons
01:04:42 sur l'exonération.
01:04:43 Vous les refusez.
01:04:44 C'est-à-dire qu'en fait,
01:04:45 vous êtes en train de nous raconter
01:04:46 n'importe quoi
01:04:47 à l'arrivée de 400 000 agriculteurs
01:04:48 alors que, tout simplement,
01:04:50 - Moi aussi, je permets de transmettre.
01:04:51 - Vous vous y opposez,
01:04:52 Monsieur Bonpart.
01:04:53 Votre écologie,
01:04:54 elle est punitive.
01:04:55 Votre écologie,
01:04:56 elle est régressive.
01:04:57 - Pas du tout.
01:04:58 - Elle vise à faire en sorte
01:04:59 qu'en réalité,
01:05:00 notre pays ne soit plus indépendant,
01:05:01 ne puisse effacer sa ruralité
01:05:02 et mène ce plan social.
01:05:03 Comme vous l'avez fait
01:05:04 avec l'industrie,
01:05:05 le plan social de l'agriculture
01:05:06 - Mais moi,
01:05:07 je n'ai rien fait avec l'industrie.
01:05:08 - Vous avez fait un plan social
01:05:09 pour l'agriculture.
01:05:10 - Je n'ai rien fait avec l'industrie.
01:05:11 - Vous avez fait un plan social
01:05:12 pour l'agriculture.
01:05:13 - Je n'ai rien fait avec l'industrie.
01:05:14 - Mais, Monsieur,
01:05:15 c'est vous qui.
01:05:16 - Il nous reste deux minutes,
01:05:17 donc réponse de Manuel Bonpart
01:05:18 et ensuite,
01:05:19 j'aurai un mot de conclusion
01:05:20 avec l'un et l'autre.
01:05:21 Réponse de Manuel Bonpart.
01:05:22 - Tout simplement,
01:05:23 Monsieur Chenu dit n'importe quoi.
01:05:24 Bien évidemment qu'il faut avoir
01:05:25 un modèle...
01:05:26 - Vous répétez ça comme une matrice.
01:05:27 - Non, mais d'accord,
01:05:28 mais laissez-moi terminer,
01:05:29 c'est moi qui ai la parole.
01:05:30 Donc, Monsieur Chenu dit n'importe quoi.
01:05:31 - Ce côté autoritaire.
01:05:32 - L'agriculture française
01:05:33 doit faire sa transition écologique
01:05:34 et il faut l'encourager
01:05:35 dans cette direction
01:05:36 pour protéger l'ensemble
01:05:37 de la population française
01:05:38 et il faut faire en sorte
01:05:39 de la protéger
01:05:40 de la concurrence déloyale
01:05:41 et pour ça,
01:05:42 il faut refuser
01:05:43 les accords de libre-échange.
01:05:44 Et les accords de libre-échange,
01:05:45 au Parlement européen,
01:05:46 votre groupe les a votés.
01:05:47 - Non, non, non.
01:05:48 - Monsieur Chenu,
01:05:49 et là, vous venez
01:05:50 de parler de clauses miroir.
01:05:51 Tout le monde sait
01:05:52 que les clauses miroir,
01:05:53 Monsieur,
01:05:54 sont des clauses illusoires
01:05:55 parce qu'il n'y a pas de contrôle
01:05:56 pour les dédicuer.
01:05:57 - Merci, merci.
01:05:58 - Les clauses miroir,
01:05:59 c'est la mort de nos agriculteurs.
01:06:00 - Manuel Bonpart,
01:06:01 vous avez raison.
01:06:02 - Les clauses miroir,
01:06:03 c'est la mort de nos agriculteurs.
01:06:04 - Merci, merci,
01:06:05 Monsieur Manuel Bonpart.
01:06:06 - Ça, c'est le projet politique.
01:06:07 - Manuel Bonpart,
01:06:08 Sébastien Chenu,
01:06:09 il vous reste,
01:06:10 vous êtes quasiment à égalité
01:06:11 à une seconde près,
01:06:12 une minute chacun
01:06:13 pour conclure ce débat.
01:06:14 S'il vous plaît,
01:06:15 Sébastien Chenu,
01:06:16 puis Manuel Bonpart.
01:06:17 Une minute.
01:06:18 - Sur cet enjeu
01:06:19 des élections européennes,
01:06:20 moi je dirais que là
01:06:21 où il y a le désordre,
01:06:22 il faut y mettre l'union.
01:06:23 C'est un peu ce que disait
01:06:24 Saint-François de Sales.
01:06:25 Et il y a un désordre
01:06:26 dans cette Union européenne.
01:06:27 Un désordre, on l'a vu, agricole,
01:06:30 un désordre migratoire,
01:06:32 un désordre sécuritaire.
01:06:34 Et effectivement,
01:06:35 nous devons y mettre de l'ordre.
01:06:36 C'est ce que nous proposons, nous,
01:06:37 avec les députés
01:06:38 du Rassemblement national.
01:06:39 Redonner des règles,
01:06:41 redonner une capacité
01:06:43 à faire vivre les Européens ensemble,
01:06:45 à les protéger
01:06:46 et à protéger en premier lieu
01:06:47 les Français,
01:06:48 leurs limites,
01:06:49 leurs frontières,
01:06:50 leurs langues,
01:06:51 leurs grands équilibres
01:06:52 et notre capacité à vivre bien.
01:06:55 - Merci, Sébastien Chenu.
01:06:56 Manuel Bompard.
01:06:57 - D'abord, je donne rendez-vous
01:06:58 aux gens qui nous écoutent le 9 juin.
01:06:59 C'est les élections européennes.
01:07:00 Ça va être une élection importante.
01:07:01 Et je dis aux gens,
01:07:02 si vous restez à la maison,
01:07:03 si vous n'allez pas voter,
01:07:04 alors, les idées de M. Chenu,
01:07:06 les idées dangereuses,
01:07:07 celles que vous avez vues aujourd'hui,
01:07:09 ces hypocrisies, ces mensonges,
01:07:11 cette manière d'essayer
01:07:12 de rendre responsables
01:07:13 les immigrés de tous les maux,
01:07:15 de faire croire, par exemple,
01:07:16 que si on a une difficulté avec...
01:07:18 - Je trouve que vous êtes beaucoup plus...
01:07:19 - S'il vous plaît, Sébastien Chenu.
01:07:20 - De faire croire que si on a
01:07:21 une difficulté avec les prix,
01:07:22 ce serait de la faute des immigrés,
01:07:23 alors que c'est de la faute
01:07:24 des grandes industries qui s'engraissent.
01:07:25 De faire en sorte que,
01:07:26 si le secteur de la santé est en difficulté,
01:07:28 M. Chenu essaye de faire croire
01:07:29 que c'est les immigrés,
01:07:31 alors qu'en fait, c'est parce qu'on a
01:07:32 comprimé les dépenses publiques
01:07:33 sur ce sujet.
01:07:34 Si vous ne voulez pas le laisser gagner,
01:07:35 il faut se mobiliser massivement
01:07:36 et voter pour la liste
01:07:37 conduite par Manon Aubry.
01:07:38 Tout simplement, c'est le 9 juin.
01:07:39 - Merci.
01:07:40 - Mobilisez-vous.
01:07:41 - Merci beaucoup, messieurs,
01:07:42 d'avoir inauguré
01:07:43 ces débats des européennes.
01:07:44 - Merci à vous.
01:07:45 - Mon compte Pénibilité va être abondé
01:07:47 après avoir animé ce débat,
01:07:48 mais c'était intéressant,
01:07:49 et je le crois aussi pour les téléspectateurs.
01:07:51 Merci beaucoup.
01:07:52 Et je précise qu'il y aura
01:07:53 d'autres débats des européennes
01:07:55 jusqu'au 9 juin.

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