Un immense talent de l'artiste sur scène ! "Lynda LEMAY à L'OLYMPIA" 40/40 enregistré le 25 avril 2007
Production WARNER MUSIC CANADA CO. Respobable Division Francophone : Hélène Morin Voix, guitare et piano : Lynda LEMAY Guitare et Chœurs : Yves Savard Guitare, piano et Chœurs : Marco Savard Conception Décors : Assingo et Pierre DUFOUR Création Lumières : Pierre ROY
00:00 Si vous me demandez lequel de mes albums est mon album préféré, je vais vous répondre en toute honnêteté mon dixième album, parce que c'est vrai, parce que c'est un vrai retour aux sources, un retour aux guitares, cet instrument que j'adore, comme vous pouvez le constater.
00:16 Et c'est aussi de belles retrouvailles avec mon complice de la première heure, Yves Savard, qui a vraiment mis sa touche magique là-dessus.
00:23 [Applaudissements]
00:29 Mais mise à part cet album, je vous dirais que j'ai un gros faible pour mon quatrième album, le premier live que j'ai enregistré à Québec.
00:37 Et c'est... il était question sur cet album-là de parents indignes qui donnent des prénoms douteux à leur progéniture.
00:45 Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais je vous disais qu'il y avait plusieurs catégories de parents.
00:49 C'est encore vrai, il y a toujours la catégorie des parents traditionnels.
00:54 Ça, ça donne des... Christian, Isabelle, Alexandre, Catherine.
01:02 Il y a aussi la catégorie des impatients. Ça, il faut que ça se dise vite.
01:07 Luc, Guy, Hug, Yves.
01:10 [Rires]
01:11 Il y a, bien entendu, la catégorie des parents snobs. On s'en sort pas. Les pêteux, en bon québécois.
01:20 Ça, ça donne des prénoms en or. Victor, Éléonore, Théodore.
01:29 Et il y a la catégorie des parents d'enfants uniques. Ça, ça donne des... Justin.
01:37 [Rires et applaudissements]
01:43 Bien entendu, il y a la catégorie des granola. Granola, ça, je me suis fait traduire ça en bon français de France par un ami français il y a longtemps.
01:51 Et ça donne... Néo-Babacool post-68h.
01:56 Ça, ça donne des Jean-Lune, des Marie-Fougère.
02:01 [Rires]
02:06 Malheureusement, il y a la catégorie des insignifiants.
02:11 Ça, ça donne des... José, André, Sandrine, Didier, Martin, Linda.
02:34 [Rires]
02:35 Puis finalement, il y a la catégorie des sadiques.
02:38 [Musique]
02:47 Je m'appelle Alphonse, c'est pas de ma faute.
02:52 C'est mes parents qui m'ont fait le coup.
02:56 Ça aurait pu tomber sur un autre. On était neuf garçons chez nous.
03:01 Je sais que ça fait plusieurs prénoms et que ça fait plusieurs baptêmes.
03:09 On peut manquer d'inspiration, mais il y a des limites quand même.
03:14 Je sais pas à quoi ils ont pensé. Ils devaient être pompettes ou quelque chose.
03:19 Je devais pas être beau quand je suis né. Je devais être drôle, je suppose.
03:23 Pas de danger que le beau fil hérite d'un prénom comme le mien.
03:32 Philippe, pour aborder les filles, il faut avouer que ça sonne bien.
03:37 Moi-même posée par la plus belle, la question restait sans réponse.
03:45 Salut toi, comment tu t'appelles? Vaut mieux crever que de dire Alphonse.
03:50 Mais vous savez, changer de prénom, c'est plus compliqué que de changer de sexe.
03:55 Qu'il soit trop court, qu'il soit trop long, faut se résigner à vivre avec.
03:59 Je me serais bien contentée d'y défendre.
04:04 Normand, Éric ou même Denis.
04:08 Alphonse, ça peut pas chauffer de vanne. Ça fait pas de vagues dans une brasserie.
04:13 Pis ça se lance pas en affaire.
04:17 Ça se fait manger la laine sur le dos.
04:21 Même si papa était prospère, Alphonse, il repart à zéro.
04:26 Il me semble que si je me plaise des femmes, ben je serais peut-être pas aussi pauvre.
04:30 J'aurais pas une face à soutane, pis je serais peut-être pas aussi chauve.
04:35 Frère Alphonse, ça c'est beau. Le monastère m'ouvrait les bras.
04:39 Si j'étais pas si hétéro, je serais sans doute rendue là.
04:47 J'ai de la rancune au fond du cœur.
04:56 S'appeler Alphonse, ça rend méchant.
05:00 J'ai jamais mis une scène de fleurs sur le tombeau de mes parents.
05:05 Je m'appelle Alphonse, c'est mon prénom.
05:09 C'est mon problème, faut que je m'adapte.
05:13 Mais je vous jure qu'une vie, c'est long à fubler d'un tel handicap.
05:18 Je n'ai pas eu de fils encore, mais s'il faut que Dieu m'en donne un,