interview Julien Monharoul, Recyclage & Valorisation pour SUEZ sur le secteur Pays de la Loire

ici Maine

18/03/2024

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00:00 C'est le 6/9, France Bleu Mail.

00:03 - 7h44, l'heure est donc venue de vous éclairer et non pas de vous éclaircir.

00:08 Moi j'ai essayé de recycler mon dictionnaire, ça peut peut-être fonctionner.

00:12 En tous les cas c'est l'heure d'accueillir l'invité du 6/9 avec vous, Yann Lastenette.

00:16 Faites-vous le tri bio de vos déchets ?

00:18 - Les épluchures de carottes, les restes de salade, de pommes de terre, les restes de repas, c'est obligatoire.

00:25 En fait depuis le 1er janvier, mais les habitudes sont parfois dures à prendre.

00:29 - Bonjour Julien Moiroule. - Bonjour.

00:32 - Vous êtes directeur recyclage et valorisation pour Suez sur le secteur des Pays de la Loire.

00:38 D'abord, est-ce que les sartois se sont mis au recyclage des biodéchets ?

00:42 - Eh bien alors il faut s'y mettre.

00:45 Il existe depuis des années des systèmes avec des compostages individuels pour ceux qui peuvent.

00:51 Mais un grand pas reste à faire sur la sarte pour trier davantage ces biodéchets.

00:57 - Ça veut dire que les habitudes ne sont pas encore prises ?

01:01 - Il faut prendre les habitudes, c'est comme les gestes de tri sur les parties emballages.

01:07 Il faut des fois intégrer que le biodéchet doit être trié de son bac d'ordures ménagères, oui.

01:14 - Alors c'est fait, le pas est pris on va dire pour les emballages plastiques.

01:19 Pourquoi c'est plus compliqué pour les biodéchets selon vous ?

01:22 - C'est simplement une question d'habitude, d'information et de mise à disposition de moyens aussi

01:30 pour trier, collecter ou recycler les biodéchets.

01:33 - Mais parce que je disais que c'était obligatoire à condition que vous ayez une solution,

01:38 soit un composteur individuel ou que votre commune ou communauté de communes

01:42 mette en place des points d'apport collectifs, c'est bien ça ?

01:46 - C'est ça, il faut que l'habitant puisse avoir une solution mise à disposition par sa collectivité.

01:54 - Et ce n'est pas encore le cas ?

01:56 - Alors ce n'est pas le cas partout, ça prend du temps,

02:00 parce qu'il y a des changements sur le système de collecte,

02:03 il y a des changements parce que des fois il faut acheter des abri-vacs,

02:07 donc il y a des commandes qui sont en cours,

02:09 donc tout ça va prendre du temps sur cette année 2024 pour aller sur cette transition.

02:13 - Et sans doute plus qu'une année, c'est pour ça aussi que le gouvernement laisse un peu de temps,

02:18 ne met pas des sanctions tout de suite ?

02:21 - C'est exactement ça, c'est-à-dire qu'à tout niveau, les habitants et les usagers

02:27 en maison ou en habitat collectif auront à disposition en 2024 ou 2025

02:33 des solutions qui vont être créées au fur et à mesure pour les accompagner sur ce nouveau geste de tri.

02:37 - Vous travaillez avec les collectivités, quels sont les freins ?

02:41 Est-ce que c'est dur à mettre en place ? Est-ce que ça coûte cher ?

02:44 On sait que les budgets des communes sont assez contraints.

02:48 - Alors, les freins c'est surtout qu'il faut expliquer

02:52 qu'est-ce qu'on va trier maintenant au niveau des biodéchets

02:55 pour faire les bons gestes de tri et ne pas repolluer un nouveau flux.

03:00 Le deuxième frein c'est que quand on met à disposition de collecter les biodéchets,

03:06 il faut aussi pouvoir les traiter.

03:08 Traiter ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qu'on en fait des biodéchets ?

03:11 Actuellement, les biodéchets on peut les composter, même collectivement,

03:14 ou avoir des centres de compostage ou les méthaniser pour faire du gaz.

03:18 Donc il faut aussi qu'on ait des unités qui soient capables d'accueillir ce nouveau flux.

03:23 - Il est 7h48, notre invité ce matin sur France Blumen et sur France 3, Pays de la Loire

03:27 est Julien Monnarou, le directeur recyclage et valorisation chez Suez pour la région des Pays de la Loire.

03:32 - Pourquoi est-ce important de faire le tri de ces biodéchets ?

03:36 - Les biodéchets, il faut avoir en tête que ça représente à peu près 30%

03:40 de ce que vous avez dans vos ordures ménagères.

03:42 30% c'est énorme parce que ça veut dire que c'est 30% de matière qui peut être recyclée,

03:47 qui aujourd'hui va souvent être éliminée par incinération.

03:50 Donc on va faire de l'eau alors qu'on peut refaire de l'énergie avec.

03:54 - Avec du biogaz essentiellement ?

03:56 - Avec du biogaz, voilà.

03:58 Mais il ne faut pas mettre non plus de côté la partie compostage

04:02 parce qu'on peut réenchérir les terrains agricoles

04:07 à partir de matières fermentées, sorties de vos ordures ménagères.

04:12 - On a parlé des particuliers, des collectivités,

04:14 vous travaillez aussi avec des entreprises, des professionnels ?

04:18 - Alors c'est exactement ça, c'est-à-dire qu'il n'y a pas que les usagers qui doivent trier les biodéchets,

04:22 les entreprises ont aussi un intérêt à trier,

04:25 donc toute une activité je dirais industrielle qui est autour de ça,

04:29 du petit producteur au gros producteur,

04:32 c'est-à-dire un boulanger à des chutes de pâtes

04:36 qui peuvent être retraitées à partir de biodéchets comme un plus gros industriel.

04:41 - Pour Suez, chez qui vous travaillez,

04:44 le tri, le recyclage et la valorisation de ces biodéchets,

04:49 est-ce une activité en pleine expansion ?

04:52 - Alors c'est une activité qu'on travaille depuis longtemps,

04:55 on s'y est préparé justement pour accompagner l'ensemble de nos clients collectivités et industriels,

05:01 et nous sommes très focus cette année pour trouver des solutions,

05:07 apporter des améliorations et faire en sorte que chacune de nos sollicitations puisse y répondre.

05:13 Donc c'est quelque chose vraiment d'essentiel chez Suez,

05:17 qui est je dirais aujourd'hui au cœur de l'ensemble de nos précoratifs 2024.

05:23 - Et sur l'ensemble de l'activité du groupe, ça reste marginal pour l'instant ou pas ?

05:29 - Alors, naturellement oui, parce qu'on parle d'un nouveau flux qui est en plein essor,

05:34 comme je vous l'ai dit aussi, ça ne représente que 30%,

05:37 si on résonne en volume, c'est 30% d'un volume d'ordures ménagères,

05:41 donc on parle d'un flux minoritaire, mais qu'il ne faut absolument pas négliger.

05:46 - Merci beaucoup Julien Moiroule,

05:49 vous êtes directeur recyclage et valorisation pour Suez sur le secteur des pays de la Loire,

05:56 merci d'avoir accepté l'invitation de France Bloemen, bonne journée !

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